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Sondage(s?): Quelle organisation pour l'infanterie ?


TimTR

Messages recommandés

Bonjour à tous,

 

Suite à toutes les pages de réflexions sur l'organisation que devrait adopter l'AdT (oupa)(*)

je me disais qu'il serait intéressant de voir si des consensus sur l'organisation type d'un régiment d'infanterie émergeaient et quels seraient-ils.

 

Dans l'immédiat, je ne propose qu'un sondage sur l'organisation d'un régiment d'infanterie générique. Ce que je cherche à faire apparaître ce sont plutôt les choix de structure: combien de pions tactiques et quels appuis à chaque niveau (de l'équipe jusqu'au régiment). Pour rendre l'exercice un tant soit peu concret, j'ai catalogué du mieux que j'ai pu les armements existants et envisageables. J'évite pour l'instant les questions liés aux éléments de commandement et logistique au niveau des compagnies et régiments. Plus problématique, mon sondage n'aborde pour l'instant pas la question des modes de transport jusqu'au lieu des combats. Si vous avez des suggestions de questions à ce niveau-là, je suis preneur.

 

Si vous souhaitez continuer à débattre des différentes organisations, je vous invite plutôt à le faire ici par exemple http://www.air-defense.net/forum/topic/11127-penser-lorganisation-de-la-section-dinfanterie/page-16

Par contre, si vous voulez discuter de la forme du sondage, apporter des suggestions de questions, ou envie de réalisez votre propre sondage, vous êtes libre de le faire ici : )

 

Voici le lien vers le sondage:

https://docs.google.com/forms/d/1RkxfPb6BuQQ86V-VTF-arrC_JLr5rHXxjb-Lmsl0Gkw/viewform?usp=send_form

Avec un peu de chance, il va peut-être même s'afficher ici:

 

Voici la page des résultats:

https://docs.google.com/forms/d/1RkxfPb6BuQQ86V-VTF-arrC_JLr5rHXxjb-Lmsl0Gkw/viewanalytics?usp=form_confirm

 

 (*) voir par exemple ici: http://www.air-defense.net/forum/topic/11127-penser-lorganisation-de-la-section-dinfanterie/

ou encore là: http://www.air-defense.net/forum/topic/8001-remplacement-du-famas-fortement-envisag%C3%A9-%C3%A9tonnant-personne-nen-parle-ici/

ou par ici: http://www.air-defense.net/forum/topic/17321-lordre-de-bataille-de-larm%C3%A9e-de-terre

et là: http://www.air-defense.net/forum/topic/18385-appui-feu-au-service-de-l%E2%80%99infanterie/

et encore de ce coté: http://www.air-defense.net/forum/topic/9650-%C3%BBne-autre-organisation-de-ladt/ )

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  • 3 weeks later...

Merci à ceux qui ont répondu !

mais j'ai quelques réponses qui posent problèmes.

Entre autres, j'ai 3 réponses qui proposent des régiments à 4 compagnies à 4 sections à 4 escouades à 4 groupes à 4 équipes de ... 4.  Ce qui concrètement donne des groupes de 16, des escouades de 64, des sections de 256, des compagnies de 1024 et des régiments de 4096. Et c'est sans prendre en compte les éventuelles groupes, sections et compagnies d'appuis.

Pour une organisation tactique similaire*, il faut remonter au 3°-2° av JC dans les armées des royaumes helléniques. (qui pour la petite histoire ont tous fini par être vaincus par le système "décimale/ternaire/binaire/décimale/6-8" des romains) 

Et j'ai encore 2 autres réponses présentant ce genre de difficultés... et c'est juste en regardant vite fait.

 

Bref, ça va être compliqué d'exploiter ce sondage.

 

 

http://penelope.uchicago.edu/Thayer/E/Roman/Texts/Asclepiodotus/2*.html

Modifié par TimTR
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Je pense qu'il y a quelques incompréhension des question et donc des réponse moi même je m'y suis repris à plusieurs fois avant de composer ma section sans groupe d'appui à 2 4 8 16 32. Je sais si c'est possible de ma réalisé numériquement les réponses en affichant les effectifs que ça donne?

