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Allemagne


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Que l'Allemagne, ou disons beaucoup de monde en Allemagne, ait un gros soucis doctrinaire avec l'inflation, l'endettement public : OK, et c'est d'ailleurs devenu absolument irrationnel. *

En fait, je s'insiste bien sur les capacités de l'Etat allemand de par ses "fond propre" dans un investissement plus conséquent, et non de par l'utilisation de l'emprunt. 

Après bien sur bénéficie t'elle d'un certain avantage en terme financier grâce a des taux d'intérêt préférentiel dans le cadre d'un emprunt, du moins encore faudrait-il que la situation économique ne de dégrade pas entre temps. 

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Non : pas si l'état dispose de sa propre devise et s'il s'endette dans cette devise. En outre, on est en plein "évènement imprévu" depuis 2008...

Imprévu oui, mais ce n'est pas un "événement", qui par définition est quelque chose de ponctuel.

C'est un nouvel état des choses, une nouvelle période, peut-être même dans certains interprétations une nouvelle ère.

Quel que soit la bonne politique dans cette nouvelle période historique - et il me semble qu'aucun pays au monde n'a vraiment de politique convaincante, pas pour l'instant - il est permis de douter que "j'imprime de l'argent à donf'" + "les taux à zéro y a qu'ça d'vrai" + "toute dette bancaire devient dette d'Etat" soit une solution. Et c'est pourtant ce que fait absolument tout le monde, que ce soit joint à une politique d' "austérité" - pour les citoyens, pas pour les banques - ou non.

En une phrase : l' "austérité" est probablement une mauvaise politique, mais cela ne signifie nullement que "pas d'austérité" soit une bonne politique - c'est que le problème est beaucoup plus grand que ça.

 

 

Il faut voir un équilibre budgétaire et un endettement faible pour un état de la même façon qu'une armée se doit de conserver une réserve opérationelle pour réagir à des évènements imprévus.

Vrai.

Cela dit, aucun Etat ne dispose aujourd'hui d'une telle "réserve opérationnelle" - bon peut-être la Russie avec un endettement de l'ordre de 20% du PIB, mais ils ont d'autres soucis.

Et d'autre part, pour filer la métaphore, quand on n'a plus de réserve opérationnelle ce n'est pas une raison pour refuser de faire la guerre, si elle est nécessaire. En l'occurrence, l'endettement public historiquement très élevé de tous les Etats - même l'Allemagne - n'est pas une raison de refuser les investissements qui s'imposent, notamment pour la vitale transition énergétique.

 

Cette nomination intervint quelques jours après que diverses voix se fussent élevées du côté du patronat allemand pour obtenir quelques exceptions à la législation sur le salaire minimum, cela afin de pouvoir rétribuer les réfugiés moins largement (ici dans les secteurs de la métallurgie et de l'électrique : http://www.morgenpost.de/wirtschaft/article205623025/Metall-Arbeitgeber-wollen-Loehne-unter-Tarif-senken.html), et que Hans Werner, à la tête de l'Institut für Wirtschaftsforschung (Institut en Sciences Economiques), expliquât que le salaire minimum handicapait l'intégration des réfugiés dans le marché de l'emploi

A voir ce que devient tout cela, et quelle politique l'Allemagne met effectivement en place - il ne s'agit pour l'instant que de propositions.

Mais dans l'hypothèse où l'Allemagne continuerait sur cette voie, dumping salarial exacerbé alimenté par une immigration massive, la divergence avec une France qui refuse de baisser trop lourdement la rémunération du travail faiblement qualifié comme de multiplier le rythme d'immigration finira par devenir insoutenable.

Ce n'est pas l'euro seulement qui sera alors en cause, c'est le principe même d'un libre-échange avec l'Allemagne.

Nous n'y sommes certes pas encore, c'est sans doute encore évitable, mais il ne faut pas non plus se boucher les yeux : quand deux ou plusieurs peuples prennent des directions aussi divergentes, même appartenir à la même zone commerciale peut devenir impraticable.

 

 

En fait, je s'insiste bien sur les capacités de l'Etat allemand de par ses "fond propre" dans un investissement plus conséquent, et non de par l'utilisation de l'emprunt.

L'Etat allemand, pas plus que le français, l'américain, le britannique ou le japonais, ne dispose d'aucun fond propre.

Son budget était équilibré en 2014, ce qui est certes un cas unique parmi les pays du G7, mais signifie simplement que les dépenses et les recettes sont égales, pas que l'Etat disposerait d'une caisse quelque part avec des fonds disponibles.

L'Etat allemand est d'autre part endetté à hauteur de 80% environ du PIB du pays, et cette dette est "roulée" d'une année sur l'autre et non remboursée. Bref, même fonctionnement que les autres Etats anciennement développés.

Seuls certains Etats exportateurs de matières premières disposent de fonds propres, tels Russie ou Etats du Golfe. Chine comme Japon ont des fonds souverains, mais inférieurs voire très inférieurs au montant de leurs dettes respectives.

 

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 Alexis, c'est d'ailleurs pour cela que j'ai mis les guillemets entre le terme fond propre, étant pour moi la capacité de lever des fonds immédiat sans que cela n'est un impact important sur la dette. Le terme fond propre n'est pas du tout approprié pour expliquer mais ne connaissant aucun autre qui n'est pas la même dimension que le mot "dette douce", à défauts j'utilise le terme fond propre.

'Etat allemand est d'autre part endetté à hauteur de 80% environ du PIB du pays, et cette dette est "roulée" d'une année sur l'autre et non remboursée. Bref, même fonctionnement que les autres Etats anciennement développés.

