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La crise financiere mondiale


Invité barbaros pacha

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La Suisse a mieux résisté à la crise que ses voisins, selon l'OCDE

La Suisse a bien traversé la crise mondiale en comparaison internationale, selon une étude de l'Organisation de coopération et de développement économique. De nouvelles réformes, notamment bancaires, s'avèrent toutefois indispensables pour renforcer l'économie helvétique.

L'intervention rapide des autorités pour aider l'UBS a contribué à éviter une aggravation de la crise, note l'OCDE. Mais "étant donné l'ampleur des bilans des banques au regard de la taille de l'économie, il est particulièrement nécessaire que la Suisse limite la probabilité d'une défaillance de ses principaux intermédiaires financiers", a souligné l'organisation.

Malgré un niveau de vie élevé, l'écart de productivité horaire par rapport aux autres économies performantes de la zone OCDE est considérable, relève également l'étude.

Une meilleure formation pourrait permettre de rattraper ce retard, estime l'OCDE. Si le système éducatif suisse mérite son excellente réputation, les résultats en fin de scolarité obligatoire peuvent être encore améliorés, d'après l'étude. Et d'ajouter que le niveau d'études supérieures des jeunes travailleurs est relativement bas pour un pays à revenu élevé.

(ats / 15 janvier 2010 10:14

http://www.romandie.com/infos/ats/display.asp?page=20100115101459680172019048000_brf020.xml&associate=phf1145

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"Firefighters and emergency service workers have clashed with police after a demonstration ended in a brawl in the Spanish city of La Coruna. [...] They were protesting against privatisation of the emergency services and demanded talks with the local government representative."

Article et vidéo des affrontements

Bravo aux analystes financiers et leurs amis journalistes de la Fox, la reprise de la croissance économique est bien visible! Quand les pompiers se battent pour ne pas être privatisés, c'est qu'il ya un grand problème. Je n'imaginais pas qu'il était possible de privatiser les pompiers! Qu'est ce que ça donnera a terme? Pourquoi pas privatiser les policiers et les militaires pendant qu'ils y sont, ça rapportera plus d'argent à offrir aux banquiers.

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ok, pour les pompiers, on peut discuter, mais pour les services d'urgence (ambulances), ça me choque pas plus que ça.

En suisse, une partie des ambulances sont privées, tout comme l'ensemble de la chaine de sauvetage aérienne (soit fondation à but non lucratif (REGA), soit entreprise privée (Air Glaciers, Air Zermatt, BOHAG (sur délégation de la REGA), etc.)), sans que cela ne pose problèmes (pour le sauvetage aérien, ça a toujours été comme ça...). C'est juste de la délégation de service public.

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Bravo aux analystes financiers et leurs amis journalistes de la Fox, la reprise de la croissance économique est bien visible! Quand les pompiers se battent pour ne pas être privatisés, c'est qu'il ya un grand problème. Je n'imaginais pas qu'il était possible de privatiser les pompiers! Qu'est ce que ça donnera a terme? Pourquoi pas privatiser les policiers et les militaires pendant qu'ils y sont, ça rapportera plus d'argent à offrir aux banquiers.

Abosolument tout est privatisable, y compris la police et l'armée ... du moins en partie, y compris la justice, la aussi en partie. Pour les vrai libéraux - au sens économique - y a pas de limite aux services privé et a la marchandisation -.

Le vrai probleme c'est que la délégation de service "universel" - dans l'éconimie libéral le service public n'existe plus -, pose de gros probleme de perénité. En gros absolument rien ne garantie que le service soit rendu, la structure le rendant, n'ayant pas comme seul intérêt le service publique, mais avant tout la survie de la structure et les divers intérêts du CA/CE etc. le service aux clients étant une activité presque secondaire. Tant que tout se passe bien ca va, mais si comme le marché en question est tres réduit et pas tres équilibré, ca ouvre la voit a tout un tas de chantage, voire a un arret pur et simple du service. A charge de l'état de trouver une alternative a la sauvette. En france y a plein de délégation SU qui ne trouve pas preneur par exemple, parce que pas assez rémunérer. A Londres le metro a été renationalisé pour cette raison, l'exploitant privé ayant simplement arrété de l'exploiter - y a tout un tas de cas comme cela au UK, en Californie etc. -

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Apres la Grece, le Portugal et l'Espagne. Les états euros qui n'aurait jamais du rejoindre l'euro commencent a en prendre plein la gueule ... on lance les paris sur le prochain ? ;) - A vu de nez y a une petite dizaine de cible potentielle amusez-vous.

http://www.lesechos.fr/info/marches/020350084842-les-marches-testent-la-solidite-de-la-zone-euro-en-ciblant-la-grece-le-portugal-et-l-espagne.htm

Les marchés testent la solidité de la zone euro en ciblant la Grèce, le Portugal et l'Espagne

La monnaie unique a touché hier son plus bas depuis sept mois face au dollar. La Grèce, le Portugal et l'Espagne, qui a revu à la hausse ses prévisions de déficit sur trois ans, pèsent dans les doutes des investisseurs. Jouant un rôle de valeur refuge, le dollar se raffermit face à des Bourses en chute.

L'euro poursuit son exploration des eaux profondes. Hier, la monnaie unique a touché des niveaux inédits depuis la mi-juin 2009, en dessous de la barre de 1,38 dollar pour 1 euro. Une dynamique à la baisse le jour de l'annonce - sans surprise -par la Banque centrale européenne (BCE) qu'elle maintenait son taux directeur à 1 %. Plus que la politique monétaire de l'eurozone, c'est la situation budgétaire de la Grèce - même mise sous étroite surveillance européenne -, et désormais de l'Espagne et du Portugal, qui continue d'impressionner défavorablement les investisseurs sur la situation de la zone euro. Les explications de Jean-Claude Trichet, le gouverneur de la BCE, sur le fonctionnement du Pacte de stabilité - qui garantit en théorie un niveau de déficit plafond pour les membres de la zone euro -n'ont pas convaincu. La BCE préfère offrir une « carotte » aux pays vertueux, note-t-on chez Threadneedle, tandis que les marchés appliquent plutôt la politique du « bâton ».

