Skw Posté(e) le 13 mars 2020 Share Posté(e) le 13 mars 2020 (modifié) il y a 50 minutes, Benoitleg a dit : Un document "prophétique" : "En avril 1975, la Revue de défense nationale publiait un article traitant de l’impact des activités humaines sur le climat en constatant que le réchauffement était déjà une réalité perceptible avec l’effet de serre lié au dégagement de gaz carbonique. L’auteur soulignait également le rôle destructeur de la pollution avec des conséquences non négligeables pour les océans et les grandes aires urbaines devant des îlots de chaleur dévastateurs pour la qualité de vie de leurs habitants." « Influence climatique des activités humaines » (avril 1975), Bernard Campistron https://fr.calameo.com/read/00055811531ad4b69e30f On évoquait déjà assez largement cette possibilité dans un nombre de documents officiels, côté US. Fin des années 1960, et peut-être même avant, on évoquait déjà dans l'Administration US la possible montée des océans et la menace que celle-ci pourrait faire causer à l'avenir sur les plus grandes agglomérations, et notamment New-York. C'est d'ailleurs étonnant de voir la position officielle américaine aujourd'hui, alors que l'Administration US a joué un rôle important, pour ne pas dire structurant, dans l'émergence d'une prise de conscience autour du changement climatique. Un extrait d'un discours prononcé par le Président Johnson au Congrès en 1965 : Citation [t]his generation has altered the composition of the atmosphere on a global scale through ... a steady increase in carbon dioxide from the burning of fossil fuels. Un document de 1976, intitulé "Energy strategy: the road not taken?" et rédigé par Amory B. Lovins, questionnant la politique énergétique à mettre en œuvre suite à la crise pétrolière de 1973 : Citation Next, the two paths differ even more in risks than in costs. The hard path entails serious environmental risks, many of which are poorly understood and some of which have probably not yet been thought of. Perhaps the most awkward risk is that late in this century, when it is too late to do much about it, we may well find climatic constraints on coal combustion about to become acute in a few more decades: for it now takes us only that long, not centuries or millennia, to approach such outer limits. The soft path, by minimizing all fossil-fuel combustion, hedges our bets. Its environmental impacts are relatively small, tractable and reversible. https://pdfs.semanticscholar.org/b82c/564b6421b2ba276c055b987908d986c6b2e0.pdf PS : Une source qui devrait d'ailleurs intéresser @Picdelamirand-oil Edit : J'ai fais erreur dans ma première compréhension de l'article : le nucléaire semble être intégré au "hard path" en même temps que le charbon, le pétrole et le gas. Mais étonnant qu'il concentre l'essentiel des risques décrits sur les sources carbonées. Modifié le 13 mars 2020 par Skw 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 14 mars 2020 Share Posté(e) le 14 mars 2020 Est-ce que la crise du coronavirus ne pourrait pas avoir un impact positif sur notre réponse à la crise du CO2, et plus généralement à la crise environnementale généralisée ? Le coronavirus nous oblige à nous dépatouiller avec un phénomène mal connu sur le plan scientifique, et nous oblige à nous poser la question de ce qui va arriver si on ne fait rien, ou si les mesures qu'on prend sans maîtriser scientifiquement leur impact probable sont des "rituels" (en matière d'envionnement on parle de "greenwashing") qui nous donnent bonne conscience mais sans efficacité réelle. Nous oblige à calculer le coût de ce qui va se passer si on ne fait rien, en mettant dans l'autre plateau de la balance le coût des mesures qu'on pourrait ou qu'on devrait prendre. Est-ce que le coronavirus ne pourrait pas un peu nous rendre plus agiles et plus imaginatifs, plus astucieux dans notre réponse à la crise ? Est-ce qu'il pourrait pas nous fournir un vocabulaire, un langage pour mieux communiquer et mieux discuter entre habitants de la planète ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
vincenzo Posté(e) le 14 mars 2020 Share Posté(e) le 14 mars 2020 Il y a 10 heures, Wallaby a dit : Est-ce que la crise du coronavirus ne pourrait pas avoir un impact positif sur notre réponse à la crise du CO2, et plus généralement à la crise environnementale généralisée ? Le coronavirus nous oblige à nous dépatouiller avec un phénomène mal connu sur le plan scientifique, et nous oblige à nous poser la question de ce qui va arriver si on ne fait rien, ou si les mesures qu'on prend sans maîtriser scientifiquement leur impact probable sont des "rituels" (en matière d'envionnement on parle de "greenwashing") qui nous donnent bonne conscience mais sans efficacité réelle. Nous oblige à calculer le coût de ce qui va se passer si on ne fait rien, en mettant dans l'autre plateau de la balance le coût des mesures qu'on pourrait ou qu'on devrait prendre. Est-ce que le coronavirus ne pourrait pas un peu nous rendre plus agiles et plus imaginatifs, plus astucieux dans notre réponse à la crise ? Est-ce qu'il pourrait pas nous fournir un vocabulaire, un langage pour mieux communiquer et mieux discuter entre habitants de la planète ? une publication sur le facebook de jancovici qui répond à ta question: https://www.facebook.com/jeanmarc.jancovici/posts/ Juliette Nouel sur Linkedin : « Excellente intervention de François Gemenne dans la Terre au Carré ce 13 mars. Thème : la mobilisation autour du coronavirus est-elle une répétition générale des mesures à prendre pour le climat ? OUI, car on assiste à une baisse massive des émissions Et NON, car beaucoup de différences entre les deux : - Le coronavirus est une CRISE, pas le changement climatique, dont les conséquences vont durer des siècles voire plus, en raison de la durée de vie des gaz à effet de serre - Pour sortir de la crise actuelle, nous prenons des mesures que nous savons TEMPORAIRES. Pour le climat, elles devront être SANS RETOUR - En outre, les mesures contre le virus ont un effet IMMÉDIAT, alors que celles pour le climat ne prendront effet que dans 2 générations, ce qui n'est pas motivant mais explique la colère des jeunes - Attention à bien distinguer des mesures SUBIES (actuellement) avec des mesures CHOISIES (celles qu'il faut prendre pour le climat) - Enfin, si la mobilisation actuelle est si importante et acceptée, c'est que chacun craint d'être immédiatement et personnellement touché par le virus. La menace climatique est, à tort, encore perçue comme trop LOINTAINE dans le temps (milieu du siècle) et dans l'espace (d'autres pays que nous). Cette distanciation trompeuse nuit à l'action. » (Publié par Loïc Giaccone) 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. g4lly Posté(e) le 19 mars 2020 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 19 mars 2020 Quote Jean-Marc Jancovici : « Le temps du monde fini commence » 18/03/2020 Ndrl : L’entretien a été réalisé le 24 février 2020 Propos recueillis par Géraldine Woessner Publié le 18/03/2020 à 07:30 | Le Point.fr https://www.lepoint.fr/debats/jean-marc-jancovici-le-temps-du-monde-fini-commence-18-03-2020-2367621_2.php L’acte II du quinquennat, que l’hôte de l’Élysée promet axé sur l’écologie, pourra-t-il dépasser les effets d’annonce ? Probablement pas, redoute le polytechnicien Jean-Marc Jancovici, qui dénonce l’absence de vision, et donc de stratégie, du gouvernement en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Fondateur et président de The Shift Project, « think tank de la décarbonation de l’économie », et membre du Haut Conseil pour le climat, il détaille au Point les raisons pour lesquelles les politiques conduites jusqu’à présent vont dans le mur, selon lui. Parce que les ressources en énergie fossile de la planète s’amenuisent, rendant inéluctable une future « décroissance ». Parce que nos politiques ne font rien pour s’y adapter, aggravant au contraire les risques futurs en engageant une sortie du nucléaire « contre-productive » et prématurée. Parce qu’ils s’accrochent au mythe d’une « transition heureuse », en niant les pertes de productivité, et donc de pouvoir d’achat, qu’entraînera nécessairement le recours accru à des énergies renouvelables intermittentes. La France, pourtant, dispose dans cette lutte incertaine d’atouts inestimables. « Nous avons — ou avions — au moins un champion dans chaque domaine indispensable pour décarboner l’économie, qu’il s’agisse du bâtiment, du ferroviaire, du nucléaire, de l’eau, des transports urbains, de l’urbanisme, ou encore de l’agriculture… » Atout que la politique actuelle s’attache à détruire. Jusqu’à quand ? Le Point : Emmanuel Macron a décrété l’écologie priorité de l’acte II de son quinquennat. Un Conseil de défense écologique a été mis en place, mais on peine à comprendre quelle est sa stratégie pour répondre à la menace du réchauffement climatique. Avez-vous une idée ? Jean-Marc Jancovici : J’ai bien peur que ce ne soit que la conséquence logique du fait qu’il n’y en a pas… Notre président, et son gouvernement, ne donnent aucune preuve qu’ils disposent d’une vision structurée et cohérente sur ce sujet. Depuis Jacques Chirac, nous avons plus généralement des présidents taillés pour s’emparer du pouvoir, mais qui ne savent pas quoi en faire une fois qu’ils l’obtiennent, et Emmanuel Macron est dans cette lignée. Comme Mitterrand, il rêve de pouvoir imprimer sa marque, et a commencé par le montrer sur la forme (cf son entrée au Louvre après son élection), mais cela ne remplace pas un projet bien pensé pour arriver à ce résultat ! Notre président n’a probablement pas compris que, pour reprendre cette célèbre formule de Paul Valéry, « le temps du monde fini commence », et pour son plus grand malheur la France fait partie d’une Europe qui ne l’a pas plus compris. Nous allons devoir apprendre à vivre dans un monde sans croissance, voire en récession structurelle, et cela heurte frontalement les modes d’organisation qui nous paraissent normaux aujourd’hui. Par exemple, dans un monde sans croissance, le libéralisme accroit les inégalités sans susciter spontanément les investissements dont la collectivité a besoin. Si nous regardons les indicateurs physiques et non monétaires, la croissance est déjà aux abonnés absents depuis 2007 : les tonnes chargées dans les camions en Europe sont inférieures à ce qu’elles étaient en 2007, les mètres carrés construits par an aussi, et la production industrielle n’est pas supérieure. Pourtant, la production de pétrole continue à progresser, alors que l’on annonce régulièrement son déclin… Cela dépend de quoi on parle : en 2018, l’Agence internationale de l’Energie a publié un rapport essentiel, où il était écrit que la production de pétrole dit conventionnel a atteint un pic en 2008, et décline depuis. Depuis, seuls le pétrole de schiste américain et celui issu des sables bitumineux canadiens sont capables de compenser ce déclin. Mais ils le compensent de moins en moins : ils sont beaucoup plus complexes — donc chers — à extraire, et l’augmentation des volumes est de plus en plus faible. Tous types de pétroles confondus, le maximum historique de production a été atteint pour l’heure en novembre 2018, et depuis nous avons perdu 4 millions de barils par jour, sur une production qui était à 84. 4 millions de barils par jour, cela représente deux fois et demie la consommation française ; ce n’est pas anodin. Il est évidemment trop tôt pour dire si c’est « le » pic qui vient d’être franchi, mais on ne peut pas dire que pour le moment la production continue d’augmenter sans problème. Par ailleurs, la production américaine supplémentaire est essentiellement constituée de pétrole très léger, le “Light Tight Oil”, dont le contenu énergétique est moindre que celui du pétrole conventionnel qui est en train de diminuer. Enfin, un chiffre est aussi « alertant » : le déclin des puits déjà en production sur la planète, atteint 6% par an. C’est rapide ! Et donc il faut en permanence rajouter de nouveaux puits, essentiellement dans le « pétrole de schiste », pour compenser ce déclin… ce qui n’est même plus le cas depuis un an et demi. Et alors qu’il faudrait forer en permanence, les deux premiers équipementiers pétroliers américains, Halliburton et Schlumberger, viennent de passer respectivement 2 et 10 milliards de dollars de provisions pour mettre à l’arrêt leurs équipements de fracking (utilisés pour le pétrole de schiste). C’est un signal difficile à interpréter, mais qui ne va pas dans le sens d’une abondance qui va revenir. De toute façon, d’ici peu le déclin de l’approvisionnement pétrolier sera inéluctable, et il est indispensable d’apprendre à se passer d’or noir, changement climatique ou pas ! Or, pour en revenir à la question du début, je ne suis pas complètement certain que notre président ait bien en tête ce qui est en train de se passer d’une part, et surtout les implications économiques d’autre part. Entre autres conséquences, il est évident pour moi que les 1,5% à 1,8% par an de croissance d’ici 2070 sur lesquels table le conseil d’orientation des retraites sont un doux rêve et pas du tout une réalité (le chantier des retraites reviendra donc sur la table d’ici quelques années…). Les ressources en gaz peuvent-elles compenser le pétrole ? Le gaz est encore abondant à la surface de la planète, mais pas en Europe, où l’approvisionnement gazier, issu pour moitié de la mer du Nord, décline depuis 2005. Le gaz est une énergie peu dense par unité de volume (1 000 fois moins que le pétrole), et donc malcommode à transporter. La fourniture de la mer du Nord (qui a passé son pic en 2005) recule, et les exportations russes globales sont constantes depuis 25 ans en volume. Les nouveaux gisements en exploitation au centre de la Russie ont plutôt vocation à alimenter la Chine, partenaire moins sourcilleux que l’Europe pour Vladimir Poutine. Et les Américains n’exporteront jamais leur gaz de façon massive, pour des raisons stratégiques et logistiques. https://medium.com/@jmj.fanpage/jean-marc-jancovici-le-temps-du-monde-fini-commence-18-03-2020-cbded3e98b28 Quote ... La stratégie du gouvernement, qui consiste à développer considérablement les énergies renouvelables, paraît donc cohérente… Elle le serait si c’était pour remplacer de l’énergie fossile, et que ce soit la manière la plus intelligente de le faire (car on peut aussi faire des économies d’énergie, et il faut voir l’efficacité comparée des deux approches pour arriver au même résultat). Mais l’essentiel de l’argent, aujourd’hui, sert un autre objectif : la baisse de l’électricité nucléaire. Cela ne serait pas grave si nous avions tout le temps et autant de moyens que nous le souhaitons. Mais nous sommes dans une course contre la montre, et à cause de la contraction pétrolière, nos moyens vont aller en baissant. Supprimer du nucléaire, physiquement supérieur aux énergies diffuses et non pilotables que l’on veut mettre à la place, c’est se distraire sur un objectif accessoire pendant que nous ne faisons rien sur l’objectif principal. C’est donc augmenter l’instabilité future. Un ministre est-il plus compétent que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), dont c’est le métier que d’ausculter nos installations. La fermeture du premier réacteur de la centrale nucléaire de Fessenheim le 22 février est-elle un mauvais choix ? Cette décision a été prise par François Hollande en 2011 sans aucun autre fondement que de séduire les 3 % d’antinucléaires « durs » au sein de l’électorat, c’est-à-dire les personnes pour qui la baisse du nucléaire est le premier point qui compte au moment de glisser un bulletin dans l’urne. Depuis, nous sommes dans