Cette dette n'est pas descendu dans les moins 74 % ? J'avais souvenir que celle-ci était en constante diminution depuis les années 2000.

Modifié par Rochambeau
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 Alexis, c'est d'ailleurs pour cela que j'ai mis les guillemets entre le terme fond propre, étant pour moi la capacité de lever des fonds immédiat sans que cela n'est un impact important sur la dette. Le terme fond propre n'est pas du tout approprié pour expliquer mais ne connaissant aucun autre qui n'est pas la même dimension que le mot "dette douce", à défauts j'utilise le terme fond propre.

Cette dette n'est pas descendu dans les moins 74 % ? J'avais souvenir que celle-ci était en constante diminution depuis les années 2000.

Au temps pour moi, elle est effectivement de 71,4% en 2015. J'avais écrit de mémoire. :smile:

Et oui l'Allemagne pourrait lever des fonds beaucoup plus facilement que d'autres pays, étant donné surtout que son budget est équilibré. Si elle levait par exemple 60 milliards par an pendant cinq ans, son déficit public n'empirerait que de 2%, et son endettement de 10% du PIB (chiffres très approximatifs, c'est un ordre de grandeur). Ce qui ne devrait pas trop effrayer "les marchés", du moins dans la période ZIRP/QE (Zero Interest Rate Policy / Quantitative Easing) que nous vivons.

Quand cette politique prendra fin, eh bien de toute façon tout le monde sera en faillite, alors...:laugh:

 

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En fait, je s'insiste bien sur les capacités de l'Etat allemand de par ses "fond propre" dans un investissement plus conséquent, et non de par l'utilisation de l'emprunt. 

Après bien sur bénéficie t'elle d'un certain avantage en terme financier grâce a des taux d'intérêt préférentiel dans le cadre d'un emprunt, du moins encore faudrait-il que la situation économique ne de dégrade pas entre temps. 

Le truc c'est que la situation financière d'un état ne s'analyse pas du tout comme celle d'une entreprise ou d'un particulier. En "caricaturant" :

  • lorsqu'une entreprise diminue ses dépenses de 1% par des efforts internes sans effets sur ses ventes, son bénéfice augmente ou son déficit baisse (au moins à court terme) : ça ne change rien au pouvoir d'achat de ses clients,
  • si l'état diminue ses dépenses, il altère directement le pouvoir d'achat des particuliers (s'il tranche dans les transferts sociaux ou dans les rémunérations des fonctionnaires) ou les revenus de ses fournisseurs (s'il diminue ses investissements ou ses achats de prestations ou consommables). Dans les deux cas, cette diminution de dépenses induit forcément pour lui une baisse de recettes : moins d'impôts, taxes et cotisations qui rentrent. La question suivante est "moins combien ?".
    Le présupposé des républicains US (et des gens comme les Libéraux-Beigbeder, en France), est que si l'état dépense moins, les sommes qu'il n'emprunte pas vont l'être par le privé, censément assoiffé de capitaux, et qu'en conséquence cette baisse des dépenses de l'état sera plus que compensée par les dépenses supplémentaires du privé, elles même génératrices d'impôts.

Le soucis c'est que ce mécanisme ne marche pas, ou pas bien, mais surtout pas du tout dans la situation actuelle :

  • les taux d'intérêt sont déjà très, très bas. Dès lors, la baisse des sommes empruntées par l'état ne fait pas baisser les taux et ne stimule donc pas l'emprunt privé.
  • qui dit crise dit sous-utilisation des capacités de production : pourquoi emprunter dans ce cas ? Les entreprises qui ont déjà des surcapacités n'ont pas de raison d'investir, ni donc d'emprunter ! Une éventuelle baisse des taux ne leur fait ni chaud ni froid, alors une non-baisse, pensez-donc... La seule chose qui les ferait investir : une reprise des ventes !
  • en plus tout le monde a les foies : on veut bien prêter aux états dont on pense qu'il rembourseront ; aux entreprises, c'est beaucoup plus risqué => les taux des prêts aux entreprises baissent moins, les banques sont frileuses (d'autant plus que les taux bas laminent leurs marges). Mais que deviennent les liquidités alors : elles sont planquées sous les matelas ! (en vrai : elles dorment sur des comptes courants).

Bref : ces questions ont été abordées voici longtemps. La crise majeure actuelle les remet sur le devant de la scène.

Le FMI, notamment, avait basé ses prévisions sur un "multiplicateur fiscal" désormais considéré comme erroné, et des politiques en avaient été tirées qui n'ont pas produit les résultats attendus : chose très rare en économie, on a donc des résultats empiriques qui invalident nettement certaines théories farfelues sur les vertus systématiques des baisses de la dépense publique, comme après expérimentation, mais en vrai :ph34r:.

L'étude qui a fait le plus de bruit sur ce sujet, et remet en cause ces "certitudes", est celle livrée en 2013 par Olivier Blanchard, chef économiste au FMI, en son nom propre. Quelques comptes rendus dans des journaux pas trop à gauche....

Et un petit graphique de Krugman tout récemment, sur les mêmes thèmes (en abscisse : augmentation des impôts ; en ordonnée : variation du PIB réel ; j'imagine qu'il s'agit de chiffres sur 2008-2015 bien que le billet ne le précise pas (hou !)) :

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Imprévu oui, mais ce n'est pas un "événement", qui par définition est quelque chose de ponctuel.

Disons que si on écoutait un pape de la finance comme Greenspan en 2007 et tous ses copains de Goldman Sachs et autres, un tel phénomène n'avait aucune chance de se produire.

C'est un nouvel état des choses, une nouvelle période, peut-être même dans certains interprétations une nouvelle ère.