Un responsable de Pimco conseille même de « rester l'écart de l'euro ». « Il existe un malentendu entre les autorités européennes et les marchés, souligne Jean-Louis Mourier, économiste chez Aurel Les premières considèrent les pays de la zone euro comme un bloc unique, tandis que les investisseurs cherchent plutôt à éprouver la solidité de l'ensemble en s'attaquant aux pays considérés comme plus risqués. »

Le plaidoyer de la BCE soulignant que le déficit cumulé des 16 ays de la zone euro reste inférieur à celui d'autres pays développés comme les Etats-Unis ou le Japon risque donc de tomber dans l'oreille d'un sourd. Le Portugal a ainsi encore été maltraité hier sur les marchés : les taux longs se sont tendu de 5 points de base. Le « CDS » (« credit default swap », qui mesure pour un pays le coût d'une assurance contre un éventuel défaut) du Portugal a ainsi grimpé de 32 points, à 226 points. Même pente pour la Grèce, dont le CDS s'est lui tendu de 26 points, à 415 points.

La baisse de l'euro est aussi à lire au regard de la hausse du dollar, qui se raffermit face aux autres monnaies.   « On observe, comme au début du mois de janvier, une corrélation négative entre la situation des Bourses mondiales et le niveau du dollar, note Jean-Louis Mourier.  Cela s'explique par un regain de nervosité face au risque. » Toute mauvaise nouvelle sur le front économique, même aux Etats-Unis, venant la renforcer dans son rôle de monnaie refuge.

Journée sombre

Le billet vert s'est en effet raffermi malgré des statistiques décevantes sur le front de l'emploi américain. Le département du Travail a annoncé hier que le nombre d'inscriptions au chômage avait atteint 480.000 aux Etats-Unis la semaine dernière - soit 20.000 unités de plus qu'attendu -, contre 472.000 une semaine plus tôt. La hausse des commandes à l'industrie (+ 1 % en décembre, contre 0,5 % attendu) n'a pas davantage réchauffé l'atmosphère.

Ce raffermissement du billet vert s'inscrit en effet dans une journée sombre pour les Bourses mondiales (lire ci-dessous). Qu'il s'agisse de New York ou, ce matin, des Bourses asiatiques. Les marchés européens, à Paris, qui a clôturé en baisse de 2,75 %, Madrid ou Lisbonne, n'ont pas fait bonne figure. On aboutit ainsi à un paradoxe : les marchés sont demandeurs d'austérité budgétaire pour la zone euro ; mais la perspective de voir ces mesures effectivement appliquées, couplée aux craintes d'un resserrement monétaire chinois, pèse sur les perspectives de croissance.

ÉDOUARD LEDERER, Les Echos

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L’Union monétaire en danger, l’euro attaqué

Dix ans à peine après sa création, la zone euro est-elle menacée d'éclatement? Les marchés financiers le redoutent, s'inquiétant des déficits publics qu'ils jugent intenables de certains pays européens. Après avoir focalisé leurs craintes sur la Grèce, l'Espagne, le Portugal et l'Italie sont, eux aussi, devenus des sujets de préoccupations.

Jeudi 4 février, les places financières ont fortement baissé: –5,94% pour la Bourse de Madrid, –5% pour celle du Portugal tandis que les places grecque et italienne cédaient 3,3% et 3,5%. Vendredi, la baisse se poursuivait. Madrid reculait de 1,65%, Lisbonne de plus de 2%.

Les turbulences financières se sont aussi, et surtout, manifestées sur les marchés des changes. L'euro s'enfonce chaque jour davantage. Vendredi, la monnaie unique s'échangeait contre 1,3648 dollar, un niveau inédit depuis huit mois.

Les experts du gérant obligataire Pimco conseillent désormais "de se tenir à l'écart de l'euro". Et le dollar, que l'on croyait menacé d'effondrement, retrouve son statut de valeur refuge. Certains analystes estiment en effet que le niveau d'endettement actuel dans la zone euro ne peut être résorbé par la croissance attendue, trop molle. La reprise pourrait être compromise.

La nervosité des investisseurs s'est aussi illustrée sur le marché des dettes souveraines de ces Etats. Désormais, la Grèce doit emprunter à 10 ans au taux de 6,7 %. Autrement dit, le pays suscite une telle défiance qu'il doit payer une prime de risque de 3,6 % par rapport à l'Allemagne, la référence du marché. Mercredi, le Portugal a de son côté peiné à attirer suffisamment d'investisseurs pour sa dernière émission d'obligations.

TONALITÉ ALARMISTE

Les deux pays sont sous pression des agences de notation. A en croire les rumeurs qui agitent les marchés, Fitch et Moody's pourraient imiter Standard&Poor's qui, dès décembre2009, a abaissé la perspective de la dette de l'Espagne de "stable" à "négative".

Le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a tenté de rassurer, affirmant, jeudi, que les situations de ces deux pays "ne sont pas un risque". Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE), a de son côté assuré qu'il n'y aurait "aucune exception" aux règles budgétaires européennes. Il témoignait ainsi de sa confiance en la capacité de la Grèce et des autres pays européens à rentrer rapidement dans les limites requises par le pacte de stabilité européen. Les critères de Maastricht fixent à 3 % le niveau maximal de déficit public et à 60 % celui de l'endettement de l'Etat.

Mais ces propos rassurants s'opposent à ceux du prix Nobel d'économie Paul Krugman, pour qui "la plus grande difficulté pour la zone euro n'est pas tant la Grèce que l'Espagne". La même tonalité alarmiste se retrouve dans l'analyse de l'économiste américain Nouriel Roubini: "Si la Grèce est un problème, l'Espagne pourrait être un désastre parce qu'elle est la quatrième économie de la zone", a-t-il indiqué.

