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[Forces spéciales] Leur place dans nos armées


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http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/04/mon-opinion-sur.html

Mon opinion sur l'affaire du Tanit : polémiques désolantes et révélatrices

Halte au feu ! Les polémiques sur l'affaire du Tanit, lancées par le créateur du GIGN Christian Prouteau et alimentées par de nombreuses conversations, sont à la fois désolantes et révélatrices.

Désolantes, parce qu'elles s'apparentent au jeu du (passez-moi l'expression) "qui a la plus grosse ?" On est en droit d'attendre un plus de tenue de la part des commentateurs, qui s'époumonent sur le thème : "le GIGN sont des surhommes. Non, c'est pas vrai, les commandos sont plus forts..." Cela rappelera des souvenirs à quelques uns - ces remarques couramment entendues dans les régiments sur les "warriors de la 3" contre "les tarlouzes de la 2". A 20 ans, niveau 00, cela fait rire. Au delà...

On est quand même rassuré de voir que ni le général du GIGN, ni l'amiral des fusiliers marins-commandos (alfusco) n'alimentent cette vaine polémique. Faut-il rappeller qu'ils commandent, tous les deux, des unités et des hommes que le monde entier considèrent avec respect et parfois envie. Des unités très professionnelles qui se connaissent et s'apprécient, au delà de quelques frictions de caractère. Je peux en témoigner personnellement pour y avoir entendu - de part et d'autre - beaucoup d'éloges et de respect sur la maison d'à côté.

Révélatrices, ces polémiques le sont, pourtant, d'un malaise peut-être plus profond qu'on ne l'imagine.

Au GIGN d'abord : comme l'ensemble de la gendarmerie, le GI vit mal son départ du ministère de la Défense. Les officiers et sous-officiers du groupe sont de culture souvent très "mili". Par ailleurs, les relations avec la police sont mauvaises et la collaboration avec le Raid, disons, chaotique. Lors de son arrivée à l'Elysée, le président de la République, de culture policière, s'est brutalement séparé des gendarmes qui assuraient sa protection au sein du GSPR (une unité soeur du GIGN d'alors). L'affaire s'est passé sur le trottoir devant le Fouquet's... Enfin, la profonde et indispenable restructuration du GIGN s'est faite dans la douleur avec la fusion des anciens GI et EPIGN.

Chez les commandos-marine, comme dans l'ensemble des forces spéciales, ensuite. Nous l'avons écrit hier sur ce blog : le COS traverse une période d'incertitude. Les forces spéciales vivent mal leur non-emploi en Afghanistan, où leurs camarades anglo-saxons s'illustrent. Par ailleurs, elles ne peuvent être employés à la manière des hommes du service Action (DGSE) qui sont de véritables "spéciaux", agissant clandestinement dans des endroits où ils ne sont pas censés être. Les forces spéciales, dont l'emploi est toujours un signal politico-militaire fort, sont en quelque sorte coincées entre l'élite des unités classiques (GCP, GCM, CPA 20 et 30, voire commandos marine dans leur emploi hors COS, etc.) aujourd'hui largement mise à contribution et le Service action.

Ces hommes, qui se sont beaucoup bagarrés pour intégrer ces unités prestigieuses et exigeantes, comprennent mal le fait d'être moins employés qu'ils estiment, à tort ou à raison, devoir l'être. Du coup, chacun se bat pour pouvoir faire telle ou telle mission. Avec le risque, au passage, de dire du mal des petits copains. Humain, ce phénomène n'est pas très sain. Il n'est d'ailleurs pas limité aux forces spéciales. Un seul exemple de cette guerre des boutons : les récentes polémiques entre aviateurs et marins sur l'utilisation d'un Caracal (air) pour des missions de sauvetage en mer à partir de Lanvéoc-Poulmic.

De tous ces problèmes, il faut que les responsables politiques et militaires se préoccupent. Mais en attendant, halte au feu, svp.

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Les forces spéciales (terre) sont employées à 15% de leurs capacités

De retour d'une visite à la Brigade des forces spéciales terre (BFST), le général Elrick Irastorza, chef d'état-major de l'armée de terre, a confié devant la presse que ses unités était "employées à 15%" de leur capacités. La BFST est composée principalement du 1er RPIMa, du 13 ème RDP et du Daos (hélicoptères).

Le personnel de ses unités vit parfois assez mal le fait de ne plus être engagé en Afghanistan. Le général Irastorza partage l'opinion du général Georgelin selon lequel les missions actuellement confiées aux militaires français en Afghanistan ne relèvent pas des opérations spéciales, mais pour l'essentiel des savoir-faires de l'infanterie.

C'est le probleme d'avoir (sauf pour le 13 qui a aussi la DRM) le COS comme seul employeur...les Commandos-Marine peuvent eux toujours compter sur des missions purement "marine" pour "sortir"...

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Mouais, d'un autre côté, on ne peut pas fonctionner à 100 % des capacités à longueur de temps ....

Peut-être que le problème en France est que le 1er RPIMa se situe entre "FS pures et dures" et "Rangers" ...et qui trop embrasse, mal étreint ...

Les FS Britanniques ont le 22e SAS avec ? 200 ou 300 opérateurs max, et autour le SFSG issu du 1er Para agissant comme de l'inf. légère type Rangers/Paras Alpini, et le Special Reco Regiment comme le 13e RDP, peut-être il y a-t-il pour la BFST une légère confusion des genres ...

Donnons aussi des missions FS à ces unités FS, comme les SFG US ou Australiens qui partent des semaines entières sur le terrain pour faire des opérations "homo" contre les groupes talibans ... et non pas de l'infanterie légère à la "commando-para" comme pour la mission Arès. Mais à ce niveau le politique "bloquera" à coup sur face à ses missions à la limite des services actions ....

Et puis regardons la réalité en face, on commence quand même a vouloir "moins intervenir" en Afrique .... on retarde les interventions Tchadiennes au dernier pré carré (l'aéroport de N'djamena), on se désengage de Cote d'Ivoire, au Liban déployer ne fut-ce qu'une cantine FS et c'est l'ONU qui nous fait une crise d'apoplexie.... donc si on reduit la zone d'action, normal que l'on utilise moins les troupes destinées à ce type d'interventions.

Et puis, n'a-t-on pas multiplié les mini-FS ? avec les GCP, GCM, SAED, GCI, .... bientôt le 712e Bataillon de plombiers zingueurs d'Hénin-Liétard aura son groupe de FS .... A force de se faire mousser dans Raids ....on fait des jaloux ....

Enfin, c'est pas parce que pendant 12 mois on a du moins les utiliser qu'il faut commencer à "dissoudre", les 10 années qui viennenet seront peut-être "hyper-active". Il n'y a que 3 pays dans le monde capables de faire des opérations spéciales quaisment partout, la France en fait partie, et a gagné une fameuse réputation dans ce domaine, pas la peine de baisser la garde sous prétexte que l'on a une année "plus calme".

Doit on dissoudre tout de suite un escadron de bombardier ASMP, sous prétexte qu'un ennemi potentiel se débarasse de 3 missiles SS20 ? Les FS relèvent quasiement de la même logique d'utilisation que les forces nucléaires, ultimes outils du politique ...