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hm Il aurait fallu que je fasse ouvrir une page différente en fonction de la réponse à chaque niveau et que je fasse manuellement le calcul et donne le résultat dans la description de la question suivante, mais ça aurait fait un paquet de questions en plus à créer (1 page pour l'équipe, 4 pages pour le groupe, 16 pages pour l'escouade, etc.) 

Après, il y a probablement des outils qui permettent de faire ça, un peu comme les quiz à la con que les gens veulent toujours nous faire faire sur FB et qui te donne un score à la fin.

.

Pour prendre ton modèle en exemple, en fait tu pouvais pas vraiment le faire entrer parfaitement dans le sondage. J'ai pas prévu que quelqu'un puisse vouloir des équipes de 2 binômes. Disons que dans le contexte de l’infanterie conventionnel (non FS), l'existence des quadrinôme sous entend celle des binômes.

La solution la plus proche aurait été :

équipe quadrinome/ groupe binaire / escouade binaire / section binaire / compagnie... 

Ou tout bêtement 

équipe autre: 2 binômes / groupe binaire / escouade binaire / section binaire / compagnie... 

Pour la petite histoire j'ai rajouté le niveau escouade-demie section juste pour toi, en pensant que tu serais l'un des seuls à le retenir. Mais au final 12 répondants sur 15 l'on gardé.

Modifié par TimTR
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Erf moi j'ai répondu

4 binômes -> 1 groupe de 8

2 escouades par section, sous entendu 2 groupe par escouade.

4 groupes par section.

Ca se trouve j'ai merdé?

J'ai répondu ca en fait

- binone

- groupe quaternaire

- escouades binaire ... dans ma tete des demi section sont forcément binaire d'ailleurs non?

- section quaternaire

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J'imagine que quelqu'un pourrait vouloir:

- binôme

- groupe ternaire (6 dont CdG)

- escouade ternaire (18 +CdEs)

- section binaire (38 + équipe de commandement)

Dans ce cas là, l'escouade est de fait une demie-section, mais on pourrait imaginer quelque chose de différent. Par contre historiquement, je connais pas de sections comptant plus de 2 pions intermédiaires entre le groupe et la section. Au final, je pense qu'en mettant demie section à coté d'escouade, j'ai du induire du monde en erreur, alors que je pensais aider  :-[

 

Par contre pour moi section quaternaire avec escouade, ça veut dire 4 escouades ... qui sont en l’occurrence binaire, donc à 2 groupes qui comptent eux même 4 binômes. 

Je suis parti du principe que:

- une compagnie à structure ternaire, c'est une compagnie à 3 pions du niveau inférieur

- une section ternaire, c'est encore une fois une section à 3 pions du niveau inférieur.

- une escouade ternaire aurait 3 pions

- un groupe ternaire, encore 3

- et ensuite une équipe peut être un binome, trinome ou quadrinome.

 

Sachant que l'on peut sauter un échelon. Dans le sujet sur la section d'infanterie, la plupart me semblait sauter le niveau escouade/demi section. Par contre Serge proposait lui de sauter les groupes de combats permanents (au profit certes de groupes à géométrie variable en fonction des circonstances). Je me rappel plus de sa proposition exacte, mais finalement ça aurait tourné autour de:  équipe de 4 / groupe: autre / section: autre / compagnie...

 

En fait, j'aurais mieux fait de pas donner de noms aux différents échelons, et au contraire de demander aux répondants de leur donner un nom... 

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  • 2 weeks later...
  • 6 months later...

http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2012/02/la-section-dinfanterie-comme-priorite_14.html

 

 

Réactualisation d'un article paru le 14/02/2012

 
On peut se fixer comme objectif d'étude qu'une section d’infanterie française projetée à terre ait, avec ses seuls moyens, à la fois une très forte probabilité de vaincre avec des pertes très réduites un ennemi irrégulier équipé d’armements légers ex-soviétiques d’un volume équivalent ou de résister face à un ennemi trois à quatre fois supérieur en nombre, au moins jusqu’à l’arrivée de renforts à terre et/ou de moyens d’appuis. Le tout doit être obtenu avec un investissement financier réduit.
 
