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On prend les paris, les british quittent,ou pas, l'Europe?  

82 membres ont voté

  1. 1. pensez-vous que les brits vont quitter, ou pas, l'Union?

    • Ils se dégonflent et restent dans l'Europe.
    • Ils ont des "cojones" - des bollocks en fait - et quittent l'Europe.

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il y a 5 minutes, Tancrède a dit :

Tu creuses un nouveau tunnel sous la Manche? Quel est le point d'entrée? La Normandie? 

Le Tunnel sous la Manche, c'était pour faciliter les communications entre les peuples. Là, j'ai plutôt l'impression que les échanges visent à s'enfoncer sous terre pour s'éloigner davantage. C'est pas un tunnel... plutôt un puits sans fond. 

A moins que... l'Australie, peut-être ? Voilà un débouché possible. A condition de passer le centre de la Terre d'abord :unsure:

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22 minutes ago, Patrick said:

Reading on the topic it indeed appears this is quite fictionalized to say the least.

It is true we have a vast collection of fake stories from this period, emanating from those we still dismissively call "resistants of the 25th hour".

However, on a personal note, my grand father was a resistance fighter, AA gunner in 1939-1940, joined a resistance group in late 1941 in the St Etienne region, and you could probably make a Michael Bay movie with the stories he had to tell. Involving the use of a lot of british weaponry during the summer of 1944 by the way, but also quite chilling events before that!
He died in 1988 though.

You're a good sport, Patrick. Mean no disrespect to your grandfather.

Now how about France join Team Tempest seeing that the Germans don't know whether they're coming or going?   

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il y a 25 minutes, JohnCleese a dit :

You're a good sport, Patrick. Mean no disrespect to your grandfather.

Ah don't worry about that, he's been though worse. :laugh: But thanks, I appreciate it.

Il y a 2 heures, JohnCleese a dit :

Now how about France join Team Tempest seeing that the Germans don't know whether they're coming or going?   

Joining the Tempest, well since german politicians have proven to be more of an administrative nightmare to deal with than what we already experience in France on a daily basis, I'd be almost tempted if we hadn't gotten through the absolute mess that was the cancellation of FCAS-DP. Maybe one day we'll learn what truly happened, but what a wasted opportunity this was.

Frankly I'd prefer to see our respective countries make demonstrators before deciding to merge the efforts.

I'm also worried about the FC/ASW considering the candidates to the Harpoon replacement in the RN involve excellent modern missiles like the NSM and the LRASM, but that's another topic. Bad bad timing though, and a potential new nail in the coffin of cooperation in Europe.

 

Yet frankly to be honest I'm also relieved we didn't get to see another infuriating event like the cancellation of Telemos, when the french governement (yes that's on us) decided having Dassault working with BAE wasn't good enough and got onto the Talarion with EADS instead, a program which quickly got cancelled over petty political disputes while we had a very solid program with the Telemos. Nowadays we're stuck with the MALE RPAS, not a single demonstrator in sight and already rumors of 30% inflation of costs!

And meanwhile everyone buys General Atomics drones, which is logical.

 

I'd really like to see BAE doubling down on the Tempest, although with the F-35 being here to stay I'm not optimistic. The economic outcome of Brexit is going to be pivotal. If nothing good happens, the best I can see would be a big participation of BAE UK within the US PCA.

However, to be fair, I don't see the NGF becoming reality as it is marketed right now either.
An aircraft way smaller than the 19 meters long mock up we've got to see in Le Bourget 2019? Yes maybe.
But would that be the jet France needs in 2040-2045? Frankly I don't know. What I'm sure of although is that no one in Europe is going to be able to afford 2 types of aircrafts doing roughly the same thing within their inventory. This isn't the 70's.

And our goal isn't to multiply working prototypes as test benches, it is to field an operational machine.

