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[Union Européenne] nos projets, son futur


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Une remarque si l’Europe signe un accord de libre-échange avec le Canada, un traité avec les USA ne sert à rien pour les sociétés aux USA qui ont déjà des filiales au Canada. Ces sociétés pourraient profiter de l’accord pour faire des procès privés à Europe au Canada.

 

Pour les non-germanistes, j’ai trouvé cette version de la position de Junker et les Allemandes donnée par Wallaby:

 

http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/474471/traite-ue-canada-juncker-favorable-a-une-adoption-sans-avis-des-parlements-nationaux

 

Jean-Claude Juncker étonne les capitales

 

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a soutenu mardi que l’Accord économique et commercial global (AECG) n’est pas un « accord mixte », et qu’il n’a donc pas besoin de l’aval des parlements nationaux des États membres, mais seulement celui du Parlement européen, à Bruxelles.

 

Le ministre allemand Sigmar Gabriel a répondu que si on outrepassait ainsi les parlements nationaux des États membres de l’Union européenne, on alimenterait l’opposition à d’autres traités de libre-échange, comme celui que l’Europe tente de conclure avec les États-Unis (le « Tafta »). En entrevue au quotidien berlinois Der Tagesspiegel, M. Gabriel a soutenu qu’« il serait incroyablement insensé de décider, à ce moment-ci, que les parlements nationaux n’ont pas voix au chapitre sur cet accord commercial ».

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Il y a 17 heures, Marcus a dit :

Jean-Claude Juncker étonne les capitales

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a soutenu mardi que l’Accord économique et commercial global (AECG) n’est pas un « accord mixte », et qu’il n’a donc pas besoin de l’aval des parlements nationaux des États membres, mais seulement celui du Parlement européen, à Bruxelles.

Le ministre allemand Sigmar Gabriel a répondu que si on outrepassait ainsi les parlements nationaux des États membres de l’Union européenne, on alimenterait l’opposition à d’autres traités de libre-échange, comme celui que l’Europe tente de conclure avec les États-Unis (le « Tafta »). En entrevue au quotidien berlinois Der Tagesspiegel, M. Gabriel a soutenu qu’« il serait incroyablement insensé de décider, à ce moment-ci, que les parlements nationaux n’ont pas voix au chapitre sur cet accord commercial ».

C'est juste hallucinant qu'on en soit à se poser ces questions à ce stade des négociations.

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Le 29/5/2016 à 20:53, Wallaby a dit :

http://www.t-online.de/wirtschaft/id_77964168/sigmar-gabriel-kritisiert-angela-merkel-wegen-ttip-kurs.html (28 mai 2016)

Gabriel critique Merkel sur le traité transatlantique : "Ce fut une erreur qu'Angela Merkel dans la foulée de la visite de Barack Obama en Allemagne ait dit que nous pouvions dans tous les cas achever les négociations cette année, et l'ait même encore répété". Il a ajouté qu'il refuse un traité avec l'Amérique qui soit inférieur au traité canadien.

Merkel finasse avec l'opinion publique et son Bundestag, mais elle a toujours dit qu'elle voulait tous ces traités et le plus vite possible.

http://www.focus.de/finanzen/news/wirtschaftsticker/freihandelsabkommen-mit-kanada-merkel-aeussert-verstaendnis-fuer-junckers-vorgehen-bei-ceta-abstimmung_id_5686082.html (1er juillet 2016)

Angela Merkel a exprimé sa compréhension pour l'attitude de Juncker dans l'affaire du traité canadien : si le service juridique de la commission dit que c'est un accord non-mixte, la commission « ne peut pas purement et simplement dire, cela ne m'intéresse pas de savoir quel est l'évaluation juridique ».

Martin Schultz a dit « personnellement, je ne partage pas cette conception juridique ».

http://www.spiegel.de/politik/ausland/ceta-mitten-im-brexit-aerger-wackelt-das-handelsabkommen-mit-kanada-a-1100594.html (30 juin 2016)

Merkel veut impliquer le Bundestag pour le traité canadien "mais il n'est pas clair si elle entend par là un vote contraignant".