Obtenir une telle augmentation de productivité tactique suppose de jouer sur les quatre facteurs de toute organisation-équipements, méthodes, structures et sa culture (façons de voir les choses)-en gardant à l’esprit que la modification d’un de ces facteurs interagit avec les autres et pas toujours positivement.
 
Les éléments qui suivent constituent une première ébauche et un appel à contributions en vue d’une formalisation plus précise et aboutie. Elles sont le fruit des expérimentations que j’ai pu mener dans quatre régiments différents et des réflexions de sous-officiers ainsi que d’élèves-officiers de la 54e promotion de l’Ecole militaire interarmes.
 
1.
Au niveau de la structure du groupe de combat, tous les retours d’expérience des armées étrangères font consensus sur le groupe à terre de neuf hommes, constitué d’un chef de groupe et de deux équipes de 4 (et à 2 binômes). En deçà, le groupe est très pénalisé par les pertes, au-delà (le groupe de marines est à 13), il a tendance à se scinder. Parmi les troupes qui combattent nous avons le groupe le plus léger et le plus fragile. Deux hommes en plus à terre, accroitrait pourtant l’efficacité globale non pas de 28 % (deux hommes de plus par rapport à sept) mais de presque 40 %. Un investissement majeur consisterait à ce qu’un des neuf hommes soit aussi un infirmier très qualifié.
 
La densification de l’échelon de l’équipe milite pour son commandement par un caporal-chef et même un sergent. Le commandement du groupe peut être exercé par un sergent-chef. Un encadrement plus expérimenté serait un investissement à très fort retour.
 
Au niveau de la section, j’ai expérimenté de 1993 à 1999, une nouvelle organisation de la section avec un groupe appui-feu, regroupant les armes tirant à 600 m, et trois groupes d’assaut équipés simplement de Famas. L’intérêt était de rentabiliser l’emploi des armes « 600 » en les utilisant en 2e échelon de la section et non au contact immédiat de l’ennemi où elles peu utiles, en obtenant ainsi un effet de masse mais aussi de combinaison (tir précis des FRF2, tir de saturation des MInimi, tir indirect des LGI).
 
Le combat de cette nouvelle structure s’inspirait des méthodes allemandes de la fin de 1918 et de la Seconde Guerre mondiale reposant sur la capacité de neutralisation du groupe feu et de décèlement-fixation des groupes d’assaut, la destruction ou refoulement pouvant être obtenu par l’un ou l’autre suivant les cas.  La supériorité d’une telle structure sur la structure INF 202 a été mise en évidence dans pratiquement tous les exercices où je les ai confronté.
En respectant l’enveloppe règlementaire, il n’est possible de ne former que deux groupes d’assaut à 9. Dans l’idéal, il en faudrait un troisième. L’augmentation des effectifs pourrait être compensée par une réduction du groupe feu.
 
Dans un tel système à priorité « anti-personnel », le groupe Eryx n’existe plus. Les pièces sont reléguées à la section appui de la compagnie.
 
2.
Une autre voie, très simple et là-aussi très largement expérimentée avec succès, consiste à simplifier très largement la charge mentale de travail du chef de groupe en remplaçant les douze check-lists différentes qu’il est censé connaitre et appliquer à chaque cas (DPIF, FFH, MOICP, PMSPCP, HCODF, GDNOF, ODF, IDDOF, PMS, SMEPP, etc.) par un seul.
Outre que leur mémorisation occupe une large part de l’instruction au détriment d’autres choses, ces ordres « récités à la lettre » ont le défaut majeur de ralentir considérablement le groupe. Une expérience a montré que si on applique strictement ces méthodes lors d’un accrochage avec l’ennemi, il faut en entre 1 min 30 et 2 min pour que le groupe au contact tire sa première cartouche. Bien entendu en combat réel, voire en exercice un peu réaliste, toutes ces procédures explosent. Dans le meilleur des cas, le sergent utilise des procédures simplifiées de son invention, dans le pire des cas, on assiste à des parodies d’ordres (autrement dit des hurlements variés).
 
