herciv Posté(e) le 15 septembre 2022 Share Posté(e) le 15 septembre 2022 il y a 22 minutes, olivier lsb a dit : Quelle nouvelle ? Pour ce qui nous concerne, que les "superprofits" restent chez EDF (et participent à son autofinancement) ou aillent à l'Etat, qui les reversera à EDF sous forme d'augmentation de capital, c'est peu ou proue la même chose. Quand même il y a plein de façon d'y voir un intérêt. On parle de plusieurs milliards (moi je vois 8 à 10 milliard) dans les caisses de l'état payés directement par le clients à l'export donc pas par toi. Et également 8 milliard payé à EDF directement par ces mêmes clients et tout çà grâce au mécanisme annoncé ce matin par Ursula. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 15 septembre 2022 Share Posté(e) le 15 septembre 2022 (modifié) il y a une heure, herciv a dit : Quand même il y a plein de façon d'y voir un intérêt. On parle de plusieurs milliards (moi je vois 8 à 10 milliard) dans les caisses de l'état payés directement par le clients à l'export donc pas par toi. Et également 8 milliard payé à EDF directement par ces mêmes clients et tout çà grâce au mécanisme annoncé ce matin par Ursula. C'est pas pour faire chier gratis hein, mais je ne comprends toujours pas ce que ce mécanisme rapporte en plus à l'Etat Français par rapport à la situation actuelle. En Allemagne et ailleurs, je comprends bien: les énergéticiens sont de petites crèmeries, au niveau régional, possédés essentiellement par des capitaux privés. Si tu ne ratiboises pas les surprofits, ceux-ci seront distribués aux actionnaires privés. En France, il y a un seul producteur/vendeur "primaire" d'énergie, c'est EDF détenu à 84% par l'état (et probablement détenu à 100% quand ils verseront peut être le prochain dividende, en partie alimenté par ces "surprofits"). Limiter la capacité d'EDF à encaisser un revenu, pour le bénéfice de l'état (situation future), ou laisser EDF encaisser le surprofit (situation actuelle si rien ne change), qui sera reversé ensuite à l'état-actionnaire, je ne vois vraiment pas ce que ça change pour nous. Modifié le 15 septembre 2022 par olivier lsb orthographe Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 15 septembre 2022 Share Posté(e) le 15 septembre 2022 il y a une heure, olivier lsb a dit : Limiter la capacité d'EDF à encaisser un revenu, pour le bénéfice de l'état (situation future), ou laisser EDF encaisser le surprofit (situation actuelle si rien ne change), qui sera reversé ensuite à l'état-actionnaire, je ne vois vraiment pas ce que ça change pour nous. Le surprofit encaissé par EDF ne sera pas reversé puisque EDF a un trou de 29 milliard actuellement et même si il l'était ne serait encaissable par l'état qu'après le bilan annuel d'EDF. Le surprofit encaissé par l'état lui est employable comme il veut par l'état et en plus est encaissé au jour le jour. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 15 septembre 2022 Share Posté(e) le 15 septembre 2022 il y a 37 minutes, herciv a dit : Le surprofit encaissé par EDF ne sera pas reversé puisque EDF a un trou de 29 milliard actuellement et même si il l'était ne serait encaissable par l'état qu'après le bilan annuel d'EDF. Le surprofit encaissé par l'état lui est employable comme il veut par l'état et en plus est encaissé au jour le jour. 29 milliard, c'est la dette totale, pas le déficit de l'année, si ? Ce serait ballot avec une électricité nucléaire vendue au prix du gaz ! Plus sérieusement : si on pouvait taxer toutes ces bonnes sociétés à capitaux étrangers exploitant des éoliennes sans provisionner les coûts de démantèlement, ce serait déjà ça. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 15 septembre 2022 Share Posté(e) le 15 septembre 2022 10 minutes ago, Boule75 said: 29 milliard, c'est la dette totale, pas le déficit de l'année, si ? Ce serait ballot avec une électricité nucléaire vendue au prix du gaz ! Plus sérieusement : si on pouvait taxer toutes ces bonnes sociétés à capitaux étrangers exploitant des éoliennes sans provisionner les coûts de démantèlement, ce serait déjà ça. L'Arenh oblige EDF à vendre l'électricité nucléaire 42€ le MWh ... du moins un volume défini d'électricité ... et ce n'est pas un volume négligeable loin de là. C'est une perte sèche pour EDF qui n'y gagne rien. Ici c'est le client revendeur qui se goinfre. Pour les producteur ENR subventionné le prix de rachat est fixé lors de la négociation du contrat de garantit d'achat. Donc même chose tout ce qui dépasse du montant négocié garantit va dans la poche de l'état. Selon l'époque le prix garantit c'est entre 100 et 250€ le kWh ... Pour faire simple les producteurs d’électricité français ne gagne pas vraiment plus avec la flambée des prix. Les historique on leur prix bridés par l'Arenh, les nouveau leur prix bridé par contrat de rachat garanti. --- Un des secteurs ou EDF doit manger gras c'est l'hydro ... c'est le moins cher à produire et de loin ... et ce n'est pas bridé pour le moment. Mais ça ne fait pas des volume immense. Si quelqu'un mange gras en ce moment c'est plus les fournisseur d'énergie primaire, les vendeurs de pellets, de gaz, essence, fioul etc. En plus plus avec la remise de l'état, qui fait qu'on vend l'essence la moins cher d'Europe. Pour les pellets, le prix explose, la disponibilité baisse, la qualité s'effondre, on trouve absolument n'importe quoi dedans ... les fabricants doivent aller s'approvisionner à la déchetterie. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 15 septembre 2022 Share Posté(e) le 15 septembre 2022 il y a 55 minutes, herciv a dit : Le surprofit encaissé par EDF ne sera pas reversé puisque EDF a un trou de 29 milliard actuellement et même si il l'était ne serait encaissable par l'état qu'après le bilan annuel d'EDF. Le surprofit encaissé par l'état lui est employable comme il veut par l'état et en plus est encaissé au jour le jour. À la nuance près que si demain edf à court de trésorerie ne peut rembourser ses échéances, dont les 29 milliards de dettes font partie, alors l'état devra re capitaliser. Bon, donc c'est peu ou prou la même chose, cette limitation des surprofit, intéressant uniquement pour limiter la capacité des acteurs privés à s'enrichir indûment. Comme chez nous y'en a presque pas... Ca fera les poches de l'état directement, ou indirectement via edf, avec un petit décalage temporel. Fin du HS. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 15 septembre 2022 Share Posté(e) le 15 septembre 2022 5 minutes ago, olivier lsb said: intéressant uniquement pour limiter la capacité des acteurs privés à s'enrichir indûment. C'est vraiment très discutable. Ce n'est pas eux qui définissent la politique énergétique des états... ce n'est pas eux qui organisent la disette ... techniquement ils n'ont volé personne. La vérité c'est qu'on est plus dans la faillite des politiques énergétiques des états ... que dans de la "délinquance" des fournisseurs d'énergie. Mais comme il faut toujours que ce soit la faute à quelqu'un ... Total fait office du juif dans cette histoire. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
U235 Posté(e) le 16 septembre 2022 Share Posté(e) le 16 septembre 2022 2 hours ago, g4lly said: L'Arenh oblige EDF à vendre l'électricité nucléaire 42€ le MWh ... du moins un volume défini d'électricité ... et ce n'est pas un volume négligeable loin de là. C'est une perte sèche pour EDF qui n'y gagne rien. Ici c'est le client revendeur qui se goinfre. Pour les producteur ENR subventionné le prix de rachat est fixé lors de la négociation du contrat de garantit d'achat. Donc même chose tout ce qui dépasse du montant négocié garantit va dans la poche de l'état. Selon l'époque le prix garantit c'est entre 100 et 250€ le kWh ... Pour faire simple les producteurs d’électricité français ne gagne pas vraiment plus avec la flambée des prix. Les historique on leur prix bridés par l'Arenh, les nouveau leur prix bridé par contrat de rachat garanti. --- Un des secteurs ou EDF doit manger gras c'est l'hydro ... c'est le moins cher à produire et de loin ... et ce n'est pas bridé pour le moment. Mais ça ne fait pas des volume immense. Si quelqu'un mange gras en ce moment c'est plus les fournisseur d'énergie primaire, les vendeurs de pellets, de gaz, essence, fioul etc. En plus plus avec la remise de l'état, qui fait qu'on vend l'essence la moins cher d'Europe. Pour les pellets, le prix explose, la disponibilité baisse, la qualité s'effondre, on trouve absolument n'importe quoi dedans ... les fabricants doivent aller s'approvisionner à la déchetterie. Peut-être que G4lly a abordé ce sujet, mais j'imagine qu'EDF ne vend pas au prix du marché et qu'elle remplit en fait des contrats à long terme qui ont probablement été conclus lorsque les prix étaient plus bas qu'aujourd'hui. Est-ce une partie de ce que vous disiez G4lly ? Est-ce ainsi qu'EDF opère vis-à-vis de ses partenaires commerciaux de l'UE ? C'est drôle, les gouvernements du monde entier se mêlent tellement de l'énergie qu'on ne peut jamais s'attendre à ce que la situation soit logique, comme tout ce qui est laissé à l'offre et à la demande. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. g4lly Posté(e) le 16 septembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 16 septembre 2022 50 minutes ago, U235 said: Peut-être que G4lly a abordé ce sujet, mais j'imagine qu'EDF ne vend pas au prix du marché et qu'elle remplit en fait des contrats à long terme qui ont probablement été conclus lorsque les prix étaient plus bas qu'aujourd'hui. Est-ce une partie de ce que vous disiez G4lly ? Est-ce ainsi qu'EDF opère vis-à-vis de ses partenaires commerciaux de l'UE ? Plus ou moins. EDF vend bien sur des contrat long terme aux conditions fixées préalablement. --- Mais une loi sur la concurrence ... oblige EDF à vendre l'électricité nucléaire à ses concurrent à 42€/kWh ... ... c'est sensé être une loi visant à vendre au clients finaux l'énergie moins cher en multipliant les revendeurs d'électricité - ce qui ne produisent pas, ne transportent pas, ne stockent pas ... ils ne font que de l'intermédiarité commerciale -. Ils sont sensé acheter l'énergie nucléaire à tarif réglementé, pour compenser le monopole d'EDF sur l'électricité nucléaire produite en France. L'idée c'est de vendre de l'électricité moins cher aux particuliers sur le dos d'EDF, donc de la collectivité, pour lesquels ces même particuliers renfloue les caisse d'EDF. Ça n'a aucun sens ... mais c'est l'économie de marché mal digéré à l'européenne. 50 minutes ago, U235 said: C'est drôle, les gouvernements du monde entier se mêlent tellement de l'énergie qu'on ne peut jamais s'attendre à ce que la situation soit logique, comme tout ce qui est laissé à l'offre et à la demande. Le marché est non fonctionnel pour l'électricité ... c'est un bien immédiat qui ne se stocke pas, et dont la distribution est extrêmement compliquée ... ca demande des investissement des 50 ou 60 ans voire plus ... il presque est plus vital que l'alimentation. En gros c'est LE produit stratégique par excellence. C'est pour ça qu'il est très réglementé partout et fait l'objet d'arbitrage politique important. Pas d'énergie pas de croissance c'est à peu pres aussi simple que cela. Et dans les pays développé l'énergie c'est surtout l'électricité. Le reste est un moindre probleme, elles s'échangent et se stockent facilement ... et on peu facilement jongler entre. Qu'on produise de la chaleur à base de gaz, de pétrole, de bois, ou de biogaz c'est pareil pour l'industriel ... 1 9 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. collectionneur Posté(e) le 16 septembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 16 septembre 2022 Juste pour sourire : https://www.ladepeche.fr/2022/09/15/video-guerre-en-ukraine-un-journaliste-russe-propose-de-creer-une-coalition-contre-lukraine-avec-liran-et-la-coree-du-nord-10545611.php ..."Je considère comme nécessaire que nous formions une coalition internationale [contre l'Ukraine]", a lancé l'animateur de télévision russe à l'antenne de Rossyia 1, une télévision d'Etat russe. "Je ne comprends pas pourquoi les Américains, même s'ils vont combattre un état comme La Grenade, vont rassembler une coalition internationale. Pourquoi nous refuser ce plaisir, nous aussi?" Vladimir Soloviov, qui dirige sa propre émission sur la chaîne, a ensuite énuméré les possibles alliés de la Russie : "Il y a des unités en Syrie que nous avons bien entrainées, il y a des personnes en Afrique qui nous soutiennent, il y a le Venezuela, il y a le Nicaragua, il y a Cuba, il y a l'Iran et la Corée du Nord." Tous ces pays devraient se rassembler dans un corps de volontaires, revendique l'animateur : "Si des volontaires du monde entier viennent se battre pour la DPR [République Populaire de Donetsk, état séparatiste prorusse], pourquoi ne pas leur donner la possibilité de créer un corps international ?"... 7 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