Clairon

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Doit on dissoudre tout de suite un escadron de bombardier ASMP, sous prétexte qu'un ennemi potentiel se débarasse de 3 missiles SS20 ? Les FS relèvent quasiement de la même logique d'utilisation que les forces nucléaires, ultimes outils du politique ...

Le probleme c'est que rien ne vaut l'emploi in vivo pour maintenir la compétence... et l'attrait :)

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Si le CEMAT annonce que la composante FS n’est déployée qu’à 15 % de son potentiel réel, force est de constater qu’un message est en train de passer.

A l’heure où le moindre vulgaire pot de graisse disponible en stock fait l’objet de convoitises acharnées tout azimut, ce petit brûlot médiatique est loin d’être anodin. De quoi sera donc fait le vulgus (l’ordinaire) de demain pour ces militaires en lançant ceci ?

Ce que l’on vulgarise aujourd’hui des forces sous le thème « force spéciale » est une approche très outre-Manche à mon goût trop prononcé d’une volonté de définitivement tout étiqueter. La particularité d’emploi et la transversalité hiérarchique de cette composante militaire sont par nature même difficilement « étiquetables », non ? Si l’action demeure un dénominateur commun pour les acteurs des forces spéciales, les cœurs de métiers restent trop précieux pour autoriser la confusion. Je parle ici d’acteurs militaires portants l’uniforme national, pas d’autres.

Comment peut-on raisonnablement annoncer que seul 15% (même 20 ou 30) du potentiel aligné est en mission ? J’ai peine à croire, par exemple, que plus de 2/3 de l’effectif du 13 est à l’instruction et non sur un théâtre … 

Ce ratio est étonnant et, s’il est réel (ce que je me plais à douter), me laisse sur le cul.

Un petit quelque chose se prépare dans le Landerneau de la rue saint Do’.

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Peut-être que le problème en France est que le 1er RPIMa se situe entre "FS pures et dures" et "Rangers" ...et qui trop embrasse, mal étreint ...

Le 1er RPIMa ne se situe en aucun cas entre "FS pures et dures" et "Rangers". Son effectif est plus important que les autres unites de FS en France car il a toujours ete pionnier dans son domaine ce qui fait qu'il est systematiquement copie. Mais en termes d'operateurs, ils est proche des unites citees en reference, son effectif comprenant en outre encore des anomalies comme une musique militaire et un Mess (!) opere par des militaires mais qui n'ont en fait rien a voir avec les operations speciales.

Ainsi, il a ete le premier a reconnaitre l'importance de la logistique operationnelle, ce qui est desormais copie par les autres unites avec par exemple la creation du Commando Kieffer, a motorise des elements, les PATSAS, un terme depuis galvaude dans d'autres unites mais qui au sein des FS est reconnu comme une specialite du 1er RPIMa (les autres unites ont des "patrouilles motorisees" aux qualifications beaucoup moins etendues), a utiliser des armes d'appui considerees comme "lourdes" (mortiers, Milan etc), ce qui, apres des annees de raillerie, a ete egalement copie par les Commandos-Marine avec la reorganisation du Commando de Montfort, a former des GDC et des DPR, termes depuis copies par le reste de l'armee de terre apres une formation rapide au CNEC (!)...

A ma connaissance, le 1er n'a jamais opere en tant qu'infanterie d'assaut a la Rangers. Ares etait autre chose, mais surement pas du "combat d'infanterie" comme souvent colporte par ceux qui regrettaient de ne pas pouvoir y aller.

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Pour rebondir sur le titre ce fil de discussion : Forces spéciale, leur place dans nos armées, je vais simplement dire que leur place, c'est d'être aux côtés de leurs homologues alliées de OEF en Afghanistan, et que l'on cesse cette sempiternelle rivalité, jalousie, mesquinerie, hypocrisie entre Armes et Régiments, écoutées, vues, lues et entendues ,ainsi que l'on arrête de se voiler la face. Il y a de la place, du travail et des missions en ce moment en Afghanistan pour les troupes conventionnelles et spéciales. A moins, que l'on fasse un éternel paradoxe français, à savoir ne pas faire comme les autres coalisés et ne pas envoyer des opérateurs COS.

Il est clair que le Basque se positionne et à peut-être raison de faire cet état des lieux. De plus, à la suite des transferts/mouvements/mutations des "Poireaux", on va par la suite augmenter nos effectifs sur zone. Lancer d'autres UO et arbitrer en faveur de tel ou tel programme.

@Clairon, tes Mini FS que tu as sitées en sigle ne sont que des Commandos et non des Forces Spéciales mais il est vrai que peut-être les US ou Donald Rumsfeld les auraient déjà silhouettées, requalifiées en Special Forces.

C'est d'ailleurs, ce qui se passe parfois à l'étranger où subitement, avec la mode/tendance, les effectifs SF grimpent à vue d'oeil, alors qu'il y a de plus en plus d'érosion vers les SMP, et on décompte toujours plus d'unités.

Si on s'en inspire: On va finir par regrouper au sein du CPA 10 tous les autres CPA 20/30 pour créer un gros Bataillon de Commando Parachutistes de l'Air tamponné Forces spéciales de l'AdA. On va regrouper le 2 RH avec le 13 RDP. Transformer le 2 REP en Bataillon de Rangers en appui du COS. Basculer les GCP/GCM/DIN/SNIO/SAED/EOP...la liste est longue. 

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Pour rebondir sur le titre ce fil de discussion : Forces spéciale, leur place dans nos armées, je vais simplement dire que leur place, c'est d'être aux côtés de leurs homologues alliées de OEF en Afghanistan, et que l'on cesse cette sempiternelle rivalité, jalousie, mesquinerie, hypocrisie entre Armes et Régiments, écoutées, vues, lues et entendues ,ainsi que l'on arrête de se voiler la face. Il y a de la place, du travail et des missions en ce moment en Afghanistan pour les troupes conventionnelles et spéciales. A moins, que l'on fasse un éternel paradoxe français, à savoir ne pas faire comme les autres coalisés et ne pas envoyer des opérateurs COS.

Un peu facile Philippe; le fait est que l'essentiel du boulot en Afghanistan est du ressort d'unités d'infanterie légère, et qu'on suremploie les forces spéciales avant tout pour un tas de mauvaises raisons: paranoia sur la moindre perte, imagerie déformante des FS, surtout auprès des politiques, lobbying interne, facilité du recours à ces unités (on le voyait au Tchad, où les officiers de l'EUFOR les employaient systématiquement, jusqu'à l'absurde, pour prendre le moins de risques possible -avant tout pour leur carrière).... Pire encore, on voit beaucoup de pays, USA en tête, créer des unités spéciales pour tout et pour rien, drainant beaucoup d'unités de leurs bons éléments, et surtout qualifiant un peu facilement nombre d'unités de spéciales.

Que des unités régulières reçoivent des éléments à savoir-faire spécial, plus issus d'unités spécialisées que d'unités spéciales, c'est une nécessité dans nombre de cas, le plus évident étant celui des FAC (et, dans l'ensemble, de tous les opérateurs pouvant coordonner les feux de l'artillerie ou de l'aviation). Mais mieux vaut une infanterie nombreuse et bien mieux formée et équipée: y'a pas grand-chose en Afghanistan qui nécessite l'emploi de groupes FS, hors du ciblage de certaines personnalités et de missions de rens (en ce sens, on aurait plus besoin du 2ème Hussards et du 13 que du RPIMA).

