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[Union Européenne] nos projets, son futur


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il y a 32 minutes, Wallaby a dit :

Qu'est-ce qui est suspect dans cette dépêche ?

Le titre, probablement refait par le journal, apporte une connotation négative peu corroborée par le texte, qui n'indique pas que Macron soit seul (isolé). Minoritaire probablement à ce stade, mais "isolé" ?


Classique.

D'une manière générale, le Figaro est un peu amok ces dernières semaines, très dépité, tapent sur qui ils peuvent de manière violente, limite-limite à mon sens.

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il y a 30 minutes, Boule75 a dit :

D'une manière générale, le Figaro est un peu amok ces dernières semaines, très dépité, tapent sur qui ils peuvent de manière violente, limite-limite à mon sens.

Moi je trouve surtout que leur ligne éditorial est illisible. On ne sait absolument pas où ils veulent aller.

Avant on pouvait dire ils sont à droite, maintenant  personnellement je ne comprend plus rien. 

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On va encore me dire que c'est biaisé, braqué, que c'est du dézinguage :

http://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/wirtschaftspolitik/gipfeltreffen-in-bruessel-macron-scheitert-mit-vorstoss-fuer-investitionskontrolle-15074574.html

Macron échoue (scheitert) avec son initiative pour contrôler les investissements. Les Etats de l'UE bloquent un projet du nouveau président français.

D'après un cable diplomatique du gouvernement fédéral [allemand] sur les consultations entre les Etats membres que ce journal a pu consulter, il en ressort que les pays nordiques, la Grande-Bretagne, l'Irlande, l'Espagne, l'Estonie et la Lituanie se sont prononcés contre.Même les Pays-Bas ont bloqué l'initiative de Macron, malgré le fait que le président français avec gagné le rapprochement de Rutte vers sa proposition.

On compte en outre parmi les adversaires la Grèce ou le Portugal qui dépendent de façon pressante d'investissements étrangers pour stimuler leur économie, et quelques Etats membres d'Europe de l'Est.

Donc les Pays-Bas l'ont piégé, lui faisant croire qu'ils étaient avec lui puis se rétractant. Les Allemands ont fait plus subtil : sachant que la mesure n'avait aucune chance de passer, ils se sont offert le luxe - qui ne coûtait rien - de le soutenir du bout des lèvres.

 

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à l’instant, Wallaby a dit :

On va encore me dire que c'est biaisé, braqué, que c'est du dézinguage :

http://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/wirtschaftspolitik/gipfeltreffen-in-bruessel-macron-scheitert-mit-vorstoss-fuer-investitionskontrolle-15074574.html

Macron échoue (scheitert) avec son initiative pour contrôler les investissements. Les Etats de l'UE bloquent un projet du nouveau président français.

D'après un cable diplomatique du gouvernement fédéral [allemand] sur les consultations entre les Etats membres que ce journal a pu consulter, il en ressort que les pays nordiques, la Grande-Bretagne, l'Irlande, l'Espagne, l'Estonie et la Lituanie se sont prononcés contre.Même les Pays-Bas ont bloqué l'initiative de Macron, malgré le fait que le président français avec gagné le rapprochement de Rutte vers sa proposition.

On compte en outre parmi les adversaires la Grèce ou le Portugal qui dépendent de façon pressante d'investissements étrangers pour stimuler leur économie, et quelques Etats membres d'Europe de l'Est.

Donc les Pays-Bas l'ont piégé, lui faisant croire qu'ils étaient avec lui puis se rétractant. Les Allemands ont fait plus subtil : sachant que la mesure n'avait aucune chance de passer, ils se sont offert le luxe - qui ne coûtait rien - de le soutenir du bout des lèvres.

 

Pas grave. En clair il s'est fait bizuther. Au moins maintenant la France affiche une direction lisible.

Mais d'accord pour dire qu'il va falloir qu'il relance franchement le moteur franco-allemand sinon il n'arrivera pas à créer une dynamique lui permettant de trouver des alliés. 

Pour moi la directive des travailleurs détachés lui permet de mettre le focus sur les pays qui ne veulent pas avancer vers plus d'Europe. Il est dans une démarche "qui m'aime me suive" histoire de rajeunir l'image de la France et de ringardiser Merkel. Mais il ne pourra pas faire sans elle. 