U235 Posté(e) le 16 septembre 2022 Share Posté(e) le 16 septembre 2022 il y a 29 minutes, collectionneur a dit : Juste pour sourire : https://www.ladepeche.fr/2022/09/15/video-guerre-en-ukraine-un-journaliste-russe-propose-de-creer-une-coalition-contre-lukraine-avec-liran-et-la-coree-du-nord-10545611.php ..."Je considère comme nécessaire que nous formions une coalition internationale [contre l'Ukraine]", a lancé l'animateur de télévision russe à l'antenne de Rossyia 1, une télévision d'Etat russe. "Je ne comprends pas pourquoi les Américains, même s'ils vont combattre un état comme La Grenade, vont rassembler une coalition internationale. Pourquoi nous refuser ce plaisir, nous aussi?" Vladimir Soloviov, qui dirige sa propre émission sur la chaîne, a ensuite énuméré les possibles alliés de la Russie : "Il y a des unités en Syrie que nous avons bien entrainées, il y a des personnes en Afrique qui nous soutiennent, il y a le Venezuela, il y a le Nicaragua, il y a Cuba, il y a l'Iran et la Corée du Nord." Tous ces pays devraient se rassembler dans un corps de volontaires, revendique l'animateur : "Si des volontaires du monde entier viennent se battre pour la DPR [République Populaire de Donetsk, état séparatiste prorusse], pourquoi ne pas leur donner la possibilité de créer un corps international ?"... C'est étrange, étant donné qu'ils appellent déjà leur camp les "alliés" dans les médias russes, dans le cadre de leur fétichisation historique de la "Grande guerre patriotique". J'aurais pensé que lorsqu'ils écrivent "les alliés ont libéré Mariupol des nazis de Bandera Ukro !", ils veulent dire les troupes russes en plus de quelqu'un d'autre, je suppose que pendant tout ce temps ils ont juste abusé du mot "alliés" encore plus que je ne le pensais au départ ! Je suppose que maintenant ils sont vraiment à la recherche d'amis, bonne chance pour cela. Folle réalité alternative au pays d'Ivan. @U235 Russie et les deux républiques populaires ''alliés'' ;) Collectionneur 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 16 septembre 2022 Share Posté(e) le 16 septembre 2022 (modifié) Il y a 5 heures, U235 a dit : Est-ce ainsi qu'EDF opère vis-à-vis de ses partenaires commerciaux de l'UE ? Edf a trois types de contrat différents : - ceux conclus de longue date avec les clients directs public ou privé à un tarif garantit - ceux des fournisseurs d'énergie non pilotable à un tarif préférentiel garantit - ceux du marché de gros Les partenaires commerciaux de l'UE achètent sur le marché de gros européen donc avec un tarif journalier du mwh fixé par la loi de l'offre et de la demande. Ce que rajoute la décision européenne d'hier c'est qu'au-delà de 180 euros du Mwh Les états récupèrent l'excédent. Tant que la France est importatrice net comme en ce moment avec la Suède on paye la manne, dès que la France sera exportatrice elle récupèra une manne. Hors la plupart des réacteurs arrêtés aujourd'hui seront rebranchés bientôt et la France va retrouver sa situation d'exportatrice net identique à 2020. Et quand quand l'EPR de Flamanville sera branché en Février la situation sera peut-être encore meilleure. Je soupconne même que la situation de pénurie sera-t'elle que les industries fortement consommatrice travaillerons de nuit pour profiter d'une énergie plus abondante ce qui fera tourner les réacteurs à pleine charge en permanence. Modifié le 16 septembre 2022 par herciv 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 16 septembre 2022 Share Posté(e) le 16 septembre 2022 il y a 1 minute, herciv a dit : Hors la plupart des réacteurs arrêtés aujourd'hui seront rebranchés bientôt et la France va retrouver sa situation d'exportatrice net identique à 2020. Et quand quand l'EPR sera branché en Février la situation sera encore meilleure. Sur le papier si tout va bien. Espérons qu'il en sera ainsi sur le plan pratique. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 16 septembre 2022 Share Posté(e) le 16 septembre 2022 il y a 2 minutes, jojo (lo savoyârd) a dit : Sur le papier si tout va bien. Espérons qu'il en sera ainsi sur le plan pratique. Bien sûr mais dans le fond le risque est faible. Les réacteurs arrêtés l'ont été soit pour des arrêts programmés de façon complètement normal, soit pour inspection des cuves et des circuits primaires et donc à aucun moment parce qu'ils ne fonctionnaient pas. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Julien Posté(e) le 16 septembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 16 septembre 2022 Il y a 7 heures, g4lly a dit : Total fait office du juif dans cette histoire. D’ailleurs c’est intéressant de voir comment Total est constamment vilipendé alors qu’il ne fait rien de répréhensible. Il fait trop de profit alors que ses prix ne sont pas sous son contrôle, il paye pas d’impôts en France alors que le pays ne produit pas de brut etc... Pendant ce temps là CMA CGM fait des profits encore plus confortables tirés par des augmentations massives de prix liés à leur pratique du yield management. Prix qui sont intégralement répercutés sur les ménages français. Mais eux on leur casse pas les couilles. 