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Les BD qui parlent de défense


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Le dernier Buck Danny a, effectivement, l'air pas mal du tout.

 

Sinon, mes derniers coups de coeur sont, comme souvent, plus historiques que "défense".

 

L'indispensable "Pilote à l'Edelweiss, T3" est dans les bacs :

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Je ne trouve pas grand chose à y redire. Yann et Hugault sont au rendez-vous. Ils font le job qu'on attend d'eux, et il le font de la manière qu'on attend d'eux, c'est à dire parfaitement.

 

S'il fallait attribuer un défaut à ce dernier volume de la trilogie, ce serait le même qu'avec les 2 premiers : une "timeline" pas toujours claire, avec des flashbacks pas toujours introduits clairement, ainsi qu'une confusion toujours possible entre les personnages principaux. Cependant, ce second défaut est aussi un élément central du scénario et ne doit pas être considéré comme une gène, mais plus comme un gêne, un élément fondamental de l'histoire.

 

Impeccable de la couverture à la dernière page, avec une histoire dont l'ironie pourrait être réelle tant elle se joue des destins, servie par un dessin irréprochable, aux éclairages et à la reconstitution splendide, pour les scènes terrestres comme aériennes, de jour comme de nuit ... Pour moi, c'est un ouvrage indispensable dans une bédéthèque digne de ce nom.

 

 

Le second ouvrage est, graphiquement, à l'opposé du "pilote à l'Edelweiss". Il s'agit du début d'une nouvelle trilogie de Marvano, le dessinateur de la "Guerre Eternelle". Après la trilogie "Berlin", puis l'excellente trilogie "Grand Prix", Van Oppen recycle l'un de ses personnages : le pilote de voitures de courses Leslie Toliver pour le jeter sur les routes de l'immédiat après guerre dans un contexte trop peu connu :

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C'est, graphiquement, beaucoup plus proche de l'école de la ligne claire, même s'il en brise tous les codes. Ainsi, il ne respecte ni l'épaisseur de trait constant, ni le découpage régulier, ni l'absence de hachures pour texturer ou densifier des reliefs. La mise en couleur (somptueuse) n'est pas faite par aplats et sert ainsi la mise en lumière par ses ombres douces. La maîtrise des ombres dures, par un jeu constant sur le clair-obscur vient compléter sa virtuosité graphique.

 

Chaque page est d'une simplicité magistrale, qui oriente vers la ligne claire sans pouvoir s'en revendiquer, et en même temps, c'est un régal complexe pour les yeux.

 

Quant au scénario, il nous emmène sur les routes d'Europe Centrale, pour accompagner des soldats juifs britanniques, auto-investis d'une mission de vengeance dans les semaines suivant la fin de la guerre. Cela nous livre un road book d'une époque trouble, où les autorités sont encore aussi mobiles et fluentes que les populations de réfugiés. La seule constante est une forme d'idéal qui anime les personnages, sans que l'on puisse dire si cela va les entrainer vers le bien ou vers le mal. Il est difficile de juger les actions des personnages car ils sont tour-à-tour victimes ou bourreau, directement ou par association. Troubles d'un bout à l'autre, comme finalement tout personnage d'une dimension historique ...

 

Un autre livre indispensable, pour moi, qui a déjà rejoint ma bédéthèque et me fait attendre avec impatience les deux volumes suivants.

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Je pense qu'il est un oubli majeur : Fritz Haber, bande dessinée en 3 tomes, réalisée par David Vandermeulen entre 2005 et 2010. C'est probablement la meilleure bande-dessinée qu'il m'ait été offerte de lire. L'auteur propose une oeuvre biographique, relatant la vie de Fritz Haber, Prix Nobel de chimie allemand. Ce génie scientifique fut notamment l'initiateur de la synthèse de l'ammoniac (un grand pas dans l'histoire de l'engrais, mais aussi de l'explosif), le père du gaz moutarde et contribua indirectement à la création du Zyklon B. Quand on sait qu'il était juif... et qu'il a justement toujours voulu exceller dans ses recherches pour montrer à quel point il pouvait apporter à la société allemande et à quel point il méritait tout autant qu'un autre sa nationalité. Ainsi, l'oeuvre évoque les relations entre secteurs scientifiques, industrielles et militaires et les questions philosophiques qui pouvaient se poser chez les scientifiques de l'époque.

