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La crise financiere mondiale


Invité barbaros pacha

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Bronca aux USA sur la taxe sur les transactions financières

http://bourse.lefigaro.fr/indices-actions/actu-conseils/bronca-aux-usa-sur-la-taxe-sur-les-transactions-financieres-255052

La taxe sur les transactions financières s’imposerait aux courtiers américains négociant des certificats de dépôt d’actions françaises : un cas inédit d’extraterritorialité, difficilement acceptable en l’état.

Les dernières modalités de la taxe sur les transactions financières reviendraient à ce que la France applique à des entreprises d’un autre pays une taxe sur des transactions intervenant ailleurs qu’en France: un privilège extraterritorial sans équivalent, dénonce la Securities Industry and Financial Markets Association (SIFMA), une fédération de plusieurs centaines de brokers, banques et gestionnaires d’actifs américains, révèle le site Margin Call.

Dans un courrier adressé aux services de Pierre Moscovici, dont Margin Call a eu connaissance, SIFMA enjoint le ministre de l’Économie à reconsidérer son soutien à l’amendement n°177 du projet de loi.

Cet amendement, présenté et adopté au Sénat lors de la séance du 26 juillet dernier, a été déposé par le groupe communiste républicain et citoyen. Il inclut dans le champ de la taxe les certificats représentatifs d’action. Selon le dépositaire, «la taxe sur les transactions financières peut souffrir d’être confrontée aux outils pour le moins sophistiqués de l’industrie et/ou de l’ingénierie financière, lesquels, si l’on n’y prend garde, auraient tôt fait d’en réduire l’assiette ou de permettre d’y échapper»... Le sénateur cite les certificats représentatifs d’actions comme un de ces «produits financiers hybrides» à pourchasser.

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hmm, fiscalité extra-territoriale :rolleyes:, bizarre faudrait que ca passe par une convention fiscale bilatérale US/FR, tous ces brokers n'ont pas forcément de relais en France...ca sent l'usine à gaz juridique.

Et quid de nos amis allemands sur cette taxe financière puisque FH se vantait d'avoir arracher ca à angela en juin...ou c'était encore une promesse en l'air : oui, oui Francois on va la faire..oui oui on va faire donner la licence bancaire au MES....  :oops:

http://www.bloomberg.com/news/2012-07-31/german-finance-ministry-sees-no-need-to-give-esm-bank-license.html

German Chancellor Angela Merkel’s coalition rejected granting the permanent euro rescue fund access to European Central Bank liquidity via a banking license, as the Finance Ministry said it saw no need for any such move.

C'est une grande partie de poker, avec que des bluffeurs, tellement qu'on ne sait plus qui ne bluffe pas..on va l'appeler le poker summer 2012 bluff race!

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Tot ou tard, aucun pays n'y échappera a ces taxes sur les produits et transactions financière ...

Ils ont beau trainer les pieds en invocant un genre "super, si la France le fait : alors ils vont perdre de l'activité financière qui va venir chez nous" la réalité étant qu'en aucun cas ils ne peuvent espérer esquiver les opinions publiques qui risquent de "broncher" lourdement en s'apercevant qu'étrangement, seule la France aurait le courage de le faire ?

Faire les beaux (comme la GB par exemple) sur ce dossier en s'en frottant les mains, alors que les scandales financiers ont généré encore bien + de violences sociales chez eux est risibles ... Car la seule chose qu'ils vont récolter ce ne sont pas des "évadés financiers" vers Londres, Franckfort ou Wall street mais une réponse vers des extrêmes politiques chez eux

La France a toujours su s'en sortir avec son modèle social étatisé (très étatisé par le passé, même gouverné a droite avant que n'arrive les années 90 et le virage idéologique ultra libéral hérité de tatcher et super cowboy président reagan) malgré son travail qui coutait déja + cher chez il y a XX années, notre système d'imposition qui tabassait déja rude ect ...