4 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 16 septembre 2022 Share Posté(e) le 16 septembre 2022 L'Allemagne place (enfin) sous «administration fiduciaire» les filiales de Rosneft qui représente 12 % de ses capacités de raffinage : https://www.lefigaro.fr/flash-eco/berlin-prend-le-controle-des-activites-du-groupe-petrolier-russe-rosneft-en-allemagne-20220916 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 16 septembre 2022 Share Posté(e) le 16 septembre 2022 "Guerre en Ukraine : de nouveaux soupçons de crimes de guerre russes" Une «fosse commune» découverte à Izyoum, ville reprise aux Russes, affirme Zelensky Une «fosse commune» a été découverte à Izyoum, ville reprise aux Russes il y a quelques jours dans le cadre de la contre-offensive ukrainienne dans la région de Kharkiv (est), a affirmé jeudi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky. «Nous voulons que le monde sache ce que l'occupation russe a provoqué», a-t-il déclaré sans donner de détails sur le nombre de personnes enterrées ni sur les causes de leurs décès. L'enquête a commencé, «on doit avoir plus d'informations vérifiées et claires demain», a ajouté Zelensky dans son adresse vidéo quotidienne. https://www.lefigaro.fr/international/guerre-en-ukraine-de-nouveaux-soupcons-de-crimes-de-guerre-russes-20220916 Et : "Von der Leyen veut que Poutine soit traduit en justice" La présidente de la Commission européenne a plaidé jeudi en faveur d'une comparution du président russe Vladimir Poutine devant la justice internationale pour les crimes de guerre commis en Ukraine, dans un entretien avec un média allemand. «Il faut que Poutine perde cette guerre et réponde de ses actes, c'est important pour moi», a déclaré Ursula von der Leyen à la chaîne de télévision du quotidien Bild. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 16 septembre 2022 Share Posté(e) le 16 septembre 2022 Il y a 8 heures, g4lly a dit : C'est vraiment très discutable. Ce n'est pas eux qui définissent la politique énergétique des états... ce n'est pas eux qui organisent la disette ... techniquement ils n'ont volé personne. La vérité c'est qu'on est plus dans la faillite des politiques énergétiques des états ... que dans de la "délinquance" des fournisseurs d'énergie. Mais comme il faut toujours que ce soit la faute à quelqu'un ... Total fait office du juif dans cette histoire. Non je ne me place absolument pas sur le plan "à qui la faute". Mais prenons par exemple les 25% d'électricité nucléaire qu'EDF doit revendre à tarif subventionné à des fournisseurs distributeurs d'énergie secondaire. Ces distributeurs revendent ensuite à des clients finaux, qui ont pu choisir un contrat à tarification libre, cad qui reflète peu ou prou les prix de marché. Ce qui en a d'ailleurs amené un certain nombre à recommander à leurs clients de retourner chez EDF au tarif réglementé. https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/energie/electricite-pourquoi-certains-fournisseurs-encouragent-leurs-clients-a-rejoindre-edf_AD-202208240412.html Tout çà pour dire, tenant compte de la diversité des situations en Europe, qu'il était important d'éviter que des acteurs privés puissent toucher un revenu indexé sur les prix très élevé du gaz, alors que leur propre structure de coûts est totalement décorrélée du gaz: c'est le cas des distributeurs d'énergie en France, pour 25% de la production nucléaire, c'est le cas des exploitants d'éoliennes en mer du Nord, des producteurs d'e- à partir de charbon etc etc etc..... 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. olivier lsb Posté(e) le 16 septembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 16 septembre 2022 Pour recoller au sujet, état des lieux des échanges économiques entre la Russie et la Chine. Mi-figue mi raisin, mais clairement en dessous des attentes Russes. https://www.lemonde.fr/international/article/2022/09/16/la-chine-au-secours-de-l-economie-russe-un-soutien-prudent-et-interesse_6141835_3210.html Citation La Chine au secours de l’économie russe, un soutien prudent et intéressé Les échanges commerciaux entre les deux pays ont fortement progressé depuis le mois de janvier, notamment dans le domaine de l’énergie. La peur des sanctions a toutefois convaincu les principales banques chinoises de limiter leurs financements pour l’achat de biens russes. Par Nathalie Guibert Publié aujourd’hui à 05h36, mis à jour à 08h38 Jusqu’où le président chinois Xi Jinping est-il prêt à aller pour soutenir son « vieil ami » russe Vladimir Poutine, qu’il a rencontré lors d’un tête-à-tête exceptionnel, jeudi 15 septembre, à Samarcande, en Ouzbékistan ? Le leader communiste a assuré que la Chine « était disposée à travailler avec la Russie pour assumer son rôle de grande puissance ». Concrètement, cela passe, depuis l’été, par des échanges commerciaux en très forte hausse entre les deux pays, au moment où les sanctions internationales atteignent l’économie russe. Mais le soutien de Pékin reste empreint d’une grande prudence. La Chine a importé pour 72,9 milliards de dollars (l’équivalent en euros) de produits russes, en grande majorité des hydrocarbures, entre janvier et août : une hausse de 50 % par rapport à la même période en 2021. Dans l’autre sens, « selon les douanes chinoises, les exportations vers la Russie, qui étaient déjà sur une courbe presque verticale avant la guerre, ont continué d’augmenter, et elles se sont accélérées en juillet-août », souligne François Godement, conseiller pour l’Asie de l’Institut Montaigne, à Paris. Entre janvier et août, elles ont ainsi augmenté de 9,4 % par rapport à la même période en 2021, pour un total de 44,2 milliards de dollars. Oublié le recul observé dans les premières semaines de la guerre en Ukraine : les exportations chinoises ont retrouvé leur niveau d’avant l’invasion russe du 24 février. « La Chine fait preuve d’un opportunisme pragmatique. Elle fournit ce qu’elle peut pour maintenir à flot son proche partenaire systémique, tout en se gardant de s’exposer elle-même à des turbulences économiques supplémentaires car sa situation intérieure est difficile », résume François Chimits, chercheur au Mercator Institute for China Studies de Berlin. C’est en mai que les échanges physiques et monétaires bilatéraux se sont accélérés selon François Godement, à une période où Pékin a par ailleurs radicalisé son discours contre les Etats-Unis. « Sur le marché des changes de Moscou, les échanges rouble-renminbi [yuan, la devise chinoise] ont explosé, signe qu’il se passe des choses sur le plan commercial, note-t-il. Reste que le mélange