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Bielorussie. Présent et avenir.


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Vu que ça squatte pas mal sur le topics russe; vu que je n en ai pas trouvé concernant la Biélorussie elle même et vu que jusqu'à présent, la Biélorussie est indépendante .

Je vous propose donc de passer sur un sujet dédié. 

Ce fait divers se contentera t il de faire grincer les dents une fois de plus  ou ....?

Modifié par Tetsuo
ortho
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L'UE a déjà réagi. Vivement, ce qui est assez rare pour être souligné. Unanimement, là aussi c'est assez rare.

La Biélorussie risque fort d'être complètement isolée sauf depuis la Russie. On peut envisager que la Chine soutiendra aussi, plus discrètement, et que le Conseil de Sécurité sera bloqué par l'un ou l'autre de ces deux pays. Mais l'UE peut serrer financièrement la vis. A voir aussi comment la population réagira. Certainement pas de grand soir mais ça pourrait renforcer le pourrissement.

Surtout, Loukachenko est vieux. La succession sera délicate, ses fils n'étant visiblement pas tous très... raffinés politiquement.

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Il y a 15 heures, Ciders a dit :

Surtout, Loukachenko est vieux. La succession sera délicate, ses fils n'étant visiblement pas tous très... raffinés politiquement.

Pourtant, Loukachenko ne semble pas avoir d'alternative. Il a souvent répété que son fils Nikolaï lui succéderait.

En fait Loukachenko est toujours marié, mais ne vit plus avec son épouse "légale" depuis plus de vingt ans. Il a eu Nikolaï avec sa compagne actuelle.

210525030754373574.jpg

 

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Il a pourtant l’air presque sympathique, presque le style prince anglais !

Pour en revenir au sujet il est très bien de réagir au détournement de l’avion comme l’a fait l’UE, de façon étonnamment rapide et unie. Il reste à définir l’importance que nous y attachons, donc ce que nous sommes prêts à perdre (en énergie, argent, etc...) et capables de faire.
Le débat ayant maintenant dévié au duel des égos entre suppôts de l’interventionnisme occidental et agents de la menace rouge, comme on pouvait s’y attendre, retrouvons un peu de sérénité.

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https://www.aspistrategist.org.au/belarus-hijacks-western-complacency/ (26 mai 2021)

Outre ses reportages sur la répression violente des forces de sécurité biélorusses à l'encontre des manifestants pacifiques, Nexta a fourni des instructions quotidiennes sur le moment, le lieu et la manière dont les Biélorusses devaient se mobiliser lors des manifestations de masse organisées dans tout le pays l'année dernière contre la victoire électorale bidon de Loukachenko. Ses appels du dimanche à une marche nationale pour la liberté ont rassemblé jusqu'à 200 000 personnes dans les rues de Minsk. Et tous ces manifestants savaient précisément ce qu'il fallait faire, car ils suivaient le livre de jeu publié par Protasevich et son collègue, Stepan Putilo, fondateur de Nexta.

Après ce soulèvement sans précédent, le régime de Loukachenko a paniqué, et pour cause. Nexta recueillait et partageait des informations et des photos provenant de toute la Biélorussie. Chaque message, photo et appel à l'action qu'il publiait devenait viral, atteignant des personnes dans tout le pays et dans le monde entier.

La clé de la puissance de Nexta était qu'il était basé en dehors de la Biélorussie, à Varsovie. Le régime de Loukachenko ne pouvait ni couper sa connexion Internet, ni l'emprisonner ou l'abattre, comme il le faisait avec les médias d'opposition et les manifestants encore présents en Biélorussie. M. Loukachenko était sans doute exaspéré par le fait que les manifestations étaient guidées non pas tant par Svetlana Tikhanovskaïa, la probable gagnante des élections d'août, que par un insaisissable opérateur de nouveaux médias situé au-delà des frontières de la Biélorussie.