Pour remédier à ce défaut et en m’inspirant des méthodes utilisés dans les véhicules blindés, j’ai expérimenté (pendant quinze ans) le remplacement de tous les cadres d’ordre par un cadre d’ordre universel baptisé : OPAC, pour Objectif (à atteindre, à voir ou à tirer), Position (si celle-ci n’est pas évidente et en employant surtout le principe « cadre horaire + distance »), ACtion (que fait-on ou que fait l’objectif ?).
 
Ce système vocal était doublé par un système aux gestes (il était possible de faire des exercices entier sans dire un mot) et sous-entendait aussi une redéfinition du rôle des chefs d’équipe, autonomes dans le choix de leur manœuvre (ce qui soulageait encore le chef de groupe). Un ordre OPAC ressemblait à cela :
-           Chef de groupe : « Alfa ! Bravo ! » (le chef de groupe appelle ses chefs d’équipe par leur nom ou un indicatif) ;
-           Chef d’équipe 1 : « Alfa ! » (= « je suis prêt à prendre l’ordre ») ;
-           Chef de groupe : « ici (il montre la zone à occuper) (Objectif-Position) ; en appui face à la rue (Action) (il montre la zone à surveiller) » ;
-           Chef d’équipe : « Alfa ! » (= j’ai compris, j’exécute la mission et je place chacun de mes hommes avec un ordre OPAC) ;
-           Chef de groupe : « Bravo ! »
-           Chef d’équipe 2 : « Bravo ! »
-           Chef de groupe : « Le carrefour (O), midi, 100 (P), en avant ! (AC) »
-           Chef d’équipe 2 : « Bravo ! » (= j’ai compris, j’exécute la mission en choisissant une formation (ligne ou colonne) et un mode de déplacement (marche-bond-appui mutuel).
 
Ce système permettait de s’adapter rapidement à toutes les situations, même les plus confuses, sans perdre de temps à essayer de se souvenir du cadre d’ordre réglementaire, il offrait un gain de temps appréciable pour la réflexion du chef de groupe, facilite les remplacements du chef de groupe par un chef d’équipe et du chef d’équipe par un grenadier-voltigeur parce que les procédures étaient les mêmes.
 
Dans les expérimentations effectuées, la méthode OPAC donnait au groupe de combat une boucle OODA (observation-orientation-décision-action) beaucoup plus rapide que celle d’un groupe INF202. De fait, dans un combat de rencontre, il l’emportait presque systématiquement (dans 80% des cas) sur le groupe INF 202. Au passage, il m’a fallu deux heures, montre en main, pour apprendre l’ensemble de ces méthodes à un groupe d’appelés mélanésiens, à peine sorti des classes, et à les transformer en groupe de combat manœuvrant plus vite et mieux que tous les groupes « anciens ».
 
Il est à noter que toutes les propositions précédentes, qui, encore une fois, ont prouvé leur capacité à développer les capacités de la section, n’ont aucun coût financier. Elles peuvent même représenter une source d’économies dans la mesure où les compétences associées nécessitent moins de temps d’acquisition que les méthodes réglementaires.
 
3.
Le groupe d’appui serait plus puissant et efficace si :
-      les FRF2 étaient remplacés par des fusils modernes type HK 417 avec lunette Schmidt et Bender adaptée (et pas la lunette du FRF2 sur des fusils HK 417 comme cela a été fait en Afghanistan).
-       Les Minimi étaient en calibre 7,62 mm, munition plus puissante, robuste (elle ne dévie pas aussi facilement sur un obstacle) et dissuasive que la 5,56 mm.
-    Les LGI, finalement peu efficaces (ne serait-ce que par les problèmes de coordination qu’il occasionne avec les aéronefs) par des Lance-roquettes de 89 mm avec des munitions anti-personnel.
 