d’opportunisme et de prudence est un trait caractéristique de l’attitude chinoise vis-à-vis des sanctions, qu’elle condamne par principe. » Dans ce domaine, la pression américaine est forte : quand les Etats-Unis ont, en juin, ajouté vingt-cinq entreprises chinoises sur leur propre liste de sanctions, ils y ont placé cinq sociétés de biens électroniques qui commerçaient avec la Russie. La belle affaire de Pékin L’énergie demeure au cœur des échanges asymétriques de ce commerce bilatéral. Les deux pays ont scellé en juin, au Forum économique de Saint-Pétersbourg, un accord pour accroître le volume du gaz russe transitant par le gazoduc Power of Siberia 1. La réalisation effective d’une seconde infrastructure de ce type reste en suspens. « La Chine, de façon pragmatique, refuse d’être placée en concurrence avec l’Europe par la Russie », souligne François Godement. Mais Pékin achète plus de gaz, constitue des réserves de pétrole. Et paie pour moitié en roubles et pour moitié en yuans, sans faire de cadeau à Moscou. Le prix auquel Pékin achète ces hydrocarbures n’est pas connu avec précision, mais les observateurs évoquent des ristournes allant de 20 % à 50 %. Gazprom fournirait la Chine aux tarifs les plus bas parmi tous ses clients, la Biélorussie exceptée. « L’accord entre les deux pays est très à l’avantage de la Chine, et la Russie est ainsi devenue son premier fournisseur de pétrole », commente François Godement. Pékin a par ailleurs réalisé une belle affaire, en revendant une partie de son gaz russe à l’Europe, cette fois au prix fort, au moyen d’une cinquantaine de tankers de gaz liquéfié. « La Chine comble donc les vides créés par les sanctions de l’OCDE [Organisation de coopération et de développement économiques] ou du G7 contre la Russie à ses propres conditions », note François Chimits. Depuis l’été, on observe, selon lui, « une explosion de l’exportation de biens chinois, dans un phénomène de substitution : des camions, des voitures, des semi-conducteurs, des équipements agricoles, de l’aluminium, de l’acier ». Dans le domaine crucial des semi-conducteurs, les exportations chinoises ont explosé entre mars et août, selon Merics : + 340 %. Moscou a dû se tourner vers Pékin après l’arrêt des fournitures américaines, adaptant les cartes mères de ses équipements industriels aux puces chinoises, moins performantes. « Bien que plus lentes et plus énergivores que leurs homologues d’Intel ou d’AMD, elles suffisent à la navigation basique sur le Web et au travail de bureau, rappellent les experts de Merics. Les exportations chinoises restent toutefois insuffisantes pour couvrir les besoins russes, conduisant Moscou à extraire des puces de produits de grande consommation pour les réutiliser dans ses systèmes d’armement. » « Sous les radars américains » Les conglomérats chinois tels que SMIC ont démenti vendre leurs produits. « Mais de petits producteurs le font, soit parce qu’ils sont sous les radars américains, soit parce qu’ils dépendent moins de la demande des pays de l’OCDE », explique François Chimits. Pour les Européens ou les Américains, les contrôles sont très difficiles. Une ONG américaine, Center for Advanced Defense Studies, l’a illustré dans une étude publiée en juillet : entre 2014 et 2022, a-t-elle établi, China Poly Group, une entreprise sous sanctions, a expédié 268 cargaisons de puces pour des avions, des radars ou des équipements de laboratoire à la plus grosse entreprise de défense russe, Almaz-Anteï. Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés « La Chine aime la Russie, mais une Russie affaiblie et en position de demandeur » Si la Chine « offre bien une forme de compensation aux sanctions, celle-ci demeure d’une ampleur et d’une qualité difficiles à apprécier », nuance François Chimits. Pékin affiche une grande réticence à financer directement les entreprises russes ou à y investir. Dans son rapport de septembre, le Club Valdaï, un cercle patronal et d’experts proche du Kremlin, ne cache pas ses inquiétudes face au repli chinois constaté dans le pays, même s’il affirme que le front anti-Russie occidental n’entamera pas le partenariat stratégique bilatéral et que « le marché russe demeure attractif pour les entreprises industrielles chinoises ». Selon le Club Valdaï, la peur des sanctions a convaincu les principales banques chinoises – dont la Banque industrielle et commerciale de Chine et la Banque de Chine – de limiter leurs financements pour l’achat de biens russes. Le contexte, plus largement, est celui d’un repli des investissements des « nouvelles routes de la soie », le projet aussi politique qu’économique du président Xi dans le monde – au premier semestre, la Russie fait partie des pays qui ont connu un arrêt total de ces engagements. Malaise du secteur privé chinois Peu d’entreprises chinoises se sont totalement retirées de Russie, à l’instar des groupes occidentaux. Seul DJI, le fabricant de drones civils appréciés des militaires, a déclaré qu’il ne vendrait plus d’appareils, ni à Moscou ni à Kiev, illustrant le malaise du secteur privé chinois. Le Club Valdaï regrette tout de même la réduction de la présence des entreprises de la tech comme Huawei, Xiaomi, Honor et Lenovo. « Les technologies de l’information et la finance sont les secteurs les plus affectés, la production automobile et le secteur pétrolier souffrant de dommages collatéraux », peut-on lire dans son rapport. « La réduction des importations de voitures depuis la Chine est aussi arrivée comme une mauvaise surprise », illustre-t-il, ces achats étant passés de 191 millions de dollars avant l’invasion de l’Ukraine à 32 millions de dollars. A plusieurs reprises ces derniers mois, Vladimir Poutine a appelé Xi Jinping à l’aider davantage : il peut juger que le soutien économique de Pékin à son partenaire stratégique n’est pas au niveau de l’amitié « sans limites » que s’étaient promis les deux leaders autoritaires en février. Cette aide devrait néanmoins durer, estiment les observateurs. Car, analyse François Godement, la Chine veut « tirer parti du soutien à la Russie pour gagner du terrain sur la question de Taïwan et durcir le contenu idéologique de sa politique étrangère à l’approche du congrès du Parti communiste chinois. Le Kremlin tente à présent d’appuyer fortement cette lecture et n’est pas avare de soutien à Pékin sur Taïwan ». 