Protasevich avait reçu l'asile politique en Lituanie. Nexta étant basé en Pologne, il convient de se demander si les autorités polonaises ont fait tout ce qu'elles pouvaient - ou rien du tout - pour le protéger et le mettre en garde, lui et ses collègues, contre les dangers auxquels ils étaient confrontés. Il aurait dû être clair que Protasevich et Putilo étaient en danger. Il est bien connu que la Russie et la Biélorussie s'en prennent à ceux qu'elles considèrent comme des traîtres, même lorsqu'ils sont à l'étranger. Maintenant, on sait jusqu'où ils iront dans ce but.

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Il y a 11 heures, Ciders a dit :

Mais la Biélorussie n'est pas la Crimée. Les Russes n'y ont jamais eu de bases militaires majeures après 1991, la population n'y a pas de vrais atomes crochus avec la Russie et du reste n'est pas majoritairement constituée de Russes ou de russophones.

--> 

Le 23/09/2020 à 14:48, Wallaby a dit :

https://www.eurozine.com/lukashenkas-waiting-game/ (8 septembre 2020)

Lev Gudkov, directeur du Levada Center :

La Russie et la Biélorussie ont de nombreux liens. La frontière est ouverte. La Russie est le plus important partenaire commercial de la Biélorussie et de nombreux Biélorusses travaillent en Russie. Tous les Biélorusses parlent couramment le russe. Les Russes et les Biélorusses partagent en grande partie la même culture, beaucoup d'entre eux regardent même les mêmes chaînes de télévision. Par conséquent, la propagande d'État russe est très influente en Biélorussie. Tout cela réduit les préjugés et les réserves des deux côtés.

http://www.axl.cefan.ulaval.ca/europe/bielorussie1-general.htm

Selon le recensement de 1999, seulement 38 % des citoyens biélorusses employaient quotidiennement le biélorusse. Une enquête par questionnaire en date de 1998 révélait qu'à Minsk très peu de familles, soit 1 %, utilisaient le biélorusse comme langue de communication intrafamiliale, alors que 29 % déclaraient recourir à un mélange de biélorusse et de russe.

Pourtant, 81,2 % des Biélorusses considèrent le biélorusse leur langue maternelle, ce qui signifierait que les locuteurs du biélorusse peuvent être considérés comme une minorité fonctionnelle dans la république de Biélorussie. Le paradoxe de l'identité linguistique de la Biélorussie est que la plupart des Biélorusses parlent russe quotidiennement. En somme, les Biélorussiens seraient des russophones plutôt que des biélorussophones.

Pour simplifier, on peut affirmer que, si plus de 80% des Biélorussiens déclarent que le biélorusse est leur langue maternelle lors des recensements de la population, près des deux tiers des citoyens bélarussiens parlent le russe à la maison. Forcément, ce sont, outre les russophones, les biélorussophones et les petites minorités nationales qui font cet usage du russe dans leur vie quotidienne. Le Comité national de la statistique a présenté une carte des langues parlées à la maison au moment du recensement de 2009: on peut consulter cette carte en cliquant ici s.v.p. Une enquête qui date de deux décennies (Béloroussov et Grigorian, cités par par jeantheau, 2001) pour l'Académie des sciences de Russie, révélait qu'à Minsk 95,4 % des individus déclaraient pouvoir parler le russe et les deux tiers des habitants se considéraient comme bilingues quand il s'agit de parler, mais ils se percevaient comme bilingues dans une proportion de quatre cinquième pour l'écoute (radiotélévision).

Si les milieux nationalistes sont des défenseurs du biélorusse, il n'en est pas ainsi pour la plupart des locuteurs de cette langue qui, au contraire, prônent l'usage de la langue russe. À l'été 2020, la revue Rapports de l'Académie nationale des sciences du Bélarus (en russe: Доклады Национальной академии наук Беларуси ou "Doklady Natsional'noy akademii nauk Belarusi") a publié un article intitulé «Le bilinguisme biélorusse-russe — une valeur spirituelle et culturelle historiquement établie du peuple» (en russe: "Белорусско-русское двуязычие — исторически сложившаяся духовно-культурная ценность народа"). Le texte est signé par deux auteurs biélorusses prestigieux: Vladimir Gusakov, le président de l'Académie nationale des sciences de Biélorussie et Alexander Kovalenya, membre de l'Académie nationale des sciences.  Voici un extrait de ce rapport rédigé en russe et qui ressemble quelque peu à de la «russolâtrie». (...) Comme il est proposé dans cet article «sérieux», la langue russe correspond à l'âme biélorusse et elle est la deuxième langue maternelle du peuple biélorusse. Ce genre de discours est fréquent en Biélorussie et la plupart des biélorussophones adhèrent à cette croyance.