C'est vraiment un travers récent que de suremployer les FS à tout bout de champ: leur domaine est l'action STRATEGIQUE. Je rappelle que les SAS eux-mêmes ont gueulé contre la nature des jobs qu'on leur assignait en Afghanistan, et que d'autres l'avaient aussi fait (même si ce fut moins voyant): ça c'est pour le "point de vue franco-français". Pour note: cette idée que les Français font tout à part est un peu facilement utilisée pour montrer les décisions -dont nombre sont bien pourries, on est tous d'accord- particulières de la France. Mais il y a quand même une marge: je peux aussi prendre la rhétorique inverse et souligner qu'il est peut être salutaire de pas jouer les moutons de panurge en réponse à une idéologie et une facilité avant tout politiciennes et surtout ravageuse aux USA.

Je préfère de bons bataillons d'infanterie légère plustôt que de déployer 200 à 400 opérateurs FS qui seront sous-employés.

Si on s'en inspire: On va finir par regrouper au sein du CPA 10 tous les autres CPA 20/30 pour créer un gros Bataillon de Commando Parachutistes de l'Air tamponné Forces spéciales de l'AdA. On va regrouper le 2 RH avec le 13 RDP. Transformer le 2 REP en Bataillon de Rangers en appui du COS. Basculer les GCP/GCM/DIN/SNIO/SAED/EOP...la liste est longue. 

J'ai rien contre un bataillon de Commandos Paras de l'Air et un bataillon de Commandos Marine, mais c'est du folklore, pas même une vraie simplification administrative (de facto, ils sont déjà organisés ainsi).

En revanche, il serait complètement aberrant d'attribuer le 2RH et les GCP/GCM/DIN/SNIO/SAED/EOP aux FS: ils existent précisément pour assurer ce que les FS ne peuvent faire, à savoir jouer le rôle de commando/reco/action "spéciale" au niveau tactique, pour le compte des divisions, brigades ou GTIA. Les enkyster dans une structure FS, c'est leur enlever cette mission et faire d'eux des corps autonomes qui, avec le temps, feront tout pour évoluer à part, développer leurs savoirs-faires, participer aux guéguerres internes de chapelles pour les budgets et les missions, se détacher du boulot initial tout en prétendant le contraire....

Et la conséquence de l'autre côté: les régiments et/ou brigades recréeront en interne des sous-unités dédiées à ces mêmes missions, pour avoir ce savoir-faire en permanence et qui ne sera plus couvert de la même façon par les nouvelles unités "spéciales" qui vivront leur vie de leur côté et ne seront plus que "prêtées" ou "détachées" auprès de leurs formations classiques d'origine. Dans le genre doublon improductif, on fait pas mieux.

La seule autre option si on faisait de tous ces groupements des unités à part entière serait la "rationalisation" du dispositif: on les sort de leurs formations classiques, on les concentre en unités spécialisées et on tranche le nombre (pour "éviter les doublons"). Résultat, de facto, on dimensionne encore plus les possibilités des forces en faisant de ces unités/réservoirs de savoirs-faires spécialisés, des formations spéciales d'appuis dont la disponibilité conditionnera les possibilités de déploiement de forces classiques. Quand on crée de telles unités, c'est qu'elles auront aussi leurs missions en propre, en plus de leur mission de base. Résultat: querelles d'agenda, dispo insuffisante, esprit de corps et habitudes de coopérations atténués....

Il y a la vision d'ingénieur de l'armée, et la vision du politique, qui sont souvent mises à l'index. On oublie la vision du gestionnaire/manager/consultant en orga, qui tend souvent à la caricature: cette vision des unités rassemblées en fonction de savoirs-faires ultra-spécialisés l'emporte beaucoup trop sur la nécessité d'unités relativement "complètes" et gardant des sous-groupements de spécialités à titre organique.

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L'USSOCOM couvre des secteurs beaucoup plus variés que le COS. Outre les Rangers à mi-chemin entre infanterie légère (82nd Airborne, 101st Airborne - qui n'est plus parachutiste, et 10th Mountain - qui n'est pas alpine) et vraies FS type SAS/1er RPIMa déjà cités, on compte aussi :

- les Special Forces dont la première spécialité en zone de guerre est la formation de maquis sur les arrières de l'ennemi.

- les unités Psy-Ops (plus l'escadron d'EC-130E/J Commando Solo de l'USAF)

- les unités Civil Affairs (affaires civilo-militaires)

SF + PSYOPS + CA, c'est un ensemble quasiment "destiné" aux conflits de basse intensité. A croire que l'armée américaine ne veut se mêler que de conflits conventionnels et laisse le reste aux SOF. D'ailleurs le poste de Assistant Secretary of Defense for Special Operations/Low-Intensity Conflict & Interdependent Capabilities fut créé en même temps que l'USSOCOM en 1986-87. Il ne manque plus que certains paramilitaires de la CIA... qui ont bossé en bonne liaison avec les militaires au tournant du siècle (rare fois où on en a entendu parler).

(Les unités PSYOPS/CA de réserve ne sont plus rattachées administrativement à l'USSOCOM depuis 2006, mais je ne sais pas qui a autorité sur eux sur le terrain.)

En France nos unités ne semblent pas formées à la guerre non-conventionnelle au sens américain (formation de maquis), peut-être à la DGSE quand ca se fait sous forme clandestine... ? Et si le COS est autorisé à développer quelques capacités en matière d'opérations psychologiques et d'affaires civilo-militaires, le gros dans ce domaine ne dépend pas de lui (Groupement interarmées des actions civilo-militaires [GIACM], rattaché à l'EMA ; Groupement d'information opérationnelle [GIO], rattaché au CFT)

Au Royaume-Uni, si les SAS ont fait de la guerre non-conventionnelle de la Malaisie à Oman, ils semblent avoir délaissé ce secteur en se focalisant sur l'action directe depuis les années 80. C'est le type de mission le plus adaptable à des conflits conventionnels (bon usage pendant Malouines & Golfe 1) mais peut-être pas si utile dans la basse intensité. Et le 15 Information Support Group ou 15 Psychological Operations Group (je ne sais plus trop le nom de cette entité très discrète) ne dépend pas du Director Special Forces.

- des unités d'actions clandestines, parfois confiées à la "Delta Force" : en France, ca me semble dépendre uniquement de la DGSE.

- les escadrons d'AC-130 Gunships qui pourraient très bien être dans l'Air Combat Command (ce qui, au passage, éviterai des imbroglios pour déterminer qui a autorité sur ces appareils, CFACC/CAOC ou TSOC/CFSOCC, comme c'est arrivé dans le Golfe et au début de l'Afghanistan)

+ une pléthore d'unités d'écoles (USAJFKSWCS, MSOS, chaque armée a la sienne)

- sans parler des Chemical Reconnaissance Detachment (CRD) rattachés aux SF (je ne sais pas grand chose sur eux donc je vais éviter de me mouiller là...)

Ce qui n'empêche pas leurs unités conventionnelles d'avoir des unités de renseignement et de ciblage propres et parfaitement valables (Pathfinders, LRSD/LRSC, j'ai un peu décroché dans la réorganisation de ces moyens, reportage récent sur les Scouts de la 10th MD, COP de régiments britanniques etc.)