So the first EU country to fly its own protoype of a 100% european, national or not, preferably ITAR-free, manned stealth jet, is going to have a very strong stand to negociate european share of responsibilities in the case more countries are willing to cooperate.

In this context, I would not be surprised to see Dassault self-fund a prototype to a certain extend.
However, right now, I believe BAE is in a very strong position to do that too.

 

Regarding France my list to Santa would be:
- a Rafale 1.5 with much more stealth and added capabilities, but not a real 100% new aircraft
- a near space/low orbit unmanned semi-reusable jet to launch satellites and ASAT weapons as well as long range hypersonic weapons (think Hermès/IXV but launched from a piggyback configuration... Or why not a Skylon-like in the case of the UK if the formula proves to be worthy???)
- a true long range stealth drone the like of Neuron being capable of acting as a loyal wingman or as a bombing platform, and reliant on A.I. (think FCAS-DP)

This IMHO would make much more sense than trying to acquire an F-22/J-20/Su57 like aircraft. But it seems air forces don't think this way right now and really want their big stealth air superiority fighter.
And frankly, I'm probably obtuse, but I don't get it.

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Il y a 1 heure, Boule75 a dit :

Et tu crois que BAE pourrait produire quoi que ce soit hors-Itar ? J'ai comme un gros doute...

Pas impossible mais difficile, certes.

Le problème principal est qu'il est apparemment, selon nos voisins, difficile de travailler avec nous autres français...

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il y a 6 minutes, true_cricket a dit :

Les personnes qui trouvent les français arrogants n'ont jamais travaillé avec un hollandais.

Moi ! Une fois en 1994 je crois, deux hollandais, sur un projet de la CE sans rapport avec la défense (mon premier CDD, ça fait des souvenirs).Ca s'était très bien passé. Mot-clé : pragmatisme.

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https://www.lefigaro.fr/vox/histoire/la-reforme-anglicane-le-brexit-originel-d-henri-viii-20200210 (10 février 2020)

Cependant, pour comprendre les motivations qui sous-tendent cette nouvelle tectonique des plaques qui secoue la vie politique et qui explique notamment le Brexit, nous devons remonter bien plus loin dans l’histoire, jusqu’au Brexit originel: la Réforme anglaise.

Au printemps 1553, le Parlement du royaume d’Angleterre votait une législation historique qui a profondément altéré le cours de l’histoire de l’île: le Statut de restriction des appels. Cet acte du Parlement portait un coup sévère à la suprématie pontificale en matière juridique et fiscale, qui s’appliquait sur l’ensemble du continent européen, elle interdisait les appels de procédure judiciaire hors du territoire anglais (vers Rome). C’est l’acte d’affirmation de la primauté de la couronne et du Parlement dans le droit anglais.

En 1532, l’acte de retenue totale des Annates, a été la première salve de renégociation des termes des liens avec l’Église romaine, commençant par la cessation immédiate de l’impôt ecclésiastique sur le clergé anglais.

Même lorsque l’argent ne disparaissait pas dans la bourse du pape, de plus en plus d’ecclésiastiques anglais étaient perçus comme antipatriotiques, comme des agents de puissance étrangère drainant le royaume de ses finances. Beaucoup d’évêques et de membres des autorités ecclésiastiques étaient d’ailleurs des étrangers, comme l’illustre la succession de quatre Italiens qui furent évêques de la cathédrale de Worcester entre 1497 et 1535.

De même, de nombreux monastères appartenaient à des ordres venus du continent et étaient directement sous la juridiction des dirigeants internationaux de ces ordres.

Au-delà de l’ingérence économique et fiscale, la main pontificale détenait une forme de suprématie juridique sur les îles britanniques. Rome revendiquait la légitimité de statuer sur les appels et rendre des décisions de dernier ressort sur tout sujet ayant une quelconque implication spirituelle, ce qui dépassait largement la seule juridiction sur les questions de justice transnationale. Ces prérogatives étaient pratiquement sans limites, si le pape désapprouvait les revendications successorales d’un dirigeant, il pouvait l’excommunier ou placer son royaume sous l’interdit [*].