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Enquête publiée par AlterEco 

http://www.alterecoplus.fr/europe/du-brexit-au-frexit-201606301215-00005960.html

Les Français les plus eurosceptiques avec les Grecs. 

Alors ? La France sera-t-elle du coup le prochain candidat à l’exit ? C’est sans doute plus compliqué que cela, comme le montrent les réponses à une autre question posée par le Pew Research Center.

Quand on demande en effet aux Européens s’ils sont ou non favorables à plus de transferts de souveraineté vers l’Union, les Britanniques sont avec les Grecs, de loin, ceux qui considèrent qu’il faudrait au contraire que ce soient les Etats qui retrouvent davantage de pouvoirs.

A l’inverse, les Français sont, parmi les habitants de ces dix pays, ceux qui voudraient le plus qu’on transfère de nouveaux pouvoirs à l’UE, suivis en cela, d’assez loin cependant, par les Espagnols, les Allemands et les Néerlandais. 

Ce que les Français reprochent à l’Union n’a donc pas le même sens que le sentiment qui domine au Royaume-Uni : c’est davantage une inefficacité liée à un degré insuffisant d’intégration qu’un excès de pouvoirs.

 

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1 hour ago, Fusilier said:

Enquête publiée par AlterEco 

http://www.alterecoplus.fr/europe/du-brexit-au-frexit-201606301215-00005960.html

Les Français les plus eurosceptiques avec les Grecs. 

Alors ? La France sera-t-elle du coup le prochain candidat à l’exit ? C’est sans doute plus compliqué que cela, comme le montrent les réponses à une autre question posée par le Pew Research Center.

Quand on demande en effet aux Européens s’ils sont ou non favorables à plus de transferts de souveraineté vers l’Union, les Britanniques sont avec les Grecs, de loin, ceux qui considèrent qu’il faudrait au contraire que ce soient les Etats qui retrouvent davantage de pouvoirs.

A l’inverse, les Français sont, parmi les habitants de ces dix pays, ceux qui voudraient le plus qu’on transfère de nouveaux pouvoirs à l’UE, suivis en cela, d’assez loin cependant, par les Espagnols, les Allemands et les Néerlandais. 

Ce que les Français reprochent à l’Union n’a donc pas le même sens que le sentiment qui domine au Royaume-Uni : c’est davantage une inefficacité liée à un degré insuffisant d’intégration qu’un excès de pouvoirs.

 

On paye peut-être particulièrement le prix de l'impuissance semi-orchestrée du pays à Bruxelles, mais aussi, peut-être plus qu'ailleurs, la non-construction d'une Europe sociale, ou en tout cas l'avènement d'une UE disproportionnellement favorable aux intérêts corporate (particulièrement incarnée dans le développement extrême du lobbying à Bruxelles). La France a, profondément intégrée dans son ADN politique et sa mentalité collective, un rapport différent à la place de l'Etat (pour un tas de raisons historiques inhérentes à la formation de la Nation), et la construction européenne telle qu'elle s'est faite depuis maintenant un certain temps est de plus en plus difficilement compatible avec la perception nationale de ce que doit être cette place. Evidemment, ce n'est pas univoque et les problèmes structurels de la politique française depuis 30 piges ont certainement leur rôle dans cette désaffection, problèmes dont l'UE prend une part indue du blâme (et comme le dit Phil Collins "it's a game of give and take": l'Etat français -et les autres- prend aussi des blâmes plus attribuables à l'UE). 

Déterminer ce que la majorité des Français eurosceptiques ou hostiles à Bruxelles (deux choses différentes) reprochent réellement à "l'Europe", au-delà d'une grande colère contre la conjoncture socio-économique ou l'avenir bouché pour des pans désormais massifs de populations (dans tous les pays développés d'ailleurs), est un exercice de toute façon compliqué, et j'avoue ne pas partager les conclusions de l'article qui me semblent un peu faciles et interprétant beaucoup trop les sondages qu'ils ont réalisé. 

