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Relance d'une industrie nationale des munitions de petits calibres


Clairon

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il y a 12 minutes, g4lly a dit :

Et pas aujourd'hui :bloblaugh:

Il doit exister un juste milieu entre rien et normalisation à l'extrême.

Quand aux "gens" il y a toujours 5% de la population qui est débile. Et 5% autre qui peuvent avoir des accidents a priori improbable sans l'être forcément. 

Bref on s'éloigne du sujet initial 

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Il y a 5 heures, clem200 a dit :

Il doit exister un juste milieu entre rien et normalisation à l'extrême.

Quand aux "gens" il y a toujours 5% de la population qui est débile. Et 5% autre qui peuvent avoir des accidents a priori improbable sans l'être forcément. 

Bref on s'éloigne du sujet initial 

En fait non, car si tu mets une protection simple et efficace, certains pour x raisons vont enlever le carter de protection de la machine, car c'est chiant à remettre après le nettoyage journalier ou tri-journalier et que la machine made in Germany est mal foutue et que le carter se détériore.

Comme il n'y a pas de norme pour obliger un détecteur de présence du carter, ça fait qu'un étudiant de fait pincer le bout d'un doigt et perd quelques g de viande.

 

Bref il faut des normes, souvent les anciens trouvent cela idiot.

 

Mais là on parle d'armes, qui ne sont pas indispensables à la vie dans  beaucoup de pays et si pas d'arme pas de risque.

On tue moins facilement avec un mur qu'avec un pistolet ou une 22 LR !

 

 

Modifié par gargouille
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Il y a 19 heures, clem200 a dit :

C'est ce que je dis. C'est g4lly le "vieux" 

 

Je n'ai jamais dit que G4lly est vieux. :biggrin:

C'est vrai, il est très vieux ?

 

Mais je suis d'accord qu'il y a des normes mal faites ou inutiles et parfois contre productives, comme dans certains cas le retrait du bois dans l'alimentaire.

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  • 4 months later...

Pas d'extrapolation de ma part, mais la comparaison du CEMAT avec la question des masques interroge :

Citation

Deuxième enseignement : la résilience n’est pas un luxe même si elle ne fait pas toujours bon ménage avec l’efficience. Et l’autonomie stratégique est bien évidemment une composante de cette résilience. Nous devons donc identifier nos équipements les plus stratégiques dont il faudra sécuriser toute la chaîne de valeur. En cas de guerre ou même de crise, nos ennemis feront tout pour nous empêcher de compléter nos stocks de munitions et de pièces de rechange. On ne saurait en constater l’insuffisance, comme cela a été le cas pour les stocks de masques, que seule la loi de l’offre et de la demande nous a empêchés de reconstituer plus rapidement.

Source : Audition CEMAT mai 2020

Même si le DGA ne considère pas le petit calibre comme un morceau du puzzle autonomie stratégique, est-ce que les frayeurs constatées avec les protections individuelles ne redonneraient pas des idées d'autosuffisance, poussées par les responsables militaires ? Du lobbying pour une réouverture du dossier...?

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il y a une heure, Kerloas a dit :

Pas d'extrapolation de ma part, mais la comparaison du CEMAT avec la question des masques interroge :

Si on reprend la comparaison, un de nos problèmes avec les masques, c'est qu'on n'avait pas notre stock de un milliard de masque.

Si l'armée doit gérer son stock de munitions, un des retex de la crise devrait être de conserver un stock suffisant. Je ne sais pas au bout de combien de temps le stock se périme, mais si on garde en permanence 20 ans de munitions pour un usage "normal", on doit pouvoir tenir le temps d'une crise.

Accessoirement, ce n'est pas parce qu'on a une usine de munitions de petit calibre qu'on peut du jour au lendemain produire 100 fois plus. Il faudra quand même conserver un stock de munition presque aussi important.

En plus, si on dispose d'assez de munitions pour tenir plusieurs mois de crise ou de guerre et que tous les autres pays font pareil, on se retrouve avec la possibilité d'acheter les stock de nos voisins qui ne seraient pas concernés par cette guerre (cas de la Suisse).

