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Messages recommandés

il y a 1 minute, Wallaby a dit :

L'expression "NAFO expansion is non negotiable" est révélatrice.

Ce principe transcende la démocratie. Même si les peuples ne sont pas d'accord, même si les peuples votent non à tous les référendums, cela sera imposé. Alors que la démocratie est un contrat social, une négociation permanente.

C'est un militarisme qui sacrifie toutes les valeurs sur l'autel du dieu Moloch de la guerre.

Tu sais ce que sont les NAFO ? :happy:

à l’instant, hadriel a dit :

Tu as percuté qu'elle ne parle pas de l'OTAN avant de monter sur tes grands chevaux?

Et quand bien même ça aurait été NATO au lieu de NAFO... la démocratie s'exerce encore en Europe. En Russie et dans les territoires occupés, la question se pose très sérieusement.

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il y a 14 minutes, Ciders a dit :

Et quand bien même ça aurait été NATO au lieu de NAFO... la démocratie s'exerce encore en Europe.

L'adhésion du Monténégro dans l'OTAN est-elle démocratique ?

il y a 14 minutes, hadriel a dit :

Tu as percuté qu'elle ne parle pas de l'OTAN avant de monter sur tes grands chevaux?

Bien sûr mais il ne faut pas être dupe du fait que ce genre d'humour est une forme de propagande à peine voilée (remplacer une lettre par une autre).

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Tu veux dire, avant ou après la tentative de coup d’État pro-russe ? :happy:

Pour le reste, invoquer les mânes de Mauloch quand à Kherson, on pousse les électeurs vers les urnes à coups de baïonnettes pour revendiquer une annexion à peine déguisée, je trouve ça très... carthaginois. Ou romain. Question de point de vue.

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il y a 7 minutes, Ciders a dit :

Tu veux dire, avant ou après la tentative de coup d’État pro-russe ? :happy:

Les deux, mon capitaine.

https://en.wikipedia.org/wiki/Milo_Đukanović

Certains observateurs ont décrit le règne de Đukanović comme autoritaire ou autocratique, ainsi que comme une kleptocratie[4] En 2020, Freedom House a classé le Monténégro comme un régime hybride plutôt que comme une démocratie, mentionnant les années de captation croissante de l'État, d'abus de pouvoir et de tactiques d'homme fort employées par Đukanović. Il est souvent décrit comme ayant des liens étroits avec la mafia monténégrine[5] Đukanović figurait parmi les vingt dirigeants les plus riches du monde selon le journal britannique The Independent en mai 2010, qui décrivait la source de sa richesse estimée à 10 millions de livres sterling comme "mystérieuse"[6] En octobre 2021, Đukanović et son fils Blažo ont été mentionnés dans les Pandora Papers, les liant à deux trusts sur les îles Vierges britanniques.

Alors qu'il ait été victime d'un coup d'État, cela ne va pas m'arracher une larme.

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En Lettonie, le parti centriste remporte les législatives, les partis représentant les russophones quasi rayés du paysage politique. Le premier ministre, Arturs Krisjanis Karins, devrait être reconduit à l’issue de l’élection alors que la formation historique Union russe de Lettonie, proche du Kremlin, ne sera plus représentée au Parlement.*

https://www.lemonde.fr/international/article/2022/10/02/en-lettonie-le-parti-centriste-remporte-les-legislatives-les-partis-representant-les-russophones-quasi-rayes-du-paysage-politique_6144073_3210.html

*tien tu m'étonnes !

 

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  • 1 month later...
  • 4 weeks later...

https://www.msn.com/fr-fr/finance/economie/l-estonie-achète-six-systèmes-de-lance-roquettes-américains-himars/ar-AA14RKYj?ocid=msedgdhp&pc=U531&cvid=18e146204a0440c6971fbd06010e9489

L'Estonie achète six systèmes de lance-roquettes américains HIMARS

L'Estonie a signé un contrat pour l'achat de six systèmes de lance-roquettes américains HIMARS, pour un montant de 200 millions de dollars, a annoncé ce samedi le Centre estonien pour les investissements dans la défense (ECDI).

Le directeur général d'ECDI, Magnus-Valdemar Saar, a conclu cet accord vendredi avec la Defense Security Cooperation Agency (DSCA), une agence du ministère de la Défense américain, pour renforcer "la capacité de tir indirect" (c'est-à-dire sur des cibles non visibles par l'opérateur de la batterie) des forces estoniennes, selon un communiqué.

Ce type de lance-roquettes a été offert par les Etats-Unis à l'Ukraine, renforçant efficacement sa capacité de tir face à l'invasion russe lancée le 24 février. L'Estonie, voisine de la Russie, a augmenté depuis ses dépenses en matière de défense, tout comme ses voisins baltes, la Lituanie et la Lettonie, ainsi que la Pologne.

Le contrat porte sur six systèmes HIMARS, a précisé la cheffe du service de communication d'ECDI, Hanna Heinnurm. Il s'agit de l'achat d'armes le plus important jamais réalisé par l'Estonie. Les roquettes commandées par Tallinn sont de types variés, leur portée allant de 70 à 300 km. Elles seront livrées à partir de 2024. En novembre, la Lituanie a annoncé son intention d'acheter huit HIMARS pour 495 millions de dollars.

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  • 2 weeks later...

https://www.eurotopics.net/fr/293464/estonie-vers-un-enseignement-exclusivement-en-estonien

Le Parlement estonien a adopté lundi une loi portant sur l'enseignement qui prévoit de faire graduellement de l'estonien la seule langue d'apprentissage dans les écoles du pays. La phase transitoire s'étalera de 2024 à 2030. Les chroniqueurs sont divisés quant aux répercussions de cette loi sur la minorité russophone.

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Il y a 7 heures, Wallaby a dit :

Les chroniqueurs sont divisés quant aux répercussions de cette loi sur la minorité russophone.

L'heure des choix.

Dire qu'il suffirait qu'il existe une identité russe en dehors du poutinisme et avec assez de représentation, même si c'est hors de la Russie... Malheureusement ça n'en prend pas le chemin, pour un tas de raisons.

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  • 1 month later...

Il me semble que c'est  @capmat qui aime bien visualiser les cartes de géographie pour comprendre ce qui se passe dans une région et il a bien raison.

Dernièrement un épisode du "dessous des cartes" s'est penché sur les Etats Baltes en mettant en évidence ce qu'ils ont en commun, mais aussi ce qui les différencie. Ce document contient un peu d'histoire, un peu d'économie et un peu de géopolitique. C'est succinct mais en peu de temps il est possible d'apprendre pas mal de choses.

https://www.youtube.com/watch?v=YrH9tKLD3iM

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il y a 39 minutes, FAFA a dit :

Il me semble que c'est  @capmat qui aime bien visualiser les cartes de géographie pour comprendre ce qui se passe dans une région et il a bien raison.

