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Les BD qui parlent de défense


Messages recommandés

:lol: :lol: Grandiose!

Mais c'est vrai que dans Corto, on sent vraiment beaucoup plus le caractère des hommes de guerre, qu'il s'agisse de gentilshommes de fortune passés sous l'uniforme ou de soldats. Ce n'est bien sûr pas une série sur la défense ou l'armée, mais dieu que la guerre, le hasard, la fatalité, la richesse des émotions fortes sont prégnants dans les caractères.

Les Celtiques, Corto en Sibérie, les Ethiopiques, la Maison Dorée de Samarkande, Tango et Fables de Venise: mon florilège personnel.

Pour le "Fils de l'Aigle" sa synopsis me rebute un peu ...

Le synopsis ou bien la mise en scène: c'est vrai que le mode de narration et les fils de dialogues sont parfois un peu décousus. Mais l'ambiance de l'expédition d'Egypte, celle du Camp de Boulogne et celle des micro-événements avant, autour et après Austerlitz, sont juste fabuleux. Et un truc qu'on ne peut enlever à Michel Faure, c'est sa patte, surtout dans les scènes équestres.

Une série récente assez amusante: le trône d'argile, sur la dernière phase de la Guerre de Cent Ans.

Et ma série de BD préférée, toutes catégories confondues, a, dans son dernier album, une vision amusante de la confrontation de la culture militaire et de l'imagerie chevaleresque dans un XVIIème siècle surréaliste et délirant. On y voit notamment l'organisation de tercios faits de mimes sauvages (oui, oui, vous avez bien lu), et toute la caricature des armées du XVIIème. C'est la série De cape et de crocs, que je ne recommanderais jamais assez.

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je vénère particulièrement Kriegspiel d'Arno et Bocquet sur les Werwolfe (Pologne 1946). La mise en couleurs fait vielle école mais les quelques planches d'esquisses au crayon sont excellentes.

Cek-çot, malgré moi, Raspoutitsa et les pourris de Dimitri ...

Je cite aussi "les phalanges de l'ordre noir" et "partie de chasse" de Bilal.

Je rève de voir Bilal sortir un jour ne serait-ce qu'une planche avec de vraies uniformes connus ;)

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ben s'est vrai que gamin ,pratt m'a mis dans la tête les paysages et les histoires disons traditionnelles de ses pays .

alors quand j'ai fait mon séjour à djibouti ,j'y ai ressenti se que pratt m'a fait ressentir dans les éthiopiques ou le brise de mer .pareil pour d'autres destinations .

le détail des uniformes sont grandiose ,de plus ont traverse l'histoire ,d'ailleurs ont comprend mieux l'évolution du monde à cette période ,avec l'effacement du côté romantique et aventureux par 14/18 dans les celtiques ou il devient dure de se sortir du lot dans un monde qui  agit en masse ,laissant peu de place à l'individu au milieu  des masse régit par les idées .

j'éspére que j'ai été clair ,parceque les grande phrases ,s'est pas mon truc  :P

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j'éspére que j'ai été clair ,parceque les grande phrases ,s'est pas mon truc 

Ca se travaille.... En écrivant  :lol:.

d'ailleurs ont comprend mieux l'évolution du monde à cette période ,avec l'effacement du côté romantique et aventureux par 14/18 dans les celtiques ou il devient dure de se sortir du lot dans un monde qui  agit en masse ,laissant peu de place à l'individu au milieu  des masse régit par les idées .

C'est pas tellement mon sentiment (mais c'est perso): l'individu trouve toujours un moyen, et Pratt montre des personnalités exceptionnelles, des hommes hors du commun qui trouvent toujours des zones frontières, des zones charnières et chaotiques où tout est possible.

Ce qui disparaît dans le monde que décrit Pratt, à mon sens, c'est en grande partie l'inconnu: les zones sauvages reculent, les frontières sont précises, les territoires toujours plus maîtrisés et contrôlés, les blancs des cartes s'effacent.... Bref, le monde perd une partie de son charme pour les aventuriers dès lors que ses contours sont connus et occupés. Mais il restera toujours les zones frontières, les zones grises, les territoires chaotiques où les gentilshommes de fortune, héros et salauds (souvent les 2 à la fois) pourront agir et se faire remarquer, les conflits, surtout les "petits", où des personnalités exceptionnelles se révéleront, tels TE Lawrence dans cette partie presque "artisanale" de la Première Guerre Mondiale qu'est le front du moyen Orient.

