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A quoi sert encore la composante nucléaire à base de Mirage 2000N + ASMP/A ?


Jojo67

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Tout à fait Kotai, le terme "pré-stratégique" est assez franco-français. 150kt ça fait un beau champignon et le nombre considérable de victimes civiles est tel que le fardeau moral devient bien lourd à porter. Donc on passe de toutes façons un cap crucial en tirant de l'ASMP contre des objectifs terrestres. Reste l'usage tactique en pleine mer contre un porte-avions et son groupe. Cela passerait plus facilement. 

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Et même, je pense que la composante aérienne n'a plus intêret à exister même contre un GAN car les pays qui en ont sont équipés de missiles nucléaires et pour les pays ayant de petit GAN il n'y a pas besoin d'utiliser d'ASMP !

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C'est vrai qu'associer préstratégique à une tête de 150kT est assez bizarre. Mais bon d'un autre côté je ne demande qu'à comprendre. Dans l'état actuel de mes connaissances je trouve que 150kT c'est assez gros comme clou.

Le vrai préstratégique serait sûrement crédible et intéressant avec une tête 10 fois moins puissante voir 100 fois moins et là effectivement on retrouve l'utilité de ce genre d'armes (ASMP/2000N) puisqu'utiliser un missile (le M51 en l'occurence) à je ne sais combien de millards pour délivrer une petite tête au niveau de la puissance c'est un peu trop coûteux.

Mais bon si ça se trouve ce genre de têtes à 1kT-->15kT existe déjà.

J'avais lu que l'on pouvait moduler la puissance des TNA et de la tête actuelle. Non ?

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A la grande époque  :rolleyes: du Mirage IVA il y avait au maximum 36 avions en parc (9 escadrons de 4, puis 6 escadrons de 6).

Ceci étant, l'AdA a moins de 60 ASMP en stock, donc il est clair que les 60 2000N ne seraient pas tous utilisés en même temps comme vecteurs nucléaires, certains pouvant servir de leurres pour détourner les défenses ennemies.

Un des avantages du 2000N sur le MIVA est sa capacité de tir d'armes conventionnelles. Il ne sert donc pas "qu'à" la dissuasion.

Maintenant, la question de l'autonomie ne peut être passée sous silence. Comme il est peu vraisemblable qu'un pays quelconque autorise le déploiement d'ASMP sur son sol, une frappe nucléaire ne pourrait intervenir qu'à partir du territoire national. Or l'autonomie du 2000N est franchement inférieure à celle du MIVA. La possibilité de ravitaillement en vol l'augmente bien sûr, mais la vulnérabilité des tankers oblige à ravitailler loin de l'espace de défense aérienne du pays cible A l'époque de la guerre froide, je ne sais pas bien comment on aurait fait s'il avait fallu faire une frappe "préstartégique" de l'autre côté du rideau de fer avec des 2000N.

Maintenant les menaces se sont diversifiées. Le nuke peut aussi être une réponse à l'emploi d'ADM bactériologiques, ou de gaz de combat, surtout en cas d'attaque contre une cité, dès lors qu'un état est en cause. Dans ce cadre l'ASMP apporte plus de souplesse que les M45/M51, même si je suis bien d'accord, il y a un seuil de franchi... Dans ce cadre de menaces "tous azimuts", le M2000N a peut-être une place mais surtout contre des pays du sud-méditerranée.

Plus logique à mon avis est l'embarquement sur le PA: l'autonomie du SEM est réduite mais 80% des cités et/ou sites économiques et/ou installations militaires sont à moins de 200 km d'un littoral. La présence d'un PA devant une côte a donc alors un rôle dissuasif renforcé.

Bien sûr, on aborde alors une question je pense essentiel: l'AdA ne saurait abandonner à la seule Marine (FOST +/- PA et SEM) la mise en oeuvre des armes nucléaires... C'est je pense un élément essentiel du débat...

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Orca, avant de dire que le ratio 1,25 candidats pour 1 poste "c'est du n'importe quoi" il faut se renseigner. C'est un cadre recruteur de CIRAT qui m'a donné le chiffre. Sinon selon cet article du Figaro de janvier 2007 on en serait à 1,8/1 ce qui est à mi-chemin de nos deux chiffres : http://www.lefigaro.fr/france/20070125.FIG000000224_l_armee_de_terre_se_met_en_quete_de_nouvelles_recrues.html

Pour lire le figaro quotidiennement, je peux te dire que lorqu'il parle de l'armée, il ferait mieux de se taire dans 90% des cas.

