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[Irak] passé, présent, avenir


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Engager des chars et des VCI dans une zone saturée en missiles et roquettes antichars ? Les Russes ont essayé en 1994 à Grozny. Ils ont vite déchanté.

 

Malheureusement, dans un combat en zone urbaine, la seule solution valable consiste à noyer la zone avec toute la puissance de feu disponible et à engager de gros effectifs (les Russes établissaient le ratio requis à 6 contre 1). Et à se tenir prêt à détruire des quartiers entiers et à causer des pertes sensibles aux civils. Le combat urbain est le moins moral qui soit.

 

A Grozny le problème c'est qu'ils ont envoyé une colonne de char sans soutient d'infanterie et avec pour seul objectif de foncer au milieu de la ville.

 

A Falloujah les blindés et l'infanterie se supportaient mutuellement, maison par maison, en prenant le contrôle des toits et en détruisant les points de résistances au 25 ou 120. Ce qui a bien fonctionné lorsque l'on pense que c'est un ville moyenne orientale, donc beaucoup plus étriquée et propice au combat urbain, qu'une ville soviétique aux larges avenues.

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A noter que Grozny et Falloujah, c'est maintenant suffisamment vieux pour que nos armées aient intégrés les retours d'expérience.

 

Mais pour reprendre cette ville, je voix 3 façons de faire toute aussi pourries les unes que les autres:

 

-1) on laisse les locaux le faire en les conseillant et supportant. ça va prendre des plombes, des pertes énormes (mais pas occidentale), et il restera plus rien de la ville. ça sera une victoire à la Pyrrhus et les locaux risquent de plus avoir les forces pour l'exploiter. Le coût "médiatique" risque lui aussi d'être élevé. 

-2) on l'encercle de manière hermétique et on attend qu'elle tombe comme un fruit mure. ça va prendre des plombes (1 an ?) et selon la config de la ville, énormément de ressources et c'est balo pour les civils à l'intérieur.

-3) on y déploie une division lourde (du style une brigade franco-britannique, une brigade US, les appuis qui vont avec, avec les locaux en appui) et ils y vont quartier par quartier. ça va prendre un peu de temps (1 mois d'opérations ?), des pertes "lourdes" parmi la force expéditionnaire (une centaine de morts ? plus la proportion de blessés habituelle), la ville va morfler mais pas trop non plus (on sait qu'une ville en ruine est pire à attaquer qu'une ville à peu intacte) et à la fin on aura une victoire. Coût médiatique incertain.

 

Finalement, si la 2) est techniquement possible, c'est elle que je choisirai. De toutes façons, il est peu probable que l'on soit disposer à payer le prix du sang et le coût financier du déploiement d'une force suffisante pour reprendre une ville de vive force. Peu probable aussi que l'on soit prêt à prendre le risque d'une défaite médiatique (= on récupère la ville mais dans des conditions telles que ISIS en sort renforcée et dynamisée)

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Il semble qu'on s'oriente vers l'option 1) au mois de mai ou avril:

http://www.defensenews.com/story/defense/2015/02/19/iraq-syria-war/23698589/

 

WASHINGTON — About one half of the entire 48,000-strong Iraqi Army will be dedicated to retaking the city of Mosul from IS fighters in sometime in April or May, a senior CENTCOM official said on Thursday.

Approximately 20,000 to 25,000 Iraqi and Peshmerga troops will move on the city to retake it from an estimated 2,000 IS fighters — an attacking force that will include five Iraqi Army brigades, three peshmerga brigades, and former Mosul police forces, tribal fighters, and Iraqi Counter Terrorism Service troops.

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Presque personne n'en parle mais l'avancé des kurdes autour de Kobané me semble majeur. Ils ont repris 240 villages, plus de 2000 km2 de territoire à Ei , ont repris 35km de la route stratégique pour EI entre Rakka et Alep. Ils sont à quelques km de l'axe majeur qui permet de rejoindre la frontière turque depuis Rakka et donc d'exporter leur pétrole. De plus les choses bougent aussi à l'est dans l'autre poche kurde syrienne à la frontière irakienne. 20 villages ont étaient repris à EI autour de la ville de al-hasakah.