Les Celtiques, surtout le récit sur le songe, c'est déjà l'effacement du monde ancien, celui des rêves et des fées, un thème éternel de la littérature. Et un truc avec Puck/Robin Goodfellow comme perso et la référence à Lawrence d'Arabie sur ceux qui rêvent les yeux ouverts pour "agir leurs rêves", ne peut qu'être bon  :lol:.

Message presque subliminal: Achetez et lisez De cape et de Crocs  :lol:. On a les mêmes thèmes baroques, fantaisistes et aventureux, sous un autre angle et surtout un autre ton.

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Pratt j'aime bien en général, et je reste curieux de savoir la part d'inpi réelle. Il semble que La balade de la mer salée soit vraiment inpirée de l'histoire des gamins Grosvenore, mais j'aimerai bien savoir la vérité derrière la fiction... De même pour Koïnsky des Scorpions du Désert et Morgan.

Par contre j'ai pas accroché à La maison dorée de Samarkand. Tout le monde meurt autour de Corto, c'est un voyage au bout de l'enfer... à sa place je me serai flingué avant la moitié de l'album.

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Par contre j'ai pas accroché à La maison dorée de Samarkand. Tout le monde meurt autour de Corto, c'est un voyage au bout de l'enfer... à sa place je me serai flingué avant la moitié de l'album.

C'est pour ça que ça s'appelle Corto Maltese et non Rob1  :lol: :lol:.... Désolé, j'ai pas pu résister.

Mais c'est justement ça la puissance de l'aventure, son côté magnifique et tragique à la fois, lumineux et sombre (seul le contraste créant la beauté du récit et la fascination, faite d'horreur et d'émerveillement, pour l'histoire). C'est pas une série américaine avec des gentils et des méchants, où les premiers survivent (sauf éventuellement une victime-quota) et les seconds sont châtiés, où les héros ne perdent rien matériellement ou spirituellement et ne font que gagner et s'enrichir en prime. Bref, toute la différence entre le savoureux et le fade, le fascinant et le consommable, le naïf (Corto a sa part d'ingénu) et le niais.

Pratt j'aime bien en général, et je reste curieux de savoir la part d'inpi réelle.

C'est toujours tout le mystère (et ça doit rester mystérieux): Pratt connaissait les zones d'ombre de l'Histoire, la grande et la petite, celle des peuples et des individus. C'était un des plus grands experts du monde des sociétés secrètes et mouvances idéologiques (pan-turquisme d'Enver Pacha, Loges maçonniques, triades et sociétés secrètes chinoises, mafias, groupements de grands propriétaires, castes de tous types....), des religions et cultes de tous types, des civilisations disparues et des personnalités hors normes.

Butch Cassidy a t-il survécu à la Bolivie comme Pratt le suggère dans Tango? Byron a t-il réellement trouvé la piste du Trésor d'Alexandre? Pour quelle raison les Jeunes Turcs se sont-ils méfiés des Derviches?

Il soulève mille points de cet ordre, et qu'il n'invente jamais ou presque: ce sont des interrogations réelles, fondées ou non.

Mais on s'éloigne du sujet. Apparemment, on est d'accord pour dire que Pratt, Tardi et Dimitri ont bien cerné et montré de vrais aspects de ce que sont la guerre et l'homme de guerre/l'homme en guerre. Mais y'en a d'autres.

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Le synopsis ou bien la mise en scène: c'est vrai que le mode de narration et les fils de dialogues sont parfois un peu décousus. Mais l'ambiance de l'expédition d'Egypte, celle du Camp de Boulogne et celle des micro-événements avant, autour et après Austerlitz, sont juste fabuleux. Et un truc qu'on ne peut enlever à Michel Faure, c'est sa patte, surtout dans les scènes équestres.

Non, je parlais de la synopsis c.à.d l'histoire en lui-même. J'ai eu des craintes que celle-ci tourne en vaudeville, car Daniel Vaxelaire, qui s'occupe du scénario, a parfois tendance à ne pas garder la maîtrise de son histoire (je vais regarder cela de plus près). Pour le lettrage, le peu que j'ai vu (trois ou quatre planche au plus)... elle me satisfait.

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Mais c'est justement ça la puissance de l'aventure, son côté magnifique et tragique à la fois, lumineux et sombre (seul le contraste créant la beauté du récit et la fascination, faite d'horreur et d'émerveillement, pour l'histoire). C'est pas une série américaine avec des gentils et des méchants, où les premiers survivent (sauf éventuellement une victime-quota) et les seconds sont châtiés, où les héros ne perdent rien matériellement ou spirituellement et ne font que gagner et s'enrichir en prime.

