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Pakistan et ses voisins


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Pakistan: plus de 55 insurgés tués dans le nord-ouest

Plus de 55 talibans ont été tués ces dernières 24 heures lors d'une offensive de l'armée dans le nord-ouest du Pakistan, a affirmé vendredi le porte-parole de l'armée.

Entre 55 et 60 combattants islamistes ont été tués dans le district de Buner, a indiqué le général Athar Abbas lors d'une conférence de presse à Rawalpindi, la grande ville voisine de la capitale Islamabad où est basé le quartier général de l'armée pakistanaise.

"L'opération se poursuit avec succès", a-t-il assuré.

Ces chiffres ne sont pas vérifiables de sources indépendantes.

http://www.france24.com/fr/20090501-pakistan-plus-55-insurges-tues-le-nord-ouest

L'armée a lancé mardi une offensive dans le district de Buner dont les talibans s'étaient emparés la semaine dernière au mépris d'un cessez-le-feu, déclenchant de vives réactions de Washington.

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http://art-ds.blogspot.com/2009/04/le-sous-continent-indien-est-dans-le.html

Il n'y a pas besoin de faire un rappel des faits concernant la situation de l'Afghanistan. Pays où l'OTAN est depuis 2001 mais où les choses ne semblent pas avancer puisque les combats n'ont jamais été aussi violents. C'est une guerre que l'on semble "vouloir" oublier ici, mais qui existe pourtant.

Un conflit asymétrique qui trouvait jusqu'à il y a peu une certaine analogie avec des conflits comme la guerre d'indochine (et du viet-nâm) mais aussi la guerre d'Algérie. Cela dans le sens où les occidentaux se retrouvaient à devoir faire la guerre comme à leur habitude selon les lois et coutumes de celle-ci et dans le respect du droit international (notamment des mandats qui leurs sont confiés). Ce qui permettait aux combattants talibans ou pro-talibans (plus souvent pour l'argent que pour autre chose, les talibans payent mieux que l'armée afghane elle-même...), dont la majorité est pachtoune, de trouver refuge de l'autre coté de la frontière. Dans les provinces tribales du Pakistan qui sont aussi à majorité pachtoune et qui ne connaissent donc pas de frontière contrairement à ce qui est affiché sur la carte.

A l'époque, Islamabad jouissait encore de son autonomie et de son indépendance politique en la matière. Cela même si le politique n'avait pas de réel pouvoir sur les affaires militaires, ce qui a mené au désastre de l'ISI ( les services de renseignement pakistanais) concernant le soutient logistique et la demande de certains attentats aux talibans eux-mêmes. Le Pakistan qui faute de pouvoir trouver une solution avait conclu un cessez-le-feu avec les talibans des zones tribales. Malheureusement pour le Pakistan, l'ISI n'avait pas le contrôle total sur les terroristes. Ce qui a mené aux attentats de Bombay dont la responsabilité a été renvoyée aux autorités pakistanaises. Cela même si les autorités indiennes n'ont pas été à même d'y faire face à temps.

Alors bien sûr, nous savons bien que les Etats-Unis n'ont pas attendu un contexte favorable pour agir au Pakistan. Il y a eu des remous entre le Pakistan et les USA à cause des nombreux tirs de missiles, attaques de drones et bombardements dans les vallées du Nord-Ouest du Pakistan. Ce qui avait d'ailleurs poussé le Pakistan à mettre en alerte ses forces terrestres et aériennes à ce sujet. Mais les Attentats de Bombay ont changé la donne. Et aujourd'hui, le Pakistan se voit obligé de coopérer avec les Etats-Unis et l'Inde. Cela même sous pression chinoise qui réclame aussi des efforts d'islamabad contre les talibans et le terrorisme.

Voilà pourquoi, le Pakistan est arrivé à un moment donné, à une situation désastreuse dans laquelle il a du conclure un cessez-le-feu sur son propre territoire dans la Vallée du Swat. Faute de pouvoir mener les combats face à un adversaire bien armé et équipé grâce à des dons généreux qui viennent d'un peu partout ( des pays musulmans bien sûr). Le Pakistan qui reçoit aujourd'hui l'aide de la chine et celle forcée des USA (notamment de la CIA qui est aujourd'hui implanté sur le territoire pakistanais...notamment pour donner des garanties à l'Inde).