M'étant renseigner et l'ayant constaté par empirisme, le ratio 1.25 est effectivement n'importe quoi.

Je répète que cela dépend des spécialités.

Concernant l'ASMP, c'est une arme de dernier avertissement qui ne peut en ,quasiment, aucun cas faire 1 million de morts. Une frappe de SNLE, si tous les têtes sont activées , c'est quasiment la fin du pays qui morfle. Soit physiquement si le pays est peu peuplé, soit économiquement si on frappe une grande ville (Pékin au hasard).

Et c'est pour ça qu'on maintient cette composant pour proposer une alternative crédible au "rayage de carte".

Quand au 150 Kt, si quelqu'un a une source pour justifier ce chiffre je suis preneur.

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Orca, laissons tomber pour le recrutement, de toutes façons c'est hors sujet.

Pour la frappe d'ultime avertissement nos missiles sur SNLE peuvent être équipés de têtes uniques explosant en altitude (plusieurs dizaines de km) pour provoquer un effet IMP et casser tous les systèmes électroniques d'une capitale par exemple, avec aucun mort à la clé.

Référence ce rapport du Sénat : http://www.senat.fr/rap/r06-036/r06-036_mono.html

Voir en particulier la séquence 2 : NOS MOYENS SONT-ILS ADAPTÉS AUX MENACES ACTUELLES ?

Un extrait des 2 passages intéressants pour les pressés...

Une inflexion majeure dans notre concept de dissuasion et dans l'adaptation de nos moyens a été annoncée par le Président de la République, le 8 juin 2001, et explicitée dans son discours du 19 janvier 2006. Il s'agit bien de la dissuasion à l'égard des puissances régionales, qui ne repose plus sur une menace anticipée contre les populations mais sur une menace précise de destruction des principaux centres de gouvernement ou de l'armée, ou même des principales capacités économiques d'un pays, avec une très forte limitation des retombées collatérales sur les populations. La crédibilité même de notre menace par rapport à ces puissances régionales implique que les pertes de population de ces pays soient limitées si l'on veut que notre adversaire la prenne en considération. Aujourd'hui, très peu des gouvernements concernés, dans ces Etats souvent en marge de la communauté internationale, se soucient de la survie de leur population. Dans les opinions publiques occidentales, il serait inimaginable d'annoncer qu'en rétorsion à une frappe de missiles sur Paris tuant un millier de personnes, nous décidions de frapper une puissance régionale en entraînant la mort de millions de personnes.

Pour être capable de détruire ces centres de pouvoir, nous avons des armes très précises avec une énergie modulable pour éviter les dégâts collatéraux, sans pour autant en arriver à la solution des armes miniaturisées. Cette évolution vise à maintenir la crédibilité de notre dissuasion, mais ce n'est en aucun cas une évolution vers une doctrine d'emploi sur le champ de bataille de l'arme nucléaire. Nous avons pris soin de limiter vers le bas la puissance des armes que nous conservons de telle manière que personne n'ait jamais pour principe d'oublier que l'arme nucléaire est, par essence, différente. Depuis Hiroshima et Nagasaki, cette conviction est ancrée dans tous les esprits et dans l'opinion publique. Il est important pour moi que cette distinction continue d'exister. L'arme nucléaire ne doit pas, pour nous, devenir une arme du champ de bataille. C'est ce que nous nous efforçons de maintenir à la base de notre concept. Nos moyens restent adaptés à une menace de dommages inacceptables et non pas à l'emploi au cours d'une bataille entre deux pays.

(...)A propos de la capacité d'impulsion électro-magnétique, il s'agit d'une frappe à très haute altitude, de l'ordre de plusieurs dizaines de kilomètres au-dessus du sol, qui aurait pour effet, dans un rayon déterminé, de détruire tous les composants électroniques et informatiques, sans retombée radioactive ni effet de souffle.

