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Cela chauffe en Centrafrique.


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  • 2 weeks later...
Le 10/6/2017 à 19:15, Gibbs le Cajun a dit :

Sa fait longtemps que je m'en doutais ...

 

La Centrafrique a connu une flambée de violences, en particulier à Alindao, Bangassou, Mobaye et Bria, dans l’est du pays.

Cela fait très longtemps que je ne me suis pas intéressé à la Centrafrique et j'oublie un peu, mais ce sont là des localités très éloignées dans l'Est profond de la Centrafrique... où Sangaris n'a jamais mis les pieds n'est-ce pas ? Donc y a-t-il à s'étonner que l'État centrafricain y soit aux abonnés absents ?

Les affrontements signalés dans ces localités, à l’origine de la fuite de près de 90.000 civils en 15 jours, seraient le fait d’éléments appartenant à des groupes d’autodéfense anti-balaka, désignés ainsi « parce que généralement associés à la coalition du FPRC... Ces combattants « anti-balaka » ont « multiplié les attaques contre l’UPC.

Le FPRC est le nom officiel des "ex-Séléka", et l'UPC est une scission de ce même FPRC. Et voilà que nous avons des "anti-balaka" alliés avec des "ex-séléka" qui combattent d'autres "ex-séléka". C'est bien compliqué. J'ai bien peur qu'une chatte n'y retrouverait pas ses petits.

Rien d'étonnant si l'on considère que la mission de Sangaris et de la communauté internationale est/était une mission limitée ayant pour but de se porter au chevet de l'écosystème politico-économique de Bangui et sa région, et non pas de créer un "État centrafricain" qui n'a jamais existé : il ne suffit pas de tracer des frontières sur une carte de l'Afrique et d'écrire "Ici est la Centrafrique" [comme on écrivait autrefois "Ici sont les Dragons" sur les mers et territoires inexplorés] pour qu'un État centrafricain existe. C'est de la pensée magique. La Centrafrique ne souffre pas d'avoir été colonisée, mais bien plutôt de n'avoir pas été colonisée - sauf dans ce petit embryon d'État qu'est la région de Bangui.

L'Est centrafricain reste une sorte de "terra incognita", et c'est naïf de penser que cette région va souscrire aux normes internationales de droits de l'homme ou de gouvernance par une opération de pensée magique.

Est-ce qu'il ne faudrait pas construire une "muraille de Chine", un "mur d'Hadrien" ou un "Limes" pour séparer l'Ouest et l'Est, la civilisation et les barbares, comme au bon vieux temps ?

Modifié par Wallaby
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il y a 56 minutes, Wallaby a dit :

La Centrafrique a connu une flambée de violences, en particulier à Alindao, Bangassou, Mobaye et Bria, dans l’est du pays.

Cela fait très longtemps que je ne me suis pas intéressé à la Centrafrique et j'oublie un peu, mais ce sont là des localités très éloignées dans l'Est profond de la Centrafrique... où Sangaris n'a jamais mis les pieds n'est-ce pas ? Donc y a-t-il à s'étonner que l'État centrafricain y soit aux abonnés absents ?

Les affrontements signalés dans ces localités, à l’origine de la fuite de près de 90.000 civils en 15 jours, seraient le fait d’éléments appartenant à des groupes d’autodéfense anti-balaka, désignés ainsi « parce que généralement associés à la coalition du FPRC... Ces combattants « anti-balaka » ont « multiplié les attaques contre l’UPC.

Le FPRC est le nom officiel des "ex-Séléka", et l'UPC est une scission de ce même FPRC. Et voilà que nous avons des "anti-balaka" alliés avec des "ex-séléka" qui combattent d'autres "ex-séléka". C'est bien compliqué. J'ai bien peur qu'une chatte n'y retrouverait pas ses petits.