Le deuxième problème de l'approvisionnement en masque vient que presque 100% de la production vient de Chine. Pour les munitions de petites calibres, non seulement on s'approvisionne (en partie) chez nos voisins, mais surtout il y a plusieurs sources d'approvisionnement différentes. On peut s'attendre à ce que les USA ou Israël garde leur production pour eux, on peut aussi s'attendre à ce que la Suisse ou l'Allemagne refuse de nous vendre des armes servant à faire la guerre, mais j'ai du mal à imaginer les 2 situations simultanément.
 

Maintenant, je ne dis pas que ce ne serait pas justifié. Vu notre consommation annuelle, la différence de coût entre une importation (même en faisant jouer la concurrence) et une production locale, le côté de politique intérieur voir même pour un meilleur contrôle de la production, ce serait tout à fait justifié d'avoir une production en France.

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Le truc que je ne comprends pas est pourquoi le stock doit être immobiliser jusqu'à préemption.

Pour revenir  sur les masques :

admettons qu'on en consomme 200 millions par an dans les hôpitaux publics et qu'ils ont une durée de vie de 5 ans ( chiffres au hasard ). Si tous les ans on sort les 200 millions plus anciens pour les donner aux médecins et qu'on en rachète 200 millions, on a en permanence 1 milliard de masque en stock tous valable.

Le seul truc est que cela signifie qu'il y a une centrale d'achat unique en France pour les masques.

C'est sûr que c'est contre la doctrine de l'ultralibéralisme, mais stratégiquement c'est quelque chose de logique.

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Il y a 4 heures, jean-françois a dit :

Le truc que je ne comprends pas est pourquoi le stock doit être immobiliser jusqu'à préemption.

Pour revenir  sur les masques :

admettons qu'on en consomme 200 millions par an dans les hôpitaux publics et qu'ils ont une durée de vie de 5 ans ( chiffres au hasard ). Si tous les ans on sort les 200 millions plus anciens pour les donner aux médecins et qu'on en rachète 200 millions, on a en permanence 1 milliard de masque en stock tous valable.

Le seul truc est que cela signifie qu'il y a une centrale d'achat unique en France pour les masques.

C'est sûr que c'est contre la doctrine de l'ultralibéralisme, mais stratégiquement c'est quelque chose de logique.

La seule explication que j'ai trouvé, c'est que les hôpitaux utilisent 10 millions de masques par ans (nombre au hasard) donc que 95% du stock (prévu pour les hôpitaux, mais aussi les usines et tous les citoyens) ne sera pas utilisé.

Pour les munitions, ça me paraît plus facile, on passe juste d'une consommation faible de temps de paix à une de temps de crise. Mais on n'a pas plus de consommateurs.

 

Pour les masques, la question de la gestion du stock pourrait passer par le développement de masques qui peuvent être conservés 10 ou 20 ans. Il y aurait peut-être un marché pour le recyclage de masques périmés. Au bout de 5 ans, pour 10% du prix d'un masque neuf, on change les élastiques. Au bout de 10 ans, pour 30% du prix, on change une des couches filtrantes...

Ensuite il faut être honnête, si l'état fait des stock puis les revends, ça complique la gestion des masques par les hôpitaux. Déjà les hôpitaux ne peuvent plus se faire de réserve (ils ne vont acheter que des masques presque périmés) ensuite il va y avoir des problèmes de qualité. Si on leur fournit des masques déjà vieux, il faut s'attendre à ce que certains aient mal vieilli et soit périmés.

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La consommation médicale (hospitalière) , avant crise, était de 5 millions / semaine. La production nationale à la même époque était de 4 millions. J'ignore la ventilation entre FP2 et chirurgicaux et si la consommation des privés (clinique etc) y est incluse  (à priori non) Faudrait aussi inclure la consommation de masques industriels. 

Les clients de nos producteurs nationaux n'étaient pas forcement nationaux; Au début de la crise, un de nos producteurs avait une grosse commande encours pour la GB.  