Tout le battage fais autour de l'offensive de Mossoul cache peut-être une offensive tout aussi stratégique contre DAESH qui viendrait les priver de leurs principales sources de revenus et de ravitaillements en leurs coupant l'accès le plus sur à la frontière turque si les deux poches kurdes venaient à se rejoindre le long de la frontière. Il resterait à EI la frontière du coté d'Alep mais les lignes étant très enchevétrées il me semble très compliqué et dangereux d'y faire passer des camions citerne chargé de pétrole.

 

Sources:

http://syriahr.com/en/2015/02/peshmerga-forces-kill-8-people-al-hasakah-and-is-whip-a-man-100-lashes/

http://syriahr.com/en/2015/02/ypg-and-its-allies-advance-and-take-control-on-more-than-240-villages/

http://syriahr.com/en/2015/02/ypg-and-rebels-regain-control-on-2000-square-kilometers-of-aleppo-eastern-northern-countryside/

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Et certains ce demandent encore comment l'EI à pu s'implanter si facilement en Irak ou en Syrie.

Je ne parle pas du forum, mais plutôt de certains à la télévision ou dans les jjournaux.

 

Cet argument est une farce. Les yézidis, qu'ont-ils fait pour être exterminés ou réduits en esclavage (pour les femmes) ? Et certains chiites d'Irak, ils n'ont pas le droit à cet excuse avec une vingtaine d'années de persécution sous Saddam puis les nombreux massacres qui ont suivis en 2000 ?

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Cet argument est une farce. Les yézidis, qu'ont-ils fait pour être exterminés ou réduits en esclavage (pour les femmes) ? Et certains chiites d'Irak, ils n'ont pas le droit à cet excuse avec une vingtaine d'années de persécution sous Saddam puis les nombreux massacres qui ont suivis en 2000 ?

 

Et ?

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Est-ce que c'est possible que l'EI soit sur le déclin ? Les frappes aériennes ont détruit son approvisionnement en pétrole et empêche toute concentration de ses forces (pourtant indispensable pour lancer une offensive), sans compter qu'ils font face aux Kurdes et à une armée irakienne qui s'est apparemment ressaisie.

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Oui ils sont sur le déclin, ils reculent partout, les frappes leur causent des pertes en hommes et matériels qu'ils n'arrivent plus à combler.

Ils vont très probablement perdre Tikrit et mosul au printemps, ca sent le sapin sur la partie irakienne de l'EI.

Sur la partie syrienne, c'est un peu plus compliqué, surtout qu'on vient d’apprendre que le front islamique aurait entamé des combats avec les kurdes du PKK, c'est un sacré micmac là-bas, si le front islamique fait corps avec l'EI pour contrer les kurdes qui avancent en territoire syrien, ca rajoutera un peu plus de bordel.

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Oui ils sont sur le déclin, ils reculent partout, les frappes leur causent des pertes en hommes et matériels qu'ils n'arrivent plus à combler.

Ils vont très probablement perdre Tikrit et mosul au printemps, ca sent le sapin sur la partie irakienne de l'EI.

Sur la partie syrienne, c'est un peu plus compliqué, surtout qu'on vient d’apprendre que le front islamique aurait entamé des combats avec les kurdes du PKK, c'est un sacré micmac là-bas, si le front islamique fait corps avec l'EI pour contrer les kurdes qui avancent en territoire syrien, ca rajoutera un peu plus de bordel.

 

ca serait pas plutot avec le YPG?

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Des éléments du PKK se battent en syrie.

Pour ce que j'en ai lu, ca parlait d'affrontements entre PKK et front islamique, mais maintenant que tu le dis il me semble que les islamistes pavoisaient avec des AK portant des stickers jaune, ce qui est plus la couleur de l'YPG que du PKK.

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Le rôle de l'Iran dans l'offensive de Tikrit inquiète la coalition anti EI

Le plus haut gradé américain estime que l'Iran renforce la puissance de feu des milices chiites irakiennes engagées dans l'offensive de Tikrit mais se demande si cette intervention aide ou nuit à la lutte contre le groupe Etat islamique (EI).