Rien d'étonnant si l'on considère que la mission de Sangaris et de la communauté internationale est/était une mission limitée ayant pour but de se porter au chevet de l'écosystème politico-économique de Bangui et sa région, et non pas de créer un "État centrafricain" qui n'a jamais existé : il ne suffit pas de tracer des frontières sur une carte de l'Afrique et d'écrire "Ici est la Centrafrique" [comme on écrivait autrefois "Ici sont les Dragons" sur les mers et territoires inexplorés] pour qu'un État centrafricain existe. C'est de la pensée magique. La Centrafrique ne souffre pas d'avoir été colonisée, mais bien plutôt de n'avoir pas été colonisée - sauf dans ce petit embryon d'État qu'est la région de Bangui.

L'Est centrafricain reste une sorte de "terra incognita", et c'est naïf de penser que cette région va souscrire aux normes internationales de droits de l'homme ou de gouvernance par une opération de pensée magique.

Est-ce qu'il ne faudrait pas construire une "muraille de Chine", un "mur d'Hadrien" ou un "Limes" pour séparer l'Ouest et l'Est, la civilisation et les barbares, comme au bon vieux temps ?

Je ne suis pas certain que votre vision soit aussi simple .

Les massacres ont bien eu lieu dans des zones plus importante en RCA du point de vue villes d'importante  , et pourtant les gens n' étaient pas issu de régions isolées ...

Donc il est trop aisé de réduire la sauvagerie à des zones isolées alors qu'on a vu des massacres dans les rues de Bangui ...

En ex Yougoslavie des gens très éduquer ont massacré de la manière la plus ignoble qu'il soit ...

Et pourtant ils ne vivaient pas dans des zones isolés du monde , ils avaient la culture et vivaient dans une société organisée .

Donc ne soyons pas dans une vision simpliste .

 

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Il y a 3 heures, Gibbs le Cajun a dit :

Je ne suis pas certain que votre vision soit aussi simple .

Les massacres ont bien eu lieu dans des zones plus importante en RCA du point de vue villes d'importante  , et pourtant les gens n' étaient pas issu de régions isolées ...

Donc il est trop aisé de réduire la sauvagerie à des zones isolées alors qu'on a vu des massacres dans les rues de Bangui ...

En ex Yougoslavie des gens très éduquer ont massacré de la manière la plus ignoble qu'il soit ...

Et pourtant ils ne vivaient pas dans des zones isolés du monde , ils avaient la culture et vivaient dans une société organisée .

Donc ne soyons pas dans une vision simpliste .

 

Ce n'est pas à la culture que je pensais, mais plutôt à l'économie. Dans la mesure où les populations sont très peu nombreuses et réparties sur de très grands espaces, et produisent à peine plus que de quoi se nourrir, on n'arrive pas à rentabiliser la présence d'une administration et d'une force de sécurité pour protéger cette administration. L'économie qui produirait les impôts pour payer cette administration et cette force de sécurité n'est pas là.

La différence avec la Yougoslavie, c'est qu'il y a eu en Yougoslavie dans le passé des formes d'État, annexes d'empires ou États indépendants relativement sophistiqués et modernes. En Centrafrique de l'Est il n'y a pas de référence dans le passé qui pourrait servir de base de réflexion pour un État moderne. D'une certaine façon tout est à inventer.

Il y a des références historiques qui sont les États pré-coloniaux du Darfour qui utilisaient la Centrafrique comme une réserve d'esclaves. Ce n'est pas un très bon modèle.

Modifié par Wallaby
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il y a 42 minutes, Wallaby a dit :

 

Ce n'est pas à la culture que je pensais, mais plutôt à l'économie. Dans la mesure où les populations sont très peu nombreuses et réparties sur de très grands espaces, et produisent à peine plus que de quoi se nourrir, on n'arrive pas à rentabiliser la présence d'une administration et d'une force de sécurité pour protéger cette administration. L'économie qui produirait les impôts pour payer cette administration et cette force de sécurité n'est pas là.

La différence avec la Yougoslavie, c'est qu'il y a eu en Yougoslavie dans le passé des formes d'État, annexes d'empires ou États indépendants relativement sophistiqués et modernes. En Centrafrique de l'Est il n'y a pas de référence dans le passé qui pourrait servir de base de réflexion pour un État moderne. D'une certaine façon tout est à inventer.