Dans quel cas peut-on envisager d'employer cette menace ? On pense effectivement à l'ultime avertissement qui est un concept ancien, tout à fait essentiel aujourd'hui dans notre concept de dissuasion, pour deux raisons. La première raison est de nature psychologique. Je ne crois pas que nous puissions proposer au Président de la République, qui est seul décideur de l'emploi des moyens nucléaires, le « tout ou rien ». Il faut qu'il ait la possibilité d'avertir que nous passons au « tout ». Tous ces modes d'avertissement sont planifiés par nos services, et l'impulsion électro-magnétique est le mode le moins dommageable pour l'adversaire. La deuxième raison pour laquelle il est impératif de réfléchir en termes d'ultime avertissement, est que, vis-à-vis des puissances régionales, il peut être nécessaire de restaurer la dissuasion. S'ils n'ont pas compris que la dissuasion nucléaire permet d'atteindre le coeur de leurs intérêts vitaux, il faut le leur faire comprendre d'une manière ou d'une autre et rien ne peut mieux le faire que l'ultime avertissement.

Sur la complémentarité de nos deux composantes, dans mon esprit et, de manière très concrète et pratique, dans toutes nos planifications, elles participent l'une et l'autre aux mêmes missions dans lesquelles elles sont complémentaires. Il n'y a pas d'affectation de la composante aérienne à l'ultime avertissement. C'est un instrument privilégié de dissuasion vis-à-vis des puissances régionales parce que la précision de ces armes est telle qu'elles peuvent effectivement détruire l'ensemble des centres de pouvoir d'un pays, avec des dégâts collatéraux très limités, contrairement à l'arme balistique sous-marine qui n'a pas la même précision. Vis-à-vis de ce type de puissances, la composante sous-marine peut, elle aussi, sans difficulté, détruire un certain nombre de centres économiques car le nombre de têtes par missile est modulable. Pour nous, les deux composantes seraient simultanément engagées dans la dissuasion quel qu'en soit le scénario.

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Je pense qu'en préliminaire on peut utilser des bombes à neutron de faible puissance ( pour une téte de 1kt on a l'équivalent de méme nombre de mort qu'une téte de 10kt) ou s'assure que le message est compris avec une bombe aux cobalt sur ses centres agicoles. Cela serais de la dissuation.

Je doute de l'utilisation d'une explosion IEM , car tout les sattelites du coin risque d'étre détruite et avec des dommages chez tes allies. N'oublions pas que l'on ne connait pas totalement la portée de cette effet. Et surtout que les US vont étres content que tu fassent sauté ses sattelites.

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Kotai ce n'est pas moi qui parle d'IMP mais  Général Henri BENTÉGEAT, chef d'état-major des armées. Les experts militaires ont dû évaluer toutes les conséquences d'un tel tir. Je signale que les satellites les plus bas se baladent à des altitudes très élevées à plusieurs centaines de km du sol, alors que la bombe destinée à provoquer une IMP exploserait à plusieurs dizaines de km du sol.

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Les ASMP servent à :

1) ne pas utiliser nos SNLE. Au cours d'un conflit si on veut pouvoir lancer plusieurs attaques nucléaires jusqu'à ce que le gouvernement cède, on ne peut pas se permettre d'utiliser nos SNLE qui aurait un risque nos négligeable de se faire couler par des SNA russes ou américains qui pourrait estimer qu'on n'a pas à utiliser le nucléaire pour ce conflit (même si ce n'est pas contre eux)

2) des missions tactiques. Si on veut riposter face à une armée doté de force conventionnelles supérieur à la notre il nous reste le nucléaire. La destruction d'un GAN ou d'une grande partie de la flotte ennemie en riposte à l'invasion d'une de nos îles voire même l'attaque d'une base militaire sans trop de conséquences sur les civils ne justifiera pas forcement de riposte nucléaire. Pour un pays assez peuplé comme l'Inde, le Brésil, le Pakistan, l'Indonésie ou l'Iran une attaque nucléaire visant le complexe industriel de défense et entraînant la mort de 100 000 à 1 000 000 de civils pourrait suffire à les calmer sans entraîner de riposte surtout qu'on peut recommencer et faire encore plus de dégâts. Et comme ça, on peut conserver nos M51 avec le maximum de tête possible en cas de besoin pour une véritable riposte.

