santé Santé publique ressource stratégique?

[BPCs]

il y a 36 minutes, Wallaby a dit :

Le médicament est dans un carcan absolument considérable et je n'ai pas de recette mais il faut sortir de ce carcan pour innover et retrouver l'esprit aventureux qui facilite la sérendipité qui existait il y a une trentaine d'années.

Il faudrait juste sortir le médicament du carcan des financiers et de celui des procéduriers.

(Idem aussi pour les constructeurs d'avions... hein Boeing ! )

[Wallaby]

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/grand-reportage/apres-mon-avc-5-ans-de-silence-radio-2185485 (27 août 2022)

Le journaliste de France Culture Bruno Cadène spécialiste de l'Europe de l'Est a fait un accident vasculaire cérébral (AVC) il y a cinq ans.

Aujourd'hui il retravaille un jour par semaine en télétravail. Il a également réalisé cette émission où il interroge les pompiers, neurologues, orthophonistes qui l'ont sauvé.

43:28 Pierre Amarenco : Un Français sur cinq aura un AVC dans sa vie

42:48 150.000 personnes chaque année font un AVC, en France, ce qui est vrai, auxquels il faut rajouter les accidents ischémiques transitoires, mais 40 à 60% des gens guérissent, ou quasi-guérissent.

44:07 On peut éviter 80% des AVC. Donc un Français sur cinq aura un AVC dans sa vie, mais 80% pourraient être évités.

Modifié le 27 août 2022 par Wallaby

[collectionneur]

Le retour des maladies que l'on pensait éradiqués à cause des antivax. La polio dans l'état de New York, et les on à déjà des ''xxx'' dans les commentaires US qui parlent de complot :

https://www.lindependant.fr/2022/09/09/le-virus-de-la-polio-se-propage-a-new-york-letat-durgence-decrete-10533767.php

[collectionneur]

Encore un virus a surveiller, proche du COVID-19 mais résiste aux vaccins, ne provoque pas de maladies graves, transporté par les chauves-souris. Et il a été trouvé en Russie :

https://lasanteauquotidien.com/coronavirus-covid-19/khosta-2-un-nouveau-virus-decouvert-en-russie/

[collectionneur]

Les médicaments frelatés indiens font de nouveau parlé d'eau. Des centaines de morts potentiels en Indonésie 

https://www.courrierinternational.com/article/sante-apres-la-gambie-des-medicaments-indiens-pourraient-avoir-fait-des-degats-en-indonesie

[rendbo]

 

je ne savais pas que le numerus closus "datait" plus ou moins de la crise pétrolière, et que le chiffre d'admis à été divisé par 3 en 12 ans (de 1978 à 1990)

[BPCs]

il y a 47 minutes, rendbo a dit :

 

je ne savais pas que le numerus closus "datait" plus ou moins de la crise pétrolière, et que le chiffre d'admis à été divisé par 3 en 12 ans (de 1978 à 1990)

Oii oui !  Et après on s'étonne que même Paris devienne un désert médical

Et si tu veux rigoler encore plus, cherche MICA (pas le misssile)

[rendbo]

il y a 7 minutes, BPCs a dit :

Oii oui !  Et après on s'étonne que même Paris devienne un désert médical

Et si tu veux rigoler encore plus, cherche MICA (pas le misssile)

le chocolat ou le chanteur ? 

 

 

[g4lly]

37 minutes ago, rendbo said:

le chocolat ou le chanteur ? 

C'est une allocation de retraite anticipé pour médecin libéraux ... ça à cessé en 2003. Il s'agissait d'inciter les médecins libéraux à partir en retraite à 57 ans ... pour réduire l'offre de soins et donc les dépenses de santé.

[rendbo]

Il y a 2 heures, g4lly a dit :

C'est une allocation de retraite anticipé pour médecin libéraux ... ça à cessé en 2003. Il s'agissait d'inciter les médecins libéraux à partir en retraite à 57 ans ... pour réduire l'offre de soins et donc les dépenses de santé.