Il y a des références historiques qui sont les États pré-coloniaux du Darfour qui utilisaient la Centrafrique comme une réserve d'esclaves. Ce n'est pas un très bon modèle.

Le problème ne change pas , vous avez aborder le sujet en mettant en avant que ces zones isolés seraient plus naturellement apte à la barbarie car isolé et sans structure étatique. 

Le pb s'est que par le passé et bien avant les pb en RCA , ces zones n'étaient pas spécialement connu pour de tels troubles et violence ...

Et je vous parle de cela en 1992 .

On faisait des tournées de province et je peux vous dire qu'à certains endroits sa faisait longtemps qu'ils n'avaient pas vu l'état ou l'armée française ...

Je me souviens bien de ces gamins qui nous appelait en disant "Barracuda !" , avec le sourire .

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Opération_Barracuda

Et pourtant il n'y avait rien à signaler .

On était quand même bien renseigné sur cette zone .

Non je pense surtout que certains problèmes des grandes zones urbaines  ce sont évacué vers les campagnes , et de facto il y a eu aussi un effet de violence qui s'est répercuté bien au de la ville .

Bien évidemment que dans dans ces zones isolés la violence pouvait être de mise , mais on en rester du niveau de petit coupeur de piste ...

Des bandits de grand chemin mais il n'y avait pas plus de "violence" que sa .

Bien évidemment il y a aussi des pb issu de la culture mais cela ne génère pas de telles violence en terme d'échelle. 

Donc moi je crois surtout que les villes en Afrique sont souvent des zones ou s'agglutine de la misère, des tensions ethnique et religieuse. 

De facto ... selon les situations , ces villes sont aussi et surtout celle qui irradie et génère de la violence. 

La RCA s'est progressivement enfoncé dans les ténèbres, mais cela n'est pas venu comme sa , depuis la brousse .

Après bien évidemment que des sources de violence peuvent venir de la campagne perdue , isolée et causer des problèmes. 

Qu'il peut y avoir des interactions avec des pays voisins , mais tout cela n'enlève rien , la violence une fois lâché elle n'a pas de couleur .

Enfin voilà rien n'est simple .

Pour la Yougo , oui tout était en place et pourtant , il n'y a pas eu de quartier. 

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Il y a deux raisons pour lesquelles je vois une polarisation Est-Ouest, ou Nord-Est-Sud-Ouest dans ce conflit c'est :

- comme je disais, Sangaris n'est pas allé partout. Là où Sangaris n'est pas allé, il me parait normal de penser que les "séléka" sont restés à régner en maîtres.

- Avant de prendre le pouvoir à Bangui en 2013, les "séléka" ont eu tout le temps de s'implanter dans tout l'Est du pays sans qu'aucune armée ou gendarmerie n'ait la force de s'opposer à eux.

C'est à partir du moment où les Séléka sont arrivés à Bangui et que des massacres se sont produits que la communauté internationale (la France en pays leader avec des soutiens à l'ONU, en Afrique, et plus tardivement en Europe) a réagi.

Tant que les Séléka étaient des rebelles, mais quelque part loin dans l'Est, on n'a pas du tout réagi. C'est un peu pareil que le Mali. Tant que les rebelles étaient à Tombouctou mais ne semblaient pas descendre vers Bamako, on a laissé faire (on, c'est à dire le gouvernement en place dans la capitale en tout premier lieu. La communauté internationale ne peut pas agir si le gouvernement local n'estime pas qu'il y a un "problème" et ne sonne pas la sonnette d'alarme).

 

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Il y a 2 heures, Wallaby a dit :

Il y a deux raisons pour lesquelles je vois une polarisation Est-Ouest, ou Nord-Est-Sud-Ouest dans ce conflit c'est :

- comme je disais, Sangaris n'est pas allé partout. Là où Sangaris n'est pas allé, il me parait normal de penser que les "séléka" sont restés à régner en maîtres.

- Avant de prendre le pouvoir à Bangui en 2013, les "séléka" ont eu tout le temps de s'implanter dans tout l'Est du pays sans qu'aucune armée ou gendarmerie n'ait la force de s'opposer à eux.