Comme au XVIe siècle, le Brexit a été provoqué par la frustration vis-à-vis des juridictions supranationales, la CJUE et la CEDH qui revendiquent et affirment une supérioté sur le droit national tout en réduisant les cours anglaises à un statut subordonné. D’une manière encore plus profonde, notre Brexit moderne, comme celui d’Henri VIII, était une déclaration d’indépendance. C’est une défense du droit des Britanniques à tracer leur propre destin. Ce Brexit était un cri primordial de rejet de l’effacement de leur identité, perpétré au fil des décennies. L’échec du divorce d’Henri a réveillé, et avec lui une grande partie de l’Angleterre, le sentiment que le royaume n’était en réalité qu’une province d’un état-Église européen.

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4 hours ago, Wallaby said:

https://www.lefigaro.fr/vox/histoire/la-reforme-anglicane-le-brexit-originel-d-henri-viii-20200210 (10 février 2020)

Cependant, pour comprendre les motivations qui sous-tendent cette nouvelle tectonique des plaques qui secoue la vie politique et qui explique notamment le Brexit, nous devons remonter bien plus loin dans l’histoire, jusqu’au Brexit originel: la Réforme anglaise.

Au printemps 1553, le Parlement du royaume d’Angleterre votait une législation historique qui a profondément altéré le cours de l’histoire de l’île: le Statut de restriction des appels. Cet acte du Parlement portait un coup sévère à la suprématie pontificale en matière juridique et fiscale, qui s’appliquait sur l’ensemble du continent européen, elle interdisait les appels de procédure judiciaire hors du territoire anglais (vers Rome). C’est l’acte d’affirmation de la primauté de la couronne et du Parlement dans le droit anglais.

En 1532, l’acte de retenue totale des Annates, a été la première salve de renégociation des termes des liens avec l’Église romaine, commençant par la cessation immédiate de l’impôt ecclésiastique sur le clergé anglais.

Même lorsque l’argent ne disparaissait pas dans la bourse du pape, de plus en plus d’ecclésiastiques anglais étaient perçus comme antipatriotiques, comme des agents de puissance étrangère drainant le royaume de ses finances. Beaucoup d’évêques et de membres des autorités ecclésiastiques étaient d’ailleurs des étrangers, comme l’illustre la succession de quatre Italiens qui furent évêques de la cathédrale de Worcester entre 1497 et 1535.

De même, de nombreux monastères appartenaient à des ordres venus du continent et étaient directement sous la juridiction des dirigeants internationaux de ces ordres.

Au-delà de l’ingérence économique et fiscale, la main pontificale détenait une forme de suprématie juridique sur les îles britanniques. Rome revendiquait la légitimité de statuer sur les appels et rendre des décisions de dernier ressort sur tout sujet ayant une quelconque implication spirituelle, ce qui dépassait largement la seule juridiction sur les questions de justice transnationale. Ces prérogatives étaient pratiquement sans limites, si le pape désapprouvait les revendications successorales d’un dirigeant, il pouvait l’excommunier ou placer son royaume sous l’interdit [*].

Comme au XVIe siècle, le Brexit a été provoqué par la frustration vis-à-vis des juridictions supranationales, la CJUE et la CEDH qui revendiquent et affirment une supérioté sur le droit national tout en réduisant les cours anglaises à un statut subordonné. D’une manière encore plus profonde, notre Brexit moderne, comme celui d’Henri VIII, était une déclaration d’indépendance. C’est une défense du droit des Britanniques à tracer leur propre destin. Ce Brexit était un cri primordial de rejet de l’effacement de leur identité, perpétré au fil des décennies. L’échec du divorce d’Henri a réveillé, et avec lui une grande partie de l’Angleterre, le sentiment que le royaume n’était en réalité qu’une province d’un état-Église européen.