Parfaitement d'accord, mais La ballade de la mer sallée suit bien à ces critères sans qu'on y flingue toutes les personnes qu'on croise.

NON d'ou as tu appris que Bergèse prenait sa "retraite"...?? :-X :-X

Pour ma part, discussion directe avec l'intéressé lors d'une séance de dédicaces.

Je pense que ca va être dur de lui trouver un successeur à la hauteur côté dessin, par contre avoir un nouveau scénariste ne ferait sans doute pas de mal à la série, les histoires depuis 3-4 numéros n'ayant pas satisfait énormément de monde.

Bergèse aimerait faire une sorte de "jeunesse de Buck Danny" époque WWII, mais il n'a pas eu de réponse de l'éditeur depuis qu'il a proposé son idée il y a pourtant plusieurs années (l'éditeur est en restructuration et chambardement, ce qui explique peut-être cela).

Sinon, dans les BD parlant de défense, pour les amateurs de forces spéciales, je recommande un manga intitulé Cat Shit One.

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En vaudeville? On parle bien de la même BD?

En même temps j'ai dit que "je craignais" que la BD vire au vaudeville. :P Malgré tout le respect que j'ai pour Vaxelaire, notamment pour son livre sur l'histoire de l'Ile de la Réunion, il a parfois tendance à perdre le fils de l'histoire et ainsi la gâcher.

Sinon, dans les BD parlant de défense, pour les amateurs de forces spéciales, je recommande un manga intitulé Cat Shit One.

Ah, oui le manga avec le lapin en treillis ou le chat en viet-Minh en couverture ?! Selon un autre otaku il est excellent !

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En même temps j'ai dit que "je craignais" que la BD vire au vaudeville.  Malgré tout le respect que j'ai pour Vaxelaire, notamment pour son livre sur l'histoire de l'Ile de la Réunion, il a parfois tendance à perdre le fils de l'histoire et ainsi la gâcher.

Ouais, le délire en Angleterre a vraiment commencé à être un pédalage dans la choucroute. Mais de toute façon, ils n'ont pas l'air d'avoir continué la série.

pour l'iconographie, la série l'Epervier est excellente: la marine sous Louis XV, les corsaires, les milices garde-côtes, les fortifications, la Guyane des débuts.... Tout est merveilleusement documenté, pour les geeks de navires anciens surtout.

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  • 4 months later...

Une excellente BD historique sur une armée européenne fictive, qui vient de commencer, adaptée des Cavaliers de jean Raspail: 7 cavaliers. Tout sone extrêmement vrai sur l'esprit, les rapports humains, individuels et hiérarchiques, les mentalités et les comportements d'unités de cavalerie traditionnelles.

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  • 3 weeks later...

Je pense que ca va être dur de lui trouver un successeur à la hauteur côté dessin, par contre avoir un nouveau scénariste ne ferait sans doute pas de mal à la série, les histoires depuis 3-4 numéros n'ayant pas satisfait énormément de monde.

Chouette, on parle de Buck Danny!

Le plus terrible c'est qu'il en avait trouvé un à la mort de Charlier. "Les secrets de la Mer noire" est l'un des meilleurs albums de toute la série. Malheureusement le scénariste n'a pas pu continuer, autrement la série auront pu continuer avec ses heures de gloires. Après c'est le déclin, Bergèse recycle, il n'est pas un scénariste et ça se voyait.

Fut un temps où Buck Danny était une BD de jeunesse, quand j'étais gamin je les dévorais. Aujourd'hui, vu l'évolution des scénarios, j'ai l'impression que le marché a du se réduire considérablement.

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Le plus terrible c'est qu'il en avait trouvé un à la mort de Charlier. "Les secrets de la Mer noire" est l'un des meilleurs albums de toute la série. Malheureusement le scénariste n'a pas pu continuer, autrement la série auront pu continuer avec ses heures de gloires.

Dans la mer noire, Buck Danny ne pilote jamais et il est passif la plupart du temps. Ses coéquipiers ne font guère mieux - ils se baladent sur SH-60... Le lèche-vitrines dans l'arsenal russe alors méconnu et le scénario à la Tom Clancy n'étaient pas mal, mais l'histoire n'a pas passionné les foules d'amateurs, et je les comprends.