C'est à partir du moment où les Séléka sont arrivés à Bangui et que des massacres se sont produits que la communauté internationale (la France en pays leader avec des soutiens à l'ONU, en Afrique, et plus tardivement en Europe) a réagi.

Tant que les Séléka étaient des rebelles, mais quelque part loin dans l'Est, on n'a pas du tout réagi. C'est un peu pareil que le Mali. Tant que les rebelles étaient à Tombouctou mais ne semblaient pas descendre vers Bamako, on a laissé faire (on, c'est à dire le gouvernement en place dans la capitale en tout premier lieu. La communauté internationale ne peut pas agir si le gouvernement local n'estime pas qu'il y a un "problème" et ne sonne pas la sonnette d'alarme).

 

J'entend vos explications .

Mais on ne peut pas réagir en prévention sur tout les pb . Le cas de la RCA est particulier vu comment la situation a évolué depuis les années 90 .

La France a quitté la RCA après des tensions et des affrontements qui a vu l'armée française agir ( mutinerie des FACA )  , la population de RCA ne voulant plus voir les français dans le coin ...

Sur ce coup la ... Ils ont oublier que la présence française était aussi une garantie de stabilité ...

Et les troubles ne venaient pas de la campagne .Des massacres il y en a eu même si l'échelle n'était pas la même.

On a juste laissé un minimum de troupe tout en devant marcher sur des oeufs ...

De facto ...la situation ne pouvait que ce dégrader au fur et à mesure du temps .

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Armée_centrafricaine

https://www.troupesdemarine.org/actuel/operations/centrafrique.htm

On notera l'aspect ethnique qui a aussi été un pb chez les FACA .

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Opération_Boali

La suite ne pouvait être que logique avec les guerres civiles .La France devant en plus géré sans être trop présente ...

On aura les combats de Birao. 

Mais après l'instabilité était déjà de mise .

Donc compliqué de mener des opérations préventive alors que la France était dans une situation délicate. 

Déjà qu'on parlait de néo colonialisme en RCA bien avant les pb ...

Il en est de même actuellement. 

Pour le Mali , idem faire du preventif n'aurait pas été justifié , et nous n'aurions pas put avoir l'effet escompté en cassant la dynamique islamiste tel qu'elle a eu lieu , ceux-ci s'étant mis à "découvert " avec leur offensive. 

Frappé avant aurait vu les islamiste anticipé et encore plus dilué leur force. 

La le problème aurait été encore plus compliqué à gérer qu'il ne l'est actuellement. 

De facto on ne peut pas s'imposé sans prendre le risque d'être perçu comme néo colonialiste .

Pour la RCA , elle a signé sa fin depuis déjà très longtemps , et la France ne peut-être responsable. 

 

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http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/05/26/pourquoi-la-crise-centrafricaine-dure-et-va-durer_5134074_3212.html (26 mai 2017)

Thierry Vircoulon : Après s’être affrontés au début de cette année pour le contrôle de Bambari, une ville stratégique au centre du pays, les différents groupes armés se battent maintenant pour définir « leurs » zones d’influence dans le sud. Par exemple, l’Union pour la paix en Centrafrique s’efforce d’avoir accès à la frontière congolaise afin de pouvoir trafiquer avec certains en République démocratique du Congo (RDC).

Cette guérilla territoriale, qui se déroule à des centaines de kilomètres de la capitale, est attisée par le retrait annoncé des armées ougandaise et américaine du Sud-Est, qui s’étaient installées en 2011 pour neutraliser l’Armée de résistance du Seigneur (LRA). Ce retrait, qui a commencé et devrait être achevé en juin, crée un vide sécuritaire dans le Sud-Est, nouveau territoire d’affrontement.

La crise centrafricaine qui a débuté en 2013 est l’aboutissement d’au moins deux décennies de mauvaise gouvernance qui ont eu pour conséquences logiques la déréliction de l’appareil d’État et la « désadministration » progressive d’une grande partie du territoire. La Centrafrique est devenue un État fantôme réduit au siège du gouvernement, incapable d’exercer les fonctions de souveraineté basiques sur la majorité de son territoire.