1 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Boule75 Posté(e) le 16 septembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 16 septembre 2022 Il y a 7 heures, U235 a dit : C'est drôle, les gouvernements du monde entier se mêlent tellement de l'énergie qu'on ne peut jamais s'attendre à ce que la situation soit logique, comme tout ce qui est laissé à l'offre et à la demande. Tu sais, l'offre et la demande, ça ne fonctionne pas bien pour tout, ni dans toutes les conditions. Mot-clé bien de chez toi : Enron. Début mai, la Commission Fédérale de Réglementation de l'Énergie révèle qu'Enron a manipulé le marché de l'électricité en Californie au cours des mois qui ont précédé sa faillite : d'une part en créant une congestion artificielle sur les lignes électriques afin d'être rémunéré pour y remédier ; d'autre part en transférant l'électricité en dehors de la Californie puis en la réimportant, afin d'éviter les plafonds de prix et d'augmenter les bénéfices ("blanchiment de mégawatt"). Dans un autre style, on notera que les producteurs d'électricité à base de charbon n'ont jamais dédommagé personne pour les maladies provoquées par la pollution qu'ils génèrent. Or l'incidence de la pollution atmosphérique sur les affections respiratoires est désormais établie, et c'est très conséquent. Ce n'est que l'une des externalités très conséquentes que le marché (et le système judiciaire) n'intègrent pas et qui provoquent des distorsions majeures. ---- Taïwan ose s'exprimer, apparemment : Le renforcement des liens entre la Chine et la Russie, dont les dirigeants se sont rencontrés, jeudi 15 septembre, en Ouzbékistan, nuit à «la paix internationale», a estimé vendredi le gouvernement de Taïwan, rapporte l'AFP. 2 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 16 septembre 2022 Share Posté(e) le 16 septembre 2022 il y a une heure, Boule75 a dit : Mot-clé bien de chez toi : Enron. Je trouve d'ailleurs ça particulièrement significatif que la dérégulation du marché de l'électricité en Europe ait été décidée après la faillite d'Enron et toutes ses conséquences désastreuses... 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fanch Posté(e) le 16 septembre 2022 Share Posté(e) le 16 septembre 2022 La construction européenne s'est faite avec le postulat que l'économie de marché c'est le must. 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. nemo Posté(e) le 16 septembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 16 septembre 2022 Il y a 1 heure, Fanch a dit : La construction européenne s'est faite avec le postulat que l'économie de marché c'est le must. Et comme les traités européens sont "au de là de la démocratie"... 2 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 16 septembre 2022 Share Posté(e) le 16 septembre 2022 Ca sent encore à plein nez que l'on va découvrir sans surprise une nouvelle délicatesse des Russes en zone occupée. Investigation en cours, beaucoup de ces corps seront des soldats ou des civils victimes de bombardement. Mais certain semblent avoir eu droit à un traitement spécial... https://www.lemonde.fr/international/live/2022/09/16/guerre-en-ukraine-en-direct-les-combats-et-bombardements-se-poursuivent-sur-tous-les-fronts-le-point-sur-la-situation_6141849_3210.html Citation Certains des corps retrouvés dans la forêt d’Izioum montrent des signes de torture Certains des corps exhumés vendredi sur le site d’inhumation de masse dans la forêt d’Izioum, découvert jeudi, présentent des signes de torture, les mains liées derrière le dos ou des cordes autour du cou, a déclaré le chef du bureau du procureur de Kharkiv, Oleksandr Filchakov, rapporte l’agence de presse Associated Press (AP). Au moins un corps avec les mains liées avec une corde a été exhumé vendredi sur le site a de son côté constaté sur place un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP). Les autorités ukrainiennes ont commencé vendredi les exhumations sur ce site où plus de 440 tombes ont été découvertes. On ne peut pas dire que le sommet de l'OCS fut une réussite pour VVP. Après la Chine et les sérieuses limites à l'amitié sans fin, l'Inde qui affirme que l'heure n'est pas à la guerre. Citation Narendra Modi fait valoir à Vladimir Poutine que l’heure « n’est pas à la guerre », ce dernier assure vouloir terminer le conflit « le plus vite possible » Vladimir Poutine et Narenda Modi lors de leur rencontre en marge du sommet de l’organisation de coopération de Shanghai, le 16 septembre 2022 à Samarcande en Ouzbékistan. ALEXANDR DEMYANCHUK / AFP Le premier ministre indien, Narendra Modi, a déclaré au président russe, Vladimir Poutine, que l’heure n’était « pas à la guerre », vendredi, en marge d’un sommet de l’Organisation de coopération de Shanghaï (OCS) à Samarcande, en Ouzbékistan. Au début de cette première rencontre en tête à tête entre les deux dirigeants depuis l’éclatement de la guerre en Ukraine, le premier ministre indien a fait savoir qu’ils discuteraient ensemble de « la manière d’avancer sur la voie de la paix ». « Je connais votre position concernant le conflit en Ukraine, vos inquiétudes (…). Nous allons tout faire pour que tout se termine le plus vite possible », lui a répondu M. Poutine, avant d’ajouter : « Malheureusement, c’est juste que la partie adverse, les dirigeants de l’Ukraine, a refusé tout processus de négociation, et a dit qu’elle voulait atteindre ses objectifs par la voie militaire, sur le champ de bataille. » Le chef du Kremlin a également affirmé que les relations entre l’Inde et la Russie « se développaient » et que les deux pays avaient un « partenariat privilégié ». Depuis février, l’Inde s’est abstenue de condamner explicitement l’invasion russe de l’Ukraine, New Delhi qualifiant Moscou de « pilier essentiel » de sa politique étrangère en raison du « partenariat stratégique » entre les deux pays pour la sécurité nationale de l’Inde. Le dirigeant indien a tenu ces propos à la télévision un jour seulement après que M. Poutine a reconnu que la Chine, principal allié de la Russie, avait des « préoccupations » concernant le conflit en Ukraine. 