 

Peut être, oui. Mais il y a aussi une masse de conneries de faites qui n'ont rien à voir avec l'ère, notamment en Allemagne.

En une phrase : l' "austérité" est probablement une mauvaise politique, mais cela ne signifie nullement que "pas d'austérité" soit une bonne politique - c'est que le problème est beaucoup plus grand que ça.

Une gestion rigoureuse est toujours meilleure qu'une gestion laxiste (je ne parle pas d'étranglement non plus :normalc: ) Par bien des côté on est encore loin de l'austérité totale.

 

Mais dans l'hypothèse où l'Allemagne continuerait sur cette voie, dumping salarial exacerbé alimenté par une immigration massive, la divergence avec une France qui refuse de baisser trop lourdement la rémunération du travail faiblement qualifié comme de multiplier le rythme d'immigration finira par devenir insoutenable.

Oui.

Ce n'est pas l'euro seulement qui sera alors en cause, c'est le principe même d'un libre-échange avec l'Allemagne.

Bof... Une bonne dévaluation unilatérale et pouf ! On peut continuer avec le libre-échange.

L'Etat allemand, pas plus que le français, l'américain, le britannique ou le japonais, ne dispose d'aucun fond propre.

Ca c'est bizare. Les états peuvent parfaitement avoir des actifs, et même certains actifs assez liquides : par exemple des sociétés d'autoroutes, des entreprises, des terrains, des licences hertziennes à concéder, etc....

Son budget était équilibré en 2014, ce qui est certes un cas unique parmi les pays du G7, mais signifie simplement que les dépenses et les recettes sont égales, pas que l'Etat disposerait d'une caisse quelque part avec des fonds disponibles.

L'Etat allemand est d'autre part endetté à hauteur de 80% environ du PIB du pays, et cette dette est "roulée" d'une année sur l'autre et non remboursée. Bref, même fonctionnement que les autres Etats anciennement développés.

Es-tu sûr que le budget prévisionnel allemand 2015 n'était pas équilibré y compris avec charge de la dette ? Ce qui explique que la dette allemande baisse.

Au temps pour moi, elle est effectivement de 71,4% en 2015. J'avais écrit de mémoire. :smile:

Il me semblait bien :-)

Et oui l'Allemagne pourrait lever des fonds beaucoup plus facilement que d'autres pays, étant donné surtout que son budget est équilibré. Si elle levait par exemple 60 milliards par an pendant cinq ans, son déficit public n'empirerait que de 2%, et son endettement de 10% du PIB (chiffres très approximatifs, c'est un ordre de grandeur). Ce qui ne devrait pas trop effrayer "les marchés", du moins dans la période ZIRP/QE (Zero Interest Rate Policy / Quantitative Easing) que nous vivons.

Même pas : le PIB augmenterait => en relatif au PIB, la dette augmenterait moins que ça. Et d'autant moins que si le PIB monte les impôts aussi, et que donc on est moins en déficit.

Quand cette politique prendra fin, eh bien de toute façon tout le monde sera en faillite, alors...:laugh:

Ils sont têtus et ont des cravates, on a les mêmes chez nous. Jean-Claude Trichet, par exemple, est un merveilleux exemple de gars qui a l'air sérieux et peut doctement soutenir des politiques absurdes.

 

 

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Le truc c'est que la situation financière d'un état ne s'analyse pas du tout comme celle d'une entreprise ou d'un particulier. En "caricaturant" :

  • lorsqu'une entreprise diminue ses dépenses de 1% par des efforts internes sans effets sur ses ventes, son bénéfice augmente ou son déficit baisse (au moins à court terme) : ça ne change rien au pouvoir d'achat de ses clients,
  • si l'état diminue ses dépenses, il altère directement le pouvoir d'achat des particuliers (s'il tranche dans les transferts sociaux ou dans les rémunérations des fonctionnaires) ou les revenus de ses fournisseurs (s'il diminue ses investissements ou ses achats de prestations ou consommables). Dans les deux cas, cette diminution de dépenses induit forcément pour lui une baisse de recettes : moins d'impôts, taxes et cotisations qui rentrent. La question suivante est "moins combien ?".
    Le présupposé des républicains US (et des gens comme les Libéraux-Beigbeder, en France), est que si l'état dépense moins, les sommes qu'il n'emprunte pas vont l'être par le privé, censément assoiffé de capitaux, et qu'en conséquence cette baisse des dépenses de l'état sera plus que compensée par les dépenses supplémentaires du privé, elles même génératrices d'impôts.

Le soucis c'est que ce mécanisme ne marche pas, ou pas bien, mais surtout pas du tout dans la situation actuelle :

  • les taux d'intérêt sont déjà très, très bas. Dès lors, la baisse des sommes empruntées par l'état ne fait pas baisser les taux et ne stimule donc pas l'emprunt privé.
  • qui dit crise dit sous-utilisation des capacités de production : pourquoi emprunter dans ce cas ? Les entreprises qui ont déjà des surcapacités n'ont pas de raison d'investir, ni donc d'emprunter ! Une éventuelle baisse des taux ne leur fait ni chaud ni froid, alors une non-baisse, pensez-donc... La seule chose qui les ferait investir : une reprise des ventes !
  • en plus tout le monde a les foies : on veut bien prêter aux états dont on pense qu'il rembourseront ; aux entreprises, c'est beaucoup plus risqué => les taux des prêts aux entreprises baissent moins, les banques sont frileuses (d'autant plus que les taux bas laminent leurs marges). Mais que deviennent les liquidités alors : elles sont planquées sous les matelas ! (en vrai : elles dorment sur des comptes courants).