Sauf que ce coup ci, le "royal" surnommé Harry est celui qui se barre, pas celui qui propose la sortie pour le pays. Ils ont foiré ce coup là. Et il n'y a pas de divorce dans l'air. Point commun: il y a quand même un royal qui est visiblement un divorcé et pervers sexuel. Et comme Henry VIII, il a l'aspect de quelqu'un qui pue au naturel.

Mais y'a plus de monastères et églises à exproprier..... Ha, si! Apparemment, Bojo semble vouloir commencer à taper sur la BBC, au moins sur la composante obligatoire de la contribution à son budget.... Peut-être vers sa privatisation? Et il reluque aussi, de façon de plus en plus vocale, l'état de la libre expression sur les campus universitaires. C'est pas aussi mélo et théâtral qu'au XVIème siècle - un grand manque, notamment, dans la section "décapitation et visites de la Tour de Londres"-, mais on fait ce qu'on peut; c'est l'époque, les goûts changent.... Mais après Game of Thrones, le public a peut-être développé un goût pour la tradition et le modus operandi "vintage". So chic! 

 

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Moi c'est le côté guerre de religion qui me fascine. Au fond que reproche-t-on aux brexiteurs ? D'avoir menti. Comment peut-on dire que le Royaume-Uni se portera mieux hors de l'UE que dedans ? C'est un mensonge, c'est une hérésie économique. Ce sont des hérésiarques qui ont retourné le cerveau du bon peuple avec leur hérésie. Cela mérite excommunication et anathème.

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il y a une heure, Wallaby a dit :

Moi c'est le côté guerre de religion qui me fascine. Au fond que reproche-t-on aux brexiteurs ? D'avoir menti. Comment peut-on dire que le Royaume-Uni se portera mieux hors de l'UE que dedans ? C'est un mensonge, c'est une hérésie économique. Ce sont des hérésiarques qui ont retourné le cerveau du bon peuple avec leur hérésie. Cela mérite excommunication et anathème.

Amen. Nous devrions remercier tous ces élus qui nous mentent, pour notre bien, au quotidien. 

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Attendons un tant soit peu que l'économie anglaise, rentre une fois "libérée", aux conditions d'un partenaire "privilégié" sur un marché commun oû nous dictons la norme quand elle n'a plus rien à dire...

Étrange que seules les entreprises anglaises aient criées au loup face à une volonté populiste, électorale et malvenue.

Marrant que tout les centres d'affaires délocalisent, Airbus, les centres financiers, l'automobile... 

Bien sûr, le génie anglais dépassera tout ça... De fait et malgré son génie, il se privera à ses dépends d'un marché  commun mais explosera sur le marché mondiale ! Alleluya ! 

Pour le reste le seul qui souhaitait être indépendant c'etait Jesht / rappeur anglais de son état...il y'a 20 ans [que les modos me pardonnent, c'est l'occaz de placer un son, on fait comme on peut]. La prod est énorme ! 

 

Modifié par Phacochère
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Il y a 7 heures, Boule75 a dit :

Juste cette semaine, on a vu :

  • du poisson anglais pourrir faute d'être débarqué,
  • une banque en ligne (200.000 clients seulement) cesser ses activités au RU,
  • Johnson proclamer que ça passerait crême pour les services financiers vers l'UE, puis Barnier répliquer que, très simplement, il n'y aurait aucune négociation sur ce sujet et que l'UE appliquerait au RU le même régime qu'aux autres boîtes financières étrangères (autorisation discrétionnaire. pour 1 an ou deux, révocable à volonté),
  • plusieurs ministres (Gove...) déclarer que les entreprises devaient s'attendre à de la paperasserie douanière sans exception lors de leurs échanges avec l'UE. Imaginez comme ça leur plaît.

Avec une négociation s'engageant sur des bases ainsi équilibrés, je m'attend à une forme de transhumance de masse.