Avant crise, les achats / stocks pour les soignants étaient dévolus aux établissements et non centralisés. Ce qui parait logique au regard des principes de sante et sécurité au travail (évaluation des risques par établissement)  

La médecine libérale, médecins de ville, cliniques, infirmières ,  biologistes, etc,   comme leur nom indique sont libéraux et rétribués par des honoraires; il leur appartient de s'équiper en conséquence; ce n'est pas, à priori,  une responsabilité de l'Etat.  

Au moment de la crise, la consommation hospitalière est passée à 50 millions semaine. soit une multiplication par 10 de la consommation.  Stocks ou pas,  rien que la surconsommation hospitalière pose un problème de production pour un système calibré pour la consommation courante.  Même la réactivation de chaînes non utilisées (Boyé) ne peut suffire et prends du temps quoiqu'il en soit. 

Il est probable que la réquisition des stocks à désarticulé la distribution de masques aux professionnels autres que hospitaliers. 

Quel est, ou pourrait être, le rôle d'un stock d'Etat centralisé ?  Faut se souvenir que la gestion des stocks FP2 avait été transférée aux établissements. Le stock d'Etat ne peut concerner que les chirurgicaux (plutôt à vocation grand public)   L'idée d'en fournir aux médicaux (de ville au sens large)  selon l'idée de @jean-françois , afin de renouveler périodiquement les stocks, parait un tantinet farfelue.  Outre que ce déstockage périodique risquerait de déstabiliser les circuits de distribution normaux , pose un problème de statut; on va aussi leur fournir les stéthoscopes, les appareils de radiologie ,  les appareils d'analyses médicales etc ?  

Bref, cette histoire de production nationale et de stocks est moins simple qu'il n'y parait.  

il y a 14 minutes, mudrets a dit :

Bonjour

Pour les masques, pourquoi ne pas s'inspirer de la gestion ds stocks en aéronautique où l'on a des pièces (joints...) à durée de vie limitée ?

de fait c'est le cas,  les masques ont une durée de vie utile.  

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Il y a 3 heures, Fusilier a dit :

La consommation médicale (hospitalière) , avant crise, était de 5 millions / semaine. La production nationale à la même époque était de 4 millions. J'ignore la ventilation entre FP2 et chirurgicaux et si la consommation des privés (clinique etc) y est incluse  (à priori non) Faudrait aussi inclure la consommation de masques industriels. 

Les clients de nos producteurs nationaux n'étaient pas forcement nationaux; Au début de la crise, un de nos producteurs avait une grosse commande encours pour la GB.  

Avant crise, les achats / stocks pour les soignants étaient dévolus aux établissements et non centralisés. Ce qui parait logique au regard des principes de sante et sécurité au travail (évaluation des risques par établissement)  

La médecine libérale, médecins de ville, cliniques, infirmières ,  biologistes, etc,   comme leur nom indique sont libéraux et rétribués par des honoraires; il leur appartient de s'équiper en conséquence; ce n'est pas, à priori,  une responsabilité de l'Etat.  

Au moment de la crise, la consommation hospitalière est passée à 50 millions semaine. soit une multiplication par 10 de la consommation.  Stocks ou pas,  rien que la surconsommation hospitalière pose un problème de production pour un système calibré pour la consommation courante.  Même la réactivation de chaînes non utilisées (Boyé) ne peut suffire et prends du temps quoiqu'il en soit. 

Il est probable que la réquisition des stocks à désarticulé la distribution de masques aux professionnels autres que hospitaliers. 

Quel est, ou pourrait être, le rôle d'un stock d'Etat centralisé ?  Faut se souvenir que la gestion des stocks FP2 avait été transférée aux établissements. Le stock d'Etat ne peut concerner que les chirurgicaux (plutôt à vocation grand public)   L'idée d'en fournir aux médicaux (de ville au sens large)  selon l'idée de @jean-françois , afin de renouveler périodiquement les stocks, parait un tantinet farfelue.  Outre que ce déstockage périodique risquerait de déstabiliser les circuits de distribution normaux , pose un problème de statut; on va aussi leur fournir les stéthoscopes, les appareils de radiologie ,  les appareils d'analyses médicales etc ?  