Elles ne dorment que très partiellement sur des comptes courants. La planète est littéralement noyée de cash qui ne va essentiellement nulle part, c'est vrai: on croirait que ces merveilleux investisseurs privés, qui ne demandent qu'à créer de la richesse et des emplois pour justifier leur titre auto-attribué de "job creators", se rueraient sur l'occasion pour le faire travailler, ce cash, au lieu de placer dans de l'emprunt d'Etat qui ne rapporte rien (mais qui sont en essence le meilleur compte courant de la planète, les Etats solides étant de fait des banques).... Et de faire de la bulle immobilière qui trucide l'activité (et les rentrées fiscales) dans les grandes villes du monde en bâtissant/rénovant des immeubles -orientation grand standing- destinés à n'être jamais occupés (ce syndrôme des "ghost buildings" et "ghost appartments" qui prend désormais un pourcentage très significatif des parcs immobiliers et des capacités de chantiers). Quand on se demande où est ce fameux cash supposément surabondant, il suffit de regarder un paysage urbain: entre 10 et 25% (voire plus dans certains cas) des immeubles qu'on voit dans les grandes villes sont essentiellement des coffres forts géants représentant de l'argent qui dort et ne produit rien. On croirait que c'est anecdotique, mais en l'état actuel des choses, les sommes en jeu sont de fait macro-économiques. Ente ça et les dettes d'Etat (si on les enlève du décompte des investissements étrangers en France, il ne reste virtuellement rien d'autre), on a la part du lion de ce cash qui ne s'investit pas, tant les endroits où foutre son fric manquent (les comptes courants des banques elles-mêmes sont souvent évités, les frais risquant de dépasser tout taux d'intérêt proposé).... Somme toute des investissements très peu rentables, alors qu'on pourrait supposer que justement, l'investissement "productif" pourrait être considéré comme le dernier recours.... Ce qui n'arrivera pas avec une demande prospective atone et risquant de le rester (inégalités/concentration des richesses, ralentissements démographiques ici et là, austérité....); ah merde! le sale mot est lâché: "demande". 

 

 

 

Ils sont têtus et ont des cravates, on a les mêmes chez nous. Jean-Claude Trichet, par exemple, est un merveilleux exemple de gars qui a l'air sérieux et peut doctement soutenir des politiques absurdes.

 

Quand il dort, sa femme l'entend encore murmurer "franc fort" (no pun intended), disent les mauvaises langues. 

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Elles ne dorment que très partiellement sur des comptes courants. La planète est littéralement noyée de cash qui ne va essentiellement nulle part, c'est vrai: on croirait que ces merveilleux investisseurs privés, qui ne demandent qu'à créer de la richesse et des emplois pour justifier leur titre auto-attribué de "job creators", se rueraient sur l'occasion pour le faire travailler, ce cash, au lieu de placer dans de l'emprunt d'Etat qui ne rapporte rien (mais qui sont en essence le meilleur compte courant de la planète, les Etats solides étant de fait des banques)....

Le meilleur compte courant de la planète ? La "solidité" ?

Hmmm... Monsieur Smaug, Dragon de son état, a une autre opinion de ce qui constitue un compte courant vraiment solide.

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Un gros tas de 79 et 47 sous mes griffes, sans compter les pierreries, eh, banane !

De Gaulle will be back !

 

Ente ça et les dettes d'Etat (si on les enlève du décompte des investissements étrangers en France, il ne reste virtuellement rien d'autre), on a la part du lion de ce cash qui ne s'investit pas, tant les endroits où foutre son fric manquent (les comptes courants des banques elles-mêmes sont souvent évités, les frais risquant de dépasser tout taux d'intérêt proposé)....

Eh oui... quand comme en 2008 on refuse une purge douloureuse, d'autant plus douloureuse qu'elle aurait visé les plus riches des rentiers plutôt que les travailleurs les plus modestes, on perpétue un fonctionnement malsain, qui le devient de plus en plus.

De là à conclure que la plus grande partie de ces "actifs" financiers et immobiliers n'a qu'une valeur fortement enflée voire carrément sujette à caution et que la purge expulsée par la porte finira par revenir par la fenêtre...

Mais je m'arrête là. Monsieur Smaug est en train d'exprimer bruyamment son approbation, notamment par l'émission de quelques souffles enflammés, et ça commence vraiment à chauffer !

 

Quand il dort, sa femme l'entend encore murmurer "franc fort" (no pun intended), disent les mauvaises langues.

Et justement, Jean-Claude a envie de faire un petit roupillon.

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Dans la série "grotesque allemand", voici les derniers chiffres de l'inflation outre-Rhin (et encore, on a pas le détail : inflation de fond, hors produits de base, ou inflation brute ?) :

L'inflation poursuit sa remontée

L'inflation en Allemagne a poursuivi sa remontée en novembre, mais à un niveau toujours très bas, avec une progression des prix de 0,4% sur un an, selon un chiffre provisoire publié lundi par l'Office fédéral des statistiques.

Déjà le mois dernier l'inflation avait amorcé un redémarrage, avec un taux de +0,3%, après une stagnation des prix en septembre.

L'objectif de la BCE, c'est "un peu en dessous de 2% pour l'ensemble de la zone Euro", soit 5 fois plus, et pour la totalité de la zone Euro, et donc ce serait même en Allemagne 6 ou 7 fois plus que ces misérables 0,4% annuels, de manière à ce qu'un différentiel d'inflation s'établisse avec les pays souffrant de la périphérie et qu'on retrouve un mécanisme d'ajustement interne à la zone Euro, pour que certains équilibres soient rétablis. Mais non : à Berlin (comme à Tokyo du reste), les gouvernements ont décidé de politiques contrebalançant celles qui sont prônées (et permises) par leurs banques centrales, contraires à ce que pratiquent les Etats-Unis, contraires à ce que prône le FMI même, vous savez, cet antre des gauchistes chavistes marxistes socialistes fumistes !! Le FMI purée !

