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https://www.rfi.fr/fr/afrique/20240315-sénégal-les-opposants-ousmane-sonko-et-bassirou-diomaye-faye-sont-sortis-de-prison-scènes-de-liesse-à-dakar

Scènes de liesse à Dakar après la libération des opposants Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye

L’opposant numéro 1 du pays, le fondateur du parti dissous Pastef, Ousmane Sonko, et son fidèle lieutenant et candidat à la présidentielle du 24 mars, Bassirou Diomaye Faye, ont quitté la prison de Cap Manuel ce jeudi soir. 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/affaires-etrangeres/senegal-la-democratie-sur-la-braise-2211382 (16 mars 2024)

08:22 Jean-François Bayart : Ousmane Sonko représente comme d'autres figures dans le reste de l'Afrique de l'Ouest, une espèce de remontée d'huile nationaliste, une affirmation de volonté d'indépendance nationale, notamment mais pas exclusivement, par rapport à l'ancienne métropole coloniale, en l'occurrence, la France, et Ousmane Sonko représente un petit peu cette sensibilité anti-impérialiste, que je vais immédiatement qualifier de révolutionnaire conservatrice, au sens où on l'entendait en Europe entre les deux guerres [1]. Ce qui est frappant, en effet, dans le discours de Sonko, entre autres, c'est une forme de ressentiment et je prends vraiment le terme au sens de Max Scheler, de Nietzche, tel qu'il a été utilisé précisément entre les deux guerres en Europe, une forme de ressentiment à l'encontre de la colonisation, à l'encontre de la traite esclavagiste, mais également un ressentiment à l'encontre de tout l'establishment qui, grosso-modo, a dominé la vie politique sénégalaise, depuis plus d'un siècle. Je crois que le tournant fondamental, c'est au début du XXe siècle, autour de 1905, lorsque vous avez un compromis historique, entre d'une part l'administration coloniale française et d'autre part les confréries islamiques qui religieusement dominent à l'époque la Sénégambie. Et ce compromis historique s'est reproduit à travers toute la colonisation, y compris pendant le moment très douloureux et très compliqué de la première guerre mondiale, il s'est reproduit sur le mode du nationalisme notamment sous la houlette du premier président de la République indépendante du Sénégal Léopold Senghor, et aujourd'hui ce à quoi nous assistons, c'est le très très fort tangage de cette formule qui repose sur un compromis historique entre les confréries islamiques et la classe politique établie, voir un petit peu rassise. Et bien entendu, la jeunesse est partie prenante de cette remise en cause de l'establishment qui fonctionnait beaucoup par cooptation, et qui aujourd'hui, manifestement a de la peine à renouveler cet exercice. Ousmane Sonko, pour le dire d'un mot, il représente l'ébranlement de ce compromis historique, d'une part par son positionnement anti-impérialiste, mais également très conservateur sur le plan des valeurs, en particulier avec la stigmatisation de l'homosexualité, et l'une des dimensions conservatrices de son positionnement, c'est son ancrage dans l'islam réformé et non pas dans l'islam confrérique. Et ça, je crois que c'est un élément clé de la formule Sonko dans le contexte politique sénégalais actuel, mais qui n'est pas sans contrepartie dans des pays comme le Mali, le Burkina Faso ou le Niger.

12:07 Il ne faut pas sous-estimer l'emprise en particulier économique des confréries sur la société sénégalaise, leur emprise religieuse, morale et politique, même si les confréries, et c'est une grande inflexion par rapport aux décennies passées, même si les confréries ne sont plus les "banques de votes", ne contrôlent plus le vote des Sénégalais, notamment des jeunes Sénégalais, autant qu'auparavant. (...) Il y a un affaiblissement ou une relativisation du poids des confréries sur la société sénégalaise, mais qu'il faut nuancer. Je donnerai quand même un exemple : il ne faut pas s'imaginer que les confréries sont des espèces de forces conservatrices reculées dans la campagne sénégalaise. Elles sont dès le début du XXe siècle très présentes dans le tissu urbain, y compris dans le domaine immobilier, mais ce sont des confréries qui sont largement globalisées. Les Mourides, notamment (...) sont extrêmement présents en Amérique du Nord, notamment à New York, dans le contrôle de toute une série de commerces, y compris high tech, électronique, etc...

