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Corne de l'Afrique ( Djibouti, Éthiopie, Somalie) le laboratoire des confrontations modernes 


Messages recommandés

  • 2 weeks later...

Et la tension entre l'Égypte et l'Ethiopie ne baisse pas concernant la gestion du Nil :

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/10/24/tension-elevee-entre-l-egypte-et-l-ethiopie-autour-du-projet-de-mega-barrage-sur-le-nil_6016724_3212.html?

Entretiens peut-être entre les chefs d'État à Sotchi et à Washington.

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  • 4 weeks later...
  • 1 month later...
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Le 25/10/2019 à 10:20, collectionneur a dit :

Et la tension entre l'Égypte et l'Ethiopie ne baisse pas concernant la gestion du Nil :

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/10/24/tension-elevee-entre-l-egypte-et-l-ethiopie-autour-du-projet-de-mega-barrage-sur-le-nil_6016724_3212.html?

Entretiens peut-être entre les chefs d'État à Sotchi et à Washington.

 

Apparemment, j'ai l'impression que la crise du corona virus a ouvert des perspectives pour l'Éthiopie d'imposer son tempo, elle déploie son armée près du barrage. 

 

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il y a 4 minutes, Gibbs le Cajun a dit :

 

Apparemment, j'ai l'impression que la crise du corona virus a ouvert des perspectives pour l'Éthiopie d'imposer son tempo, elle déploie son armée près du barrage. 

 

C'est quand même malvenu de la part de l'Ethiopie ce barrage. L'Egypte ne pourra jamais accepter ça.

 

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il y a 1 minute, Lezard-vert a dit :

C'est quand même malvenu de la part de l'Ethiopie ce barrage. L'Egypte ne pourra jamais accepter ça.

 

Les relations avec l'Égypte n'ont jamais était simple, depuis au moins le 19e siècle. 

Donc les éthiopiens ont leur priorité. 

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Guerre_égypto-éthiopienne

Vu qu'ils se sont déjà fait avoir :

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Traité_d'Adoua

Après le faît que ça soit malvenu... La politique étrangère et les intérêts d'un pays ont toujours été que chacun a ses priorités, et toute opportunité est bonne à prendre, déjà que la situation de l'Égypte en interne était déjà bordélique, ben voilà. 

Les éthiopiens misent énormément sur se barrage vu se qu'il va apporter au pays , donc les égyptiens peuvent réagir, je pense que les éthiopiens sont pas près d'arrêter la mise en route du barrage. 

il y a 2 minutes, debonneguerre a dit :

Financement chinois sans lequel le projet n'aurait jamais pu avoir lieu.

Ben oui, mais l'argent va là ou il doit aller. Et comme beaucoup de pays occidentaux ont ménagé, aidé l'Égypte depuis un paquet d'années vu qu'il y a le canal de Suez , d'autres pays comme l'Éthiopie avait des ambitions pour se moderniser, ils ont donc été trouvait l'argent ailleurs vu qu'il ne trouvait pas ailleurs côté occidental , pourtant ils ont répondu présent pour le merdier en Somalie... Donc voilà ou on en est. 

 

 

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il y a 29 minutes, Snapcoke a dit :

Ils ont le droit de ce développer aussi hein...

Il y a un droit international en la matière (bien que ni l'Ethiopie ni l'Egypte n'aient adhéré à la Convention) 

http://www.unwatercoursesconvention.org/the-convention/part-ii-general-principles/

http://www.unwatercoursesconvention.org/documents/UNWC-Fact-Sheet-4-Equitable-and-Reasonable-Utilisation.pdf

Il me semblait qu'un accord avait été trouvé dernièrement, mais apparemment ce n'est pas si simple que cela, ou il doit du moins y avoir quelques craintes côté égyptien :

http://droitinternational.ek.la/barrage-sur-le-nil-vers-un-compromis-a180302560

 

 

