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D-Day, day of defeat...


Shorr kan

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Au lendemain des commémorations des 70 ans du Débarquement, j'ouvre ce sujet.

 

On considère que l'Abwehr a bien bossé, ce qui d'ailleurs est historiquement vrai.

 

ça diverge à partir de là : La 15ème armée allemande est chargée de l'essentiel du nord de la France et de la Belgique. Plutôt que d'attendre l'arme au pied le "vrai" débarquement dans le Pas de Calais, ordre est donné de descendre fissa en Normandie pour bouter les alliés. Bien sur, la 7ème armée est de la partie avec le groupe d'armées B de Rommel .

 

 

Le Débarquement serait-il inévitablement un échec ?  D'ailleurs, les allemands arriveraient-ils en dépit de la supériorité aérienne alliés à se concentrer pour mener une action efficace ?

Modifié par Shorr kan
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Un échec de l'opération Fortitude aurait sans doute été assez vite perçu, soit par les services de renseignement alliés, soit par des reconnaissances aériennes, soit par des messages remontés par les résistants locaux. Faire transiter des divisions complètes ne serait sans doute pas passé inaperçu très longtemps. Dans ce cas, la puissance aérienne alliée aurait pu jouer à plein : destruction des axes de communication subsistants (notamment pour franchir la Somme et la Seine), matraquage des colonnes circulant sur les grands axes...

 

Dans le cas où les Allemands seraient tout de même parvenus à concentrer des unités d'assaut contre la tête de pont alliée, ils auraient aussi été confrontés à des forces aériennes nombreuses et assez proches des zones de combat pour mener plusieurs centaines ou milliers de missions quotidiennes ce qui, au mieux, aurait ralenti la progression allemande et au pire, usé les unités en première ligne. La Luftwaffe étant à ce moment-là très affaiblie par la campagne de bombardement sur le sol allemand et les diverses opérations menées depuis 1943 par les Américains pour la saigner à blanc.

 

Et il y avait Staline, qui préparait sa succession d'opérations en Biélorussie, dans les pays Baltes et en Ukraine. Tout effort prolongé des Allemands à l'Ouest se serait payé d'un point de vue logistique (approvisionnements, munitions, capacités de transports envoyées vers la Normandie) et humain (une partie des réserves y serait allée aussi). Tout cela aurait encore un peu plus affaibli le front allemand à l'Est.

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Mais chasser les alliés à l'Ouest aurait été une bonne affaire, même au prix d'un recul à l'Est. Il aurait toujours été possible de refaire basculer les force sur ce front plus tard. Ne combattre que sur un unique front aurait du être la priorité.

 

Je n'ai jamais compris pourquoi le Reich n'a pas profité de sa position centrale pour s'aider de ses lignes intérieurs et "basculer" ses forces, avec une réserve stratégique à dispatcher au milieu ?...bon ils n'avaient plus grand chose comme rabs, mais au moins un plan de mobilisation ?

Modifié par Shorr kan
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Mais chasser les alliés à l'Ouest aurait été une bonne affaire, même au prix d'un recul à l'Est. Il aurait toujours été possible de refaire basculer les force sur ce front plus tard. Ne combattre que sur un unique front aurait du être la priorité.

 

Je n'ai jamais compris pourquoi le Reich n'a pas profité de sa position centrale pour s'aider de ses lignes intérieurs et "basculer" ses forces, avec une réserve stratégique à dispatcher au milieu ?

 

C'est ce qu'il essaie de faire.

 

L'idée fixe de Hitler à partir de 1943 (et même de la fin de 1942) est de tenir à l'Est, d'attendre le débarquement allié à l'Ouest, de coller une grosse mandale aux Occidentaux et ensuite de tout envoyer sur le front russe pour écraser l'Armée Rouge. D'où ces envois réguliers de troupes à chaque alerte en Europe occidentale, y compris quand il n'y a aucun élément probant : on peut citer par exemple l'envoi des divisions SS Leibstandarte Adolf Hitler (LAH) et Das Reich en France en août 1942, alors que les forces de Von Bock ferraillent devant Voronej et manquent de blindés. On aura la même problématique au moment de la bataille de Koursk, quand Hitler doit prélever des unités blindées à Koursk pour aller renforcer l'Italie.