"Il y a sans doute un peu de spéculation, estime pour sa part l'économiste Philippe Brossard, président de l'agence Macrorama, mais ces craintes sont, dans le fond, assez légitimes." Depuis le début de la crise, "on n'a pas dégonflé la bulle du crédit mais on l'a regonflée en faisant porter le fardeau de la dette non plus aux agents privés mais aux Etats", indique-t-il.

Pour sortir de la crise, éviter la catastrophe, les Etats ont en effet financé à coup de centaines de milliards de dollars, d'euros ou de yens, le sauvetage de leurs économies.

Pour M. Brossard, le problème n'est pas circonscrit à l'Europe mais s'étend ainsi à tous les pays de l'OCDE. Il n'est plus rare, souligne-t-il , de voir des niveaux d'endettements publics y atteindre 80% à 90% du Produit intérieur brut (PIB), avec des déficits publics de l'ordre de 6% à 7 %.

Le Fonds monétaire international (FMI) précise d'ailleurs que le déficit global de la zone euro reste inférieur à celui d'autres pays comme les Etats-Unis ou le Japon.

"La réalité c'est que même si on a évité la catastrophe, l'économie va encore très mal", estime l'économiste Jacques Attali. Selon lui, après avoir frôlé l'euphorie, les marchés financiers sont en train de réaliser que "la croissance n'est pas stable". "La crise n'est pas finie" , conclut-il.

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Voici la dette publique en dollar américain des états du G7 :

http://www.lecho.be/actualite/economie-finances/30.000_milliards_de_dette-_mais_pas_une_forte_envie_d-en_parler.8293819-602.art

   * 1. États-Unis : 12 349 milliards (février 2010)

   * 2. Japon : 9 684 milliards (septembre 2009)

   * 3. Italie : 2 428 milliards (novembre 2009)

   * 4. Allemagne : 2 150 milliards (fin 2008, État fédéral et États fédérés)

   * 5. France : 1 991 milliards (3e trimestre 2009)

   * 6. Royaume-Uni : 1 245 milliards (mars 2009)

   * 7. Canada : 528 milliards (estimation pour mars 2010, État fédéral)

Total : 30 375 milliards

   * Russie : déficit budgétaire de 6,8% du PIB en 2010, pas réussi à trouvé sa dette publique

   * Grèce : ~ 300 milliards fin 2009

   * Espagne :1 740 milliards de dollars.

Et si c'était un coup des Russes  >:( ? :

http://www.leblogfinance.com/2010/02/fannie-et-freddie-la-russie-nie-toute-implication-dans-le-naufrage.html

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Infos complémentaires :

La crise financière actuelle de la Grèce a commencé en octobre 2009 aussitôt après la défaite des conservateurs et l’arrivée au pouvoir du gouvernement socialiste de Georgios Papandréou (PASOK). Le nouveau gouvernement a tout de suite revu les statistiques publiées par son prédécesseur et il s’est avéré que le déficit du budget d’Etat était non pas de 3,7%, mais de 12,7%. Cela dépasse de plus de 4 fois le maximum des 3% admissibles selon les règles adoptées dans la zone euro (bien qu’elles ne soient respectées par personne, dépasser les 4 à 6% est jugé déplacé). La dette publique totale (extérieure et intérieure) d’Athènes a été estimée, début décembre, à environ 300 milliards d’euros (selon l’affirmation des Grecs, plus de 294 milliards d’euros), soit 113% du PIB du pays. D’ici la fin de l’année, elle pourrait atteindre 120,4%.

Cette dette n’est pas encore une catastrophe. Celle de certains pays du monde est bien plus importante. Le Japon, par exemple, a accumulé une dette d’environ 200% du PIB. Elle est à peine moins importante aux Etats-Unis. Néanmoins, ils vivent. La situation est pire en Europe de l’Est. En Estonie, la dette extérieure constitue 140% du PIB, en Hongrie, environ 160%, de même qu’en Roumanie. En Islande, elle est évaluée à 924% du PIB. Mais ni l’Estonie, ni la Hongrie ou la Roumanie ne font partie de la zone euro et l’Islande n’est pas membre de l’UE.En 1998, la Russie avait une dette extérieure de 146,4% du PIB et, en janvier 2009, elle a été évaluée à 40,6 milliards de dollars soit 2,4% du PIB. Grâce au pétrole et au gaz, elle devance l’Europe pour cet indice.

On voit que la situation s'est largement inversée : grâce aux pétrodollars qui ont coulés à flots au cours de la décennie écoulée, la Russie a pu épongé la quasi totalité de sa dette, qui avait atteint un niveau inquiétant à la fin des années 90. Inversement, au cours de la même période, la dette des pays occidentaux s'est considérablement alourdie.

Si l'on prend en plus en compte les taux de croissance moyens sur les 10 dernières années (1,1 % en Europe occidentale, 1,7 % aux USA, 8 % en Inde et 10 % en Chine), on voit que le déclin historique de l'Occident, après plusieurs siècles de domination, est en marche. La date symbolique de 2001 sera vue rétrospectivement comme le début de ce déclin.

Selon l'économiste Robert Fogel, le déclin relatif de l'Europe va se poursuivre dans les prochaines années. L'Union européenne (ses 15 premiers adhérents) pèse encore aujourd'hui 21 % de la production mondiale ; elle n'en représentera plus que 5 % en 2040, une division par quatre en une génération ! Cette prévision est peut-être un peu trop pessimiste mais la tendance est bien celle-là...

Tout cela va avoir bien sûr des conséquences importantes sur le plan militaire aussi : si l'on refait le point en 2020 puis en 2030, on verra que la puissance relative d'états comme la Chine, l'Inde et, dans une moindre mesure (parce que très dépendante du cours des matières premières et une population déclinante), la Russie, aura augmenté tandis que celle des états occidentaux aura diminué. Le rapport de forces va là aussi évoluer en notre défaveur.