Nous allons entrer de toute façon dans une époque ou si la finance voudra attirer l'investissement des "petites gens" (beaucoup de produits financiers en dépendent) il leur faudra monter patte blanche : et ça marchera pas en commençant a "fuir ailleurs" et d'autant + si on sépare banque d'investissement et banque de compte "courant" : ils vont avoir de + en + "besoins" des "petites gens" voulant bien investir des économies en allant taper a la porte des banques d'investissements directement : sauf que si elles sont planqués a Londres : ça ne marchera pas et personne viendra

Il faut que l'on crée des cadres "verrouillant" a chaque mesure que nous prenons pour taxer l'argent la ou il doit l'être ... Comme par exemple : les hausses d'impots provoquent des évasions fiscales ? La réponse devrait être forte et verrouillantes d'un législation pour ce genre de comportement prévoyant des peines "planchers" de prison ferme pour le moindre million caché a l'étranger et carrément pourquoi pas inscription sur les listes de "recherche" d'interpol  :lol: (bon j'exagère un peu, car pas forcément possible, bien que tout dépend : si chez nous on classe l'évasion fiscale comme un crime lourd cela pourrait l'etre "possible")

Jusqu'a aujourd'hui, qui dans ce pays a fait de la prison pour évasion fiscale ? Pas grand monde ... Il est temps je pense de changer certaines choses et "manières de voir les choses" on s'est que trop contenté de prendre les gens sur le fait en se contentant de leur faire cracher au bassinet un peu + de pognon et les arriérés : il faut aller + loin, bien + loin ... L'évasion fiscale doit être un crime, systématiquement puni par de la prison ferme !

  Et avec comme facteur aggravant si l'argent évadé est d'origine "entreprenarial" soit provenant du travail de français, du cadre économique français, du marché français ... Qui a permis de les "frabriquer" les millions ! Nous ne devons pas rougir du fait que c'est aussi le cadre des états qui permet a ses gens de s'enrichir : et donc que cet argent ne peut entièrement leur appartenir au niveau national : sans "nous" et la nation française : auraient ils pu s'enrichir ? Pas sur ...

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Primo, les gens qui ont de la tunes et qui restent en France, meme s'ils arrivent a planquer leurs sous, font tourner l'economie au moins localement si ce n'est plus largement en etant entrepreneur, les mettre en prison, c'est l'assurance soit de les voir partir a l'etranger, soit de les voir investir a l'etranger et plus jamais en France.

Par contre, c'est du cote des investisseurs etrangers qu'il faudrait trouver des parades anti-vampires, comme ceux qui rachetent des boites francaises pour mieux les couler et partir avec le magot, mais cela necessite aussi des accord politiques avec les pays d'ou viennent ces investisseurs.

Un des derniers cas en date:

http://www.usinenouvelle.com/plysorol-lisieux-14100/

Le gars rachete la societe Plysorol (leader europeen dans son secteur), coule les 3 unites de production de contre-plaque en France et repart ainsi avec une licence d'exploitation sur 600000 hectares de foret gabonaise pour son compte.

Apres, c'est un autre point, mais peut-etre que si les reglementations etaientt plus claires et plus souples, ca inciterait plus de monde a s'investir dans les affaires et les entreprises, car la France souffre d'un cadre legal sur le travail pour le moins etouffant sinon decourageant. Avec un code du travail qui prend 20% de pages en plus tous les 5ans, c'est pas gagne  O0

Secundo, c'est un peu tard pour ce genre de grandes mesures anti-capitalistes de bon aloi en ces temps de crises, les grandes fortunes ont depuis longtemps planque leur millions a Singapour, dans les iles ou ailleurs en Asie, car contrairement a nos politiques qui ne veulent pas voir la realite (et surtout faire en sorte que nous ne la discernions pas), les gens qui ont des ronds, qu'ils soient grandes fortunes hereditaires ou capitaines d'industrie, ont potentiellement une bien meilleure vision de la situation economique et financiere mondiale... le monde est encore vaste et accessible pour ceux qui ont des moyens.