Modifié par Skw
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il y a 24 minutes, Skw a dit :

Il y a un droit international en la matière (bien que ni l'Ethiopie ni l'Egypte n'aient adhéré à la Convention) 

http://www.unwatercoursesconvention.org/the-convention/part-ii-general-principles/

http://www.unwatercoursesconvention.org/documents/UNWC-Fact-Sheet-4-Equitable-and-Reasonable-Utilisation.pdf

Il me semblait qu'un accord avait été trouvé dernièrement, mais apparemment ce n'est pas si simple que cela, ou il doit du moins y avoir quelques craintes côté égyptien :

http://droitinternational.ek.la/barrage-sur-le-nil-vers-un-compromis-a180302560

 

 

Faut dire que pour l'Ethiopie, la confiance est pas de mise auprès des conventions internationale, vu qu'ils ont souvent était lésé, ou trompé dès le 19e siècle, ou laissé tout seul. 

Entre les pb anciens avec les égyptiens, les italiens, je pense que les éthiopiens auront toujours une méfiance. 

 

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Il y a 9 heures, Gibbs le Cajun a dit :

Ben oui, mais l'argent va là ou il doit aller. Et comme beaucoup de pays occidentaux ont ménagé, aidé l'Égypte depuis un paquet d'années vu qu'il y a le canal de Suez , d'autres pays comme l'Éthiopie avait des ambitions pour se moderniser, ils ont donc été trouvait l'argent ailleurs vu qu'il ne trouvait pas ailleurs côté occidental , pourtant ils ont répondu présent pour le merdier en Somalie... Donc voilà ou on en est. 

 

 

C'est un sujet diplomatique hautement sensible, la banque mondiale s'est retirée du projet, la banque européenne de développement, la banque africaine de développement également. Seuls les chinois sont restés malgré les réclamations des intéressés. C'est de la géopolitique assumée.

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il y aurait sous peu, si l'Ethiopie persiste, un raid de Rafale que ca ne m'étonnerait pas.

L'Ethiopie à certes le droit de se développer mais pas en asséchant les pays en dessous... alors l'Egypte, "un don du Nil" , même pas j'imagine un instant qu'elle laisse faire.

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Il y a 1 heure, Lezard-vert a dit :

il y aurait sous peu, si l'Ethiopie persiste, un raid de Rafale que ca ne m'étonnerait pas.

L'Ethiopie à certes le droit de se développer mais pas en asséchant les pays en dessous... alors l'Egypte, "un don du Nil" , même pas j'imagine un instant qu'elle laisse faire.

Ces les Egyptiens qui assechent le Nil avec le barrage Nasser qu'il sur utilise au maximum pour faire de l'electrecité et leur villes qui pompent un maximum d'eau.   

En plus ils ont laisser construire dans le delta du Nil alors que s'était les meilleurs terres agricoles du pays.

Ils n'ont aucune station d'epuration Le triangle des villes d'Alexendrie le Caire Port Said et leur banlieue ces plus de 20 millions d'habitants dans le Delta qui renvoie leur dechets dans la mediterrannée.  

Ils auraient du construire dans le desert et garder les terres agricoles pour nourir la population. Maintenant ils essaye de faire pousser des legumes en plein Desert mais dans le sable c'est pas la même histoire. 

Bref ils avaient tous pour bien vivre et ils se sont mis dans la merde. Quand tu as trés peu de belle terre fertile comme nous avons un peu partout en France et ben tu la protege  tu ne laisse pas construire dessus des construction anarchique de plusieurs etage. 

Les Soudannais  construise aussi un barrage en amont de Kartoum Les Ethiopiens ont déja signé un accord avec leur voisin pour remplir leur barrage sur 3 ans au lieux de 18 mois. Ils veulent quoi maintenant. 

Que les Egytiens  construisse d'abord des stations de desanalisation comme les algeriens l'ont fait pour Alger et des stations d'epurations au lieu de tout balancer en Med ou leur zone est une des plus polluée du monde.   