6 mois sous occupation à Koupiansk: peur, rationnement, marché noir, traîtres et émigration à travers la Russie https://www.lemonde.fr/international/article/2022/09/16/guerre-en-ukraine-le-recit-de-six-mois-d-occupation-russe-a-koupiansk_6141848_3210.html Citation Guerre en Ukraine : le récit de six mois d’occupation russe à Koupiansk Serhiy et sa famille ont fui la ville de l’est de l’Ukraine avant sa récente libération par les forces de Kiev. Les journées étaient rythmées par la propagande et des chants patriotiques russes, sur fond de pénuries. Par Benoît Hopquin Publié aujourd’hui à 06h00, mis à jour à 10h33 Serhiy et Elena, originaires de Koupiansk, dans l’est de l’Ukraine, ont trouvé refuge chez une nièce en région parisienne. Ici le 15 septembre 2022. PHILÉMON BARBIER / COLLECTIF HORS FORMAT POUR « LE MONDE » Le 27 février au matin, Serhiy A. s’est décidé à aller acheter du pain. Voilà trois jours que les informations et le roulement lointain des bombardements avaient annoncé l’invasion russe. L’homme de 62 ans s’était aussitôt réfugié dans la cave de sa maison, avec Elena, sa femme, 54 ans, et Evgueni, son fils de 27 ans. La famille A. était terrée là depuis le 24 février dans ce réduit humide et froid, au milieu des réserves de conserves. Impossible de savoir ce qui se tramait à l’extérieur. Tout Koupiansk, ville de plus de 20 000 habitants située à 120 kilomètres à l’est de Kharkiv, jouxtant le Donbass et l’oblast de Louhansk, proche de la frontière russe, retenait son souffle. Serhiy s’est donc aventuré à l’extérieur, dans l’entrelacs des petites maisons de son quartier. Arrivé dans une grande rue, il est tombé sur un char planté au milieu de la chaussée. Les Russes étaient déjà là. Une occupation que la famille allait subir pendant six mois. Cet interminable tunnel, Serhiy et Elena le racontent dans le paisible salon d’un pavillon de la région parisienne où ils viennent d’arriver au terme d’un long périple. Le couple parle de ce qu’il a vécu. Evgueni, de santé fragile, écoute en silence. La famille est hébergée par Katerina, une nièce installée de longue date en France. Serhiy a passé dix ans dans l’Armée rouge. Citoyen de l’Union soviétique, il n’a jamais renoncé à son identité ukrainienne. Au mess, il aimait déclamer des poèmes de Taras Chevtchenko, le grand auteur national. En parlant de l’Ukraine, Serhiy disait « mon pays », se faisant rabrouer par ses collègues russes. Contrôles incessants Puis il est revenu à Koupiansk, sa ville d’origine, a accueilli « avec un immense bonheur » l’indépendance, en 1991. Il est devenu convoyeur de fonds, puis gardien de nuit, continuant de travailler pour compléter sa maigre retraite. Elena est employée dans un élevage d’oies. Elle et son mari ont toujours voté pour les partis pro-occidentaux. Le couple se savait minoritaire à Koupiansk, où les prorusses dominaient les élections. Le maire élu avant la guerre, Guennadi Macegora, appartenait d’ailleurs à Plate-forme d’opposition-Pour la vie, un parti poutinophile. Le 27 février, il n’a pas hésité à remettre les clés de la ville à l’occupant. Des checkpoints apparaissent alors un peu partout, tenus notamment par des soldats bouriates – une ethnie de Sibérie – ou ossètes – des Caucasiens vivant en Géorgie et en Russie. Les contrôles sont incessants. Les occupants se comportent « comme des colons avec des indigènes », résume Serhiy. Il faut se ranger quand on les croise sur un trottoir. Un camion transportant de l’essence renverse une vieille dame, qui meurt sur le coup. Le chauffeur ne s’arrête même pas. Un char fait un écart pour tamponner une voiture qui ne s’est pas suffisamment écartée à son goût. Le conducteur s’en sort avec une facture du crâne. Dans toute la ville, des haut-parleurs ont été installés. A 6 heures du matin, ils diffusent l’hymne russe. Puis, le reste de la journée, distillent des chants patriotiques. La propagande s’affiche partout, notamment avec ce slogan : « Nous apportons la joie dans votre vie. » Dans les foyers, seule la télévision russe peut être captée. Le téléphone et Internet sont coupés. Mais il reste quelques endroits où le Wi-Fi est encore disponible. Les adresses se passent sous le manteau. Serhiy en connaît une. L’homme qui propose du réseau prend des risques et n’en tire aucun profit. Il demande juste une somme raisonnable, qui lui permet de corrompre des Russes pour qu’ils ferment les yeux. Serhiy a ainsi pu rester en contact sporadique avec sa famille, en France ou à Kharkiv, de l’autre côté de la ligne de front. Strict rationnement, trafics et marché noir Avec le temps, le quotidien s’organise, sur fond de pénurie grandissante. Dès 5 heures du matin, les files s’allongent devant la boulangerie. Strict rationnement : pas plus de deux pains par personne. L’électricité est régulièrement coupée. L’eau aussi. Il faut alors aller la chercher à la rivière. Parfois, un agriculteur des environs apporte du lait. C’est la ruée. Tout manque. A commencer par les médicaments. Serhiy est asthmatique. Avant la guerre, un inhalateur de ventoline de marque française coûtait 300 hryvnias (un peu plus de 8 euros). Mais la pharmacie a été peu à peu dépouillée. Il faut désormais payer 2 000 hryvnias (54 euros) pour se procurer un succédané apporté de Biélorussie. Les prix s’envolent. On peut payer en roubles ou en hryvnias, mais il est plus coûteux de régler dans la monnaie ukrainienne. Manière de dissuader son usage. Serhiy et Elena n’ont de toute façon plus les moyens d’acheter grand-chose et vivent largement sur ce que leur prodigue leur jardin. Les trafics, le marché noir fleurissent. Les profiteurs de guerre s’enrichissent. Depuis qu’il n’est plus possible de retirer de l’argent dans les distributeurs de billets, des officines d’usuriers se sont discrètement installées en différents points de la ville. Serhiy se rend ainsi chez l’ancien patron d’un magasin d’articles de pêche qui dispose d’un terminal de carte bancaire. Il fait virer l’argent de son compte sur celui du commerçant, qui lui remet en retour la somme en liquide, diminuée d’une