Dernièrement un épisode du "dessous des cartes" s'est penché sur les Etats Baltes en mettant en évidence ce qu'ils ont en commun, mais aussi ce qui les différencie. Ce document contient un peu d'histoire, un peu d'économie et un peu de géopolitique. C'est succinct mais en peu de temps il est possible d'apprendre pas mal de choses.

https://www.youtube.com/watch?v=YrH9tKLD3iM

La phrase "La Lituanie se tourne volontiers pour des raisons historiques volontiers vers la Pologne" (06:04) passe sous silence les différends ethnico-territoriaux très sérieux entre les deux pays à la fin de la première guerre mondiale :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Vilnius

L'indépendance de la Lituanie ayant été signée sous l'occupation allemande, la ville connaît de graves troubles lorsque les Allemands l'évacuent le 31 décembre 1918 : 1er au 5 janvier 1919, elle est aux mains de forces armées polonaises (les Polonais constituent la moitié de la population de la ville). L'Armée rouge, soutenue par une partie des communautés lituanienne et juive, fait alors son entrée dans la ville dans la journée du 5 janvier 1919 et le militant communiste lituanien Vincas Mickevičius-Kapsukas (en) forme un gouvernement.

Entre le 18 février et le 20 février 1919, la « république socialiste soviétique de Lituanie » se joint à la république socialiste soviétique de Biélorussie. La terreur rouge touche alors principalement les Polonais, majoritaires dans la classe moyenne, la bourgeoisie, l'intelligentsia et le clergé. Le 27 février suivant, les deux républiques soviétiques s'unissent — c'est la Litbel ou république socialiste soviétique lituano-biélorusse — et Vilnius est choisie comme capitale. Cependant, à partir d'avril 1919 (lors de la Guerre soviéto-polonaise), des émeutes secouent la ville, dont une partie de la population attend de la Pologne sa délivrance contre la terreur de la Russie bolchévique. Le 19 avril, les troupes polonaises reprennent Wilno (nom polonais de Vilnius). La collaboration d'une partie des militants du Bund avec le bref pouvoir soviétique est imputée à toute la communauté juive — en fait, la majorité de la communauté semble avoir adopté une prudente attitude d'attentisme, mais il y eut aussi des coups de feu tirés sur les troupes polonaises — et devient le prétexte, dans les jours qui suivent, à des pogroms.

Un an et trois mois plus tard, le 20 juillet 1920, les Bolcheviks, appuyés par des Lituaniens, des Biélorusses et des Juifs, reprennent la ville et c'est à nouveau le tour des Polonais de subir le cycle des répressions et des vengeances communautaires. La Pologne reconnaît l'appartenance de la ville et de sa région à la Lituanie le 7 octobre 1920, mais, dès le lendemain, prétextant une mutinerie, le général Żeligowski, contre l'avis de Piłsudski, alors commandant en chef des forces polonaises, attaque le nouveau gouvernement bolchevik de Vilnius et pénètre dans la ville qui tombe le lendemain. Il y proclame une République de Lituanie centrale qui recouvre la région de Wilno. Les intellectuels lituaniens quittent la nouvelle capitale pour Kaunas (Kovno en polonais), devenue, quant à elle, capitale de la Lituanie pour les dix-neuf années qui suivent. Quant aux socialistes et bolcheviks, principalement biélorusses et juifs, ils rejoignent la Russie soviétique ; ceux qui sont rattrapés par l'armée polonaise sont passés par les armes quand ils ne sont pas lynchés par la population polonaise.

Et puis la shoah est complètement passée sous silence ! La seconde guerre mondiale aussi, réduite à son résultat territorial d'annexion par Moscou. On balaye sous le tapis les épisodes moins glorieux, qui ne permettent pas de portraiturer en victime. Le mot "nazi" ou "nazisme" n'est pas prononcé.

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Il y a 2 heures, Wallaby a dit :

La phrase "La Lituanie se tourne volontiers pour des raisons historiques volontiers vers la Pologne" (06:04) passe sous silence les différends ethnico-territoriaux très sérieux entre les deux pays à la fin de la première guerre mondiale :

C'est possible, mais il n'est pas faux de dire que la Lituanie s'est tournée vers la Pologne pour des raisons historiques. La France et l'Allemagne se tournent l'une vers l'autre malgré les première et deuxième guerres mondiales.

Je ne vais pas défendre bêtement cette émission. Par contre j'espère que tu as compris que c'est une rapide synthèse sur différents aspects relatifs à ces pays. En quelques minutes il n'est pas possible d'aborder des dizaines voir des centaines d'années d'histoires dans le détail. Ce court format peu plaire ou déplaire (personnellement j'aime bien).   

Modifié par FAFA
Orthographe
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La sélectivité de la presse occidentale :

Le 23/03/2015 à 17:43, Wallaby a dit :

http://www.ibtimes.co.uk/nazi-hunter-even-putin-would-condemn-nuremberg-esque-parades-estonia-1490259 (3 mars 2015)

La marche aux flambeaux des jeunes du parti d'extrême droite Parti populaire conservateur d'Estonie (EKRE) était uniquement couverte, au niveau de la presse étrangère, par des journalistes russes. Aucun journaliste occidental.

http://latvia.mediajungle.dk/2012/12/16/emptying-latvia/ (16 décembre 2012)

La population de la Lettonie a diminué de près de 300 000 personnes au cours de la dernière décennie [2002-2012]. Les deux tiers de cette diminution sont dus à l'émigration. Cela signifie que la Lettonie ne compte plus qu'un peu plus de 2 millions d'habitants. La population active quitte le pays, ce qui peut avoir des conséquences fatales pour l'économie du pays.

16 000 personnes émigrent de Lettonie chaque année.

"La consommation intérieure a diminué. Pas seulement à cause de la crise économique, mais aussi parce que les ménages sont moins nombreux".

"Il y a de plus en plus de maisons vides. La situation est mauvaise à Riga, mais elle est encore pire en province"

Tout le monde connaît quelqu'un qui a déjà déménagé et, selon le "Rapport sur le développement humain en Lettonie 2010/2011", 31 % des personnes interrogées ont l'intention de déménager.

"L'émigration a été si massive que les gens disent que les derniers n'ont qu'à se souvenir d'éteindre les lumières à l'aéroport".

Pop-lat.png

total-population-latvia-1950-2020.jpg

https://bnn-news.com/re-emigration-to-latvia-remains-in-high-demand-despite-russian-ukrainian-war-234427 (3 mai 2022)

La coordinatrice de la région de planification de Riga, Daina Šulca, a déclaré qu'au total 40 personnes, dont des enfants, ont été rappatriées en Lettonie au premier trimestre 2022. Elle a indiqué que le processus de réémigration a été affecté par la pandémie de Covid-19. La guerre russo-ukrainienne a également eu un impact sur l'intérêt des citoyens lettons pour un retour au pays pendant un moment.