Dans les groupes d’assaut, le système Félin a permis d’accroître très sensiblement par ses aides à la visée, la portée et précision du tir au Famas, surtout de nuit. Le remplacement du Famas par un fusil d’assaut moderne compatible avec le système Félin permet d’envisager encore un accroissement de puissance de feu.
 
Le chargeur Famas, fragile et limité à 25 cartouches, aurait dû en réalité être remplacé depuis longtemps par un chargeur d’au moins 30 cartouches. Ce chargeur pourrait être remplacé avantageusement par un chargeur en plastique transparent (beaucoup de soldats profitent des répits pour remplacer leur chargeur entamé par un chargeur plein pour être sûr de ne pas être « sec » au prochain tir ; la zone de combat est ainsi remplie de chargeurs à moitié plein). On réduirait aussi la source de nombreux incidents de tir.Pour porter ces chargeurs, il serait bon de doter enfin nos fantassins d’un gilet de combat digne de ce nom (type chest-rig blackhawk par exemple).
 
Dans tous les cas, il est indispensable de doter tous les combattants de viseurs EOTech ou d’une lunette d’observation consommant beaucoup moins de piles (optiques Trijicon qui utilisent l’énergie solaire pour le point rouge dans la journée).
 
La fonction lance-grenades sous l’arme permettrait beaucoup plus précisément qu’avec une grenade à fusil, mais aussi de marquer pour les appuis aériens les positions ennemis très rapidement.
 
En double dotation, on pourrait remplacer la baïonnette, peu utile, par une arme de poing permettant de faire face aux incidents de tir et plus pratique en combat en localité, avec des munitions qui permettent de faire des tirs d’arrêts sans risquer les dommages collatéraux. Faire en sorte également que le groupe de combat dispose de grenades à effet spéciaux (flash, étourdissement, etc.).
 
Organiser les liaisons internes en Motorola (ou autre) non-crypté et non en Poste radio individuel (PRI), peu discret et peu pratique. Doter les cadres de GPS 401 Garmin et de Laser infrarouge pour désigner les objectifs ou guider les tirs.
 
En termes de protection, le casque lourd de type félin est efficace et doit être généralisée, avec une lampe IR  de type Guardian et un support de fixation pour l’optique de nuit mais aussi une lampe d’appoint (blanche, IR, rouge).
 
Repenser les sacs et les tenues (et leur processus d’acquisition). Remplacer les sacs F1/2/3 ou les musettes TTA par du matériel utile comme les sacs montagne à grande capacité ou les musettes camelback BFM 500.
 
4.
 
Et puis, il y a l’environnement. Le meilleur moyen d’augmenter sensiblement les savoir-faire tactiques collectifs est encore de maintenir la stabilité des sections. A la fin des années 1970, le général américain Don Starry assistait à une démonstration de tir d’une unité israélienne (de réserve) de chars. Etonné par l’efficacité du tir d’un des équipages, il leur demanda combien ils pouvaient tirer d’obus chaque année pour être aussi bons. Les tankistes répondirent que six à huit suffisaient car ils étaient ensemble dans le même char depuis quinze ans. Des hommes maintenus ensemble dans des unités stables pendant des années finissent par créer des obligations mutuelles et des compétences liées. Pour ma part, en onze ans de vie en compagnie d’infanterie, j’ai eu le sentiment d’un éternel recommencement du fait du sous-effectif chronique et de l’instabilité des sections. En trois ans à la tête d’une section au 21e régiment d’infanterie de marine, j’ai commandé soixante-trois hommes différents pour un effectif moyen sur les rangs de trente.
 
Efforçons nous d’avoir des sections à effectifs complets (en enlevant des comptes ceux qui sont en reconversion par exemple) ; ralentissons le système de mutations des cadres, hérité de l’époque du service national, pour maintenir les cadres et les soldats ensemble plus longtemps ; arrêtons d’avoir une structure de section différente pour chaque mission et nous verrons d’un seul coup augmenter les compétences de notre infanterie sans grande dépense.
 