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Je me demande s'il ne faudrait pas repartir de "zéro". Remettre tout à plat et tout rediscuter et remanier si nécessaire. En fait c'est la seule chose à faire, le problème étant de le faire à 27 ou 26 (l'Angleterre ne s'étant pas encore barrée pour de bon). Il faudrait le faire avec les pays phares et fondateurs de l'UE mais les nouveaux arrivants ne le verraient pas d'un bon œil. L'UE est devenu un léviathan impossible à manœuvrer, trop lourd que pour réagir.

Par moment tout ça me fait un penser à la chute de l'Empire romain ! :blink:

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Il y a 14 heures, Fusilier a dit :

Ce que les Français reprochent à l’Union n’a donc pas le même sens que le sentiment qui domine au Royaume-Uni : c’est davantage une inefficacité liée à un degré insuffisant d’intégration qu’un excès de pouvoirs.

L'euroscepticisme français - majoritaire - se compose en effet d'une part d'un euroscepticisme "intégral" souhaitant sortir la France de l'UE, d'autre part de ce qu'on pourrait appeler un euroscepticisme "réformateur" pas opposé en principe à l'UE et à la supranationalité mais refusant ce qui en est fait aujourd'hui. Voir aussi cet article - antérieur à celui de Guillaume Duval, ah mais :tongue: - basé sur la même étude du Pew Research Center.

Les Français plus eurosceptiques que les Britanniques - mais différemment

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il y a 36 minutes, Alexis a dit :

L'euroscepticisme français - majoritaire - se compose en effet d'une part d'un euroscepticisme "intégral" souhaitant sortir la France de l'UE, d'autre part de ce qu'on pourrait appeler un euroscepticisme "réformateur" pas opposé en principe à l'UE et à la supranationalité mais refusant ce qui en est fait aujourd'hui. Voir aussi cet article - antérieur à celui de Guillaume Duval, ah mais :tongue: - basé sur la même étude du Pew Research Center.

Les Français plus eurosceptiques que les Britanniques - mais différemment

Présenté ainsi, on est d'accord.  On retrouve la "contradiction"  que j'avais pointé aux copains, qui étaient favorables aux non, lors des référendums, dans le cadre d'un référendum, forcement binaire, la critique "fédéraliste"  (pas assez de ..) c'est une position illisible, elle sera noyée dans le non "national conservateur"...  

C'est juste que tu as une tendance à tirer la couverture vers tes thèses.  :laugh: 

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Il y a 20 heures, MIC_A a dit :

Que ce dernier [Juncker] vient de s'assoir sur les parlements Nationaux concernant les accords en négociations  type TAFTA en adoptant le CETA  (EU/Canada)!
Avec de tels comportements, comment empêcher l' Euroscepticisme !

Comme j'indiquais plus haut : http://www.air-defense.net/forum/topic/6986-union-européenne-nos-projets-son-futur/?do=findComment&comment=976748 Juncker m'a l'air de n'être que le porte-parole de Merkel dans cette affaire. Cela ne sert à rien de critiquer Juncker si l'on ne critique pas en même temps Merkel.

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 Il arrive que la commission européenne juge un accord non mixte, mais c’est le conseil européen qui a le dernier mot sur le sujet, explique une source européenne proche du dossier. C’est ce qu’il s’est passé avec l’accord de libre-échange avec la Corée du Sud, en 2011 : les États membres ont considéré qu’il était mixte, contre l'avis de la commission.

https://www.mediapart.fr/journal/economie/010316/libre-echange-l-accord-avec-le-canada-fait-un-grand-bond-en-avant?onglet=full

A priori le Conseil a déjà voté et considère l'accord comme mixte. A voir le vote de l'Allemagne au Conseil, finalement,  c'est ce qui compte..

lors de la réunion du Conseil européen du 13 mai 2016, le Conseil a souligné que les ministres partageaient le point de vue selon lequel l'AECG relève de la compétence mixte de l'UE et des États membres et devrait être signé et conclu comme tel.. 

http://www.huffingtonpost.fr/daniele-favari/ceta-accord-mixte-ou-pas-_b_10751884.html

Si la Commission, dans le cadre de ses compétences déléguées par les Etats, voulait continuer sur le mode non mixte, peut être possible juridiquement, compliqué politiquement,  faudrait passer devant le Parlement Européen, et rien ne garantit un vote favorable à la Commission...  