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Il y a aussi ce passage qui est intéressant :

http://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/wirtschaftspolitik/gipfeltreffen-in-bruessel-macron-scheitert-mit-vorstoss-fuer-investitionskontrolle-15074574.html

Seule la commissaire au commerce Cecilia Malström a laissé son scepticisme s'exprimer ouvertement. Ce thème serait "politiquement très sensible", a-t-elle dit et elle a renvoyé au fait que l'UE se comprend justement comme l'apôtre du libre-échange face à la politique protectionniste du président américain Trump.

 

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il y a 11 minutes, herciv a dit :

Pas grave. En clair il s'est fait bizuther. Au moins maintenant la France affiche une direction lisible.

Mais d'accord pour dire qu'il va falloir qu'il relance franchement le moteur franco-allemand sinon il n'arrivera pas à créer une dynamique lui permettant de trouver des alliés. 

Pour moi la directive des travailleurs détachés lui permet de mettre le focus sur les pays qui ne veulent pas avancer vers plus d'Europe. Il est dans une démarche "qui m'aime me suive" histoire de rajeunir l'image de la France et de ringardiser Merkel. Mais il ne pourra pas faire sans elle. 

C'est le  bal des Faux-culs cette Europe. Chacun ne voit que son tiroir caisse. C'est pas gagné - c'est même franchement déprimant. Je savaisque continuer avec les nordiques, les nouveaux venus à l'Est ce serait franchement pas pensable mais si les Néerlandais et Espagnols s'y collent, et que les Allemand font les sournois, même pas la peine d'y penser.  Je crois qu'il vaut mieux alors reprendre ses billes et les envoyer tous chier... on sera les moins perdanst de tous au final.

Modifié par Lezard-vert
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il y a 17 minutes, Wallaby a dit :

On va encore me dire que c'est biaisé, braqué, que c'est du dézinguage :

http://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/wirtschaftspolitik/gipfeltreffen-in-bruessel-macron-scheitert-mit-vorstoss-fuer-investitionskontrolle-15074574.html

Macron échoue (scheitert) avec son initiative pour contrôler les investissements. Les Etats de l'UE bloquent un projet du nouveau président français.

D'après un cable diplomatique du gouvernement fédéral [allemand] sur les consultations entre les Etats membres que ce journal a pu consulter, il en ressort que les pays nordiques, la Grande-Bretagne, l'Irlande, l'Espagne, l'Estonie et la Lituanie se sont prononcés contre.Même les Pays-Bas ont bloqué l'initiative de Macron, malgré le fait que le président français avec gagné le rapprochement de Rutte vers sa proposition.

On compte en outre parmi les adversaires la Grèce ou le Portugal qui dépendent de façon pressante d'investissements étrangers pour stimuler leur économie, et quelques Etats membres d'Europe de l'Est.

Donc les Pays-Bas l'ont piégé, lui faisant croire qu'ils étaient avec lui puis se rétractant. Les Allemands ont fait plus subtil : sachant que la mesure n'avait aucune chance de passer, ils se sont offert le luxe - qui ne coûtait rien - de le soutenir du bout des lèvres.

 

Tu serais pas en train de broder un roman sur pas grand chose ?

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il y a 12 minutes, seb24 a dit :

Tu serais pas en train de broder un roman sur pas grand chose ?

Ce que j'en ai retenu, en plus, c'est que le sujet reviendra sur la table un peu plus tard.

Ce qui me surprend, à dire vrai, c'est que Macron, au pouvoir depuis une trentaine de jours durant lesquels il a eu pas mal de travail (doux euphémisme), ait eu le temps de préparer ce dossier, au sein des services de l'état comme du point de vue diplomatique.

Un cas de "plus grands yeux grand ventre", vu de moi. A suivre...

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il y a 26 minutes, Boule75 a dit :

Ce que j'en ai retenu, en plus, c'est que le sujet reviendra sur la table un peu plus tard.

Ce qui me surprend, à dire vrai, c'est que Macron, au pouvoir depuis une trentaine de jours durant lesquels il a eu pas mal de travail (doux euphémisme), ait eu le temps de préparer ce dossier, au sein des services de l'état comme du point de vue diplomatique.

Un cas de "plus grands yeux grand ventre", vu de moi. A suivre...