commission de 20 %. Les icônes que Derhiy et Elena ont emportées avec eux en fuyant Koupiansk, occupé par les Russes. Ici, le 15 septembre 2022, en région parisienne. PHILÉMON BARBIER / COLLECTIF HORS FORMAT POUR « LE MONDE » La famille A. vit plusieurs jours encore dans sa cave. « Mais la fatigue a fini par être plus forte que la peur. » Elle réintègre la maison. Pendant six mois, elle dormira tout habillée, chaussures aux pieds, prête à fuir, une valise et une sacoche avec les papiers et l’argent toujours à portée de main. Elle s’est aussi armée de marteaux et d’autres outils, au cas où un obus frapperait la maison et qu’il faudrait s’extirper des décombres. Collaborateurs omniprésents Comme d’autres pro-Occidentaux, Serhiy et les siens craignent d’être dénoncés. « Nous vivions dans la peur que les Russes viennent chez nous », dit Elena. Faisant rager Serhiy, leur voisin se promenait avant l’invasion avec une veste à l’effigie de Viktor Ianoukovitch, l’ancien président ukrainien soutenu par le Kremlin. D’autres avaient de la famille en Russie, continuaient d’aller et venir d’un pays à l’autre comme si la frontière n’existait pas. Certains plaidaient même pour un rattachement à Moscou. « J’évitais d’évoquer la politique avec eux. On parlait pêche et jardinage. » Personne, cependant, ne vendra la famille A. aux nouvelles autorités. En revanche, dans le même quartier, une maison a été réquisitionnée pour loger des soldats. Les propriétaires ont été emmenés et on est resté sans nouvelles d’eux. Au début de l’occupation, une petite mais héroïque manifestation avait été organisée à Koupiansk, violemment dispersée. Une vingtaine de personnes ont été arrêtées. « Leurs proches cherchent toujours à savoir ce qu’elles sont devenues », assure Serhiy. Les anciens soldats qui ont participé du côté ukrainien à la guerre dans le Donbass, en 2014, sont traqués par le FSB, le service russe de sécurité. Les collaborateurs fournissent leur liste aux Russes. Ils sont omniprésents, ces collabos. « On les voyait rire avec les occupants », raconte Serhiy. Le maire de la ville est le plus actif, mais pas le seul, loin de là. Une partie des policiers s’est aussi rangée du côté russe. Elena a repris son travail dans l’élevage d’oies. Elle discute de la situation avec ses collègues. Faut-il partir ou rester ? « Personne ne voulait abandonner sa maison. Et de toute façon, personne ne savait comment faire et où aller. » Puis des rumeurs ont commencé à circuler sur l’incorporation de force des jeunes de Koupiansk dans l’armée russe. Serhiy et Elena ont su qu’ils n’avaient d’autre choix que de fuir pour protéger leur fils, Evgueni, qui, pendant ces six mois, était resté caché dans la maison. Bombardements de représailles De la France, Katerina, leur nièce, finit par trouver un réseau de passeurs, à qui elle verse 1 500 euros. Elena, Serhiy et Evgueni quittent clandestinement Koupiansk le 26 août. Ils sont conduits en voiture à Louhansk et, de là, jusqu’à la frontière russe. Les contrôles durent dix-huit heures. Des agents du FSB fouillent leurs portables, interrogent Evgueni, mais finissent par les laisser passer. La famille est ensuite conduite, toujours en voiture, à travers la Russie jusqu’à la frontière lettonne. Au poste-frontière, c’est de nouveau une interminable attente, sous une pluie battante, au milieu d’autres Ukrainiens. Une femme craque. « Si vous nous détestez autant, pourquoi êtes-vous venus chez nous ? », hurle-t-elle. Elle est embarquée. La famille A. passe enfin et peut rejoindre la France et la région parisienne. Koupiansk a été libérée le 10 septembre par la contre-offensive ukrainienne, a annoncé Kiev. Cette nouvelle enchante la famille. La ville n’est pas sécurisée et les nouvelles que suivent Serhyi et Elena heure par heure sur la messagerie Telegram font mention de bombardements de représailles des Russes. Il ne saurait, pour eux, être question de rentrer déjà. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. g4lly Posté(e) le 16 septembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 16 septembre 2022 5 hours ago, Kelkin said: Je trouve d'ailleurs ça particulièrement significatif que la dérégulation du marché de l'électricité en Europe ait été décidée après la faillite d'Enron et toutes ses conséquences désastreuses... L'objectif est détruire les états, et pour y arriver il faut détruire les plus-value que proposent les états - divers éléments de sécurité, stabilité, et un service public plutôt égalitaire - ... une politique énergétique dirigiste et garantie est une de ces plus-value, d'autant que c'est la seule qui peut se permettre des plans et des investissement sur 50 ans ou plus. C'est toute la schizophrénie du fonctionnement de l'Union ... elle est dirigée par deux entités directement concurrentes, le conseil qui est sensé représenter la souveraineté des états - meme si parfois c'est douteux -, la commission qui représente l'entité supranational - ici l'Union - dont le pouvoir est encore entravé par les états. Reste que malgré le bordel, comme souvent, on trouve encore quantité de décideur qui t'explique que le marché spot de l'électricité à l'européenne c'est vraiment très très bien ... que la privatisation de la production c'est le meilleur, des mondes etc. etc. En gros ce n'est pas près de s’arrêter ... on est comme souvent ici en religion, avec une inertie sur plus d'une génération. C'est comme l’hôpital public ... pendant le Covid le processus de liquidation, via le management féodal s'est mis en pause ... on a bien réaliser que les "manager" n'était pas indispensable pour soigner les gens ... et que l'hosto tournait parfaitement sans eux. Pourtant aujourd'hui ils sont à nouveau à la manoeuvre comme si rien ne s'était passé. Avec le business de l'électricité c'est pareil, dans quelques mois quand le gros de la crise énergétique sera passé le business reprendra de plus bel, avec toujours les meme argumentaire de crevard pour obtenir l'adhésion des prolos qui ont la mémoire courte, le marché vous garantit le prix le plus bas. 1 3 10 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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