Il est fascinant de voir que la fin de la campagne n’a pas mis fin aux fake News à répétition. Pas étonnant de la part d’un Johnson qui doit se sentir conforté dans ses mensonges depuis ses victoires électorales, mais va-t-on enfin avoir des contradicteurs dignes de ce nom en face ? (Que ce soient coté média ou opposition politique)

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Il y a 13 heures, Tancrède a dit :

Au-delà de l’ingérence économique et fiscale, la main pontificale détenait une forme de suprématie juridique sur les îles britanniques. Rome revendiquait la légitimité de statuer sur les appels et rendre des décisions de dernier ressort sur tout sujet ayant une quelconque implication spirituelle, ce qui dépassait largement la seule juridiction sur les questions de justice transnationale. Ces prérogatives étaient pratiquement sans limites, si le pape désapprouvait les revendications successorales d’un dirigeant, il pouvait l’excommunier ou placer son royaume sous l’interdit [*].

Comme au XVIe siècle, le Brexit a été provoqué par la frustration vis-à-vis des juridictions supranationales, la CJUE et la CEDH qui revendiquent et affirment une supérioté sur le droit national tout en réduisant les cours anglaises à un statut subordonné. D’une manière encore plus profonde, notre Brexit moderne, comme celui d’Henri VIII, était une déclaration d’indépendance. C’est une défense du droit des Britanniques à tracer leur propre destin. Ce Brexit était un cri primordial de rejet de l’effacement de leur identité, perpétré au fil des décennies. L’échec du divorce d’Henri a réveillé, et avec lui une grande partie de l’Angleterre, le sentiment que le royaume n’était en réalité qu’une province d’un état-Église européen.

Au delà de l'ingérence politique et culturelle, la main américaine détenait une forme de suprématie juridique sur les îles britanniques. Washington revendiquait la légitimité de statuer sur les transactions et les échanges de données sur tout sujet ayant une quelconque implication commerciale, ce qui dépassait largement la seule juridiction sur les questions de commerce bilatéral. Ces prérogatives étaient pratiquement sans limites, si le présidant désapprouvait les opérations commerciales d'une entreprise, il pouvait lui infliger des amendes ou placer son pays sous sanctions.

J'attend avec impatience de voir comment les Britanniques vont profiter du Brexit pour "déclarer leur indépendance" et "tracer leur propre destin"...

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Le 12/02/2020 à 14:55, Wallaby a dit :

https://www.lefigaro.fr/vox/histoire/la-reforme-anglicane-le-brexit-originel-d-henri-viii-20200210 (10 février 2020)

 

Comme au XVIe siècle, le Brexit a été provoqué par la frustration vis-à-vis des juridictions supranationales, la CJUE et la CEDH qui revendiquent et affirment une supérioté sur le droit national tout en réduisant les cours anglaises à un statut subordonné. D’une manière encore plus profonde, notre Brexit moderne, comme celui d’Henri VIII, était une déclaration d’indépendance. C’est une défense du droit des Britanniques à tracer leur propre destin. Ce Brexit était un cri primordial de rejet de l’effacement de leur identité, perpétré au fil des décennies. L’échec du divorce d’Henri a réveillé, et avec lui une grande partie de l’Angleterre, le sentiment que le royaume n’était en réalité qu’une province d’un état-Église européen.

Le Brexit a beaucoup de sens au niveau le plus fondamental de la politique, celui de l'indépendance et de la souveraineté - y compris juridique - des nations, indispensable à la fois pour faire de la vraie politique - l'art de gouverner - et encore pour faire de la politique démocratique, plutôt que la politique d'une structure supranationale hors de contrôle de ceux qu'elle régit - la définition même d'antidémocratique.