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Il y a 3 heures, Fusilier a dit :

 Il arrive que la commission européenne juge un accord non mixte, mais c’est le conseil européen qui a le dernier mot sur le sujet, explique une source européenne proche du dossier. C’est ce qu’il s’est passé avec l’accord de libre-échange avec la Corée du Sud, en 2011 : les États membres ont considéré qu’il était mixte, contre l'avis de la commission.

https://www.mediapart.fr/journal/economie/010316/libre-echange-l-accord-avec-le-canada-fait-un-grand-bond-en-avant?onglet=full

A priori le Conseil a déjà voté et considère l'accord comme mixte. A voir le vote de l'Allemagne au Conseil, finalement,  c'est ce qui compte..

lors de la réunion du Conseil européen du 13 mai 2016, le Conseil a souligné que les ministres partageaient le point de vue selon lequel l'AECG relève de la compétence mixte de l'UE et des États membres et devrait être signé et conclu comme tel.. 

http://www.huffingtonpost.fr/daniele-favari/ceta-accord-mixte-ou-pas-_b_10751884.html

Si la Commission, dans le cadre de ses compétences déléguées par les Etats, voulait continuer sur le mode non mixte, peut être possible juridiquement, compliqué politiquement,  faudrait passer devant le Parlement Européen, et rien ne garantit un vote favorable à la Commission...  

Je vois trois lectures possibles à l'attitude Junker :

  1. Il est corrompu et a été soudoyé par les canadiens, les ricains, les chinois, les ptitsgris, les illuminatis ou une combinaison de tout ça
  2. Il est dogmatique à tendance autoritaire et veut affirmer la prééminence de la Commission
  3. Il est persuadé que c'est un bon accord qui doit être validé vite et craint que, soumis aux procédures d'approbation par les états, avec débats, recours, renégociations partielles puis re-ratification, cet accord ne voit jamais le jour, et il trouve ça dommage.

Ecartons la 1 par principe (et faute d'indices y menant), laissons la 2 de côté (si c'est ça faut l'virer et c'est tout) : j'envisage la 3e. Ce qu'elle signifie est que l'Union est devenue ingouvernable.

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il y a 6 minutes, Boule75 a dit :

Je vois trois lectures possibles à l'attitude Junker :

  1. Il est corrompu et a été soudoyé par les canadiens, les ricains, les chinois, les ptitsgris, les illuminatis ou une combinaison de tout ça
  2. Il est dogmatique à tendance autoritaire et veut affirmer la prééminence de la Commission
  3. Il est persuadé que c'est un bon accord qui doit être validé vite et craint que, soumis aux procédures d'approbation par les états, avec débats, recours, renégociations partielles puis re-ratification, cet accord ne voit jamais le jour, et il trouve ça dommage.

Ecartons la 1 par principe (et faute d'indices y menant), laissons la 2 de côté (si c'est ça faut l'virer et c'est tout) : j'envisage la 3e. Ce qu'elle signifie est que l'Union est devenue ingouvernable.

Tu as oublié le Grand Satan :  City-Merkel :tongue:

Je suis d'accord, sans doute un mélange de 2 et 3, la Commission a une vision  transversale, d'ensemble (du moins c'est sa mission) en langage républicain de garantie de "l’intérêt général" (qui ne peut être la simple somme des intérêts particuliers)  et est contrôlée par un Parlement , ou les forces politiques issues des Etats s'expriment (osent s'exprimer) de manière différente , plus européenne (eurosceptiques mis à part, ça va de soi)  

C'est aussi la relation dialectique entre deux "légitimités" , qui s'exprime , le côté bicéphale de la gouvernance européenne . 