Si on montait l'USSOCOM sur le modèle du COS, il ne compterait que :

- une "Delta Force" en moins secret et une partie des SF qui se concentrerai sur le "direct action" et la reconnaissance profonde

- 160th SOAR

- SEALs + SWCC/SBT + SDV

- Marine Special Operations Regiment

- Marine Special Operations Advisory Group, ex-FMTU (le 1er RPIMa fait de l'instruction à la Commando School)

- les diverses versions de MC-130 (l'Air Force n'a plus d'hélicos d'opérations spéciales type MH-53 ou MH-60G depuis quelques années)

Ca calme...

Si on montait le COS sur le modèle de l'USSOCOM, ca donnerait :

- les unités du COS actuel

- un régiment para spécialisé dans le soutien des FS (à la Rangers ou SFSG)

- une part du service action de la DGSE

- GIACM

- GIO

- 2e Dragons NBC

Et on donnerai les boulots d'assistance militaire, tels que les OMLT, au COS

Toute cette disertation pour dire qu'il n'est pas toujours judicieux de comparer d'égal à égal les forces spéciales de différents pays.

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La Delta Force est à cheval entre le Service Action et le 1er RPIMA. Elle répond à la définition anglo des FS (n'opérant pas qu'en uniforme). Mais surtout, elle a sensiblement la même taille que le 22 SAS ou le 1er RPIMA, soit autour du millier d'hommes, opérateurs actifs et encadrement confondus (elle serait même plus proche des effectifs des SAS côté opérateurs dispos en permanence, soit autour de 250h, contre pas loin de 400 au RPIMA).

En revanche, on ne peut rien comparer aux Special Forces: 5000 opérateurs d'active (sans compter l'encadrement) au terme de la réforme actuelle, plus 1500 dans la Garde Nationale! Là ce sont de gros bataillons, sans doute plus proches d'un mix entre infanterie légère et opérateurs du Service Action que du niveau des FS high profile (SAS, RPIMA, KSK, Delta....).

En France, le Service Action est à lui seul plus étoffé que les effectifs de paramilitaires de la CIA (on est autour des 1000h, les Américains ont gardé cette branche réduite face aux effectifs FS et à l'omniprésence militaire). Je trouve la division du travail bien plus pertinente en France: le SAS, par comparaison, est au four et au moulin en permanence avec les SBS (aussi 250h "en ligne" sur un effectif équivalent aux SAS) et les nouveaux SRS (moins de 200h "en ligne"; l'équivalent d'une grosse compagnie). Et cette petite communauté doit faire non seulement le boulot FS de l'armée, mais aussi le boulot paramilitaire du MI6 (qui n'a pas de branche armée)aux 4 coins du monde et celui du MI5 (lui aussi sans  forces propres) sur le territoire britannique (infiltration, anti-terrorisme, prises d'otages....); question quadrature du cercle face au nombre croissant d'opérations extérieures, on se pose là! Si on ajoute la propension naturelle croissante des politiciens à avoir la force spéciale facile et à en abuser bien au-delà des bornes de la raison, on voit l'impasse.

Donc le COS me semble un meilleur compromis, l'exemple US étant de toute façon incomparable, puisqu'on ne raisonne pas à la même échelle: dans un tel décalage de taille, raisonner juste en termes de proportions est absurde.

Si on montait le COS sur le modèle de l'USSOCOM, ca donnerait :

- les unités du COS actuel

- un régiment para spécialisé dans le soutien des FS (à la Rangers ou SFSG)

- une part du service action de la DGSE

- GIACM

- GIO

- 2e Dragons NBC

Et on donnerai les boulots d'assistance militaire, tels que les OMLT, au COS

Et tu souhaiterais un tel monstre? Primo, le 2ème Dragons n'a pas grand-chose à foutre là: il est là pour les forces. Deuxio, GIO et GIACM ont aussi (et selon moi plus) leur pertinence comme accompagnement des forces régulières, l'objectif rationnel étant plutôt pour moi la constitution d'unités permanentes d'action civilo-militaire globale (reconstruction, com....). Le côté psy-ops "dur" a plus de pertinence et de cohérence à se trouver au sein d'un pôle spécialisé dans le Service Action, en coordination avec une cellule expert dans les EM, et relayé dans des détachements permanents au sein d'unités de transmissions.

Pour le régiment d'appui façon Rangers, ça reste une question en suspens: perso, je préfèrerais garder les unités régulières dans la régulière, quitte à en entraîner régulièrement 1 ou 2 avec les FS et à laisser une part d'effectifs en "alerte FS", pour une coopération immédiate et sans temps de transition. Assigner un rgt para en permanence aux FS me semble condamnable, trop dans le mouvement actuel de "forcespécialisation" des armées. On fait une nouvelle Garde Impériale qui draine l'armée. Hors je rappelle que ce sont les forces classiques qui constituent l'objet de l'AdT. Les FS ne sont qu'un appoint des forces classiques (un outil dans la poche d'un chef de théâtre ou du gouvernement, un moyen commode et souple face à l'urgence ponctuelle et un ultima ratio regnum du gouvernement) et un outil stratégique, pas une mini-armée d'élite dont on croit qu'elle va tout faire et laisser les grouillots du reste des forces nettoyer et faire le gardiennage et le SAV.

C'est pas par son élément le plus pointu que se définit une armée; je préfère avoir 10 bons bataillons d'infanterie légère qu'1 ou 2 de super forces spéciales de la mort qui tue.

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1.000 hommes pour le 22e SAS .... ça m'étonnerait, du moins pour les FS réelles (je parle pas des cuistots ou de la secrétaire du chef adjoint).

Le 22e SAS à 4 Sabre Squadrons, chaque Sabre Squadron comprend environ 80 équipiers ... Donc 80 x 4 = 320, plus le squadron de transmissions, celui de formation et d'entrainement et le support, je ne crois pas qu'on atteigne les 1.000 personnels.

Clairon

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Je parle de l'encadrement aussi, soit la taille globale du régiment et surtout, surtout, l'encadrement d'entraînement, de formation et les centres d'expertise. Le 22 SAS est le mieux pourvu de ce côté, dépassant largement le millier d'hommes (qu'il doit cependant partager avec le récent SRS maintenant). C'est pourquoi j'ai bien séparé les effectifs disponibles des effectifs totaux. Pour information, les Saber Squadrons tournent plutôt autour de 56 à 65h, pour un total dispo oscillant entre 230 et 260h. Mais comme pour le RPIMA et les Commandos Marine, dans l'effectif global, il faut aussi compter, dans une certaine mesure, le réservoir immédiatement dispo (en cas d'urgence) d'opérateurs brevetés, généralement assignés à l'encadrement ou réaffectés dans des unités classiques. Les Anglais ont une faiblesse passagère dans ce registre en raison de la création du SRS qui a drainé un peu de monde. De même, dans le cas particulier des SAS, on a aussi le 23 et le 24, bien moins nombreux et qui, bien qu'unités de réserve, peuvent soulager les tâches métropolitaines des SAS dans certains cas.