 

Les Alliés commencent à se douter de la chose et jouent sur la peur d'Hitler d'être assailli d'un côté pendant qu'il attaque de l'autre. C'est pour cela qu'en 1944, Occidentaux et Russes s'accordent sur le fait que le débarquement allié doit être couplé à une attaque soviétique majeure, afin que les Allemands ne puissent pas engager leurs réserves d'un côté ou de l'autre du continent.

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 La puissance aérienne alliée a certes contribué à affaiblir les forces allemandes en mouvement mais les divisions qui remontaient du sud de la France sont quand même arrivées à destination au final (Cf la division Das Reich).

 

En plus les effectifs étaient quand même un problème pregnant pour l'armée allemande en Normandie: Impossibilité de constituer un poing blindé d'envergure à cause des divisions blindées qui arrivent au compte-goutte, dispersion de ces unités blindées le long de la ligne de front pour aider une infanterie trop faible pour tenir ce front par elle-même, usure des troupes d'élites qui combattent tout le long de la bataille...

 

Au moment où tout s'écroule grâce à Cobra, il n'y a plus de renfort nulle part car les britanniques attaquent aussi sur Caen et toutes les troupes sont engagées.

 

Quand on voit les difficultés alliées à percer en Normandie, et ce en dépit de l'aide de l'aviation, je pense que ça aurait quand même modifié les données du problême.

 

Mais chasser les alliés à l'Ouest aurait été une bonne affaire, même au prix d'un recul à l'Est. Il aurait toujours été possible de refaire basculer les force sur ce front plus tard. Ne combattre que sur un unique front aurait du être la priorité.

 

Je n'ai jamais compris pourquoi le Reich n'a pas profité de sa position centrale pour s'aider de ses lignes intérieurs et "basculer" ses forces, avec une réserve stratégique à dispatcher au milieu ?...bon ils n'avaient plus grand chose comme rabs, mais au moins un plan de mobilisation ?

Hitler à la suite des combats à l'est (notamment la façon dont l'armée allemande s'était rétablie après l'échec de l'attaque sur Moscou en 41 si je ne dis pas de bêtise) s'était persuadé que la seule défense qui vaille était statique. Pour lui ordonner une retraite signifiait la désagrégation de l'armée. D'où son insistance coupable à interdire toute retraite et à constituer des forteresses à défendre jusqu'au dernier même quand la situation ne l'exigeait pas.

 

Il faut aussi ajouter à celà une perception "délirante" des intérets économiques: refus d'abandonnner la Courlande pour garder un hypothétique lien avec le minerai suédois alors que les Russes sont aux portes de Berlin par exemple.

Modifié par funcky billy II
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Parce que ses ressources humaines étaient de toute façon insuffisantes pour contrôlé autant de territoires et combattre autant d'ennemis à la fois... la défaite allemande étaient de toute façon inéluctable, USA ou pas.

 

 

Je n'en suis pas persuadé. Gagner la guerre était devenus impossible, par contre un match nul ne me parait pas impossible. Détruire rapidement tout corps expéditionnaire anglo-américain envoyé sur le Continent + attrition dans une guerre mobile à l'Est, ça me semble jouable pour obtenir une paix blanche.

 

 

 

C'est ce qu'il essaie de faire.

 

L'idée fixe de Hitler à partir de 1943 (et même de la fin de 1942) est de tenir à l'Est, d'attendre le débarquement allié à l'Ouest, de coller une grosse mandale aux Occidentaux et ensuite de tout envoyer sur le front russe pour écraser l'Armée Rouge. D'où ces envois réguliers de troupes à chaque alerte en Europe occidentale, y compris quand il n'y a aucun élément probant : on peut citer par exemple l'envoi des divisions SS Leibstandarte Adolf Hitler (LAH) et Das Reich en France en août 1942, alors que les forces de Von Bock ferraillent devant Voronej et manquent de blindés. On aura la même problématique au moment de la bataille de Koursk, quand Hitler doit prélever des unités blindées à Koursk pour aller renforcer l'Italie.

 

Les Alliés commencent à se douter de la chose et jouent sur la peur d'Hitler d'être assailli d'un côté pendant qu'il attaque de l'autre. C'est pour cela qu'en 1944, Occidentaux et Russes s'accordent sur le fait que le débarquement allié doit être couplé à une attaque soviétique majeure, afin que les Allemands ne puissent pas engager leurs réserves d'un côté ou de l'autre du continent.