D’autres voies existent, à la fois culturelle (développer une vraie culture de l’entraînement permanent jusqu’au plus bas échelon, en tous temps et tous lieux) et organisationnelle, en desserrant l’étau de la réglementation accumulée au fil du temps en matière de sécurité, en supprimant certaines missions peu utiles, ou en faisant revenir les véhicules tactiques dans les régiments (ce qui signifie avoir résolu le problème de leur maintenance). D’une manière générale tout ce qui peut contribuer à la stabilité des unités, à la facilitation de la vie courante et à la fidélisation, contribue indirectement à l’élévation du niveau opérationnel.
Modifié par gibbs
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Excellent article, merci Gibbs... ;)

De rien  =) .

 

Pour le détail du matos qui collerait le mieux ,avec la MAG en 7.62 mm plus besoin de la Minimi en 7.62 mm .

 

s'est une réactualisation d'un article de 2012 donc j'apporte un plus vu que les Minimi en 7.62 mm (achat sur étagère ) ont était récupéré par les FS et qu'on a enfin nos nouvelle MAG en 7.62 mm qui remplace nos vieilles ANF1. 

 

Pour le reste que du bon .

 

le principe dans l'ensemble est super intéressant ,et en partant de la base le retour au binôme pour moi assez logique ,tout en ayant une redistribution des rôles et des missions .

Modifié par gibbs
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Et qui c'est qui donne ses commentaires il y a 3 ans, votre serviteur ....  =(

 

Clairon, modeste aux chevilles gonflantes ....

 

Effectivement ,mais l'article est une réactualisation de 2012   ;) :

 

Réactualisation d'un article paru le 14/02/2012

 

 

Donc un article d'il y a 3 ans  ;) .

 

Donc que pas mal de monde partage ta vision des choses ,et déjà à l'époque  :) .

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Je suis wargamer et je pense qu'il serait possible de faire des tests en modélisant les différentes sections d'infanterie et en les faisant s'affronter en terrain varié. J'ai plus l'habitude de Waterloo, Friedland, Iéna ou Montebello mais bon, on le fait aussi pour les conflits récents et donc il doit être possible de modéliser les caractéristiques de mouvement et de feu des gus d'une section d'infanterie actuelle... Y a des wargames comme Squad Leader ou Advanced Squad Leader qui font ça très bien pour la WWII, la Corée, le Kippour etc.  ;)

Modifié par Jojo67
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Il me semble qu'il existe ce genre de simulateur dans l'infanterie.

Exact. Il s'agit des simulateurs Romulus (niveau groupe et section) et Janus (niveau section, SGTIA, GTIA, brigade...).

 

Je bosse sur Janus depuis 8 ans et je pense qu'il permettrait ce genre d'expérimentations, avec toutefois les limitations de la simulation : on ne peut y retranscrire le moral/fatigue/motivation des pax, et à l'inverse on doit prendre en compte les différences de compétences/rapidité des opérateurs-tacticiens qui assurent l'interface entre le logiciel et les donneurs d'ordre (capitaines en formation CDU ou cadres de régiment en entrainement tactique avant OPEX).

 

A ma connaisance on n'utilise malheureusement pas cet (excellent) outil pour faire de la prospective en matière tactique ou doctrinale, faute de temps, de volonté ou simplement d'imagination, et c'est dommage, car même si la simu ne remplace pas le terrain (elle le complète), elle permet de dégrossir à moindre frais et rapidement tout un tas de scénarios tactiques, malheureusement souvent cantonnés à des ennemis génériques (ennemi glaise, picaros en pick-up 14,5...) face à des formations amies classiques en ternaire ou quaternaire.

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Exact. Il s'agit des simulateurs Romulus (niveau groupe et section) et Janus (niveau section, SGTIA, GTIA, brigade...).

 

Je bosse sur Janus depuis 8 ans et je pense qu'il permettrait ce genre d'expérimentations, avec toutefois les limitations de la simulation : on ne peut y retranscrire le moral/fatigue/motivation des pax, et à l'inverse on doit prendre en compte les différences de compétences/rapidité des opérateurs-tacticiens qui assurent l'interface entre le logiciel et les donneurs d'ordre (capitaines en formation CDU ou cadres de régiment en entrainement tactique avant OPEX).