Le truc de fou : quand je lis ça, je me dis que certains devraient gouter aux studios à barreaux. 

[g4lly]

24 minutes ago, rendbo said:

Le truc de fou : quand je lis ça, je me dis que certains devraient gouter aux studios à barreaux. 

Le problème en France c'est qu'on est complétement schizo. On veut à la fois une santé libérale, ou le patient fait son petit marché à la carte gratuitement, et ou les médecin sont sponsorisé par la collectivité ... et à la fois une santé très bon marché. Ça n'a aucun sens ... mais tout action sur le fonctionnement libérale de la médecine est impossible, les médecins, mais surtout les patients refusent une médecine administrée, il suffit de voir les délires concernant la vaccination Covid.

La situation est durablement bloquée ... et la seule issue c'est une dégradation durable et profonde des soins.

C'est pas spécifique à la médecine d'ailleurs, c'est pareil dans l'éducation etc. etc.

Le drame c'est que ça nuit de manière irréversible à l'attractivité du pays ... et que l'inertie de tel phénomène fait qu'un retour en arrière rapide est tout simplement impossible.

[g4lly]

https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/10/23/aux-etats-unis-une-baisse-effrayante-de-l-esperance-de-vie_6147000_3244.html

Quote

Aux Etats-Unis, une baisse « effrayante » de l’espérance de vie

Surmortalité liée au Covid-19, crise des opioïdes et maladies cardio-vasculaires participent à la chute de cet indicateur révélateur de l’état de santé des Américains.

« Historique », « horrible », « effrayante »… Les démographes peinent à trouver le meilleur qualificatif pour désigner la chute de l’espérance de vie aux Etats-Unis, qui s’aggrave depuis deux ans, sous les effets combinés du Covid-19 et de facteurs structurants de la société américaine. L’annonce, fin août, par l’agence américaine pour la santé des Centers for Disease Control (CDC), d’une perte d’espérance de vie de près d’un an entre 2020 et 2021 n’est certes pas une surprise totale, puisque la population américaine perd régulièrement quelques mois d’espérance de vie tous les ans depuis 2014. Mais les démographes n’en restent pas moins surpris par l’ampleur du phénomène.

« Cette baisse de 77 à 76,1 ans a porté l’espérance de vie à la naissance aux Etats-Unis à son plus bas niveau depuis 1996 », écrivent les CDC. Plus alarmant encore, il s’agit de la deuxième baisse en deux ans, puisque 2020 avait déjà enregistré une chute de 1,8 an. Un déclin de 2,7 ans en deux ans, donc, ce qui constitue la plus forte baisse de cet indicateur depuis les années 1920.

L’espérance de vie à la naissance est un calcul statistique permettant d’établir la durée de vie moyenne d’une génération fictive soumise aux conditions de mortalité du moment. Concrètement, cela signifie que les femmes et les hommes qui auraient eu, tout au long de leur vie, les taux de décès par sexe et âge observés en 2021 aux Etats-Unis mouraient en moyenne à 76,1 ans. Plus précisément, à 79,1 ans pour les femmes et 73,2 ans pour les hommes. Bien sûr, ce calcul reste fictif, et il y a fort à parier que les conditions de vie vont évoluer d’année en année – pour le meilleur ou pour le pire. Mais cet indicateur a l’avantage de résumer en un chiffre l’état de santé d’une population à un instant T. Concernant les Etats-Unis, ce résumé a de quoi alarmer.

Comorbidités et hésitation vaccinale

Parmi les nations les plus développées, les Etats-Unis sont le seul pays à connaître une telle situation. « Certains pays à haut revenu n’ont subi aucune perte d’espérance de vie pendant la pandémie et d’autres qui avaient subi une perte en 2020 ont largement regagné le terrain perdu en 2021 », relève Noreen Goldman, professeur de démographie et d’affaires publiques à la Princeton School of Public and International Affairs. A titre d’exemple, en France, l’espérance de vie a très fortement diminué en 2020, avant d’augmenter en 2021, à 82,5 ans, revenant quasiment au niveau prépandémique (82,9 ans). Elle est de 79,3 ans pour les hommes et de 85,4 ans pour les femmes.