 

 

 La puissance aérienne alliée a certes contribué à affaiblir les forces allemandes en mouvement mais les divisions qui remontaient du sud de la France sont quand même arrivées à destination au final (Cf la division Das Reich).

 

En plus les effectifs étaient quand même un problème pregnant pour l'armée allemande en Normandie: Impossibilité de constituer un poing blindé d'envergure à cause des divisions blindées qui arrivent au compte-goutte, dispersion de ces unités blindées le long de la ligne de front pour aider une infanterie trop faible pour tenir ce front par elle-même, usure des troupes d'élites qui combattent tout le long de la bataille...

 

Au moment où tout s'écroule grâce à Cobra, il n'y a plus de renfort nulle part car les britanniques attaquent aussi sur Caen et toutes les troupes sont engagées.

 

Quand on voit les difficultés alliées à percer en Normandie, et ce en dépit de l'aide de l'aviation, je pense que ça aurait quand même modifié les données du problême.

 

Hitler à la suite des combats à l'est (notamment la façon dont l'armée allemande s'était rétablie après l'échec de l'attaque sur Moscou en 41 si je ne dis pas de bêtise) s'était persuadé que la seule défense qui vaille était statique. Pour lui ordonner une retraite signifiait la désagrégation de l'armée. D'où son insistance coupable à interdire toute retraite et à constituer des forteresses à défendre jusqu'au dernier même quand la situation ne l'exigeait pas.

 

Il faut aussi ajouter à celà une perception "délirante" des intérets économiques: refus d'abandonnner la Courlande pour garder un hypothétique lien avec le minerai suédois alors que les Russes sont aux portes de Berlin par exemple.

 

Est ce que vouloir écraser l'Armée rouge, donc de s'être donné un but irréaliste, n'est pas au final la raison de l’échec de cette stratégie ?

Modifié par Shorr kan
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Je n'ai jamais compris pourquoi le Reich n'a pas profité de sa position centrale pour s'aider de ses lignes intérieurs et "basculer" ses forces, avec une réserve stratégique à dispatcher au milieu ?...bon ils n'avaient plus grand chose comme rabs, mais au moins un plan de mobilisation ?

Parce que Hitler est un gros nul qui n'a jamais compris le principe de la défense en position centrale ( tenter ça ET tenir sur place sans esprit de recul est impossible ), qui a divisé le haut commandement en état-majors concurrents se battant pour les mêmes ressources ( à partir de septembre 1942 au plus tard, l'armée de terre est divisée entre 2 EM ( OKW et OKH ) que Hitler commande en plus ( pas de commandant à part Hitler, juste un chef d'EM )

Résultat, l'emploi de réserves ( de plus en plus réduites au fur et à mesure de la guerre à cause des 3 fronts ) est la conséquence de marchandages incessants et de décisions ponctuelles ( octobre/novembre 1943 par exemple ) mais pas d'une stratégie délibérée

Pour répondre à ta question initiale ( emploi de la 15ième armée en Normandie ), il faudra attendre fin juillet pour que Hitler accepte que les réserves de la 15ième armée ( des divisions d'infanterie ) soient envoyées en Normandie.

Une décision plus précoce ( mi-juin ou fin juin ) aurait pu permettre de sceller la tête de pont alliée et d'épargner aux réserves blindées la tenue de la ligne de front pour les garder pour des contre-frappes ponctuelles

Par contre, il aurait été trop tard pour repousser les alliés à la mer

Une situation style Anzio est tout ce que les allemands peuvent espérer une fis la tête de pont établie et consolidée

Sauf à tenter des trucs originaux ( style repli rapide hors de France pour contre-attaquer dans la foulée un adversaire qui a poursuivi trop vite ) et risqués

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Je pense comme Conan le Barbare que l'Allemagne ne pouvait pas gagner cette guerre. Un échec allié en Normandie ou une victoire allemande en Biélorussie n'auraient eu comme conséquence qu'un allongement du conflit, de quelques mois, éventuellement d'une ou de deux années. Les Alliés avaient les moyens de monter une autre opération amphibie (peut-être en Norvège), et les Soviétiques savaient que le temps jouait pour eux, même si leur économie ne tenait que par les fournitures alliées. La guerre mobile, ça n'aurait fonctionné que dans les mémoires de Manstein.