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il y a 27 minutes, Boule75 a dit :

Je vois trois lectures possibles à l'attitude Junker :

  1. Il est corrompu et a été soudoyé par les canadiens, les ricains, les chinois, les ptitsgris, les illuminatis ou une combinaison de tout ça
  2. Il est dogmatique à tendance autoritaire et veut affirmer la prééminence de la Commission
  3. Il est persuadé que c'est un bon accord qui doit être validé vite et craint que, soumis aux procédures d'approbation par les états, avec débats, recours, renégociations partielles puis re-ratification, cet accord ne voit jamais le jour, et il trouve ça dommage.

Ecartons la 1 par principe (et faute d'indices y menant), laissons la 2 de côté (si c'est ça faut l'virer et c'est tout) : j'envisage la 3e. Ce qu'elle signifie est que l'Union est devenue ingouvernable.

4. Il ne contrôle pas ce que le service juridique produit. Ce serait plutôt Cecila Malström qui contrôle cela, si l'on suit l'article de Mediapart indiqué par Fusilier.

 

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il y a 41 minutes, Boule75 a dit :

Je vois trois lectures possibles à l'attitude Junker :

  1. Il est corrompu et a été soudoyé par les canadiens, les ricains, les chinois, les ptitsgris, les illuminatis ou une combinaison de tout ça
  2. Il est dogmatique à tendance autoritaire et veut affirmer la prééminence de la Commission
  3. Il est persuadé que c'est un bon accord qui doit être validé vite et craint que, soumis aux procédures d'approbation par les états, avec débats, recours, renégociations partielles puis re-ratification, cet accord ne voit jamais le jour, et il trouve ça dommage.

Ecartons la 1 par principe (et faute d'indices y menant)

Tsk, tsk... ta naïveté te perdra.

Je rappelle tout de même ce passage du discours de Juncker au parlement européen le 28 juin

 

Citation

Il faut savoir que ceux qui nous observent de loin sont inquiets. J'ai vu et entendu et écouté plusieurs des dirigeants d'autres planètes, ils sont très inquiets parce qu'ils s'interrogent sur la voie que l'Union européenne va poursuivre

Il ne s'agit pas d'un montage audio. On peut voir les lèvres de Juncker prononcer le mot "planète".

D'aucuns prétendent que le Jean-Claude s'est laissé aller à l'une de ses excentricités habituelles - embrasser d'autres responsables politiques européens, les baffer, ou les appeler "dictateur" - et qu'il a voulu en faire une bien bonne, embarrasser le service de traduction en temps réel, ainsi que réveiller l'assistance. Ce en quoi il a d'ailleurs largement échoué - seule la dame en veste rouge derrière lui semble se demander ce qu'il a fumé, les autres somnolent tranquillement comme d'habitude. :smile:

Moi je dis qu'il a dit la vérité tout simplement. :bloblaugh:

 

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il y a 25 minutes, Shorr kan a dit :

On pari qu'il sera le premier empereur président des Etats Unis d'Europe ?

Non, le premier - et dernier - Gorbatchev des Européens. Il va mettre de l'eau dans son vin, accepter les demandes des Suisses, et celles bien sûr des Anglais. Et comme le résultat va être que tout part en eau de boudin, il va y avoir un putsch des généraux - cela tombe bien puisque le quartier général de l'OTAN est deux portes à côté. La phase ultime serait l'émergence d'un Boris Eltsine avec sa bouteille de vodka dans la région coeur de l'Union qui est l'Allemagne.

Modifié par Wallaby
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Ce qui est "distrayant" quand même, c'est la contestation totale de l'idée d'instances de décision / législation communes internes à l'Europe. Dans le débat tenu ici hier (ou sur le fil du Brexit, peu importe), pour savoir s'il convenait d'user du terme "euro-sceptique" ou pas, a été signalée la distinction, aimable, entre ceux qui ne veulent plus d'Europe et ceux qui en voudraient une différente. Sur le papier, dans le principe, on comprend bien.