Plus généralement, je vais préciser mon point de vue: si on raisonne au niveau des FS, oui, il est logique qu'aux côtés des unités d'action, véritable coeur de métier, on trouve les formations de reco long range (elles aussi pouvant être considérées comme l'autre coeur de métier), des unités de transmissions véritablement spécialisées, des formations antiterroristes/hostage rescue permanentes, des unités d'appui (rens, armes lourdes, destruction, sniping lourd....) et de soutien (à quand des unités log FS?) dédiées, des unités d'aviation, des unités spéciales plus spécifiques (sécurité aérienne, CSAR, démineurs, FAC....), des unités d'accompagnement permanentes type infanterie légère.... Au final, quand on raisonne "FS-centrés", on s'apercevra qu'il faut tout. Faire opérer des FS en coopération avec des unités de chars fut une nécessité récente, encore au niveau de l'expérimentation; mais à ce rythme, dans combien de temps voudra t-on un ou deux escadrons de chars FS? Ou une batterie d'artillerie FS? Une flotte de Rafales FS?

Je déconne un peu, bien sûr, mais ce fait est le révélateur d'un raisonnement des hautes sphères qui tourne de plus en plus autour des FS au lieu de raisonner à partir du coeur de métier des forces classiques. Dès lors qu'on raisonne autour des FS perçues comme une force d'intervention multitâche en soi, on constatera effectivement qu'elles ont des besoins dans tous les domaines, qu'il leur faut tous les savoirs-faires, tous les types de matos, toutes les spécialités des 3 armes.... Ce genre de raisonnement, quand on le compare aux besoins réels débarrassés des commodités politiques et des idéologies du moment, conduit à foutre Pierre à poil pour habiller Paul de pied et en cap avec du haut de gamme.... Mais en taille 3 ans.

Vivent les gros bataillons! Et on n'a que 20 bataillons d'infanterie et des unités d'appui (surtout trans, génie et rens) pas assez nombreuses, c'est pas vraiment lourd. Je tiendrais un raisonnement plus conciliant sur les transferts d'unités au COS si on en avait 30 ou 35.

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De même, dans le cas particulier des SAS, on a aussi le 23 et le 24, bien moins nombreux et qui, bien qu'unités de réserve, peuvent soulager les tâches métropolitaines des SAS dans certains cas.

Sans vouloir faire mon chieur, mais ce sont les 21e et 23e SAS qui sont TA.

Et je suis quasi sur que le 22e, même avec les unités "annexes" de soutien/support ne fait pas 1.000 h ...

Mais bon, cela nous éloigne du sujet.

Clairon

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Sans vouloir faire mon chieur, mais ce sont les 21e et 23e SAS qui sont TA.

Pas un chieur, mais un adepte de la rubrique du pinailleur  :lol:; ceci dit honte à moi, je me suis pas relu. J'ai oublié le Artist Rifle Regiment! Quelle honte!

Pour l'effectif, je suis aussi très sûr (Dénécé parlait même d'un effectif "tout compris" de près de 2000h), donc évitons le sujet, surtout sur des unités où aucune confirmation fiable ne viendra  :lol:.

Donc le sujet, je l'ai évoqué: la place des FS dans nos armées risque de grossir en permanence parce que, pour de mauvaises raisons, on n'envisage de plus en plus l'action extérieure que via leur prisme. Outre les mauvaises raisons que j'ai déjà mentionnées, on signalera aussi que surbooster la sphère FS limite plus les coûts que bien équiper et entraîner les forces régulières, ce qui est le boulot que les politiques sont censés faire.

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Et tu souhaiterais un tel monstre? Primo, le 2ème Dragons n'a pas grand-chose à foutre là: il est là pour les forces.

Non je ne souhaiterai pas un tel monstre. J'ai mis le 2e RD-NBC car c'est tout ce que j'avais pour faire une sorte d'homologue des CRD américains.

Globalement je suis d'accord avec toi.

Juste quelques remarques de détails :

J'ai vu quelques infos sur une force paramilitaire dont disposerait le MI6, mais visiblement celle-ci, si elle existe réellement, serait complètement "hypotrophiée" du fait de la prééminence du SAS. Pareil pour la CIA avec son aile "action" plutôt réduite (mis à part leur entrée en Afghanistan, où cette fois ils avaient déjà de bons contacts, on en n'a pas trop parlé). Et la police britannique a quand même ses propres moyens, comme SO19 en inter et SO13 en surveillance clandestine, ces unités bossent pas mal contre les Islamistes à Londres. Mais il est vrai que le 22 SAS fait un peut trop de tout, et que consacrer un quart de ses opérateurs en alerte CT sur territoire national ca doit peser lourd...

Pour les unités britanniques, leurs noms sont 21 SAS, 23 SAS et SRR. Les régiments SAS de réserve, destinés à la reconaissance pure, semblent plutôt faire de l'action d'influence ces derniers temps (cf. RAIDS Octobre 2007). Le SRR semble plutôt spécialisé dans le renseignement clandestin et pas comparable au 13e RDP, et je ne crois pas qu'il ait trop pompé dans les effectifs SAS/SBS. (Plutôt l'ancienne 14 INT spécialisée en Irlande du Nord.)

Bon, cela dit, où en est-on de notre réflexion sur les FS ? Je commence à distinguer des concepts différents :

- USA : truc assez fourre-tout qui semble hériter de ce dont l'armée conventionnelle ne veut pas (contre-insurrection, contre-terrorisme, opérations clandestines, etc.). Mais les SF forment une ANA dont une partie passe à l'ennemi avec armes et formation plutôt que des supplétifs style CIDG au Viêt-nam... Les responsables ont-ils voulu aller trop vite dans le "nation building" de l'Afghanistan et d'Irak ?

- R-U : depuis fin années 70, force uniquement axée action directe et reconnaissance. Réservoir (clandestin) de compétences très utile dans divers secteurs (contre-terrorisme, formation de SOF étrangères, etc.) et du coup surutilisé pour des opérations style MI6 et MI5.

- France : concept défini de manière très pointue limitée à l'action directe, la recherche humaine stratégique/conditions extrêmes, l'assistance militaire. Proche du modèle britannique mais pas nécessité sur le territoire national (PN et GN ont ce qu'il faut sauf cas extrêmes) ni clandestinement à l'étranger (la DGSE a ce qu'il faut). Et ils se retrouvent sous-utilisés ?

La différence de situation France/RU ne s'explique pas seulement par la différence d'emploi... Donc comparons les situations semblables : opérations non-clandestines en zone de conflit ou d'Opex. Les SBS se font des mollah talibans et nos FS sont retirées du théâtre parce qu'elles n'ont pas à faire un boulot de commando de chasse qu'un régiment d'infanterie peut faire...

- soit il n'y a pas de HVT dans la zone du contingent français en Afgha et il y en a dans la zone brit (dur à croire)

- soit les Brits emploient leurs FS là où ils pourraient utiliser d'autres unités (bizarre qu'elles n'abandonnent pas des tâches qui pourraient être confiées à d'autres unités alros qu'elles sont surbookées)

- soit on n'envisage d'employer nos FS que dans des situations absolument uniques... donc en attendant la prochaine prise d'otage ou évacuation de ressortissants en zone de crise, nos FS ne font rien ?

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Sans vouloir faire mon chieur, mais ce sont les 21e et 23e SAS qui sont TA.

Pas un chieur, mais un adepte de la rubrique du pinailleur  :lol:; ceci dit honte à moi, je me suis pas relu. J'ai oublié le Artist Rifle Regiment! Quelle honte!