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...

 

[MIC_A]

Rien d'étonnant chez eux ou la part d'obèses dans certains états a bondi jusqu'à 35%, (1/3 des habitants) et il serait intéressant dans cette statistique de voir si cette diminution de l'espérance de vie est corroborée par état et si les états prés cités (16) en fond partis. 
https://www.lepoint.fr/monde/aux-etats-unis-le-nombre-d-obeses-en-fort-augmentation-16-09-2021-2443416_24.php

[g4lly]

L'espérance de vie aux US à cessé d'augmenter en 2010 et baisse depuis 2014 ... et cette baisse s’accélère notablement ces dernière année.

[Julien]

Le 24/10/2022 à 01:29, g4lly a dit :

Le problème en France c'est qu'on est complétement schizo. On veut à la fois une santé libérale, ou le patient fait son petit marché à la carte gratuitement, et ou les médecin sont sponsorisé par la collectivité ... et à la fois une santé très bon marché. Ça n'a aucun sens ... mais tout action sur le fonctionnement libérale de la médecine est impossible, les médecins, mais surtout les patients refusent une médecine administrée, il suffit de voir les délires concernant la vaccination Covid.

La situation est durablement bloquée ... et la seule issue c'est une dégradation durable et profonde des soins.

C'est pas spécifique à la médecine d'ailleurs, c'est pareil dans l'éducation etc. etc.

Le drame c'est que ça nuit de manière irréversible à l'attractivité du pays ... et que l'inertie de tel phénomène fait qu'un retour en arrière rapide est tout simplement impossible.

Quelques propositions qui datent déjà depuis longtemps, simples, mais toujours pas appliquées.

https://pharmanalyses.fr/demographie-medicale-un-nouveau-paradigme/

 

[g4lly]

Il.y a aussi des changements de typologie de médecin non anticipé.

La médecine générale auparavant l'apanage des hommes et devenu un métier de femmes.

Des femmes qui n'ont pas les mêmes envie et la même disponibilité que les hommes.

Résultats 100 médecins femmes aujourd'hui - celle qui ne consulte ni le mercredi ni le samedi et qui a envie de passer du temps avec ses gosses - n'assurent que la moitié des heures de 100 médecins hommes d'hier - le toubib corvéable a merci joignable même en pleine nuit -.

Partant de là c'est pas autant de médecin qu'il faudrait mais bien plus.

Mais ce genre de détail est rarement prise en compte dans mes objectifs numériques ... A croire que ceux qui comptent ne vont jamais chez le toubib.

[Deres]

Le 24/10/2022 à 01:29, g4lly a dit :

Le problème en France c'est qu'on est complétement schizo. On veut à la fois une santé libérale, ou le patient fait son petit marché à la carte gratuitement, et ou les médecin sont sponsorisé par la collectivité ... et à la fois une santé très bon marché. Ça n'a aucun sens ... mais tout action sur le fonctionnement libérale de la médecine est impossible, les médecins, mais surtout les patients refusent une médecine administrée, il suffit de voir les délires concernant la vaccination Covid.

La situation est durablement bloquée ... et la seule issue c'est une dégradation durable et profonde des soins.

C'est pas spécifique à la médecine d'ailleurs, c'est pareil dans l'éducation etc. etc.

Le drame c'est que ça nuit de manière irréversible à l'attractivité du pays ... et que l'inertie de tel phénomène fait qu'un retour en arrière rapide est tout simplement impossible.

Si tu bloques les prix, le marché s'équilibrera en actionnant un autre facteur. Et c'est généralement soit la quantité, soit la qualité ou un mix des deux. C'est pour cela que les stratégies de blocage des prix sont rapidement contre-productives quel que soit le domaine.