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Apres, c'est un autre point, mais peut-etre que si les reglementations etaientt plus claires et plus souples, ca inciterait plus de monde a s'investir dans les affaires et les entreprises, car la France souffre d'un cadre legal sur le travail pour le moins etouffant sinon decourageant. Avec un code du travail qui prend 20% de pages en plus tous les 5ans, c'est pas gagné.

Ce point devrait être central à toute politique économique.
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Les exilés fiscaux, est ce que c'est pire que ca? :

http://www.challenges.fr/patrimoine/20120430.CHA5930/la-retraite-a-l-etranger-tentent-de-plus-en-plus-de-francais.html?google_editors_picks=true

Or parmi ces presque 3 millions de Français de l’étranger, un tiers sont des retraités. Et leur nombre augmente, lui aussi, à grande vitesse. Une bonne partie d'entre eux sont des salariés d'origine étrangère qui ont été naturalisés. Mais on recense de plus en plus de Français qui choisissent de vivre ailleurs, dans un autre pays, pour des raisons personnelles qui n'ont rien à voir avec un retour aux sources.

Allez les gars faut trimer pour que les vieux se la coulent douce au soleil, loin de nous, c'est vrai qu'on est pas forcément de bonne compagnie :oops:

Dépenser les subsides de la retraite par répartition...ailleurs..

Quoiqu'on en pense "moralement" parlant, ça revient à transférer les cotisations retraites de notre pays dans les économies des autres..macro économiquement parlant pour un système de retraites lui même au bord de l'implosion..c'est juste contre-productif.

Bon c'est qui qu'on enferme alors? ;)

Désolé pour les anciens du forum, hein.. ;)

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En Allemagne, le syteme des retraites base sur une cotisation a titre prive mais dont les garanties sont encadrees et pourvues par l'etat, impose de ne pouvoir toucher les subsides que si le beneficiaire habite le territoire national, sinon, wallou...  ;)

Décidément encore les allemands  ;)

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Des problèmes pour Reuters. Selon le quotidien "El Confidencial Digital"  Bruxelles a ouvert une enquête sur  l'agence britannique. Plusieurs journalistes européens détachés à Bruxelles la soupçonnent de jouer un jeu trouble contre l'euro et réagissent aux attaques contre le journaliste de Libération Jean Quatremer.

http://elconfidencialdigital.com/dinero/075960/la-agencia-reuters-vuelve-a-la-carga-otro-demoledor-analisis-citando-a-una-fuente-anonima-de-la-ue-llama-a-rajoy-torpe-y-asegura-que-espana-sera-intervenida

Le jeu trouble de Reuters dans la crise de la zone euro (encore et toujours)

87153_siege-de-thomson-reuters-a-londresVendredi, 16 h 33. Une dépêche de l’agence anglo-saxonne Reuters, fil anglais, titre : « l’Espagne discute d’un plan de sauvetage global » de 300 milliards d’euros. Gasp ! Quel scoop ! Après la Grèce, l’Irlande, le Portugal, l’Espagne (et Chypre…). Il ne manque plus que l’Italie pour que tous les PIIGS soient au tapis. Les dominos sont donc bien tombés les uns après les autres comme le prévoyaient les pessimistes anglo-saxons. Pourtant, jusque-là, Madrid refusait un plan global, estimant ne pas en avoir besoin. Un avis partagé par la plupart des États de la zone euro qui craignent qu’ensuite ce soit au tour de Rome. Et si le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et le Mécanisme européen de stabilité (MES) ont les moyens de secourir l’Espagne, ce ne sera pas le cas de l’Italie.