14:12 Ce n'est pas, si vous voulez, d'un côté une espèce de Sénégal profond, obscurantiste, qui serait celui des confréries et puis d'un autre côté un Sénégal moderne. En réalité, il y a une imbrication.

[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Révolution_conservatrice_(Weimar)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ousmane_Sonko#Polémiques_et_critiques

Selon le journal français La Croix, les détracteurs d'Ousmane Sonko lui reprochent d'avoir milité dans sa jeunesse auprès de l’Association des élèves et étudiants musulmans du Sénégal (AEEMS), proche des Frères musulmans. Il promet également de durcir la loi pénalisant l'homosexualité et défend la peine de mort. En juin 2023, le Canard Enchaîné révèle ses liens avec le Qatar, dont il tirerait l'essentiel de ses financements.

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  • 1 month later...

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/05/17/senegal-le-premier-ministre-ousmane-sonko-s-en-prend-a-la-france-et-a-la-presidence-macron_6233737_3212.html

« Nous devons nous interroger sur les raisons pour lesquelles l’armée française bénéficie toujours de plusieurs bases militaires dans nos pays et sur l’impact de cette présence sur notre souveraineté nationale et notre autonomie stratégique », a déclaré [Ousmane Sonko]. La France a en effet des implantations militaires à Dakar. « Je réitère ici la volonté du Sénégal de disposer de lui-même, laquelle volonté est incompatible avec la présence durable de bases militaires étrangères au Sénégal », a-t-il poursuivi. « Ceci ne remet pas en question les accords de défense », a-t-il précisé.

Il a aussi fustigé les doubles standards de l’Occident et de ses alliés africains vis-à-vis des Etats du Sahel théâtres de putschs depuis 2020 (Mali, Burkina Faso, Niger). « Ceux qui aujourd’hui condamnent des régimes considérés comme des régimes militaires ou dictatoriaux sont pourtant enclins à aller dans d’autres pays qui ne sont pas démocratiques lorsque leur intérêt s’y trouve pour négocier du pétrole et du marché », a-t-il dit. Il a jugé « inadmissibles » les sanctions prises contre les juntes. « Nous ne lâcherons pas nos frères du Sahel », a-t-il ajouté.

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https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/05/17/senegal-paris-se-garde-de-repliquer-aux-propos-virulents-d-ousmane-sonko-contre-la-france_6233902_3212.html

"Sénégal : Paris se garde de répliquer aux propos virulents d’Ousmane Sonko contre la France

Le premier ministre sénégalais a accusé, jeudi 16 mai, les autorités françaises de n’avoir pas réagi à la répression contre son camp sous l’ancien président Macky Sall. Des déclarations faites alors qu’il était aux côtés du fondateur de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, en visite dans le pays.

Une simple réunion politique, qui n’appelle aucun commentaire. Les autorités françaises ont réagi avec la plus grande prudence, vendredi 17 mai, aux propos virulents contre la France tenus la veille par Ousmane Sonko, l’ancien opposant sénégalais devenu premier ministre.

Pour sa première participation à un événement public depuis qu’il est arrivé au pouvoir voici six semaines, après la victoire du candidat de son camp à la présidentielle, Bassirou Diomaye Faye, le chef du parti les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) a tenu, jeudi, une conférence sur les relations entre l’Afrique et l’Europe, aux côtés de Jean-Luc Mélenchon, le fondateur de La France insoumise (LFI), en visite depuis le 15 mai dans le pays.

Ousmane Sonko a profité de l’occasion pour régler quelques comptes avec Emmanuel Macron : « Beaucoup de gouvernants français s’accommodaient mal de notre discours souverainiste, ce qui explique le silence approbateur face à la répression contre notre parti politique », a-t-il lancé, en référence aux manifestations réprimées en 2021 et 2023. « Durant toute la période de persécution extrêmement violente ayant entraîné et causé la mort de plus d’une soixantaine de personnes (…), vous n’avez jamais entendu le gouvernement français dénoncer ce qui s’est passé. Vous n’avez jamais entendu l’Union européenne dénoncer ce qui se passait au Sénégal », a poursuivi le premier ministre, sous les applaudissements de l’auditoire, tandis que certains étudiants criaient « complices », « hypocrites » et « haute trahison » à plein poumon.