la continuité de cette décision, qui relève toujours du clientélisme électoral, mais qui n’a jamais fait l’objet de la moindre argumentation un peu construite. Le gouvernement actuel va même plus loin en écrivant, sur son site Internet, que la fermeture de cette centrale « vise à faire du Haut-Rhin un territoire de référence à l’échelle européenne en matière d’économie bas carbone ». Que de fermer une source de production électrique bas carbone « contribue à l’économie bas carbone » est tout simplement un mensonge, et comme il figure sur le site du gouvernement, on peut parler de mensonge d’État. Et sur le même site du gouvernement, il y a une page pour expliquer comment débusquer les fake news ! Nos amis politiques ne manquent pas d’humour… Lire aussi Heurs et malheurs du nucléaire français — Et demain ? Le nucléaire n’émet que 6 grammes de CO2 par kWh produit sur l’ensemble de son cycle de vie. C’est sept fois moins que le solaire, et moins que la moyenne française (qui comporte un peu de charbon et de gaz, que par contre nous allons garder) : supprimer du nucléaire ne va pas aider à décarboner quoi que ce soit. Ce mensonge se double d’une imposture quand le gouvernement justifie sa décision en invoquant des questions de sécurité, la centrale étant « trop vieille et située sur une zone sismique ». Un ministre est-il plus compétent que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), dont c’est le métier que d’ausculter nos installations ? Si le politique a raison (sur la vétusté et le risque sismique), alors il faut d’urgence licencier tous les gens de l’ASN pour incompétence, puisqu’ils sont incapables de correctement évaluer le risque. Mais si l’ASN est légitime dans son jugement, alors les politiques qui font croire à leur compétence technique en mettant en avant des éléments infondés sont des imposteurs. Et la presse qui leur passe les plats se rend complice de cette imposture. Nous avons affaire, dans un autre domaine, au même processus que pour le climato-scepticisme : dans les deux cas de figure, la presse relaie des faits inexacts en les présentant comme fondés. Claude Allègre, qui prétend que le changement climatique est une invention, et les politiques qui prétendent qu’il faut fermer Fessenheim parce que c’est vieux et dangereux, même combat. Mêmes mécanismes, mêmes ressorts intellectuels, même imposture, même confusion créée dans le débat public. Continuer à alimenter le même parc de machines surpuissant avec juste des énergies renouvelables, c’est cela qui ne sera pas possible. Un scénario « 100 % énergies renouvelables » est-il possible ? Bien sûr que si, c’est possible. En l’an de grâce 1500, le monde était 100 % énergies renouvelables. Un monde « tout renouvelable » est du reste le seul que notre espèce ait connu entre son apparition, il y a 20 000 ans, et… le début de la révolution industrielle. Il n’y a donc aucun problème physique pour y retourner. Ce qui n’est pas possible, c’est d’y revenir avec 500 millions d’habitants en Europe, et 35 000 euros de PIB par personne et par an, et des retraites payées jusqu’à 85 ans. La révolution industrielle, c’est avoir adjoint aux hommes, grâce aux énergies fossiles, la force toujours croissante d’un parc de machines toujours croissant, qui travaillent la matière à la place de nos bras et jambes, et qui désormais font tout à notre place : les cultures, les vêtements, les logements, les routes et ponts, les transports, et le milliard de produits différents que l’on peut trouver dans le monde. Continuer à alimenter le même parc de machines surpuissant avec juste des énergies renouvelables, c’est cela qui ne sera pas possible. Un monde 100 % ENR est donc un monde où le parc de machines qu’on peut adjoindre par personne sera considérablement plus petit, et la traduction économique de l’affaire est un PIB par personne beaucoup plus petit aussi. C’est cela que le politique n’a pas compris, ou fait semblant de ne pas comprendre (c’est difficile de savoir !) : un monde 100 % ENR est un monde où le pouvoir d’achat a beaucoup diminué. Je ne dis pas qu’il ne faut pas le faire, je dis juste que c’est mentir que de le promettre sans contraction forte de la consommation. L’Ademe, qui dépend du ministère de l’Écologie, a pourtant présenté une étude récente censée prouver la faisabilité du scénario… Le travail « 100 % renouvelables » de l’Ademe ne portait que sur l’électricité, qui représente en France un cinquième de ce qui actionne les machines qui travaillent pour nous (le reste est constitué de produits pétroliers, de gaz, et marginalement de charbon). Ensuite, ce travail présentait un simple calcul économique, qui ne démontrait rien de plus que les hypothèses prises en entrée. Cette étude postulait que les ENR électriques allaient coûter de moins en moins cher, que le réseau n’avait pas besoin d’être modifié de manière significative, que le stockage ne coûterait pas cher, et que le consommateur final s’adapterait sans surcoût à un approvisionnement électrique où jusqu’à 60 % de la puissance pouvait ne pas être disponible. Mais on ne démontre rien quand les hypothèses d’entrée sont invalides ! Lire aussi Énergie : 1997–2020, les prévisions ratées du gouvernement Prenons un exemple, qui est la baisse du coût des moyens de production (éolien, solaire). Il est pour le moment associé au fait que ces moyens sont fabriqués avec du pétrole (chimie amont, transports intermédiaires), du gaz (cimenterie, pour les plots en béton, et façonnages métalliques) et du charbon (métallurgie, production électrique), et ce dans le cadre de la mondialisation (les 10 premiers producteurs de panneaux sont en Chine, et des gros fabricants de nacelles éoliennes aussi). Imaginons que nous soyons « locaux et renouvelables » de bout en bout : l’éolienne serait alors fabriquée chez nous avec du minerai de fer français (problème, il n’y en a plus…), du charbon français (idem), du cuivre français (idem), de l’indium et du germanium français, etc., et transportée et assemblée avec juste des moyens renouvelables… pensez-vous que dans ce contexte le prix restera le même ? La baisse continue du prix repose donc sur un implicite — les combustibles fossiles restent abondants pour tout produire à bas prix — qui est parfaitement antagoniste avec l’hypothèse du travail — nous sommes dans un monde totalement renouvelable ! En clair, la baisse de prix ne fonctionne que si vous n’avez pas réglé votre problème de suppression des combustibles fossiles. C’est quand même ennuyeux… Deuxième écueil : l’Ademe postule que la consommation électrique des utilisateurs peut baisser drastiquement quand il n’y a pas assez de vent et de soleil, sans aucune pénalité économique. Mais s’il n’y a pas assez de vent ou de soleil, nous devrons faire avec un peu ou beaucoup moins de frigos, machines à laver, ascenseurs, éclairage, trains, douche, réseau de télécommunication, machines industrielles, etc. Et ça ne coûterait rien à personne ? De deux choses l’une : soit les consommateurs (particuliers, entreprises ou administrations) devront faire des investissements pour acheter de quoi pallier l’intermittence, comme des batteries (et garantir dans chaque logement une semaine de consommation électrique sur batterie coûterait presque autant que le prix de l’immobilier), soit l’activité devra s’adapter à la disponibilité de l’électricité, et donc le PIB baissera quand la production électrique baissera. Mais aucun de ces éléments n’intervient dans le calcul de l’Ademe, qui conclut de façon injustifiée sur le fait qu’un scénario électrique 100% ENR est moins cher que le système actuel. Mais si les moulins à vent, connus depuis 2000 ans, étaient intrinsèquement moins chers et tout aussi pratiques que les sources concentrées et pilotables que nous avons développées depuis, pourquoi notre espèce aurait-elle abandonné