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Russie et dépendances.


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https://www.reuters.com/business/autos-transportation/russias-new-car-sales-up-47-2024-agencies-cite-industry-ministry-2025-01-04/ (4 janvier 2025)

Les ventes de voitures particulières neuves en Russie ont augmenté de 47 % en glissement annuel pour atteindre 1,55 million d'unités en 2024, ont rapporté samedi les agences de presse russes, citant des données du ministère de l'industrie et du commerce.

L'invasion de l'Ukraine par Moscou en février 2022 a profondément remodelé le marché automobile russe, les constructeurs occidentaux abandonnant le pays et les constructeurs chinois s'engouffrant dans la brèche pour combler le déficit de production. Les ventes ont chuté en 2022, mais se sont progressivement redressées.

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https://www.automotiveworld.com/articles/russia-is-shifting-to-a-chinese-based-auto-industry/ (16 août 2024)

La guerre en cours en Ukraine a complètement transformé l'industrie automobile russe, seule la Chine conservant une présence significative.

Avant l'invasion de l'Ukraine, les équipementiers européens, japonais et coréens étaient des investisseurs majeurs en Russie. Renault a ouvert la voie en contrôlant le géant national AvtoVAZ et sa marque Lada. Volkswagen, Hyundai, Kia et Toyota possédaient tous des usines capables de produire des centaines de milliers de véhicules par an ; Nissan et Stellantis étaient également présents avec des usines plus petites, tandis que Ford et General Motors opéraient dans le pays par l'intermédiaire de coentreprises. Les usines russes de ces sociétés approvisionnaient les marchés plus vastes de l'ex-Union soviétique, bien que Stellantis ait eu l'intention de fabriquer le Vivaro et des fourgonnettes similaires en Russie, puis de les exporter vers l'Europe. La guerre en Ukraine a mis fin à ce projet et les sanctions imposées à la Russie ont eu pour conséquence que tous les investisseurs étrangers ont fermé leurs usines ou les ont vendues à des investisseurs locaux pour des sommes symboliques. Renault dispose d'une option de rachat de sa participation dans AvtoVAZ pour une durée de six ans. La question de savoir s'il voudra ou pourra exercer cette option est une autre question.

https://www.intellinews.com/russia-s-car-sector-makes-almost-full-recovery-from-sanctions-shock-323761/ (4 mai 2024)

Après s'être totalement arrêté dans les mois qui ont suivi l'invasion de l'Ukraine il y a deux ans, le secteur automobile russe s'est presque complètement rétabli et est en passe de vendre 1,3 million de voitures cette année [2024].

La production automobile russe s'est arrêtée net après que tous les équipementiers européens internationaux ont cessé d'importer les pièces qui constituaient les deux tiers de leurs intrants dans les usines basées en Russie, ce qui a paralysé la production. À la fin de l'année 2022, il ne restait plus que 11 constructeurs automobiles étrangers en Russie, sur plus de 60 avant la guerre, presque tous chinois. À son point le plus bas, la Russie produisait un peu plus de 3 000 véhicules par mois à l'été 2022.

La Russie reste un marché très attractif et a brièvement dépassé l'Allemagne en tant que plus grand marché automobile d'Europe au cours des six premiers mois de 2008, produisant plus d'un million de voitures au cours de cette période et étant en passe de franchir la barre des deux millions d'ici la fin de l'année. Cependant, la grande crise financière de cette année-là a fait chuter les revenus et les ventes se sont effondrées, pour ne plus jamais se rétablir complètement.

La pandémie de coronavirus a également nui aux ventes pendant les mois de fermeture qui ont commencé en avril 2020. Mais comme le montre le graphique, les auto-sanctions imposées par les équipementiers au second semestre 2022 ont eu de loin l'effet le plus négatif sur l'industrie automobile russe, déprimant le marché pendant un an jusqu'à l'automne 2023, lorsque les ventes ont commencé à se redresser.

Au cours des deux dernières années, les constructeurs étrangers - principalement chinois, mais avec une part croissante d'autres pays comme l'Iran - se sont joyeusement engouffrés dans le trou créé sur le marché par le départ des équipementiers.

Pour rappel, les voitures chinoises dominent le marché russe depuis le début de l'invasion militaire à grande échelle de l'Ukraine. On s'attend également à ce qu'elles reprennent les capacités d'assemblage laissées vacantes après l'exode des constructeurs occidentaux, japonais et coréens.

Les entreprises automobiles chinoises se développent rapidement et BYN est déjà devenu l'année dernière le plus grand marché et exportateur de véhicules électriques. Des marques comme Chery, Geely et Great Wall étaient déjà établies sur le marché russe au moment du début de la guerre en Ukraine, et elles ont toutes augmenté leur production rapidement.