En 1999, seulement 58,6% de la population déclarait parler russe à la maison, alors qu'en 2009, ce nombre était passé à 69,8%. Selon une étude de 2018 du Centre de recherche IPM (en anglais: Research Centre IPM), seulement 2,2% des Biélorusses parleraient le biélorusse à la maison, tandis que 73,7% utiliseraient le russe; 12,3% parleraient les deux et 11,6% utiliseraient un mélange des deux langues (la trasianka).

L'emploi de la langue biélorusse dans les établissements d'enseignement publics continue de diminuer. Outre la russification du système d'éducation des médias, l'intérêt croissant des jeunes pour la langue biélorusse est en concurrence avec une fuite des cerveaux. Par exemple, l'année 2018 fut une année record dans la mesure où quelque 11 000 Biélorussiens ont émigré vers d'autres pays pour y travailler. Dans ces conditions, l'anglais devient encore plus populaire que le biélorusse pour les jeunes professionnels, tout comme le polonais chez les travailleurs qui s'installent en Pologne. Dans tous les cas, c'est la langue biélorusse qui est perdante.

Modifié par Wallaby
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Il y a 19 heures, Wallaby a dit :

Protasevich avait reçu l'asile politique en Lituanie. Nexta étant basé en Pologne, il convient de se demander si les autorités polonaises ont fait tout ce qu'elles pouvaient - ou rien du tout - pour le protéger et le mettre en garde, lui et ses collègues, contre les dangers auxquels ils étaient confrontés. Il aurait dû être clair que Protasevich et Putilo étaient en danger. Il est bien connu que la Russie et la Biélorussie s'en prennent à ceux qu'elles considèrent comme des traîtres, même lorsqu'ils sont à l'étranger. Maintenant, on sait jusqu'où ils iront dans ce but.

 

Chef adjoint du ministère des Affaires étrangères: Protasewicz n'a pas demandé l'asile, mais une protection internationale et l'affaire a été abandonnée.

- ... M. Roman Protasewicz n'a pas obtenu l'asile en Pologne, car il n'en a pas fait la demande. Il n'y a pas de demande de ce type au ministère des Affaires étrangères. Il a demandé une protection internationale, mais a par la suite cessé de s'y battre, a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères Marcin Przydacz sur TVN24. Il a ajouté qu'en Pologne, une protection internationale a été accordée à plusieurs dizaines de militants de l'opposition biélorusse, auxquels les services polonais assurent actuellement un niveau de sécurité adéquat.

 Protasewicz a demandé une protection internationale. C'est un instrument légèrement différent. S'il avait demandé l'asile, la demande aurait été adressée au ministère des Affaires étrangères. Il s'agissait cependant d'une protection internationale, de sorte que l'affaire a été traitée par le Bureau des étrangers, qui ne lui a pas refusé la protection, a déclaré Przydacz.
...
- Il n'y a pas eu de réponse négative de l'Office des étrangers. La procédure a été abandonnée en raison du fait que M. Protasewicz a cessé de rechercher ce statut et a cessé de se présenter aux séances obligatoires. Plus tard, il est parti pour la Lituanie, la demande est donc devenue superflue. Lorsqu'il est parti pour la Lituanie, Protasewicz était déjà protégé par l'État lituanien - a-t-il expliqué, ajoutant que l'Office des étrangers avait traité le cas de Protasewicz pendant environ 2-3 mois.
...
Przydacz a également assuré que de nombreux militants de l'opposition qui ont quitté la Biélorussie pour la Pologne ont obtenu une protection internationale. Comme il l'a dit, il y a plusieurs dizaines de ces personnes.

- Toute personne menacée de sanctions pour des raisons politiques ou susceptible de faire l'objet d'une répression est soumise à la protection de l'Etat polonais. Tant que M. Protasewicz était en Pologne, il ne lui est rien arrivé. D'autres militants de l'opposition, grâce à la précaution des services polonais, sont en sécurité pour le moment.