A Paris, les propos ne sont pas passés inaperçus, même si personne n’a voulu les commenter officiellement, tant à l’Elysée qu’au Quai d’Orsay. Les autorités françaises ont tout fait, lors de la suspension du récent processus électoral par Macky Sall, pour éviter de devenir la cible d’une nouvelle campagne antifrançaise, comme celle qui a accompagné depuis 2020 les putschs militaires dans les pays du Sahel, au Mali, puis au Burkina Faso et enfin au Niger, trois pays qui se sont rapprochés depuis de la Russie.

 

Le « casus belli » des droits LGBT

Ces dernières semaines, Paris se félicitait plutôt en privé d’avoir échappé à un tel mouvement d’opinion, notamment en entrant en contact avec Ousmane Sonko, avant même que l’opposant soit jeté en prison, en juin 2023, et soit ainsi empêché de se présenter au scrutin présidentiel. Les autorités françaises ont ensuite maintenu le contact avec ses proches pendant toute la récente crise institutionnelle, pressant le président Macky Sall de respecter les échéances électorales.

Après avoir remercié, la veille, Jean-Luc Mélenchon pour son « soutien sans faille et constant », Ousmane Sonko a cependant précisé qu’il ne parlait pas en tant que premier ministre, mais comme président du Pastef, ce qui ne l’a pas empêché de regarder au-delà des frontières du Sénégal, afin de dénoncer les embargos qui ont été imposés aux pays putschistes du Sahel – en premier lieu par la France. « Nous ne lâcherons pas nos amis du Sahel et nous ferons tout pour raffermir les liens », a-t-il déclaré, provoquant une ovation. « Les problèmes internes au pays doivent être réglés en interne. Certes, il y a eu des coups d’Etat, mais je refuse d’être parmi ceux qui analysent les symptômes et qui refusent d’analyser les causes réelles. »

Dans la foulée, et alors que les soldats français ont dû quitter le Mali, le Burkina Faso et le Niger, il a critiqué la présence de bases militaires étrangères au Sénégal et en Afrique, qui « suscite des interrogations », même s’il n’a pas pour autant remis en question les différents accords de défense. La France examine en ce moment la meilleure façon de réduire la voilure de sa présence militaire sur le continent, en bonne intelligence avec les quatre Etats où elle dispose de bases (Sénégal, Gabon, Côte d’Ivoire et Tchad).

Le premier ministre sénégalais a terminé par un autre point de désaccord avec la France et l’Europe, mais, cette fois-ci, aussi avec son invité Jean-Luc Mélenchon. « La question liée aux mœurs et aux LGBTQ risque d’être le prochain casus belli si ça continue à être posé de cette façon », a-t-il lancé, dénonçant un Occident qui essaie d’« imposer sa vision sur ces questions ». « Nous demandons au monde occidental un peu de retenue, de respect et de tolérance. » « Nous sommes en désaccord, je suis le premier législateur à avoir demandé le mariage des homosexuels. J’assume ma position politique, mais je ne chercherai pas à vous l’imposer », a répondu Jean-Luc Mélenchon, devant des étudiants se dressant debout en faisant des gestes désapprobateurs.

Ousmane Sonko « a une forme de sincérité, de brut de décoffrage qui est inhabituel », a glissé Jean-Luc Mélenchon à la fin de la conférence. Le fondateur de LFI devait terminer son voyage samedi sur l’île de Gorée au large de Dakar, symbole de l’exploitation humaine et de l’esclavage. « Notre ligne était la bonne. Jean-Luc Mélenchon est reçu avant Emmanuel Macron et Ousmane Sonko le considère comme l’autre “voix” de la France », observe Arnaud Le Gall, député du Val-d’Oise, et membre de la délégation LFI en visite au Sénégal."