Quand je pense aux corniauds du style Pascal Lamy, le Français qui préside l'OMC, qui prêchaient que les transferts massifs de capitaux et de technologies dans un pays comme la Chine n'était pas un danger pour nous, car on échangerait des produits textiles contre des Airbus... Bientôt les Chinois produiront à la fois les produits textiles ET les Airbus...

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Voici la dette publique en dollar américain des états du G7 :

http://www.lecho.be/actualite/economie-finances/30.000_milliards_de_dette-_mais_pas_une_forte_envie_d-en_parler.8293819-602.art

   * 1. États-Unis : 12 349 milliards (février 2010)

   * 2. Japon : 9 684 milliards (septembre 2009)

   * 3. Italie : 2 428 milliards (novembre 2009)

   * 4. Allemagne : 2 150 milliards (fin 2008, État fédéral et États fédérés)

   * 5. France : 1 991 milliards (3e trimestre 2009)

   * 6. Royaume-Uni : 1 245 milliards (mars 2009)

   * 7. Canada : 528 milliards (estimation pour mars 2010, État fédéral)

http://www.leblogfinance.com/2010/02/fannie-et-freddie-la-russie-nie-toute-implication-dans-le-naufrage.html

SALUT les potos, c'est pas tant le niveau d'endettement qui peut poser problème....que le rythme de croissance....

le probleme de nos modéles éco, c'est que de toute façon les croissances ne peuvent exceder 3 % pour les " champions du monde " ( angleterre, esapgne ??? etc )

l'europe est un " vieux " congtinent et la croissance ne se réalise que sur les services et sur les " revenus " exterieurs... sur le domestique..ça devient nettement plus dur...

Le recours à l'imposition lourde est une é necessité " dictée par le probleme que les taxations indirectes ont des limites induits aux facteurs de conso interieut ( tva, tp, etc )

bref....une equation à 3,25 INCONNUES :lol: que les politiques sont pas prêts de résoudre...

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http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2010/02/les-march%C3%A9s-financiers-am%C3%A9ricains-attaquent-leuro.html

Les marchés financiers américains attaquent l'euro

Jour après jour, il apparaît de plus en plus clair que des banques et des fonds spéculatifs américains jouent l’éclatement de la zone euro : d’abord la Grèce avant le Portugal, l’Espagne, etc. Pas par idéologie, mais pour empocher un maximum de bénéfices, à l’image d’un Georges Soros qui, en 1992-93, a eu la peau de la lire italienne et de la livre britannique et a failli avoir celle du franc français… Devenu immensément riche, le banquier américain prêche désormais la moralisation du capitalisme.

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SALUT les potos, c'est pas tant le niveau d'endettement qui peut poser problème....que le rythme de croissance....

le probleme de nos modéles éco, c'est que de toute façon les croissances ne peuvent exceder 3 % pour les " champions du monde " ( angleterre, esapgne ??? etc )

l'europe est un " vieux " congtinent et la croissance ne se réalise que sur les services et sur les " revenus " exterieurs... sur le domestique..ça devient nettement plus dur...

C'est surtout un probleme des économies matures et des dérives de certains coût. Le reste a vivre est ridicule en France une fois payé l'habitat et le transport. Régler ces deux probleme libérerait des sommes importantes pour des dépense local. La croissance "durable", pourrait convertir l'importation d'énergie en technologie/équipement local, renversant la balance du commerce extérieur.

Un reste a vivre supérieur permettrait aussi de se tourner vers des produit de meilleur qualité dont la production local ne serait plus impossible économiquement.

Réduire le cout de l'habitat - dont la qualité est assez pourrie d'ailleurs - est un préalable chez nous, non seulement le foncier, mais aussi la construction et surtout les charges. C'est délirant qu'un tiers de notre dépense énergétique hydrocarbure soient du chauffage particulier et ECS !!!

Le second souci c'est le recours aux services, peu délocalisable. Aller faire ses course a Auchan pour acheter tout le temps la meme camelotte n'est pas rentable ... autant payer quelqu'un pour le faire, et garder le temps disponible a des activités différentes. Pourtant qui fait faire ses courses par un prestataire de service ?! Idem pour tout un tas d'autre tache qui servent a pas grand chose et sont tres consommatrice de temps pour rien. Qui pourrait etre effectué par des prestataire locaux. Le probleme ... l'organisation des services n'existe pas en France. On a pas de grosse société visible et de confiance de services aux particuliers, a cout raisonnable.

En gros les marge de croissance raisonnable, propre et utile a long terme, existent ... elle ne sont pas exploité faute aux cout fixe qui plombe largement les budgets des ménages. Suffit de regarder le prix des bagnole et de l'essence aux USA, ou le prix des barraque pour comprendre l'effet vase communicant. Aux meme tarif on arrive a diviser par deux le cout habitation + transport a prestation équivalente.

Le probleme c'est que veut pas se sortir les doigts du cul ... et qu'on prefere s'arcbouté sur notre vieux mode de vie moisi et continuezr a vivre au dessus de nos moyen, plutot que de s'avouer qu'on a merder. L'amusant c'est que le "marché" nous le rappele brutalement. Vous ne voulez pas vous rendre a l'évidence. Vos politiques vous racontes des connerie. Tant pis pour vous, vous aller le payer au centuple quand votre on aura plus du tout confiance dans votre modele. Et la c'est le cas ... croissance molle ... a long terme. Incapacité chronique a réduire ses dépenses et générer des recettes. Aucun projet de developpement ambitieux digne de confiance. Ajoutons a ca une crise causé par ce meme mode de vie - exces de crédit defaut de croissance -, on obtient une sanction a long terme. L'Europe n'est pus - si tant est quel l'est été -, une zone d'investissement ni performant ni sûrs.

Les objectifs de croissance asiatique sont plus compréhensible, lisible. Le capacité d'adaptation tres forte, et leur souplesse de développement rassure. Leur relative immunité a la crise économique incite a y investir. Enfin les marge de croissance classique sont énorme la bas, juste en bien de consommation et d'équipement. Marge qui sont tres faible en Europe ou on  a essentiellement un marché de remplacement.