3) assurer la dissuasion nucléaire en cas de lacunes de la composante maritime. Supposons qu'un de nos 2 SNLE en opération soit accidenté et deviennent HS, le second peut très bien se faire couler par un SNA et on ne dispose plus de force de dissuasion nucléaire. Ou alors un bouclier anti-missiles devient suffisamment performant pour intercepter tous les missiles balistiques, mais ne sert pas à intercepter les ASMP qui maintiennent une menace avec un risque suffisamment élevé de réussite. Sans oublier que la portée de 8 000 km de nos M51 permet peut-être une réaction moins rapide qu’un raid avec ASMP si la cible se trouve hors de portée et que le SNLE doit faire 5 000 km avant de tirer. (quoique dans ce cas il est probable que le raid aérien soit lui aussi très compliqué à organiser et au moins aussi dangereux qu’un trajet à vitesse maximale pour le SNLE)

Pour les anglais l'argument 1 ne tiens pas vu que leurs SNLE ne seront jamais traqué par les SNA américains et les russes n'auraient pas vraiment d'intérêt à le faire vu que les américains serait capable de vendre ou de louer des SNLE d'occasion pour compenser les pertes. Pour les même raisons l'argument 3 n'est valable que face à un bouclier anti-missiles, et les missiles anglais sont achetés aux américains et sont (et seront) conçus pour franchir un éventuel bouclier anti-missiles non américains et de toute façons la dissuasion anglaise n'est pas faites pour dissuader les américains. Et pour l’argument 2, ils ont toujours la possibilité d’appeler les américains à leurs secours donc il ne devrait pas y avoir de combat face à ennemi plus fort mais même si c’était le cas, les américains ont conservé leur composante aérienne.

Pour toutes ses raisons, la composante aérienne me paraît indispensable, en plus elle est relativement peut coûteuse par rapport à ce qu’elle apporte. Les avions servent aussi (et même surtout pour les rafales F3 et les SEM) à faire des missions conventionnelles. Les ravitailleurs servent aussi au reste de l’armée. Si on rajoute que le développement de l’ASMP nous permet de développer certaines technologie et d’être en avance technologique (sur les statoréacteurs par exemple) ce n’est pas de l’argent complètement perdus. Et puis 2 milliard par rapport au prix des SNLE et de leurs M51, ce n’est pas énorme et ça permet de compléter notre dissuasion nucléaire. Ce n’est pas comme si on devait aussi payer le développement d’un bombardier comme à l’époque du mirage 4. (et encore un bombardier conventionnel serrait bien utile à notre armée de l’air)

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1) ne pas utiliser nos SNLE. Au cours d'un conflit si on veut pouvoir lancer plusieurs attaques nucléaires jusqu'à ce que le gouvernement cède, on ne peut pas se permettre d'utiliser nos SNLE qui aurait un risque nos négligeable de se faire couler par des SNA russes ou américains qui pourrait estimer qu'on n'a pas à utiliser le nucléaire pour ce conflit (même si ce n'est pas contre eux)

Alors là, voilà un argument très très curieux... =| Je ne vois vraiment pas les Américains ou les Russes faire ça. Politiquement ce serait un casus belli et la fin de l'alliance USA-France pour longtemps car du sang aurait coulé entre nous, ce qui serait autre chose qu'un veto à l'ONU... Le scandale en Europe et ailleurs serait total! Il serait plus simple pour eux d'essayer de faire pression. Et puis il faudrait les trouver les 2 ou 3 SNLE car en cas de crise on les sortirait tous sauf le 4° en révision.

Pour le point N°2 il ne faut pas imaginer que la mort de 100 000 civils tués par une bombe française passerait à l'as comme ça!  On n'est plus au Moyen-Age... Ce serait illico la course aux extrêmes avec des représailles sur une ville française. L'ultime avertissement pour moi c'est une bombe explosant en altitude avec IMP sur la capitale adverse ou une bombe de faible puissance explosant dans un zone peu habitée, sur un objectif militaire par exemple.

Le point 3: Nous avons 2 puis 3 SNLE capables de partir ensemble après un cours préavis et un 4° en refonte. Avec une portée de 8000km (M51) nos SNLE peuvent frapper où ils veulent rapidement surtout qu'une crise nucléaire ne sort pas du chapeau comme ça et que la montée de la tension leur laisse largement le temps de gagner le bon emplacement, ce qui prendrait 2 ou 3 jours au pire. Par contre un raid de Mirage 2000N sur l'Iran par exemple serait impossible ou très difficile vu les problèmes de rayon d'action, de ravitaillement en vol, de survol  de pays pas forcément amis etc. Les Bombardiers nucléaires c'est bon seulement pour des actions à la périphérie de l'Europe.

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Les Bombardiers nucléaires c'est bon seulement pour des actions à la périphérie de l'Europe.

Si le delai de mise en place de la retorsion le permet ... il est possible d'envoyer des 2000N dans pas mal d'endroit de notre petite planete suffit de placer le ravito la ou ca va bien y a pas mal d'aeroport accessible pour des jet de combat francais suffit de pas leur dire que c'est pour une frappe ASMP :)

On parle de l'Iran.