Bref, cette histoire de production nationale et de stocks est moins simple qu'il n'y parait.  

de fait c'est le cas,  les masques ont une durée de vie utile.  

On l'a bien fait pour les ordinateurs !

 

Il faut une réglementation pour obliger d'avoir un stock pour deux mois, ce qui pour un cabinet est très peu d'argent mobilisé, mais ça risque d'être dur.

 

Les masques ont une durée de vie limitée pour cause d'élastique et de charge d'électricité statique (donc pourquoi des élastiques plus durables ?).

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  • 2 months later...

Bonjour à vous,

je rebondis sur ce topic déjà ancien mais qui reste d'actualité.

Ma petite expérience récente m'a conduit à tirer avec du 5,56 à plusieurs reprises depuis 1 an.

Sans rentrer dans le détail, on considère que l'ensemble de mes petits camarades de jeux et moi-même avant consommé environ 700 cartouches/ pax + reyclage en fonction des missions à venir. Je ne rentre pas dans le détail du 9mm.

Certes c'est un luxe que beaucoup d'unités n'ont pas ...ou plus.

Mais même en considérant, grosso modo que 100 000 personnels du Minarm + 100 000 gendarmes + 100 000 policiers soient tenus de maintenir leur niveau. Avec une consommation moyenne de 500 mun/ an on arrive à des masses de 150M annuelles.

Je n'ai aucune connaissance dans le calcul de coût de ce type de "produit", mais on devrait arriver à pouvoir à arriver à des valeurs proches de la concurrence étrangère à quelques % près. Peut-être me trompe-je, mais je serai intéressé si de fins connaisseurs pouvaient nous en dire plus.

Certes, comme cela a été rappelé, le coût de la mun doit être pris en compte, mais ce n'est pas le seul (OPEX+CAPEX touça).

Entretien des stands de tir, formateurs, formateurs de formateurs, gérer les déplacements...Bref. Toujours une histoire de coûts.

Pendant ces séances qui sont chronophages, c'est moins de monde sur le terrain...et avec la RGPP, cela ne fait pas bon ménage.

La France, ferait ainsi d'une pierre deux coups :

  • Maintien acceptable d'un niveau opérationnelle de ses FDS
  • Remise en place d'une chaine de production (a minima) avec tout le savoir faire nécessaire (hommes + machines)

On récupère ainsi une "certaine" autonomie dans la production et le savoir faire de ces petits bouts de métal.

A nos décideurs politiques de faire ces choix. Ils sont élus pour cela (du moins j'ose le croire).

On peut appliquer ce même raisonnement pour tout un tas d'autres équipements dits stratégiques qui ne sont plus, ou presque plus produits sur le territoire (santé, énergie, transport...)

Ne nous voilons pas non plus la face.Toute le monde veut du Made in France, mais tout le monde est-il prêt à en payer le prix. That is the question mon chère Watson. Pas sûr. car au final c'est kiki paye :unsure:

J'ai fait simpliste et par ellipse, mais en plein boulot et pas la capacité de faire long sur les modèles macro-économiques complexes ;-))

 

 

 

 

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il y a 23 minutes, SPARE a dit :

Mais même en considérant, grosso modo que 100 000 personnels du Minarm + 100 000 gendarmes + 100 000 policiers soient tenus de maintenir leur niveau. Avec une consommation moyenne de 500 mun/ an on arrive à des masses de 150M annuelles.

En pratique, je pense que c'est beaucoup moins.

il y a 23 minutes, SPARE a dit :

Entretien des stands de tir, formateurs, formateurs de formateurs, gérer les déplacements...Bref. Toujours une histoire de coûts.

Pendant ces séances qui sont chronophages, c'est moins de monde sur le terrain...et avec la RGPP, cela ne fait pas bon ménage.