C'est surtout que ces réunions sont très générales. Ce sont des moyens de discuter et de fixer quelques grosses orientations consensuelle et également de discuter d'autre choses en interne. Tout ce que veut faire Macron ne se fera pas en 10 jours. Même pour les trucs les plus évident il faudra du temps et de longues négociations et rien n'est acquis. C'est une union a 27 il y a gros travail de fond a faire.

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https://www.welt.de/wirtschaft/bilanz/article165601437/Die-Euro-Zone-muss-sich-reformieren-oder-sie-geht-unter.html (16 juin 2017) & https://www.project-syndicate.org/commentary/eurozone-reform-macron-merkel-by-kenneth-rogoff-2017-06/french (version française).

Article de Kenneth Rogoff, prof à Harvard, anciennement chef économiste du FMI.

Pour l’ensemble de l’Europe du sud, la monnaie unique s’est révélée constituer une cage dorée.

En effet, l’une des raisons pour lesquelles l’économie du Royaume-Uni tient bon (jusqu’à présent) depuis le référendum de l’an dernier sur le Brexit réside dans le décrochage de la livre sterling.

Il apparaît aujourd’hui évident que l’euro n’était pas nécessaire à la réussite de l’UE, et que la monnaie unique a davantage constitué une entrave majeure, comme l’avaient prédit de nombreux économistes de l’autre côté de l’Atlantique.

Tôt ou tard, l’Union aura besoin soit d’une intégration budgétaire beaucoup plus poussée, soit d’une rupture chaotique.

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Il y a 2 heures, Boule75 a dit :

Ce qui me surprend, à dire vrai, c'est que Macron, au pouvoir depuis une trentaine de jours durant lesquels il a eu pas mal de travail (doux euphémisme), ait eu le temps de préparer ce dossier, au sein des services de l'état comme du point de vue diplomatique.

Heureusement qu'un mec élu arrive avec des idées d'actions politiques à mener, ou des orientations à donner. Par contre une fois au pouvoir, la théorie peut se heurter à la réalité.

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il y a 40 minutes, rendbo a dit :

Heureusement qu'un mec élu arrive avec des idées d'actions politiques à mener, ou des orientations à donner. Par contre une fois au pouvoir, la théorie peut se heurter à la réalité.

C'est vrai mais d'un autre côté il arrive aussi que l'intendance ne suive pas : il y 27 autres pays dont des pays-clés, il faut traduire, trouver des interlocuteurs, argumenter, idéalement dans ce cas identifier quel pays serait véritablement impacté, quelle entreprise, quel projet, soutenu par qui, avec quels impacts ou proposition de contournement ou de compensation... Bref, mener ce genre de chantier en 30 jours alors qu'on installe sont administration et qu'on a dû, quand même, s'occuper d'élections et régler deux ou trois cabales moisies et un remaniement plus complexe que prévu, c'est ultra-sportif.

Et il faut évidemment compter avec ceux qui ont à y perdre, chinois et alliés en tête, et ceux qui ont à gagner à nuire à ce genre de propositions, anglais et américains en tête.

 

Je ne suis pas surpris qu'il faille remettre cet ouvrage sur le métier un peu plus tard : la balle est lancée, peut être est-ce une diversion d'ailleurs, ou un ballon d'essai. La suite, ou pas, aux prochaines épisodes.

 

L'idée de souveraineté économique, la portée stratégique de ce genre de chose n'est d'ailleurs peut être pas un concept auquel nombre de petits pays sont habitués, tout simplement parce qu'ils n'ont pas le loisir de se préoccuper de ce genre d'affaires, faute d'être en position de le faire, faute d'entreprises stratégiques (on ne peut pas le leur reprocher, en fait). L'idée de se "fritter" avec la Chine ou d'autres au nom de ce genre de concept, on peut le concevoir, pourrait leur sembler dérangeant. Il va falloir de la pédagogie.

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http://www.lepoint.fr/automobile/actualites/commerce-ue-et-japon-scellent-un-accord-ambitieux-en-reponse-a-trump-06-07-2017-2140992_683.php (6 juillet 2017)

traité avec le Japon : Les deux parties ont bataillé jusqu'à la dernière minute pour parvenir à un compromis "très satisfaisant" --mais encore non détaillé-- sur la question sensible des produits laitiers, et notamment des fromages importés des pays de l'UE, soumis à des taxes très élevées au Japon.