 

Quelques liens présentant l'oeuvre : 

http://bdzoom.com/5459/bd-de-la-semaine/fritz-haber-de-david-vandermeulen

http://www.rue89.com/2010/11/14/fritz-haber-quand-la-bd-fait-mieux-que-les-livres-dhistoire-174440

 

Quelques planches :

 

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(Oui, c'est bien Einstein que l'on aperçoit dans ce deuxième tome)

 

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Les illustrations sont des aquarelles de superbe qualité, qui évoluent dans leur netteté au cours des 3 volumes, révélant ainsi un ciel qui s'obscurcit. En revanche, il faut reconnaître que la BD n'est pas toujours très simples d'accès. Il y a énormément de références philosophiques, littéraires et musicales (il y a notamment une référence marquée et continue aux Nibelungen) visant à transmettre l’esprit d'une période. Certains pourront peut-être s'y perdre un peu...

 

Le prix de chaque volume, environ 17 euros, peut sembler élever. Mais à la lecture, on se rend compte que l'auteur ne s'est pas moqué de nous. Il y a un réel travail, ce qui explique d'ailleurs le temps qu'à pu mettre David Vandermeulen pour réaliser chaque volume.

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L'indispensable "Pilote à l'Edelweiss, T3" est dans les bacs :

516mq16oifL.jpg

 

Je ne trouve pas grand chose à y redire. Yann et Hugault sont au rendez-vous. Ils font le job qu'on attend d'eux, et il le font de la manière qu'on attend d'eux, c'est à dire parfaitement.

 

S'il fallait attribuer un défaut à ce dernier volume de la trilogie, ce serait le même qu'avec les 2 premiers : une "timeline" pas toujours claire, avec des flashbacks pas toujours introduits clairement, ainsi qu'une confusion toujours possible entre les personnages principaux. Cependant, ce second défaut est aussi un élément central du scénario et ne doit pas être considéré comme une gène, mais plus comme un gêne, un élément fondamental de l'histoire.

 

J'ai eu le même sentiment, ces petits moments de doutes pour se rappeller de qui est qui entre les jumeaux ou pour bien rentrer dans un flashback.

Mais c'est toujours aussi beau.

 

Pour son nouveau projet, il semble que Hugault s'oriente vers l'Orient pendant la WW2.

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http://www.dargaud.com/ww-2-2/album-5831/paris-mon-amour/

 

Avec Paris, mon amour, 7e tome de la série, WW2.2 renoue avec les auteurs – David Chauvel et Hervé Boivin – et le personnage principal du premier tome : on retrouve le sergent Meunier, désormais lieutenant, en soldat aguerri, rompu à toutes les formes de combat et aux missions de guerre les plus dangereuses...

Ce septième épisode de WW2.2 se déroule au printemps 1944, en pleine Seconde Guerre mondiale. C'est une mission impossible que le sergent Meunier vient de se voir confier ! On lui demande en effet de commander un groupe parachuté sur l'Allemagne et de neutraliser une arme nucléaire prête à être utilisée. Lucide, Meunier se prépare au pire, mais il est loin de se douter de ce qui l'attend, là-bas, dans l'Allemagne d'un régime nazi agonisant et des camps de la mort...

Paris, mon amour est le 7e volet de WW2.2, la fin de cette grande uchronie en BD qui revisite la Seconde Guerre mondiale.

 

 

9782205068061-couv-I400x523.jpg

Modifié par alexandreVBCI
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  • 2 weeks later...

Ce n'est pas, à proprement parler, de la Défense, mais plutôt un sujet connexe.