Pour l'effectif, je suis aussi très sûr (Dénécé parlait même d'un effectif "tout compris" de près de 2000h), donc évitons le sujet, surtout sur des unités où aucune confirmation fiable ne viendra  :lol:.

Donc le sujet, je l'ai évoqué: la place des FS dans nos armées risque de grossir en permanence parce que, pour de mauvaises raisons, on n'envisage de plus en plus l'action extérieure que via leur prisme. Outre les mauvaises raisons que j'ai déjà mentionnées, on signalera aussi que surbooster la sphère FS limite plus les coûts que bien équiper et entraîner les forces régulières, ce qui est le boulot que les politiques sont censés faire.

HYPOTHESE INVERSE:

Essayons de raisonner coeur de métier et prenons un what if inverse. Un Etat a de toute façon besoin d'un bras armé discret, versatile, trié sur le volet et disponible quel que soit le niveau d'engagement. Voilà ma propale:

- supprimer la BFST et le COS

- créer, en remplacement ou continuation du COS (ou juste une subdivision de la nouvelle structure d'achats du Mindef), une structure interarme de R&D et d'achats de matos des unités commandos, rens, reco.... Bref toutes les unités d'élite. Donc pas seulement les Cdos marine et de l'air, le 13 et le RPIMA, mais aussi les GCP, GCM, EOP.... Sans différenciation de statut

- accroître de 50%, voire doubler les effectifs du Service Action qui détiendrait le monopole de l'action clandestine: ce serait la seule "force spéciale" au sens plein du terme

- affecter une force aérienne (avions de transport et hélicos, y compris des hélicos armés) permanente au Service Action, uniquement dédiée à ses opérations et concentrant l'essentiel des matos dont il aura besoin

- réaffecter le 13 au pôle de renseignement de l'AdT, aux côtés du 2ème RH (on peut les jumeler ou les fusionner), comme les 2 composantes ROHUM des forces terrestres, uniquement différenciées par certains modes opératoires (surtout d'insertion) et la profondeur des axes de pénétration pour le rens et la reco long range

- réaffecter le 1er RPIMA comme unité réservoir de forces action/commando au service d'un commandement de théâtre, voire comme force d'infanterie légère d'élite

- rassemblement des 3 CPA en 1 bataillon unique dépositaire des savoirs-faires spécialisés liés à l'arme aérienne (donc aussi le centre d'entraînement du Forward Air Control pour les autres forces); ça devrait résoudre leurs actuels problèmes d'effectifs

- rassemblement des commandos marine en 1 bataillon analogue et concentration sur leurs coeurs de métier spécifiques et un champ d'action plus limité (contre-terrorisme maritime, intervention autour de la flotte et des installations navales dans le monde, expertise métier, action côtière)

Le but serait d'éviter cette tendance, naturelle mais à la longue malsaine, des unités et armes à toutes vouloir développer leur FS "généraliste" voire complète. A quoi ça sert d'avoir 3 grands pôles complets (ou presque), et même 4 en comptant la DGSE? En terme d'affectation des ressources, on a dépassé le doublon depuis longtemps, mais les moyens aériens spécifiques, eux, ne sont pas multiples et leur montée en puissance (nuisible au reste des moyens aériens faits pour les forces classiques) est tout autant liée au surcroît de sollicitation des FS qu'à cette multipolarité extrême des FS en France.

Ma propale s'axerait donc sur une séparation plus nette entre les FS, désormais limitées à un Service Action musclé et le plus autonome possible, et des unités "d'élite" plus limitées à des types de missions particuliers pour lesquels elles constitueraient autant des centres d'expertise, de recherche et de formation, que des réservoirs de spécialistes accompagnant les forces classiques en déploiement. La rationalisation viendrait moins au niveau des effectifs qu'au niveau de la formation de pôles de spécialités concentrant plusieurs unités du même type (pôle rens avec le 2 RH et le 13 RDP, pôle infanterie légère/guérilla, pôle action navale et côtière, pôle AdA....), et surtout qu'au niveau de la limitation du "généralisme tendanciel" de toutes les "unités stars".

Plus encore, une définition plus claire de la division du travail limiterait les mauvais réflexes des politiciens, surtout des américanophiles comme Sarko, qui auront tendance à surdévelopper le muscle FS aux dépends des autres.

Bon, cela dit, où en est-on de notre réflexion sur les FS ? Je commence à distinguer des concepts différents

En fait, c'est Eric Dénécé, notre spécialiste national estampillé FS (à prendre avec des pincettes: c'est un adulateur peu modéré du modèle anglais) qui a établi la nomenclature qui fait école. Le modèle US est indupplicable: ils ont la qualité ET la quantité (une qualité en soi), à une échelle d'effectifs et de moyens pas comparable. Il est notable cependant qu'avec la tendance rumsfeldienne à la forcespécialisation absolue, ils soient arrivés à un développement tel des FS qu'elles pompent désormais les ressources des forces à une échelle significative, moins dans les moyens que dans les hommes: 55 000h en FS, contre 40 000 en 2002! Et surtout, ces unités, surtout les nouvelles, drainent une proportion énorme des meilleurs éléments, typiquement les bons sous-offs de carrière, les spécialistes en tout genre et les fantassins expérimentés.

Et ce drainage interne est arrivé à un moment où s'exerçait aussi un drainage externe des meilleurs éléments via le recrutement massif des SMP opérant en Irak et en Afghanistan principalement (c'est à cette période que les contractors dédiés aux missions de combat ont cessé de représenter quelques milliers d'hommes pour se compter en dizaines de milliers). Le tout dans un contexte de recrutement très difficile: près de 14 ans avec des objectifs de recrutement non atteints (la crise attténuera ce manque, mais ça prendra des années).

Cependant, tu limites trop les attributions des FS françaises et angaises: c'est bien ça les problèmes, ils cherchent à se faire généralistes absolus et ont développé des savoirs-faires tous azimuths, y compris dans la contre-guérilla (leur grand truc) et le contre-terrorisme, et c'est pas seulement limité à quelques réservoirs de compétence. Pour les Anglais, c'est même un des problèmes du suremploi: SAS et SBS sont aussi de corvées de formation de maquis et commandos. Le RPIMA l'a fait à l'occasion, mais juste histoire de dire qu'il peut le faire (même à la DGSE, c'est considéré comme une voie de garage dans une carrière, du boulot de grouillot, sauf si, comme en Afghanistan, c'est sous les feux de la rampe).

Le problème est que tout commandant d'unité cherche rapidement à empiéter sur les domaines du voisin pour obtenir les missions et les moyens. Résultat actuel, les Anglais et nous (nous plus encore) avons plusieurs pôles de fait devenus généralistes: pure dispersion des moyens, au nom des guerres de chapelles intra et inter armes, et du laissez-faire des hautes instances.

Les SBS se font des mollah talibans et nos FS sont retirées du théâtre parce qu'elles n'ont pas à faire un boulot de commando de chasse qu'un régiment d'infanterie peut faire...

Ne caricaturons pas, le RPIMA peut aller chasser le mollah, mais il ne le fera juste pas en civil. Et les SAS, c'est justement ce pourquoi ils ont orchestré une campagne de protestation en Angleterre, ont surtout été employés comme commandos de chasse et infanterie légère.