Et ensuite ils vont dire "ça merde on ne sait pas pourquoi".

Et rendez-vous compte, ça ferait en Allemagne une inflation énooooorme de 3% ou 3,5 % par an comme on en a jamais connu ! Un truc terrifiant !

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Allez, je m'lance :

Irh seit blöt !

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Le meilleur compte courant de la planète ? La "solidité" ?

Hmmm... Monsieur Smaug, Dragon de son état, a une autre opinion de ce qui constitue un compte courant vraiment solide.

1387183002000-HTDOS-SMAUG-0071.jpg

Un gros tas de 79 et 47 sous mes griffes, sans compter les pierreries, eh, banane !

De Gaulle will be back !

 

Ouais, enfin lui il se fait descendre par des nabots grands comme une de ses griffes; tu trouves que ça fait de lui un investisseur solide? Ou un banquier fiable? Ou un Etat aux reins robustes? Sans compter que ses réserves liquides n'ont pas augmenté d'un seul liard entre sa prise d'Erebor et sa mort: du 0% en 150 ans, dans un monde où certes la croissance de la masse monétaire est limitée et non dépendante d'institutions de crédit ou d'Etat capable de faire de la création monétaire.... Mais un monde où il y a des nains, qui minent les montagnes comme des Chinois sous amphètes! Je doute donc, en fait, que le trésor de Smaug ait gardé la même valeur sur la période susmentionnée de 150 ans. Smaug n'est qu'un épargnant petit-bourgeois qui fout son fric sous le matelas.... Et même pas en fait, vu que son fric EST son matelas. Et il se le fait souffler par les premiers petits (vraiment petits dans l'absolu, et surtout par rapport à lui) voleurs venus, aidés par le "arrière-petit-fils de" du bled voisin. 

Smaug est un looser, comme dirait Donald Trump. 

 

Quel lien avec le topic "Allemagne", me direz-vous? Et bien c'est une bonne question et je vous remercie de (ne) me l'avoir (pas) posée.... Mais.... Eeeuuuh..... C'est un mythe germanique à l'origine: on sait fort bien que Smaug est une adaptation de Fafnir (le dragon qui se fait buter par Siegfried et qui est recyclé en pourvoyeur de blindage naturel) et/ou du dragon anonyme de Beowulf. Donc, hein, heuh, hein, d'abord! C'est en plein dans l'Allemagne! Les terres du Milieu / La Mitteleuropa, toussa, quoi... et la capillotraction aussi (un sport important).  

Quid de la bulle immobilière à Osgiliath et de son éclatement (aidé par la vague de clandestins importés brutalement du Mordor), qui mène à l'effondrement de la ville au profit de la petite banlieue (fortifiée) de Minas Tirith?

De là à conclure que la plus grande partie de ces "actifs" financiers et immobiliers n'a qu'une valeur fortement enflée voire carrément sujette à caution et que la purge expulsée par la porte finira par revenir par la fenêtre...

Vu les chiffres (difficiles à établir cependant) souvent évoqués pour la proportion de ces immeubles vides dans les grandes villes (on va jusqu'à dire que 25% des logements et bureaux de Paris sont vides à l'année: à Manhattan, ce serait pire, et à Shangaï, ce serait astronomique: il y a sans doute de l'exagération, mais....), ça fait effectivement peur quand on se dit qu'ils ne sont des réserves de valeur que dans des estimations sur lesquelles on se fonde juste "parce que".... Mais leur impact sur l'activité au sein des villes (moins de trafic pédestre, donc impact direct sur l'activité commerçante -surtout les "petits"-, influence énorme sur les prix de l'immobilier, difficulté à faire venir de la main d'oeuvre pas/peu qualifiée pour travailler en centre ville, coût de la vie....) et sur les rentrées fiscales (donc les investissements) de leurs municipalités, est réellement énorme, au point peut-être même d'empêcher une bonne capacité de rebond en cas d'écroulement brutal de la dite bulle. D'autant plus navrant que les nébuleuses de banlieues plus ou moins proches sont souvent en mauvaise position pour réellement se substituer à la "ville centre" dans une telle situation (équipements, position centrale/nodale, attractivité....). 

Dans la série "grotesque allemand", voici les derniers chiffres de l'inflation outre-Rhin (et encore, on a pas le détail : inflation de fond, hors produits de base, ou inflation brute ?) :

L'objectif de la BCE, c'est "un peu en dessous de 2% pour l'ensemble de la zone Euro", soit 5 fois plus, et pour la totalité de la zone Euro, et donc ce serait même en Allemagne 6 ou 7 fois plus que ces misérables 0,4% annuels, de manière à ce qu'un différentiel d'inflation s'établisse avec les pays souffrant de la périphérie et qu'on retrouve un mécanisme d'ajustement interne à la zone Euro, pour que certains équilibres soient rétablis. Mais non : à Berlin (comme à Tokyo du reste), les gouvernements ont décidé de politiques contrebalançant celles qui sont prônées (et permises) par leurs banques centrales, contraires à ce que pratiquent les Etats-Unis, contraires à ce que prône le FMI même, vous savez, cet antre des gauchistes chavistes marxistes socialistes fumistes !! Le FMI purée !

Et ensuite ils vont dire "ça merde on ne sait pas pourquoi".

Et rendez-vous compte, ça ferait en Allemagne une inflation énooooorme de 3% ou 3,5 % par an comme on en a jamais connu ! Un truc terrifiant !

infl-chart-3-1-34.jpg

 

Allez, je m'lance :

Irh seit blöt !