 

Autant j'ai du mal à accrocher sur ce qu'est devenu Buck Danny dans la période Ghost Queen et tout ce qui a suivi, autant je vais regarder avec attention la dernière collaboration entre les éditions Dupuis et Zephyr BD :

 

Buck Danny Classic : Sabre sur la Corée

Couv_202185.jpg

 

Même si les puristes objecteront qu'un Sabre sur un porte-avion n'est plus un Sabre, mais un Fury ... La couverture et la planche que j'en ai vu me replongent dans un âge d'or ... 

 

Je ne crois pas qu'il y aura de mise en couleur, afin d'éviter l'écueil d'un coloriage numérique trop "juste" pour un ouvrage qui se réfère aux classiques. Une bonne mise en couleur pour ce type d'ouvrage serait tout en aplats de couleurs assez ternes et n'apporterait finalement pas grand chose.

 

Dans les bacs en décembre ...

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  • 3 weeks later...

Le dernier tome de Golden City est sorti (depuis 2-3 mois). Ça ne parle pas de Défense à proprement parler mais aborde pas mal de thèmes qui reviennent sur le forum. Les engins et armes futuristes sont souvent bien pensés.

 

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J'ai connu cette B.D. dès ces débuts et j'ai passé mon adolescence avec. De fameux souvenirs. Mélange d'action, de belles filles et de quelques réflexions sur les problèmes de ce monde (pollution, criminalité, montée des eaux, écarts de richesses...).

 

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Ah oui, Carmen McCallum. J'aimais beaucoup aussi même si je n'ai pas suivi les derniers albums. Delcourt a un fameux catalogue. J'ai beaucoup aimé le tome 7 de Golden City avec les faux policiers qui prennent la ville en otage. Dommage que ça n'ai pas davantage été creusé, plus long.

 

J'adore le design des armes à feu dans Golden City. Quand j'étais en cours je m'amusais à les redessiner ou à en faire de mon invention.

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Ce n'est pas, à proprement parler, de la Défense, mais plutôt un sujet connexe.

 

Autant j'ai du mal à accrocher sur ce qu'est devenu Buck Danny dans la période Ghost Queen et tout ce qui a suivi, autant je vais regarder avec attention la dernière collaboration entre les éditions Dupuis et Zephyr BD :

 

Buck Danny Classic : Sabre sur la Corée

Couv_202185.jpg

 

Même si les puristes objecteront qu'un Sabre sur un porte-avion n'est plus un Sabre, mais un Fury ... La couverture et la planche que j'en ai vu me replongent dans un âge d'or ... 

 

Je ne crois pas qu'il y aura de mise en couleur, afin d'éviter l'écueil d'un coloriage numérique trop "juste" pour un ouvrage qui se réfère aux classiques. Une bonne mise en couleur pour ce type d'ouvrage serait tout en aplats de couleurs assez ternes et n'apporterait finalement pas grand chose.

 

Dans les bacs en décembre ...

Excellente nouvelle et initiative!

 

Merci pour l'info FATac! On va pouvoir revivre les aventures de Buck Danny à une période plus propice pour des pilotes de chasses et sans la censure franco-belge qui gâchait le tout! Est ce le début de la deuxième trilogie sur la guerre de Corée comme les auteurs l'avaient souhaité avec d’être victime du comité de protection de la jeunesse?

 

Par contre, je suis un grand fan des trilogies Ghost Queen et Alerte Nucléaire, c'est Buck Danny à son zenith et le plus adulte en terme de scénario.

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Je viens de finir "Sabre sur la Corée" edition relié et numéroté par le dessinateur + dessins dédicacés.

Les auteurs précisent en intro que ce type de classique peut se renouveler sur des périodes différentes et j'ai eu du nez concernant la censure =D

 

Pour le dessin: les cases me semblent plus grandes, les avions sont magnifiques, le style colle parfaitement aux Buck Danny.