Dans le même temps, la Russie s'est tournée vers l'Iran pour l'aider à sauver son industrie automobile, qui a également développé un important secteur automobile, et ce entièrement sous un régime de sanctions imposé pour la première fois en 1979. L'Iran dispose d'un important secteur automobile qui répond à sa demande intérieure et qui est basé sur la technologie française. L'Iran a également considérablement augmenté ses exportations vers la Russie depuis le début de l'année 2023.

L'emblématique Lada, fabriquée en Russie, est redevenue le modèle le plus populaire du marché et a rapidement résolu ses problèmes de manque d'intrants occidentaux, comme la pénurie d'airbags et d'ordinateurs de bord, d'ici à l'été 2022.

Les ventes de Ladas ont augmenté l'année dernière et le vice-premier ministre et ministre de l'industrie et du commerce, Denis Manturov, a déclaré que le marché automobile russe retrouverait pleinement ses niveaux d'avant la pandémie d'ici à 2030. Mais au rythme actuel, il semble que les ventes pourraient atteindre ce point de référence bien plus tôt, grâce au boom actuel de la consommation qui est alimenté par la hausse rapide des revenus réels, selon la récente étude macroéconomique de la banque centrale.

On s'attendait à ce que l'économie russe stagne en raison des sanctions, mais au lieu de cela, la croissance a été étonnamment forte grâce à un coup de pouce du keynésianisme militaire et à l'étroitesse du marché de l'emploi qui fait augmenter les salaires plus rapidement que l'inflation.

Modifié par Wallaby
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Il y a 5 heures, Wallaby a dit :

https://www.reuters.com/business/autos-transportation/russias-new-car-sales-up-47-2024-agencies-cite-industry-ministry-2025-01-04/ (4 janvier 2025)

Les ventes de voitures particulières neuves en Russie ont augmenté de 47 % en glissement annuel pour atteindre 1,55 million d'unités en 2024, ont rapporté samedi les agences de presse russes, citant des données du ministère de l'industrie et du commerce.

L'invasion de l'Ukraine par Moscou en février 2022 a profondément remodelé le marché automobile russe, les constructeurs occidentaux abandonnant le pays et les constructeurs chinois s'engouffrant dans la brèche pour combler le déficit de production. Les ventes ont chuté en 2022, mais se sont progressivement redressées.

ce qui serait plus intéressant, ca serait l'évolution des ventes de voitures chinoises par rapport aux années précedantes et celle des marques fabriqués localement

  • Merci (+1) 1
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il y a 24 minutes, metkow a dit :

ce qui serait plus intéressant, ca serait l'évolution des ventes de voitures chinoises par rapport aux années précedantes et celle des marques fabriqués localement

Ce sera encore du pognon qui ira chez les Chinois au détriment de la production locale.

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Il y a 1 heure, metkow a dit :

ce qui serait plus intéressant, ca serait l'évolution des ventes de voitures chinoises par rapport aux années précedantes et celle des marques fabriqués localement

Les marques chinoises sont fabriquées localement :

 

10 octobre 2024

Le constructeur automobile chinois Cherry a commencé d'assembler des voitures en Russie dans trois usines libérées par les concurrents occidentaux. Selon des sources de Reuters, il s'agit d'usines autrefois utilisées par Volkswagen et Mercedes. Les constructeurs automobiles chinois se sont emparés de plus de la moitié du marché automobile russe en termes de ventes, après que la plupart des marques occidentales aient abandonné le pays à la suite de l'invasion de l'Ukraine par Moscou en 2022.

Aujourd'hui, les entreprises chinoises étendent leur champ d'action pour représenter une part plus importante de la production nationale russe, ce qui souligne le rôle de plus en plus influent que joue Pékin dans l'évolution du paysage manufacturier et de l'économie de la Russie.

Cherry représente aujourd'hui près d'un cinquième des ventes de voitures en Russie et, selon les sources, il importe des voitures presque finies avant d'en achever l'assemblage dans les trois usines russes. Le plus grand exportateur chinois de voitures devrait miser sur une forte demande dans le pays, selon les sources, alors que le marché intérieur russe est confronté à une production limitée et à des capacités de production sous-utilisées.

Modifié par Wallaby
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il y a 17 minutes, Wallaby a dit :

Les marques chinoises sont fabriquées assemblées localement :

Il s'agit surtout de kits fabriqués en Chine, importés et assemblés sur place.

En terme de valeur ajoutée pour la Russie c'est faible.

Modifié par Alzoc
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il y a 14 minutes, Alzoc a dit :

Il s'agit surtout de kits fabriqués en Chine, importés et assemblés sur place.

En terme de valeur ajoutée pour la Russie c'est faible.

au delà de la valeur ajoutée, ça créé du travail local...

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il y a 2 minutes, rendbo a dit :

au delà de la valeur ajoutée, ça créé du travail local...