Le général Martin Dempsey a déclaré vendredi à des journalistes à bord de l'avion l'emmenant à Bahreïn et en Irak avoir l'intention de faire part de ses inquiétudes à ce sujet aux dirigeants irakiens qui viennent de lancer une offensive pour reprendre Tikrit à l'EI.

Les milices chiites, armées et conseillées par l'Iran, jouent un rôle de premier plan dans cette offensive.

Mais la coalition conduite par les Etats-Unis, qui n'a pas de contacts avec ces milices chiites, est absente de cette opération et ses membres craignent de voir l'implication de l'Iran exacerber les tensions confessionnelles en Irak.

Selon le général Dempsey, chef d'état-major inter-armées américain, les frappes aériennes de la coalition ces derniers mois au nord de Baïji ont préparé le terrain à l'offensive de Tikrit. "Je pense que l'offensive a été rendue possible grâce à la campagne aérienne menée aux alentours de Baïji", qui a éloigné l'EI de la raffinerie de la ville, a-t-il dit. "Je veux que le Premier ministre et le ministre de la Défense (irakiens) réalisent que cela (l'offensive) ne s'est pas produit par magie et grâce à l'émergence des milices chiites sur la route conduisant de Bagdad à Tikirt", a poursuivi le général américain.

 

Se référant au soutien de l'Iran aux milices chiites, le général Dempsey a indiqué vouloir se faire une idée sur une possible "complémentarité" entre leur action et celle de la coalition. Il s'est dit attentif aux "défis" que pose le soutien de l'Iran à ces milices, ajoutant que l'influence de l'Iran suscite des inquiétudes parmi les membres de la coalition qui comprend des pays sunnites aux yeux desquels l'Iran représente une menace.

Il n'est pas clair non plus, a-t-il ajouté, si l'Iran partage les objectifs stratégiques de la coalition. Cette coalition se dit attachée à l'unité de l'Irak composé de sunnites et de kurdes ainsi que d'une large communauté chiite, a rappelé le général américain. "Je veux m'assurer que ces efforts sont complémentaires et s'ils ne le sont pas, nous allons avoir un problème", a-t-il dit.

 

L'EI en infériorité à Tikrit

Selon lui, l'Iran fournit aux miliciens chiites de l'artillerie, de l'entraînement et "certaines informations" ainsi que de la surveillance aérienne. Mais il n'y a aucun signe d'une participation aux combats de troupes iraniennes, a-t-il dit, ajoutant toutefois qu'il va poser la questions à ce sujet aux dirigeants irakiens.

De façon générale, le général Dempsey affirme qu'il n'y a pas de doute que le soutien iranien rend les milices chiites "plus capables militairement". "Mais cela inquiète nos partenaires de la coalition". Le seul qui peut atténuer ces craintes est le Premier ministre irakien Haider al-Abadi, a estimé le général américain.

Pour lui, la défaite de l'EI à Tikrit n'est qu'une question de temps. "Les chiffres parlent d'eux-mêmes", a indiqué le général Dempsey, précisant que quelques centaines de combattants de l'EI font face à Tikrit à

23 000 soldats et miliciens irakiens. Et c'est la première fois, selon lui, que l'armée irakienne et les milices chiites aient été "si étroitement associées" dans une opération militaire.

Des colonnes de véhicules militaires et de blindes irakiens encombrent la route menant de Bagdad à Tikrit, dans ce qui ressemble, selon le général américain, à un embouteillage de Washington. Mais selon lui, le véritable test sera la manière dont les habitants sunnites seraient traités une fois leur ville libérée. Si les sunnites seront autorisés à regagner leurs demeures et avoir le sentiment que l'offensive serait suivie par un effort de reconstruction et d'assistance humanitaire, tout ira bien. Mais s'ils sont maltraités et qu'ils ne bénéficient pas, selon lui, d'une aide humanitaire cela posera problème.

http://www.lorientlejour.com/article/914663/le-role-de-liran-dans-loffensive-de-tikrit-inquiete-la-coalition-anti-ei.html

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