[collectionneur]

Le gvt français veut faire économies dans les laboratoires médicaux alors que la pandémie est encore là :

https://www.lefigaro.fr/social/en-colere-les-laboratoires-francais-denoncent-une-cure-d-austerite-du-gouvernement-20221103

 Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023 (PLFSS), prévoit de diminuer le budget attribué à la biologie médicale, l'État subventionnant en partie les actes réalisés par ces professionnels. L'enveloppe serait ainsi amoindrie de 250 millions d'euros chaque année sur les actes courants, jusqu'en 2026. 

«En dix ans, le volume d'actes de biologie médicale a augmenté de 30% alors que l'enveloppe n'a augmenté que de 3%», indique Alain Le Meur, président de l'ABM

Afin de souligner leur mécontentement, les 4200 laboratoires français se sont mis en grève le 27 octobre dernier, d'une manière originale : jusqu'au 2 novembre, tous les laboratoires ont arrêté la transmission des résultats des tests Covid au portail SI-DEP. Celui-ci permet de recenser au niveau national tous les résultats des Français. Cette rupture est également constatée par le service statistique du ministère de la Santé, la Drees, qui précise que «les laboratoires du secteur privé représentaient 79% des remontées de tests sur la semaine du 17 au 23 octobre» et que «nombre d'entre eux n'ont plus transmis entre le 27 et le 30 octobre».

[rendbo]

Plutôt factuel ce reportage je trouve, même si le titre devrait plutôt être "qu'est ce qui a détruit l'hôpital public ?" 

 

 

 

[g4lly]

On 10/25/2022 at 3:50 PM, Deres said:

Si tu bloques les prix, le marché s'équilibrera en actionnant un autre facteur. Et c'est généralement soit la quantité, soit la qualité ou un mix des deux. C'est pour cela que les stratégies de blocage des prix sont rapidement contre-productives quel que soit le domaine.

La santé n'est pas un secteur proprement marchand en France. Toi tu ne paies pas tes soins, ton toubib est subventionné par la collectivité, le prix des médicament est fixé par l'état etc. et dans le même temps tu es libre de consommer de la santé gratuite ... si tu arrive à trouver un toubib qui veuille bien te prendre

Ici il n'y a pas de marché et donc pas à proprement parler d'adaptation... c'est juste une réduction de l'offres.

Le plus intéressant c'est qu'ailleurs ça marche plutôt pas mal ... même dans des contextes assez libéraux ... sauf quand on tire beaucoup trop sur la corde. Les caisses d'Alsace Moselle sont largement bénéficiaire, au Luxembourg la CNS est aussi largement bénéficiaire malgré des tarif de soin très élevé et très largement remboursé - 90% comme en Alsace Moselle -.

[BPCs]

Le 25/10/2022 à 15:01, g4lly a dit :

Il.y a aussi des changements de typologie de médecin non anticipé.

La médecine générale auparavant l'apanage des hommes et devenu un métier de femmes.

Des femmes qui n'ont pas les mêmes envie et la même disponibilité que les hommes.

Résultats 100 médecins femmes aujourd'hui - celle qui ne consulte ni le mercredi ni le samedi et qui a envie de passer du temps avec ses gosses - n'assurent que la moitié des heures de 100 médecins hommes d'hier - le toubib corvéable a merci joignable même en pleine nuit -.

Partant de là c'est pas autant de médecin qu'il faudrait mais bien plus.

Mais ce genre de détail est rarement prise en compte dans mes objectifs numériques ... A croire que ceux qui comptent ne vont jamais chez le toubib.

Bien vu @g4lly C'est exactement le noeud du problème.

Là où c'est franchement drôle, c'est qu'il suffisait de lire une revue professionnelle médicale de base du milieu des années 90, pour réaliser que, certes la France n'avait jamais eu autant de médecins mais que le changement de typologie allait se traduire par moins d'heures travaillées.