Justement, faible valeur ajoutée veut dire pas grand chose injecté dans l'économie locale (et donc des salariés qui sont soit payés au lance-pierre soit sont peu nombreux).

Pas de sous-traitants, pas de boulots induits, etc, etc

Modifié par Alzoc
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Il y a 1 heure, Polybe a dit :

Cela nous dit que les russes se coupent toujours plus de l'Occident, et ça n'est pas forcément un pas vers la compréhension mutuelle et la détente...

ce ne sont pas les Russes qui ont décidé de placer des embargos dès 2014 (commerce, utilisation du dollar, décrochage de swift). Il est évident que l'on se devait de réagir en 2014 et en 2022, mais c'est bien nous qui avons coupé les ponts relationnels suite à leurs décisions...

Modifié par rendbo
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il y a 4 minutes, Alzoc a dit :

Justement, faible valeur ajoutée veut dire pas grand chose injecté dans l'économie locale (et donc des salariés qui sont soit payés au lance-pierre soit sont peu nombreux).

Pas de sous-traitants, pas de boulots induits, etc, etc

avec les délocalisjuste avoir une usine d'assemblage, même si les asalari

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il y a 7 minutes, Wallaby a dit :

Est-ce que c'était mieux avec Renault ou Volkswagen ?

Bonne question à laquelle je ne saurais pas répondre.

Si ça se limitais aussi à l'assemblage de kits c'était kif-kif bourricot.

Par contre s'il y avait tout un écosystème de sous-traitants locaux ou une fabrication de pièces pour d'autres usines voir des voitures qui étaient re-exportées en dehors des frontières ça voudrait dire que la Russie a largement perdu au change. Tout ce que je dis c'est qu'il ne faut pas faire passer des vessies pour des lanternes. Oui les constructeurs Chinois ont remplacés les constructeurs européens, mais vu que ce n'est que de l'assemblage ça reste pas grand chose.

Modifié par Alzoc
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Il y a 2 heures, Alzoc a dit :

Justement, faible valeur ajoutée veut dire pas grand chose injecté dans l'économie locale (et donc des salariés qui sont soit payés au lance-pierre soit sont peu nombreux).

Pas de sous-traitants, pas de boulots induits, etc, etc

avec les délocalisation des sous traitants, des chaines de montage, les fermetures d'usines et d'industries non vitales, tu penses qu'on créé beaucoup de valeur ajoutée en France ? 

Il y a 2 heures, Alzoc a dit :

Bonne question à laquelle je ne saurais pas répondre.

Si ça se limitais aussi à l'assemblage de kit c'était kif-kif bourricot.

Par contre s'il y avait tout un écosystème de sous-traitants locaux ou une fabrication de pièces pour d'autres usines voir des voitures qui étaient re-exportées en dehors des frontières ça voudrait dire que la Russie a largement perdu au change. Tout ce que je dis c'est qu'il ne faut pas faire passer des vessies pour des lanternes. Oui les constructeurs Chinois ont remplacés les constructeurs européens, mais vu que ce n'est que de l'assemblage ça reste pas grand chose.

moi non plus, mais on peut comparer aussi à une usine d'assemblage de DA en Inde pour ses contreparties / réinvestissements.

Modifié par rendbo
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il y a 8 minutes, rendbo a dit :

ce ne sont pas les Russes qui ont décidé de placer des embargos dès 2014 (commerce, utilisation du dollar, décrochage de swift). Il est évident que l'on se devait de réagir en 2014 et en 2022, mais c'est bien nous qui avons coupé les ponts relationnels suite à leurs décisions...

Mais...à quel moment je reproche quelque chose aux russes ? ^^

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il y a 8 minutes, rendbo a dit :

Avec les délocalisation des sous traitants, des chaines de montage, les fermetures d'usines et d'industries non vitales, tu pense qu'on créé beaucoup de valeurs ajoutées en France ?

Certainement plus que ce qu'en Russie en ce moment. Oui le secteur français de l'automobile ne va pas très bien et il y a beaucoup de sous-traitants qui mettent la clef sous la porte. Mais il en reste encore et les bureau d'ingénierie restent en France (donc des salaires plutôt élevés avec du savoir faire industriel associé).

il y a 8 minutes, rendbo a dit :

moi non plus, mais on peut comparer aussi à une usine d'assemblage de DA en Inde pour ses contreparties / réinvestissements.

A la différence que sur des offsets du genre usine d'assemblage DA en Inde il y a beaucoup plus de transfert de valeur qu'un bête assemblage d'avion en kit. Sur ce genre de contrats, on parle d'impliquer des sous-traitants locaux, de former des personnes sur places, etc. Ça a beaucoup plus de valeur sur le long terme pour le pays receveur que d'envoyer une voiture Ikea en kit et d'ordonner de suivre le manuel de montage.

Modifié par Alzoc
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