Deux choses:

- "ça merde, on ne sait pas pourquoi": beaucoup de décideurs allemands savent très bien pourquoi.... Mais dans ce pays, le vote des retraités est la pierre angulaire de tout, l'alpha et l'omega du politique.... En fait surtout du politique CDU-CSU. Et le retraité, il veut pas d'inflation, il veut une politique qui favorise son épargne et sa retraite.... Parce que bien souvent, c'est ce qui fait vivre sa famille, surtout la jeune génération. Dans le genre Smaug qui se mord la queue (en tout bien tout honneur). Pour être moins facilement pointeur de doigt à l'égard de nos chers Allemands, il faudrait plutôt dire qu'ils (au moins les plus lucides) sont pris dans un piège assez délicat. Accru par la structure démographique du pays. 

- reconnaissons quand même qu'il existe un postulat en partie bien fondé selon lequel "on ne sait pas avoir un peu d'inflation"; c'est certes contestable et argumentable, mais c'est aussi une réalité. Et dans certains pays, c'est l'un des moteurs de cette crainte pathologique de l'inflation dont l'importance ne se limite pas au souvenir des années 30. 

Evidemment, ceci dit, dans l'ère actuelle de cash surabondant qui ne va nulle part mais ne se trouve réellement nulle part, de concentration des richesses et d'explosion des inégalités (qui compromettent évidemment toute perspective économique par contraction structurelle de la demande), qui plus est dans un pays en déclin démographique accéléré, ce dernier point pourrait être relativisé.... Mais le premier subsiste. 

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Smaug n'est qu'un épargnant petit-bourgeois qui fout son fric sous le matelas.... 
 

Traiter Smaug de petit-bourgeois, t'as le moral toi ! :laugh:

(et une combinaison en amiante, j'imagine)

 

 

Smaug est un looser, comme dirait Donald Trump. 

J'ai peur de comprendre : tu veux dire à un dragon "You're fired!", c'est ça ?

Je ne peux que conseiller de bien la vérifier, cette combinaison en amiante... :unsure:

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Ouais, enfin lui il se fait descendre par des nabots grands comme une de ses griffes; tu trouves que ça fait de lui un investisseur solide? Ou un banquier fiable? Ou un Etat aux reins robustes? Sans compter que ses réserves liquides n'ont pas augmenté d'un seul liard entre sa prise d'Erebor et sa mort: du 0% en 150 ans, dans un monde où certes la croissance de la masse monétaire est limitée et non dépendante d'institutions de crédit ou d'Etat capable de faire de la création monétaire.... Mais un monde où il y a des nains, qui minent les montagnes comme des Chinois sous amphètes! Je doute donc, en fait, que le trésor de Smaug ait gardé la même valeur sur la période susmentionnée de 150 ans. Smaug n'est qu'un épargnant petit-bourgeois qui fout son fric sous le matelas.... Et même pas en fait, vu que son fric EST son matelas. Et il se le fait souffler par les premiers petits (vraiment petits dans l'absolu, et surtout par rapport à lui) voleurs venus, aidés par le "arrière-petit-fils de" du bled voisin. 

Tancrède : te voilà obligé cette fois d'ouvrir un nouveau chapitre brillant de la section "détente". Parce que là, là, quand même, il y aurait énormément à redire. C'est de la provoc pure et dure et completely HS.

Smaug est un looser, comme dirait Donald Trump. 

Ca s'est vrai. Y sont coiffés pareil.

Deux choses:

- "ça merde, on ne sait pas pourquoi": beaucoup de décideurs allemands savent très bien pourquoi.... Mais dans ce pays, le vote des retraités est la pierre angulaire de tout, l'alpha et l'omega du politique.... En fait surtout du politique CDU-CSU. Et le retraité, il veut pas d'inflation, il veut une politique qui favorise son épargne et sa retraite.... Parce que bien souvent, c'est ce qui fait vivre sa famille, surtout la jeune génération. Dans le genre Smaug qui se mord la queue (en tout bien tout honneur). Pour être moins facilement pointeur de doigt à l'égard de nos chers Allemands, il faudrait plutôt dire qu'ils (au moins les plus lucides) sont pris dans un piège assez délicat. Accru par la structure démographique du pays. 

Là encore : je ne comprend pas. La retraite du retraité :

  • si elle provient de la capitalisation : est "protégée" de l'inflation en tant que telle : le prix des actifs (aka actions) n'a pas de raison de ne pas suivre l'inflation, idem pour les dividendes. Evidemment, pour les obligations, il vaut mieux qu'elles soient à taux variable, mais ça existe.
  • si elle provient de la répartition par ponction sur les actifs : si les salaires nominaux montent (inflation), les retraites peuvent monter aussi !
  • si elle provient du rendement des emprunts d'état... la retraite doit être actuellement nulle. NULLE.

D'une manière plus générale, les retraités ont tout intérêt à la croissance économique, inflation ou pas !

Je ne comprend toujours pas cet argument des "retraités".

- reconnaissons quand même qu'il existe un postulat en partie bien fondé selon lequel "on ne sait pas avoir un peu d'inflation"; c'est certes contestable et argumentable, mais c'est aussi une réalité. Et dans certains pays, c'est l'un des moteurs de cette crainte pathologique de l'inflation dont l'importance ne se limite pas au souvenir des années 30. 

Mais non. il y a une différence radicale entre l'hyper-inflation exponentielle (et donc brève en général) et l'inflation pas toujours agréable mais pas destructrice non plus (loin de là !) qui a eu court en occident durant les 30 glorieuses...