Djibouti teheran ... 2800km

Chypre teheran ... 1600 km

Douchambé teheran ... 1600km

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g4lly, tu as raison techniquement.

Mais politiquement, les régimes en place tousseront très fort quand ils sauront que leur territoire va servir de base pour une frappe nucléaire -même d'ultime avertissement- sur un pays tiers. Faut se mettre à leur place.

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g4lly, tu as raison techniquement.

Mais politiquement, les régimes en place tousseront très fort quand ils sauront que leur territoire va servir de base pour une frappe nucléaire -même d'ultime avertissement- sur un pays tiers. Faut se mettre à leur place.

Euh personne saura voyons ... l'avion vient de nulle part ... et boooom.

Sinon pour préciser je vois mal une frappe nucleaire sur l'iran juste parce qu'elle produit/produirait une arme nucleaire ...

A mon sens un tel tir ne peut venir qu'en qu'a d'agression caractérisé et directe d'important interets nationnaux

- une invasion non repoussable raisonnablement avec les moyen conventionnels du territoire nationnale ou d'un allié ...

- une menace majeur/immediate sur notre defense nationnale. ( attaque de nos SNLE, perte de nos GANs ... ).

- attaque massive contre la france/les francais utilisant des ADMs.

et c'est a peu pres tout.

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Sinon pour préciser je vois mal une frappe nucleaire sur l'iran juste parce qu'elle produit/produirait une arme nucleaire ...

Je suis d'accord. L'Iran était un exemple pour illustrer le problème de la distance c'est tout.
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En ce qui concerne la distance, certains appareils embarqués sur le Charles de Gaulle emportent également l'ASMP.

Sinon, on peut toujours tenté un raid avec ravitaillement en vol même si ça semble compliqué...

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Alors là, voilà un argument très très curieux... =| Je ne vois vraiment pas les Américains ou les Russes faire ça. Politiquement ce serait un casus belli et la fin de l'alliance USA-France pour longtemps car du sang aurait coulé entre nous, ce qui serait autre chose qu'un veto à l'ONU... Le scandale en Europe et ailleurs serait total! Il serait plus simple pour eux d'essayer de faire pression. Et puis il faudrait les trouver les 2 ou 3 SNLE car en cas de crise on les sortirait tous sauf le 4° en révision.
Je suis d'accord que ce serrait un casus belli, mais il faut se placer dans un contexte ou la France affronte déjà les américains ou les russes (ce sont les seuls pays qui ont suffisamment de SNA pour pouvoir réagir en cas de tir d'un SNLE) presque directement par l'intermédiaire d'un de leurs allié (ce qui explique pourquoi on ne peut pas s'en sortir sans arme nucléaire) et le jour ou on serra prêt à utiliser nos armes nucléaires, je doute fort que la vie d'une centaine de nos soldats crée un traumatisme en France (la perte matériel d'un SNLE serra par contre bien plus importante) Et quand au scandale en Europe, j'ai de gros doutes, il se pourrait que la France agisse contre le reste du monde et que si on n'est pas rappelé à l'ordre par nos voisins ce soit uniquement grace à notre dissuasion nucléaire.

Pour le point N°2 il ne faut pas imaginer que la mort de 100 000 civils tués par une bombe française passerait à l'as comme ça!  On n'est plus au Moyen-Age... Ce serait illico la course aux extrêmes avec des représailles sur une ville française. L'ultime avertissement pour moi c'est une bombe explosant en altitude avec IMP sur la capitale adverse ou une bombe de faible puissance explosant dans un zone peu habitée, sur un objectif militaire par exemple.

Il faut voir ce qui a justifier le tir. Mais c'est possible qu'après une tentative d'annexion d'un de nos DOM TOM avec plus de 100 000 civils, ou après une série d’attentat et d'attaque organisé par un gouvernement étranger ayant entraîné la mort de plusieurs milliers de français (dont quelques grands responsables politique), ce ne soit pas une réaction disproportionné. (surtout quand la capitale ne se trouve qu'à quelques km et est aussi vulnérable)

Le point 3: Nous avons 2 puis 3 SNLE capables de partir ensemble après un cours préavis et un 4° en refonte. Avec une portée de 8000km (M51) nos SNLE peuvent frapper où ils veulent rapidement surtout qu'une crise nucléaire ne sort pas du chapeau comme ça et que la montée de la tension leur laisse largement le temps de gagner le bon emplacement, ce qui prendrait 2 ou 3 jours au pire. Par contre un raid de Mirage 2000N sur l'Iran par exemple serait impossible ou très difficile vu les problèmes de rayon d'action, de ravitaillement en vol, de survol  de pays pas forcément amis etc. Les Bombardiers nucléaires c'est bon seulement pour des actions à la périphérie de l'Europe.