La situation n'est donc vraiment pas terrible dans les sous-continent indien. Avec l'Afghanistan et le Pakistan qui se retrouvent aujourd'hui tous les deux impliqués dans le même combat soutenu par l'OTAN. Une Inde qui est aussi devenue paranoïaque suite aux attentats de Bombay, et qui n'en finit pas de prendre des mesures sécuritaires. Je pense notamment à la clôture qui est érigée sur toute la frontière avec le Bengladesh (véritable "rideau de fer" électrifié) et la présence de forces armées importantes non-loin du cachemire démilitarisé mais aussi le long de la frontière pakistanaise.

Ce qui explique qu'aujourd'hui, et encore une fois sous pression, le Pakistan a décidé de reprendre les combats contre les insurgés islamistes dans la Vallée du Swat. Cela parce que l'avancée des talibans continue dans le territoire pakistanais et qu'ils s'avancent dangereusement vers islamabad ( Le district de Buner est à une centaine de kilomètres seulement d'Islamabad). Les combats ont lieu depuis leur reprise mardi soir dans le district de Buner. Les Etats-Unis ont compris l'urgence de la situation et organisent bientôt une réunion tripartite avec l'Afghanistan et le Pakistan. Un déblocage énorme de fonds d'urgence est prévu devant le congrès américain sous peu. On parle de 7,5 milliards ainsi que 200 à 400 millions de dollars supplémentaires.

D'après les informations obtenues, les combats sont violents. Les troupes pakistanaises avancent difficilement face à des insurgés bien armés et qui n'hésitent pas à se servir de "boucliers humains". Cela alors même que c'est interdit par les lois et coutumes de la guerre, le Jus in bello et le Droit International Humanitaire. L'avancée des troupes pakistanaises est couverte par l'aviation et les hélicoptères de combat.

Alors récupérer Buner, c'est bien. Aller "nettoyer" les zones tribales, c'est mieux. Mais cela demandera beaucoup d'efforts et d'énergie au Pakistan, à l'Afghanistan. Et cela ne pourra jamais se faire sans un soutient de l'OTAN au minimum. Le mieux serait un soutient de l'ensemble de la communauté Internationale ou du moins de puissances comme la Chine ou la Russie. Cela dans le but de parvenir à un résultat efficace.

Rappelons aussi que des élections présidentielles doivent avoir lieu en Afghanistan. La tension sécuritaire va être maximale. Le gouvernement britannique a déjà annoncé qu'il porterait l'effectif de ses troupes de 8.300 à 9.000 pour l'occasion. Ce qui ne sera pas un luxe, malheureusement, puisque les talibans ont annoncé ce mercredi l'organisation d'une vague d'attentats suicides en Afghanistan. Sous le nom de l'opération Opération "Nasrat" (victoire).

Ce qui démontre bien qu'à l'heure actuelle, la situation est vraiment critique. Ce qui explique aussi le pessimisme des gouvernements occidentaux à l'égard des opérations en Afghanistan. Cela malgré les tentatives du "moteur Obama" pour relancer les alliés dans les combats qui se révéleront sans aucun doute décisifs pour l'avenir du Pakistan et de l'Afghanistan.

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Bon ca concerne que le nord du pays, et y a plein de zones N/A, pour lesquelles on supposera qu'il n'y a pas de problème ( :rolleyes:non?). Aprés y a des zones qui collent à la zone de la capitale islamabad :-[.

Tu oublie le Balouchistan (JoundouAllah), Karachi (Une grande concentration d'islamiste), on voit pas Quetta, Lahore (qui sont de grandes centres de l'islamisme pakistanais)...

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interessante image

un RPG7 de fabrication chinoise qui a l'air relativement neuf (m'etonnerais qu'il date des années 80) et un G3 ou G3 like version TE

y'a pas a dire l'endroit doit faire le bonheur des trafiquants d'armes

Les iraniens produisaient des G3 qu'ils ont disséminé chez pas mal de djihadiste, le Pakistan en produit aussi ... pour l'appui de précision c'est une bonne arme ... au niveau du SVD.