les moulins à vent au profit des combustibles fossiles et du nucléaire ? J’interprète cette étude de l’Ademe, qui est une agence qui dépend du ministère de l’environnement, et ne peut donc s’affranchir (et c’est normal) de la volonté politique du moment, comme une tentative — malheureusement non probante — pour justifier après coup une décision qui provient d’un simple clientélisme électoral, à savoir l’accord du PS avec les Verts pour abaisser à 50% la part du nucléaire dans notre production électrique. Quote Vous êtes pro-nucléaire, tout en reconnaissant que ce n’est pas une panacée. C’est une question d’arbitrage des risques. Si vous partez dans la jungle, vous ne refusez pas de prendre une boîte d’antibiotiques, au motif que vous pourriez contribuer à une résistance dans cinquante ans ! Garder ou développer le nucléaire aujourd’hui ne suffit pas à porter la totalité de l’effort qui nous attend pour décarboner l’économie, tant s’en faut. Mais refuser cette marge de manœuvre, c’est augmenter fortement le risque de rater la cible, et donc de créer beaucoup plus de souffrances que nous n’en avons évité. La position d’Emmanuel Macron est un mélange de confusion et d’insouciance. Il n’a pas compris, comme tous les gens biberonnés à l’économie classique, que l’économie était désormais un système de transformation dépendant des machines, donc de l’énergie, et qu’on ne pouvait pas séparer l’énergie du reste du destin de la société. Ce qui va se passer ou pas sur l’énergie conditionne le fait qu’on paiera ou non les retraites, que les gens dans les villes auront à manger pour un prix raisonnable ou pas, que ceux qui font des études littéraires trouveront un job ou pas, etc. Très peu de gens le comprennent, car la convention économique masque cette réalité physique. Le président se comporte conformément au constat fait par Tocqueville il y a 2 siècles : il base son action avant tout sur ce qu’il croit que ses électeurs potentiels pensent, et non avant tout sur les faits. Dès que l’opinion la plus répandue n’est pas raccord avec les faits, c’est évidemment aller tout droit aux malentendus. Par exemple, l’essentiel de mes concitoyens pensent que la croissance vient avant tout des mesures du gouvernement, et que l’énergie n’est qu’un sujet de pouvoir d’achat. Mais c’est l’inverse ! La croissance vient de la croissance de l’énergie en volume, qui permet de faire croitre le parc de machines en fonctionnement, et donc la production, et les mesures du gouvernement ont peu d’impact à court terme sur ces flux. Autre exemple : plus de la moitié des Français pensent que le nucléaire contribue significativement à l’augmentation de l’effet de serre, alors que ce n’est pas le cas. Plutôt que de leur dire ce qui est un fait, notre gouvernement préfère surfer sur l’erreur et prétendre que de fermer du nucléaire contribue à l’économie bas carbone. La presse n’aide pas : elle continue à solliciter avant tout les associations anti-nucléaires, créées avant que le changement climatique ne devienne un problème, et qui désormais assimilent indument fossile et nucléaire pour ne pas avoir à revenir sur leur combat historique alors que le contexte a radicalement changé. La réalité, c’est que remplacer le tiers du nucléaire par de l’électricité renouvelable ne nous fera rien gagner en CO2, et mobilisera des centaines de milliards d’euros que, du coup, nous n’utiliserons pas pour rénover les logements, changer les chaudières, construire des infrastructures pour vélos, électrifier une partie des transports, modifier le paysage agricole, etc. Dans ces domaines, on ne fait quasiment rien de sérieux, on balbutie. Lire aussi Le cri d’alarme de l’ancien haut-commissaire à l’énergie atomique Tenter de violer la réalité n’amène qu’une chose : la désillusion, qui est un vrai danger en démocratie. Est-il encore possible de revenir à un débat rationnel ? Il faut le souhaiter, mais la situation est trop enkystée pour que cela se fasse rapidement. Quand, pour votre plus grand malheur, vous avez raté l’éducation d’un enfant, le retour à la normale ne peut pas se faire en une semaine. Dans les modifications souhaitables, j’en vois plusieurs. La première est d’avoir une classe politique qui ait une compréhension correcte des enjeux. Ils doivent aussi se reposer sur une administration à qui on reconnaît le droit de contester la décision politique au nom d’une tentative de violation des faits. Aujourd’hui, les élus considèrent trop souvent que les faits, qui ne sont pas empreints de l’onction du suffrage universel, n’ont pas droit de cité s’ils sont contraires aux promesses électorales qui ont été faites. Mais tenter de violer la réalité n’amène qu’une chose : la désillusion, qui est un vrai danger en démocratie. Lire aussi Bio, OGM, nucléaire… Êtes-vous magicien ou prophète ? Faute de savoir faire des choix, le gouvernement semble attendre beaucoup des travaux de la Convention climat, qui doit rendre ses conclusions début avril. Qu’en espérez-vous ? Je ne sais pas. Quand il l’a lancée, Emmanuel Macron cherchait à la fois à gagner du temps et à reporter ailleurs la charge du choix. Demander à 150 personnes tirées au sort, dont la plupart n’ont aucune connaissance technique sur la question au début de l’exercice, de parvenir, en « seulement » huit week-ends de travail, à remplacer l’administration dans tous les domaines de la vie publique, et ce de manière cohérente et opérationnelle (puisqu’on lui demande lois et décrets), est un sacré défi… Je ne sais pas s’ils vont réussir à tenir le pari, mais j’attends de toute façon le résultat avec beaucoup d’intérêt, notamment sur la façon dont cela a changé le rapport au problème pour les participants. Ce qui est sûr, c’est que la sphère publique, par-delà ses grands discours, se comporte de fait comme si on avait l’éternité devant nous, en reportant sur d’autres la charge de comprendre le problème à traiter et d’évaluer les options possibles, alors que je ne vois pas ce qui l’empêche de le faire elle-même. Mais nous n’avons pas l’éternité ! Nous ne sommes qu’à 1 degré de hausse de la température planétaire, et 20 millions d’hectares, soit la moitié de la France, sont partis en fumée en Australie… Lire aussi Sciences — L’ère des mégafeux a commencé Quote Dans une interview à Socialter, vous avez déclaré qu’un moyen de réguler la population serait de « ne pas mettre tout en œuvre pour faire survivre les personnes âgées malades, à l’image du système anglais qui ne pratique plus de greffe d’organes pour des personnes de plus de 65 ou 70 ans ». Vos détracteurs y ont vu un malthusianisme profondément anti-humaniste… C’est au contraire pro-humaniste dans mon esprit. Je n’ai pas prôné l’euthanasie, mais suggéré d’arrêter l’acharnement thérapeutique dans un cas de figure où il est gros consommateur de moyens pour un bénéfice collectif — et souvent individuel — faible. Dans un monde aux ressources contraintes, il faudra faire des choix dans l’allocation des moyens. Dans la représentation la plus « morale » du lien entre enfants et parents, ces derniers sont toujours invités à se sacrifier pour leurs enfants s’il n’y a pas assez pour tous, et ce parfois au péril de leur vie (« les femmes et les enfants d’abord », rappelez vous). Est-il humaniste de prôner que, si on ne peut pas tout faire, la société privilégie le maintien en vie, dans de mauvaises conditions, de personnes qui ont déjà longuement vécu, au détriment de l’avenir de ceux qui ont encore une large partie de leur existence devant eux ? A tout le moins ca doit pouvoir se discuter, et c’est exactement ce que je souhaite : que le débat existe, parce qu’il me semble légitime, même s’il est difficile. Deux siècles de croissance nous laissent penser que nous pouvons continuer à tout avoir à la fois, et à ne pas choisir. A ce moment, il est clair que