 

https://wiadomosci.gazeta.pl/wiadomosci/7,114881,27127012,wiceszef-msz-protasewicz-nie-wystapil-o-azyl-a-o-ochrone-miedzynarodowa.html

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La notion même d'identité biélorusse me fait un peu bizarre car j'ai beau regarder les cates, je vois pas ce truc depuis 1000 ans sauf comme "le machin qui a rataché à la russie ou au truc dominant de l'époque"

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il y a 24 minutes, cracou a dit :

La notion même d'identité biélorusse me fait un peu bizarre car j'ai beau regarder les cates, je vois pas ce truc depuis 1000 ans sauf comme "le machin qui a rataché à la russie ou au truc dominant de l'époque"

Pour moi c'est la Russie....

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il y a 27 minutes, cracou a dit :

La notion même d'identité biélorusse me fait un peu bizarre car j'ai beau regarder les cates, je vois pas ce truc depuis 1000 ans sauf comme "le machin qui a rataché à la russie ou au truc dominant de l'époque"

Pas besoin d'être indépendant pour avoir une identité demande aux corses, aux feujs avant 1948, aux arméniens avant 1918, aux bretons...

Modifié par nemo
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il y a 2 minutes, nemo a dit :

Pas besoin d'être indépendant pour avoir une identité demande aux corses, aux feujs avant 1948, aux arméniens avant 1918, aux bretons...

Et depuis quand les corses ont une indentité? Non mais quoi, ça se saurait. Des gueux ostracisés copieurs de pisans   (j'suis bein là, j'suis bien?)

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il y a 4 minutes, cracou a dit :

Et depuis quand les corses ont une indentité? Non mais quoi, ça se saurait. Des gueux ostracisés copieurs de pisans   (j'suis bein là, j'suis bien?)

 

il y a 7 minutes, nemo a dit :

Pas besoin d'être indépendant pour avoir une identité demande aux corses, aux feujs avant 1948, aux arméniens avant 1918, aux bretons...

Foutez-nous la paix m**de. On a déjà assez de problèmes comme ça. :mellow:

Ce qui m'inquiète juste, c'est cette idée de "on va donner ce peuple là au voisin parce qu'au fond c'est le même".

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Chose amusante : la Biélorussie moderne, c'est la Lithuanie d'hier.

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Surimposé sur une carte moderne, la situation en 1619. En mauve, c'est le Grand Duché de Lithuanie, auquel on peut rajouter le Duché de Courland (en gris clair) qui est un vassal de la Lithuanie.

Chose amusante bis, on constate aussi que l'Ukraine de demain (c'est à dire privée de tous les terrains que Moscou veut récupérer) correspond à la partie orientale de la Pologne d'hier.

 

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Bien sûr, les Biélorusses ont leur propre identité nationale. Le nord de la Biélorussie était le cœur de le Grand-duché de Lituanie, depuis 1386 s'unit au Royaume de Pologne forment la République des Deux Nations.

Ce n'est qu'à partir de 1795 que les régions où se trouve l'état moderne de la Biélorussie ont été reprises par la Russie.

Au XIXe siècle - la période de l'émergence et de la formation des nationalismes en Europe centrale et orientale, les Biélorusses, les Lituaniens et les Polonais ont commencé à interpréter les 400 ans d'histoire commune de manière quelque peu différente, mais aucune de ces nations n'a été considérée comme faisant partie du monde russe.

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Une publication d'il y a un an sur les Biélorusses en Pologne:

Leur nombre exact est difficile à estimer, mais les Biélorusses sont probablement le deuxième plus grand groupe vivant en Pologne après les Ukrainiens (1,2 million). L'Office des étrangers dit environ 21 mille. Bélarussiens avec un permis de séjour valide. L'ambassade biélorusse estime la minorité nationale biélorusse à environ 46 000 personnes. personnes, en se référant aux données du dernier recensement en 2011. La plupart vivent dans la voïvodie de Podlachie. "Dans neuf communes de la voïvodie, les Biélorusses représentent plus de 20% de la population" - estime l'ambassade. Plus de 8 000 vit à Białystok.