 

Le scénario: je vais commencer par le positif: il ne s'agit pas d'un épisode unique mais de ce qui s'annonce être la première partie d'un cycle complet de 2 ou 3 épisodes.

 

Pour le négatif: j'ai tiqué sur deux/ trois points techniques tel que le Sabre supersonique ???  Après vérification rapide via Wiki, il ne semble pas avoir dépassé le mur du son, toutes versions confondues.

 

Dans l'ensemble, le principal reproche que je vais faire c'est le manque de maturité du scénario, c'est manichéen à souhait. Je comprends que cela soit dans la veine des premiers Buck Danny (à l'époque c'était une BD destiné à la jeunesse), mais désormais ce sont en grande majorité des adultes qui vont lire les aventures des 3 héros de l'USAF sur porte avions.

 

Pour le Sabre sur Porte-avions, le scénario explique bien la chose.

 

C'est une grave erreur à mes yeux, les auteurs devraient plus s’intéresser à ce qui a été fait sur la trilogie nucléaire (Tout Buck Danny numéro 13): dessin nickel, scénario adulte et sans concession (sans doute l'album le plus sombre et violent) et surtout haletante. On ne souffle qu'à la dernière page! 

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Pour le négatif: j'ai tiqué sur deux/ trois points techniques tel que le Sabre supersonique ???  Après vérification rapide via Wiki, il ne semble pas avoir dépassé le mur du son, toutes versions confondues.

 

Il est presque toujours dit qu'il était supersonique en piqué.

 

Après, est-ce que seuls quelques vols ont été faits à mach 1 ou si l'appareil de série était "sûr" pour ça, je ne sais pas.

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Pour la version sur porte-avion, il s'agit de FJ Fury, plus que de F-86 Sabre. Je n'ai pas les performances des FJ-2 et FJ-3 sous la main, mais le FJ-4 tardif est donné pour Mach 0.95, donc potentiellement supersonique, accidentellement.

 

En fait, l'album que j'ai annoncé est le tirage de tête, grand format, noir et blanc et avec ex-libris. Une version couleur, en aplats respectant la technique de l'époque est bien prévue, mais pour mi-février 2014. Il n'est pas encore tranché si elle s'appellera aussi "Sabre sur la Corée" ou si elle reprendra le titre prévu initialement "Duel en Corée".

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C'est une grave erreur à mes yeux, les auteurs devraient plus s’intéresser à ce qui a été fait sur la trilogie nucléaire (Tout Buck Danny numéro 13): dessin nickel, scénario adulte et sans concession (sans doute l'album le plus sombre et violent) et surtout haletante. On ne souffle qu'à la dernière page!

 

 

Ou celle de la période mercenaire (ma préférée avec la série nucléaire), pour les Émirs du pétrole (mais pourquoi avoir claqué le fric de l'Emir dans un moteur ? :'( ). Marrant, avec un peu d'efforts, il devrait y avoir moyen de transposer une telle histoire aujourd'hui tu penses pas ?

 

Le retour des Tigres Volants avait aussi du gros potentiel, tout comme les aventures en Malaise.

Modifié par Chronos
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Le dernier tome du Protocole Pélican est sorti.

 

 

Peut-on prévoir l'impact d'une idée et, encore mieux, ce qui donne naissance à cette dernière ? Quinze personnes de nationalité, de catégorie sociale, d'âge et de sexe différents disparaissent en même temps de la surface de la Terre. Elles sont parquées dans un endroit clos où elles perdent toute notion identitaire et ne sont plus que des objets d'étude. Elles ne se connaissent pas. Alors, pour quoi et à cause de qui se trouvent-elles ici ? Qui sont ces gens que l'on nomme « confidents » ? Que recherchent-ils ou, plutôt, qui recherchent-ils ?

 

Bedeteque.com

 

 

C'est assez spécial. On a l'impression qu'il ne se passe pas grand chose (sauf dans ce dernier tome), ça parle et philosophe beaucoup.

 

Le-Protocole-Pelican-Tome-4-Le-Protocole

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