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il y a 48 minutes, Boule75 a dit :

@Wallaby
 : et donc, contrairement au titre, l'accord n'est pour l'instant que de principe et donc non-scellé.

#baffesquisperdent ... (tu n'es pas en cause).

http://www.consilium.europa.eu/en/press/press-releases/2017/07/06-eu-japan-summit-statement/

Autre baffes qui se perdent : sur la joue d'Abe qui se moque de nous (et sur celle de Juncker qui fait semblant d'être dupe) à propos des grands principes de la démocratie quand son rêve est de revenir au Japon d'avant 1945 avec sa tendre épouse :

https://fr.news.yahoo.com/japon-très-mauvaise-passe-shinzo-abe-035100280.html (6 juillet 2017)

qu'on a vue émue aux larmes devant des écoliers déclamant une ode nationaliste

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Et se pose là encore cette question épineuse du règlement des litiges entre entreprises et Etats, qui, dans feu (?) le traité transpacifique et plusieurs autres, tend de plus en plus à aboutir à une augmentation du "corporate power": des entreprises peuvent contraindre la politique des Etats, même (et surtout) quand elle est authentiquement pour des questions d'intérêt général. Ce qu'on avait vu à la Coupe du Monde de foot au Brésil, où la FIFA avait imposé la libre consommation d'alcool dans les stades (apparemment interdite au Brésil suite à une longue et douloureuse expérience), devient la norme: les entreprises et organisations transnationales imposent leurs normes et intérêts et les scellent dans la loi via de tels traités. Comment ce sera géré dans le cas cité reste à voir. 

Tout ça pour vendre des calendos au Japonais qui, comme le reste des Asiatiques de l'est, tendent à avoir de forts taux d'intolérance au lactose..... On veut littéralement faire péter le Japon :tongue:?

 

Modifié par Tancrède
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il y a 11 minutes, Tancrède a dit :

Et se poise là encore cette question épineuse du règlement des litiges entre entreprises et Etats, qui, dans feu (?) le traité transpacifique et plusieurs autres, tend de plus en plus à aboutir à une augmentation du "corporate power": des entreprises peuvent contraindre la politique des Etats, même (et surtout) quand elle est authentiquement pour des questions d'intérêt général.

J'avais naguère cité ce blogue dans le fil USA à propos du TPP :

https://blogs.crikey.com.au/croakey/2015/07/24/on-the-risks-to-health-environment-that-must-be-dealt-with-in-the-transpacific-partnership-agreement/ (24 juillet 2015)

Un responsable d'organisation de professionnels de la santé publique australien, Peter Tait, donne l'exemple d'une firme minière australienne qui a porté plainte contre l'État du Salvador, et lui réclame 300 millions de dollars pour avoir réglementé la qualité de l'eau pour se prémunir de la contamination de l'eau par le cyanure utilisé par cette industrie.

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8 minutes ago, Wallaby said:

J'avais naguère cité ce blogue dans le fil USA à propos du TPP :

https://blogs.crikey.com.au/croakey/2015/07/24/on-the-risks-to-health-environment-that-must-be-dealt-with-in-the-transpacific-partnership-agreement/ (24 juillet 2015)

Un responsable d'organisation de professionnels de la santé publique australien, Peter Tait, donne l'exemple d'une firme minière australienne qui a porté plainte contre l'État du Salvador, et lui réclame 300 millions de dollars pour avoir réglementé la qualité de l'eau pour se prémunir de la contamination de l'eau par le cyanure utilisé par cette industrie.

Tout un programme....

Dans un registre un peu similaire, l'UE vient, après des années de point mort (avant tout par la France et sa minorité de blocage), de passer une directive sur tout ce qui concerne les perturbateurs endocriniens; tout ce qui concerne les seuils de sécurité dans les produits de la vie courante sera, sur le plan pratique, déterminé/contrôlé par les entreprises du secteur, selon les desideratas poussés par l'Allemagne (et évidemment ses géants chimiques en arrière salle). Une amie bossant pour un groupement de régulateurs nationaux m'a transmis l'info (le genre dont les médias -et en fait quasiment tout le monde- se foutent) dans le fil de sa juste fureur de jeune maman à l'affût sur ce type de sujets éminemment domestiques et touchant directement à la progéniture. Mais pourquoi la France a t-elle soudain cédé, demandera t-on? Evidemment, rien n'est 100% sûr, et je ne crois pas qu'invoquer les mânes d'un Macron inféodé intellectuellement et pratiquement au big business réponde à la question. Disons que les prévisions de déficit public donnent une indication: Mme Allemagne dit "on fermera les yeux cette année si vous faites pas chier sur 2-3 trucs". 