Depuis le début du projet de coordination de la réémigration en mars 2018, plus de 3 000 personnes sont revenues vivre en Lettonie jusqu'à présent.

"C'est plus difficile pour les adolescents qui ne sont pas habitués au système éducatif letton et sont obligés d'utiliser des outils de traduction".

Modifié par Wallaby
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https://china-cee.eu/2022/12/06/lithuania-social-briefing-integration-of-ukrainians-in-lithuanian-society/

En novembre 2022, on estime qu'il y avait en Lituanie 18,5 milliers d'enfants ukrainiens d'âge scolaire et que le nombre d'enfants ukrainiens fréquentant officiellement les jardins d'enfants, les écoles et autres établissements d'enseignement lituaniens était d'environ 12 000.

Le gouvernement lituanien fait des efforts et alloue des ressources supplémentaires pour que l'éducation soit accessible au plus grand nombre possible d'enfants ukrainiens. Cet objectif est plus facile à atteindre car la Lituanie possède déjà un grand nombre d'écoles destinées aux enfants russophones, qui peuvent facilement être adaptées aux Ukrainiens. Cette année, le réseau des institutions éducatives est adapté à l'afflux de réfugiés ukrainiens. Deux branches de l'école internationale d'Ukraine ont déjà été ouvertes en Lituanie. Les deux branches sont fréquentées par 1165 Ukrainiens.

L'intégration des Ukrainiens dans la société lituanienne est facilitée par le fait qu'il existe de nombreuses similitudes entre les cultures lituanienne et ukrainienne. Après tout, pendant quelques centaines d'années, les Ukrainiens ont vécu pour la plupart avec les Lituaniens dans le même pays, d'abord dans le Grand-Duché de Lituanie, puis dans le Commonwealth polono-lituanien et enfin sous la domination russe. Il est donc naturel que les gens interagissent fréquemment les uns avec les autres et soient influencés par leurs cultures respectives, qu'il s'agisse de la religion, de la cuisine, des traditions ou des attitudes et valeurs générales. Cette proximité culturelle et cette histoire commune sont des facteurs importants qui expliquent pourquoi les Lituaniens ont si universellement accueilli et accepté les Ukrainiens dans leurs sociétés.

Certains militants des droits de l'homme ont critiqué les Lituaniens pour le traitement préférentiel qu'ils réservent aux migrants en provenance d'Ukraine et pour la discrimination qu'ils exercent à l'égard de ceux qui viennent d'autres pays. En effet, l'accueil des Ukrainiens par les Lituaniens contraste fortement avec le manque d'acceptation des migrants qui ont tenté d'atteindre la Lituanie et d'y demander l'asile lors d'autres vagues récentes de migration en provenance du Moyen-Orient, d'Afrique et d'ailleurs.

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  • 1 month later...

https://www.politico.eu/article/russia-diplomatic-clash-europe-flares-estonia-ukraine-war/ (26 mars 2023)

Le mois dernier, l'Estonie a expulsé 21 membres du personnel de l'ambassade russe, déclarant qu'elle n'accueillerait plus que huit fonctionnaires diplomatiques sur son territoire, ce qui correspond à la taille de l'équipe de Tallinn à Moscou.

Le Kremlin a réagi en expulsant l'ambassadeur estonien Margus Laidre de Russie. Il s'agit de la première expulsion d'un ambassadeur du pays depuis que la Russie a lancé son invasion à grande échelle de l'Ukraine. Tallinn a ensuite mis fin au mandat de l'ambassadeur russe Vladimir Lipayev sur la rue Pikk.

Le 24 mars, l'Estonie a suivi en expulsant un diplomate russe identifié comme le conseiller Alexander Savinov, accusé de diffuser de la propagande justifiant l'action militaire de la Russie et de "provoquer des divisions dans la société estonienne".

La Lettonie a retiré son ambassadeur de Moscou par solidarité avec l'Estonie, tandis que la Lituanie a volontairement retiré son principal diplomate basé à Moscou l'année dernière, en raison des preuves des atrocités commises par les Russes dans la ville ukrainienne de Bucha.

Mais les principaux acteurs de ce groupe, tels que l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni, se sont abstenus d'exercer de nouvelles pressions, comme l'expulsion d'ambassadeurs russes, si cela impliquait le déclassement de leurs propres missions à Moscou.

Cela pourrait s'expliquer en partie par le fait que les gouvernements occidentaux accordent actuellement une importance particulière aux efforts de collecte de renseignements à Moscou, la guerre en Ukraine faisant toujours rage, et qu'ils sont susceptibles de se méfier de toute mesure susceptible de nuire à ces efforts.

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  • 3 months later...

https://www.lenouvelespritpublic.fr/podcasts/449 (9 juillet 2023)

François Bujon de l’Estang :

Petit souvenir diplomatique en forme de vignette. Vous avez mentionné que les Russes avaient un « point faible » pour Riga et pour la Lettonie. Et il est vrai que toute une partie de l’intelligentsia soviétique allait y passer ses vacances. Je me souviens que dans ma jeunesse, lorsque nous préparions les grandes rencontres franco-soviétiques au Quai d’Orsay, nous attendions toujours avec impatience de voir quel programme les soviétiques allaient nous proposer, nous faisions même des paris. Et il y avait immanquablement un jour d’excursion à Riga. Et bien entendu, nous refusions toujours, étant donné que la France n’a jamais reconnu l’annexion soviétique des pays baltes. Mais quand on va dans ces endroits aujourd’hui, il reste des traces considérables de ces villégiatures soviétiques. Comment expliquer cet engouement ? Date-t-il de Pierre le Grand ?

Yves Plasseraud :

En tous cas, il était toujours très vif jusqu’en février 2022. De nombreuses de villas de la « riviera » lettone, dans la ville balnéaire de Jurmala, étaient occupées par des Russes. Ils ont toujours été séduits par le côté occidental de Riga, par le climat très agréable en été. La mer y est très peu profonde, donc elle est chaude et on peut s’y baigner très agréablement. Même pendant la période soviétique, il y avait déjà de nombreux restaurants, cafés … Rien à voir avec l’atmosphère compassée et ennuyeuse des villes soviétiques habituelles. Et aujourd’hui, il y a chez les Russes qui ne peuvent plus y venir une nostalgie de Riga. Mais l’ouverture sur l’Ouest était très appréciée, les Russes appelaient d’ailleurs Riga « notre Occident ».

Michel Eltchaninoff :

Il y a encore aujourd’hui des Russes qui viennent à Riga, mais c’est l’opposition à Poutine. Je pense à des médias comme le journal Meduza ou la chaîne d’opposition Dojd. Et puis des écrivains comme Dmitri Gloukhovski. Il y a donc à Riga une forte communauté russe d’opposition, artisitique et médiatique, tout comme il y a une forte communauté russe d’opposition politique à Vilnius.