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il a pas l'air esquinté le hummer ,on voit des lettres et des chiffres et des étiquettes sur le pare-brise à gauche ,comme si s'était des véhicules  convoyé avec un code ressemblant aux marquages dans un convoi logistique .

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http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2009/05/07/le-pakistan-ordonne-a-son-armee-d-eliminer-les-talibans_1190372_3216.html#ens_id=1162505

Le Pakistan ordonne à son armée d'"éliminer" les talibans

Les autorités pakistanaises ont ordonné à l'armée, jeudi 7 mai, d'"éliminer" les talibans de la région de Swat, dans le nord-ouest du pays, rompant ainsi officiellement un accord de paix très controversé et déjà rendu caduc par une offensive militaire lancée il y douze jours.

"Afin de restaurer l'honneur et la dignité de notre pays et afin de protéger les gens, nous avons demandé aux forces armées d'éliminer les combattants islamistes et les terroristes", a déclaré en fin de soirée le premier ministre, Youssouf Raza Gilani dans un discours à la nation empreint de gravité.

Même s'il ne l'a pas directement annoncé, ce discours met de facto un terme à l'accord de paix signé mi-février, par lequel les combattants islamistes liés à Al-Qaida acceptaient un cessez-le-feu en échange de l'instauration de tribunaux islamiques à Swat et six autres districts alentour.

Loin d'avoir déposé les armes, comme l'accord de paix le leur imposait, les talibans, qui faisaient régner la terreur depuis près de deux ans dans la vallée de Swat, avaient profité du retrait de l'armée pour pousser leur avantage sur le terrain, en s'emparant des districts voisins de Buner et Lower Dir.

300 TALIBANS TUÉS, SELON ISLAMABAD

L'accord de Swat avait été dénoncé comme une "abdication" par Washington, dont Islamabad est l'allié clé dans sa "guerre contre le terrorisme", et avait provoqué l'émoi d'une grande partie de l'opinion publique pakistanaise. Sous la pression intense des Etats-Unis, principal bailleur de fonds du Pakistan, l'armée avait finalement lancé une offensive le 26 avril dans le Lower Dir, deux jours plus tard à Buner et, depuis mardi, affrontait les talibans à Swat même.

Depuis le début de l'offensive, l'armée a assuré avoir tué plus de 300 talibans et n'avoir perdu qu'une vingtaine d'hommes. Ces chiffres sont impossibles à vérifier de source indépendante.

M. Gilani s'exprimait au lendemain d'un mini-sommet réunissant, à Washington, les présidents américain, pakistanais et afghan, et consacré à la lutte contre les talibans et Al-Qaida, qui ont fait du nord-ouest du Pakistan, frontalier avec l'Afghanistan, leur nouveau sanctuaire.


- L'armée Pakistanaise emploie environ 15.000 militaire dans la vallée du Swat ... il semble qu'ils aient prélevés ces effectif sur ceux qui défende la forntiere avec l'inde.

- Les forces talibane sont estimé a 5.000h

- Les taliban ont tenté une contre offensive aujourd'hui

- 200.000 habitant on déjà fui les comabt, 300.000 sont sur le point de le faire. A Mingora environ 500.000 habitants essayent de fuir les combats, l'armée pakitanaise accuse les taliban d'empecher les habitants de fuir pour leur servir de bouclier. La ville est privé d'eau d'électricité et de nourriture.

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http://www.thenews.com.pk/daily_detail.asp?id=177904

Swat – a report from the frontline

Saturday, May 16, 2009

Farhat Taj

Recently an AIRRA (Aryana Institute for Regional Research and Advocacy – an Islamabad-based research organisation) investigation team went to some parts of Swat that had been under army attacks. The team observed whether the attacks were targeted at the Taliban and their installations. It observed two villages -- Ladikas and Watkai in Mingora -- and Khwazakhela, a tehsil in Swat. The team with its access to the people of the area could manage to take Besham route from Islamabad to reach Mingora via Khwazakhela. Though continuous curfew and alternate threats from the military posts and the Taliban posts badly hampered the journey of the team but somehow some of the members could manage to reach Mingora via Khwazakhela and Charbagh with the exodus of the people from different parts of Swat valley. The team was able to access and interview several dozens of those families who were still stuck up in the valley.