 

Et dans le contexte d'une défaite alliée en Normandie, Staline y gagnait : les Alliés ne pouvaient que lui accorder ce qu'il voulait en matière logistique (essence, matières premières, ravitaillement...) et il y gagnait sans doute des points dans le domaine politique. Le partage de l'Europe orientale avec Churchill (la fameuse feuille volante et ses pourcentages) aurait été à l'avantage exclusif de Moscou. Et surtout, il pouvait s'afficher comme futur seul vainqueur du conflit.

 

On peut cependant se demander si Bagration aurait réussi à ce point si les Allemands avaient su s'imposer en Normandie avant la fin du mois de juin.

 

Sauf à tenter des trucs originaux ( style repli rapide hors de France pour contre-attaquer dans la foulée un adversaire qui a poursuivi trop vite ) et risqués

 

Peu probable. Il refuse à l'OKH le 30 juin 1944 un plan similaire dans les pays baltes. Zeitzler avait proposé une "grande solution" : évacuation de l'Estonie et du nord de la Lettonie par le GAN, derrière la rivière Dauga, pour aller renforcer le GAC tout en écrasant au passage le 1er Front de la Baltique de Bagramian.

Modifié par Ciders
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Sauf à tenter des trucs originaux ( style repli rapide hors de France pour contre-attaquer dans la foulée un adversaire qui a poursuivi trop vite ) et risqués

 

Genre contre frappe de Kharkov.

 

 

Parce que Hitler est un gros nul qui n'a jamais compris le principe de la défense en position centrale ( tenter ça ET tenir sur place sans esprit de recul est impossible ), qui a divisé le haut commandement en état-majors concurrents se battant pour les mêmes ressources ( à partir de septembre 1942 au plus tard, l'armée de terre est divisée entre 2 EM ( OKW et OKH ) que Hitler commande en plus ( pas de commandant à part Hitler, juste un chef d'EM )

Résultat, l'emploi de réserves ( de plus en plus réduites au fur et à mesure de la guerre à cause des 3 fronts ) est la conséquence de marchandages incessants et de décisions ponctuelles ( octobre/novembre 1943 par exemple ) mais pas d'une stratégie délibérée

Pour répondre à ta question initiale ( emploi de la 15ième armée en Normandie ), il faudra attendre fin juillet pour que Hitler accepte que les réserves de la 15ième armée ( des divisions d'infanterie ) soient envoyées en Normandie.

Une décision plus précoce ( mi-juin ou fin juin ) aurait pu permettre de sceller la tête de pont alliée et d'épargner aux réserves blindées la tenue de la ligne de front pour les garder pour des contre-frappes ponctuelles

Par contre, il aurait été trop tard pour repousser les alliés à la mer

Une situation style Anzio est tout ce que les allemands peuvent espérer une fis la tête de pont établie et consolidée
...

 

Pourtant pour les Ardennes, ils réussiront à monter une opération d’envergure ? ce n'était pas possible a ce moment ? d'ailleurs, pourquoi ont-il justement attendu les Ardennes pour monter une contre attaque de grande ampleur ?

Modifié par Shorr kan
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La guerre mobile ( remarque que ça veut dire plusieurs choses selon les auteurs et périodes ) aurait pu marcher en 1943 ou encore début 1944

A la mi-1944, c'est déjà plus dur et il aurait fallu une tout autre stratégie ( probablement accepter des risques réels mais calculés ) ET une autre politique hors Hitler est bien incapable de remettre en cause ses choix opératifs, stratégiques et politiques

Seule sa mort aurait pu offrir à l'Allemagne une toute petite opportunité de limiter la casse ( on ne parle plus de gagner en 1944 )au niveau du conflit global

au niveau des théâtres d'opération, c'est assez simple en fait :

- il faut tenir face aux soviétiques faute de mieux ( mais tenir intelligemment au lieu de tenir sur place et laisser l'armée rouge encercler facilement les GA allemands comme Hitler le fait de façon répétitive ) car espérer vaincre l'armée rouge est déjà devenu impossible

- il faut battre les alliés en France même si ça signifie tenter des choses risquées mais ça Hitler ne le comprends pas : il tente de tenir sur place et seulement après avoir perdu ses réserves blindées et une partie de ses troupes veut tenter des contre-attaques devenues impossibles ( Mortain, Lorraine )