Yves Plasseraud :

C’est vrai, et ils y sont tout à fait bien accueillis. Tout le monde à Riga peut encore s’exprimer en russe librement, c’est impressionnant. L’an dernier, j’y étais pour la remise d’un prix journalistique, qui avait lieu à la bibliothèque nationale de Lettonie. Tous ces médias dont vous parlez étaient là. Ils peuvent y travailler librement. Cela ressemble un peu à ce qu’on appelait avant-guerre les « Russia watchers » : des Américains, des Britanniques et des Suédois qui étaient installés à Riga pour observer l’Union soviétique. Aujourd’hui c’est un peu la même chose, sauf qu’ils ne font pas qu’observer, ils influencent également.

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  • 2 months later...

https://www.eurozine.com/empire-within/ (25 août 2023)

Les mesures visant à priver les citoyens russes du droit de vote en Estonie s'inscrivent dans le contexte d'un discours anti-russe de plus en plus radical et d'une tradition de xénophobie nationale. Un russe-estonien réagit.

Les Russes ethniques représentent environ 25 % de la population estonienne. Quelque 75 000 d'entre eux sont des citoyens russes. Nombre d'entre eux n'ont aucun lien réel avec la Russie et ont obtenu des passeports russes dans les années 90, soit en raison des exigences linguistiques de l'estonien, soit pour des raisons de voyage, soit parce qu'ils ont hérité de la citoyenneté de leurs parents.

Depuis le début de la guerre criminelle de la Russie contre l'Ukraine, le gouvernement estonien a pris un certain nombre de mesures controversées qui ont affecté les russophones locaux. Fin 2022, le gouvernement a décidé que les tombes de guerre et les monuments commémoratifs présentant des "symboles des puissances occupantes" seraient déplacés et enlevés ; les décisions concernant les pierres tombales et les monuments concernés ont été prises par un comité gouvernemental secret. Cette décision a été largement critiquée par les historiens et les experts en patrimoine.

Au cours de la période précédant les élections de mars 2023, les partis libéraux et de droite ont fait campagne pour priver les résidents permanents titulaires d'un passeport russe ou biélorusse du droit de vote aux élections locales. Ils disposent de ce droit depuis la restauration de l'indépendance de l'Estonie en 1991. Alors que la plupart des experts juridiques estiment que cette proposition est inconstitutionnelle, une analyse produite par le ministère de la justice et publiée par la radio-télévision publique estonienne en août suggère que le gouvernement actuel tentera d'aller de l'avant avec cette proposition.

Aro Velmet - Rédacteur en chef, Vikerkaar

Les Russes locaux d'Estonie comptent quelques centaines de milliers d'individus. Peu de choses nous unissent. Nous n'avons pas de partis politiques, pas d'événements culturels fédérateurs et pas d'histoire commune. D'une manière générale, nous n'avons aucune des "identités" dont les influenceurs estoniens aiment parler. Mais je me risquerai à dire qu'il y a une chose qui nous unit : la pression extérieure.

Selon moi, il existe des parallèles entre la situation des Russes d'Estonie aujourd'hui et celle des Allemands des Sudètes en Tchécoslovaquie dans les années 1930 (ces parallèles sont beaucoup plus marqués dans le cas du Donbass, mais ils s'appliquent également à l'Estonie). Frappés d'un côté par la Grande Dépression, la pauvreté et le chômage, les Allemands des Sudètes ont fait l'objet d'une discrimination de la part de l'État. Les autorités ont imposé la langue tchèque (dans les écoles, par exemple), ce qui a favorisé l'émergence de sentiments irrédentistes, tant nazis que communistes. Hitler n'a fait qu'exploiter ces sentiments pour envahir le pays.

Les Allemands des Sudètes ont été reconnus coupables en masse. Après la guerre, avec l'autorisation de la conférence de Potsdam, la Tchécoslovaquie a déporté un demi-million d'entre eux. Peu d'entre eux avaient un lien avec l'Allemagne. Personne ne s'intéressait à la question de savoir si chaque individu soutenait ou non le nazisme. Personne ne se souvient de l'héritage de la discrimination.

Bien qu'il existe des cas isolés d'expulsion, il n'y a pas (encore) d'expulsions massives de Russes d'Estonie. En Lettonie, cependant, les autorités menacent maintenant d'expulser environ 17 000 citoyens résidents de la Fédération de Russie s'ils échouent à un examen linguistique. Nous n'en arriverons probablement pas là. Mais au niveau du message, tout est très clair.

En Estonie aussi, des signaux disant "vous n'êtes pas des nôtres" sont émis - constamment et bruyamment. Ils sont normalisés dans le discours, souvent avec le soutien du gouvernement. On peut bien sûr dire qu'il existe d'autres signaux, de bons signaux, et qu'il ne faut pas prêter attention uniquement aux mauvais. Mais ce n'est pas ainsi que cela fonctionne. La peur suscitée par un signal fort n'est pas éteinte par les autres.

Le contexte joue un rôle important. Prenons l'exemple de l'installation d'un char russe abattu sur la place de la Liberté de Tallinn. À Bruxelles ou à Stockholm, où il n'y a pas de population russe, ce serait un message ; en Estonie, où une personne sur quatre est russe et où beaucoup ont un lien quelconque avec la Russie, et où il existe une tradition de xénophobie normalisée pour des raisons nationales, le message est tout autre.

Mon propre sentiment subjectif était que les autorités ont agi ainsi précisément pour approfondir la division.

Le 30 septembre 2022, Sergei Neprimerov - 66 ans, élevé en Estonie - s'est rendu de Narva (Estonie, sur la rive occidentale de la rivière Narva) à Ivangorod (Russie, sur la rive orientale de la rivière Narva) pour assister aux funérailles d'un ami, mais il n'a pas été autorisé à revenir. À la frontière, il a reçu des papiers lui interdisant d'entrer en Estonie et dans l'espace Schengen pendant cinq ans. Le service de sécurité intérieure (KAPO) a considéré Neprimerov comme une menace pour la sécurité nationale et lui a retiré son permis de séjour. Il a été reconnu coupable d'avoir liké des messages de soutien à Poutine et d'avoir participé activement à des événements liés à la Seconde Guerre mondiale (événements qui n'étaient pas officiellement interdits).

Les journalistes et les blogueurs progressistes continuent de croire que la KAPO a fait ce qu'il fallait, même si la Constitution (dont personne n'aime se souvenir) stipule que "chacun a le droit de rester fidèle à ses opinions et à ses convictions" et que : "nul ne peut être poursuivi pour ses convictions". D'un point de vue constitutionnel, peu importe que vous soyez poutiniste, maoïste ou nazi. (Quoi, nous n'avons pas d'hommes politiques ayant des opinions nazies ?)