 

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6 minutes ago, Tancrède said:

Tout un programme....

Dans un registre un peu similaire, l'UE vient, après des années de point mort (avant tout par la France et sa minorité de blocage), de passer une directive sur tout ce qui concerne les perturbateurs endocriniens; tout ce qui concerne les seuils de sécurité dans les produits de la vie courante sera, sur le plan pratique, déterminé/contrôlé par les entreprises du secteur, selon les desideratas poussés par l'Allemagne (et évidemment ses géants chimiques en arrière salle). Une amie bossant pour un groupement de régulateurs nationaux m'a transmis l'info (le genre dont les médias -et en fait quasiment tout le monde- se foutent) dans le fil de sa juste fureur de jeune maman à l'affût sur ce type de sujets éminemment domestiques et touchant directement à la progéniture. Mais pourquoi la France a t-elle soudain cédé, demandera t-on? Evidemment, rien n'est 100% sûr, et je ne crois pas qu'invoquer les mânes d'un Macron inféodé intellectuellement et pratiquement au big business réponde à la question. Disons que les prévisions de déficit public donnent une indication: Mme Allemagne dit "on fermera les yeux cette année si vous faites pas chier sur 2-3 trucs". 

 

Pendant que le présentateur télé nous expliquait avoir fait le bonhomme a la réunion ...

Le discours d'aujourd'hui sur le plan climat était absolument pathétique d'ailleurs ... pas sur qu'il reste longtemps au poste.

Quote

Perturbateurs endocriniens : la France capitule

En dépit de l’appel des scientifiques, l’UE a adopté mardi 4 juillet une définition laxiste de ces substances chimiques dangereuses.

Paris s’est finalement incliné devant Berlin. La Commission européenne a fini par obtenir, mardi 4 juillet en comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale, un vote favorable des Etats membres à son projet controversé de définition réglementaire des perturbateurs endocriniens (PE), ces substances chimiques, omniprésentes dans l’environnement et les objets de consommation courante.

La majorité qualifiée requise a été obtenue grâce au revirement de la France. Celle-ci s’opposait pourtant depuis plus d’un an, aux côtés du Danemark et de la Suède, à un texte jugé trop peu protecteur de la santé publique et de l’environnement par les sociétés savantes et les organisations non gouvernementales. Berlin, favorable à une réglementation moins contraignante pour l’industrie, a eu gain de cause.

Dans un communiqué de presse conjoint, les ministres français de l’environnement, de la santé et de l’agriculture, se félicitent d’avoir obtenu des « garanties supplémentaires » de la Commission européenne. L’une d’elles : le « lancement d’une stratégie européenne », un texte officiel qui énonce une politique générale sur un thème donné. Or, une stratégie communautaire sur les perturbateurs endocriniens, développée par le précédent commissaire à l’environnement, Janez Potocnik, existe bel et bien, mais elle a été enterrée en 2014 par la Commission Juncker.

Niveau de preuves «  jamais exigé »

Les critères adoptés mardi permettront d’appliquer le règlement européen de 2009 sur les pesticides, mais devraient à l’avenir servir de base à la régulation d’autres secteurs industriels (cosmétiques, agroalimentaire, jouets…). Fait notable : en dépit de l’extrême attention politique et médiatique, la Commission a mis en ligne la mauvaise version du texte pendant près de deux heures.

« Après des mois de discussion, nous avançons vers le premier système réglementaire au monde pourvu de critères légalement contraignant, définissant ce qu’est un perturbateur endocrinien, s’est félicité Vytenis Andriukaitis, le commissaire européen à la santé. C’est un grand succès. Une fois mis en œuvre, ce texte assurera que toute substance utilisée dans les pesticides et identifiée comme perturbateur endocrinien pour les humains ou les animaux pourra être évaluée et retirée du marché. »

Ce n’est pas l’avis du Danemark, qui a voté contre la proposition. « Le niveau de preuves requis pour identifier les substances chimiques comme perturbateurs endocriniens est bien trop élevé », a déclaré le ministère danois de l’environnement au Monde.