Pourtant cet appel au secours paraît bien curieux. D’une part, parce qu’il n’y a pas le feu (Madrid doit seulement lever 50 milliards d’euros de dette pour couvrir son programme d’emprunt 2012), d’autre part parce qu’elle vient juste de bénéficier (le 20 juillet) d’une ligne de crédit de 100 milliards d’euros du FESF pour restructurer et recapitaliser ses caisses d’épargne, une aide qui ne devrait que temporairement grever sa dette publique puisqu’à partir de janvier prochain, les fonds européens pourront directement recapitaliser les caisses d’épargne espagnoles sans passer par le budget de l’État. Etrange, vraiment étrange.

Habitué aux scoops plus ou moins bidons d’une partie de la presse anglo-saxonne – qui applique l’adage : « ne jamais laisser les faits entraver une bonne histoire » — depuis le début de la crise de la zone euro (lire ici, par exemple, ou rappelez-vous le Financial Times annonçant en 2010 que la Chine allait vendre à tour de bras ses euros), je lis soigneusement la dépêche qui mélange allègrement l’Espagne et la Grèce (qui, affirme la dépêche, pourrait voir sa dette à nouveau restructurée, les institutions publiques acceptant de prendre une grosse perte…). Selon Reuters, donc, un « eurozone official » leur aurait raconté que le ministre des Finances espagnol Luis de Guindos, a tâté le terrain auprès de son homologue allemand, Wolfgang Schäuble, pour obtenir une aide de 300 milliards d’euros, « mais l’Allemagne n’est pas très enthousiaste à l’idée d’un sauvetage maintenant », ajoute la source (unique). Interrogé par Reuters, le gouvernement espagnol a fermement démenti la « nouvelle ». Mais l’info, sourcée cette fois, arrive au neuvième paragraphe…

La « nouvelle » a déjà été donnée par un journal économique espagnol, El Economista, le matin même. Mais pas exactement comme le raconte Reuters. Dans la version espagnole, il s’agirait d’une offre allemande (300 milliards sur 18 mois) faite la semaine précédente. Or, là, c’est plus que probable, c’est certain : le 19 juillet, lors du vote du Bundestag sur le plan espagnol, Schäuble a évoqué ce chiffre et cette possibilité. Quatre jours auparavant, le même journal a affirmé, en citant des « sources gouvernementales », que le gouvernement de Mariano Rajoy envisagerait, parmi d’autres solutions, de demander une « ligne de crédit » assortie d’un programme d’ajustement « assoupli » pour faire face à une échéance de 28 milliards d’euros en octobre, car il ne peut emprunter cette somme à 7 %. Entre une proposition allemande et une demande espagnole, entre une aide limitée et un plan global, il y a plus que l’épaisseur d’un cheveu.

Pour bien comprendre la partie qui se joue, il faut savoir qu’une partie des autorités allemandes est favorable à ce que l’Espagne appelle immédiatement à l’aide le FESF et passe sous tutelle totale de la Commission et de l’Eurogroupe. C’est le cas, non seulement de Schäuble, mais aussi du patron de la Bundesbank, Jens Weidmann. Le 14 juillet, il estime ainsi que « les bilans des banques sont toujours le reflet de l’économie globale (…) Cela aurait (…) un effet positif sur les marchés obligataires, si les investisseurs constataient que les conditions posées à l’aide à l’Espagne dépassent le seul cadre du secteur bancaire ». On ne saurait être plus clair. Si Weidmann est hostile à une aide directe aux banques, une possibilité ouverte par le Conseil européen des 28 et 29 juin afin d’enrayer la spirale infernale entre dette bancaire et dette publique, c’est parce qu’il veut que ce soit l’État espagnol et pas les banques, qui soient garant du remboursement du prêt européen. Il s’agit de défendre l’argent allemand.