Avec un rafale accompagné par des ravitailleurs et faisant une rapide escale technique (le temps de faire le plein) sur une de nos bases à l'étranger ou sur nos DOM TOM, on a une portée assez intéressante. Et puis la cible est aussi un pays doté d'un (improbable) bouclier anti-missile balistique donc il s'agit surtout des USA et de la Russie qui restent à portée d'ASMP (et sans escale) Et puis si on s'en sert avec le soutien de l'UE on peut aussi utiliser des bases européennes (comme celle des îles Falkland)

Sinon on n'a que 2 SNLE à la mer, si suite à une collision ou à un problème technique on en perd 1, il n'en reste plus qu'un qui pourrait par malchance se faire repérer par un SNA, et le 3eme de quasi disponible mais stationné dans un port dont la position est connu, peut-être la victime d'une attaque aérienne (ou nucléaire) qui permettrait à une puissance ennemie de nous enlever notre force de dissuasion nucléaire. C'est sur que c'est un casus belli mais que voudrait tu qu'on y fasse face à un adversaire doté d'arme nucléaire?

Je suis d'accord que tout ces scénarii sont hautement improbable, mais le but de la dissuasion nucléaire (et des ASMP) est justement de prévoir l'imprévisible.

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  • 8 months later...

Le thermobarique remplaçant le nucléaire c'est typiquement la MOAB et son équivalent Russe. Je ne sais pas si on a un programme du genre en France, mais il ne me semble pas. Il y a un problème de doctrine avec ces armes car elles ont un pouvoir de destruction équivalent à une petite bombe nucléaire. Sur une ville ça fait du dégat et son utilisation sur un pays possédant le nucléaire pourrait entrainer une escalade des réponses (because mise en péril du sanctuaire national etc...). Je vois ça comme dernier recours au delà de l'utilisation d'un scalp, qui constitue actuellement pour l'armée française le dernier avertissement avant de passer à autre chose.

Il y a un peu, mais à moindre échelle puisqu'armement "conventionnel", le même problème d'emploi que pour la bombe à neutrons/EMP.

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  • 1 year later...

http://lemamouth.blogspot.com/2009/06/pourquoi-lamsp-sent-la-colle.html

Pourquoi l'AMSP-A sent la colle

Un stockage un peu long entre deux (rares) autorisations d'exposer, peut-être un transport difficile : la maquette du missile pré-stratégique ASMP-A de MBDA a dû recevoir quelques points de colle avant d'être exhibée, sous un Rafale F3 du stand du ministère de la Défense.

Ce programme, emblématique pour le missilier dont l'ancêtre -Aerospatiale Missiles- avait déjà réalisé le prédécesseur arrive au stade des livraisons de série. Le nombre de missiles et de têtes, classifié, avait été réduit d'un tiers -cela c'est public...- par le président Nicolas Sarkozy, tout comme le nombre d'avions de l'armée de l'Air capables de l'emporter.

Outre donc deux escadrons -dont l'un, le "Gascogne", sera opérationnel à Saint-Dizier dans quelques mois-, l'AMSP-A est également déployable par les Rafale de la force aéronavale nucléaire (FANu), moins connue que les forces aériennes stratégiques (FAS) ou la force océanique stratgique (FOST). Le Charles-de-Gaulle est, depuis son IPER, capable d'embarquer l'arme dans uns soute nucléaire rénovée. La FANu, dont les moyens restent volontairement dans l'ombre regrouperait un nombre réduit de pilotes. Contrairement à l'armée de l'Air, la FANu ne possède pas de pilotes monomission : ses navigants effectuent des missions conventionnelles au sein des deux flottilles d'assaut 11F et 17F, dont ils font avant tout partie. Et entretiennent en plus une qualification nucléaire, en général initiée sur proposition du pacha de flottille.

Un modèle, qui, avec l'arrivée d'un avion unique dans l'aéronavale et l'armée de l'Air, ne peut que faire réflechir.

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