Captain Pif Posté(e) le 1 avril 2008 Share Posté(e) le 1 avril 2008 Parce qu'il fait pas se voiler la face! Si les Anjouanais aujourd'hui (et les Mahorais hier ou demain) s'en prennent aux blancs, c'est aussi parce qu'ils réclament certains statuts que l'administration refuse de leur donner, et parce que la France continue de gérer cette partie de son territoire comme une véritable colonie, avec des avantages flagrants accordés à certains M'Zoungou. C'est plus compliqué. D'abord les violences physiques aux personnes ont été très rares (mais bien sûr inacceptables!). Ensuite et surtout: la pauvreté et la sous-éducation créent un cocktal explosif. la violence peut prendre des proportions surprenantes quand on arrive avec nos habitudes de sociétés très policées. Quant aux statuts, je saisis mal: les anjouanais sont clandestins dans leur majorité et n'ont aucun statut à attendre. les mahorais souhaitent sans dote que leur situatio socio-économique s'améliore, mais çà passe par l'éinstruction et le travail avent de passer par le statut. ou alors on va aller vers un % de RMistes encore plus grand qu'aux Antilles et à la Réunion, et je suis sûr que ce n'est pas un service à rendre aux Mahorais. "Colonie"? Non, pas de la part de l'état français. Par contre en effet, certains métropolitains expatriés se comportent "comme au bon vieux temps des colonies"... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
PolluxDeltaSeven Posté(e) le 3 avril 2008 Share Posté(e) le 3 avril 2008 C'est plus compliqué. D'abord les violences physiques aux personnes ont été très rares (mais bien sûr inacceptables!). Ensuite et surtout: la pauvreté et la sous-éducation créent un cocktal explosif. la violence peut prendre des proportions surprenantes quand on arrive avec nos habitudes de sociétés très policées. C'est vrai que les violences physiques restent exceptionnelles, heureusement d'ailleurs. Cela dit, le ressentiment face aux M'Zoungou peut parfois se ressentir sur d'autres points. Surtout que, comme tu l'as dis, certains de ses M'Zoungou ont une attitude que je trouve parfois répugnante et irrespectueuse envers les Mahorais (mais bon, les cons, il y en a partout!). Quant aux statuts, je saisis mal: les anjouanais sont clandestins dans leur majorité et n'ont aucun statut à attendre. les mahorais souhaitent sans dote que leur situatio socio-économique s'améliore, mais çà passe par l'éinstruction et le travail avent de passer par le statut. ou alors on va aller vers un % de RMistes encore plus grand qu'aux Antilles et à la Réunion, et je suis sûr que ce n'est pas un service à rendre aux Mahorais. Arf... C'est assez complexe tout de même. Pour les clandestins, le "statut" qu'ils attendent serait simplement d'être traité avec un peu plus de dignité. Disons que pour certaines choses, la loi Française est sensé s'appliquer pour tous, y compris les clandestins (je pense notamment aux questions de santé publique, ou encore à la question de droit du sol et les marriages "blancs" ou pas). Attention, je ne dis pas qu'il devrait s'attendre à un quelconque statut, juste qu'ils le font dans la réalité. Ils fantasment la France (selon moi, à tord) et diabolisent leur île natale, et même après avoir été trainés dans la boue, exploités, arrêtés, renvoyés, certains ne rêvent que de revenir à Mayotte. Il y a clairement une question fantasmagorique la dessous, un mythe de l'El Dorado, mais ça ne change rien au fait que ces clandestins aient des aspirations (qu'ils aient raison ou tord de les avoir, c'est un tout autre débat, bien sur) Pour le statut des Mahorais, là aussi c'est compliqué, et ce qu'il faudrait faire n'a pas grand chose à voir avec ce qu'ils veulent faire (ou que l'on fasse). Ce que veulent les Mahorais, et ce que tous les partis politiques leurs promettent sempiternellement (même si c'est illogique parfois, irrationnel souvent, impossible généralement), c'est le RMI, le SMIC et la départementalisation totale. Il n'y a aucun débat sur l'île à ses sujets (surtout le dernier), personne pour leur dire que leurs revendications sont au mieux illusoires, au pire autodestructrices. Disons que, pour les Mahorais comme pour les