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Guinée


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https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/09/22/a-l-onu-le-chef-de-la-junte-en-guinee-proclame-l-echec-du-modele-democratique-occidental-en-afrique_6190464_3212.html

A l’ONU, le chef de la junte en Guinée proclame l’échec du modèle démocratique occidental en Afrique

Le colonel Doumbouya a fustigé les « vrais putschistes », ceux qui « manipulent les textes de la Constitution afin de se maintenir éternellement au pouvoir » et ne sont jamais condamnés.

« L’Afrique souffre d’un modèle de gouvernance qui nous a été imposé, un modèle certes bon et efficace pour l’Occident, qui l’a conçu au fil de son histoire, mais qui a du mal à passer et à s’adapter à notre réalité », a-t-il déclaré devant l’Assemblée générale des Nations unies. « Hélas, j’aimerais dire que la greffe n’a pas pris », a-t-il ajouté.

Par sa propre expérience depuis 2021, il a « mieux mesuré à quel point ce modèle a surtout contribué à entretenir un système d’exploitation et de pillage de nos ressources par les autres, et une corruption très active de nos élites », a-t-il argumenté.

Lui-même dit être passé à l’action en Guinée « pour éviter à notre pays un chaos complet ». La Guinée avait alors connu des mois de contestation contre la modification de la Constitution par le président Condé, sa candidature et sa réélection à un troisième mandat.

Modifié par Wallaby
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il y a 19 minutes, Wallaby a dit :

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/09/22/a-l-onu-le-chef-de-la-junte-en-guinee-proclame-l-echec-du-modele-democratique-occidental-en-afrique_6190464_3212.html

A l’ONU, le chef de la junte en Guinée proclame l’échec du modèle démocratique occidental en Afrique

Le colonel Doumbouya a fustigé les « vrais putschistes », ceux qui « manipulent les textes de la Constitution afin de se maintenir éternellement au pouvoir » et ne sont jamais condamnés.

« L’Afrique souffre d’un modèle de gouvernance qui nous a été imposé, un modèle certes bon et efficace pour l’Occident, qui l’a conçu au fil de son histoire, mais qui a du mal à passer et à s’adapter à notre réalité », a-t-il déclaré devant l’Assemblée générale des Nations unies. « Hélas, j’aimerais dire que la greffe n’a pas pris », a-t-il ajouté.

Par sa propre expérience depuis 2021, il a « mieux mesuré à quel point ce modèle a surtout contribué à entretenir un système d’exploitation et de pillage de nos ressources par les autres, et une corruption très active de nos élites », a-t-il argumenté.

Lui-même dit être passé à l’action en Guinée « pour éviter à notre pays un chaos complet ». La Guinée avait alors connu des mois de contestation contre la modification de la Constitution par le président Condé, sa candidature et sa réélection à un troisième mandat.

Mamadi Doumbouya veut s'inspirer du "modèle" rwandais

Konstanze Fischer, 19/04/202319 avril 2023

Le colonel et chef de la transition a reçu le président rwandais Paul Kagame à Conakry. Une visite qui divise la société guinéenne.

"..Ansoumane Camara :

 Effectivement, les avis sont sont partagés. Il y a un premier groupe qui estime que Monsieur Kagamé n'était pas une bonne référence sur cette question démocratique parce qu'une transition  c'est pour aider au retour à un ordre constitutionnel normal. Et à côté il y a un deuxième groupe qui pense que Kagamé était la bonne personne qui pouvait aider la Guinée à prospérer dans le domaine de l'économie, de l'agriculture et ainsi de suite."

https://www.dw.com/fr/mamadi-doumbouya-inspirer-modèle-rwandais/a-65377698

Paul Kagamé, président (à vie ?) depuis 2000 du Rwanda

En Guinée, deux ans de transition pour quel bilan ?

Abdoulaye Sadio Diallo, 05/09/2023 5 septembre 2023

Ce 5 septembre marque le deuxième anniversaire du renversement du président Alpha Condé.

https://www.dw.com/fr/guinee-transition-doumbouya/a-66722445

 

Modifié par Benoitleg
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https://www.cairn.info/revue-politique-africaine-2023-1-page-5.htm (1er trimestre 2023)

Vincent Foucher fournit dans le premier texte des éléments pour analyser cette bascule entre autoritarisme électoral et autoritarisme militaire, chacun de ces deux régimes étant légitimé par les échecs de l’autre. Il décrit les techniques de ces deux autoritarismes qui ont en commun la force singulière qu’ils tirent de la rente minière et leur lien avec l’ethnicisation du politique. Il souligne enfin la montée de résistances, d’une « colère » populaire, encadrée et organisée dans cette séquence par un mouvement citoyen, le Front national pour la défense de la constitution (FNDC).