The team observed that the security forces have successfully destroyed the installations of the Taliban and have disrupted their chain of command in that area. They have killed many Taliban there with very little collateral damage, albeit with the destruction of civilian infrastructure. The best example is the Taliban headquarter in Khwazakhela. The headquarters was located on a mountain. It housed the Taliban operational command led by commander Yamin, the intelligence department led by commander Rashid and the department of logistics and supplies. The aerial bombardment of the Pakistan army reduced all that to rubble. The entire side of the mountain housing the headquarters has been exploded and razed.

The Taliban terrorists had established the headquarters with great efforts. They had cleansed a huge portion of the forest on the mountain to make free space for the building. They recruited the youth on a large scale, strengthened their command and control structure, established their hierarchical structure, planted mines on the main roads, dug bunkers and occupied the strategic passes in only two and a half months. And they did all this after the peace deal agreed with the NWFP government in February of this year.

The team interacted with the people in the area. Most of those killed were confirmed Taliban. There had been almost no serious collateral damage. Nearby buildings collapsed due to the force of explosions. Some people got injuries when hit by the collapsing debris.

Moreover, the army has cordoned off several narrow alleys of Mingora to prevent the Taliban from escaping. The military has cordoned off Swat from the northeast (the Shangla side), the southeast (the Buner side) and the southwest (the Dir side). In Mingora city itself, the Taliban are reported to be lying dead in the streets and local people confirm that some of them are well-known Taliban leaders.

There are still stranded people in Swat. The people are facing enormous difficulties due to power failure and water reservoirs in their homes which have dried up. Food commodities have become scarce and fuel stations have more or less stopped functioning. Soldiers of the Pakistan army and the FC are sharing their limited food rations with the stranded people. This goodwill gesture has earned respect of the stranded people for the security forces.

It is suggested to the army to issue the photos or video clips of the killed Taliban to the media and of the destroyed Taliban installations. Local people and the IDPs often know the Taliban and location of their installations. They would confirm that the dead were indeed the Taliban and the installations shown as destroyed indeed belonged to the Taliban. This is important because it will ensure transparency and reassure people of the success being achieved in the war.

It is highly commendable that the security forces are conducting targeted operations that have considerably damaged the Taliban in Swat. I would once again request the army high command to destroy the Taliban networks, installations, headquarters everywhere in Pakistan, including FATA and south Punjab. Taliban leaders in each and every city or town of Pakistan have to be neutralised. There is a strong connection between the Taliban in Waziristan, Orakzai, Swat, South Punjab, Khost and Kunar in terms of supply of manpower, weapons and chain of command. This connection is the Al Qaeda-linked Jalaluddin Haqqani and his terror secretariat in North Waziristan. This connection has to be broken, which means that Haqqani's 'secretariat' must be destroyed. Other than the military front, the war against militancy also needs to be fought on the ideological battleground -- Talibanisation needs to be denied ideological space in the country's security and state apparatus and this can be done by targeting elements in state structures and institutions deemed as being sympathetic to the militants.

The army must carry the war against the Taliban to its logical end. The army owes it to the Pakhtun and by extension to Pakistan, because the Pakhtun are citizens of the country and hence deserve the same protection by the state as accorded to those in the other provinces. The Pakhtun have always taken pride in giving their best sons to the army. It is now the turn of the army to reciprocate in such a manner that truly honours the Pakhtun martyrs of the army. This means complete elimination of the Taliban so that the Pakhtun live their lives free of the jihadi fear and intimidation. If done successfully, this will bind the Pakhtun even more closely with the state and the army. In that context, the army must convert this war into an opportunity that will substantially contribute towards making Pakistan a successfully functioning multi-ethnic state.