 

Je ne peux m'empêcher de remarquer que tout ça arrive au moment où le Pastef à de gros soucis internes, et que le Sénégal connait un début de contestation... :rolleyes:

 

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On peut dire que le sieurs a déjà misé sur le mauvais cheval en la personne de Mélenchon l'opportuniste, qui bientôt ne représentera que lui même mais j'avais déjà oublié que la République c'était lui.
Bref, on va sagement attendre de voir ce que  ce Monsieur Sonko va faire pour son pays et s'il reste en phase avec les désidératas de ceux qu'ils l'ont élus car en Afrique tout peut très vite partir en cacahuètes. 
S'il souhaite que notre armée dégage pour des questions de souveraineté, qu'on le fasse mais il va falloir qu'il se cherche un autre protecteur et on peut se douter vers qui il va se tourner mais ce sera incompatible avec le maintien des accords de défenses actuels.
Le beurre et l'argent du beurre, ça revient un peu trop souvent ces derniers temps, s'il veut soutenir ses "frères" du Sahel,c'est louable, sauf s'il a l'intention d'utiliser les mêmes méthodes pour se maintenir au pouvoir.
Restera à assumer ses choix si ça tourne mal sans encore accuser la France de tous les maux.

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il y a 27 minutes, MIC_A a dit :

On peut dire que le sieurs a déjà misé sur le mauvais cheval en la personne de Mélenchon l'opportuniste, qui bientôt ne représentera que lui même mais j'avais déjà oublié que la République c'était lui.
Bref, on va sagement attendre de voir ce que  ce Monsieur Sonko va faire pour son pays et s'il reste en phase avec les désidératas de ceux qu'ils l'ont élus car en Afrique tout peut très vite partir en cacahuètes. 
S'il souhaite que notre armée dégage pour des questions de souveraineté, qu'on le fasse mais il va falloir qu'il se cherche un autre protecteur et on peut se douter vers qui il va se tourner mais ce sera incompatible avec le maintien des accords de défenses actuels.
Le beurre et l'argent du beurre, ça revient un peu trop souvent ces derniers temps, s'il veut soutenir ses "frères" du Sahel,c'est louable, sauf s'il a l'intention d'utiliser les mêmes méthodes pour se maintenir au pouvoir.
Restera à assumer ses choix si ça tourne mal sans encore accuser la France de tous les maux.

Je ne pense pas qu'il "mise" sur Mélanchon (en revanche ce dernier semble bien s'être fait avoir !). Il exploite une opportunité.

 

Non mais déjà au sein même du Pastef : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/05/17/au-senegal-les-nominations-du-nouveau-pouvoir-entrainent-un-debut-de-fronde-au-sein-du-pastef_6233888_3212.html

C'est pour ça que je remarque une forme de contre-feu.

Je note aussi que quand on reste neutre, ça va pas. Quand on intervient (par la parole), ça va pas (c'est de l'ingérence). Bref, ça va jamais et c'est toujours de la France/de l'Europe.

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Il y a 5 heures, MIC_A a dit :

On peut dire que le sieurs a déjà misé sur le mauvais cheval en la personne de Mélenchon l'opportuniste, qui bientôt ne représentera que lui même mais j'avais déjà oublié que la République c'était lui.
Bref, on va sagement attendre de voir ce que  ce Monsieur Sonko va faire pour son pays et s'il reste en phase avec les désidératas de ceux qu'ils l'ont élus car en Afrique tout peut très vite partir en cacahuètes. 
S'il souhaite que notre armée dégage pour des questions de souveraineté, qu'on le fasse mais il va falloir qu'il se cherche un autre protecteur et on peut se douter vers qui il va se tourner mais ce sera incompatible avec le maintien des accords de défenses actuels.
Le beurre et l'argent du beurre, ça revient un peu trop souvent ces derniers temps, s'il veut soutenir ses "frères" du Sahel,c'est louable, sauf s'il a l'intention d'utiliser les mêmes méthodes pour se maintenir au pouvoir.
Restera à assumer ses choix si ça tourne mal sans encore accuser la France de tous les maux.

Le Sénégal est au sommet des pays ou l'on souhaite se désengager, ceci avant même l'arrivée de cette nouvelle gouvernance.

On prévoyait déjà de diminuer à environ 250 personnes cette année puis plus qu'une centaine l'an prochain. Bref pas grand chose, pas beaucoup de moyens non plus. Sonko voit une armée française sur le repli, tout juste cherchera t-il à tirer profit politiquement en faisant croire que c'est lui qui a chassé l'armée française.