On bute forcément sur ce qu’Odile Goerg a qualifié de « quadripartition » de l’espace guinéen, c’est-à-dire sur une manière de concevoir le territoire de la Guinée théorisée dans la bibliothèque coloniale française et selon laquelle la Guinée serait composée de quatre espaces bien distincts, des terroirs caractérisés par une géographie, un climat, une langue, un système de production et des identités ethniques spécifiques – avec une Basse-Guinée ou Guinée maritime considérée comme soussou, une Moyenne-Guinée qui serait peul, une Haute-Guinée malinké et une Guinée forestière censée être peuplée par les Forestiers, les Guerzé, les Loma et les Kissi. Les Guinéens se sont approprié cette représentation.

Anna Dessertine et Kabinet Fofana étudient dans leur contribution les logiques spatiales qui construisent les carrières et les allégeances dans l’armée guinéenne. Se fondant notamment sur une enquête in situ menée entre 2017 et 2019, ils relèvent ainsi de grandes inégalités de conditions d’un camp militaire à l’autre et une faiblesse des ressources et des revenus formels. Ceci donne à certains officiers un pouvoir très personnel, néo-patrimonial. Les parcours des officiers à travers le territoire témoignent de leur succès (ou de leur échec) au jeu de la clientèle – les camps de la capitale, mais aussi ceux des zones aurifères, où l’armée capte une partie de la rente minière, sont particulièrement intéressants. L’accès aux opportunités internationales – stages de formation à l’étranger et missions de paix – est un autre élément central dans les carrières. S’ils doivent ménager leurs relations avec leurs supérieurs et les responsables politiques, les officiers doivent en même temps tenter de prendre soin de leurs « petits », afin de se constituer une clientèle et de contrôler correctement leur unité. L’appréhension des logiques de production de la loyauté permet à Dessertine et Fofana d’éclairer le coup d’État de 2021.

Sur la côte, dans le pays baga (...) la marche vers la décolonisation, dans les années 1950, avait vu les cadets sociaux se rebeller une première fois, se saisissant de l’islam pour contester le pouvoir des aînés. Le legs de ce premier moment d’émancipation se fait sentir aujourd’hui plus que jamais : l’appareillage religieux baga n’a pas été transmis et il n’y a plus d’anciens initiés aux rituels baga. Il n’y a ainsi plus vraiment de Baga, et une identité soussou élargie, « côtière », semble s’imposer. Les patriarches baga acceptent leur effacement dans une société où l’agriculture a perdu de son importance face à l’exode rural et au déploiement du capitalisme minier, qui s’est accéléré ces dernières années. Face à la prospérité toujours annoncée et, pour beaucoup, toujours retardée, la jeunesse baga s’exprime de plus en plus à travers une mobilisation émeutière.

Enfin, dans la ville de Labé, en Moyenne-Guinée, Gabriel André étudie l’entrée dans le wahhabisme comme une revendication pour la dignité et l’égalité, notamment pour les descendants d’esclaves face à l’aristocratie religieuse peul.

https://www.cairn.info/revue-politique-africaine-2023-1-page-99.htm?contenu=resume

Le développement de l’islam wahhabite suscite une remise en cause de l’assise sociale des grandes lignées aristocratiques d’obédience soufie.

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https://www.justiceinfo.net/fr/122375-massacre-28-septembre-guinee-bilan-un-an-proces.html (28 septembre 2023)

Le 28 septembre 2009, alors qu’une foule d’opposants s’était réunie pacifiquement dans le stade de Conakry, la capitale de la Guinée, pour manifester contre la candidature à l’élection présidentielle du capitaine Moussa Dadis Camara, les forces de sécurité ont réprimé brutalement le rassemblement. Entre autres exactions, 156 personnes ont été tuées et 109 femmes ont été victimes de viols et d’agressions sexuelles. Le procès de ces crimes ne s’est ouvert en Guinée que 13 années plus tard, le 28 septembre 2022, mettant en cause d’anciens responsables militaires et gouvernementaux de la junte alors en place, le Conseil National pour la Démocratie et le Développement (CNDD).

La tenue du procès a été décidée en juillet 2022, soit deux mois avant son ouverture, par le colonel Mamady Doumbouya, le nouvel homme fort du pays qui a renversé le président Alpha Condé lors du coup d’État du 5 septembre 2021. Ce procès, dont beaucoup doutaient qu’il ait lieu un jour, tant il avait été promis, puis sans cesse repoussé sous l’ancienne présidence, constitue un moment unique dans l’histoire de ce pays d’Afrique de l’Ouest marquée par des décennies de violations massives des droits humains, dans une totale impunité.

