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DGSE et Services de Renseignement Européen.


AkarSaren

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il y a une heure, Eau tarie a dit :

Est ce qu'il y a pas aussi un genre de "chasse gardée" implicite des US sur le sujet ?

Et sachant qu'on avait pas les fesses propres par le passé (et le présent d'ailleurs)... peut être qu'il y a un gentleman agreement, ils occupent le terrain, et nous file un max d'infos (qu'ils filtrent bien sur, ne soyons pas naif). Mais largement plus que l'on ne saurait faire.

J'ai lu une fois quelque part que la déclaration de coopération Franco-Soviétique de 1966 était peut être un peu plus que ce qu'elle n'y paraissait. Et chose curieuse d'ailleurs, aucun article wikipedia n'existe en Français sur cet accord. En revanche, la version anglaise est très fournie, et on retrouve des personnages du SDECE très peu connus comme Thyraud de Vosjoli, et sa bibliographie recèle des ouvrages impossibles à trouver aujourd'hui.

https://en.wikipedia.org/wiki/French-Soviet_Joint_Declaration_of_June_30,_1966#cite_note-6

 

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il y a 22 minutes, olivier lsb a dit :

The French intelligence service DGSE is recognized today as one of the most aggressive in the world. Once described by one of its former senior executives as "a little North Korea," it has also made a sinister reputation for itself for its readiness to kill, including its own. But it is lesser known for the secret war it wages against the United States since the end of the Cold War, and its obsession with domestic espionage spurred by a fear of Muslim terrorism and pervading American-style capitalism. On April 2000, French weekly Courrier international published the last words of ex-French President Francois Mitterrand, and between others he avowed for the first time, France does not know it, but we are at war against the United States. A permanent economic war; a war without dead.DGSE; The French Spy Machine is the biggest and richest book published to date on an intelligence service, detailing its current organization, methods, techniques and objectives.Dominique Poirier who worked for more than twenty years for the DGSE takes us behind the closed curtain of the French intelligence community, to reveals for the first time shocking realities on mass surveillance and domestic influence in France, assassinations, and secret operations against the United States laced with startling revelations. And he tells us how the discreet cooperation between French and Russian spies evolved since Time magazine at last reported it in April 1968 with the scandal of the Martel Affair, two years after France and the Soviet Union had signed a decisive agreement on science and technology sharing.

Le passage sur Mitterrand et d'autres assertions à l'emporte-pièce me font douter du contenu du bouquin. Gageons qu'il s'agissait d'appâter le client...

Pour mémoire:

Le Dernier Mitterrand est divisé en quatre chapitres chronologiques, qui vont de septembre 1994 à janvier 1996. Ils sont précédés d'un prologue, « Le dernier réveillon », et suivis d'un épilogue, « Le dernier regard »

Benamou relate des déclarations et prises de position du président. Au sujet des relations entre la France et les États-Unis : « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. »

Une belle formule mais bien creuse de la part d'un homme qui se savait mourant et surtout au vu de la réalité des échanges entre USA et France, de cette époque à aujourd'hui.

François Mitterrand confie également à Benamou son opinion au sujet du futur de la France. Il dit qu'il pense qu'il sera « le dernier des grands présidents », « à cause de l'Europe… À cause de la mondialisation... À cause de l'évolution nécessaire des institutions… Dans le futur, ce régime pourra toujours s'appeler la Ve République… Mais rien ne sera pareil. Le président deviendra une sorte de super-Premier ministre, il sera fragile »

Sur ce dernier point il y eu Chirac, mais depuis lors il est difficile de lui donner tort...

 

@fraisedesbois Merci, mais lien à ouvrir depuis un VPN aux US pour moi, sinon inaccessible.

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On trouve le livre en francais sur amazon... Suffit de taper "benamou dgse" sur google.

Au passage, Emie est celui qui a signé le fameux télégramme sous Miterrand ordonnant une certaine "latitude" de passage pour des responsables du massacre...