Mais la guerre de la Russie contre l'Ukraine a effacé tout cela. Une fois de plus, le message est clair : pour un "mauvais" like sur les médias sociaux ou une participation au "Régiment immortel" (un événement organisé lors du défilé du jour de la Victoire - ndlr), vous pouvez être déclaré menace pour la sécurité nationale sans procès - et être expulsé. Qu'est-ce que la KAPO considérera comme une "menace pour la sécurité" dans six mois ? Un passeport estonien sauvera-t-il quelqu'un ? Après tout, nos lois nous permettent de révoquer la citoyenneté de ceux qui l'ont obtenue par naturalisation, comme l'ont fait la plupart des Russes estoniens.

La cancel culture est un autre phénomène de l'époque de la guerre. Parmi les nombreuses "annulations" liées d'une manière ou d'une autre à la Russie, le pire signal donné aux Russes locaux a été le licenciement, en septembre 2022, du directeur du Théâtre russe de Tallinn, Filipp Los, un citoyen russe qui s'était installé en Estonie quelques années auparavant et qui est, en l'occurrence, un fervent opposant à Poutine.

Sur Facebook, Los avait critiqué les actions des autorités estoniennes à l'égard des citoyens russes : "Sous les acclamations pour le soutien aux armes ukrainiennes et la victoire du Bien sur le Mal, la russophobie pourrie et galeuse sort soudain, et personne ne se retient ou ne crie : "Ugh !". Il a ensuite rappelé aux lecteurs les horreurs auxquelles peut conduire la privation de droits pour des raisons ethniques : Qu'adviendra-t-il de nos droits maintenant ? À quelle limite nos voisins zélés s'arrêteront-ils ? Autrefois, assez récemment, si je me souviens bien, l'Estonie a exterminé les Juifs avec tout autant de zèle...

Le passage des écoles et jardins d'enfants russes à un enseignement en langue estonienne a été arrosé de la même sauce.

Cette réforme est un signal fort : il s'avère que la guerre justifie une démarche qu'aucune coalition gouvernementale de quelque obédience que ce soit n'avait osé entreprendre depuis de nombreuses années. C'est un peu comme si l'on disait : "Maintenant, on peut le faire sans être pris". Malgré la pénurie catastrophique d'enseignants, le manque de ressources et le simple fait qu'en réalité, il n'y a aucune perspective d'"intégration éducative" significative (c'est-à-dire des écoles fréquentées à la fois par des enfants russes et estoniens - ndlr), cette réforme est un signal fort : la guerre justifie une mesure qu'aucune coalition gouvernementale, quelle que soit sa composition, n'avait osé prendre depuis de nombreuses années.

Tout ce que j'ai décrit ressemble à s'y méprendre à une pratique bien connue dans les contextes impériaux et coloniaux, à savoir civiliser.

Les Russes locaux sont représentés comme des sauvages ignorants et parfois malveillants ; comme l'homme blanc de Kipling, l'Estonien cultivé leur offre de manière désintéressée la lumière de la civilisation, les sauve de la captivité, les libère de l'influence de la Russie et de leur propre langue.

En quoi la logique de Solman et de tous ceux qui plaident pour un enseignement exclusivement estonien diffère-t-elle de celle des fonctionnaires de la Compagnie des Indes orientales qui, dans les années 1830, prévoyaient de convertir les écoles indiennes en écoles anglophones - "la langue de la civilisation, la langue des gentilshommes" ? C'est le même colonialisme, mais sous un autre nom.

L'ensemble constitue un cocktail de l'attitude soviétique "nous allons encore vous apprendre à aimer la patrie" et du "fardeau de l'homme blanc" du colonialisme britannique. Tout en oubliant que l'on ne peut aimer la patrie que lorsque la patrie vous aime en retour. Lorsqu'elle fait quelque chose pour que vous ne soyez pas pauvre et affamé, que vous ayez un emploi, une certaine certitude quant à l'avenir, des garanties sociales. Lorsqu'elle ne vous prive pas de vos droits. Lorsqu'elle ne vous impose pas une compréhension unique et correcte de l'histoire. Quand elle ne fait pas du un poids, deux mesures. Quand elle ne présume pas que vous êtes un crétin, un sauvage, une cinquième colonne. Et qu'elle ne vous punit pas pour des choses que vous n'avez pas faites. Lorsqu'elle se comporte comme une mère, et non comme une marâtre ; comme une patrie, et non comme un empire.

Nikolai Karayev

L'article de Nikolai Karayev a été publié dans Vikerkaar en août. Il a reçu un accueil mitigé et passionné sur les médias sociaux - de la part de politiciens, de journalistes et de littéraires. Le point de loin le plus controversé était la suggestion de M. Karayev selon laquelle la politique estonienne à l'égard des russophones locaux comporte une dimension colonialiste. Dans leurs commentaires sur l'article, plusieurs journalistes et intellectuels de renom ont soutenu la privation des droits des résidents permanents afin, comme l'a dit un journaliste, de "sauver ces gens de leur propre stupidité".

Aro Velmet - Rédacteur en chef de Vikerkaar

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https://www.politico.eu/article/ukraine-poland-central-europe-eastern-kyiv-baltics-zelenskyy-war-invasion/ (22 septembre 2023)

Depuis le début de la guerre, les États baltes ont mené la charge pro-Ukraine à Bruxelles et à Washington, mais personne ne l'a fait aussi bruyamment et efficacement que le premier ministre libéral de l'Estonie, Kaja Kallas.

Fille d'un ancien premier ministre et commissaire européen, Mme Kallas était largement considérée comme l'emblème d'une Europe de l'Est nouvellement enhardie, qui profiterait de la crise ukrainienne pour accéder à des positions de plus grand pouvoir à Bruxelles. Mais la crédibilité de Mme Kallas a été mise à mal par un scandale impliquant son mari, dont il a été révélé qu'il détenait une participation dans une société qui continuait à faire des affaires en Russie après l'invasion de février 2022, alors même que sa femme plaidait pour l'arrêt de tout commerce avec Moscou.

Interrogé sur les problèmes de Mme Kallas, le ministre estonien des affaires étrangères, Margus Tsahkna, a déclaré qu'aucun bouleversement politique ne changerait la trajectoire du pays : "Nous avons constamment des élections et des problèmes intérieurs, mais cela ne change pas notre politique", a déclaré M. Tsahkna. "La seule chose que l'Estonie a eue au cours de ces 32 années, c'est la même politique étrangère ininterrompue.

Cela dit, Mme Kallas s'est fait beaucoup plus discrète depuis que le scandale a éclaté à la fin du mois d'août, privant ainsi Kiev de l'un de ses plus ardents défenseurs dans les capitales occidentales.

https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/29/estonie-la-premiere-ministre-kaja-kallas-destabilisee-par-les-liens-de-son-mari-avec-la-russie_6186900_3210.html

Le scandale a éclaté le 23 août. Un article, publié sur le site de la radio et la télévision publique ERR, révèle que l’entrepreneur Arvo Hallik, époux de la première ministre, possède 24,8 % du capital de la compagnie de transport Stark Logistics, par le biais de sa société Novaria Consult. Or, selon les informations des journalistes, Stark Logistics aurait continué à opérer en Russie depuis l’invasion de l’Ukraine.

https://www.eurotopics.net/fr/306447/estonie-les-affaires-russes-psent-sur-kaja-kallas (29 août 2023)

« Ses chances de décrocher le poste de secrétaire général de l'OTAN, pour lequel la presse internationale la donnait favorite, viennent de chuter sensiblement.»