Enfin bon, il faudrait tout recopier, car tout est intelligemment écrit. Je m'arrête là.

Il n'est pas impossible que la France retourne en Centrafrique avec Macron. Dans son livre "Révolution" il écrit : "je regrette notre départ de la République de Centrafrique, car la situation n’est pas encore stabilisée. Le risque est grand que nous soyons amenés à y retourner dans les prochaines années".

Modifié par Wallaby
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  • 1 month later...

Je crois au point ou on en est, la solution serait d'aller taper sur tous les groupes armés illégaux jusqu'à qu'ils soient détruits, désertent ou rendent leur armes. C'est le seul moyen de sécuriser le pays et d'apporter un minimum de stabilité pour le réformer et réinstaller les services publics. Si l'ONU n'en est pas capable, la France devrait s'en charger, mais cette fois-ci on y va vraiment au lieu de jouer au gentil flic, et on neutralise tous les personnels armés sans somation. Je pense pas que les centrafricains  s'y opposeraient. Surtout que ces groupes armés ne sont plus vraiment dans des logiques confessionnelles mais sont juste devenus des bandits de grand chemin.

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Il y a 9 heures, FoxZz° a dit :

Je crois au point ou on en est, la solution serait d'aller taper sur tous les groupes armés illégaux jusqu'à qu'ils soient détruits, désertent ou rendent leur armes. C'est le seul moyen de sécuriser le pays et d'apporter un minimum de stabilité pour le réformer et réinstaller les services publics. Si l'ONU n'en est pas capable, la France devrait s'en charger, mais cette fois-ci on y va vraiment au lieu de jouer au gentil flic, et on neutralise tous les personnels armés sans somation. Je pense pas que les centrafricains  s'y opposeraient. Surtout que ces groupes armés ne sont plus vraiment dans des logiques confessionnelles mais sont juste devenus des bandits de grand chemin.

Ben avec quel effectif et quel moyens ?

On a plus de sous ...

Et puis si c'est pour ce faire encore traité de néo colonialiste par les centrafricains ...

Autant pas s'en mêlé ... On nous mettra encore tout sa sur le dos ...

 

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Je ne pense pas que renvoyer du monde en RCA coûteraient si cher. Les installations sont déjà en partie presentes, le pays est globalement connu...

La vraie question est pour quoi faire ? On voit bien qu'à chaque fois que l'on se barre ça repart en sucette. On aura beau taper sur tous les groupes armés illégaux, ça les calmera un temps et les mêmes ou d'autres reviendront plus tard.

"Surtout que ces groupes armés ne sont plus vraiment dans des logiques confessionnelles mais sont juste devenus des bandits de grand chemin" oui et non, c'est beaucoup plus compliqué que ça (et encore je n'ai pas la prétention de bien connaître). Les logiques de confrontations sont un mix de confessions, de flux de personnels et de troupeaux entre la RCA et les pays environnants (SOUDAN, TCHAD), de problèmes entre agriculteurs et éleveurs, de traffics en tout genre (dont parfois certains contingents de la MINUSCA sont complices) le tout dans un des pays les plus pauvres du monde.

En gros l'incapacité des institutions étatiques (sacré concept en parlant de la RCA) à faire régner un semblant état de droit dans le pays.

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Il y a 1 heure, Fanch a dit :

En gros l'incapacité des institutions étatiques (sacré concept en parlant de la RCA) à faire régner un semblant état de droit dans le pays.

Il faut à la fois un état de droit, et à la fois des perspectives économiques...

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@Fanch

Pour le budget cela n'a rien à voir avec le fait qu'on connaisse le pays et qu'il y a aussi des installations déjà sur place .

On ne sait même pas comment on va juste régler le budget des opex ...Alors re déployer du monde ... Sa aura un coût quand même . 

On a fait du vase communicant en réduisant au début avec Serval , c'est comme sa qu'on a put monter Sangaris , en sachant que l'effectif déployé était plus que limité face aux terrains à couvrir même si les gars ce sont bien démerdé , mais s'est quand même resté tendu . 