« Nous regrettons que la Commission n’ait pas écouté la grande inquiétude du Danemark, de la Suède et d’autres, soulignant que les critères proposés exigent, pour pouvoir identifier un perturbateur endocrinien, un niveau de preuve jamais exigé jusqu’à présent pour d’autres substances problématiques comme les cancérogènes, les mutagènes et les reprotoxiques, précise au Monde Karolina Skog, la ministre suédoise de l’environnement. Cela ne reflète pas l’état actuel du savoir scientifique. Au total, ces critères ne remplissent pas le niveau de protection attendu par les co-législateurs. »

Le trio d’Etats membres qui tenait tête à la Commission vient ainsi d’exploser. La Suède avait en effet porté plainte contre l’exécutif européen avec le soutien du Danemark et de la France : la Commission devait proposer les critères avant fin 2013. En décembre 2015, son retard lui avait valu – fait rarissime – une condamnation par la Cour de justice de l’Union européenne pour carence.

Les scientifiques demandaient une échelle graduée

La Commission n’a rendu publique sa première version qu’en juin 2016. Le texte a, depuis, évolué. Les critères adoptés mardi sont cependant identiques à ceux présentés le 30 mai – mais non mis au vote en raison de la vacance du pouvoir en France. Or, cette version avait suscité une mise en garde de trois importantes sociétés savantes.

Le 15 juin, l’Endocrine Society, la Société européenne d’endocrinologie et la Société européenne d’endocrinologie pédiatrique avaient adressé une lettre aux vingt-huit ministres de l’Union, leur enjoignant de rejeter la proposition de Bruxelles, au motif qu’elle ne permettait pas d’assurer « le haut niveau de protection de la santé et de l’environnement requis » par les traités européens et qu’elle « échouerait probablement à identifier les PE qui causent des dommages chez l’homme aujourd’hui ».

Les scientifiques demandaient qu’une échelle graduée soit mise en place, distinguant les perturbateurs endocriniens « suspectés », « présumés » et « avérés » – à la manière de la classification des substances cancérogènes. Cette gradation aurait permis une réponse réglementaire adaptée au niveau de preuve disponible pour chaque produit, mais elle n’a pas été incluse dans les critères adoptés.

Dans leur communiqué commun, les trois ministères français chargés du dossier se félicitent que les critères soient étendus aux perturbateurs endocriniens « présumés ». Dans plusieurs déclarations publiques, le ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a affirmé qu’il avait obtenu l’ajout de cette disposition, mais celle-ci est pourtant présente dans le texte depuis la mi-mai...

De même qu’une clause controversée, ajoutée voilà plusieurs mois à la demande expresse de Berlin. En contradiction avec les objectifs du texte, elle permet d’empêcher un retrait des pesticides « conçus spécifiquement pour perturber les systèmes endocriniens des insectes ciblés ». Et ce, alors qu’ils sont aussi susceptibles d’atteindre ceux d’autres espèces animales. Cette exemption avait été développée par les fabricants de pesticides les plus menacés par les conséquences d’une réglementation drastique, en particulier les géants allemands BASF et Bayer.

« Définition au goût amer »

Nicolas Hulot, a déclaré sur France Info que l’Allemagne avait « obtenu cette exemption sur ce que l’on appelle des perturbateurs endocriniens qui ont été conçus pour l’être, parce que [son] industrie tient évidemment à les conserver le plus longtemps possible ». Le nouveau ministre a assuré que les experts français plancheraient sur ces pesticides et « si leur dangerosité est avérée, nous les sortirons unilatéralement du marché ». Théoriquement possibles, de telles mesures sont en pratique très difficiles à mettre en œuvre : elles créent des distorsions de concurrence et entravent la libre circulation des marchandises.

Au total, M. Hulot a néanmoins salué l’adoption de ces critères comme « une avancée considérable », ouvrant « une brèche qui ne va pas se refermer ». Cruelle ironie, la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme, elle, évoque « une définition au goût amer », à l’unisson de plus de 70 ONG européennes, qui « regrettent le caractère insuffisant des critères » et appellent le Parlement européen à les rejeter.