Ainsi on va ériger une statue de 200m de haut en son honneur pour cette grande victoire....

On voit une nouvelle fois qu'on nage toujours dans la même idéologie sur laquelle surfe certains putschistes et opposants en Afrique. Une idéologie qui sans la France tourne dans le vide, ce panafricanisme qui finira par se heurter à ses propres limites quand il faudra abandonner les grands discours et les réseaux sociaux pour obtenir concrètement des évolutions positives et pérennes pour l'avenir.

 

 

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il y a une heure, Pol a dit :

Le Sénégal est au sommet des pays ou l'on souhaite se désengager, ceci avant même l'arrivée de cette nouvelle gouvernance.

On prévoyait déjà de diminuer à environ 250 personnes cette année puis plus qu'une centaine l'an prochain. Bref pas grand chose, pas beaucoup de moyens non plus. Sonko voit une armée française sur le repli, tout juste cherchera t-il à tirer profit politiquement en faisant croire que c'est lui qui a chassé l'armée française.

Ainsi on va ériger une statue de 200m de haut en son honneur pour cette grande victoire....

On voit une nouvelle fois qu'on nage toujours dans la même idéologie sur laquelle surfe certains putschistes et opposants en Afrique. Une idéologie qui sans la France tourne dans le vide, ce panafricanisme qui finira par se heurter à ses propres limites quand il faudra abandonner les grands discours et les réseaux sociaux pour obtenir concrètement des évolutions positives et pérennes pour l'avenir.

 

 

Alors hors nostalgie coloniale, tant que ça entrave pas nos mouvements, y a pas tellement à râler... :laugh:

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Le 18/05/2024 à 14:24, Polybe a dit :

Alors hors nostalgie coloniale, tant que ça entrave pas nos mouvements, y a pas tellement à râler... :laugh:

Pour y avoir vécu 10 ans, il n'y a pas que la "nostalgie coloniale", loin de là. Encore un élément de langage à réchauffer au micro ondes

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il y a 2 minutes, prof.566 a dit :

Pour y avoir vécu 10 ans, il n'y a pas que la "nostalgie coloniale", loin de là. Enncore un élément de langage à réchauffer au micro ondes

Non je faisais référence aux ronchonnements de @Pol 

Si notre intention est de nous retirer (et perso' je suis pour), et que l'on ne nous entrave pas : RAB. A partir de là, pourquoi râler ? Se sont leurs affaires.

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Anecdote à propos d'un chirurgien marié à une femme médecin à moitié vietnamienne, direct de la bouche d'une infirmière sénégalaise : "Tant qu'à se marier avec une étrangère, il aurait pu choisir une sénégalaise". Anecdote plus ambivalente, très révélatrice. Un jour je me suis fait traiter de "sale blanc" dans la rue. 3 jours après; important match de l'équipe de France en coupe du monde : je croise le même gars avec un maillot bleu.

Les sénégalais ont une position très complexe vis à vis de la France, plus encore que d'autres pays d'Afrique. D'un côté l'habituel problème "ancien colonisé/néo colonialisme", de l'autre coté une situation assumée de pays "favori" de la France, frère de coeur et de culture. Ca date de Senghor (quelle honte de n'envoyer qu'un secrétaire d'état à ses obsèques! Ca ca a été pris comme un camouflet...) reste toujours vrai.

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Il y a 1 heure, prof.566 a dit :

Ok, là j'approuve. Dsl

Y a pas de mal ! :wink:

Il y a 1 heure, prof.566 a dit :

Anecdote à propos d'un chirurgien marié à une femme médecin à moitié vietnamienne, direct de la bouche d'une infirmière sénégalaise : "Tant qu'à se marier avec une étrangère, il aurait pu choisir une sénégalaise". Anecdote plus ambivalente, très révélatrice. Un jour je me suis fait traiter de "sale blanc" dans la rue. 3 jours après; important match de l'équipe de France en coupe du monde : je croise le même gars avec un maillot bleu.