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Je pense comme Conan le Barbare que l'Allemagne ne pouvait pas gagner cette guerre. Un échec allié en Normandie ou une victoire allemande en Biélorussie n'auraient eu comme conséquence qu'un allongement du conflit, de quelques mois, éventuellement d'une ou de deux années. Les Alliés avaient les moyens de monter une autre opération amphibie (peut-être en Norvège), et les Soviétiques savaient que le temps jouait pour eux, même si leur économie ne tenait que par les fournitures alliées. La guerre mobile, ça n'aurait fonctionné que dans les mémoires de Manstein.

 

Et dans le contexte d'une défaite alliée en Normandie, Staline y gagnait : les Alliés ne pouvaient que lui accorder ce qu'il voulait en matière logistique (essence, matières premières, ravitaillement...) et il y gagnait sans doute des points dans le domaine politique. Le partage de l'Europe orientale avec Churchill (la fameuse feuille volante et ses pourcentages) aurait été à l'avantage exclusif de Moscou. Et surtout, il pouvait s'afficher comme futur seul vainqueur du conflit.

 

On peut cependant se demander si Bagration aurait réussi à ce point si les Allemands avaient su s'imposer en Normandie avant la fin du mois de juin.

 

 

 

 

Peu probable. Il refuse à l'OKH le 30 juin 1944 un plan similaire dans les pays baltes. Zeitzler avait proposé une "grande solution" : évacuation de l'Estonie et du nord de la Lettonie par le GAN, derrière la rivière Dauga, pour aller renforcer le GAC tout en écrasant au passage le 1er Front de la Baltique de Bagramian.

 

 

En même temps, la disponibilité de la ressources humaines se réduit de beaucoup aussi coté soviétique. Ce n'est pas tout d'avoir équipements et carburant.

 

 

 

Autre question: en cas d’écrasement du débarquement, les alliés auraient-ils retenté le coup, si non pourquoi, et si oui à quelle échéance ?

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Je souscris aussi à l'inéluctabilité de la défaite allemande mais autant les soviétiques sont inarrétables, autant le débarquement demeure un formidable coup de dés à beaucoup de titres.

 

Si échec il y a, ça va quand même pas mal calmer les opinions publiques et les troupes. Et il y aura un important délai avant de retenter le coup; J'avais vu une estimation de deux ans selon Jean Lopez.

 

Dans l'intervalle, les troupes d'élites allemandes reviennent à l'est et Staline met (un peu) plus de temps à avancer vers Berlin et se rend compte qu'il ne pourra plus compter sur les alliés pour un temps.

 

Et là avec sa paranoïa habituelle, j'imagine qu'on peut envisager tous les scénarii. (avec de l'imagination bien sûr :| )

 

A mon sens, il faut quand même se garder de tout déterminisme quant au résultat du débarquement (l'issue finale de la guerre étant une autre histoire)

Modifié par funcky billy II
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Genre contre frappe de Kharkov.

Oui mais là il s'agit d'une frappe que Manstein doit improviser car Hitler a émis un véto à son projet de piège opératif planifié ( attirer l'armée rouge le long de la mer d'Azov ( Donbass ) pour l'attaquer de flanc et l'y détruire )

Rommel et Rundstedt semblent avoir proposé de simuler un effondrement face aux britanniques pour les faire avancer et les contre-attaquer ensuite sur les flancs en bataille mobile ( en estimant les chances de réussite faibles )

 

 

Pourtant pour les Ardennes, ils réussiront à monter une opération d’envergure ? ce n'était pas possible a ce moment ? d'ailleurs, pourquoi ont-il justement attendu les Ardennes pour monter une contre attaque de grande ampleur ?

Parce qu'il a fallu 3 mois complets pour re-compléter les réserves blindées détruites en Normandie

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A partir du moment où Hitler n'envisage pas de lâcher la Normandie et où il refuse de toucher à la 15ième armée ( réduisant de facto la bataille de Normandie à la seule 7ième armée et aux réserves blindées ), l'attrition des formations blindées est inéluctable de même que la défaite

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Une autre stratégie que d'exposer les blindées à l'attrition en Normandie était-elle possible, ou leur usage c'est fait faute mieux ?