Evidemment, ceci dit, dans l'ère actuelle de cash surabondant qui ne va nulle part mais ne se trouve réellement nulle part, de concentration des richesses et d'explosion des inégalités (qui compromettent évidemment toute perspective économique par contraction structurelle de la demande), qui plus est dans un pays en déclin démographique accéléré, ce dernier point pourrait être relativisé.... Mais le premier subsiste. 

Là en revanche je te rejoins complètement : outre le petit problème de pic de consommation de ressources (qui ne concerne donc que les activités économiques qui consomment des ressources), il me semble qu'on peut considérer la grande finance (et ses supports juridiques) comme des parasites, qui suce la bête (répétez après moi : "je suis une cellule") jusqu'au moment où celle-ci ne peut plus grossir, jusqu'au moment où la ponction est paralysante. A ce moment là, trois possibilité :

  • devenir symbiotique (c'est beau, hein ?),
  • relâcher la pression pour permettre à la bête de reprendre sa croissance,
  • ou maintenir les prélèvements jusqu'à décès du sujet, puis passer à la planète suivante.
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Là encore : je ne comprend pas. La retraite du retraité :

  • si elle provient de la capitalisation : est "protégée" de l'inflation en tant que telle : le prix des actifs (aka actions) n'a pas de raison de ne pas suivre l'inflation, idem pour les dividendes. Evidemment, pour les obligations, il vaut mieux qu'elles soient à taux variable, mais ça existe.
  • si elle provient de la répartition par ponction sur les actifs : si les salaires nominaux montent (inflation), les retraites peuvent monter aussi !
  • si elle provient du rendement des emprunts d'état... la retraite doit être actuellement nulle. NULLE.

D'une manière plus générale, les retraités ont tout intérêt à la croissance économique, inflation ou pas !

Je ne comprend toujours pas cet argument des "retraités".

Mais non. il y a une différence radicale entre l'hyper-inflation exponentielle (et donc brève en général) et l'inflation pas toujours agréable mais pas destructrice non plus (loin de là !) qui a eu court en occident durant les 30 glorieuses...

 

Il y a d'abord un élément psychologique, donc "irrationnel", dira t-on: le retraité allemand ne fera que rarement la différence entre "inflation" et "hyperinflation". "Inflation = mal" sera pour lui une base de raisonnement, un fait particulièrement prononcé en Allemagne pour de multiples raisons historiques et culturelles (notamment la "culture économique" de base qu'on peut trouver dans ces générations), et surtout chez les retraités (et petits épargnants). Mais il faut y ajouter l'extrême dépendance de la croissance allemande aux quelques secteurs d'exportations à haute valeur ajoutée (automobile, chimie et machines-outils essentiellement) auxquels l'économie (et notamment les retraites, qui sont placées en grande partie dans ces secteurs et/ou indexées dessus) et la politique allemandes sont littéralement enchaînées, et qui, dans le contexte de l'euro, peuvent continuer à faire leurs marges avec les avantages d'une monnaie forte sans en avoir les inconvénients (surtout, en dynamique, le fait qu'elle n'a pas à s'apprécier à mesure que les excédents s'accumulent). Une équation qui est tout bénef pour ces exportateurs et pour les retraités dont les revenus dépendent en grande partie (directement ou indirectement) de ces secteurs moteurs et de leur impact (qui a créé entre autres choses une Allemagne à deux vitesses). Le retraité veut une monnaie forte qui, pour lui, dépend de l'équilibre budgétaire et d'une impression de "croissance perpétuelle" donnée (en apparence) par les secteurs moteurs qui constituent l'alpha et l'omega de la visibilité économique outre-Rhin: c'est là où l'épargne se place, et tant qu'il y a excédent commercial, la machine s'auto-entretient. 

Ajoutons un facteur toujours omniprésent: le refus du changement. Et il est encore plus fort quand les choses ont l'air de tenir: tant que l'Allemagne affichera des excédents commerciaux sans répercussion sur le cours de la monnaie (à son tour impactant le commerce), pourquoi voudraient-ils changer de modèle, si c'est ce qu'ils voient d'une année sur l'autre (et non pas en regardant plus loin)? 

Traiter Smaug de petit-bourgeois, t'as le moral toi ! :laugh:

(et une combinaison en amiante, j'imagine)

 

J'ai peur de comprendre : tu veux dire à un dragon "You're fired!", c'est ça ?

Je ne peux que conseiller de bien la vérifier, cette combinaison en amiante... :unsure:

Mieux! Bon, la seule photo de moi que je publierais:

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Je l'savais !

Tancrède a une moustache.

 

Voilà qui donne à réfléchir...

 

Tu confonds moustache et bouc! En plus, c'est trop pas vrai: je me suis rasé pas plus tard qu'aujourd'hui..... Parce qu'il me faut une semaine pour avoir une barbe de 3 jours :blush:. Y'a des gens qui cachent une moustache en affichant un bouc (qui est donc un faux bouc), et ce sont des méchants furtifs, et d'autres qui portent le bouc ou quelque chose d'apparenté (notamment les mousquetaires, qui ne sont évidemment pas des méchants, puisqu'il sont les SuperSayens/SentaÏs du XVIIème siècle).... Et ceux qui font ce qu'ils peuvent, capillairement parlant. Le monde est nuance! 

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http://www.stuttgarter-zeitung.de/inhalt.militaereinsatz-in-syrien-berlin-gegen-kriegsbuendnis-mit-assad.babf246c-69da-41a5-9463-fdb19a081caa.html (30 novembre 2015)

Le ministère de la défense a dit que l'Allemagne partagera des données dites en anglais de "déconfliction" dans un "échange marginal d'information" avec les autorités syriennes, mais il n'y aura pas d'échange de coordonnées de cibles avec les militaires syriens. Le journaliste précise qu'il s'agit "d'approuver les routes aériennes" pour éviter les collisions ou les tirs par erreur.