Le vrai problème des commandos de chasse/infanterie légère, c'est surtout que les EM et les politiques ne veulent pas risquer des pertes plus importantes et engager plus de moyens (surtout d'hélicos de manoeuvre et d'appui feu) en utilisant des forces d'infanterie régulières qu'on préfère assigner à des FOB avec une zone de contrôle limitée (je dis pas que c'est pas risqué et compliqué, attention, mais une force mobile prend nécessairement plus de risques parce qu'elle va titiller le taleb dans son trou et joue plus avec le feu en cherchant à faire mumuse à la manoeuvre/contre-manoeuvre).

Le problème, c'est donc qu'il s'agit d'une guerre de garnisons solides et d'infanterie légère (pour la partie combat du conflit) qu'on livre avec des garnisons à peu près solides et des petits groupes de FS, le tout avec une aéromobilité qu'on n'ose même pas qualifier de sous-dimensionnée (limitant encore plus les capacités de multiplicateurs de forces et de présence qu'offre une bonne flotte d'hélicos). Et le politique, il aime pas l'infanterie légère parce que ça tache, ça fait des omelettes sales qui cassent plein d'oeufs.

soit on n'envisage d'employer nos FS que dans des situations absolument uniques... donc en attendant la prochaine prise d'otage ou évacuation de ressortissants en zone de crise, nos FS ne font rien ?

Voir ma propale plus haut.

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Un peu facile Philippe; le fait est que l'essentiel du boulot en Afghanistan est du ressort d'unités d'infanterie légère, et qu'on suremploie les forces spéciales avant tout pour un tas de mauvaises raisons: paranoia sur la moindre perte, imagerie déformante des FS, surtout auprès des politiques, lobbying interne, facilité du recours à ces unités (on le voyait au Tchad, où les officiers de l'EUFOR les employaient systématiquement, jusqu'à l'absurde, pour prendre le moins de risques possible -avant tout pour leur carrière).... Pire encore, on voit beaucoup de pays, USA en tête, créer des unités spéciales pour tout et pour rien, drainant beaucoup d'unités de leurs bons éléments, et surtout qualifiant un peu facilement nombre d'unités de spéciales.

Que des unités régulières reçoivent des éléments à savoir-faire spécial, plus issus d'unités spécialisées que d'unités spéciales, c'est une nécessité dans nombre de cas, le plus évident étant celui des FAC (et, dans l'ensemble, de tous les opérateurs pouvant coordonner les feux de l'artillerie ou de l'aviation). Mais mieux vaut une infanterie nombreuse et bien mieux formée et équipée: y'a pas grand-chose en Afghanistan qui nécessite l'emploi de groupes FS, hors du ciblage de certaines personnalités et de missions de rens (en ce sens, on aurait plus besoin du 2ème Hussards et du 13 que du RPIMA).

Je préfère de bons bataillons d'infanterie légère plustôt que de déployer 200 à 400 opérateurs FS qui seront sous-employés.

J'ai écrit :"c'est d'être aux côtés de leurs homologues alliées de OEF en Afghanistan, et que l'on cesse cette sempiternelle rivalité, jalousie, mesquinerie, hypocrisie entre Armes et Régiments, écoutées, vues, lues et entendues ,ainsi que l'on arrête de se voiler la face. Il y a de la place, du travail et des missions en ce moment en Afghanistan pour les troupes conventionnelles et spéciales. A moins, que l'on fasse un éternel paradoxe français, à savoir ne pas faire comme les autres coalisés et ne pas envoyer des opérateurs COS."

Premièrement c'est OEF = Opération Enduring Freedom, à ne pas confondre avec celle de l'ISAF/FIAS.

Deuxio, alors pourquoi tous les pays OTAN et coalisés ont déployé des forces spéciales, à part un groupe d'une 20aine de membres COS pour Commando School, nous on ne le fait plus, ne va pas me dire que les SAS/SBS UK n'y sont pas, que les Norvégiens, Danois, Australiens, Hollandais, Canadiens, Américains n'ont pas des opérateurs spéciaux.

Mais peut-être qu'entre le CEMAT et le CEMA, il y a débat sur l'envoie. Que de toute façon, NS sur conseil d'EG, le fera.  ;)

C'est le DoD Robert Gates et non Donald Rumsfeld qui à Singapour a demandé au MinDef H Morin, s'il comptait envoyer des forces spéciales, celui-ci répond, c'est le 8 RPIMA, Gates rétorque ceux sont des forces spéciales tes hommes, Morin réponds gêné...

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La plupart des FS engagees en A-stan font du "national business" avant tout autre chose. Elles repondent a des agendas nationaux, et, quand elles le veulent bien, elles bossent pour l'OTAN.

L'engagement des FS FR (COS), tant que la FR n'aura pas une zone dans laquelle elle peut veritablement mener une action globale et en profondeur, ne s'impose a mon avis veritablement pas.

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Deuxio, alors pourquoi tous les pays OTAN et coalisés ont déployé des forces spéciales, à part un groupe d'une 20aine de membres COS pour Commando School, nous on ne le fait plus, ne va pas me dire que les SAS/SBS UK n'y sont pas, que les Norvégiens, Danois, Australiens, Hollandais, Canadiens, Américains n'ont pas des opérateurs spéciaux.

D'un autre côté, les Allemands ont arrêté d'envoyer leur KSK en Afgha après avoir reconnu que leurs forces spéciales déployées là-bas pendant trois ans n'ont jamais quitté leur base... (http://news.scotsman.com/world/They-came-they-saw-.4573584.jp)
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Faut pas croire tout ce que raconte la presse anglo-saxonne qui aime bien casser du boche pour se rappeler l'epoque ou la GB representait encore quelque chose....

Les SOF allemands sont toujours presents en A-stan.

En VO sur le site du Spiegel

http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,623448,00.html

Repris en Anglais

http://www.thelocal.de/national/20090507-19137.html

Special forces nab major Taliban leader

German special forces in northern Afghanistan have captured a high-ranking Taliban leader suspected of involvement in attacks on German soldiers, the website of news magazine Der Spiegel reported on Thursday.

The man, identified as Abd al-Racik, is thought to have close ties to the Taliban in Pakistan and the drug mafia. Believed to be the Taliban commander in the province of Badakshan in northeastern Afghanistan, al-Racik is suspected of involvement in a series of attacks on German soldiers and Afghan security forces, the magazine said.

The Islamist leader was under surveillance by the German army for months and was originally meant to be captured in an operation on Wednesday night. But the man was able to flee into the mountains after his aides recognised the helicopters of the German army flying over the region. That sparked an hours-long chase through the mountains before al-Racik was caught and brought to Kabul.

“German and Afghans captured the high-ranking Taliban leader after a chase,” the magazine quoted the Afghan police chief of Badakshan as saying. Investigators from the German army and intelligence services are said to have handed over a dossier on al-Racik to state prosecutors in the Afghan capital.

Germany’s elite KSK forces, comparable to the US Army’s Special Forces, are working in tandem with the regular military in Afghanistan under the mandate of the NATO-led International Security Assistance Force (ISAF). Germany has more than 3,500 troops in Afghanistan.

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Deuxio, alors pourquoi tous les pays OTAN et coalisés ont déployé des forces spéciales, à part un groupe d'une 20aine de membres COS pour Commando School, nous on ne le fait plus, ne va pas me dire que les SAS/SBS UK n'y sont pas, que les Norvégiens, Danois, Australiens, Hollandais, Canadiens, Américains n'ont pas des opérateurs spéciaux.