Il me semble qu'ils n'ont pas le choix du fait de la faiblesse des forces engagées. L'infanterie est trop faible pour tenir par elle-même et les allemands n'ont pas le loisir de constituer des grandes formations blindées comme ils le voudraient.

 

Edit: grillé

 

 

Et je me permets d'ajouter une question: =)

 

Est-ce que le débarquement de Provence est soumis à un succès massif de celui de Normandie? Si on débouche sur une situation où les alliés sont bloqués sur la tête de pont, on débarque quand même ailleurs pour débloquer la situation ou on envisage d'autres options?

Modifié par funcky billy II
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Je pense que sans supériorité aérienne écrasante, le débarquement en Provence aurait été compromis.

 

 

A partir du moment où Hitler n'envisage pas de lâcher la Normandie et où il refuse de toucher à la 15ième armée ( réduisant de facto la bataille de Normandie à la seule 7ième armée et aux réserves blindées ), l'attrition des formations blindées est inéluctable de même que la défaite

 

 

Ce que je veux savoir d'un point de vue théorique, c'est après avoir fixé les alliés si une contre offensive blindé peut être monté plus ou moins rapidement, et aussi de savoir si le potentiel des chars peut être économisé dans cette perspective ? J'avoue que le parallèle avec les Ardenne me trouble: quand ils ont voulu ils ont pu racler suffisamment de force pour cette bataille.

Modifié par Shorr kan
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Une contre-attaque blindée en Normandie ( à part option Rommel dans les 24h ) est plus ou moins condamnée à l'échec :

- densité de troupes trop importante condamnant toute attaque à dégénérer en combat d'attrition

- appui de l'artillerie navale ( les chars aiment pas les gros calibres )

- appui aérien démentiel

Si les allemands veulent contre-attaquer avec une chance de succès, c'est soit très vite soit en laissant les alliés avancer trop rapidement et se disperser avant de contre-attaquer ( à mon sens plutôt dans l'est de la France que près des côtes )

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La supériorité aérienne me semble être le point le plus difficile à surmonter. Mais la Luftwaffe aurait-elle pu concentrer suffisamment de force, quitte à dégarnir d'autre front de façon importante, pour une opération ponctuelle visant juste à disputer le ciel aux alliés et leur retirer leur totale liberté d'action ; bref redonner des capacités de manœuvre au terriens le temps d'un coup de force ?

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En fait, la seule chose qui aurait pu réellement faire mal aux Alliés était la météorologie. Une tempête de la même veine que celle qui ravagea quelques semaines après le D-Day l'un des deux ports artificiels alliés aurait pu faire des dégâts substantiels parmi les navires alliés, compromettant le ravitaillement et le débarquement des unités de second échelon.

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La supériorité aérienne me semble être le point le plus difficile à surmonter. Mais la Luftwaffe aurait-elle pu concentrer suffisamment de force, quitte à dégarnir d'autre front de façon importante, pour une opération ponctuelle visant juste à disputer le ciel aux alliés et leur retirer leur totale liberté d'action ; bref redonner des capacités de manœuvre au terriens le temps d'un coup de force ?

Sans doute mais ça n'aurait marché qu'une fois. L'attrition aurait sans doute été terrible dans les rangs de la Luftwaffe pour des résulats très hypothétiques comme vient de l'expliquer Loki.

 

L'opération Bodenplätte, c'est un peu ça: une attaque aérienne en force destinée à détruire les appareils alliés au sol. sauf que la Luftwaffe a été saignée à blanc en perdant de nombreux pilotes très expérimentés. (certes en 1945).

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Oui en plus l'opération ( Bodenplatte ) est mal exécutée même si l'idée initiale est bonne

En Normandie, un tel scénario ne semble pas possible : les bases alliées sont en GB ( principalement ) : l'emploi de la Luftwaffe en Normandie est loin d'être brillant surtout que les allemands commencent à souffrir d'une baisse de qualité des pilotes ( et ça, c'est terrible car on finit par juste envoyer des victimes incapables de faire autre chose que de se faire tuer )

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J'imagine que si la Luftwaffe avait pu déployer rapidement un millier de ME 262 (ainsi que tout ce qui va avec) sur le front ouest ça aurait pu changer la donne; de plus ils auraient pu très rapidement revenir sur le front est  mais je doute qu'ils n'aient jamais eu autant de 262.

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