Ce scénariste a ensuite commencé une histoire devant se passer dans le Golfe contre la marine iranienne, un sujet ayant énormément de potentiel, mais il n'a jamais dépassé quelques pages et Bergèse a dû se débrouiller seul.

Quant à Bergèse, les critiques récentes oublient un peu qu'il a écrit sorti 3 albums de très bonne qualité (l'escadrille fantôme, zone interdite et tonnerre sur la Cordillère) avant que les scénarios commencent à faire trop vide.

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celui que j'aimerais bein qu'il soit fini c'est celui qui parle des avions espion quand buck sonny et tumb sont envoyé au Japon a Okinawa quand un des pilotes devra aller survoler une base russe a partir d'un PA pour éviter les fuites blablabla moi j'imagine bien que ce soit buck qui fasse cette mission puisque tous les autres pilotes de l'escadron des black birds n'est pas califié sur PA....il a un problème et sonny et tumb doivent décoller...etc  =) =)

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C'est quand même souvent très lourd, ces séries ultra spécialisées où le seul but est de montrer en situation des avions, des voitures ou quelque soit le fétish des auteurs et lecteurs. Une BD, comme un film ou un roman, c'est avant tout une histoire, et dans les Buck Danny, Chevaliers du Ciel ou Michel Vaillant, j'ai rarement vu un scénario qui se tienne et soit autre chose qu'un prétexte aux scènes d'aviation/course auto, ou ne succombe pas sous le poids des clichés les plus éculés. J'ai grandi avec, mon père les achetait tous (que des éditions originales, depuis le 1er Buck Danny  ;)), spécifiquement pour les belles scènes d'aviation ou de course auto, mais il ne s'est jamais fait d'illusions sur le scénar.

Plus dur de caser une vraie histoire, parce que la densité de scènes pour geeks d'un thème sera nécessairement bien moindre, à moins de faire la pure vie de base d'une unité d'aviation (avec entraînement tout le temps), en temps de paix ou en temps de guerre; mais dans le premier cas, ce sera chiant, dans le second, ce sera avant tout historique, ou alors projeté dans le futur.

C'est d'ailleurs un des trucs qui m'étonne dans ces registres spécialisés: aucun auteur ne pense large. Mettons, en matière d'aviation, qu'ils veuillent, et c'est légitime, parler du présent et des avions actuels qu'ils aiment. Pourquoi ne font-ils pas une guerre? La BD est quand même par excellence le SEUL média visuel où on puisse faire une superproduction sans limite pour peu de frais.

Mais non, les auteurs restent petits et nous pondent des scénarios bancals et minables sur des pseudos opérations à moitié secrète contre des ennemis improbables et peu crédibles, le tout enveloppé dans un demi-humour convenu et, souvent, des morceaux de mélo à 2 balles. Ils n'ont absolument aucune imagination. Tom Clancy, qui pourtant n'en a pas beaucoup non plus, nous a au moins pondu Tempête Rouge dans les années 80, un petit lâchage de geek qui s'essayait à la grande échelle.

Quitte à faire quelque chose de mauvais, autant le faire en grand et essayer de faire jouir: je préfèrerais un Buck Danny en tcontraint d'aller défendre Taiwan contre une Chine qui, pour une raison X ou Y, a été forcée de franchir le pas et d'entrer en guerre: vagues d'escadrilles aéronavales US et aériennes taiwanaises (plus des missiles) contre régiments aériens aéros et aéronavals chinois précédés par plusieurs salves de missiles de croisières et d'artillerie longue portée. Le tout au-dessus d'une mer de Chine bouillonnante d'une apocalypse navale.

Ou encore la grand face à face Sino-Russe en Sibérie, avec des Américains envoyant de nouveaux "tigres volants" (pas une première pour Danny) en attendant de savoir s'ils vont se sortir les doigts du cul. Ou même une adaptation de Tempête Rouge, avec ses massacres aériens au-dessus de l'Allemagne et sa lutte aéronavale longue portée dans l'Atlantique nord.

Là on aurait de vraies scènes d'aviation, et pas ces mélanges fadasses de James Bond aux petits pieds et de pilotage occasionnel avec option tir d'un missile à chaque fin de forfait.

Que la BD d'aviation entende être réaliste sur les fondamentaux, je le conçois, c'est l'option des vrais fanas; mais si c'est pour nous faire un récit sur le temps de paix et d'éventuelles petites intrigues, autant regarder l'actualité. C'est de la fiction, bordel, et j'imagine que les fanas d'aciation voudraient voir des configurations maximales, des engagements extrêmes, les engins au maximum de leurs possibilités, toutes les meilleures bestioles actuelles face à face (avec de l'arbitraire pour dire qui gagne, et pas de fausse pudeur).