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https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/affaire-en-cours/vilnius-fete-ses-700-ans-9013021 (25 janvier 2023)

Vilnius fête ses 700 ans.

Le 25 janvier 1323, il y a tout juste 700 ans, Gediminas, le grand duc de Lituanie, mentionne la ville pour la première fois dans une lettre. Depuis Vilnius a dû faire face à une histoire mouvementée, à des invasions répétées, mais souhaite aujourd’hui se présenter au monde comme une capitale européenne jeune, pleine de projets, culturelle et accueillante.

Actuellement, les questions d'héritage historique sont particulièrement brûlantes. Les citoyens s'interrogent de plus en plus sur les statues ou bâtiments des colonisateurs. Par exemple, en 2015, quelques mois après l'annexion de la Crimée par la Russie, des statues soviétiques situées sur le pont vert - symboles de l'industrie et de la science soviétique - ont été retirées.

"Récemment, il y a la statue d'un écrivain pro soviétique qui a été aussi retirée d'un parc lituanien. C'est une question difficile."

Une autre rénovation peut paraître quelque peu étonnante. Il s'agit de la prison de Vilnius, construite à l'époque tsariste, qui est aujourd'hui devenue un endroit de résidence pour les artistes.

https://defendinghistory.com/a-great-citys-700th-birthday-for-vilnas-sake-will-they-take-down-public-space-honors-for-local-holocaust-collaborators/112896 (22 septembre 2023)

Le fondateur universellement vénéré de Vilnius, le grand-duc Gediminas (Gedymin), a construit sa nouvelle capitale en 1323 comme une symphonie harmonieuse de diversité humaniste, un héritage qui palpite encore aujourd'hui dans les charmantes rues de la ville. Il regarde certainement sa ville avec effroi en voyant ces "monuments" (en fait) à la pureté ethnique aryenne, via la glorification de "héros nationalistes" qui ont participé à l'Holocauste pour tuer le plus grand nombre possible de citoyens juifs.

Les dirigeants de la ville (et du pays) vont-ils enfin supprimer les monuments commémoratifs financés par l'État dans l'espace public qui glorifient les participants et les collaborateurs de l'Holocauste dans lequel 96,4 % des Juifs lituaniens ont péri ? Voici quelques-uns des candidats les plus évidents à un retrait rapide.

La nouvelle plaque brillante avec bas-relief sur la façade de la Bibliothèque des sciences a été érigée en 2019 à la suite d'un litige concernant la plaque précédente (qui avait été détruite, reconstruite et enlevée). Cette plaque est apposée sur un prestigieux bâtiment public situé à quelque trois minutes de marche de la cathédrale de Vilnius et du boulevard Gedimino. Elle glorifie le brutal Jonas Noreika, sujet du livre majeur publié récemment aux États-Unis par sa petite-fille Silvia Foti. En outre, le culte de Noreika a été ce mois-ci au centre d'une courageuse manifestation pacifique des étudiants de Rambam Mesivta le 15 mars devant le consulat de Lituanie à New York, dirigée par le doyen de l'académie et militant de longue date pour la justice historique, le rabbin Zev Meir Friedman.

L'une des dizaines de plaques de rue célébrant le 23 juin 1941, date à laquelle l'holocauste lituanien a éclaté, lorsque les partisans du LAF ("Lithuanian Activist Front") d'Adolf Hitler ont assassiné des milliers de concitoyens parce qu'ils étaient juifs. Dans plus de quarante localités, les massacres ont eu lieu avant l'arrivée des premières forces allemandes.

Après des années de lutte de la part de Defending History et de certains de ses principaux auteurs, le nom d'une rue dédiée à Kazys Škirpa, meneur et inspirateur de l'Holocauste, a finalement été changé. Mais une toute nouvelle plaque à la gloire de Škirpa a été installée sous le nouveau nom.

Devant le ministère de la défense, à deux pas du palais présidentiel, se dresse une statue de Jonas Žemaitis, personnage profondément impliqué dans les activités hitlériennes et la collaboration à l'Holocauste.

https://defendinghistory.com/documents-which-argue-for-ethnic-cleansing-by-kazys-skirpa-stasys-rastikis-stasys-lozoraitis-and-petras-klimas-in-1940-1941-and-by-birute-terese-burauskaite-in-2015/78459 (18 décembre 2015)

Škirpa écrit page 136 de ses Mémoires : Quelques semaines avant le début de la guerre russo-allemande, une proclamation s'adressant spécifiquement aux Juifs a été publiée. Il s'agissait de les avertir à l'avance qu'ils n'auraient pas de vie dans la nouvelle Lituanie. On voulait ainsi avertir les Juifs qu'il valait mieux, pour sauver leur vie, qu'ils se retirent de Lituanie à l'avance ou au moins en même temps que l'Armée rouge russe.

Liudas Truska, dans son histoire Lietuvių ir žydų santykiai (34 MB), détaille le large soutien que les dirigeants lituaniens, les organisations et les citoyens ordinaires ont initialement manifesté à l'égard du gouvernement pro-soviétique dirigé par Justas Paleckis [1]. Il se réfère à Lietuvos aidas du 19 au 21 juin 1940 pour des articles sur les salutations offertes par le présidium du Seimas, l'armée, les Šauliai (tirailleurs), les Savanoriai (soldats volontaires), les Kūrėjai (vétérans des guerres d'indépendance), une délégation de coopératives comme Lietūkis, la direction des démocrates-chrétiens et des sociaux-démocrates, la Fédération de la jeunesse catholique "Pavasaris" (voir Lietuvos žinios, 25 juin 1940), et l'association des commerçants lituaniens (voir Verslas, 21 juin 1940). Truska note qu'aucune organisation juive ne figure parmi celles qui ont accueilli Paleckis.

[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Justas_Paleckis

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https://brusselssignal.eu/2023/11/kallas-days-are-numbered-as-estonia-falls-out-of-love-with-former-star/ (28 novembre 2023)

L'effondrement de son soutien [à Kaja Kallas] s'explique en partie par les difficultés économiques de l'Estonie. Le 15 novembre, la Commission européenne a prévu que le pays connaîtrait la plus forte contraction de l'UE en 2023, soit 2,6 %.

La faiblesse de la consommation privée dans un contexte d'inflation élevée, la chute des investissements et la baisse de la demande extérieure sont autant de facteurs qui jouent un rôle.