Car le vote en comité n’est pas le dernier épisode de la saga. Le texte doit désormais être examiné par les députés européens. Ils ont quatre mois pour, éventuellement, adopter une résolution qui s’y opposerait – avec une majorité absolue du Parlement comme condition, a expliqué au Monde Axel Singhofen, conseiller santé et environnement pour le Groupe des Verts/Alliance libre au Parlement. Le compte à rebours commencera au moment où la Commission aura adressé sa notification officielle. Si elle le faisait avant le début des vacances parlementaires, à la mi-juillet, le temps de mobilisation des élus serait ainsi amputé de plus d’un mois.

Un second front s’ouvre aussi : c’est celui des directives d’applications de ces critères d’identification des PE. Plus techniques encore que les critères, déjà abscons pour le commun des mortels, ces documents-guides sont développées sous les auspices des agences européennes chargées de la sécurité alimentaire (EFSA) et des produits chimiques (ECHA). Sans même attendre le vote du comité, les deux agences ont commencé ce travail de traduction des critères en termes techniques et scientifiques et les consultations ont déjà commencé avec les agences réglementaires nationales. Et là encore, c’est le niveau de preuves scientifiques nécessaire qui se retrouve au cœur de ces discussions.

 

http://www.lemonde.fr/pollution/article/2017/07/04/perturbateurs-endocriniens-la-france-cede-a-l-allemagne_5155485_1652666.html?xtmc=perturbateur&xtcr=1

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Il y a 19 heures, Tancrède a dit :

Dans un registre un peu similaire, l'UE vient, après des années de point mort (avant tout par la France et sa minorité de blocage), de passer une directive sur tout ce qui concerne les perturbateurs endocriniens; tout ce qui concerne les seuils de sécurité dans les produits de la vie courante sera, sur le plan pratique, déterminé/contrôlé par les entreprises du secteur, selon les desideratas poussés par l'Allemagne (et évidemment ses géants chimiques en arrière salle). Une amie bossant pour un groupement de régulateurs nationaux m'a transmis l'info (le genre dont les médias -et en fait quasiment tout le monde- se foutent) dans le fil de sa juste fureur de jeune maman à l'affût sur ce type de sujets éminemment domestiques et touchant directement à la progéniture. Mais pourquoi la France a t-elle soudain cédé, demandera t-on? Evidemment, rien n'est 100% sûr, et je ne crois pas qu'invoquer les mânes d'un Macron inféodé intellectuellement et pratiquement au big business réponde à la question. Disons que les prévisions de déficit public donnent une indication: Mme Allemagne dit "on fermera les yeux cette année si vous faites pas chier sur 2-3 trucs". 

Un jour en sortant du métro, en mars ou avril, une gentille militante m'a mis dans la main le "Programme : Emmanuel Macron président". Et donc je l'ai feuilleté. Une chose qui m'a sauté aux yeux, c'est, arrivé à la page 25 "Nous ne rajouterons aucune norme nationale aux normes européennes dans les secteurs agricoles, maritimes et de la pêche". J'ai fait de grands yeux. :rolleyes: Pour moi c'était incompréhensible et incompatible avec le principe de la page 11 du même "Programme" : "Nous placerons la France en tête du combat contre les perturbateurs endocriniens et les pesticides". La France ne peut pas être à la fois "en tête" et jurer croix de bois croix de fer, si je mens j'irai en enfer, que jamais elle n'essaiera d'être mieux-disante que l'Union Européenne sur ces questions.

Modifié par Wallaby
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C'est sûr que, notamment dans le paysage politique français, Nicolas Hulot vient de perdre beaucoup de points: amateurisme? Réalisation embryonnaire qu'il n'est qu'une façade sans capital politique propre? S'il continue à foutre son tampon sur ce genre de trucs, sa popularité (très peu convertible en vrai capital politique: la notoriété pure et le capital sympathie générique liés à un ou deux sujets ne sont pas la même chose que l'image et la crédibilité qui font tourner le vent d'une élection) va vite en pâtir et il ne servira alors plus à rien: son "réalisme écologique" va avoir besoin d'au moins une politique réussie dans un domaine important, s'il veut avoir deux sous de crédibilité. 

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