 

https://www.20minutes.fr/monde/2977131-20210214-rwanda-paris-laisse-partir-genocidaires-1994

Modifié par prof.566
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Bernard Emié, L’Express 4/4 suite et fin: (4/4)

DGSE : Bernard Emié, la disgrâce de l’espion "Ferrero Rocher" de Macron

Episode 4 : La chute

Citation

L’histoire a fait le tour de l’Elysée. Lors d’une de leurs entrevues récentes, Emmanuel Macron interroge Sébastien Lecornu, son ministre des Armées, sur un voyage à l’étranger et les messages passés par Bernard Emié, le directeur de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) : "C’est toi qui lui as demandé de faire ça ?". "Mais non, je croyais que c’était toi !", répond de but en blanc le ministre. C’est à ça que ressemble une disgrâce. Encouragées pendant tant d’années, les initiatives du chef des services secrets extérieurs auprès de factions radicales au Proche-Orient ont fini par agacer. "Il se prend pour le ministre des Affaires étrangères", entend-on désormais à la cellule diplomatique, l’état-major particulier du président de la République. Le chef de l’Etat l’a pourtant si longtemps encouragé dans ce rôle exorbitant, manière de susciter l’émulation entre ses conseillers. Mais ce qui était salué hier a lassé aujourd’hui. Son discours auprès des dirigeants du Hezbollah, au Liban, début décembre – il leur a demandé de retirer leurs troupes du nord du fleuve Litani, près de la frontière israélienne –, a irrité. L’arrestation de quatre agents de la DGSE au Burkina Faso, au même moment, est encore mal tombée : décidément, le service de renseignement ne sait plus s’y prendre avec ces pays africains "poutinisés".

Avec son élégance vieille école et son bagout d’ambassadeur, Bernard Emié a été l’attraction des conseils de défense pendant six ans et demi. En n’hésitant pas à contredire tout le monde avec les informations dont son service dispose. "Il prenait la parole après le ministre des Affaires étrangères, puis le ministre des Armées, et il était souvent beaucoup plus brillant", se souvient un participant de ce petit cénacle, le vrai lieu du pouvoir disent quelques initiés, souvent réuni le mercredi matin, avant le conseil des ministres.

Le directeur de la DGSE, invité permanent du comité, a été l’un des cinq hommes les plus puissants de l’Etat, soupèsent ceux qui l’ont côtoyé à l’Elysée ou au ministère des Armées. Il voit le président en tête-à-tête tous les mois. Il rencontre et renseigne aussi Bruno Le Maire, rencontré il y a vingt ans auprès de Dominique de Villepin, sur l’espionnage économique, et briefait Edouard Philippe avant ses voyages à l’étranger, lors de rendez-vous mensuels à trois avec le coordonnateur du renseignement d’alors, Pierre de Bousquet de Florian. "Il fut aussi le mentor d’Emmanuel Bonne", le conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron, de 2002 à 2004, se rappelle le chercheur libanais Joseph Bahout, qui a croisé les deux hommes à Beyrouth. Plonger un peu plus profond dans les arcanes de l’Etat, c’est découvrir un peu partout des membres du "réseau Emié", anciens collaborateurs devenus au fil du temps des alliés. Le directeur de cabinet du ministre des Armées, Patrick Pailloux, a été son adjoint à la DGSE. A l’Elysée, le conseiller chargé des affaires stratégiques, Xavier Chatel de Briancion, présenté comme le concepteur de la "coalition internationale anti-Hamas", proposée un temps par le président français, a été son collaborateur à Londres. Le nouveau coordonnateur du renseignement, Pascal Mailhos, était son condisciple à Sciences Po. Une demi-douzaine d’ambassadeurs importants ont été formés par ses soins.

 

Allavena, Servent et Rondeau

Au Siècle, le club d’influence qu’il fréquente à Paris, une nuée se forme désormais naturellement autour de lui lorsqu’il apparaît. "Ils pensent tous que je peux leur avoir des informations confidentielles", s’amuse le maître espion auprès de son réseau d’amis, les mêmes depuis trente ans, de l’homme d’affaires Jean-Luc Allavena au consultant militaire Pierre Servent, en passant par les diplomates Gérard Araud et Charles Fries, la députée européenne Nathalie Loiseau ou l’académicien Daniel Rondeau.