Par contre, dès qu'on rentre dans le concret, cette subtilité disparaît : le seul mécanisme de cohésion tolérable aux yeux de ce qu'on peut du coup qualifier d'euro-sceptiques, c'est l'intergouvernemental, à la limite des trucs qui se passeraient entre parlements ou entre chefs d'états mais il n'y a plus ni "gouvernement" commun, ni assemblée commune, en fait il n'y a plus aucun organe commun : chacun chez sois, et puis on négocie, on essaye de se mettre d'accord. Inutile de vous préciser que mon scepticisme à moi, devant ce type de raisonnement, est total. En couple, ça ne marche déjà pas tout le temps, les ménages à trois ne sont pas nécessairement stables, alors imaginez un peu le bazar à 27 ou 28 !
C'est l'assurance de la paralysie.

Les institutions actuelles de l'UE sont une tentative de réponse, forcément imparfaite, à cette problématique.

Si on donne à 27 ou 28 pays, avec chacun son rythme et ses intérêts propres, le droit de bloquer un accord de commerce un peu vaste, on est presque sûr que ça va ergoter et grenouiller pendant des lustres ! Jusqu'à ce que le partenaire d'en face renonce en fait...
Au stade où nous en sommes, je pense que les chefs de gouvernements devraient être plus francs et carrés : on vire de la table tout ce qui n'a aucune chance de fonctionner à court terme, les TISA, TAFTA et autres procédures de rattachement de la Turquie à l'UE. Au moins ce sera honnête avec ces pays avec lesquels nous négociions : "pour l'instant, la réponse est non, on a carrément autre chose à faire".

il y a 2 minutes, Shorr kan a dit :

On pari qu'il sera le premier empereur président des Etats Unis d'Europe ?

Allez, lance le sondage !

Sinon j'ai aussi : "Boris est-il un agent russe ?" qui pourrait faire rire.

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il y a 18 minutes, Boule75 a dit :

Si on donne à 27 ou 28 pays, avec chacun son rythme et ses intérêts propres, le droit de bloquer un accord de commerce un peu vaste, on est presque sûr que ça va ergoter et grenouiller pendant des lustres !

Oui mais pourquoi y a-t-il 27 ou 28 pays ? Pourquoi n'y a-t-il pas eu de référendum en France pour l'admission de la Grèce, de l'Espagne et du Portugal en 1981 et 1986 comme il y avait eu pour l'entrée du Royaume-Uni, de l'Irlande et du Danemark en 1971 ?

Peut-être que le non l'aurait emporté et que l'élargissement aurait été beaucoup plus lent. On a voulu bâcler. Le résultat c'est qu'on a une Europe bâclée.

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il y a 40 minutes, Boule75 a dit :

Ce qui est "distrayant" quand même, c'est la contestation totale de l'idée d'instances de décision / législation communes internes à l'Europe. Dans le débat tenu ici hier (ou sur le fil du Brexit, peu importe), pour savoir s'il convenait d'user du terme "euro-sceptique" ou pas, a été signalée la distinction, aimable, entre ceux qui ne veulent plus d'Europe et ceux qui en voudraient une différente. Sur le papier, dans le principe, on comprend bien.

Par contre, dès qu'on rentre dans le concret, cette subtilité disparaît : le seul mécanisme de cohésion tolérable aux yeux de ce qu'on peut du coup qualifier d'euro-sceptiques, c'est l'intergouvernemental, à la limite des trucs qui se passeraient entre parlements ou entre chefs d'états mais il n'y a plus ni "gouvernement" commun, ni assemblée commune, en fait il n'y a plus aucun organe commun : chacun chez sois, et puis on négocie, on essaye de se mettre d'accord.

C'est ce qui se passe pour l'essentiel de la coopération internationale. Qu'il s'agisse du pays voisin, ou d'un pays aux antipodes.

Cela dit, je ne crois pas que cela décrive bien ceux qui voudraient "une autre" Union européenne. Que les coopérations entre pays européens soient établies et fonctionnent comme tous autres types de coopérations internationales, c'est une position souverainiste.

"Une autre" UE, ce sont plutôt des gens qui veulent bien du supranational, mais alors pas pour cette politique-là. Il faudrait qu'elle soit plus sociale, ou moins anti-libérale. Former une armée commune, ou alors sortir tous du nucléaire. Fermer les frontières aux migrants illégaux, ou alors répartir équitablement les migrants. Les idées sur le sujet ne manquent pas... et d'un pays à l'autre, elles ont la caractéristique d'être sérieusement divergentes, parfois même frontalement. C'est d'ailleurs ce qui rend ce genre d'idée assez difficile à appliquer en pratique.