Comparaissent ainsi devant le tribunal criminel, composé de trois juges indépendants : le chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara ; le ministre de la Sécurité présidentielle, le capitaine Claude Pivi ; le ministre chargé des Services spéciaux, le commandant Moussa Tiégboro Camara ; l’aide de camp du capitaine Moussa Dadis Camara, le lieutenant Aboubakar Sidiki Diakité (dit Toumba) ; l’adjoint du lieutenant Aboubakar Sidiki Diakité, le sous-lieutenant Marcel Guilavogui ; le ministre de la Santé, le colonel Abdoulaye Chérif Diaby ; l’un des adjoints du commandant Moussa Tiégboro Camara, le lieutenant Blaise Guemou ; le garde du corps du lieutenant Aboubakar Sidiki Diakité, l’adjudant Cécé Raphaël Haba, ; l’un des responsables du camp Koundara, le sergent Paul Mansa Guilavogui (dit Sergent Paul) ; et les gendarmes Mamadou Aliou Keita et Ibrahima Camara (dit Kalonzo).

Le procès se tient dans des locaux flambant neufs, dont la construction avait été lancée par le président Alpha Condé. Les locaux, qui appartiennent au ministère de la Justice et se situent à Kaloum, à quelques mètres de la Cour d’appel de Conakry, offrent des conditions matérielles tout à fait correctes. La salle du procès a été équipée (sièges, estrade, climatiseurs, micros, box des accusés) et est suffisamment vaste pour accueillir le public.

Côté communication, les audiences sont retransmises sur les chaines guinéennes de télévision et sont également disponibles sur YouTube. Elles suscitent un réel engouement, étant très suivies et commentées dans les médias et sur les réseaux sociaux.

Pour assurer la préparation, la France et les Nations Unies ont organisé des sessions de formation destinées aux magistrats participants aux audiences.

En dépit d’imprévus, comme la grève des gardiens de prison ou le boycott des avocats réclamant une aide juridictionnelle pour leurs clients, celui-ci se déroule dans des conditions plutôt satisfaisantes.

Déclarations confuses, explications peu convaincantes, tentatives pour se défausser sur leurs collaborateurs. C’est peu dire que leur défense a été mal préparée, y compris par leurs avocats, tous guinéens, alors qu'on aurait pu penser que certains accusés s’offriraient les services d’avocats internationaux.

Il est vrai que la tenue de ce procès (décidée en quelques semaines) et le placement en détention des accusés restés libres jusque-là a pris tout le monde de court.

https://information.tv5monde.com/afrique/video/le-proces-du-massacre-du-28-septembre-2009-tres-attendu-en-guinee-2669425 (29 septembre 2023)

Entretien avec Ousmane Gaoual, porte-parole du gouvernement guinéen.

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  • 1 month later...

Nuit agitée à Conakry. L'idée générale était "encore un coup d’État ?", et finalement il s'agit d'un évènement plus original :

https://www.corsematin.com/article/francemonde/72559913567362/guinee-lex-dictateur-dadis-camara-sorti-de-prison-par-un-commando-arme

En résumé, des "gens" bien armés et bien renseignés ont pris d'assaut la prison de la capitale et en sont repartis avec plusieurs prisonniers, dont l'ancien capitaine Moussa Dadis Camara qui prit le pouvoir par la force (oui à l'époque, c'étaient des capitaines qui prenaient le pouvoir) en 2008 avant d'être blessé par son aide de camp l'année suivante et d'être envoyé se faire soigner au Maroc. Il est ensuite exilé au Burkina et est revenu en 2021 en Guinée.

Il était jugé depuis 2022 pour les massacres du stade de Conakry en septembre 2009.

On ignore s'il s'est évadé de son plein gré ou non. A priori, d'autres mis en cause dans le massacre ont aussi été extraits de leurs cellules. Et bien évidemment, on ignore qui a mené l'attaque et sur ordre de qui.

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Tiens, en fait c'est une idée.

Imaginons un pays ou l'image de la force publique serait mise en doute, l'autorité du pouvoir, tout celà.

Il suffit d'envoyer qq gus pour une fausse évasion, choisir une belle cible pour l'exfiltrer, puis la récupérer. L'image de la prison sera un peu écornée, mais sinon ça fait sérieux et autoritaire. Ca se discute.

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