"Je traite avec des chefs d’Etat, je ne vais pas aller à Washington proposer des petits fours à des ministres", expliquait-il ces derniers mois, rapportent au mot près deux de ses confrères diplomates, pour justifier son refus de prendre l’ambassade de France aux Etats-Unis, comme le lui propose Emmanuel Macron, début 2023. "C’est ta décision. Si tu le souhaites, je partirai. Moi, je préférerais rester. Je suis prêt à poursuivre", plaide-t-il alors auprès du chef de l’Etat, dans l’intimité de leur rendez-vous bimensuel à l’Elysée. Il tutoie le président de la République depuis leur rencontre à Londres, en juillet 2012. L’ambassadeur au Royaume-Uni y avait accueilli le secrétaire général adjoint de l’Elysée, chargé de préparer la venue du président Hollande.

 

Record presque battu

Plutôt éminence grise du président que roi du Quai d’Orsay : le choix d’Emié raconte la prise du pouvoir du renseignement sur la diplomatie. Et la chute à venir de l’espion téméraire. Car le mercredi 20 décembre, l’insubmersible se fait couper la tête. Au dernier conseil des ministres de l’année, Emmanuel Macron le remplace par Nicolas Lerner, jusque-là directeur de la DGSI, les services secrets intérieurs, à compter du 9 janvier 2024. Le président l’a prévenu dès novembre que cette substitution se profilait. Reste que le choc est rude dans la petite communauté du renseignement. A deux mois près, il aurait été le directeur de la DGSE resté le plus longtemps en poste depuis sa création, en 1981. Las, le record restera détenu par le préfet Jacques Dewatre, directeur de 1993 à 2000.

La liste des griefs contre le chef des services secrets est connue. Ne pas avoir vu venir les coups d’Etat en Afrique : le Mali, le Burkina Faso, le Niger – il s’en défend à chaque fois, cite plusieurs notes alarmistes. S’être fait berner par les Britanniques et les Américains sur le contrat des sous-marins d’attaque dénoncé par l’Australie. Ne pas avoir cru que Poutine envahirait l’Ukraine, là où la DGSE a attendu septembre 2021 pour envoyer un chef de poste. Même sa connaissance fine des pays où il a été ambassadeur est désormais mise à son débit : sa proximité avec Alger n’entrave-t-elle pas un rapprochement avec les Marocains ? "Bernard Emié a un beau bilan, il a fait son temps. Le président voulait quelqu’un de moins 'Ferrero Rocher' et de plus opérationnel", griffe une source de l’exécutif, en référence à la célèbre publicité diffusée dans les années 1990 sur les réceptions fastueuses d'un ambassadeur.

 

Médaille impériale

"Quelqu’un veut ma peau", rumine-t-il depuis le numéro du Canard enchaîné du 2 août 2023. L’hebdomadaire a raconté la colère froide du chef de l’Etat contre le service de renseignement, lors du conseil de défense du 29 juillet. "On voit que le mode de fonctionnement de la DGSE n’est pas satisfaisant", cingle ce jour-là Emmanuel Macron, à propos du coup d’Etat au Niger, pas prévu par les espions. Le 20 septembre, nouveau mauvais présage. Le chef des services secrets est invité au dîner d’Etat en l’honneur de Charles III, au château de Versailles. Il revêt sa médaille de chevalier de l’ordre de Victoria, superbe insigne or-rouge-bleu surmontée d’une couronne, lui l’ami du royaume, ambassadeur de France à Londres entre 2011 et 2014. Surprise, le protocole l’a placé très excentré à table, entre le député Pieyre-Alexandre Anglade et Jean-Dominique Sénard, le président de Renault. Le signe public de sa légère déconsidération.

Il pense un temps sauver sa peau, grâce à un tuyau sur Wagner. Les espions français ont su à l’avance que la milice d’Evgueni Prigojine allait tenter un coup d’Etat. "Nos partenaires nous respectent et ils ont encore récemment salué la qualité des informations françaises", s’est réjoui Emmanuel Macron, le 13 juillet, au ministère des Armées. Selon nos informations, la CIA s’est même fendue d’un courrier de félicitations, que Bernard Emié garde par-devers lui. Le directeur du service secret américain, William Burns, est un ami depuis leur passage commun en tant qu’ambassadeur en Jordanie, de 1998 à 2001.