C'est quoi le rapport avec la provenance de la munition ? Quel soit française ou non, il faudra toujours avoir des formateurs et un stand de tir...

il y a 23 minutes, SPARE a dit :

J'ai fait simpliste et par ellipse, mais en plein boulot et pas la capacité de faire long sur les modèles macro-économiques complexes ;-))

Une des difficultés d'un producteur national, c'est que ça complique la gestion de notre stock de munitions. Actuellement, on se contente d'acheter ponctuellement des munitions pour compléter notre stock ou pour s'adapter à notre consommation. Si on se rend compte que nos besoins augmentent, on augmente nos importations et si nos besoins diminuent, on peut stopper nos commandes pendant quelques années. Avec une industrie, c'est presque comme le Rafale, on va avoir une production annuelle presque constante (qui varie éventuellement entre 50 et 200% de son rendement idéal) pour les X prochaines années. En fait, il faudrait pouvoir planifier nos besoins sur du très long terme. Si en plus on rajoute la variable de l'export qui risque de perturber nos capacités d'approvisionnement, ça devient vite très complexe d'avoir un outil industriel bien dimensionné.

La solution serait peut-être d'avoir une production largement sous-dimensionné. Si on a un industriel qui peut produire (de manière presque compétitive) autour de 20% de nos besoins, ça réduirait d'autant notre dépendance. Mais ce n'est peut-être pas possible. Un rapport avait évalué les besoins de l'industriel à des commandes annuelles de 60 millions ce qui doit être au delà de la moyenne des commandes de nos 30 dernières années. S'il faut créer une industrie économiquement non viable qu'il faudra subventionner pour l'export, ce n'est peut-être pas très utile. Actuellement on doit s'équiper chez des pays comme l'Allemagne qui ont encore une industrie surdimensionné prévu pour leur besoins "guerre froide" donc qui subventionnent l'export.

Financièrement, je ne suis pas sur qu'on y gagnerait beaucoup. Même si on peut considérer que le made in France évite de creuser notre déficit commercial, ce n'est pas forcement rentable si notre industriel n'est pas compétitif. Et stratégiquement, ça reste du basique. On importe des munitions d'un peu partout, en partie en Europe et chez nos alliés, le risque d'embargo total est presque nul. On peut aussi en quelques années refaire une industrie de munition si on n'arrive plus à importer.

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Merci pour tes commentaires.

Je suis plutôt en phase. Notamment sur le fait de maintenir une industrie qui soit pérenne, rentable (??) et qui puisse maintenir un savoir faire sur le sol national. A un coût pour la nation soutenable.

Pour les formateurs, instructeurs...il s'agissait juste de pointer du doigt que réfléchir juste sur le coût unitaire d'une mun est une analyse primaire. Qu'il faut réfléchir en coût global et donc inclure les coûts directs en indirects ( compta analytique touça).

Des diverses remontées terrain que j'ai pu collecter, de trop nombreux professionnels de la sécurité ne drillent pas ou plus assez alors qu'ils sont censés maitriser leurs armements respectifs. Cela va du LBDD jusqu'au fusil d'assaut. Le dernier incident en date à Mulhouse démontre une fois de plus qu'on ne doit pas faire l'impasse sur ce type d'entrainement. A noter cependant que toute la lumière n'a pas encore été faite sur cet accident et donc se garder de toute analyse du niveau discussion de comptoir.

 

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On 8/11/2020 at 5:58 PM, SPARE said:

Je n'ai aucune connaissance dans le calcul de coût de ce type de "produit", mais on devrait arriver à pouvoir à arriver à des valeurs proches de la concurrence étrangère à quelques % près

Sur le principe, je suis d'accord, mais à une condition : qu'on n'ait pas à reconstruire/réinstaller/rééquiper une usine et des lignes de production.