While the army is rising itself to the occasion, the performance of the politicians is dismal. The soldiers are giving their blood to save us from the Taliban. They are sharing their limited food ration with the stranded people. The army has given a share of their salary to support the relief work for the IDPs. Where are political leaders? What is President Zardari doing abroad? He should be visiting the IDPs rather than foreign lands. What is Asfandyar Wali doing in London? Why is Afrasiab Khattak in Dubai? The IDPs constantly complain that the ministers, MPAs and MNAs only come when the media is there and leave soon afterwards, without tending to their (the IDPs) problems.

All MNAs and MPAs, especially those elected by the people of Swat, Dir and Buner, should stay with the IDPs of their respective constituencies as long as possible because these are after all the people who voted them into public office.

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http://www.thefirearmblog.com/blog/2009/05/15/scar-being-deployed/

The Army Times (via. Murdoc) report that the 75th Rangers are receiving new FN SCAR rifles:

    About 600 members of the 75th Ranger Regiment will soon take the Special Operations Combat Assault Rifle into battle.

    The 600 SCARs are the first of 1,800 that U.S. Special Operations Command began fielding in early April, SOCom spokeswoman Air Force Maj. Denise Boyd told Army Times.

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Comment ça se fait que l'armée pakistanaise ramasse du taleb à la pèle avec peu de dommage collatéraux alors que nos armées ont du mal? quel est le degré de propagande ?

Euh ... suffisant pour avoir l'adhésion de la population :lol:

Plus sérieusement visiblement les locaux ont fuis en masse sur les 1.6m d'habitant du Swat pas loin de 1m sont déplacé ... on peut supposer qu'il reste pas grand monde sur les zone de combat.

La seconde chose c'est qu'il semble que les taliban se sentaient tellement a la maison qu'il on organisé de veritables bases talibanes probablement assez facile a cibler, plutot que de rester planquer en civile mélés a la poupulation.

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http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2009/05/15/l-islam-radical-se-mobilise-contre-l-offensive-dans-la-vallee-de-swat_1193462_3216.html#ens_id=1162505

Au Pakistan, l'islam radical se mobilise contre l'offensive dans la vallée de Swat

L'armée pakistanaise espérait limiter à "quelques jours" son offensive contre les talibans de la vallée de Swat qui défiaient son autorité au nord du Pakistan ; elle s'apprête à entrer dans sa troisième semaine. La résistance des insurgés islamistes est forte, et les réfugiés civils continuent de quitter les zones de combats pour s'installer au sud de la vallée, vers Peshawar. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), à Islamabad, "670 000 personnes" ont pris le chemin de l'exode.

D'après les correspondants de la BBC dans les zones occupées par les insurgés, le gouvernement ne contrôle qu'un tiers du territoire, ce que ce dernier a démenti. Le premier ministre Youssouf Raza Gilani s'est défendu, lundi, devant le Parlement, de "conduire le Pakistan" dans une opération qui s'éterniserait, et a assuré que "l'option militaire ne pouvait être permanente".

La fronde semble néanmoins grandir à mesure que les combats se prolongent, surtout au sein de la mouvance religieuse radicale. L'un des partenaires de M. Gilani au sein de la coalition gouvernementale, le parti religieux Jamiat Ulema-e-Islam dirigé par le maulana ("notre maître") Fazlur Rehman (JUI-F), a dénoncé l'offensive.

Le 6 mai, l'un des fils du maulana Sufi Mohammed a été tué dans l'opération. C'est ce religieux qui avait fait signer, le 16 février, au gouvernement provincial du nord-ouest et aux talibans, les accords dits de Malakand, qui devaient mettre fin à la terreur imposée par les talibans. En échange, le gouvernement devait instaurer la charia (loi islamique) dans le Swat. Faute d'entente, les combattants islamistes avaient pris pied dans les districts de Lower Dir et Buner, suscitant, en réaction, l'offensive de l'armée.