Et que donc, si on se mettait à raisonner en heure-travaillée plutôt qu'en nombre global de médecins *, et bien on était déjà rick-rack. Et qu'en toute logique, il fallait déjà remonter le nombre de reçus à l'issue du numerus Clausus de 1ère année.

Sans quoi cela, allait devenir difficile en province à partir de 2010 et à Paris à partir de 2015.

Evidemment, comme en France on prend toujours les bonnes décisions avec 15 ans de retard (et autant d'années de réunionites), il ne fallait pas s'attendre à une prise de conscience de cela en 1995... mais comme toujours dans l'urgence et la douleur ^$

Après pour ne pas faire de la mysoginie, il y a aussi les changements de mode de vie qui ont joué : "la civilisation des loisirs" : être chirurgien cardiovasculaire (mais avoir une garde tous les 3 à 4 jours) fait moins rêver que d'aller faire du Rafting dans la Nature sauvage.

Et puis les médecins, homme ou femme d'ailleurs, épousent aussi des non-médecins, lesquels ne comprennent pas forcément, ni ne trouvent très valorisant de devoir attendre leur moitié jusqu'à 22h le soir parce qu'il est parti sur une urgence ou sur ses visites ou bien fait plus prosaïquement sa comptabilité ou ses charges administratives.

L'époque où la femme du Docteur était une notable dans son petit village, alors qu'elle élevait la marmaille en répondant au téléphone au sein du cabinet-appartement familiale est définitivement révolue.

Bref n'importe quel petzouille en statistique/ démographie de santé aurait du réagir.... sauf qu'il aurait fallu ne pas penser avec un logiciel marxiste qui imaginait que les Libéraux ne pensaient qu'à faire du Fric et pas à soigner leur patient... Bref qu'il ne s'agissait pas d'une histoire d'offre et de demande mais d'un changement sociétal. D'ailleurs sans quoi, ils n'auraient pas proposé le MICA (Mesure Incitative de Congés Anticipés) à la même époque ...

* c'est comme le décompte de l'activité d'un porte-avions : nombre de sortie-jour ou bien nombre de Targets détruites ?

^$ Toute analogie avec notre dénuement actuel pour gérer de la Haute Intensité est évidemment Hors de propos

[Wallaby]

Le 11/03/2023 à 18:33, Alzoc a dit :

La même tendance a été observée en France soit dit en passant :

https://www.lemonde.fr/sciences/article/2023/02/14/un-jeune-sur-cinq-presente-des-troubles-depressifs_6161695_1650684.html

https://www.sfmu.org/fr/actualites/actualites-de-l-urgences/la-hausse-des-jeunes-allant-aux-urgences-pour-des-motifs-psychiatriques-depuis-le-covid-se-poursuit/new_id/68746#:~:text=Ainsi%2C les passages aux urgences,chez les 18-24 ans.

https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2023/conduites-suicidaires-dans-les-regions-francaises-pendant-et-a-la-suite-de-la-crise-sanitaire

https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-et-infections-respiratoires/infection-a-coronavirus/documents/enquetes-etudes/comment-evolue-la-sante-mentale-des-francais-pendant-l-epidemie-de-covid-19-resultats-de-la-vague-36-de-l-enquete-coviprev

C'est étudié sous le prisme Covid/confinement mais la tendance est là.

- -

D'où l'idée dont j'ai déjà parlé dans le fil USA, de faire le lien avec le manque de sommeil :

https://edition.cnn.com/2022/06/07/health/teen-sleep-deprivation-wellness/index.html

Les données du CDC indiquent qu'en 2007, seuls 31 % des adolescents bénéficiaient d'au moins huit heures de sommeil. En 2019, ce chiffre n'était plus que de 22 %. Nous vivons une épidémie de manque de sommeil chez les adolescents.

CNN : Quelles sont les conséquences du manque de sommeil chez les adolescents ?