Résumons : s’il est exact que l’Espagne a bien appelé à l’aide la zone euro et que la source de Reuters n’est pas uniquement allemande (sinon ce n’est pas une nouvelle, juste une confirmation de ce que tout le monde sait), mais « européenne », l’agence tient là un vrai scoop. Il s’agirait là d’une capitulation de l’Espagne, elle qui refuse depuis de longs mois de passer sous les fourches caudines de Bruxelles estimant, à raison, que sa situation n’est pas plus catastrophique que celle de la Grande-Bretagne. Et surtout, si la discussion a bien commencé à Bruxelles, cela veut dire que les Européens sont prêts à courir le risque d’une contagion à l’Italie.

Je ne crois pas un seul instant à ce « scoop » douteux, d’autant que mes sources, qui ne sont pas plus mauvaises que celles de Reuters, le démentent. « Comme d’habitude, Reuters a une seule source, pour le coup sans doute allemande. L’agence a peut-être parlé à un sous-fifre de la direction générale des affaires économiques et monétaires de la Commission, tous les autres étant en vacances », m’a ainsi dit agacé un haut fonctionnaire de la Commission : « on cherche à savoir d’où ça vient, parce que c’est totalement faux ». « De la connerie », me confirme un proche de Jean-Claude Juncker, le patron de l’Eurogroupe : « il n’y aura pas de sauvetage traditionnel pour l’Espagne ». Bon, me direz-vous, deux démentis (trois en ajoutant le gouvernement espagnol), ça ne veut pas dire que c’est faux et que la source anonyme de Reuters soit bidon…

Certes, sauf qu’en l’occurrence, la zone euro semble mettre au point une autre méthode pour aider l’Espagne qui, par ailleurs, fait ses devoirs en adoptant réforme sur réforme. Outre l’aide directe aux banques déjà programmée, la Banque centrale européenne (BCE) pourrait à nouveau intervenir pour acheter sur le marché secondaire (celui de la revente) de la dette espagnole (comme elle l’a fait en juillet 2011 pour la dette italienne) : ce programme est, en effet, en sommeil depuis mars, mais les propos de Mario Draghi, le président de la BCE, jeudi, semblent ouvrir la porte à sa réactivation. Il pourrait aussi s’agir d’autoriser le FESF (et le MES) à acheter, par l’intermédiaire de la BCE, de la dette sur le marché primaire ou secondaire, éventuellement en lui accordant une licence bancaire ce qui lui permettrait de se fournir en liquidités bon marché auprès de la BCE. Problème de cette dernière solution : pour l’activer, il faut une demande espagnole et un programme d’ajustement structurel (light), deux choses que refuse justement Madrid. Reste que, avec les nouveaux pouvoirs budgétaires confiés à la Commission (par le six pack et bientôt le two pack), cette dernière dispose d’un vrai droit de regard sur les comptes publics espagnols, ce qui pourrait tenir lieu de programme.

Autant dire que le scoop de Reuters sent le faisandé. D’ailleurs, il n’a pas été repris par la plupart des journaux, ceux-ci ayant enfin appris à se méfier. Mais, samedi, j’ai le malheur de tweeter (en plusieurs tweets) : « Reuters a recommencé hier: une source non identifiée affirme que l'Espagne négocie un plan de sauvetage de 300 milliards. Or, seuls certains Allemands veulent un plan espagnol. Reuters parle de source UE, ce qui d'après les miennes est faux. Si la panique augmente et que l'Espagne tombe. Bingo. Sinon, on dira que le plan n'a pas été activé. Gagnant à tous les coups. » Et j’ajoute : « A mon tour: selon une source européenne, l'Italie négocie un plan de 562 milliards d'aide (un chiffre pas rond ça fait sérieux) #runninggag ». Amusant: plusieurs internautes me prennent au sérieux, c'est dire... Le patron de Reuters à Bruxelles, Luke Baker, réagit immédiatement (en français, ce qui est sympa) : « Et la Libération, toujours en première place avec des nouvelles UE... Je ne pense pas. Plus de 20 ans en Bruxelles et... Boh. » Outre que ce n’est pas très gentil et que cela montre une méconnaissance totale de mon travail ( :-D), je trouve étrange qu’il m’attaque personnellement et violemment au lieu de répondre sur le fond. Après tout, on a le droit de critiquer l’information, y compris lorsqu’elle vient de Reuters (il est vrai que leurs journalistes sont rémunérés au scoop, ce qui pousse au dérapage - en fait, ce n'est plus le cas depuis un an, me souffle-t-on de Reuters). Aurais-je touché juste ?