Les prévisions sont également plus sombres que celles des pays baltes voisins de l'Estonie : la Lettonie se contractera de 0,2 % et la Lituanie de 0,4 % cette année, selon la Commission européenne.

 

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https://www.eurotopics.net/fr/311792/estonie-debat-sur-les-allocations-familiales (5 décembre 2023)

En Estonie, le gouvernement libéral a évoqué son intention de réduire les allocations parentales, généreuses dans le pays. Actuellement, un des parents touche l'équivalent de son salaire en allocations jusqu'à ce que l'enfant ait un an et demi. Ce barème avait été adopté en 2003 pour relancer la natalité, en berne dans les années post-soviétiques. Aujourd'hui, avec un taux de fécondité de 1,6 enfant par femme, le pays est revenu dans la moyenne européenne. La presse du pays est divisée.

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https://www.lesechos.fr/monde/europe/legislatives-en-lettonie-les-partis-russophones-degringolent-1853286 (2 octobre 2022)

« La guerre en Ukraine a marginalisé les partis dits prorusses, comme Harmonie, qui a eu une certaine importance mais n'a jamais pu faire partie d'une coalition gouvernementale », observe Cécile Bayou, chercheuse associée au CREE (Inalco) et rédactrice en chef du site Regard sur l'Est. Cette fois-ci, Harmonie, qui a déjà perdu la mairie de Riga et n'a récolté que 4,75 % des suffrages (contre 19 % en 2018), ne pourra compter aucun député au nouveau Parlement puisqu'il faut obtenir un minimum de 5 % des votes. Pas plus que l'Union russe de Lettonie, considéré comme pro-Kremlin. Seul Stabilitat! , un autre parti appuyé par une partie de la communauté russophone, a pu passer le seuil avec 6,78 % des voix.

« Avec la guerre en Ukraine, la population russophone a été plus ou moins mise en demeure d'affirmer sa loyauté », constate Céline Bayou.

Récemment, beaucoup de médias russes dissidents ont été accueillis à Riga, comme Meduza , les services russes de la BBC ou « Novaya Gazeta » dont le directeur de la rédaction a reçu le prix Nobel de la paix en 2021.

Mais les portes sont maintenant fermées, les autorités craignant de se laisser infiltrer par des agents du Kremlin.

Environ 40.000 Ukrainiens ont été accueillis depuis le début du conflit. Leur connaissance du russe facilite leur intégration. L'administration est en train de favoriser l'acception d'équivalences de diplômes, notamment dans le domaine médical.

« Les Lettons sont très absorbés par la question des prestations sociales qu'ils ont peur de voir diminuer au profit d'un budget de la défense qui pourrait augmenter pour représenter 2,5 % du PIB », note Céline Bayou.

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Lettonie :

https://www.cairn.info/revue-le-courrier-des-pays-de-l-est-2005-6-page-42.htm

Emmanuel Droit, « Les russophones entre intégration et repli identitaire », Le Courrier des pays de l'Est, vol. 1052, no. 6, 2005, pp. 42-50.

La communauté russophone de Lettonie compte aujourd’hui environ 800 000 personnes, soit 35,3 % des 2,4 millions d’habitants. Elle est constituée à 80 % de Russes de souche issus de différentes vagues de migrations et à 20 % de russophones originaires d’anciennes républiques soviétiques.

La communauté russe est profondément enracinée au sein de la société lettone. Dès le XVIIe siècle en effet, le groupe des « Vieux Croyants » - il s’agit d’une dissidence de l’Eglise orthodoxe russe apparue dans l’Empire des tsars après 1650 - trouve refuge en Lettonie dominée alors par les Barons baltes et la bourgeoisie marchande allemande.

Durant l’entre-deux-guerres, la communauté russe gonflée par l’arrivée de ceux qui fuyaient la Révolution bolchevique représente numériquement la minorité la plus importante de la jeune république lettone avec près de 10 % de la population, mais elle n’a pas le même poids économique, politique et culturel que les Juifs et les Allemands.

Les russophones de Lettonie vivent principalement dans les grands centres urbains du pays où ils constituent soit la majorité, soit une importante minorité de la population. Ils représentent ainsi 56 % de la population de Riga, la capitale (contre 36 % de Lettons) et 85 % de celle de la deuxième ville du pays, Daugavpils, située au sud-est de la Lettonie, à proximité de la frontière avec la Russie.

Quant à la jeune génération, elle désire avant tout être intégrée, même si en son sein nombreux sont les mécontents de la politique gouvernementale. Cette communauté n’est pas refermée sur elle-même puisque les mariages avec des Lettons sont relativement fréquents.

C’est finalement la langue et l’attachement au territoire letton, considéré comme une « petite patrie », qui unissent ces individus, qui éprouvent peut-être également un sentiment de déception. La grande majorité d’entre eux a approuvé et même soutenu la lutte que la Lettonie a menée entre 1989 et 1991 pour son indépendance, pensant que le nouvel Etat reconnaîtrait leur spécificité. Mais la conviction qu’ils ont été « trahis » et que la redéfinition de leur statut est « indifférente » à tous a cristallisé chez eux au cours des années 1990 le sentiment d’être étrangers dans leur propre pays, même si cela ne s’est jamais traduit par une opposition politique forte ou des tensions interethniques.

Au cours des années 1990, les russophones de Lettonie ont eu le sentiment de « payer » pour les deux occupations soviétiques (1940-1941 puis 1945-1991). Alors qu’ils ont été autorisés, dans le cadre soviétique, à voter et présenter des candidats aux premières élections législatives libres du printemps 1990, avec le retour à l’indépendance s’affirme la volonté des élites lettones de recréer un Etat-nation homogène fondé sur un accès très restrictif à la citoyenneté.

Or, cette option restauratrice, qui pourtant n’interdisait pas une réglementation plus libérale, comme celle adoptée en Lituanie, refuse la citoyenneté à plus d’un tiers des habitants de Lettonie ? essentiellement des russophones ? qui sont pratiquement devenus du jour au lendemain des « non-citoyens ».

Si la législation sur la citoyenneté est correcte sur le plan juridique, elle peut être considérée comme douteuse sur le plan moral dans la mesure où la plupart des russophones ne sont pas directement et individuellement responsables de l’occupation et des crimes du régime soviétique. Le choix fait par les élites politiques lettones en faveur de ce modèle juridique restrictif peut être analysé comme ayant tout simplement pour but d’écarter les russophones de la vie politique, car elles n’ont qu’une crainte, en partie alimentée par la non-maîtrise de la langue lettone par les russophones : la dissolution, voire l’extinction, irréversible de la nation lettone. Selon elles, ce dispositif devait accélérer le départ des russophones de Lettonie et favoriser ainsi la « décolonisation » du pays [le terme « décolonisation » a été employé par les autorités], mais c’était sans compter avec l’attachement de la plupart d’entre eux à ce territoire sur lequel ils sont nés ou se sont installés durant leur enfance.