Sans compter ce que rappelait l'adjoint d'Angela Merkel Peter Altmeier dans un entretien au Spiegel (version anglaise)

Citation

Le débat est devenu très polarisé dans de nombreux Etats membres. Il y a des idées très différentes sur la manière dont l'Europe devrait continuer. Beaucoup de fédéralistes veulent profiter de la situation pour intégrer l'Europe encore plus loin. D'autres voudraient réduire le niveau d'intégration. Mais un changement aux traités européens, comme certains le demandent, n'a aucune chance actuellement parce qu'il ne pourrait être approuvé que par un vote unanime.

Mon opinion personnelle est qu'il s'agit au fond de personnes qui veulent que l'Union européenne suive des politiques qui correspondent davantage à ce qui est bon / ce qu'on pense généralement dans leur pays. Mais qui ne sont pas prêtes à abandonner le supranational pour autant. Ou qui recherchent un "juste milieu" que je trouve assez difficile à imaginer entre le supranational et le national.

A mes yeux, une équation impossible. L'Union européenne est ce qu'elle est. Elle peut changer par transferts supplémentaires vers le supranational - le mécanisme du cliquet cher à Jean Monnet - avec des traités supplémentaires au Traité de Lisbonne de 2007, tel le Pacte budgétaire de 2012. Elle ne peut pas revenir sur des transferts vers le supranational.

Trois choix seulement :

- On l'accepte en l'état si on en est satisfait,

- On l'accepte en attendant plus intégré, si on souhaiterait davantage de supranationalité,

- Ou on la refuse

Ce dernier choix est la seule option pour qui souhaite revenir sur certains transferts supranationaux - si on veut revenir sur un seul d'entre eux, il faut tous les refuser en bloc.

 

il y a 40 minutes, Boule75 a dit :

Inutile de vous préciser que mon scepticisme à moi, devant ce type de raisonnement, est total. En couple, ça ne marche déjà pas tout le temps, les ménages à trois ne sont pas nécessairement stables, alors imaginez un peu le bazar à 27 ou 28 !
C'est l'assurance de la paralysie.

Pas mal de traités internationaux impliquent plus que 28 partenaires. La COP21 par exemple.

Sinon, la réussite de la coopération européenne peut être la plus emblématique, le constructeur d'avions Airbus, est le résultat de l'intergouvernemental pur. La CEE - ancêtre de l'UE à l'époque - n'a eu strictement rien à voir avec la création d'Airbus.

 

il y a 40 minutes, Boule75 a dit :

Au stade où nous en sommes, je pense que les chefs de gouvernements devraient être plus francs et carrés : on vire de la table tout ce qui n'a aucune chance de fonctionner à court terme, les TISA, TAFTA et autres procédures de rattachement de la Turquie à l'UE. Au moins ce sera honnête avec ces pays avec lesquels nous négociions : "pour l'instant, la réponse est non, on a carrément autre chose à faire".

Ça, ce serait à la fois raisonnable et honnête.

Je ne suis pas sûr que ce soit la solution choisie par les dirigeants européens. :sad:

 

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Selon le Sunday Times, Angela Merkel considère que Jean-Claude Juncker est une "partie du problème de l'UE". 

"Que lui reproche Berlin ? Sans doute, pour commencer, une certaine volonté d'indépendance. Le Luxembourgeois est un fédéraliste et il a pris au sérieux son rôle de premier « président de la Commission élu par le peuple"  .

http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/pourquoi-l-allemagne-ne-veut-plus-de-jean-claude-juncker-584360.html

J'avoue que c'est drôle, de marionnette allemande à néo keynésien ennemi de l'orthodoxie budgétaire :rolleyes:  

 

 

 

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il y a 2 minutes, Fusilier a dit :

Selon le Sunday Times, Angela Merkel considère que Jean-Claude Juncker est une "partie du problème de l'UE". 