S’ensuit une longue suite de tweets plus ou moins acrimonieux. Mon collègue espagnol, Antonio Delgado, de la radio espagnole, réagit à son tour : « Quatremer is right. Reuters -the best news agency in the world- is doing some dirty job on euro crisis » (Quatremer a raison, Reuters, la meilleure des agences du monde – fait du sale boulot dans la crise de l’euro). Julien Toyer, actuellement correspondant de Reuters à Madrid et ancien correspondant à Bruxelles, Christian Spillmann, correspondant de l’AFP à Bruxelles et Ian Traynor, correspondant du Guardian à Bruxelles, interviennent dans le débat. Ce dernier fait remarquer que « Jean's also right. Deliberate Berlin leaks usually set agenda », ce qui résume exactement ce qu’ont dit mes confrères lors de ces échanges : une fuite allemande et absolument pas un débat européen. En clair, le scoop de Reuters n’en est pas un. D’ailleurs, dans une dépêche datée de ce dimanche sur la crise de la zone euro, plus aucune référence à ce soi-disant plan, pourtant le scoop du vendredi… Ce qui ne veut pas dire, bien sûr, que l’Espagne n’appellera pas un jour ou l’autre au secours.

Depuis le début de la crise, une partie des médias s’est illustrée en multipliant de faux « scoops » qui n’étaient souvent que de la vraie manipulation de l’information. C’est tout le danger dans une crise financière où l’information participe de la stratégie des investisseurs et doit donc être maniée avec la plus extrême précaution, car on risque de faire le jeu d’acteurs financiers peu recommandables (surtout lorsqu’on sait que Reuters joue aussi sur les marchés et est rémunéré pour l’essentiel par des acteurs de marché…). Mieux vaut manquer un scoop, à mon sens, que de se retrouver au service d’un agenda qu’on ne maîtrise pas. Ou alors il faut dire clairement quels sont les enjeux de l’information que l’on donne en expliquant bien que l’on a qu’une seule source (ce qui était le cas de la dépêche Reuters) et de quel niveau elle est, afin que le lecteur en soit averti. C’est aussi cela l’honnêteté journalistique.

Mise à jour: ce matin, Luke Baker de Reuters, au lieu de me répondre sur le fond, s'est livré à une nouvelle attaque personnelle sur Twitter, ce qui montre que son premier tweet n 'était pas un simple emportement : "Mais qui est ce @Quatremer? Journaliste a Bruxelles? Evidement une carriere manquee pendant la crise. Maintenant juste les gossips." Je lui ai rétorqué: "@LukeReuters répond sur le fond au lieu de te livrer à des attaques personnelles qui déshonorent ton agence #sortiederoute". Je trouve incroyable qu'un responsable de cette agence mondiale se livre ainsi à des insultes publiques afin de chercher à m'intimider alors que mes critiques portent sur le fond, pas sur la carrière de Baker dont j'ignore tout (je précise qu'il n'est pas le signataire de la dépêche que je critique). Il faut que Reuters apprenne qu'elle peut être critiquée, comme l'ensemble des médias.

Jean Quatremer.

http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2012/07/le-jeu-trouble-de-reuters-dans-la-crise-de-la-zone-euro-encore-et-toujours.html

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Avec 60 milliards d'euros économisés grâce aux emprunts à des taux négatifs, l'aide à la Grèce n'aurait encore rien coûté aux allemands. Le quotidien conservateur allemand Bild, connu pour ses violentes prises de position, notamment contre la Grèce, reconnait que l'Allemagne sort gagnante de la crise de l'euro.