Et c'est justement là que le bât blesse. L'investissement sera très couteux, d'autant que le savoir faire a été quasiment perdu en France (pour le fun, regarde ce qu'est devenu Manurhin, il ne reste que Nobel Sport en France, et ils ne font que des munitions de loisir) et que le rentabiliser prendra des années. Et encore, si les produits sont effectivement de qualité et pas plus cher que la concurrence sérieuse (allemagne, suisse, suède, israël, italie, USA..... la liste est longue, et ce ne sont que les producteurs "de qualité")

Le truc, c'est que ces produits sont tellement standardisés et la concurrence tellement forte, que les marges sont infimes sur chaque munitions, ou même les lots complets. Et donc pour être rentable et/ou compétitif, il faut produire en quantité… Ce qui est justement l'inverse de la démarche proposée.

C'est en tous cas ainsi que je le vois, avec ce que je connais du domaine et de l'industrie. Je peux me tromper, mais j'ai essayé de rester logique (et assez simple aussi).

Et l'idée de proposer un financement étatique et/ou des subventions pour satisfaire les pro-souveraineté à tous prix (littéralement) ça implique de sortir ces sous d'un budget ministériel… Et je ne sais pas pourquoi, mais je pense qu'il sortira du budget de la Défense ;) donc, à moins d'augmenter le budget correspondant de la somme équivalente, ça signifie des sous en moins ailleurs, pour autre chose. Quelle projet/mission te parait moins critique qu'avoir des munitions estampillées "Fabriquées en France"?

 

On 8/11/2020 at 8:11 PM, ARPA said:
Quote

Entretien des stands de tir, formateurs, formateurs de formateurs, gérer les déplacements...Bref. Toujours une histoire de coûts.

Pendant ces séances qui sont chronophages, c'est moins de monde sur le terrain...et avec la RGPP, cela ne fait pas bon ménage.

C'est quoi le rapport avec la provenance de la munition ? Quel soit française ou non, il faudra toujours avoir des formateurs et un stand de tir...

Et pareil que ARPA : je ne crois pas que ces coûts ne soient à prendre en compte. On propose de relancer la production de petits calibres en France, rien de plus. La Formation et les stands de tirs seront toujours gérés par les régiments et autre, donc probablement sortis du budget du MINARM.

A moins que l'entreprise ne dispose de stands de tir (à construire aussi) particulier et de formateur ISTC et autres formes de tir qu'elle puisse mettre à disposition des personnels des FdO, ce qui serait envisageable mais je ne crois pas que ce sera forcément moins cher

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L'indépendance est un vaste sujet qui revêt beaucoup de symbolisme mais qui cache pourtant de nombreuses choses.

Si nous produisons des frégates, des blindés, des avions, on peut se dire que nous sommes indépendants, ces productions sont symboliques, mais derrière, nous sommes dépendants du pétrole pour que ces productions fonctionnent.

Voilà un exemple ou on a le symbolique de la "production" qui donne le sentiment d'indépendance du pays, mais ou derrière on constate que malgré cela, il y a bien une dépendance à autre chose.

La vraie indépendance elle n'est pas seulement symbolique, elle n'est pas seulement idéologique ("sortons de l'OTAN!"), elle est totale ou elle n'est qu'un savoir faire industriel qui donne un faux sentiment de ne pas dépendre des autres.

On veut produire des munitions de petits calibres pour éviter que d'un coup, tous nos fournisseurs ne veulent plus ou ne peuvent plus nous les vendre. Là aussi, posons nous la question, cherche t-on vraiment l'indépendance ou le symbolisme? Si je vous demande de savoir si nous avons les mines de cuivres pour produire les ogives, vous me répondez quoi? Et pour le laiton? Si je vous demande si nous produisons l'ensemble des ingrédients pour la poudre? 

Sommes nous indépendants juste par ce que nous produisons ces munitions? Si demain on est incapable d'obtenir du cuivre ou autres, on est dans le même problème. On pourrait dans ce cas considérer les munitions comme une matière première comme une autre si finalement on ne ferait simplement que produire et non maitrisé l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement pour concevoir ces munitions.

L'indépendance qu'on aime à balancer pour la simple production de matériels militaires regroupe en réalité tout un pan qu'on ne mentionne jamais en parallèle. On pense que si on produit par exemple des munitions on sera "assuré" d'en avoir si notre pays se retrouve isolé, mais non, au lieu de dépendre d'une munition toute faîte à l'étranger, on dépendra des ressources principales qui peuvent empêcher la production chez nous.