Pour le reste de ton point de vue je suis d'accord , en y ajoutant que de toute façon sa fait trop longtemps que cette situation est de mise , et qu'on va voir ce pays suivre le même chemin que le Congo ...

N'oublions pas l'incapacité de l'ONU au Congo à gérer une situation , que ce soit au travers de ces casques bleus ( on connait tous le pb de ces soldats ) et des locaux , sans oublier les influences étrangères des pays voisins ...

Pourtant au Congo sa ce massacre encore ... Pourtant personne ne bouge au niveau des puissances occidentale ...

Tout simplement parce que la France et la Belgique ne ce sentent plus responsable de tout sa .Ils ont agit dans un premier temps , poussant l'ONU à assumer son rôle ... 

Il faut aussi raconter comment les militaires belges sont restés coincé au Congo pour une histoire de matériels militaire , bloqué par les "autorités" du pays ...

Donc moralement il n'y a plus rien qui oblige à intervenir ...

L'ONU est la ...A elle d'assumer son rôle ...

Même les US qui faisaient la chasse aux seigneurs de guerre dans la région repli bagage ...

Donc voilà ce qui va ce passer en RCA , une continuation dans l'anarchie et un retour au " Coeur des ténèbres " ...

Bien évidemment n'oublions pas les gros groupes étranger qui ont trouver les bonnes personnes sur place pour protéger les ressources naturelles ...

En RCA il y a toujours les diamants ...

Enfin voilà , sauf danger immédiat qui demandera l'évacuation de ressortissants, je vois mal un retour des francais pour "sécuriser" la RCA sur tout son territoire ...

Le temps qu'on agisse les gens étaient massacré de l'autre côté de la RCA ...

Désolé de le dire , mais quand j'y étais en 1992 , la présence française compensait déjà un état qui ne payé pas son armée ni ses instituteurs ...

Que les forces armées , gendarmes ce servaient déjà sur le dos des populations ...Que des zones ne voyaient l'état centrafricain qu'au travers de nos tournées de province ( accompagné de 1 ou 2 gendarmes centrafricain ) .Et on a put observé le racisme de ces gendarmes quand on été au contact de population qui n'était pas de la même ethnie ...

Mais dans l'espace temps séparant ces tournées de province , rien .De facto les coupeurs de pistes , les trafiquants etc ...Les règlements de compte idem ...ben on n'avait aucun moyen de savoir si sa ne devenait pas l'anarchie même limitée ...

Hormis les grandes "villes" ou déjà c'était la loi du plus fort ...

Une violence de la part des militaires et gendarmes centrafricain ( viols , racket etc ...) .

En rase campagne l'armée française était bien vu , mais dans les villes Bangui , Bouar ... C'était compliqué. 

Le pb c'est qu'on avait aucun moyens pour disons peser sur les militaires et gendarmes centrafricain ...

Pourtant ce n'est pas l'envie qui nous manquée ...Au vu des violences courante , harcèlement et autres saloperies de ces militaires et gendarmes centrafricain ...

De facto hormis les gens qui commercé avec nous autres ( nos boys , vendeuses de cigarettes etc ...)  , le reste de la population était en mode rejet .

Ben oui ...On ce faisait caillassé quand on été dans nos miradors ...

Par contre aucun pb avec les gens de la campagne. 

Nos boys étaient payé correctement, mais ils étaient aussi ponctionné par la mafia locale ou les gendarmes/militaire une fois sortie de la concession ...

Enfin bref ...

On me dira que cela fut le résultat de la France-Afrique ...

Moi je pense que sa n'explique pas tout ...Au vu de la situation qui a dégénéré sans qu'on soit concerné ...

Le cas du Congo idem .

Enfin voilà mon humble avis .

 

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Le 8/8/2017 à 11:15, rendbo a dit :

Il faut à la fois un état de droit, et à la fois des perspectives économiques...