"Si Emié reste jusqu’à la fin d’année 2023, il restera jusqu’aux JO", pronostiquait récemment une source dans l’exécutif. Hélas pour le maître espion, Emmanuel Macron a souhaité procéder à son grand reset du renseignement français avant Noël. Laissant Bernard Emié emporter avec lui, à 65 ans, ses réseaux, son entregent et sa mémoire de la diplomatie française.

 

Epilogue

Pourquoi pas le privé ?, s’est récemment interrogé Bernard Emié auprès d’un ami. A 65 ans, le maître espion pourrait travailler pour un très grand patron ou une grande entreprise française. De Jean-David Levitte à Gérard Araud, les exemples sont légion de ces ex-diplomates reconvertis dans le conseil. "Mais je ne l’encourage pas trop là-dedans", prévient Yves Cabana, son meilleur ami : "Il y aurait un côté anti-climax par rapport à ce qu’il a vécu. Je ne suis pas sûr qu’il s’y plairait." Parmi les projets en gestation, celui aussi d’écrire ses mémoires, confie en privé celui qui a passé sa vie dans les secrets d’Etat. "Inch allah", répond-il, énigmatique, à ceux qui l’interrogent sur ce dessein.

En Macronie, les histoires d’amour finissent mal en général. Mais le maître espion déchu a joué la loyauté maximale, jusqu’à relayer les messages du ministère des Armées sur la nomination de Nicolas Lerner. Alors… il peut se référer à l’exemple de Jean Castex, remplacé à Matignon le 16 mai 2022, sans rouspéter. Le 28 novembre 2022, l’Occitan était nommé à la présidence de la RATP. A croire Yves Cabana, Bernard Emié ferait un excellent ministre des Affaires étrangères .

 

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Le 12/09/2018 à 08:51, collectionneur a dit :

On à peut être mit cette info ailleurs, la communauté française du renseignement veut de débarrassé des logiciels américains qu'elle utilise et être autonome, mais c'est pas gagné et il faudra des années pour que cela ce face :

https://www.courrierinternational.com/article/vu-des-etats-unis-lindependance-technologique-une-urgence-pour-les-renseignements-francais

L’indépendance technologique, une urgence pour les renseignements français

Face aux aléas diplomatiques avec Washington et aux nombreuses failles découvertes, Paris tente de sécuriser la technologie utilisée par ses services de renseignements. Un chantier colossal raconté par Bloomberg.

Le pouvoir français a connu un “réveil douloureux” l’année dernière, relate Bloomberg dans un article publié le 6 septembre. En arrivant à l’Élysée, l’équipe d’Emmanuel Macron apprend que la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) utilise un programme informatique fourni par une entreprise soutenue par la CIA américaine. “Son code informatique est fourni par Palantir Technologies, une société de data mining [exploration de données] qui a travaillé à ses débuts pour le Pentagone et la CIA”, explique la publication.

“L’utilisation de technologies américaines au cœur même de l’État français n’a rien d’inhabituel, poursuit Bloomberg, mais pour l’équipe de spécialistes des hautes technologies qui entoure le président quadragénaire il était temps que le pays fasse de l’indépendance technologique une priorité absolue – d’autant que le président Trump a qualifié l’Union européenne d’‘ennemi’ [en juillet 2018].”

Ne plus compter sur les Américains

Bloomberg a interviewé en juillet le directeur de la DGSI, Laurent Nuñez. Il admet, face au média américain, qu’“aucune société française n’était à même de faire un tel travail” :

Maintenant, nous cherchons à promouvoir une offre française, ou européenne, avec pour objectif de lancer un outil destiné à toutes les agences de renseignement. De nombreuses entreprises sont sur les rangs.”