Le tabloïd eurosceptique allemand Bild a reconnu mercredi que "l'Allemagne gagne de l'argent grâce à la crise de l'euro". En effet, les taux d'intérêt très faibles auxquels emprunte Berlin soulagent autant les pouvoirs publics que les agents privés. Quant aux banques d'outre-Rhin, elles profitent de la politique de taux faibles pratiquée par la Banque centrale européenne pour enrayer la crise. Résultat... l'aide à la Grèce n'a encore rien coûté à l'Allemagne.

L'Etat allemand s'enrichit.

Premier bénéficiaire, l'Etat fédéral, qui emprunte à des taux très bas voire négatifs. Ce qui permet en quelque sorte au ministre des Finances Wolfgang Schaüble d'enrichir le pays en l'endettant. Environ 60 milliards d'euros auraient ainsi été économisés sur les trente derniers mois selon un analyste de la Bremer Landesbank cité par le quotidien.

Emprunter coûte moins cher aux Allemands.

Mais l'Etat allemand n'est pas le seul à tirer profit du placement refuge dans les bonds du trésor allemands. Les propriétaires immobiliers auraient bénéficié d'une diminution de moitié des taux d'intérêts sur les prêts hypothécaires depuis 2008. Si bien que selon une source citée par le tabloïd, un emprunteur qui aurait emprunté 100.000 euros il y a quatre ans pourrait emprunter 155.000 euros aujourd'hui sans débourser un cent de plus.

Les banques tirent profit des faibles taux qu'offre la Banque centrale européenne.

Dans le même temps, la Banque centrale européenne a abaissé ses taux à des niveaux historiquement bas. L'objectif est double, renforcer les banques européennes en manque de liquidités et réinjecter de l'argent frais dans l'économie afin de relancer l'investissement. Et les banques allemandes, comme touts les établissements européens, en profitent. Elles empruntent aujourd'hui à 0,75% auprès de la BCE, c'est à dire au même tarif que les banques des pays en difficultés. Et ce malgré les bonnes performances de l'économie allemande.

L'aide à la Grèce n'a encore rien coûté aux allemands.

On constate par ailleurs que le gain estimé de 60 milliards d'euros sur ses emprunts lors de ces trente derniers mois est bien supérieur aux 46 milliards d'euros d'aide déboursés par l'Allemagne à la Grèce. De quoi susciter quelques réactions dans la péninsule hellénique.

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Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer le problème du Japon ? Si j'ai bien compris le pays se finance en empruntant à sa population mais comme celle-ci vieillit et meurt l'argent disponible est de moins en moins important et ne compense plus les besoins du pays, c'est ça ?

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Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer le problème du Japon ? Si j'ai bien compris le pays se finance en empruntant à sa population mais comme celle-ci vieillit et meurt l'argent disponible est de moins en moins important et ne compense plus les besoins du pays, c'est ça ?

L'argent meurt avec son propriétaire?

En pratique le taux d'épargne des japonais est en baisse - stagnation des salaire entre autre mais aussi démographie ou les personnes agées épargne moins que les jeune actifs - et ne suffit plus vraiment a couvrir l'endettement des budgets récent, reste que l'épargne japonaise est toujours élevé et que ça va durer encore quelques année cette dette détenu quasi exclusivement par les ménage japonais. Le japonais continue a préter plus que le japon n'emprunte, et continu a fournir pas mal de financement au reste du monde aussi. Les entreprise japonaise par exemple sont pleine de cash dont elle ne savent que faire, la plupart on des dizaine de milliards libre quel ne savent meme pas dans quoi investir, l'autre chose c'est que les ménage on peu d'investissement immobilisé comme dans l'habitat, résultat malgré de l'épargne en baisse, y a toujours beaucoup d'épargne disponible.