Les sénégalais ont une position très complexe vis à vis de la France, plus encore que d'autres pays d'Afrique. D'un côté l'habituel problème "ancien colonisé/néo colonialisme", de l'autre coté une situation assumée de pays "favori" de la France, frère de coeur et de culture. Ca date de Senghor (quelle honte de n''envoyer qu'un secrétaire d'état à ses obsèques! CA ca a été pris comme un camouflet...) reste toujours vrai.

Disons que la France devient l'excuse facile, et ce d'autant plus qu'elle marche. On a peur de répondre !

A côté on reste un partenaire enviable et utile. Que demain on commence une politique agressive bloquant l'immigration et surtout les transferts de fonds, j'imagine que ça sera beaucoup moins le cas.

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Le 17/05/2024 à 03:03, Wallaby a dit :

« Nous devons nous interroger sur les raisons pour lesquelles l’armée française bénéficie toujours de plusieurs bases militaires dans nos pays

Pour le protéger c'est plus simple. Et on a d'autres pays d'Afrique dans le même cas.

Le 17/05/2024 à 03:03, Wallaby a dit :

et sur l’impact de cette présence sur notre souveraineté nationale et notre autonomie stratégique »,

Très positive puisque ça leur fait des infrastructures gratuites et des étrangers qui dépensent des devises dans les commerces.

Le 17/05/2024 à 03:03, Wallaby a dit :

a déclaré [Ousmane Sonko]. La France a en effet des implantations militaires à Dakar. « Je réitère ici la volonté du Sénégal de disposer de lui-même, laquelle volonté est incompatible avec la présence durable de bases militaires étrangères au Sénégal », a-t-il poursuivi.

...Sauf si les étrangers sont russes, c'est ça? :laugh::bloblaugh:

Le 17/05/2024 à 03:03, Wallaby a dit :

 « Ceci ne remet pas en question les accords de défense », a-t-il précisé.

Si, justement, ça les remet en cause. Parce que si le bonhomme croit qu'on va se taper un pont aérien et naval complet à chaque fois qu'il faut aller savater trois terroristes et deux rebelles, ou bien rentrer en France à la tombée de la nuit chaque jour pour revenir le lendemain matin en dépensant à chaque fois un pognon de dingue en carburant et en perdant un temps monstrueux, il se fourre le doigt dans l'oeil.

Les pays qui peuvent se permettre de prépositionner des moyens militaires chez leurs alliés, parfois sur des périodes longues, et ce même si les moyens concernés sont généralement des avions de combat qui peuvent très bien traverser l'Océan en quelques heures, ont besoin d'infrastructures qui doivent être gérées dans le temps, et rester prêtes à accueillir les soldats alliés et leur matériel. Je doute fortement que le Sénégal maintienne en permanence des lieux de vie pour les soldats Français si ceux-ci ne sont plus les bienvenus. Où vont-ils les loger s'il faut faire rappliquer 2000 bonshommes en urgence? (car tout se fait toujours dans l'urgence là-bas) Chez l'habitant peut-être? Soyons sérieux.

Alors croire qu'on va déplacer sur 4000km aller puis retour, à chaque fois qu'il nous appellera à la rescousse, des centaines de milliers de tonnes de matériel, c'est NON. Merci. Au revoir. Il le sait très bien. Son seul objectif est de troller, à la manière de l'école russe, pour dire ensuite "ouin ouin la méchante France nous abandonne". Ça permet de vendre une narration anti Française aux gens, et ça marche toujours très bien. Les maliens ont fait pareil.

Bref, après ces 3 - 4 ans de péripéties, il va rester quoi? L'axe Cameroun - Tchad?

Si l'un des deux tombent, je serais pas étonné qu'on ferme... Mais au fond, est-ce un mal? Laissons-les se débrouiller avec leurs nouveaux amis. Et n'oublions pas de renvoyer l'ascenseur.

Modifié par Patrick
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  • 1 month later...