Lewis [autrice et journaliste de la parentalité] : Pour les adolescents, le sommeil est un tampon émotionnel qui leur permet de résister aux émotions. Les adolescents traversent une phase importante de développement du cerveau, et le sommeil est l'endroit où se produit une grande partie de ce développement. En classe, les élèves qui dorment n'apprennent pas. Les élèves qui sont là mais qui ne sont pas complètement éveillés n'apprennent pas bien. Le manque de sommeil empêche les élèves d'acquérir des informations, de les retenir et de les restituer.

Diverses études ont montré que lorsque les écoles retardent l'heure de début des cours, elles constatent une amélioration de l'assiduité et des taux de réussite aux examens. Dans le domaine du sport, le sommeil améliore les performances ; en outre, le corps des adolescents libère l'hormone de croissance, qui guérit les blessures lorsqu'ils dorment, de sorte que le fait d'être bien reposé constitue un avantage concurrentiel. En général, les adolescents bien reposés sont plus heureux et en meilleure santé et réussissent mieux à l'école. Ils sont plus résistants sur le plan émotionnel. Et ils sont plus faciles à vivre.

Elle n'est pas médecin, mais on peut trouver des médecins qui disent à peu près la même chose : https://thesleepdoctor.com/sleep-hygiene/sleep-and-resilience/

 

[Wallaby]

 Sur la santé mentale en générale, et les traitements médicamenteux :

Le 12/07/2022 à 10:37, Wallaby a dit :

https://atlantic-books.co.uk/book/sedated/ (3 juin 2021)

"Sedated" - ou comment le capitalisme moderne a créé notre crise de santé mentale" de James Davies

Un regard provocateur et choquant sur la façon dont la société occidentale comprend mal et maltraite les maladies mentales.

Rien qu'en Grande-Bretagne, plus de 20 % de la population adulte prend un médicament psychiatrique au cours d'une année. Il s'agit d'une augmentation de plus de 500 % depuis 1980 et les chiffres continuent de croître. Pourtant, malgré cette épidémie de prescriptions, les niveaux de maladies mentales de tous types ont en fait augmenté en nombre et en gravité.

S'appuyant sur un grand nombre d'études, d'entretiens avec des experts et d'analyses détaillées, le Dr James Davies affirme que cela est dû au fait que nous avons fondamentalement mal cerné le problème. Au lieu de considérer la détresse mentale comme une réaction compréhensible à des problèmes sociétaux plus larges, nous avons adopté un modèle médical qui situe le problème uniquement dans la personne qui en souffre et dans son cerveau.

Urgent et convaincant, Sedated examine systématiquement pourquoi cette vision individualiste de la maladie mentale a été promue par les gouvernements successifs et les grandes entreprises - et pourquoi elle est si déplacée et dangereuse.

https://www.roehampton.ac.uk/life-and-health-sciences/news/dr-james-davies-publishes-new-book-sedated-how-modern-capitalism-created-our-mental-health-crisis/

Dans son livre, le Dr Davies affirme que la médicalisation généralisée de la détresse mentale a fondamentalement mal défini le problème. De nombreuses personnes diagnostiquées et auxquelles on prescrit des médicaments psychiatriques ne souffrent pas de problèmes biologiquement identifiables. Ils subissent plutôt les conséquences humaines compréhensibles et, bien sûr, douloureuses des difficultés de la vie - ruptures familiales, problèmes au travail, malheur dans les relations, faible estime de soi.

Pour ces personnes, il y a un déséquilibre dans l'offre de soins, car beaucoup d'entre elles se voient proposer des interventions médicales au lieu de thérapies par la parole et de prestations psychosociales, qui pourraient faciliter un changement et un rétablissement significatifs.  