EXTRAIT La lutte contre la pollution n'en est qu'à ses débuts en Egypte

Alexandrie et Port-Saïd, les deux grandes fenêtres de l'Égypte sur la Méditerranée, ont un triste point commun : ce sont les deux zones les plus polluées du rivage égyptien. Asma Al Bakry, cinéaste alexandrine, s'indigne : « Enfant, je traversais la baie à la nage. Dans l'eau claire, on voyait les poissons, les colonnes antiques... Tout a disparu sous la crasse. On a assassiné cette ville, l'une des plus belles de la Méditerranée. »

Ce jugement traduit une certaine réalité. En fait, les deux sources essentielles de pollution à Alexandrie sont la démographie galopante que connaît l'Égypte et le développement industriel. 

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  • 2 weeks later...

https://nationalinterest.org/blog/coronavirus/how-taiwan-and-somaliland-are-crushing-coronavirus-144062 (14 avril 2020)

Donald Yamamoto, l'ambassadeur des États-Unis en Somalie, a cherché à faire passer toute l'aide par le gouvernement somalien, profondément défaillant, afin de l'aider à renforcer son pouvoir. Sa logique est à la fois simple et erronée : il pense que l'acheminement de l'aide par le biais du gouvernement somalien permettra au président et au premier ministre somaliens de consolider leur contrôle, non seulement sur les six États fédéraux de Somalie, mais aussi dans la capitale elle-même où ils ont peu d'influence en dehors de leurs quartiers.

La stratégie de Yamamoto ignore cependant l'histoire fondamentale de la Somalie. La littérature académique consensuelle sur la Somalie montre que les luttes intestines pour l'aide étrangère ont accéléré l'échec du pays, alors que divers chefs de clans et courtiers en pouvoir cherchaient à convertir l'accès à l'aide en pouvoir personnel. Une ruée folle s'en est suivie afin de posséder et de piller tout ce qu'un acteur politique pouvait contrôler ou vendre. Cette même dynamique se poursuit aujourd'hui. Transparency International a classé la Somalie comme le pays le plus corrompu du monde au cours des 16 dernières années. En d'autres termes, les investissements et l'aide financière sont moins susceptibles d'être volés ou détournés en Corée du Nord, au Sud Soudan, en Afghanistan, au Venezuela ou au Yémen qu'en Somalie.

La Somalie devrait être en bonne forme. Peu avant que la crise du coronavirus ne frappe, le Congrès américain a annulé la dette d'un milliard de dollars de la Somalie envers les contribuables américains, dans le cadre d'un effort international plus large de 5 milliards de dollars visant à donner au nouveau gouvernement somalien une ardoise vierge. Cependant, le fait de jeter de l'argent à la Somalie a peut-être aggravé son dysfonctionnement. Le gouvernement somalien a certainement affiché sa préférence pour traire les donateurs internationaux : Le ministre des finances Abdirahman Duale Beile a donné une conférence de presse à Mogadiscio le lundi 13 avril, dans laquelle il a déclaré que la Somalie avait besoin de 240 millions de dollars de relance supplémentaire en raison de la pandémie. Il a déclaré que sa stratégie serait de "supplier" la communauté internationale pour des fonds supplémentaires. Il n'a pas mentionné le cas de Mohamud Mohamed Buule, le directeur financier du ministère de la santé, qui au début de ce mois a apparemment pris la fuite avec les fonds précédemment alloués pour lutter contre le coronavirus. Mohamed Moalimuu, secrétaire général de la Fédération des journalistes somaliens, a indiqué que le gouvernement recherchait également d'autres suspects auprès du ministère de la santé. Le maire de Mogadiscio, quant à lui, a accusé le gouvernement de mentir sur les taux d'infection.