C'est un peu mission impossible, parce que c'est un pays complètement enclavé, comme son nom l'indique au Centre de l'Afrique. Il n'y a pas de voie ferrée. L'Oubangui n'est pas très navigable et il se jette dans le Congo lui-même entrecoupé de chutes d'eaux. Et les distances sont importantes.

Le 16/2/2014 à 10:44, Wallaby a dit :

Ouvrage en ligne :

Roger Yélé, Paul Doko et Abel Mazido, « Les défis de La Centrafrique : Gouvernance et stabilisation du système économique : Recherche de canevas pour amorcer la croissance », Dakar, Codesria, 2011, 272 pages :

Chapitre 5
http://www.codesria.org/IMG/pdf/5-2.pdf Les contraintes majeures au développement de la Centrafrique (79-98)

Ces contraintes d'ordre structurelles, sociales et techniques peuvent être classées de la manière suivante :
- des goulots d'étranglement dans la voie de transport fluvial et ferroviaire qui conduit à la mer via le Congo et sur la route qui traverse le Cameroun, majorent fortement le coût de transport et rendent les exportations moins compétitives ;
- la petite taille (ou l'exiguïté) du marché intérieur et l'étalement du pays sur une vaste étendue excluent les économies d'échelles et les coûts de production dans l'industrie manufacturière et élèvent les prix (à cause de l'importance des frais de distribution intérieure) ;
- une main-d'oeuvre qualifiée insuffisante ;
- un climat politique oppressant étouffe toutes les initiatives politiques et administratives. Le constat est qu'à la fin de chaque régime, la fonction publique est démoralisée et est au point mort à cause des arriérés de salaires ;
- une faible pénétration des services bancaires : niveau très bas de dépôt et insuffisance de financement des investissements, les banques préfèrent le financement aux crédits de court terme (c'est-à-dire les activités commerciales) ;
- une instabilité des cours des matières premières, la Centrafrique est un petit pays preneur de prix ;
- un manque de politique de diversification des exportations ;
- un bas niveau de la production et des exportations agricoles ;
- un échange défavorable entre le milieu urbain et le milieu rural ;
- un faible niveau technique et une formation insuffisante des agriculteurs;
- une détérioration des conditions de vie ;
- une instabilité politique persistante ;
- un faible niveau général de développement et une inadaptation des mesures de politiques économiques qui ont empêchés la création des unités de production manufacturière ;
- l'absence d'esprit d'entreprise et le manque d'intégration économique interne et externe ont contribué à freiner l'économie ;
- l'inexistence d'infrastructure adéquate.

Bassin_voies-navigables.jpgSource : http://www.cicos.int/navigation-interieure/voies-navigables/

Modifié par Wallaby
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  • 5 weeks later...

http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/09/09/l-ombre-d-un-genocide-se-dessine-en-centrafrique_5183359_3232.html (9 septembre 2017) (article payant)

Aujourd’hui, hors Bangui, toute la RCA ou presque est sous le joug des bandes armées, explique le journaliste du « Monde » Cyril Bensimon. Le pays n’a plus d’armée, de police, de système judiciaire, et les acteurs les plus influents sur place ne partagent pas la même vision pour parvenir à la paix.

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  • 1 month later...
  • 2 months later...

 

Les États-Unis débloquent près de 13 millions de dollars pour former l’armée centrafricaine

http://www.opex360.com/2018/01/07/etats-unis-debloquent-pres-de-13-millions-de-dollars-former-larmee-centrafricaine/

Je doute que ca fonctionne leur approche. leur argent va vite disparaître pour revenir au même point, sans l'aide avec un acteur tiers ayant les mains libre.

Pour réussir faut que la France mette la main a la patte comme elle a fait au début de la crise, elle sait y faire.

 

Modifié par zx
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Le 09/08/2017 à 22:49, collectionneur a dit :

Je ne pensait pas les affluents étaient si peu profond. En bref, seul le Congo et le Kasai peut servir pour le transport de charge lourdes.

C'est un gros drame du bassin hydrographique du Congo. Le cours d'eau est à la fois peu navigable et doté d'une hydrographie complexe et donc pas aisé à aménager.

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