Moi en BD, j'veux voir un GAN américain se faire saturer au missile de croisière et à la torpille, des bases ravagées, les théories tactiques et stratégiques mises en application et validées ou invalidées, des escadrilles se faire dézinguer en BVR avant même d'avoir pu tirer un missile, du dogfight contraint pour des avions qui pensaient ne plus avoir à en faire..... Ce pour quoi les appareils militaires sont faits, quoi!

En vrai, c'est tragique, mais on parle de BD, et on a des auteurs qui font comme si ça devait aussi être évité en fiction.

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En cas de scénario abradacabrantesque, tu risques d'avoir des fans boycottant ton album car tu sors du schémas de départ.

Buck Danny est dès le début une BD orienté vers le réalisme et l'actualité: double trilogie sur la guerre du Pacifique ainsi qu'une double trilogie annoncée pour la guerre de Corée (avorté à mi chemin par une commission foireuse de peignes-cul).

A partir de ce moment, tu peux ne peux pas toute te permettre, aux mieux tu peux inventer des pays à l'autre bout du monde avec de fortes connotations: Managua, Vien Tan.

Tu as donc la censure puis le publique: en majorité des gamins ou des geeks achetant leurs magazine préféré (car c'est dans ces journaux qu'étaient publié les Buck) et je pense que cela à un impact directe sur le scénario si tu veux appâter le chaland par forcément fondu d'aéronautique/ le djeuns qui débute et rendre l'histoire "découpable".

Bon, ça c'était il y a 20/30 ans, de nos jours la situation à changer:

la censure à sauter, les journaux à BD ont perdu leurs rôles et l'informatique donne un coup de pouce.

En théorie tout est bon pour que les auteurs se déchainent sauf que le public de geek aero/mili a, à mes yeux, considérablement fondu aussi.

La rentabilité d'un album est absolument pas garantie et on se retrouve avec des albums Rafale/Kimono/Tanguy qui montrent un panel de matos centré sur un scénario bancal creux.

Relisez le dernier Kimono, le tome 3 de team Rafale (les deux derniers sont vraiment très proche à mes yeux, limite plagia), l'un des derniers Tanguy et le dernier Buck et on revient au même.

On se mousse avec le matos mais intrigue moyenne, caricaturale.

Pour finir: trouvons un dessinateur geek et foutons Tancrède au scénar!

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Ben c'est-à-dire que c'est une vieille envie, et que j'ai une BD avec un pote, qui est toujours en attente (on a un synopsis, un story board et 10 pages faites) auprès d'un éditeur. Mais le pote s'est réellement lancé dans la BD, son premier album vient de sortir (y'a 2 semaines) et il est un peu pris par ça. On s'y remettra à la fin de son contrat.

Mais bon, notre BD n'est pas mili (violente oui, mais pas actuelle). Et lui n'est pas très avions ou navires.

En théorie tout est bon pour que les auteurs se déchainent sauf que le public de geek aero/mili a, à mes yeux, considérablement fondu aussi.

Pas tant que ça en fait, mais d'autres secteurs de geekisme sont apparus, et comme la BD, le public a évolué; ils veulent plus d'histoires, de meilleures histoires, et moins de "spécialisation", et plus encore, une autre génération d'auteurs que les anciens avec leurs vieilles recettes toutes faites, leur humour à la papa et leurs scénarios qui correspondent à la jeunesse des années 60 (qui est en fait leur public actuel, soit une audience limitée).

Surtout que la BD s'est décloisonnée pour sortir du strict cadre de l'enfance: tes geeks mili sont en fait bien plus nombreux, mais une bonne proportion sont des jeunes adultes et adultes, donc plus exigeants (même ceux qui ont grandi avec Buck Danny: le sens critique évolue, et pour beaucoup de ceux qui achètent, c'est de la nostalgie, mais il y a déception avec). Et comme la BD est entrée dans les moeurs, on en attend aussi plus qu'un récit-prétexte. Et ce fait est d'autant plus vrai que la BD est CHERE maintenant: t'en veux pour ton argent quand tu paies 8 ou 12 euros l'album (les 2 moyennes de prix standard selon l'éditeur)!!!!!!!!!

En cas de scénario abradacabrantesque, tu risques d'avoir des fans boycottant ton album car tu sors du schémas de départ.