"Que lui reproche Berlin ? Sans doute, pour commencer, une certaine volonté d'indépendance. Le Luxembourgeois est un fédéraliste et il a pris au sérieux son rôle de premier « président de la Commission élu par le peuple"  .

http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/pourquoi-l-allemagne-ne-veut-plus-de-jean-claude-juncker-584360.html

J'avoue que c'est drôle, de marionnette allemande à néo keynésien ennemi de l'orthodoxie budgétaire :rolleyes: 

Oui. Le gouvernement anglais a beau être démissionnaire et le parti au pouvoir se déchirer, comme il n'a aucune opposition crédible, les fonctionnaires et les diplomates travaillent en fait avec des directives assez précises : la discorde chez l'ennemi, faire traîner et, en l'occurence, flinguer Junker, bien trop francophile.

La diplomatie anglaise s'est déjà choisie une première cible, bien relayée par la polonaise.

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il y a 16 minutes, Alexis a dit :

Pas mal de traités internationaux impliquent plus que 28 partenaires. La COP21 par exemple.

Pas très contraignants ni très ambitieux... La COP 21 en est un bon exemple. Sinon il y a l'OMC, modèle de transparence, d'efficacité, de démocratie, où les litiges sont réglés à l'aune de la seule Vertu, les politiques adaptées avec soin pour anticiper la conjecture, le droit des plus faibles et la nature défendus avec zèle et sans compromission. OMG !

il y a 17 minutes, Alexis a dit :

Trois choix seulement :

- On l'accepte en l'état si on en est satisfait,

- On l'accepte en attendant plus intégré, si on souhaiterait davantage de supranationalité,

- Ou on la refuse

Je pense que d'autres voies sont possibles : par exemple, si les polonais et le v.4 ne veulent vraiment que du marché unique, sans la défense, sans harmonisation fiscale, sociale ou juridique (le si  au début est important), on peut imaginer une UE2 qu'ils constitueraient, avec juste ça dedans, taillé à la baisse parce qu'ils sont gentils mais faut pas pousser ; ce serait bien triste mais surtout, surtout, ça laisse aux autres la possibilité d'envisager autre chose.

En moins grossier, si la France était moins dirigée par des branques et l'Allemagne par des autistes, on pourrait certainement définir une zone de coopération renforcée aussi (hélas, là encore, le si de début de phrase est là qui nuit).

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il y a 5 minutes, Boule75 a dit :

Pas très contraignants ni très ambitieux... La COP 21 en est un bon exemple. Sinon il y a l'OMC, modèle de transparence, d'efficacité, de démocratie, où les litiges sont réglés à l'aune de la seule Vertu, les politiques adaptées avec soin pour anticiper la conjecture, le droit des plus faibles et la nature défendus avec zèle et sans compromission. OMG !

Un traité n'est pas nécessairement bon, et COP21 par exemple est insuffisant voire trompeur. Je répondais seulement à l'idée que rien ne serait possible à 28 pays sans supranationalité.

 

il y a 5 minutes, Boule75 a dit :

Je pense que d'autres voies sont possibles : par exemple, si les polonais et le v.4 ne veulent vraiment que du marché unique, sans la défense, sans harmonisation fiscale, sociale ou juridique (le si  au début est important), on peut imaginer une UE2 qu'ils constitueraient, avec juste ça dedans, taillé à la baisse parce qu'ils sont gentils mais faut pas pousser ; ce serait bien triste mais surtout, surtout, ça laisse aux autres la possibilité d'envisager autre chose.

Pour cela, il faudrait sortir du traité de Lisbonne, et on se heurte à l'objection d'Altmeier.

Négocier et faire ratifier par 28 pays une nouvelle constitution un nouveau traité fondamental... on n'est pas obligé d'y croire.

 

il y a 5 minutes, Boule75 a dit :

En moins grossier, si la France était moins dirigée par des branques et l'Allemagne par des autistes, on pourrait certainement définir une zone de coopération renforcée aussi (hélas, là encore, le si de début de phrase est là qui nuit).

Cela ressortirait du "plus d'intégration" et "plus de supranationalité". La deuxième option dans la liste que je proposais.

 

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