Selon les données de l'Office des étrangers, 15000 Les citoyens biélorusses ont un permis de séjour permanent délivré dans le cadre de la Pole's Card. La carte du pôle est un sujet important en Biélorussie. Beaucoup de 25-30 ans recherchent des racines qui pourraient prouver que quelqu'un est un peu polonais. Et c'est assez simple, les liens polono-biélorusses sont très forts.

"La Biélorussie est une partie du monde où Staline a bien fait sa politique de réinstallation", déclare Grekowicz. «Les purges ont duré longtemps. Avant la guerre, il y avait la terreur rouge, 1 homme sur 10 né dans les années 1920 a survécu à la guerre elle-même. 1/3 de la population est mort, la plupart de l'intelligentsia a été assassinée, et il reste encore moins de bâtiments à Minsk qu'à Varsovie.

«Après la guerre, il y avait une pénurie de personnes, donc la Biélorussie a été installée avec des gens d'autres républiques soviétiques, de nombreuses familles sont aujourd'hui très mélangées. L'un de mes grands-pères est d'origine polonaise, l'autre est biélorusse, une grand-mère est russe et l'autre ukrainienne. L'identité nationale s'est encore plus floue lorsque la langue biélorusse a été interdite dans les années 1960. »

Mais il a survécu, par exemple à Białystok. Marina vit en Pologne depuis 5 ans. C'est ici qu'elle a entendu un beau chant biélorusse, qu'elle n'avait pas entendu au cours des 30 années qu'elle avait passées à Minsk. C'est ce que dit la minorité biélorusse - des personnes nées en Pologne mais d'origine biélorusse.

https://oko.press/staralam-sie-zyc-w-rownoleglej-rzeczywistosci-ale-dotkneli-w-samo-serce-bialorusini-w-polsce-sie-jednocza/

 

 

 

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il y a 59 minutes, Ciders a dit :

Foutez-nous la paix m**de. On a déjà assez de problèmes comme ça. :mellow:

J'interviens sur la forme, pas sur le fond, deux étoiles se sont glissées dans ton commentaire. Ami lecteur, Il fallait bien évidement lire "merde". 

:happy:

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Il y a 5 heures, Phacochère a dit :

J'interviens sur la forme, pas sur le fond, deux étoiles se sont glissées dans ton commentaire. Ami lecteur, Il fallait bien évidement lire "merde". 

:happy:

Si tu me dénonces aussi ! :laugh:

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https://journals.openedition.org/monderusse/7225

Alexandra Goujon, Révolutions politiques et identitaires en Ukraine et Biélorussie (1998-2008)

Toutefois, si l’Ukraine s’attache surtout à distinguer son histoire de celle de la Russie, la Biélorussie oscille entre une vision étroitement nationale et une conception panslave de son histoire. La politique linguistique, autre élément clé de la construction nationale, suit aussi des logiques différentes dans les deux pays : si l’Ukraine choisit de promouvoir l’ukrainien en tant qu’unique langue nationale, la Biélorussie fait le choix d’un bilinguisme qui favorise le russe.

L’institution présidentielle, qui joue un rôle clé dans la plupart des pays de l’ex-URSS, repose en Ukraine et en Biélorussie sur un agencement institutionnel similaire, mais donne lieu à des pratiques politiques différentes. Si, en Ukraine, le pouvoir présidentiel est limité par certaines prérogatives du Parlement et par la place du Premier ministre, en Biélorussie s’instaure progressivement un présidentialisme sultanique. De même, si le pluralisme idéologique et le concept de représentation politique sont très forts en Ukraine, le régime biélorusse repose depuis le milieu des années 1990 sur un rejet de cette représentation. L’auteur compare le rôle des parlements, la place des partis politiques et la structuration de l’opposition pour pointer les différences entre les deux régimes.