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye se rend mercredi 19 juin en France, pour sa première visite officielle hors du continent africain. Il prendra part jeudi au Forum mondial pour la souveraineté et l'innovation vaccinales avant un déjeuner avec Emmanuel Macron.

https://www.france24.com/fr/afrique/20240618-le-sénégalais-bassirou-diomaye-faye-en-france-mercredi-pour-sa-première-visite-hors-d-afrique

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Le Sénégal est entré dans le cercle des pays producteurs d'hydrocarbures. La compagnie australienne Woodside Energy a annoncé le début de l'extraction de pétrole du champ de Sangomar au large des côtes africaines. Le pays espère obtenir de l'exploitation des hydrocarbures un milliard d'euros par an sur trente ans.

https://information.tv5monde.com/afrique/le-senegal-devient-officiellement-producteur-de-petrole-2725439

ans quelques mois le pays, en coopération avec la Mauritanie, va exploiter un gigantesque champ gazier en mer. Quelles conséquences pour l'économie sénégalaise ? Que doit faire le gouvernement des recettes tirées des hydrocarbures ? Réponses de Francis Perrin, directeur de recherche à l'IRIS, spécialiste des questions d'hydrocarbure.

https://information.tv5monde.com/afrique/comment-le-senegal-doit-il-depenser-largent-du-petrole-et-du-gaz-2726345

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Il y a 15 heures, rendbo a dit :

reportage super intéressant sur la grande barrière verte au Nord du Sénégal, plantée afin de stopper l'avancée du sahara et reverdir le Sahel

C'est une jolie vidéo de marketing mais peut-on y croire ? Je suis sceptique. Ça a l'air très mal parti.

Le 28/11/2022 à 14:08, Wallaby a dit :

La grande muraille verte, un projet qui n'existe que sur le papier ?

https://reporterre.net/Au-Senegal-le-mirage-de-la-Grande-muraille-verte

Sans équipement ni soutien, les plantations ne tiennent pas plus de quelques mois. « Tous les reboisements de l’année dernière n’ont servi à rien », dit-il, dépité. L’ambitieux programme de la Grande muraille verte n’a pas eu les résultats qu’il espérait.

« La Grande muraille verte n’existe pas dans mon pays, en tout cas je ne l’ai pas croisée », constate avec amertume Karine Fakhoury, pourtant directrice de 2019 à 2022 des écovillages et filières vertes de l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande muraille verte.

« Je ne sais toujours pas pourquoi ni où sont passés les fonds prévus à cet effet [financements pour dix communes en septembre 2021] », regrette-t-elle.

Haïdar El-Ali, écologiste et homme politique haut en couleur, qui fut directeur de l’ASERGMV entre juillet 2019 et mars 2022. « Pour moi, malheureusement, ce projet n’est pas une réussite ». « Les fonds de la Grande muraille verte alloués au pays sont gérés par la FAO [Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture] qui a dépensé beaucoup en frais de fonctionnement et voyages d’études mais n’a pas bien redistribué l’argent »

Sollicitées par Reporterre sur le bilan et les financements du projet au Sénégal, ni la FAO ni la direction actuelle de l’ASERGMV n’ont pas répondu. 

Les chèvres se glissent facilement à l’intérieur de la pépinière dédiée à la Grande muraille à cause du mauvais état de la clôture.

« Le caractère insoutenable de leurs dépenses de personnels dû à des recrutements non nécessaires, une capacité d’autofinancement faible, des obligations et charges fiscales et sociales non honorées », indique le document [de la Cour des Comptes].

2022_11_gmv_senegal.jpg

2022_11_gmv_afrique.jpg

 

 

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https://afriquexxi.info/Au-Senegal-le-jeu-d-equilibriste-de-Bassirou-Diomaye-Faye (24 juin 2024)

M. Faye a promis de renforcer l’autonomie économique du Sénégal. Il a notamment évoqué la possibilité de remplacer le franc CFA par une monnaie nationale ou par une participation à une monnaie régionale de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Le changement de monnaie comporterait cependant des risques selon certains économistes, notamment l’ébranlement de la stabilité financière et de la confiance des investisseurs internationaux. « Une monnaie nationale en remplacement du franc CFA ne peut être automatique, et ce n’est pas une chose qui doit intervenir maintenant car c’est une décision lourde de conséquences qui nécessite que l’on puisse redorer notre économie, la restructurer dans un premier temps, estime Magaye Gaye, ancien cadre de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et du Fonds africain de garantie et de coopération économique.