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http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/02/10/la-cour-des-comptes-note-une-aggravation-du-deficit-structurel-en-2009_1303572_3234.html

Petit compte rendu sur la dette de la France, suite au rapport de la cours des comptes.

Sans action structurelle sur la dépense et sans préservation des recettes, la dette publique friserait les 100 % du PIB en 2013 (contre 77 % en 2009). A cette date, les intérêts atteindraient 4 % du PIB soit 90 milliards d'euros. Autant que le produit de la CSG.

La charge de la dette ne serait alors "plus très loin du seuil de 10 % du produit des prélèvements obligatoires au-delà duquel il existe un risque, certes non automatique, de dégradation de la notation des dettes souveraines", préviennent les magistrats financiers. "Il faut, ajoutent-ils, ramener rapidement la dette à un niveau permettant de retrouver des marges de manœuvre, et ce sera d'autant plus dur que l'ajustement aura été différé".

Le rapport de la cours des comptes http://www.ccomptes.fr/fr/CC/Theme-200.html

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http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/02/12/les-conditions-d-une-vraie-reprise-ne-sont-pas-reunies_1304668_3234.html

"Les conditions d’une vraie reprise ne sont pas réunies"

Patrick Artus est directeur des études économiques de Natixis, membre du Cercle des économistes et professeur à l'Ecole polytechnique.

L'Insee annonce une accélération de la croissance à +0, 6% au quatrième trimestre 2009 en France. La crise est-elle finie ?

Je ne le crois pas. Les entreprises continuent de désinvestir, la consommation des ménages profite aux importations et la croissance du dernier trimestre 2009 n'est due qu'à un facteur technique transitoire, le moindre déstockage. La reprise spontanée de l'économie sera beaucoup plus tardive que d'habitude, car nous ne sommes pas dans un enchaînement cyclique normal.

Dans les années 1970 et 1980, les crises étaient liées à l'inflation, qui conduisait les banques centrales à monter les taux d'intérêt. Cela déclenchait une contraction de l'activité, l'inflation diminuait, les taux d'intérêt aussi et l'économie repartait.

Depuis la fin des années 1980 et la quasi-disparition de l'inflation, les cycles sont liés à l'excès d'endettement et à l'explosion de bulles sur les prix des actifs. Quand ceux-ci baissent, les agents économiques, trop endettés, arrêtent de dépenser. C'est ce que les entreprises ont fait en 2000 en cessant d'investir et les ménages en 2007-2008 en épargnant davantage.

Soutenue un temps par une politique économique expansionniste, l'économie repart ensuite toute seule sous l'effet de trois mécanismes décalés dans le temps : le redémarrage du crédit, de l'investissement des entreprises, puis des ménages. Plus tard encore, les revenus salariaux se remettent à augmenter. On n'en est pas là. Les conditions d'une vraie reprise ne sont pas réunies.

Le crédit peut-il repartir ?

La demande de crédit, qui plonge en ce moment, a peu de chances de redémarrer vite. Tout le monde est très endetté et la récession a fait fondre en même temps et le patrimoine immobilier et la richesse financière. Les Etats-Unis ont perdu 35 % de leur richesse et la zone euro, 25%.

Dans une situation où l'on est beaucoup plus pauvre, la tendance naturelle est d'épargner davantage. Je ne crois donc pas à la reprise du crédit avant 2012 au minimum, et pas davantage au redémarrage de l'investissement. Pour que les entreprises aient besoin de réinvestir, leurs capacités d'utilisation doivent renouer avec leur niveau normal, autour de 85%. Or du fait de la récession, elles sont 10 ou 12 points en dessous.

Le seul petit espoir réside dans le fait que l'on ne construit pas assez en France et que les mises en chantier devraient y redémarrer un peu. Mais à l'horizon de deux ans, il manque en France les mécanismes qui, d'ordinaire, fabriquent une reprise.

Qu'en est-il des revenus?

On assiste partout à un très violent freinage des salaires. Avec la remontée des prix de l'énergie, ils reculent en termes réels du fait de politiques salariales très restrictives, les entreprises voulant assurer une remontée rapide de leurs profits. C'est contre-productif.

Peut-on maintenir sans risque des politiques expansionnistes ?

Mettre fin trop tôt aux politiques expansionnistes provoquerait une rechute. En attendant la véritable reprise qui devrait intervenir en 2012, la question qui nous est posée est la suivante: peut-on continuer de creuser les déficits pour soutenir la croissance ?

Politiquement, c'est compliqué en raison du conservatisme des gouvernements et des banques centrales. Techniquement, rien ne s'y oppose. Dans un environnement où l'épargne monte, où le crédit ne repart pas et où les taux d'intérêt sont bas, les intermédiaires financiers n'ont qu'une solution: financer les Etats.

Dans une situation mondiale globale d'excès d'épargne, quand le secteur privé ne s'endette plus, le secteur public peut s'endetter davantage. Les mouvements sur la Grèce, dont les finances publiques sont en moins mauvais état que celles du Royaume-Uni, sont uniquement spéculatifs. Le vrai problème économique de la zone euro, c'est l'Espagne, condamnée, si on ne l'aide pas, à cinq années de croissance zéro et à un chômage de plus de 20%.

Ramener le déficit public à 3 % du PIB en 2013 est-ce possible ?

C'est un objectif totalement déraisonnable. Dans un contexte de chômage massif – autour de 11% en France selon nos prévisions –, on aurait intérêt à afficher une politique budgétaire crédible avec un horizon temporel raisonnable, donc ni 2012 ni 2013. Les Européens viennent de déchirer le traité de Maastricht. Ils seraient bien avisés de se doter d'une discipline et de règles intelligentes du type de celles que le FMI met en œuvre.

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Pendant que certains pays sont en quasi-faillite, en Suisse, l'état fait des "bénéfices"...  :lol:

2,7 milliards dans les caisses fédérales

COMPTES 2009 | La Confédération a dégagé un excédent de recettes trois fois plus élevé que budgété. Une performance qui ravive les tensions autour du plan d’économies de Merz.