Comme l’ont montré les accusations de la ministre de la Défense Florence Parly, qui a assuré vendredi 7 septembre qu’un satellite français de communications sécurisées avait subi une tentative d’espionnage russe en 2017, “à l’heure où les vieilles alliances sont remises en cause, la France, et plus généralement l’Europe, ne veut plus compter que sur elle-même pour des technologies appelées à jouer un rôle moteur dans les économies de demain”, affirme Bloomberg. La ministre a confirmé qu’un budget de 3,6 milliards d’euros, prévu dans la loi de programmation militaire 2019-2025, serait alloué au renouvellement des satellites français.

Le média américain souligne plus largement les investissements français en matière de nouvelles technologies, qui s’élèvent à 13 milliards d’euros. Emmanuel Macron encouragerait aussi un investissement européen coordonné dans le domaine des technologies militaires, relate Bloomberg, avant d’affirmer : “Dépasser les intérêts étroitement nationaux reste l’un des plus grands défis de l’UE.”...

En relisant ce fil, quelqu'un sait si cet aspect des choses a avancé depuis ?

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Il y a 23 heures, Benoitleg a dit :

En relisant ce fil, quelqu'un sait si cet aspect des choses a avancé depuis ?

 Il y a des choses ^^

Citation

Après le géant Palantir, la DGSI peaufine son outil de big data 100% français
Le renseignement intérieur va arrêter de recourir aux services du sulfureux groupe de big data américain Palantir pour utiliser des outils français. Coût de ce projet qui intéresse aussi Tracfin ou le renseignement douanier: 40 millions d'euros.

https://www.challenges.fr/entreprise/defense/apres-le-geant-palantir-la-dgsi-peaufine-son-outil-de-big-data-100-francais_867314

 

 

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Aperçus des aventures de Christine Granville qui espionna pour les alliés durant la seconde guerre mondiale. Légèrement incroyable.

Britain's longest-serving World War Two spy, Christine Granville, risked her life countless times carrying out missions across Europe, yet today her contribution is barely known. Who was she and why does the nation owe her such a great debt?

 

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  • 2 weeks later...

L'ancien directeur des douanes de l'Occitanie aurait travaillé pour les services espagnoles pour faire un dossier discréditant les indépendantistes catalans :

https://www.ladepeche.fr/2024/01/23/un-espion-francais-au-service-de-lespagne-lex-directeur-des-douanes-doccitanie-remunere-pour-nuire-aux-independantistes-catalans-11713118.php

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il y a 1 minute, mgtstrategy a dit :

il est sorti pas mal de choses pr le burkina. Apparamment les agents ont pas mis leurs tels à zero et donc ça a bien chauffé les autorités du burkina... 

C'est à dire ? Ils ont eu accès aux identités des honorables correspondants locaux ?

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Il y a 4 heures, mgtstrategy a dit :

il est sorti pas mal de choses pr le burkina. Apparamment les agents ont pas mis leurs tels à zero et donc ça a bien chauffé les autorités du burkina... 

Il est sorti "pas mal de choses" où ?
Et pourquoi des téls. "pas à zéro" auraient bien chauffé les autorités ? Ne peut-on rentrer au Burkina qu'avec un téléphone vierge ? :blink:

Je dois avouer ne pas comprendre

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  • 4 weeks later...

Ainsi Grumbach était une des meilleures sources du KGB en France (mais également pour des opérations), pendant plus de 35 ans. Il a rencontré au total 5 directeurs du 5e département de la première direction du KGB (qui supervisait les opérations de renseignement en France). 

Un passage assez troublant a retenu mon attention:

https://archive.is/vhR2P

Citation

Brok. Un nom bien connu des milieux du renseignement. "L’un des agents les plus anciens et les plus appréciés" du KGB en France, écrivent Mitrokhine et Andrew dans Le KGB contre l’Ouest. Les informations sur son compte sont parcellaires dans les notes du lieutenant-colonel. Mais il en écrit suffisamment pour qu’on comprenne que Grumbach-Brok était une pièce maîtresse de Moscou en France. Il "était jugé tellement important par le Centre qu’il avait rencontré cinq des chefs du cinquième département" de la première direction du KGB, c’est-à-dire le service chargé de l’espionnage en Europe occidentale, "responsable, entre autres, des opérations en France". En clair, Grumbach-Brok a eu des relations directes avec cinq maîtres espions du KGB à Moscou. Il est le seul agent mentionné dans le livre à avoir reçu un tel honneur. Mitrokhine liste aussi dix de ses "officiers traitants" soviétiques en France, de 1951 à 1979. La collaboration a été exceptionnellement longue. Celle-ci s’arrêtera en 1981, après trente-cinq ans.