Ce qui est dramatique, c'est que la décision du peuple britannique a été détournée par des politiciens qu'un mélange d'ignorance, de superficialité et d'ambition seulement personnelle a fait négliger les contraintes de la réalité du commerce international et s'aveugler sur le caractère délicat de la sortie d'un ensemble semi-fédéral et de la réaffirmation de l'indépendance d'une nation.

En bref, ils ont cru que l'application de la décision du Brexit serait un événement, alors que c'est plutôt un processus, et ils confondu la liberté de prendre ses propres décisions avec la possibilité de ne faire aucun choix, d'imposer ses désidérata à la réalité sans qu'elle y puisse dire mais et de ne prendre aucun engagement. La solution de bon sens, consistant à viser une intégration à l'AELE et une relation "proche" - mais avec des garanties - avec l'UE a été négligée. Et ce sont les extrémistes, et surtout les irréalistes fonciers, qui ont pris le pouvoir.

Certes, la (grosse) partie du camp des anti-Brexit qui au lieu de prendre acte de la décision du peuple souverain et de chercher à définir le Brexit le moins "distant" possible ont décidé de tout faire pour annuler la décision et empêcher son application - comme la décision du peuple français souverain de refuser le TCE avait été contournée en 2008 par Sarkozy signant le TUE décalque du TCE - ont aussi une très large part de responsabilité. Mais les uns ne justifient pas les autres... ils sont tous les deux aussi lamentables :angry: !

A court terme, les choses vont très probablement devenir difficiles pour le Royaume-Uni, économiquement parlant.

A moyen ou long terme bien sûr, l'UE continuant par sa nature même à générer des problèmes dus à l'échelle à laquelle elle travaille - par exemple, une seule monnaie pour gérer des économies nettement différentes voire divergentes, de même une seule frontière pour des peuples dont les attitudes envers l'immigration sont clairement divergentes, etc... - et à susciter des frustrations , tandis que la version de prétendue "entente européenne" qu'elle représente s'est encore rétrécie (il n'y a plus une seule nation européenne majeure en dehors de l'UE, mais bien deux la Russie et la Grande-Bretagne) ... c'est bien l'UE qui passera l'arme à gauche bien avant aucune de ses nations constituantes, présentes ou passées.

Reste que les Britanniques vont payer un prix bien plus élevé que nécessaire pour sortir de l'UE... du fait de la nullité de leur classe politique 

 

Il y a 18 heures, Wallaby a dit :

Moi c'est le côté guerre de religion qui me fascine. Au fond que reproche-t-on aux brexiteurs ? D'avoir menti. Comment peut-on dire que le Royaume-Uni se portera mieux hors de l'UE que dedans ? C'est un mensonge, c'est une hérésie économique. Ce sont des hérésiarques qui ont retourné le cerveau du bon peuple avec leur hérésie. Cela mérite excommunication et anathème.

Disons guerre idéologique. Naturellement, dans ce type de guerre, le mensonge est partout 

Il n'est l'exclusivité d'aucun "camp" :smile:

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1 hour ago, Alexis said:

 

Disons guerre idéologique. Naturellement, dans ce type de guerre, le mensonge est partout 

Il n'est l'exclusivité d'aucun "camp" :smile:

Les prévisions d'étals de magasins vides, de mise du RU au ban des nations, d'hôpitaux sans médocs, de pénuries de sandwiches, d'épidémie de "super-gonorrhée".... Etaient toutes dans la bouche de gens soi-disant très sérieux et crédibles, avec accès à tous les plateaux télés sérieux (qu'on reconnaît, comme chacun sait, aux logos super design et au prix des tenues des présentateurs). Yep, à part ça, le camp du Brexit avait l'exclusivité du mensonge. 

C'était une campagne politique: personne ne dit la vérité, sauf par accident. Ne pas partir de ce principe revient à croire la plaidoirie d'un avocat.... Ou de penser que pub = information. J'ai découvert le pot aux roses un jour en croquant une tablette de crunch: rien ne s'est effondré autour de moi. 

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