mon propos peut paraître déplacé. Mais mon cadre de raisonnement est que la croissance économique, c’est l’énergie croissante, et l’énergie croissante, en Europe, c’est terminé, climat ou pas. Sans croissance, nous allons donc devoir faire plus de choix, et la santé n’y fera pas exception. Un choix ne fait jamais que des gagnants ; la bonne question est de savoir s’il représente le meilleur arbitrage collectif pour un problème donné. Pour le moment, notre plus grande ambition est d’imiter une Allemagne qui fait fausse route. Vous ne croyez pas qu’il puisse y avoir de transition écologique sans perte de pouvoir d’achat… Nous ne connaîtrons pas de transition écologique heureuse ? Je crois que nous n’allons pas éviter les efforts, mais le bonheur dépend des contreparties qui y seront apportées. Pour que l’effort ait du sens, il faut qu’il s’inscrive dans le cadre d’un projet. Le premier devoir, aujourd’hui, des gens qui sollicitent les suffrages d’électeurs est d’en avoir un, et pour moi supprimer le déficit budgétaire n’est pas un projet. Je ne connais personne qui me dise « mon projet de vie, c’est de réduire mes charges » ! C’est assurément une contrainte, mais ce n’est pas un projet. La décarbonation de l’économie pourrait être un très beau projet de société, si on décidait de le faire de manière rationnelle et articulée (bien qu’on s’emploie depuis une décennie dans le monde politique à faire consciencieusement l’inverse). Il reste dans ce pays des forces vives capables de grandes choses. L’une des forces historiques de la France, c’est d’être à la pointe dans l’organisation de grands systèmes complexes. Nous sommes historiquement les champions du monde quand il s’agit de faire un système hospitalier de qualité (il n’y a que les Français pour s’en plaindre !), des systèmes ferroviaires ou de services urbains qui fonctionnent bien, un système électrique optimal… Avant qu’on en dise pis que pendre, notre système électrique n’avait que des avantages, c’était le meilleur au monde (c’est même ce qui est ressorti d’un rapport de l’Agence internationale de l’énergie qui avait comparé un grand nombre de pays). Nous sommes capables de faire de la planification, et surtout nous avons le sens de la collectivité. Les Américains en sont incapables, à preuve leurs infrastructures publiques sont dans un état lamentable. Ce n’est pas un hasard si les Français sont très présents à l’international dans la gestion d’infrastructures, qui demandent justement des compétences que notre pays sait fournir. Nos premiers concurrents « intellectuels » sont les Chinois et les Russes. Il n’est du reste pas étonnant que ces deux pays accélèrent dans le nucléaire, qui est par excellence l’industrie qui demande une planification de l’État, à une large échelle, et sur un temps très long (le siècle). Nous avons — ou avions — au moins un champion dans chaque domaine indispensable pour décarboner l’économie, qu’il s’agisse du bâtiment, du ferroviaire, du nucléaire, de l’eau, des transports urbains, de l’urbanisme, ou encore de l’agriculture… Voulez-vous dire que dans cette nouvelle compétition mondiale, la France a des atouts et s’en tirerait mieux que d’autres ? Si notre pays décidait de devenir « pour de vrai » à la fois le laboratoire grandeur nature d’une économie décarbonée, et son promoteur le plus ardent dans le monde, nous pourrions dire que nous avons un projet avec un peu plus de souffle que de simplement « s’inscrire dans la mondialisation heureuse », ou diminuer notre déficit budgétaire. Pour moi, à l’heure de la contrainte sur les énergies fossiles, il est là notre projet. Il demandera de gros efforts, y compris à des acteurs potentiellement « gagnants », mais il permet de se lancer en tête dans une course qui va concerner tout le monde à un moment ou à un autre. Pour le moment, notre plus grande ambition est d’imiter une Allemagne qui fait fausse route, en nous focalisant sur un sujet parfaitement secondaire et porteur de risques mineurs (le nucléaire), au lieu de nous occuper du principal : refaire les villes, les bâtiments, l’industrie, modifier les infrastructures de transport, notre paysage agricole, modifier nos forêts (qui ne résisteront pas en l’état au changement climatique), adapter autant que faire se peut le pays à un changement climatique qui va de toute façon être bien plus marqué qu’aujourd’hui, repenser le système éducatif et nos systèmes de solidarité à l’aune de ce monde différent, repenser les mécanismes financiers, etc. La France a tout ce qu’il faut pour le faire, et c’est même une occasion de retrouver le Siècle des Lumières si on a des rêves de grandeur. Et c’est là qu’est la faute première du gouvernement : à l’heure où le défi est immense, il n’a que des discours de boutiquier, sans souffle, qui découlent du fait qu’il est incapable de formuler un projet en phase avec l’époque. Or, pour que l’effort ait du sens, il faut qu’il s’inscrive dans le cadre d’un projet, dont le but est clair et le bénéfice compréhensible, sinon la population n’adhère pas. Le premier devoir, aujourd’hui, des gens qui sollicitent les voix est d’en avoir un. Sinon, ce sont des projets totalitaires — car ce sont paradoxalement des projets de société — qui risquent de prendre l’espace vacant, comme nous en avons déjà de multiples exemples autour de nous dans le monde. 2 4 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 19 mars 2020 Share Posté(e) le 19 mars 2020 Il est vraiment super Jean-Marc Jancovici. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 20 mars 2020 Share Posté(e) le 20 mars 2020 Avec le Covid-19, une décrue historique des émissions mondiales de CO₂ est amorcée https://libnanews.com/avec-le-covid-19-une-decrue-historique-des-emissions-mondiales-de-co₂-est-amorcee/amp/ Un autre article indiqué que l'Agence internationale de l'énergie estime que la demande mondiale au premier trimestre 2020 devrait baiser de 2,5 millions de barils par jour par rapport au premier semestre 2019 sur une consommation totale de 100 M/b/j, première baisse de la consommation depuis 2008. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Benoitleg Posté(e) le 26 mars 2020 Share Posté(e) le 26 mars 2020 Le prix des « droits à polluer » européens s'effondre avec le confinement Les crédits carbone que les industriels européens émetteurs de CO 2 doivent acheter ont perdu 30 % de leur valeur en deux semaines. C'est la conséquence de la chute de l'activité économique sur le Vieux Continent. https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/le-prix-des-droits-a-polluer-europeens-seffondre-avec-le-confinement-1188990#utm_source=le%3Alec0f&utm_medium=click&utm_campaign=share-links_twitter 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 27 mars 2020 Share Posté(e) le 27 mars 2020 https://grist.org/climate/coronavirus-has-city-dwellers-heading-for-the-hills-heres-why-they-should-stay-put/ (27 mars 2020) Un rapport a révélé que les émissions moyennes à New York représentaient moins d'un tiers de la moyenne américaine, principalement parce que les célèbres appartements exigus de New York consomment moins d'énergie que les grandes maisons dont bénéficient les autres Américains et parce que les New-Yorkais utilisent les transports publics au lieu de conduire partout. Une autre étude a montré que le ménage moyen de Manhattan produit 32 tonnes de carbone par an, alors que les ménages d'une banlieue voisine en produisent 72,5 tonnes en moyenne. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 28 mars 2020 Share Posté(e) le 28 mars 2020 Il y a 12 heures, Wallaby a dit : https://grist.org/climate/coronavirus-has-city-dwellers-heading-for-the-hills-heres-why-they-should-stay-put/ (27 mars 2020) Un rapport a révélé que les émissions moyennes à New York représentaient moins d'un tiers de la moyenne américaine, principalement parce que les célèbres appartements exigus de New York consomment moins d'énergie que les grandes maisons dont bénéficient les autres Américains et parce que les New-Yorkais utilisent les transports publics au lieu de conduire partout. Une autre étude a montré que le ménage moyen de Manhattan produit 32 tonnes de carbone par an, alors que les ménages d'une banlieue voisine en produisent 72,5 tonnes en moyenne. C'est des chiffres assez étonnant: la moyenne aux USA est de 14,61 T de CO2 par an et par personne ce qui fait 4,22 t de carbone donc on a un rapport qui varie entre 8 et 18 avec ce qui est généralement admis. https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_émissions_de_dioxyde_de_carbone 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 28 mars 2020 Share Posté(e) le 28 mars 2020 il y a 48 minutes, Picdelamirand-oil a dit : C'est des chiffres assez étonnant: la moyenne aux USA est de 14,61 T de CO2 par an et par personne ce qui fait 4,22 t de carbone donc on a un rapport qui varie entre 8 et 18 avec ce qui est généralement admis. https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_émissions_de_dioxyde_de_carbone Apparemment le journaliste s'est emmêlé les pinceaux entre le carbone et le CO2. En cliquant sur les différents liens on aboutit à l'étude de l'université de Berkeley de 2014 ici : https://news.berkeley.edu/2014/01/06/suburban-sprawl-cancels-carbon-footprint-savings-of-dense-urban-cores/ et la carte de New York fournie en illustration est légendée en CO2. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 31 mars 2020 Share Posté(e) le 31 mars 2020 (modifié) Germany’s Maxed-Out Grid Is Causing Trouble Across Europe Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) Le réseau de distribution d'électricité de l'Allemagne pose problème dans toute l'Europe L'Allemagne du Nord ne peut pas utiliser toute l'énergie renouvelable qu'elle produit. Ses voisins ne le peuvent pas non plus. L'inadéquation croissante entre la capacité de l'Allemagne en matière d'énergies renouvelables et la force de son réseau électrique entraîne des réductions, des prix exorbitants et des défis pour les pays voisins. Bien que l'Allemagne produise des quantités record d'énergie propre dans le nord, son réseau est trop faible pour transporter toute l'électricité vers les centres de charge du sud - un défi de longue date pour le pays qui ne fait que s'aggraver. L'un des effets les plus visibles de cette saturation des énergies renouvelables sur le réseau allemand est le prix de gros négatif de l'électricité, à un moment où les consommateurs sont effectivement payés pour utiliser l'énergie excédentaire. Alors que les conditions climatiques favorables ont fait grimper les énergies renouvelables à près de 43 % du mix énergétique en 2019, "on a constaté une augmentation du nombre d'heures à prix négatifs en raison de la forte production d'énergies renouvelables", selon Agora Energiewende, un groupe de réflexion allemand. Retombées sur d'autres marchés Dans le même temps, la croissance des installations éoliennes offshore allemandes crée des problèmes pour les voisins de l'Allemagne. TenneT, le gestionnaire de réseau de transport qui dessert les Pays-Bas et une partie de l'Allemagne, a apporté un record de 20,2 térawattheures d'énergie à terre en 2019, soit assez pour alimenter plus de 6 millions de foyers. Mais en raison d'un manque d'infrastructures de réseau adéquates, la totalité de l'énergie n'est pas acheminée vers les clients allemands. Au contraire, les experts ont déclaré que les pics de production offshore se sont répercutés sur le Danemark, la Pologne, les Pays-Bas et au-delà. "Ce n'est pas particulièrement souhaitable", a déclaré Tom Andrews, analyste senior chez Cornwall Insight, basé à Londres, au Royaume-Uni. En janvier, TenneT a déclaré que ses 12 connexions au réseau offshore allemand de la mer du Nord transportaient déjà plus de 7 gigawatts d'électricité, dépassant ainsi l'objectif de 6,5 gigawatts fixé par le gouvernement fédéral pour 2020. Pour éviter que les réseaux voisins ne soient submergés, l'Allemagne installe des déphaseurs sur les interconnexions, permettant de bloquer les charges par moments. Les transformateurs déphaseurs ne constituent pas une solution élégante aux problèmes de capacité des réseaux allemands, mais certaines des autres options proposées ne le sont pas non plus. L'option la plus simple consiste à réduire la production d'énergie renouvelable. Mais les derniers chiffres disponibles montrent que la réduction de l'énergie éolienne allemande a en fait diminué en termes réels. Le régulateur allemand, l'Agence fédérale des réseaux ou Bundesnetzagentur, a déclaré qu'environ 1,6 % de l'énergie renouvelable destinée au réseau a été réduite au cours des deuxième et troisième trimestres de l'année dernière. C'est à peu près le même niveau que celui observé aux deuxième et troisième trimestres de 2018, même si la production éolienne a augmenté d'environ 16 % par rapport à l'année précédente au troisième trimestre de 2019. Payer la fermeture de parcs éoliens étrangers ? Les chiffres de la Bundesnetzagentur n'incluent pas les cas où l'Allemagne a payé des parcs éoliens étrangers pour fermer et permettre l'exportation de son électricité. C'est ce qui est arrivé aux projets éoliens danois en 2015 dans le cadre de l'intégration des services de réserve et d'équilibrage sur les marchés internationaux, a déclaré M. Andrews. "Il ne semble pas qu'il y ait eu d'incidents de ce genre récemment", a-t-il ajouté. Cependant, d'autres observateurs ne sont pas convaincus. Une analyse du consultant danois en énergie Paul-Frederik Bach montre qu'une réduction de 1,2 térawattheure aura lieu dans la partie occidentale du Danemark en 2018, ce qui équivaut à 5,7 % de la consommation totale d'électricité dans la région. "Si vous regardez la partie occidentale du Danemark, où nous avons beaucoup d'énergie éolienne, les gens font l'observation que lorsque nous avons beaucoup de vent, toutes ces éoliennes ne fonctionnent pas", a déclaré Paul-Frederik Bach à GTM. Ils demandent : "Comment est-ce possible ? La raison en est que l'Allemagne les paie pour qu'ils arrêtent". "C'est un business en plein essor. L'Allemagne doit exporter de l'électricité vers le nord." La solution : La transmission ? Ou la production d'hydrogène vert ? Rien de tout cela ne serait nécessaire, a déclaré M. Bach, si l'Allemagne disposait de la capacité de réseau nécessaire pour exporter toute sa production d'énergie éolienne du nord vers son cœur industriel du sud. Le gouvernement fédéral en est bien conscient et s'efforce de faire adopter des mesures de renforcement du réseau. Mais les progrès sont entravés par la résistance des communautés locales. "Beaucoup de lignes devront être souterraines", a expliqué M. Andrews. "Cela prend beaucoup plus de temps, coûte beaucoup plus cher et peut causer beaucoup plus de dommages à l'environnement que les pylônes". Une autre option serait d'introduire des zones de prix de l'électricité différentes dans tout le pays. Le fait d'avoir de l'électricité moins chère dans le nord pourrait encourager les gros consommateurs d'électricité à s'installer plus près des endroits où l'on produit de l'énergie éolienne en mer, a déclaré M. Bach. Pourtant, alors que les zones de prix de l'électricité sont une caractéristique commune des marchés énergétiques nordiques, en Allemagne, l'idée que les citoyens d'un endroit paient moins cher pour l'électricité que les citoyens d'un autre est un anathème politique, a déclaré M. Bach. Une dernière façon de résoudre l'énigme énergétique allemande serait de trouver un moyen d'éponger l'excès de puissance dans le Nord. "Il est prévu de consommer l'énergie renouvelable excédentaire en produisant de l'hydrogène vert, qui peut être transporté par les réseaux de gaz ou stocké pour être produit plus tard", a déclaré M. Andrews. "Nous attendons bientôt une série d'annonces qui introduiront des subventions pour les pionniers de l'hydrogène vert", a déclaré M. Andrews. Mais même avec une grosse partie de l'argent du gouvernement, il faudra du temps pour que les usines d'hydrogène vert fleurissent dans le nord de l'Allemagne. D'ici là, les voisins de l'Allemagne n'auront qu'à supporter les bouffonneries énergétiques du pays. Modifié le 31 mars 2020 par Picdelamirand-oil 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