Ca j'en doute réellement fortement: coller à l'actu quand c'est la guerre ou qu'elle est encore fraîche, ça peut aller, justement parce que c'est ce que tu veux voir. Si l'actu est "chiante" en matière de guerre, c'est pas avec la lutte contre des toxicos ou des opérations spéciales limitées (où on empêche la IIIème GM tous les 2 albums) qui voient un F-22 employé à quasi rien faire par rapport à ses possibilités, que tu vas appâter le chaland. Et encore moins avec des histoires merdiques de lutte antidrogue avec 3 images de piper cub au-dessus de la jungle. Et les tirages de Buck Danny me confirment dans cette opinion.

Mais le réalisme importe bien plus que l'actu, et dans le roman, Tom Clancy l'a amplement démontré: tant que t'es relativement réaliste sur le matos et ses capacités, et tant que tu crées un cadre réaliste qui n'est qu'une évolution possible (mais extrême) de l'actualité, tu gardes les geeks et t'en attires plein d'autres.

Et je dirais surtout que tu en attires même infiniment plus si tu montres le matos employé intensivement et à grande échelle,a vec des situations apocalyptiques (tant que tu refais des scènes, voire des périodes, plus calmes pour ne pas saturer comme un film d'action ricain). Potentiellement, tout le lectorat de Tom Clancy est un public cible, parce qu'il n'est certainement pas tenu, du moins pas en premier argument, par la richesse psychologique de Jack Ryan ou John Clark.

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Je suis d'accord avec toi pour Buck Danny, perso j'ai continué la tradition des achats mais j'ai été déçu.

A mes yeux, seule la trilogie Apocalypse est la partie mélant un scénario béton, haletant et nickel du point de vue aéronautique.

Que l'on peut mettre aussi en parallèle avec Tempête rouge qui est un joli massacre comme tout fana le fantasme au fond de son lit.

On pourra faire son tatillon avec les Soviétiques dont la technologie est rabaissé (en même temps en 83 on avait pas des masses d'infos et Tom a bien flairé le F117, il c'est juste planté sur son aspect...).

On a trouvé le début de la recette: un Tom Clancy rajeunit (Code SSN est une sombre daube...), il nous manque plus que le dessinateur (qui sache faire avions+ personnages!!!).

Je vais faire hurler certain et faire un peu de HS: mais si on veut le faire en film, faut foutre Michael Bay aux commandes (pas taper! je sais qu'il sait pas filmer une scène d'action mais il est le seul à foutre dans un même film: un Nimitz, un Los Angeles, un Abrams, un Awacs, un B1, un C17 et j'en oublie! On enlève les robots extraterrestre, on fout les méchants Chinois en face et c'est tout bon!)

On élargit la coalition international (chez lui les forces internationales= US+UK yahooo) et vlan on se paille une bataille aéroterrestre d'enfer!

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Du scénar comme ça, je peux t'en pondre à la tonne (c'est quand même un de mes grands rêves de pouvoir tout lâcher et vivre de l'écriture de romans, scénars et BD; j'écris vraiment depuis bientôt 8 ans), j'ai la matière.

On peux quand même moduler des scénars dans tous les aspects avec un contexte de guerre:

- histoire humaine et individuelle sur fond de guerre, soit avec la guerre en toile de fond, soit directement dedans, genre mode "1ère personne" (opérations spéciales, mais là dans un pur contexte maousse de guerre, aventure d'un petit patrouilleur, d'un pilote abattu derrière les lignes, espionnage....); dans les 2 cas, o peut avoir des scènes dantesques qui servent le récit sans le parasiter.

- histoire "locale": une unité militaire, un navire, une escadre, une opération particulière, un théâtre....

- histoire "globale": histoire autour ou dans un centre de décision, vue globale de la guerre, ou au moins vue d'un front entier, aventure à grande échelle

- saga: ascension d'un officier/soldat, qui permet de passer graduellement du particulier au général

Le plus dur étant de ne pas laisser l'envie de montrer toutes les scènes prendre le pas sur une histoire solide; c'est précisément le syndrôme du geek au cinéma, particulièrement symptomatique dans les films (animes et films vidéos) où c'est le dessinateur/graphiste/informaticien/fan d'effets spéciaux qui a le dessus sur le scénariste. Et généralement, ces films sont des échecs ou des succès très mitigés (forte première semaine, puis dézingué par le bouche à oreille). En BD, ça pardonne encore moins parce qu'on peut feuilleter avant d'acheter. Le dessin tire l'oeil, mais c'est le scénar qui garde, surtout quand il s'agit d'une série. 