Comoriens, j'aurais du parler d'illusion plutôt que de statut. Mais le fait est que ces revendications existent, et agissent vraiment sur les foules, j'ai pu le constater de visu. A cela se rajoute une certaine différence effective de statut (le vrai terme cette fois) entre certains Mahorais et certains Mzoungou ayant pourtant le même job avec les mêmes qualifications, qui n'arrange pas les choses (on peut prendre l'exemple de l'éducation nationale, et la différence assez conséquente de privilèges et de salaire entre un prof Mahorais et un prof Français ayant pourtant officiellement le même diplôme et le même statut). Ajoutons à cela le fait que la politique locale s'exerce selon une dynamique qui échappe parfois totalement aux populations locales, et on peut comprendre pourquoi je parlais de "colonie" dans le cas de Mayotte. Le terme est certe un peu exagéré, mais le fonctionnement local de l'administration avec 2 poids, 2 mesures, est un héritage direct de cette période de l'histoire Tandis que les blancs qui dorment avec un fusil sous le lit, ou dans des quartiers uniquement de blancs, sortant avec leur gros chien (que les Mahorais ne peuvent toucher religieusement, et dont beaucoup ont encore très peur) sur la barge le samedi aprem sont un héritage direct de la connerie humaine et de l'égocentrisme poussé à l'extrême, même si une petite pointe de colonialisme exotique ne doit pas arranger les choses ;) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 4 avril 2008 Auteur Share Posté(e) le 4 avril 2008 Et l'aide au dévellopememnt dans tout cela ? S'agissant d'un ''petit'' pays avec moins d'un million d'habitants, celle ci devrait étre plus concentré et plus efficace que celle envoyé par exemple au Mali ou des régions immenses sont aider ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Captain Pif Posté(e) le 5 avril 2008 Share Posté(e) le 5 avril 2008 Pollux,Tout à fait d'accord avec tes commentaires. Heureusement tous les M'zoungous ne sont pas odieux, mais j'en ai connu des graves! Aussi bien à la PAF que dans le corps enseignant. Et à côté des gens très très biens. Mais c'est vrai que les Mahorais peuvent avoir l'impression que les uns sont plus français que les autres... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 5 avril 2008 Auteur Share Posté(e) le 5 avril 2008 Je suis tombé par hazard sur un blog ou l'on retrace l'histoire (compliqué) de cette archipel et de la crise politique de ces derniéres années, bonne lecture :http://www.quindiblog.eu/log/2008/03/quindi-linterve.html Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 4 août 2022 Auteur Share Posté(e) le 4 août 2022 Le gvt des Comores est furieux de voir la quasi intégralité de ses athlètes parti à la Réunion disparaitre dans la nature. Et la PAF de la Réunion depuis un mois n'a rien de nouveau ? : https://www.zinfos974.com/Fuite-des-athletes-comoriens-Leur-ministre-promet-une-traque-et-une-extradition_a185769.html "Je lance à ces 54 athlètes un appel à saisir cette dernière occasion pour revenir à la raison, en respectant leurs engagements" a déclaré Djaanfar Salim Allaoui, le ministre des sports des Comores qui a promis une traque sans relâche de ses compatriotes disparus. Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue dimanche 31 juillet dernier à Ndzuani, le ministre des sports s'est exprimé pour la première fois depuis les faits. "Si d’ici 15 jours les athlètes ne sont pas revenus, des poursuites seront engagées aux Comores et des mandats d’arrêt seront lancés à leur encontre. Ils seront traqués, pour être extradés vers les Comores. Ils ne seront jamais régularisés administrativement, ni à l’île de la Réunion, ni ailleurs" a t'il menacé. Des propos relayés par le média Al-watwan. On se souvient qu'ils étaient 77 athlètes handballeurs et leurs dirigeants à vouloir se rendre à La Réunion pour participer au tournoi des clubs champions de handball de l’océan Indien, qui s’est déroulé du 26 juin au 4 juillet 2022 à Saint-Denis. Tous avaient bénéficié de visas de l’ambassade de France. Vingt avaient finalement renoncé au voyage. Sur les 57 restants, 3 seulement sont revenus aux Comores, alors que le visa de séjour à La Réunion expirait le 12 juillet. Les fuyards avaient pourtant signé un engagement de retour auprès du ministère des Sports et celui de l’Intérieur de leur pays. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