A contrario, Ndongo Samba Sylla, coauteur avec Fanny Pigeaud de l’ouvrage L’Arme invisible de la Françafrique. Une histoire du franc CFA (La Découverte, 2018), considère que « les États africains devraient plutôt mettre en place des monnaies nationales souveraines ».

Une autre priorité du nouveau gouvernement concerne l’agriculture. Ce secteur, qui représente 7 % du PIB, « n’arrive à faire travailler nos agriculteurs que trois mois sur douze », constate Magaye Gaye. L’objectif affiché par M. Faye est – comme ses prédécesseurs Abdoulaye Wade et Macky Sall – de réduire la dépendance aux importations alimentaires et de créer des emplois dans les zones rurales.

Le premier projet pétrolier offshore du Sénégal, situé à 100 km au sud de Dakar et exploité par la société australienne Woodside Energy, a commencé à produire au début du mois de juin 2024. Il vise 100 000 barils par jour.

Le secteur de la pêche, très important au Sénégal, est également présenté comme prioritaire. Les accords de pêche entre l’Union européenne (UE) et le Sénégal sont entre autres ciblés. Ils permettent à des bateaux sous licence européenne de pêcher dans les eaux sénégalaises, ce qui entraîne une surexploitation des ressources halieutiques. Ce problème de surpêche industrielle rend les poissons rares, privant les pêcheurs locaux de leur moyen de subsistance et les forçant parfois à émigrer, notamment vers les îles Canaries. En échange de 3 millions d’euros par an versés à Dakar, les navires européens capturent 10 000 tonnes de thon et 1 700 tonnes de merlu noir.

Bien que l’économie ait enregistré une hausse de plus de 4 % en 2023, les tensions politiques et les retards dans la production du champ pétro-gazier de Grand Tortue Ahmeyim (situé en mer entre la Mauritanie et le Sénégal) ont freiné les ambitions de croissance pour 2024, révisées de 8 % à 7 %.

Pour l’heure, la coalition de Diomaye Faye, Yewwi Askan Wi, ne dispose que de 56 députés sur 165 à l’Assemblée nationale, contre 82 pour l’Alliance pour la République (APR), de l’ancien président Macky Sall. Cette composition du Parlement pourrait compliquer l’adoption de ses réformes les plus radicales, et l’obliger à faire des compromis, voire à dissoudre l’Assemblée – une manœuvre risquée.

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https://information.tv5monde.com/afrique/que-contiennent-les-accords-controverses-de-peche-entre-lunion-europeenne-et-le-senegal (10 avril 2024)

Selon la loi sénégalaise et le contenu des accords sur la pêche, seuls les navires sénégalais et un nombre limité de pays européens peuvent pêcher dans les eaux territoriales. 

Mais une partie de ces bateaux selon l'ONG Greenpeace Afrique sont en fait exploitées par des armateurs chinois. Cela représenterait 20% des chalutiers exploitant les eaux sénégalaises. 

Pékin, pourtant, n'a jamais signé d'accords avec Dakar. Ces bateaux industriels selon l'ONG Greenpeace utilisent des prêtes noms sénégalais pour obtenir des licences de pêche. Ils pratiqueraient une pêche destructrice. 

En 2020 Greenpeace Afrique avait identifié quatre bateaux usines chinois dans les eaux sénégalaises.

https://www.opale-magazine.com/2022/01/11/au-senegal-la-peche-artisanale-fragilisee-par-larrivee-des-chalutiers-chinois/

 

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Ah, mais ce n'est pas de la prédation, seul les anciens colonialistes avaient ces pratiques voyons !
Les Chinois, eux font dans l'humanitaire apparent mais gare aux défauts de paiements ou dettes impossibles à rembourser, pas d’effacement juste un paiement en ressources ou infra et à ce petit jeu,certains vont se retrouver étranger chez eux ! 

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Le 24/06/2024 à 22:20, rendbo a dit :

reportage super intéressant sur la grande barrière verte au Nord du Sénégal, plantée afin de stopper l'avancée du sahara et reverdir le Sahel

 

ça me fait penser aux vignes sur Lanzarote.

Soit avec des murets, soit dans des "cratères", soit les 2

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