Le succès de la révolution orange, tout comme l’échec de la révolution en jeans, s’explique en grande partie, selon l’auteur, par le régime politique, et notamment par son acceptation du pluralisme qui permet à une opposition de se structurer et de se faire entendre. Le pluralisme politique renvoie à son tour à un pluralisme social : « La démocratisation en Ukraine est ainsi à la fois fondée sur un pluralisme culturel, idéologique, régional, qui est entretenu par et à travers une construction nationale respectueuse du pluralisme politique. Quant à l’autoritarisme en Biélorussie, il n’est pas tant le produit d’une faiblesse de l’identité nationale que la manifestation de sa possible homogénéisation spatiale et sociale » (p. 231).

 

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https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/manifestations-en-bielorussie-loukachenko-a-sous-estime-la-colere-du-peuple_2132861.html (14 août 2020)

La Biélorussie porte-t-elle bien son surnom de "dernière dictature européenne" ? 

Alexandra Goujon : C'est un qualificatif à la fois réducteur et par certains aspects justifié... On a affaire à un pouvoir où l'usage de la violence est récurrent, le pluralisme politique inexistant. Le Parlement n'est qu'une chambre d'enregistrement depuis très longtemps. Il n'y a pas d'opposition dans les institutions politiques. Les figures de l'opposition sont soit en exil, soit en prison ou y ont passé plusieurs années. Il y a donc une forme d'usure de l'opposition qui explique aussi la mobilisation aujourd'hui de citoyens ordinaires. L'opposante Svetlana Tsikhanovskaïa, qui a fui en Lituanie, n'est pas une militante à la base. Elle l'est devenue parce que son mari, blogueur, prétendant à la présidentielle, a été incarcéré. Enfin, il faut rappeler que la Biélorussie est le seul pays européen qui n'est pas membre du Conseil de l'Europe et de la Cour européenne des droits de l'homme. Pourquoi ? Car que le pays autorise toujours la peine de mort. Chaque année, il y a plusieurs exécutions. 

Le "contrat" imposé par Loukachenko à sa population ne fonctionne plus. Ce contrat consiste à leur dire : je contrôle politiquement, vous n'avez pas beaucoup de droits mais en échange je vous assure une protection économique, sociale et politique. Sur les deux premiers volets, la politique de redistribution, d'aides aux agriculteurs, a marché un temps, grâce notamment aux subventions russes. Mais la Russie commence à couper le robinet et la Biélorussie a peu de ressources. Résultat, le pays est en stagnation économique. A cela s'ajoute la gestion du Covid : il n'y a eu ni confinement, ni port du masque obligatoire, sans parler des remèdes douteux prônés par le président, comme boire de la vodka...Le problème, c'est que les jeunes s'informent maintenant sur internet et les réseaux sociaux, ils se rendent bien compte qu'on ne leur dit pas la vérité...

Le point de départ est identique, d'ailleurs un an après la révolution orange, il y avait eu en Biélorussie la "révolution en jeans". Mais au-delà de ce cadre, il reste une différence énorme : la Biélorussie est un régime beaucoup plus violent, sans opposition politique. L'opposition est quasiment un mouvement clandestin, en Biélorussie. On peut se demander pourquoi Loukachenko a laissé se présenter Svetlana Tikhanovskaïa... Peut-être qu'il ne l'a pas crue dangereuse et s'est dit qu'il créait ainsi une soupape, qu'on ne pourrait pas lui reprocher de museler l'opposition... 

L'obsession de Loukachenko, comme beaucoup de dictateurs, est d'être trahi par les siens. Pour éviter cela, il change régulièrement les personnes de postes, humilie en public des directeurs d'entreprises ou des ministres. Il a créé plusieurs services spéciaux pour imposer une forme de surveillance réciproque. Bref, il fait tout pour empêcher la moindre solidarité horizontale.

Le robinet coupé a été rouvert : 

Le 14/09/2020 à 22:11, Wallaby a dit :

 

  - -

Le 18/08/2020 à 10:10, Wallaby a dit :

https://carnegie.ru/commentary/82493 (17 août 2020)

Pourtant, contre toute attente, plusieurs éléments ont modifié le tableau de manière substantielle, voire cruciale. L'un d'eux est l'incident Wagner : une opération bizarre au cours de laquelle le KGB biélorusse a arrêté trente-trois mercenaires russes présumés onze jours avant le vote et les a accusés d'être venus à Minsk pour semer le trouble pendant les élections. Ces arrestations ont permis à Loukachenko d'intensifier sa rhétorique anti-russe. Le Kremlin, déconcerté, y a vu la tentative du dirigeant biélorusse de gagner l'assentiment de l'Occident pour sa réélection sur un ticket pro-souverain et anti-russe. La confiance qui était restée en Loukachenko à Moscou s'est complètement évaporée.