L'un des bons exemples (pour une échelle "modérée" de conflit au niveau visuel), c'est le manga Zipang : une histoire prenante et intelligemment menée, des bons persos (pas que les 2 ou 3 centraux), une docu béton, un angle de vue original.... Et à l'arrivée, de belles scènes de bataille assez jouissives. Certes, c'est encore du modéré au niveau action, mais ça c'est un choix, et quand l'action arrive, elle a été bien préparée et valorisée, notamment pour bien faire comprendre le passage de la pensée initiale à l'action localisée en passant par le choix stratégique, l'élaboration (et les hésitations autour d'un plan), le choix des moyens, la mise en oeuvre des moyens....

Mais un niveau d'intensité combattante, dans cette même logique, peut aussi être choisi, suivant l'angle de vue (choix et situation des personnages, choix d'un front, définition de la guerre choisie).

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Rafale/Kimono/Tanguy qui montrent un panel de matos centré sur un scénario bancal creux.

Relisez le dernier Kimono, le tome 3 de team Rafale (les deux derniers sont vraiment très proche à mes yeux, limite plagia), l'un des derniers Tanguy et le dernier Buck et on revient au même.

On se mousse avec le matos mais intrigue moyenne, caricaturale.

En même temps, je ne comprends pas les scénaristes qui s'acharnent sur l'Afgha, surtout quand c'est pour ne pas relater des missions de guerre réalistes.

Il y a quelques mois je discutais sur un forum de BD d'avions et quelqu'un disait que le monde actuel n'offrait pas autant de possibilités qu'au temps de Jean-Michel Charlier. Je me suis demandé ce que ferait Charlier aujourd'hui, et il me semble évident qu'il chercherait des "points chauds" crédibles. Et qu'à-t-on aujourd'hui ?

- otages en Colombie (y'avait pas besoin d'attendre le libération de Bétancourt)

- le chaos en Somalie

- les tensions dans les ex-Républiques soviétiques et au Proche-Orient dégénérant occasionnellement en conflit ouvert (Géorgie, Gaza)

- piraterie dans le Sud-Est asiatique et depuis quelques années au large de la Somalie

- conflit permanent aux Philippines

Et je n'ai pas suivi la situation au Mexique, mais pas besoin d'attendre que ca atteingne les USA (et que ca fasse les gros titres) pour s'emparer du sujet

A se demander pourquoi Buck Danny a préféré aller dans des trous comme le fin fond du Texas et l'Antarctique...

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Ben je crois que Charlier et son oeuvre aussi, après avoir été la solution, sont devenus le problème: c'est lui qui a créé ces histoires-missions abracadabrantesques de temps de paix, avec des intrigues et de l'humour faits pour le primo-public de la BD, à savoir les gamins des années 60. Le principe a vielli et, il faut être honnête, les mêmes ficelles ne sont de toute façon pas étirables à l'infini. Quand on relit les vieux Danny en tant qu'adultes d'aujourd'hui (donc en évacuant la nostalgie), hors albums de guerres "chaudes" et une ou deux exceptions (les albums de pilotes d'essais pour moi, et la trilogie nucléaire), c'est pas vraiment terrible, c'est grand-guignolesque et c'est très convenu (mon papounet dans les années 60 n'était pas vraiment pris par les intrigues).

Et on ne voit pas vraiment les navions exprimer leur potentiel, ce qui serait quand même bien le moins pour une BD où on peut se lâcher.

Et même beaucoup des albums de guerre usent toujours des mêmes procédés qui ne marchent plus aujourd'hui: le public a pris de la maturité, c'est un phénomène connu en pub. On ne peut pas traiter même les gamins d'aujourd'hui comme ceux des années 60, rapport à 50 piges de BD, de roman et de télé qui ont banalisé les ficelles scénaristiques, qui en ont inventé de nouvelles, qui ont rendu plus exigeant tout le monde, y compris ceux qui sont trop jeunes pour avoir suivi cette évolution: c'est comme un capital acquis.

Et on ne va pas me dire non plus que les intrigues de Charlier faisaient toujours dans le réalisme (si quelqu'un me l'affirme, je lui réponds, entre autres, "Lady X" et son organisation secrète de pilotes super méchants, façon SPECTRE dans James Bond).