DrWho Posté(e) le 1 avril 2020 Share Posté(e) le 1 avril 2020 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Skw Posté(e) le 1 avril 2020 Share Posté(e) le 1 avril 2020 (modifié) Altmaier promeut la transformation du système énergétique comme modèle d'exportation et l'hydrogène vert comme technologie clé Citation Altmaier promeut la transformation du système énergétique comme modèle d'exportation et l'hydrogène vert comme technologie cléLe ministre de l'économie défend les plans du gouvernement visant à éliminer progressivement le charbon. Mais il affirme également que la protection du climat ne doit pas se faire au détriment de la compétitivité. Le ministre fédéral de l'économie Peter Altmaier est apparu de bonne humeur mardi matin sur la scène du sommet de l'énergie du Handelsblatt à Berlin. Il a commencé son discours par quelques remarques humoristiques, mais a ensuite tourné son attention vers un message sérieux : dans la lutte contre le changement climatique, les intérêts économiques ne doivent pas être négligés. M. Altmaier a décrit le redressement énergétique que le gouvernement allemand s'est fixé comme une "opération à cœur ouvert de l'économie nationale". Cela ne peut réussir que s'il est possible de combiner la neutralité climatique et la compétitivité. Sinon, "personne dans le monde" ne copierait le tournant énergétique, a averti le ministre. Altmaier n'a pas ménagé ses éloges en ce jour. Après avoir pris ses fonctions, il s'était assuré que les "principes de l'économie de marché" avaient trouvé leur chemin dans le redressement de l'énergie, a souligné le politicien de la CDU. Il faut poursuivre dans cette voie. Il a déclaré que l'Allemagne - avec le Danemark - a maintenant les prix de l'énergie les plus élevés d'Europe, et qu'à "moyen et long terme", il faut être capable de faire baisser les prix. Pour M. Altmaier, l'hydrogène vert est une technologie clé pour la réussite du redressement énergétique. "Le soleil ne brille pas la nuit, et le vent ne souffle pas toujours", a-t-il déclaré. En été, on produit souvent un surplus d'énergie qu'il faut conserver pour l'hiver. Il faut donc des systèmes de stockage d'énergie puissants. "Le réservoir d'eau verte pourrait le faire, nous y travaillons." Altmaier a rappelé sa stratégie sur l'hydrogène. Avant son mandat, peu de choses s'étaient passées dans ce domaine, à l'exception de quelques projets pilotes. Résistance aux décisions de la grande coalition pour l'élimination progressive du charbon Mais en tant que ministre de l'économie, M. Altmaier ne peut pas seulement faire des plans audacieux pour l'avenir, il doit aussi s'occuper de la laborieuse mise en forme du présent. Et dans le processus, il est menacé d'une nouvelle colère. Une résistance se forme contre les décisions de la Grande Coalition d'éliminer progressivement le charbon. Le gouvernement allemand a annulé le compromis soigneusement équilibré sur la sortie du charbon, s'est plainte l'ancienne présidente de la commission du charbon, Barbara Praetorius. La voie du démantèlement s'écarte considérablement des recommandations de la commission, elle n'est pas régulière et elle est également en dessous de ce qui est nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques, a déclaré Praetorius. Elle a notamment critiqué la mise en service de la centrale électrique au charbon Datteln 4. La Commission avait recommandé de ne pas mettre en service une autre centrale au charbon. Praetorius a parlé d'un signal totalement erroné envoyé par le gouvernement fédéral. "Le travail de la commission est vraiment discrédité". M. Altmaier a défendu la politique du gouvernement fédéral : il était bon, en termes de politique climatique, de laisser les dates 4 passer sur le réseau et de fermer d'abord les vieilles centrales au charbon, qui émettent une quantité particulièrement élevée de gaz à effet de serre. Cependant, l'expert en énergie Felix Matthes a également critiqué l'élimination progressive du charbon, "qui commence avec la mise en service d'une nouvelle centrale électrique". Au total, huit anciens membres de la commission du charbon critiquent la voie du démantèlement désormais prévue. Teyssen : Le paquet de protection du climat n'est pas assez décisif La semaine dernière, le gouvernement fédéral et les gouvernements des Länder se sont mis d'accord sur un calendrier pour la fermeture des centrales électriques au charbon en Allemagne. Elle s'est basée sur les résultats de la commission dite du charbon, qui est composée d'experts. Leur résultat est disponible depuis un an. Le compromis sur l'élimination progressive du charbon a été rompu, s'est plaint Sascha Mueller-Kraenner, le directeur fédéral de l'aide environnementale allemande (DUH). Les objectifs de protection du climat convenus ne pouvaient plus être atteints avec le plan d'arrêt proposé. La fermeture, nécessaire et urgente, des centrales électriques au lignite les plus sales encore en 2020 a été reportée en grande partie à 2030-2038, a-t-il dit. La décision de mettre en service Datteln 4 contrairement aux recommandations de la commission du charbon était "complètement hors du temps", a-t-il déclaré. Même le patron d'Eon, Johannes Teyssen, a déclaré que le paquet de protection du climat du gouvernement allemand n'était pas assez décisif. Il a appelé la grande coalition à rendre l'énergie verte systématiquement moins chère et l'énergie fossile plus chère. L'introduction d'un prix pour le CO2 est une bonne chose, a-t-il dit, et il s'agit de "donner un prix à la cause et de la maintenir". M. Teyssen a notamment critiqué les signaux contradictoires concernant l'allégement prévu pour les entreprises et les citoyens dans les prélèvements qui sont perçus depuis des années pour financer le redressement énergétique, également connu sous le nom de prélèvement EEG. Le patron d'Eon a demandé : "Soulagez les citoyens et les entreprises du fardeau de l'EEG. Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) https://www.handelsblatt.com/politik/deutschland/handelsblatt-energie-gipfel-altmaier-wirbt-fuer-energiewende-als-exportmodell-und-gruenen-wasserstoff-als-schluesseltechnologie/25456106.html PS : Cela date du 21 janvier 2020, mais cela trouve aussi sa place un 1er avril. Modifié le 1 avril 2020 par Skw 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 1 avril 2020 Share Posté(e) le 1 avril 2020 2 minutes ago, Skw said: ... l'hydrogène vert comme technologie clé Le fausse bonne idée ... ... il est infiniment plus simple d'exporter de l'électricité même intercontinentalement. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Skw Posté(e) le 1 avril 2020 Share Posté(e) le 1 avril 2020 il y a 4 minutes, g4lly a dit : Le fausse bonne idée ... Et ils en ont sans doute d'autres ^^ 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
WizardOfLinn Posté(e) le 29 avril 2020 Share Posté(e) le 29 avril 2020 La part du charbon dans la production électrique britannique est passée de 40% en 2012 à 2.1% en 2019, et la dernière centrale au charbon devrait être fermée en 2024.https://www.connaissancedesenergies.org/electricite-la-grande-bretagne-connait-un-nouvel-episode-historique-sans-charbon-200428 Pendant ce temps, l'Allemagne continue à brûler ses montagnes de charbon/lignite et n'arrive pas à s'en sortir... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