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Une population jeune dépense mais aussi épargne et donc dépose de l'argent sur son compte en banque. Structurellement, un pensionné retire ce qu'il a épargné.

Enfin le Japon a plus ou moins émis de la dette pour toute l'épargne. Concrètement la population détient plus de créances vis-à-vis du gouvernement que d'argent "en propre" (il est sur compte en banque virtuel donc en propre est... impropre). Pour financer sa dette (donc ses emprunts ET les intérêts dus à la population), le cabinet nippon va devoir aller sur les marchés, de plus en plus. Le problème est qu'il va emprunter sur des marchés mais que sa marge de manoeuvre pour s'honorer des intérêts de ces emprunts là est limitée, parce qu'il a déjà un service de la dette vis-à-vis de sa propre population, et que ce service est à l'aune du niveau d'endettement, soit énorme. Bref à un moment ça va finir par coincer.

Par contre un truc que je comprend pas 'est pourquoi on s'excite avec cette histoire de taux négatif. Celui qui emprunte à par exemple 0 ou -1% pour rembourser une dette contractée à 3% (par ex) réduit mécaniquement son service voir même une partie de son principal non ? Les Etats bénéficiant de cette situation ne sont-ils pas, en s'endettant, occupés à apurer leurs comptes ?

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C'est ça que je ne comprends pas. Quel est le lien entre le vieillissement de la population et l'épargne disponible ?

D'après ce que j'ai compris ce n'est pas ça le problème. Le problème vient du fait que les besoins de financement de la dette japonaise sont énormes, sans cesse renouvelés, et les réserves d'épargne des Japonais elles sont grandes, certes, mais limitées. Et elles sont arrivées ou arrivent en ce moment à leurs limites. Du coup il faut commencer à aller chercher des acheteurs de la dette japonaise sur les marchés internationaux et là, ben les investisseurs ils vont demander des taux bien supérieurs aux Japonais, car la fibre patriotique ils ne l'ont pas. Et quand ils voient que la dette japonaise c'est 250% du PIB il faut se mettre à leur place... D'après Olivier Delamarche (mon gourou en économie...  :lol: ) le Japon fera défaut tôt ou tard, c'est inévitable, car un tel niveau de dette c'est mathématiquement irrattrapable.
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Ajoutons aussi que quand un pays voit sa population vieillir - à plus forte raison si c'est un pays développé, les coûts de ce vieillissement pour l'état iront bien sûr croissants. Plus de retraites, de coûts hospitaliers, d'aides à domicile, etc... Ajoutons aussi que l'espérance de vie s'accroit.

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Niches fiscales et échappatoires permettent aux grandes entreprises américaines d'amasser de colossaux trésors de guerre sur des comptes à l'étranger... mais ils ne savent qu'en faire. Du moins tant qu'on n'abaissera pas à zéro les taxes pour le rapatriement des avoirs.

Chute intéressante de l'article sur le byzantinisme fiscal, soit dit en passant.

http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/753204/les-geants-technologiques-encombres-par-un-tresor.html

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Un pensionné, est-ce qu'il dépense autant qu'un plus jeune ?

Non, si on prend les grands agrégats  de consommations pour ces deux catégories de population.

Les « vieux » n’ont plus de grosses dépenses d’éducation par exemple à assurer, ou ont finit de payer leur logement ; pas de grosse sortie en fin de vie sauf pour la santé et le soutient de leurs rejetons.

D’ailleurs la désépargne dans la dernière partie de la vie dont il est question plus haut reste limité, d’ailleurs les pays qui ont de fortes proportions de personnes âgés ( Japon, Allemagne,…etc) ont des taux d’épargne très élevé.

Je précise que ce que je dis n’a qu’une valeur statistique….les flambeurs octogénaires ça existe :lol:.

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