NB : À en juger par le choix du titre "L'Allemagne n'informera pas la Russie sur ses vols en Syrie", l'aimable source d'information de Philippe Top-Force semble n'être autre que l’inénarrable http://fr.sputniknews.com/international/20151201/1019943513/allemagne-syrie-russie-vols.html

 

 

 

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http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2015/12/01/l-allemagne-prete-a-participer-a-la-grande-coalition-pour-lutter-contre-l-ei-en-syrie_4821308_4809495.html (1er décembre 2015)

Le conseil des ministres allemand a validé, mardi 1er décembre, la décision de déployer un nombre indéterminé d’avions de reconnaissance et ravitailleurs, ces derniers faisant défaut à la France, ainsi qu’une frégate de missiles antiaériens qui protégera le porte-avions Charles-de-Gaulle, et un contingent pouvant aller jusqu’à mille deux cents militaires. Il n’est cependant pas question, selon Berlin, de participer directement aux bombardements.

 

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http://www.welt.de/regionales/hamburg/article149425398/Deutschland-und-Olympia-passen-derzeit-nicht-zusammen.html (29 novembre 2015)

Hambourg ne sera pas candidate pour héberger les Jeux Olympiques de 2024 suite à la victoire du "non" par 51.6% au référendum sur cette question.

Il y a deux ans, les Munichois avaient également dit "non" aux Jeux Olympiques d'hiver de 2022.

 

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Les effectifs de la Bundeswehr pourrait etre revus a la hausse pour faire face aux plus grand nombre de soldats deployes a l'etranger et dans le cadre de l'acceuil de migrants, mais aussi pour s'adapter a la nouvelle loi regissant le temps de travail des soldats allemands:

http://www.ttu.fr/la-bundeswehr-va-augmenter-ses-effectifs/

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Est-ce moi qui m'égare ou l'édition internationale (i.e. anglaise) du Spiegel est-elle le reflet d'une évolution nette de la perception de la situation géopolitico-militaire  par les gouvernants allemands ?

Qu'on en juge :

 

 

 

 

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Les sondages se contredisent sur l'opération militaire allemande sur le théâtre syrien :

http://www.zeit.de/politik/deutschland/2015-12/umfrage-syrien-bundeswehr-fluechtlinge-deutschland (3 décembre 2015)

pour : 58%

https://newsburger.de/bundesbuerger-lehnen-syrien-einsatz-der-bundeswehr-ab-91907.html  (4 décembre 2015)

pour : 44%
contre : 49%

Si ça se trouve, Merkel a pris sa décision sur la base d'un sondage favorable. Mais, pas de chance, l'émotion par rapport au Bataclan est retombée comme un soufflé, la presse a joué son rôle de rappel que l'affaire syrienne est complexe et risquée, et l'opinion a rebasculé dans l'autre sens ?

 

 

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http://www.telerama.fr/idees/markus-gabriel-le-philosophe-qui-deconstruit-le-monde,119577.php (1er décembre 2014)

Markus Gabriel, philosophe :

« Il faut définir l'Europe à travers des idées, et pas seulement comme économie. Où sont les journaux européens ? Les Allemands ne lisent pas la presse française et inversement, puisqu'on n'enseigne presque plus l'allemand en France, ni le français en Allemagne. C'est un énorme problème ; nous avons besoin de beaucoup plus d'éducation pour avoir une Europe digne de ce nom, pour connaître les idées des voisins. »

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http://www.telerama.fr/idees/markus-gabriel-le-philosophe-qui-deconstruit-le-monde,119577.php (1er décembre 2014)

Markus Gabriel, philosophe :

« Il faut définir l'Europe à travers des idées, et pas seulement comme économie. Où sont les journaux européens ? Les Allemands ne lisent pas la presse française et inversement, puisqu'on n'enseigne presque plus l'allemand en France, ni le français en Allemagne. C'est un énorme problème ; nous avons besoin de beaucoup plus d'éducation pour avoir une Europe digne de ce nom, pour connaître les idées des voisins. »

En France, on dispose de l'hebdomadaire Courrier International qui propose des traductions d'articles étrangers. L'équivalent existe-t-il en Allemagne?

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En France, on dispose de l'hebdomadaire Courrier International qui propose des traductions d'articles étrangers. L'équivalent existe-t-il en Allemagne?

Pas à ma connaissance. Si je peux répondre un peu à côté de la question, les allemands sont assez friands de livres étrangers : les droits de 3782 livres américains ont été achetés par des éditeurs allemands en 2002 : http://www.nytimes.com/2003/07/26/books/america-yawns-at-foreign-fiction.html dont aussi des livres français également : http://www.dw.com/en/found-in-translation-foreign-books-germans-are-reading/a-18306071 et n'oublions pas l'existence de la foire internationale du livre de Francfort. C'est un pays assez ouvert et curieux de ce qui se passe dans le monde. Rien à voir avec les Américains incapables de placer les principaux pays sur une carte du monde.

Il y a aussi des alliances de journaux européens qui écrivent des articles et font des enquêtes ensemble : le groupe Alliance des journaux conservateurs dans lequel on trouve Le Figaro et Die Welt : http://www.lefigaro.fr/medias/2015/03/10/20004-20150310ARTFIG00338-alliance-entre-sept-quotidiens-leaders-en-europe.php

et au centre gauche, Le Monde avec la Sueddeutsche : http://www.lemonde.fr/europeennes-2014/article/2014/05/31/matteo-renzi-changer-l-italie-pour-changer-l-europe_4429574_4350146.html

 

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