Alors que la Somalie a reçu une aide internationale, son gouvernement - avec le soutien de Yamamoto - a refusé de distribuer toute aide au Somaliland, l'Etat non reconnu qui représente un tiers de la population totale de la Somalie et qui se gouverne démocratiquement depuis 1991. Néanmoins, le Somaliland a réussi à contrôler la propagation du virus sans aide internationale, mais a au contraire récolté 15 millions de dollars sur sa propre base fiscale. Quinze millions de dollars - soigneusement alloués et contrôlés - peuvent être bien plus efficaces que 240 millions ou 1 milliard de dollars de fonds provenant de donateurs internationaux.

Il y a là une leçon à tirer pour ceux qui, tant au sein de la communauté internationale qu'au Département d'État, privilégient le pouvoir à la responsabilité démocratique et estiment que l'argent l'emporte sur la compétence. Il est peut-être temps de reconnaître que la capacité et la transparence signifient bien plus que l'argent. Reconnaissance diplomatique ou non, les gouvernements ne devraient obtenir de l'aide que lorsqu'ils démontrent leur capacité à la dépenser efficacement plutôt qu'à la voler. Il est temps de récompenser la bonne gouvernance plutôt que de jeter l'argent par les fenêtres.

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il y a 4 minutes, Wallaby a dit :

https://nationalinterest.org/blog/coronavirus/how-taiwan-and-somaliland-are-crushing-coronavirus-144062 (14 avril 2020)

Donald Yamamoto, l'ambassadeur des États-Unis en Somalie, a cherché à faire passer toute l'aide par le gouvernement somalien, profondément défaillant, afin de l'aider à renforcer son pouvoir. Sa logique est à la fois simple et erronée : il pense que l'acheminement de l'aide par le biais du gouvernement somalien permettra au président et au premier ministre somaliens de consolider leur contrôle, non seulement sur les six États fédéraux de Somalie, mais aussi dans la capitale elle-même où ils ont peu d'influence en dehors de leurs quartiers.

La stratégie de Yamamoto ignore cependant l'histoire fondamentale de la Somalie. La littérature académique consensuelle sur la Somalie montre que les luttes intestines pour l'aide étrangère ont accéléré l'échec du pays, alors que divers chefs de clans et courtiers en pouvoir cherchaient à convertir l'accès à l'aide en pouvoir personnel. Une ruée folle s'en est suivie afin de posséder et de piller tout ce qu'un acteur politique pouvait contrôler ou vendre. Cette même dynamique se poursuit aujourd'hui. Transparency International a classé la Somalie comme le pays le plus corrompu du monde au cours des 16 dernières années. En d'autres termes, les investissements et l'aide financière sont moins susceptibles d'être volés ou détournés en Corée du Nord, au Sud Soudan, en Afghanistan, au Venezuela ou au Yémen qu'en Somalie.

La Somalie devrait être en bonne forme. Peu avant que la crise du coronavirus ne frappe, le Congrès américain a annulé la dette d'un milliard de dollars de la Somalie envers les contribuables américains, dans le cadre d'un effort international plus large de 5 milliards de dollars visant à donner au nouveau gouvernement somalien une ardoise vierge. Cependant, le fait de jeter de l'argent à la Somalie a peut-être aggravé son dysfonctionnement. Le gouvernement somalien a certainement affiché sa préférence pour traire les donateurs internationaux : Le ministre des finances Abdirahman Duale Beile a donné une conférence de presse à Mogadiscio le lundi 13 avril, dans laquelle il a déclaré que la Somalie avait besoin de 240 millions de dollars de relance supplémentaire en raison de la pandémie. Il a déclaré que sa stratégie serait de "supplier" la communauté internationale pour des fonds supplémentaires. Il n'a pas mentionné le cas de Mohamud Mohamed Buule, le directeur financier du ministère de la santé, qui au début de ce mois a apparemment pris la fuite avec les fonds précédemment alloués pour lutter contre le coronavirus. Mohamed Moalimuu, secrétaire général de la Fédération des journalistes somaliens, a indiqué que le gouvernement recherchait également d'autres suspects auprès du ministère de la santé. Le maire de Mogadiscio, quant à lui, a accusé le gouvernement de mentir sur les taux d'infection.