Selon le Dr Davies, "en endormant les gens sur les causes et les solutions de leur détresse d'origine sociale - à la fois littéralement et idéologiquement - notre secteur de la santé mentale a étouffé l'élan de réforme sociale, ce qui a détourné les gens des véritables origines de leur désespoir, et a favorisé des résultats essentiellement économiques tout en présidant aux pires résultats de notre système de soins de santé".

https://english.elpais.com/society/2022-03-17/cutting-down-on-work-and-spending-the-time-on-meaningful-pursuits-would-be-to-the-advantage-of-our-mental-health.html

Nous avons également assisté à toute une série de politiques de l'emploi - que j'ai décrites dans mon livre - qui ont rendu la vie professionnelle moins tolérable pour un nombre croissant de personnes. La suppression des protections du travail syndiqué, le besoin accru de ménages à double activité, la stagnation des salaires, l'augmentation de la précarité et du court terme sur le marché de l'emploi... Nous restons beaucoup moins longtemps dans une profession donnée qu'il y a 30 ans, ce qui interrompt notre capacité à construire des relations sociales durables. Mais ce que nous faisons, c'est que plutôt que de chercher à identifier et à réformer certains des moteurs structurels de la détresse et de l'insatisfaction, nous commençons à recadrer cette insatisfaction comme une sorte de problème médical, dont la solution réside dans des interventions médicales, plutôt que dans une intervention sociale.

Notre société ressemble-t-elle à celle décrite par Aldous Huxley dans Le Meilleur des Mondes ?

Huxley parle évidemment de la mesure dans laquelle, en tant que société, nous sommes gérés chimiquement. Je pense que si l'on regarde les chiffres, il est clair que nous sommes vraiment à un point où sa prophétie, pour ainsi dire, s'est presque réalisée. Au Royaume-Uni, près de 25 % de la population adulte s'est vu prescrire l'an dernier un type de médicament psychiatrique ou un autre. C'est un quart, avec des chiffres qui augmentent d'environ 7% chaque année. Nous ne sommes donc pas près de voir un renversement de cette tendance.

Sur la dépression, le doute s'installe à propos des "antidépresseurs" où les guillemets s'imposent :

https://www.theguardian.com/lifeandstyle/2023/mar/14/the-great-serotonin-debate-do-depression-treatments-work-by-boosting-the-happy-hormone (14 mars 2023)

Après avoir évalué les résultats de 17 études antérieures, Moncrieff et ses collègues ont conclu que les arguments en faveur d'un déficit en sérotonine pour expliquer la dépression n'étaient pas convaincants. "Le plus grand progrès que nous pourrions faire, dit-elle, serait de cesser de considérer la dépression comme un état pathologique.

Moncrieff considère la dépression comme une réaction émotionnelle à des circonstances extérieures et affirme qu'en tant que psychiatre, elle a toujours été en mesure d'identifier une cause sous-jacente chez ses patients. "Si vous êtes dans un état dépressif, vous n'êtes pas en mesure de regarder votre vie de manière très objective et de déterminer ce qui ne va pas", explique-t-elle. "Très souvent, il s'agit de dettes, de problèmes relationnels, de solitude.

"Je pense que les problèmes de santé mentale sont des problèmes sociaux", ajoute-t-elle. "Essayer de les traiter comme des problèmes individuels ne fonctionne pas.

Mais la journaliste ne lui laisse pas le dernier mot : la suite de l'article, en revanche, revient vers des traitement médicamenteux, qui ciblent autre chose que la sérotonine.

[BPCs]

il y a une heure, Wallaby a dit :

"Je pense que les problèmes de santé mentale sont des problèmes sociaux", ajoute-t-elle. "Essayer de les traiter comme des problèmes individuels ne fonctionne pas.

Et zou tagada, revoici l'anti-psychiatrie Qui revient par la petite porte.

Que les médicaments seuls ne suffisent pas est une évidence

 Que seul le traitement psychique ou social suffise est une c*nnerie.

[Wallaby]

il y a 36 minutes, BPCs a dit :

Et zou tagada, revoici l'anti-psychiatrie Qui revient par la petite porte.

Que les médicaments seuls ne suffisent pas est une évidence

 Que seul le traitement psychique ou social suffise est une c*nnerie.

C'est le problème prévention contre guérison : si l'on interdit l'amiante, ce n'est plus la peine de se casser la tête de savoir comment on va guérir les gens qui ont des maladies liées à l'amiante.