Judith Mayencourt avec les agences | 17.02.2010 | 00:03

La crise? Quelle crise? La Confédération peut se targuer de résultats 2009 exceptionnels. Son budget prévoyait un excédent de recettes de 900 millions de francs, ce qui était déjà une gageure alors que toute l’Europe plonge dans les déficits publics. A l’arrivée, c’est un bénéfice de 2,7 milliards de francs, trois fois mieux que prévu.

Le grand argentier Hans-Rudolf Merz n’a pas boudé son plaisir, hier devant la presse. «C’est un jour très réjouissant», confessait-il modestement, avant de qualifier ce résultat «d’autant plus remarquable que le parlement a accordé plus d’un milliard supplémentaire pour stabiliser la situation économique». Miracle donc, ou erreur d’estimation? Pour Hans-Rudolf Merz, tout cela est à mettre au compte d’une attitude responsable de la Confédération, résumée en deux concepts: discipline et frein à l’endettement. En outre, grâce aux recettes tirées de la vente des parts dans UBS, la Confédération a réduit sa dette, qui se monte désormais à 111 milliards.

Des nuages à l’horizon

Pour le ministre des Finances, le pire est pourtant à venir. L’impôt fédéral direct réagit avec retard à la récession. Le budget 2010, voté en décembre dernier par le parlement, prévoit déjà un déficit de 2 milliards de francs.

Hans-Rudolf Merz défend donc bec et ongles son nouveau programme d’économies en préparation, qui table sur une diminution des dépenses fédérales de 1,5 milliard par an. Mais, à la lumière de la jolie pépite dorée présentée hier, ce plan d’austérité sera difficile à défendre lorsqu’il s’agira de concrétiser les coupes réclamées par la droite. EconomieSuisse montre en effet du doigt l’assurance-chômage et réclame un frein à l’endettement dans les assurances sociales.

En face, le Parti socialiste avertit: pas question de peindre l’avenir en noir pour justifier le démantèlement de l’Etat. En année préélectorale, il pourrait bien rallier beaucoup de monde derrière cet argument.

http://www.24heures.ch/actu/suisse/27-milliards-caisses-federales-2010-02-16

PS: la confédération (cantons et communes exclues) a diminué sa dette de quasiment 10% cette année. On est en effet passé de 122 milliards à 111 milliards. Et en 2005, on était à 130 milliards de dettes.

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Pendant que certains pays sont en quasi-faillite, en Suisse, l'état fait des "bénéfices"...  :lol:

Ça fait plaisir à voir, ça fait longtemps que j'ai pas vu de bonnes nouvelles économiques. Si les traders de la BNP reçoivent 500 MILLIONS de bonus, pourquoi pas la Suisse!

500 millions de bonus pour les traders de la BNP

Jetez un coup d'œil aux commentaire, ça rigole pas du tout! Il y'a une petite odeur de jacquerie dans l'air, non ?

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tous mes chiffres sont en francs suisses, j'ai oublié de le préciser.   ;)

(mais vu le taux de conversion actuel, c'est quasi la même chose qu'en dollars)

Par habitant, ça fait environ 15 000 $ de dettes par habitant (pour comparer)

PS: je ne parle là que de la dette fédérale, les cantons et les communes ont elles aussi des dettes, ce qui fait que la dette totale confédération + cantons + communes doit être à peu près de 220/230 milliards.

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  • 2 weeks later...

http://www.theatrum-belli.com/archive/2010/02/28/333ec25f8d28375035eb44c857df92aa.html

Dans un livre qui paraît aux Editions Favre, Myret Zaki, rédactrice en chef adjointe de Bilan, montre que l'offensive contre l'évasion fiscale vise à renforcer les juridictions anglo-saxonnes aux dépens de la Suisse.

En mars 2009, quand l'OCDE publie sa "liste grise" où figure la Suisse, elle place en revanche les Etats-Unis et la Grande-Bretagne sur la liste des bons élèves en matière de fiscalité. Dans un livre publié le 10 février 2010, "Le secret bancaire est mort, vive l'évasion fiscale", Myret Zaki, rédactrice en chef adjointe de Bilan et auteure en 2008 de "UBS, les dessous d'un scandale" (éditions Favre), révèle comment les juridictions anglo-saxonnes, maîtres incontestés de l'évasion fiscale, s'apprêtent à récupérer les parts de marché de la Suisse. Elle répertorie les techniques d'évasion fiscale anglo-saxonnes qui permettent à d'immenses fortunes d'échapper aux impôts et à l'échange d'informations fiscales prévu par les nouvelles conventions, notamment grâce à des trusts non déclarés

L'évasion fiscale se porte à merveille

Avec l'effritement du secret bancaire, l'évasion fiscale ne disparaît pas. Loin de là. Nous assistons simplement à deux phénomènes. D'une part, à la conquête sans partage de l'empire du «non-déclaré» par les entités anglo-saxonnes, dont les pratiques juridiques triomphent. D'autre part, à un ajustement des coûts sur le marché de la défiscalisation: désormais, éviter efficacement l'impôt coûte beaucoup plus cher, car les risques politiques et légaux sont en très forte hausse. La barrière d'entrée pour accéder au marché de la confidentialité est donc simplement montée de plusieurs crans. Les techniques anglo-saxonnes ont supplanté le secret bancaire. Il s'agit des montages de trusts et de sociétés off-shore. Ces structures souvent opaques répondent le mieux aux obstacles et défis du monde actuel, mais leur efficacité en fait des solutions plus coûteuses que le secret bancaire. En réalité, ce dernier offrait de l'évasion fiscale trop bon marché étant donné les risques, désormais incalculables, de voir des Etats intensifier leurs attaques contre la Suisse. Par contraste, les techniques anglo-saxonnes permettent de parer de légitimité des structures qui visent à défiscaliser le capital, le revenu du capital, la succession, légalement, illégalement, ou partiellement légalement dans le cas des schémas fiscaux légaux dits «agressifs». Dans tous les cas, le risque d'une découverte de l'arrangement par l'Etat restera d'autant plus faible que la structure est coûteuse et qu'un avis de droit rédigé par un avocat - coûteux lui aussi - en aura légitimé l'usage. Ces techniques ne sont autres qu'un produit de luxe.