Et moi je t'ai répondu que beaucoup de FS ont protesté contre le sous-emploi qui est fait d'elles en Afghanistan, qui correspond bien plus à de mauvaises habitudes de généraux frileux et de politiciens ignares au mieux, craintifs au pire, à une idéologie dominante de la forcespécialisation et à une facilité très politicienne à envoyer les FS faire n'importe quel boulot sauf celui pour lequel elles sont faites, à savoir l'action stratégique.

Les seules FS qui aient une vraie justification à être là-bas, ce sont les Special Forces (pardon) américaines dont la doctrine d'emploi, mais surtout les effectifs, permettent précisément cet usage d'infanterie légère/formation de maquis/encadrement de forces autochtones alliées/renseignement.

Les FS européennes n'ont pas la taille pour assumer aussi cette part du boulot: elles sont sur le coeur de métier des forces proprement spéciales, à savoir l'action stratégique et l'emploi en urgence absolue. A la limite, les seuls éléments de nos FS qui aient une légitimité à être employés là bas, ce sont la Compagnie PATSAS du 1er RPIMA (plus orientée vers l'action longue, les grands raids et la nomadisation) et des éléments du Service action pour la formation de maquis et le rens. Point barre.

Les FS ont une définition, une doctrine et un cadre d'emploi qui ont des raisons d'être et correspondent à des besoins réels. Et en Afghanistan, on constate surtout la flemme et la pinaillerie des politiciens à envoyer des moyens aéromobiles et de vrais bataillons d'infanterie légère (pas le même coût à déployer) qui sont les forces les plus aptes à jouer au commando de chasse et à la guerre de manoeuvre avec des effectifs suffisants et de meilleurs chances de succès à grande échelle.

Pour ce genre de combat, des FS n'apportent que des effectifs très limités et des capacités seulement très marginalement supérieures: c'est pas dans ce genre d'action qu'elles peuvent déployer ce pourquoi elles sont faites, ce pourquoi elles sont utiles et ce à quoi elles peuvent apporter une efficacité réellement décisive (décisive= stratégique).

Dans ce cadre d'emploi, elles ne sont qu'une infanterie de luxe en effectifs dérisoires, donc sans utilité stratégique: du mésemploi à l'état brut, du vrai gaspillage. Et qui sert à quoi? A limiter les pertes (on en perd moins en raison de leur qualité mais surtout de la quantité alignée, et leur mort fait moins de bruit), à faire sexy pour la com, mais surtout à éviter de poser les questions, ou tout au moins à retarder le constat, de la nécessité de déployer des forces de combat plus conséquentes, de multiplier le potentiel aéromobile, d'accroître les investissements et méthodes de nation building et surtout de repenser en grand les dispositifs en faveur d'une stratégie unique.

Mais les tendances politiciennes feront tout pour continuer à accroître et autonomiser les FS au lieu de profiter de l'Afghanistan pour reforger de l'infanterie légère, de la vraie, à grande échelle. En Algérie, on n'a pas fait le gros de la chasse au FLN avec des groupements FS, mais avant tout avec de bons bataillons paras, légions et alpins, bien coordonnés avec des hélicos et des appuis à une échelle adéquate.

Vu la taille du théâtre afghan, 200 ou 400 FS changeront macache dans le conflit, effet de mode ou pas. Alors oui, je doute vraiment du sérieux des raisons du déploiement tous azimuths de petits effectifs FS européens saupoudrés ici et là, hors d'une volonté ricaine d'alléger leur propre turnover. Ca fait peut-être joli et ça fait causer sur les forums qui alignent depuis 8 ans les micro-exploits, ici et là, de ces excellents soldats, mais ça ne change pas grand chose au sens de ce conflit, même pour le seul aspect combat: question d'échelle.

D'ailleurs beaucoup d'officiers et d'officiers généraux européens (dont pas mal de FS) en doutent aussi sérieusement, notamment les britanniques dont les SAS et SBS n'ont jamais hésité à gueuler quand la facilité politique conduisait à des absurdités d'emploi de cette ressource rare (Sir Peter de la Billière à propos des Malouines notamment).

On a de bons bataillons de paras, et d'alpins qui peuvent très bien faire ce job pour peu qu'on les déploie en groupements plus importants, qu'on améliore l'équipement, surtout qu'on déploie des hélicos en nombre et qu'on intensifie leur préparation si besoin est. D'ailleurs tous les bataillons d'infanterie appelés à appartenir aux brigades médianes devraient aussi y passer et y être préparés: c'est ça leur métier.

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Les FS qui sont ISAF ... font plus du boulot des unité de reco et commando des forces classique. Depuis toujours les unité standard dispose délement plus affuté pour les missions qui recquiert autonomie et polyvalence ... la reco, action commando, et autre action discrete d'entrée sur la zone, et d'escorte de spécialiste pour des missions complémentaire du gros de l'unité.

Pas besoin de coller un label FS la dessus ... d'ailleurs la logique d'unification des appelation groupe commando plus l'unité de rattachement est assez saine. La plupart des taches confiées au FS ISAF sont effectué par des GCM GCP et autres élément du meme type des unité d'artillerie du génie etc.

Plutot que de savoir si les FS doivent aller revoir l'Afghanistan pour se faire la main et parfaire leur entrainement - ce qui est compréhensible niveau agguerissement - on ferait mieux d'élever le niveau général de la troupe...

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je me demande si on n'a pas affaire à un caprice des FS ,dans le fait de n'être plus à "l'affiche" pour l'afghanistan ,du fait que se sont des unités réguliéres qui le sont .j'ai lu dans une revue (j'me rappelle plus le nom) un témoignage d'un membre des FS qui présenté nos paras comme juste bon à marché aux pas ,et donc pas préparé suite à l'embuscade d'uzbeen .j'ai pas apprécié cette maniére de réduire les unités "réguliéres" à de simple troufion attendant la "quille".

je respecte les unités FS ,mais chacun sa mission ,si s'est juste pour allé faire le coup de feu  pour flatter son égo ,on ne va pas sans sortir .   

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Je ne pense pas que les FS "fassent des caprices". Je n'ai pas entendu de FS se plaindre de quoi que ce soit. Seul le CEMAT  a parle d'un emploi "a 15%" et de ce chiffre certains extrapolent des explications personnelles.

Il est certain que ce genre d'unite prefere etre en operation qu'en garnison mais elle demeure avant tout des unites militaires et le caprice ne fait pas partie de leurs modes d'action...pas plus que le communique de presse pour se plaindre d'une situation (meme si Raids sert souvent de porte-voix....)

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Je ne pense pas que les FS "fassent des caprices". Je n'ai pas entendu de FS se plaindre de quoi que ce soit. Seul le CEMAT  a parle d'un emploi "a 15%" et de ce chiffre certains extrapolent des explications personnelles.

Il est certain que ce genre d'unite prefere etre en operation qu'en garnison mais elle demeure avant tout des unites militaires et le caprice ne fait pas partie de leurs modes d'action...pas plus que le communique de presse pour se plaindre d'une situation (meme si Raids sert souvent de porte-voix....)

gibbs

le mot caprice ne correspond peut-être pas , mais plutôt le sentiment d'être incontournable .

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