Dès le milieu des années 1990, le MI6, les renseignements extérieurs britanniques, a transmis à la DST, le contre-espionnage français, la liste des agents français cités par Mitrokhine. Parmi les 70 personnes citées, le nom de Grumbach figure bien. "Je me souviens évidemment que Philippe Grumbach apparaissait dans les archives Mitrokhine", confirme Raymond Nart. Immense surprise pour les policiers français, qui ne l’ont jamais soupçonné. A cette époque, pourtant, aucune enquête interne n’est ouverte. L’URSS n’existe plus, la Russie est ruinée, les faits sont prescrits et le renseignement français a d’autres priorités.

Une seule mission précise de l’agent Grumbach-Brok est détaillée dans les archives. Elle paraît tirée d’un roman d’espionnage. "Pendant la campagne pour la présidentielle de 1974, il reçut du Centre, sur instructions personnelles d’Andropov [NDLR : le directeur du KGB], les conseils prétendument donnés à Giscard d’Estaing par les Américains pour battre Mitterrand et Chaban-Delmas, son rival gaulliste au premier tour", écrivent Mitrokhine et Andrew. Et d’ajouter que "Brok fit parvenir ce faux document à Chaban-Delmas et à quelques autres responsables politiques dans le but manifeste de faire obstacle à l’union au second tour des divers courants de la droite". Information encore une fois saisissante quand on sait que Philippe Grumbach passait alors, au sein de la rédaction de L’Express, pour un sympathisant de Valéry Giscard d’Estaing.

La perfide nous livre le nom d'une des meilleures sources du KGB, et aucune enquête n'est ouverte. Ce ne peut pas être simplement due au hasard ni aux conséquences de l'effondrement du bloc soviétique. Au mieux, c'est une raison politique qui aura motivé l'absence d'enquête, Mitterrand étant encore en poste à l'époque. 

L'enquête de l'Express suggère par ailleurs que les articles du papier n'auraient pas été influencés par Grumbach, le journal se voulant à l'époque plutôt anti-communiste. On relèvera donc une fois de plus que les missions de renseignement et les recrutements se font souvent fi de toute considération ou affinité politique avec l'adversaire. Le KGB semble avoir préféré un rôle d'agent de renseignement politique pour Grumbach plutôt que d'agent d'influence, le mélange des genre n'aurait pas été longtemps tenable, peut on lire dans l'article.

Une anecdote assez vertigineuse est également relatée concernant la crise du canal de Suez:

Citation

Les deux journalistes sont extrêmement proches du député radical Pierre Mendès France, au point de s’immiscer, parfois, dans la conduite du pays. L’anecdote est racontée dans Le Roman de L’Express. La relire à l’aune de la vie secrète de Brok est troublant. Le 27 octobre 1956, Philippe Grumbach est contacté "par l’un de ses informateurs habituels", est-il écrit. Son nom ne sera jamais donné. La source anonyme a un tuyau : "Demain la France et la Grande-Bretagne vont attaquer l’Egypte". La crise de Suez oppose les deux pays européens au régime de Nasser, de plus en plus proche du bloc soviétique, hostile à toute intervention occidentale. A 20 heures, Philippe Grumbach et Françoise Giroud se rendent chez Pierre Mendès France, alors à l’écart de la coalition gouvernementale. "Mes sources sont sûres", affirme Grumbach. Le président du Parti radical file alors à Matignon… pour tenter de dissuader Guy Mollet, le Premier ministre, d’attaquer l’Egypte. A la place, Mendès France propose d’associer les Etats-Unis et l’URSS à la résolution du conflit. Avec son intervention, Grumbach est alors en passe de provoquer un recul français, arrangeant pour l’URSS. Las !, le chef du gouvernement hésite, mais il engage bien l’armée deux jours plus tard.

 

Modifié par olivier lsb
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