Le deuxième élément est la persévérance des manifestants à Minsk et dans toute la Biélorussie, qui n'ont pas abandonné après plusieurs jours de protestation, malgré le fait qu'ils aient été malmenés - et dans de nombreux cas, sauvagement battus - par la police. La brutalité dont Loukachenko avait espéré, comme auparavant, étouffer les protestations dans l'œuf a conduit au résultat inverse, à savoir une indignation et une colère généralisées. Cela a conduit au troisième résultat inattendu : l'extension des protestations au-delà de la foule habituelle des jeunes citadins européens pour inclure les personnes âgées, même celles qui, quelques jours auparavant, auraient pu voter pour Loukachenko lors des élections.

La situation évolue rapidement, et il y aura d'autres surprises à l'avenir. Pourtant, quelques conclusions préliminaires peuvent déjà être tirées. Le régime de Loukachenko a définitivement perdu le pays. Il peut encore s'accrocher au pouvoir : le groupe au pouvoir, composé de bureaucrates triés sur le volet et soumis à une rotation constante par Loukachenko, n'a pas développé de fissures visibles, et la loyauté des services de police et de sécurité a été réaffirmée par la responsabilité personnelle de leurs chefs dans la répression post-électorale. Le scénario classique d'une révolution des couleurs ne se jouera pas en Biélorussie cette fois-ci.

Cela peut prendre des semaines, voire plus, mais c'est tout pour Loukachenko : sa légitimité a disparu à jamais. C'est le résultat le plus important des récents développements. Ce résultat amène également d'autres acteurs sur la scène, aux côtés du peuple biélorusse. Un nouvel acte du drame commence.

Le Kremlin n'est pas marié à Loukachenko : il en a assez de lui. Il ne peut cependant pas permettre à la Biélorussie de suivre la voie de l'Ukraine et de devenir un autre rempart anti-russe, penchant vers l'Otan, à ses frontières, et beaucoup plus proche [géographiquement] de Moscou. Elle ne peut pas non plus permettre qu'une rébellion conduise à un bain de sang.

Alors, que faut-il faire ? Il y a quatre options de base. Premièrement, une intervention militaire russe en Biélorussie pour stabiliser son allié : il faut l'éviter à tout prix en raison des conséquences désastreuses inévitables. La deuxième option est de ne rien faire et de laisser tomber Loukachenko, en espérant que celui qui lui succédera tiendra compte des liens étroits de la Biélorussie avec la Russie, y compris dans le domaine économique : trop risqué. Un bouleversement pourrait se transformer en bain de sang, obligeant Moscou à exercer la première option. La troisième est de capitaliser sur les relations brisées de Loukachenko avec l'Occident et de l'envelopper dans une étreinte serrée : contre-productif. Cela ferait de la Russie un complice du régime condamné, et engendrerait la haine de la Russie en utilisant l'argent de Moscou. La quatrième option est de regarder au-delà de Loukachenko et de gérer un transfert de pouvoir à Minsk.   

Cette option impliquerait de faciliter la transition politique biélorusse en convainquant Loukachenko que la retraite en exil est la moins mauvaise option pour lui dans les circonstances actuelles. Cela signifierait simultanément engager un large éventail de personnalités publiques en Biélorussie et aider une nouvelle direction intérimaire respectée à émerger pour organiser des élections en temps utile. Cela signifierait également de sonder les Biélorusses sur les questions relatives aux relations bilatérales, y compris la nature de l'État d'union et ses différents éléments. Cela inclurait les futurs paramètres des relations économiques et de sécurité entre les deux pays. La conversation devrait être franche et les engagements réciproques devraient être réaffirmés ou ajustés si nécessaire.