 

A ma connaisance on n'utilise malheureusement pas cet (excellent) outil pour faire de la prospective en matière tactique ou doctrinale, faute de temps, de volonté ou simplement d'imagination, et c'est dommage, car même si la simu ne remplace pas le terrain (elle le complète), elle permet de dégrossir à moindre frais et rapidement tout un tas de scénarios tactiques, malheureusement souvent cantonnés à des ennemis génériques (ennemi glaise, picaros en pick-up 14,5...) face à des formations amies classiques en ternaire ou quaternaire.

Le moral et la fatigue cela se modélise dans les wargames sur carte pourquoi pas dans un logiciel? Pour le moral les pertes sont un facteur simple à prendre en compte et pour la fatigue le temps passé au contact de l'ennemi et en combattant en est un autre. Pour le reste la culture française n'est pas très portée sur la simulation hélas, et ce n'est pas nouveau. Une conséquence de notre esprit cartésien qui ne croit qu'aux cellules grises et peu au pragmatisme. Dommage car quand c'est bien fait ça peut rapporter gros.

Modifié par Jojo67
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Félicitations à Gibbs, on sens l'expérience et la créativité dans ton article.

Se n'est pas mon article ,je l'ai récupéré sur un blog de défense =) .

 

Je suis comme pas mal de monde ici même ,d'accord sur le format présenté dans l'article ,mais se format avait était mis en avant par Clairon sur le forum il y a 3 ans déjà .

En fait le sujet a était abordé ici même et sur le blog du colonel dans la même période ,et il y a 3 ans .

 

Le colonel Goya a juste réactualisé son article de 2002 en fait .

 

Moi je n'ai qu'apporté une toute petite modification ici même sur le forum par rapport à son article  (en se qui concerne les FM ) .

 

Donc voilà  =) .

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Exact. Il s'agit des simulateurs Romulus (niveau groupe et section) et Janus (niveau section, SGTIA, GTIA, brigade...).

Je pense au simulateur d'instruction* des groupes d'infanterie. Je l'ai vu en présentation il y a quelques années. Chacun joue sa fonction, le CdG reçoit ses ordres et les faits exécuter.

* pour rappel, l'instruction est la phase d'apprentissage. L'entraînement est la phase de maitrise de cet apprentissage.

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Niveau groupe je ne pratique pas.  J'ai vu la démo par un camarade à Saumur d'un truc en 3D au réalisme très poussé façon Call of Duty armée française, mais qui me semble moins pertinent au niveau tactique que Janus.

 

Actuellement on trouve de la bonne simu à Draguignan (école INF et ART), Saumur (ABC, DEM, école de guerre) et Angers (génie).

 

C'est perso mais je pense qu'il ne faut pas tomber dans le piège d'un hyper-réalisme à la Call of Duty (où l'on touche aux limites de la simu : on ne peut simuler les actes reflexes, le froid, le manque de sommeil d'un pax... trop facile derrière sa console) au risque de négliger la manoeuvre d'ensemble.

 

L'intéret serait de tester la pertinence de différentes formations au niveau section, SGTIA, GTIA face aux ennemis actuels (picaros débilos, représentants de la religion de paix...) ou face à plus sérieux.   Rien ne l'empêche d'un point de vue technique, l'outil est parfait pour cela, et tous les pions peuvent être représentés en simu avec leurs caractéristiques: arme principale et secondaire, portée, blindage, détection, ainsi que les types de terrain, le relief, la météo, jour/nuit...  Manque juste l'idée à soumettre à nos chefs que cela pourrait être bénéfique en matière de prospective. Cela me rapelle justement un autre article du colonel Goya de 2012:  http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2012/06/bismarck-roon-moltke-par-analogie-avec.html ,  où les prussiens "adoptent un processus d’apprentissage et d’innovation inspiré des sciences expérimentales en plein développement. Les officiers d’état-major utilisent un front virtuel et permanent fait d’exercices de simulation (jeux de guerre, grandes manœuvres)".

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