christophe 38 Posté(e) le 4 août 2022 Share Posté(e) le 4 août 2022 il y a une heure, collectionneur a dit : Le gvt des Comores est furieux de voir la quasi intégralité de ses athlètes parti à la Réunion disparaitre dans la nature. Et la PAF de la Réunion depuis un mois n'a rien de nouveau ? : https://www.zinfos974.com/Fuite-des-athletes-comoriens-Leur-ministre-promet-une-traque-et-une-extradition_a185769.html "Je lance à ces 54 athlètes un appel à saisir cette dernière occasion pour revenir à la raison, en respectant leurs engagements" a déclaré Djaanfar Salim Allaoui, le ministre des sports des Comores qui a promis une traque sans relâche de ses compatriotes disparus. Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue dimanche 31 juillet dernier à Ndzuani, le ministre des sports s'est exprimé pour la première fois depuis les faits. "Si d’ici 15 jours les athlètes ne sont pas revenus, des poursuites seront engagées aux Comores et des mandats d’arrêt seront lancés à leur encontre. Ils seront traqués, pour être extradés vers les Comores. Ils ne seront jamais régularisés administrativement, ni à l’île de la Réunion, ni ailleurs" a t'il menacé. Des propos relayés par le média Al-watwan. On se souvient qu'ils étaient 77 athlètes handballeurs et leurs dirigeants à vouloir se rendre à La Réunion pour participer au tournoi des clubs champions de handball de l’océan Indien, qui s’est déroulé du 26 juin au 4 juillet 2022 à Saint-Denis. Tous avaient bénéficié de visas de l’ambassade de France. Vingt avaient finalement renoncé au voyage. Sur les 57 restants, 3 seulement sont revenus aux Comores, alors que le visa de séjour à La Réunion expirait le 12 juillet. Les fuyards avaient pourtant signé un engagement de retour auprès du ministère des Sports et celui de l’Intérieur de leur pays. le paradis comorien ne fait pas rever... entre le nombre de clandestins comoriens sur Mayotte (qui serait superieur au nombre de legaux) en 2016 : https://www.linfo.re/ocean-indien/les-comores/689758-un-comorien-sur-quatre-vit-en-france quant à leur ministre qui promet une traque et une extradition... comment dire ? il s'imagine qu'on va courir derriere des gens qui refusent de rentrer dans leur pays où la prison leur est promis ??? c'est justement un cas pour obtenir des papiers... (refugiés, demande du droit d'asile) 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 11 novembre Share Posté(e) le 11 novembre https://www.academieoutremer.fr/presentation-bibliotheque-les-recensions-du-carasom/?aId=3503 Dans son nouvel opus [paru en 2023], [l’ambassadrice] Thoueybat Saïd Omar-Hilali, ancienne représentante des Comores à l’UNESCO, juriste, politologue et linguiste, petite-fille du dernier sultan des Comores Saïd Ali bin sultan Saïd Omar, revient en détail, dans la première moitié du nouvel ouvrage, sur la vie politique de son pays, puis dans la seconde, elle élargit son champ d’investigation à toute la zone de l’Océan indien. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
capmat Posté(e) le 11 novembre Share Posté(e) le 11 novembre Il y a 17 heures, Wallaby a dit : https://www.academieoutremer.fr/presentation-bibliotheque-les-recensions-du-carasom/?aId=3503 Dans son nouvel opus [paru en 2023], [l’ambassadrice] Thoueybat Saïd Omar-Hilali, ancienne représentante des Comores à l’UNESCO, juriste, politologue et linguiste, petite-fille du dernier sultan des Comores Saïd Ali bin sultan Saïd Omar, revient en détail, dans la première moitié du nouvel ouvrage, sur la vie politique de son pays, puis dans la seconde, elle élargit son champ d’investigation à toute la zone de l’Océan indien. Il se dit que 10% de la population de Marseille est comorienne. Pour se rendre aux Comores par avion, il faut transiter par Istanbul vers Anjouan avec Turkish Airways.......c'est possible aussi avec Ethiopian via Addis-Abeba. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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