Alors que la Somalie a reçu une aide internationale, son gouvernement - avec le soutien de Yamamoto - a refusé de distribuer toute aide au Somaliland, l'Etat non reconnu qui représente un tiers de la population totale de la Somalie et qui se gouverne démocratiquement depuis 1991. Néanmoins, le Somaliland a réussi à contrôler la propagation du virus sans aide internationale, mais a au contraire récolté 15 millions de dollars sur sa propre base fiscale. Quinze millions de dollars - soigneusement alloués et contrôlés - peuvent être bien plus efficaces que 240 millions ou 1 milliard de dollars de fonds provenant de donateurs internationaux.

Il y a là une leçon à tirer pour ceux qui, tant au sein de la communauté internationale qu'au Département d'État, privilégient le pouvoir à la responsabilité démocratique et estiment que l'argent l'emporte sur la compétence. Il est peut-être temps de reconnaître que la capacité et la transparence signifient bien plus que l'argent. Reconnaissance diplomatique ou non, les gouvernements ne devraient obtenir de l'aide que lorsqu'ils démontrent leur capacité à la dépenser efficacement plutôt qu'à la voler. Il est temps de récompenser la bonne gouvernance plutôt que de jeter l'argent par les fenêtres.

Fake news... un ambassadeur des USA qui s appelle Donald Yamamoto... qui va croire un truc pareil?

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il y a 19 minutes, Wallaby a dit :

https://nationalinterest.org/blog/coronavirus/how-taiwan-and-somaliland-are-crushing-coronavirus-144062 (14 avril 2020)

Donald Yamamoto, l'ambassadeur des États-Unis en Somalie, a cherché à faire passer toute l'aide par le gouvernement somalien, profondément défaillant, afin de l'aider à renforcer son pouvoir. Sa logique est à la fois simple et erronée : il pense que l'acheminement de l'aide par le biais du gouvernement somalien permettra au président et au premier ministre somaliens de consolider leur contrôle, non seulement sur les six États fédéraux de Somalie, mais aussi dans la capitale elle-même où ils ont peu d'influence en dehors de leurs quartiers.

La stratégie de Yamamoto ignore cependant l'histoire fondamentale de la Somalie. La littérature académique consensuelle sur la Somalie montre que les luttes intestines pour l'aide étrangère ont accéléré l'échec du pays, alors que divers chefs de clans et courtiers en pouvoir cherchaient à convertir l'accès à l'aide en pouvoir personnel. Une ruée folle s'en est suivie afin de posséder et de piller tout ce qu'un acteur politique pouvait contrôler ou vendre. Cette même dynamique se poursuit aujourd'hui. Transparency International a classé la Somalie comme le pays le plus corrompu du monde au cours des 16 dernières années. En d'autres termes, les investissements et l'aide financière sont moins susceptibles d'être volés ou détournés en Corée du Nord, au Sud Soudan, en Afghanistan, au Venezuela ou au Yémen qu'en Somalie.