La vraie indépendance nécessite une réelle autonomie qui englobe l'énergie, les matières premières et autres. Je pense même qu'elle commence ici avant de commencer du côté industriel. Cette indépendance revient sur un monde d'hier, ou les ressources sont exploitées chez nous ou alors si nous n'avons pas ces ressources, on va les prendre de force chez d'autres. Désormais le commerce domine largement pour obtenir ce que nous n'avons pas ou que nous ne voulons plus produire pour diverses raisons, c'est ainsi partout dans le monde. Il ne sert à rien de jouer à la fin du monde, aucun pays n'est seul et aucun pays ne peut survivre seul, tous auront besoins d'alliés, de fournisseurs.

Donc voilà, il faut voir large

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Il y a 23 heures, kalligator a dit :

Quand on est pas foutu de produire des masque pour une "éventuelle" pandémie faut pas trop rêver sur une industrie de petit calibre

On est tout à fait capable de fabriquer des masques d’ailleurs c'est +/- le cas, on est moins foutue de choisir ses politiques.

 

Et puis je ne pense que contrairement à ce que l'ont entend et lis dans les médias, que les français sont si enthousiasmes à en porter et bien à respecter la procédure du port des masques, ainsi que les gestes barrières et lavage des mains.

 

Alors les fabriquer en France et payer plus cher, non ça risque de ne pas être accepté.

Par contre utiliser les masques, les tests, comme excuses pour critiquer à la terrasse d'un café sans respecter la distanciation sociale ni les gestes barrières, là si en France on est capables.

 

 

 

 

 

Modifié par gargouille
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Bonjour Jésus,

je suis en phase avec vous sur le phénomène d'indépendance idéologique.

Il n'est en effet pas concevable de rêver un jour être autonome dans tous les domaines. Utopique et de toute façon irréalisable sauf à conquérir de nouveaux espaces et accaparer le maximum de ressources/richesses du moment (on a déjà essayé :unsure:...pas tellement efficace) --> épices, sucre, ressources minières, eau, hydrocarbures, charbon...

Mais il est à mon avis pas juste de comparer le fait d'essayer dans la mesure du possible de récupérer une filière comme celle de la production de petit calibre et la "possession" de filières minières (laiton) qui géographiquement n'est pas envisageable et  ne sont plus dans l'air du temps (humour).

Dans un cas, c'est quelque chose qui peut s'étudier, avec la conclusion que ...ben non c'est pas envisageable pour des tas de raisons et l'autre, ben non paceke je ne vais pas envahir mon voisin pour récupérer son cuivre laiton, uranium, gaz, pétrole.

Pour clore ou clarifier ce point, je ne suis pas arcbouté sur la volonté de recréer cette filière. Il s'agissait d'évoquer cette possibilité et de pouvoir collecter des données chiffrées plus concises qui nous permettent de nous éclairer collectivement sur les choix de nos industriels et politiques.

Comme échangé en MP, il est aussi certain qu'en échange de certains marchés que nous dominons (transport, eau, énergies...) nous avons ou laissé à nos partenaires des filières qui doivent avoir une masse critique faute de quoi ce sont d'autres alliances qui pourraient s'approprier ces filières et là nous serions pour le coup complètement à poil.

Donc oui, je préfère que nos amis belges, anglais, italiens ou autres soient nos fournisseurs que toute la filière s'écroule faute d'entente et parte à l'autre bout du monde.

Et cela s'applique à tous les pans de nos industries et services. je vous renvoie au sort de Nokia, Ericsson, Alcatel-Lucent...fleurons de nos industries TELCO et qui sont retombés dans le fond du classement au profit d'autres émergents. 

Dommage, mais c'est la vie cyclique des produits depuis la nuit des temps. On peut le regretter mais il y aura toujours un petit malin pour innover ou killer le marché si vous vous endormez sur vos lauriers :sad:

Voilà voilà

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