Le secret bancaire, un faux débat

En prenant pour cible le secret bancaire suisse, la "guerre contre l'évasion fiscale" se veut éminemment morale. Or la réalité est tout autre : il s'agit d'une guerre purement commerciale contre la Suisse. Cette guerre vise la récupération de parts du marché helvétique de la gestion de fortune par l'industrie financière anglo-saxonne. Les comptes bancaires détenus au nom de montages de sociétés et de trusts offshore sont aujourd'hui plus hermétiques au fisc que le compte en banque protégé par le secret bancaire. Dans certaines juridictions, le trust offre en effet aux bénéficiaires de ces structures un degré élevé d'opacité. Ce privilège-là, les juridictions anglo-saxonnes ont réussi à le préserver jalousement. L'affaiblissement du secret bancaire n'a donc fait que créer une "concurrence commerciale dommageable" à la place financière suisse... à laquelle l'OCDE a maintes fois reproché une "concurrence fiscale dommageable". En effet, si la Suisse a depuis longtemps développé la gestion des trusts, elle ne dispose pas d'un droit propre en la matière. Le Royaume-Uni, les Etats- Unis et leurs îles offshore restent la référence en termes de droit et de législation des trusts, qu'ils veillent à maintenir compétitifs. Cette industrie leur appartient, et l'immense majorité des trusts opèrent dans des juridictions anglo-saxonnes (Caraïbes, Îles Anglo-normandes). A ce jour, ni le G20, ni l'OCDE, ni aucune grande puissance ne semblent prêts à s'attaquer sérieusement à l'univers des trusts non déclarés.

Une "guerre" à sens unique

Il existe aujourd'hui un double standard en matière d'évasion fiscale. Seuls les gouvernements les plus puissants, comme les Etats-Unis et les poids lourds de l'Union européenne (UE), parviennent à récupérer une partie des recettes fiscales manquantes, en recourant à des méthodes unilatérales. Et seules des puissances financières comme les Etats-Unis et le Royaume-Uni s'autorisent à la fois à recouvrer, s'il le faut par l'usage de la force, les impôts qui leur échappent, et à faire en même temps prospérer, sur leurs propres territoires, l'évasion fiscale de ressortissants étrangers. Avec cette politique, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont réussi à améliorer la position compétitive de leurs centres financiers, tandis qu'ils ont affaibli les atouts de leurs concurrents européens traditionnels, Suisse, Liechtenstein, Luxembourg, abattant leurs secrets bancaires, leurs Anstalts, leurs fondations et leurs holdings. Les Etats du Sud aussi ont plié face à ces puissants adversaires. Les demandes d'informations adressées aux Etats-Unis par le Mexique et le Brésil pour récupérer les impôts cachés par leurs contribuables dans des milliers de sociétés-écrans au Delaware, en Californie, au Nevada et à Miami sont restées lettre morte. Dans ce pur rapport de forces, la manne fiscale ne retourne qu'aux pays qui disposent, in ultimo, de la supériorité militaire.

UBS gérait 1%. Et les 99% ?

Les Américains dissimulent plus de 1600 milliards de dollars hors de leur pays, selon le Sénat américain. Or UBS n'en détenait que 20 milliards, soit 1,25%. Que fait le fisc américain pour récupérer les 99% restants ? Tandis qu'on pointe du doigt le secret bancaire, l'argent américain ne passe que très peu par la Suisse: moins de 10% des avoirs offshore gérés en Suisse avant l'affaire UBS étaient d'origine américaine. Dans le cas d'UBS, la proportion est encore plus ridicule : cette activité de conseil transfrontalier à des citoyens américains, qui a menacé la survie de l'établissement, ne représentait que 0,8% des avoirs gérés par le groupe, et concernait quelque 52.000 comptes, alors que l'IRS estime à 500.000 les comptes américains non déclarés dans le monde. Alors que Washington s'acharne sur UBS, on s'interroge: que font les Etats-Unis pour recouvrer l'essentiel, qui passe par des banques américaines et se trouve caché dans des paradis fiscaux anglo-saxons, comme l'a constaté le Sénat en 2006 ?

Le secret fiduciaire

Dans le monde anglo-saxon, la charpente de l'opacité est constituée par le secret des avocats, ou attorney-client privilege. Combiné au secret des sociétés, à celui des trusts et à celui des transactions, il forme le socle de la pratique fiduciaire qui est au cœur de la gestion patrimoniale anglo-saxonne. Le secret professionnel de l'avocat, que l'on appelle aussi "legal professional privilege" en droit anglais, protège toutes les communications entre un conseiller légal professionnel (notaire, avocat, juriste, fiduciaire) et son client. Aucune information ne peut être divulguée sans l'autorisation du client. Le privilège est celui du client, et non celui de l'avocat. Une personne recevant un conseil juridique en matière de stratégies fiscales sera protégée, aux Etats-Unis, par le secret professionnel des avocats, qui a d'ailleurs été étendu récemment aux experts comptables et fiscalistes certifiés par le gouvernement fédéral.