Gérer la crise en Biélorussie de manière à ce que ce pays reste un bon voisin et un partenaire fiable pour la Russie peut sembler trop modeste par rapport à la vision à long terme d'une union des deux États, mais il vaut mieux renoncer aux illusions et sauver des vies et de l'argent que de laisser un proche parent se transformer en un ennemi implacable. L'exemple de l'Ukraine, juste à côté, ne doit pas être répété.

 

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https://theconversation.com/kidnapping-of-roman-protasevich-will-force-pariah-belarus-more-firmly-into-russias-orbit-161678 (27 mai 2021)

En dernière analyse, la situation fait le jeu de la Russie, car un Loukachenko faible donne à Moscou un moyen de pression supplémentaire sur la Biélorussie. Cela augmente potentiellement les perspectives à long terme de la formation d'une "union étatique" entre les deux pays.

L'économie biélorusse reste fortement tributaire des importations de pétrole russe subventionné. Un nouveau plan de défense stratégique quinquennal a été adopté en mars. Il prévoit une intégration accrue des forces armées des deux pays et la construction d'une base aérienne russe sur le territoire biélorusse.

M. Poutine et M. Loukachenko devraient se rencontrer à nouveau cet été, puis lors d'une session d'automne du Conseil suprême de l'État de l'Union Russie-Biélorussie, un organe créé pour étudier l'union entre les deux États. Au cours de ces réunions, ils devraient officialiser et signer diverses "feuilles de route" visant à rapprocher la Russie et la Biélorussie.

Il est encore difficile de dire si une fusion complète entre les deux États aura lieu dans un avenir proche. Mais la récente recrudescence de l'agression de Minsk contre l'opposition éloignera encore davantage la Biélorussie de l'Ouest et pourrait permettre à Moscou d'obtenir plus facilement des concessions favorables lors de futures négociations.

 

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https://carnegie.ru/commentary/84333 (15 avril 2021)

Un facteur beaucoup plus important a été la déclaration de Washington, le 31 mars, selon laquelle elle ne prolongerait pas une licence autorisant des transactions avec neuf entreprises pétrochimiques biélorusses appartenant à l'État. La prolongation actuelle de la licence expire le 26 avril.

En 2008, lorsque les sanctions ont été introduites pour la première fois à l'encontre de ces entreprises, elles ont provoqué une crise diplomatique de grande ampleur, au cours de laquelle les deux ambassadeurs ont été rappelés. Le département d'État américain a même décidé de fermer l'ambassade à Minsk, mais la secrétaire d'État de l'époque, Condoleezza Rice, a changé d'avis, préférant conserver au moins une sorte de canal de communication.

Ce qui inquiète Minsk, c'est le caractère extraterritorial des sanctions américaines : les restrictions n'affectent pas seulement les entreprises pétrochimiques figurant sur la liste, mais mettent également en danger leurs partenaires dans le monde entier, ce qui constitue un problème bien plus grave pour les dirigeants biélorusses. C'est pourquoi, jusqu'à récemment, Minsk a essayé de ne pas faire de vagues dans ses relations avec Washington et a réagi avec retenue aux nombreuses déclarations du département d'État et de l'ambassade des États-Unis concernant la situation politique en Biélorussie.

Mais si les sanctions contre les entreprises biélorusses sont à nouveau appliquées, il n'y a plus de raison de faire preuve de retenue.

Le département d'État insiste toujours sur le fait qu'il envisage de rétablir un ambassadeur à Minsk, mais le dégel des sanctions risque de mettre des bâtons dans les roues.

Il va sans dire que les sanctions américaines n'atteindront pas les objectifs visés. Elles ne feront que creuser davantage le fossé entre Washington et Minsk, et pousser cette dernière à se rapprocher de Moscou.

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Après le bâton, la carotte :

Citation

La Commission européenne a présenté vendredi un plan d'aide, d'un montant maximal de 3 milliards d'euros, qui "reflète l'engagement de l'Union européenne à soutenir les souhaits du peuple biélorusse en faveur d'une transition démocratique pacifique dans le pays".

https://www.irishtimes.com/news/world/europe/eu-offers-3bn-to-autocratic-belarus-for-transition-to-democracy-1.4578217?mode=amp

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