AIDES AUX RÉFUGIÉS

Par ailleurs, le long de la route de l'exode, des organisations humanitaires islamistes se mobilisent. Aux côtés des villageois, leurs partisans se portent à la hauteur des véhicules chargés de réfugiés et distribuent eau, pain et bonne parole. On aperçoit des membres de l'association Al-Rashid Trust, basée au Pakistan et en Afghanistan, réputée proche d'organisations djihadistes. Selon un diplomate occidental, en poste à Islamabad, le Jamaat-ud-Dawa, formation islamiste pakistanaise accusée d'être liée aux attaques de Bombay de novembre 2008, serait également présent.

A quelques kilomètres de Peshawar, à Akora Khattak, des chefs religieux des zones tribales, sous contrôle taliban, et de la province du nord-ouest se sont retrouvés, le 13 mai, autour du maulana Youssef Sha, codirecteur avec le maulana Sami Ul-Haq de la madrasa Al-Haqqania, école religieuse de renommée internationale et lieu fondateur du mouvement taliban. "Il s'agit de venir en aide aux réfugiés, explique Youssef Sha, mais vous n'imaginez pas la haine qui existe ici contre les Américains, dont le gouvernement pakistanais ne fait que servir les intérêts à Swat."

Dans les salles voisines, 3 000 étudiants, répartis dans un grand complexe de classes et de logements, centrés autour d'une petite mosquée, écoutent en silence les sermons des professeurs. Plus loin perce le murmure de voix d'enfants apprenant par coeur le Coran. A la sortie d'un cours, un des élèves, Amjed, 28 ans, parle de son rêve "d'une révolution islamique au Pakistan et pour le reste de l'humanité". "Il y a beaucoup de colère contre le gouvernement chez les étudiants", concède son professeur d'informatique, avant de préciser, de lui-même, "nous n'enseignons pas le djihad, mais c'est une partie de l'islam, alors chaque étudiant peut faire ce choix".

Pour le maulana Youssef Sha, il y a deux types de talibans : "Ceux qui étudient et ceux qui se battent. Chez ces derniers, si à l'époque du mollah Omar, on ne décapitait pas, alors que Baitullah Mehsud (leader des talibans pakistanais) le fait, leur but reste le même : rejeter l'agression extérieure." Oussama Ben Laden reste, enfin, très respecté chez les étudiants. "Pour nous, dit Amjed, c'est un musulman, et il est souvent venu ici, mais nous l'avons moins aidé que les Américains quand il fallait se battre contre les communistes."

Autre grand lieu de l'islam radical pakistanais, la Mosquée rouge se trouve à 150 kilomètres de là, au coeur même d'Islamabad, entourée d'ambassades et de bâtiments de l'armée. Elle garde encore les stigmates de l'assaut ordonné à l'armée, le 12 juillet 2007, par le président pakistanais Pervez Musharraf, pour y déloger les fidèles qui s'y étaient retranchés avec leurs chefs, dont le maulana Abdul Aziz.

"PRÉPARER LA RÉVOLUTION"

"Les événements de Swat, les attentats-suicides que connaît le pays depuis deux ans ainsi que le départ de Musharraf en 2008, sont la conséquence de l'assaut contre la mosquée", assure le maulana Aamir, numéro deux de la mosquée et neveu du maulana Abdul Aziz. Lors de son prêche, le 17 avril, son oncle, libéré la veille après vingt mois de détention, avait appelé, devant 10 000 personnes, "à accélérer la préparation de la révolution islamique dans le pays, y compris en donnant son sang".

Interrogé sur la place d'Al-Qaida dans cette révolution islamique au Pakistan, le maulana Aamir répond : "Nous ne voulons pas créer de division chez nos fidèles en nous prononçant contre Al-Qaida, nous donnerons notre avis quand cette révolution sera accomplie." Face à l'islam radical, le gouvernement peut compter sur le soutien de chefs religieux modérés. "L'armée doit éliminer les talibans, sinon ils vont s'emparer du Pakistan", a déclaré mercredi le mufti Sarfraz Naeemi, haut dignitaire de la branche modérée Barelvi.

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Et est ce qu'on sait si des commandos de l'Otan participe à cette offensive? on sait que les troupes pakistanaise ont le soutient aérien (drone) de la coalition mais ça serrait intéressant de leur donner un coup de main et du coup récolter de l'information.

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