Les paradis fiscaux américains

En juillet 2009, le sénateur Carl Levin condamnait UBS et le secret bancaire suisse. Or les avoirs étrangers non déclarés dissimulés dans le seul Etat du Delaware pourraient atteindre 5000 milliards de dollars. "Toute l'évasion fiscale qui passe par la Suisse est peu de chose comparée aux milliards cachés par des Américains et des étrangers dans des sociétés-écrans du Delaware", déclarait l'Association suisse des banquiers fin 2009 à la Weltwoche. Ce n'est pas un secret : le Delaware, mais aussi le Wyoming et le Nevada, sont des paradis fiscaux fort compétitifs, et le demeuraient en 2009. En fait, les limited liability companies (LLC) offertes par 48 Etats américains représentent toutes une solution efficace pour déguiser le véritable propriétaire de la société et échapper au fisc. Les LLC des trois Etats cités ne sont à ce jour pas tenues de fournir les nom et adresse de l'actionnaire au Registre du commerce, ni de divulguer ces informations à l'Etat lors de la création de la société.

Les actions au porteur existent toujours

Les actions au porteur sont une technique classique d'anonymat permettant de détenir une société tout en restant invisible. Le nom du propriétaire n'est inscrit nulle part. Aujourd'hui, il est encore possible de détenir une société via des actions au porteur dans les Antilles néerlandaises, au Guatemala, dans les Îles Marshall, aux Seychelles, à Panama, à Nauru, en Uruguay et à Vanuatu. Même le Royaume-Uni en offrirait encore pour certains types de sociétés anglaises. Il est étonnant d'observer que dans un monde prétendument déterminé à combattre l'évasion fiscale, un moyen aussi élémentaire de dissimuler l'identité et invitant à l'abus soit encore aussi répandu. Les sociétés du Panama et des Seychelles, en particulier, sont très recherchées.

L'anonymat des prête-noms (nominees)

Le concept de prête-nom ou "nominee" reste central dans le monde offshore. Toutes les juridictions qui ont interdit les actions au porteur ou qui ont dû en restreindre l'usage, mais aussi la plupart des Etats américains qui pratiquent l'opacité des LLC, ont trouvé cet autre subterfuge, probablement plus efficace. Selon le concept de "nominee", un professionnel, en général un avocat ou un fiduciaire, agit comme prête- nom en enregistrant son nom à la place de celui du propriétaire réel des actions, moyennant une commission. Le même nominee peut officier simultanément comme actionnaire, administrateur et directeur. Cette pratique est courante dans toutes les juridictions off-shore, mais aussi dans les Etats américains comme le Nevada, l'Oregon et le Wyoming, voire même au Royaume- Uni. Les virements bancaires peuvent s'opérer au nom de la société ou du nominee signataire. L'ayant droit économique n'apparaît sur aucun document public. Les banques américaines restent permissives dans l'ouverture de comptes pour des nominees, mais surtout les milliers de banques des juridictions off-shore restent peu regardantes face à cette pratique et n'exigent pas systématiquement l'identification du bénéficiaire effectif du compte.

Les comptes correspondants

Aujourd'hui, le système international des banques correspondantes est une solution privilégiée pour permettre aux clients non déclarés d'avancer 100%masqués. Une banque ou un intermédiaire financier peuvent utiliser leur propre compte auprès d'une banque correspondante dans un autre pays pour mener des opérations pour le compte d'un client. Les transactions passent dans ce cas par la compensation interbancaire, et le client privé ne laisse pas de traces de ses propres données bancaires. Si le transfert passe par le compte de la banque ou de la société de gestion, le client peut aussi éviter d'exposer ses données personnelles à SWIFT et s'abstenir de divulguer, lors d'un virement, son numéro IBAN, donnée traçable qu'il serait autrement obligé de fournir lors de tout virement international s'il agissait en son propre nom - même s'il avait un compte numéroté en Suisse.

Le trust off-shore

Dans le monde d'aujourd'hui, le trust off-shore offre, dans nombre de juridictions, une opacité nettement supérieure au secret bancaire suisse. La grande force du trust international, c'est que grâce aux pratiques du secret dans les juridictions off-shore, son existence même est, très souvent, ignorée des autorités, et même de certains héritiers. Cela est possible parce que des juridictions comme le Royaume-Uni, Jersey, Panama, le Delaware, les Seychelles, ou Belize, par exemple, ont souvent, en matière de trusts, des pratiques aussi opaques que permissives. Le traitement fiscal d'un trust, selon la pratique généralement admise, dépend du degré apparent de contrôle du constituant. Dès lors, il s'agit de préserver en tout temps, face à l'administration fiscale, l'apparence de dessaisissement des biens en faveur du trustee. Tout le jeu consiste donc à créer une entité dont les experts juridiques s'ingénieront à démontrer le degré d'autonomie complet par rapport au constituant. La structure sera alors crédible et le constituant sera délivré de l'imposition du trust. Or, souvent, derrière cette crédibilité de façade, le constituant d'un trust n'aura fait que simuler le détachement et cherchera à se réapproprier le contrôle et l'usage des avoirs, par des moyens détournés mais très souvent autorisés par les juridictions offshore, qui jusqu'à ce jour se montrent très accommodantes sur ce plan.

Les trusts n'échangent pas d'informations

En pratique, il n'y a pas, à ce jour, d'échange d'informations fiscales dans le domaine des trusts, même si les traités précisent désormais que le secret du trust ne peut plus s'y opposer. Les juridictions off-shore n'ont presque jamais reçu de telles demandes, et dans les très rares cas où cela s'est produit, rien n'indique que les demandes aient abouti. D'une part, parce que même s'il existe un traité d'échange d'informations, ces informations sont souvent non disponibles, ou très difficiles à obtenir, et cela peut être délibéré. D'autre part, si ces demandes sont en fait des «expéditions de pêche», la juridiction peut exiger que l'Etat soit plus précis dans sa demande, et l'Etat n'y parvient généralement pas. Enfin et surtout, les trusts font très souvent partie de structures. En principe, le compte est ouvert au nom de la société offshore sous-jacente qui détient les actifs, alors que le trust, actionnaire de l'ombre de la société, échappera à l'échange d'informations. En tant qu'actionnaire de la société, le trust n'a pas lui-même d'activités traçables. Pourtant, il est en réalité le propriétaire ultime des actifs.

Stéphane BENOIT-GODET

Rédacteur en chef du bimensuel économique de Suisse romande BILAN

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