La Somalie devrait être en bonne forme. Peu avant que la crise du coronavirus ne frappe, le Congrès américain a annulé la dette d'un milliard de dollars de la Somalie envers les contribuables américains, dans le cadre d'un effort international plus large de 5 milliards de dollars visant à donner au nouveau gouvernement somalien une ardoise vierge. Cependant, le fait de jeter de l'argent à la Somalie a peut-être aggravé son dysfonctionnement. Le gouvernement somalien a certainement affiché sa préférence pour traire les donateurs internationaux : Le ministre des finances Abdirahman Duale Beile a donné une conférence de presse à Mogadiscio le lundi 13 avril, dans laquelle il a déclaré que la Somalie avait besoin de 240 millions de dollars de relance supplémentaire en raison de la pandémie. Il a déclaré que sa stratégie serait de "supplier" la communauté internationale pour des fonds supplémentaires. Il n'a pas mentionné le cas de Mohamud Mohamed Buule, le directeur financier du ministère de la santé, qui au début de ce mois a apparemment pris la fuite avec les fonds précédemment alloués pour lutter contre le coronavirus. Mohamed Moalimuu, secrétaire général de la Fédération des journalistes somaliens, a indiqué que le gouvernement recherchait également d'autres suspects auprès du ministère de la santé. Le maire de Mogadiscio, quant à lui, a accusé le gouvernement de mentir sur les taux d'infection.

Alors que la Somalie a reçu une aide internationale, son gouvernement - avec le soutien de Yamamoto - a refusé de distribuer toute aide au Somaliland, l'Etat non reconnu qui représente un tiers de la population totale de la Somalie et qui se gouverne démocratiquement depuis 1991. Néanmoins, le Somaliland a réussi à contrôler la propagation du virus sans aide internationale, mais a au contraire récolté 15 millions de dollars sur sa propre base fiscale. Quinze millions de dollars - soigneusement alloués et contrôlés - peuvent être bien plus efficaces que 240 millions ou 1 milliard de dollars de fonds provenant de donateurs internationaux.

Il y a là une leçon à tirer pour ceux qui, tant au sein de la communauté internationale qu'au Département d'État, privilégient le pouvoir à la responsabilité démocratique et estiment que l'argent l'emporte sur la compétence. Il est peut-être temps de reconnaître que la capacité et la transparence signifient bien plus que l'argent. Reconnaissance diplomatique ou non, les gouvernements ne devraient obtenir de l'aide que lorsqu'ils démontrent leur capacité à la dépenser efficacement plutôt qu'à la voler. Il est temps de récompenser la bonne gouvernance plutôt que de jeter l'argent par les fenêtres.

L'un des premiers truc que je ferait en tant que président français c'est de reconnaître l'indépendance du somaliland.

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  • 3 weeks later...

Bonsoir. 

Une très bonne analyse sur Djibouti. 

Mais comme à chaque je sais pas comment poster se podcast sur le forum, si j'ai trouver !

C'est le collimateur, Djibouti la licorne de l'Afrique. 

https://www.irsem.fr/le-collimateur/djibouti-licorne-de-l-afrique-14-04-2020.html?fbclid=IwAR3bYwtziFZcnKXLGmTnWyQLMs5t-ja3XJk2tVR8BfTpk-qiB7oljCAjmng

L'analyse explique l'histoire mais explique très bien la réalité géopolitique locale et mondiale. 

Bon on a pas aborder le fait qu'il y a aussi le pb entre Afar et Issas et qui montre que l'optique a toujours vu passé un président Issa être au pouvoir vu que le caractère ethno tribale reste de mise, donc pas une démocratie selon nos critères...

Bon la dame qui explique mais bien évidemment que  Djibouti n'est pas une démocratie tel qu'on la voit chez nous, et que la corruption aussi est un pb. 

La place et l'histoire de la France est très bien expliqué. 

 

Le 27/02/2020 à 17:17, collectionneur a dit :

Le blog suivant fait la promotion d'un livre sur la politique etrangere très active de Djibouti qui a plus d'ambassades que nombre de pays :biggrin:

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2020/02/17/djibouti-20903.html?c

1171716985.png

C'est cette dame qui intervient dans le podcast. 

Et intéressant de voir les limites du jeu djiboutien. 

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  • 1 month later...
  • 2 weeks later...
Le 15/04/2020 à 12:52, Niafron a dit :

Fake news... un ambassadeur des USA qui s appelle Donald Yamamoto... qui va croire un truc pareil?

Voici l'ambassadeur en plein travail  :

Yamamoto.jpg

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