Pourquoi se contraindre dans les limites de l'actualité, très pauvre en matière de combat aérien? Si on met des Rafales, B1-B, Warthog, F-22 et autres dans une BD, c'est pas pour les voir faire des ronds au Bourget, des patrouilles dans un ciel clair, ou descendre des monomoteurs à hélices de barons de la drogue. C'est pour les voir bombarder des meutes de chars en radada dans une bataille titanesque, s'affronter en escadres entières (ou en duels épiques bien sûr) au-dessus de l'Atlantique nord sur fond de PA américain en flammes, essayer de traverser un rideau de SAM lancés d'une meute d'Aegis ou de la défense côtière chinoise pour couler une flotte ou aller placer une bombe sur Shangai....

- otages en Colombie (y'avait pas besoin d'attendre le libération de Bétancourt)

Une BD sur un groupe FS, passe encore, mais qu'est-ce que Buck Danny irait foutre là-bas? Emmerdement garanti.

- le chaos en Somalie

C'est pas des F-18 qui vont ordonner le bordel, et la seule autre alternative scénaristique, c'est quoi? Le pilote abattu par un groupe islamiste? Pitié, on va nous la réchauffer combien de fois celle-là?

- les tensions dans les ex-Républiques soviétiques et au Proche-Orient dégénérant occasionnellement en conflit ouvert (Géorgie, Gaza)

Là sur le coup de la Géorgie, on peut effectivement faire partir quelque chose de bien maousse, ou de bien vicieux.

- piraterie dans le Sud-Est asiatique et depuis quelques années au large de la Somalie

- conflit permanent aux Philippines

Dans les 2 cas, pour de l'aviation militaire, une mission insipide à pieds de plus pour Buck Danny ou un autre (waouh! 8 ou 12 euros foutus en l'air encore une fois) -on rappellera qu'il est censé être pilote le gars- et juste un prétexte pour voir de temps en temps un avion moderne apponter, voler sans rien foutre ou faire le beau sur un tarmac. Putain on est content. Si on a du bol, on le verra cracher trois berlingots sur un go-fast en passant.

Charlier a faitson truc à une époque, il a créé un genre, il est temps de l'enterrer; depuis le temps qu'il nous a quitté, c'est une branche de la nécrophilie particulièrement nauséabonde que de vouloir continuer dans la même veine.

C'est effrayant comme les "auteurs" pensent être "réalistes" en faisant des scénars aussi chiants et aussi contraints: avant même de commencer une BD, ils ont déjà flingé 99% de leurs possibilités en se limitant aux missions qui "existent". On ne sera pas moins réaliste en partant d'un scénar uchronique ou hypothétique de géopolitique-fiction bien ficelé (il y a suffisamment de scénarios catastrophes plausibles, voire même parfois peu évitables), en se basant sur la réalité des moyens militaires et des possibilités techniques des engins.

La remarque de Dumas sur le rapport des romans historiques à l'Histoire vaut aussi pour le récit militaire, parce que la seule chose qui compte est que l'enfant soit beau. Le techno-thriller militaire de moyenne ou grande échelle fracasse les ventes en roman depuis 30 piges, mais pas un auteur de BD ne semble capable de s'en rendre compte, et ils persistent avec des sous-scénarios pas spectaculaires qui ne se vendent pas (et sont franchement TRES mauvais), alors que la BD permet de faire des superproductions pour le même prix. Si, si, je vous assure, ça coûte pas un liard de plus de faire la 3ème GM en BD que de faire une énième mission au sol avec aviation figurante façon Buck Danny. Et ces missions sont d'ailleurs souvent très peu réaliste et convenue.

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C'est vrai que des scénarios plus croustillants seraient bienvenus pour les Buck Danny, par exemple :

- le soudan attaque le Tchad, la france intervient massivement au moment où Buck Danny est formé au pilotage du Rafale,

- le hezbollah s'empare du pouvoir au Liban (et des Mig-29 fournis par les russes), les USA (Porte-avion) et Israël attaquent,

- une guerre éclate entre l'algérie et le Maroc (Buck Danny instructeur des F16 Marocains),

- escalade militaire entre l'Ukraine et la russie suite aux contentieux gaziers, les USA soutiennent l'Ukraine,

- etc...

Par contre l'inconvénient c'est que de telles histoires ne tiennent pas dans le format de moins de 50 pages d'une BD Buck Danny, à moins de la jouer par épisodes comme Zipang avec ses 23 tomes déjà parus (excellent ! je le conseille fortement aussi !). 

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