Les autorités russes ont tenté de tirer profit de cette politique exclusive en offrant comme alternative aux Russes de Lettonie la citoyenneté russe en vertu d’une loi de décembre 1991.

Environ 20 000 d’entre eux ont saisi cette opportunité entre 1992 et 1994. C’est peu au regard des 100 000 Russes d’Estonie qui ont fait ce choix entre 1992 et 1995. Cela peut s’expliquer en partie par le fait que la loi lettone sur le statut des apatrides de 1994 offre aux russophones non-citoyens une sécurité relative.

En Lettonie, la politique d’accès à la citoyenneté évolue progressivement vers une démarche en faveur de l’intégration, essentiellement grâce aux recommandations dispensées par les organisations internationales (mission de surveillance de l’OSCE, Conseil de l’Europe, représentation du Pnud ouverte en 1994). Les pressions européennes, sous forme de rapports et de visites d’inspection, associées à la volonté de la Lettonie d’adhérer à l’Union européenne expliquent le changement de politique.

Une nouvelle loi sur la citoyenneté est donc adoptée en 1998 par referendum.

Au 1er juillet 2005, les russophones de Lettonie étaient 48,5 % à être citoyens lettons (environ 390 000 personnes), 3,5 % possédaient la citoyenneté russe, biélorusse ou ukrainienne et 48 % étaient encore non-citoyens (dont 75 % de Russes).

L’accès à la citoyenneté ne garantit pas pour autant une intégration socio-économique : les discriminations sur le marché du travail, notamment en ce qui concerne l’emploi dans les administrations publiques, sont une réalité tenace.

Si le nombre de non-citoyens russophones diminue progressivement, ceux-ci représentent encore un cinquième de la population de Lettonie. Les raisons expliquant le choix de garder ce statut sont à la fois d’ordre psychologique et pragmatique. Face à un discours officiel les excluant, les russophones ont développé au cours des années 1990 un sentiment d’humiliation et de déception eu égard aux promesses de 1989.

Mais le statut de non-citoyen leur permet aussi d’obtenir facilement un visa pour se rendre en Russie, sans avoir à craindre une interdiction de revenir en Lettonie. Enfin, ils se montreraient assez réticents à apprendre le letton. La politique linguistique constitue justement un thème très sensible dans cet Etat-nation en reconstruction et en quête d’identité.

[La] politique d’« endiguement » de la langue russe a suscité nombre de réactions négatives de la part de la communauté internationale qui ont conduit la Lettonie à adopter une nouvelle loi sur la langue en 1999. Cette dernière a dû être amendée en 2000 pour prendre en compte les critiques exprimées par l’OSCE et le Centre pour les droits de l’homme et les études ethniques concernant la politique linguistique dans le domaine du travail et de la justice. Récemment, le gouvernement letton a assoupli les critères linguistiques auxquels il fallait satisfaire pour être candidat aux élections législatives et municipales : la connaissance du letton n’est plus exigée.

Lors du recensement de 1989,21 % des russophones déclaraient connaître le letton (contre 68,7 % des Lettons pour le russe), et en 2000, ils étaient 50 %. Cette augmentation, qui est due à la mise en place de programmes d’enseignement du letton, masque d’énormes différences régionales (essentiellement entre la capitale Riga et la province orientale de Latgale) et générationnelles. La plupart des russophones estiment que le letton est une « langue inférieure » et ne supportent pas l’idée que le russe soit considéré comme une « langue étrangère ». Parler letton n’est souvent pas nécessaire dans le domaine économique, puisque de nombreuses entreprises privées appartiennent à des russophones. Ceux-ci ont donc généralement recours à des interprètes quand ils doivent s’entretenir avec des clients ou des partenaires lettons.

Le letton est mieux maîtrisé par les jeunes générations, même s’il faut nuancer l’impact des réformes du système éducatif, d’autant que, dans la sphère privée, il est concurrencé non seulement par le russe mais aussi de plus en plus par l’anglais. Avec l’entrée du pays dans l’Union européenne, la diffusion de la culture de masse anglosaxonne et le développement d’Internet, les jeunes russophones sont beaucoup plus attirés par l’anglais que par le letton.

Actuellement, sur un peu plus de 1 000 établissements scolaires, les deux tiers utilisent le letton comme langue d’enseignement, 16,7 % le russe (on compte environ 150 écoles russophones en Lettonie, dont dix à Riga), 14,3 % des écoles proposent un enseignement bilingue en letton et en russe et 0,6 % dans une autre langue (polonais, ukrainien, hébreu).

Une enquête conduite dans différents établissements russophones de Riga au printemps 2005 nous a offert la chance d’apprécier la mise en œuvre concrète de cette réforme et la façon dont elle était perçue par les enseignants et les élèves. Cette enquête a montré que les disciplines littéraires vecteurs de la formation de l’identité culturelle, comme l’histoire, sont enseignées en letton. Les quotas sont artificiellement respectés dans la mesure où le sport est également enseigné en letton ! En revanche, c’est le russe qui prévaut toujours pour toutes les disciplines scientifiques. Les directives du ministère letton de l’Education imposent que le letton soit utilisé pour l’apprentissage d’une langue étrangère.

Mais la participation à un cours de français a montré que cette matière était enseignée en russe pour la simple raison que les explications de grammaire et de vocabulaire sont plus faciles à assimiler pour les élèves quand elles sont exprimées dans leur langue maternelle.

Une large majorité d’élèves ne considèrent nullement cette réforme comme un danger pour l’identité et la culture russes. Cette attitude peut être interprétée comme un signe d’acceptation de la réforme et de volonté de s’intégrer à une société monolingue. Elle reflète surtout une attitude pragmatique : les jeunes russophones ne perçoivent pas comme antinomique le fait d’adopter la langue lettone dans la sphère publique afin de poursuivre leurs études et d’accéder à un emploi, tout en gardant leur identité russe dans la sphère privée.

Confrontés à des élites politiques lettones méfiantes et soucieuses de reconstruire l’Etat-nation, les russophones de Lettonie sont sortis progressivement du « ghetto » juridique dans lequel on les avait enfermés au début des années 1990. Leur intégration a été favorisée par l’intervention d’acteurs internationaux qui ont fait pression pour améliorer la politique d’accès à la citoyenneté. A mesure que se rapprochait l’entrée du pays dans l’Union européenne, les gouvernements lettons ont évolué vers une pratique plus inclusive dans le domaine de la citoyenneté. En juin 2005, les autorités lettones ont ratifié la Convention-cadre du Conseil de l’Europe sur les minorités nationales, mais en appliquant une définition du concept de minorité nationale qui exclut les non-citoyens de Lettonie. De fait, les élites lettones continuent de se heurter aux réticences d’une grande partie des russophones, notamment dans le domaine linguistique, sans que cela ne se traduise toutefois par une radicalisation politique ou par des violences.

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