WizardOfLinn Posté(e) le 25 mai 2020 Share Posté(e) le 25 mai 2020 Depuis le temps qu'on prospecte et ratisse le globe en tout sens à la recherche de pétrole et gaz, on pourrait se dire qu'il n'y a plus de surprise à attendre en matière de ressources de combustibles, mais quand même, l'hydrogène naturel natif intrigue les géologues. https://www.connaissancedesenergies.org/tribune-actualite-energies/lhydrogene-naturel-curiosite-geologique-ou-source-denergie-majeure-dans-le-futur Citation L’hydrogène naturel : curiosité géologique ou source d’énergie majeure dans le futur ? Il y a un siècle, on fabriquait du gaz de ville en brûlant du charbon, puis de grandes réserves de gaz naturel ont été trouvées et on a cessé de fabriquer ce gaz qui coûtait plus cher que le « natif », contenait du CO hautement toxique et dont la fabrication était polluante. La même évolution va-t-elle avoir lieu pour l’hydrogène ? L’hydrogène consommé est actuellement très majoritairement produit à partir de méthane, ou plus généralement d’hydrocarbures, par vapocraquage, un mode de production évidemment très carboné. L’hydrogène existe aussi sur et sous terre et son extraction directe, bien qu’encore anecdotique aujourd’hui, commence à être sérieusement envisagée pour disposer d’hydrogène réellement « vert » et peu cher(1). Faisons le point des connaissances et des questions ouvertes. ... Un exemple de production d’hydrogène natif : Hydroma au Mali Au Mali, le forage d’un puits pour chercher de l’eau (qui s’est avéré sec) a fortuitement rencontré de l’hydrogène qui a été mis en production par la compagnie Petroma, maintenant rebaptisée Hydroma(6). Son directeur, Aliou Diallo, y a vu la possibilité d’une énergie locale et décarbonée dans un pays qui en est privé. L’hydrogène natif qui sort de ce puits est quasiment pur (à plus de 96%). Il est directement brûlé sur place dans une turbine à gaz afin de produire de l’électricité pour un petit village. D’autres puits alentours ont été forés par Hydroma pour essayer de déterminer les réserves (au sens de l’oil & gas) et de changer d’échelle, avec potentiellement la mise en place d’une usine de production d’ammoniac. À ce stade, aucune réserve ne peut néanmoins être annoncée, tous les puits n’ayant pas encore été testés(7). Ce succès a fait voler en éclat beaucoup d’aprioris : le puits initial produit depuis maintenant 4 ans sans baisse de pression (4 bars), et ce, alors que le réservoir n’est qu’à 110 m de profondeur. Les mesures en surface des capteurs d’hydrogène ne montrent pas de fuite, ce qui permet de conclure qu’il y a, contrairement à ce que beaucoup attendaient (compte tenu de la taille de la molécule d’H2 et de sa capacité à se recombiner chimiquement), des roches couvertures permettant une accumulation d’hydrogène, celui-ci pouvant ainsi rester en phase gazeuse sous nos pieds. ... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kalligator Posté(e) le 25 mai 2020 Share Posté(e) le 25 mai 2020 Maintenant que le Covid19 passe gentiment de mode on peut revenir au climat : Jamais on a eu un hivers aussi doux, idem pour le printemps, perso je brule quasi moitié moins de bois qu'il y a une décennie. ça s'emballe de plus en plus 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bruno Posté(e) le 7 juin 2020 Share Posté(e) le 7 juin 2020 (modifié) Le 25/05/2020 à 11:28, kalligator a dit : Maintenant que le Covid19 passe gentiment de mode on peut revenir au climat : Jamais on a eu un hivers aussi doux, idem pour le printemps, perso je brule quasi moitié moins de bois qu'il y a une décennie. ça s'emballe de plus en plus Sans doute, oui. Même en Normandie il pleut nettement moins qu'avant (surtout entre avril et octobre, où il peut y avoir 2 mois sans une goutte de pluie, "ça n'arrivait jamais avant les années 90", disent les anciens !), et les étés sont plus chauds que dans les années 70, surtout la nuit où il est assez fréquent que la température reste au dessus des 20ºC... Ceci dit, l'évolution du climat en Europe reste extrêmement difficile à modéliser. En avril, Météo France prévoyait pour cette année des mois de mai-juin-juillet très chauds. Pour l'instant, à la date du 7 juin, ça ne s'est pas vraiment vérifié (sauf pour les précipitations, effectivement faibles dans le Nord-Ouest) ; on verra fin juillet si cette prévision saisonnière était globalement bonne... https://www.terre-net.fr/meteo-agricole/article/mai-juin-juillet-2020-seraient-plus-chauds-que-la-normale-2179-168722.html Modifié le 7 juin 2020 par Bruno Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
seb24 Posté(e) le 8 juin 2020 Share Posté(e) le 8 juin 2020 Il y a 21 heures, Bruno a dit : Sans doute, oui. Même en Normandie il pleut nettement moins qu'avant (surtout entre avril et octobre, où il peut y avoir 2 mois sans une goutte de pluie, "ça n'arrivait jamais avant les années 90", disent les anciens !), et les étés sont plus chauds que dans les années 70, surtout la nuit où il est assez fréquent que la température reste au dessus des 20ºC... Ceci dit, l'évolution du climat en Europe reste extrêmement difficile à modéliser. En avril, Météo France prévoyait pour cette année des mois de mai-juin-juillet très chauds. Pour l'instant, à la date du 7 juin, ça ne s'est pas vraiment vérifié (sauf pour les précipitations, effectivement faibles dans le Nord-Ouest) ; on verra fin juillet si cette prévision saisonnière était globalement bonne... https://www.terre-net.fr/meteo-agricole/article/mai-juin-juillet-2020-seraient-plus-chauds-que-la-normale-2179-168722.html Pourtant:http://www.meteofrance.fr/actualites/82457710-climat-le-printemps-2020-2e-printemps-le-plus-chaud-en-france Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kalligator Posté(e) le 10 juin 2020 Share Posté(e) le 10 juin 2020 Pour Bruno : le RC est incontestable, visible et compréhensible pour tout ceux qui vont un peu dans la nature....je n'aime pas trop lire des phrases genre :" ça ne s'est pas vraiment vérifié" ça sent la tentative de nier (un peu en douce) ce problème qui s'est amplifié récemment (hivers le plus doux, printemp le plus chaud) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 12 juin 2020 Share Posté(e) le 12 juin 2020 https://www.tagesspiegel.de/wissen/ein-viertel-mehr-energieausbeute-moeglich-90-prozent-der-windraeder-drehen-sich-falsch-herum/25905478.html (11 juin 2020) Les éoliennes tournent dans le mauvais sens ! On croyait jusqu'à présent que le sens de rotation des éoliennes n'avait aucune importance. "Faux ! " indique une étude du Centre allemand pour l'aéronautique et l'astronautique : à cause de la force de Coriolis, dans l'hémisphère Nord, on peut gagner jusqu'à 23% d'énergie en plus si on fait tourner les éoliennes dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Or actuellement, la plupart des éoliennes tournent dans le sens des aiguilles d'une montre. 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 12 juin 2020 Share Posté(e) le 12 juin 2020 Il y a 4 heures, Wallaby a dit : https://www.tagesspiegel.de/wissen/ein-viertel-mehr-energieausbeute-moeglich-90-prozent-der-windraeder-drehen-sich-falsch-herum/25905478.html (11 juin 2020) Les éoliennes tournent dans le mauvais sens ! On croyait jusqu'à présent que le sens de rotation des éoliennes n'avait aucune importance. "Faux ! " indique une étude du Centre allemand pour l'aéronautique et l'astronautique : à cause de la force de Coriolis, dans l'hémisphère Nord, on peut gagner jusqu'à 23% d'énergie en plus si on fait tourner les éoliennes dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Or actuellement, la plupart des éoliennes tournent dans le sens des aiguilles d'une montre. Euh... Ca dépend quand même de quel côté de l'éolienne on regarde, non ? Tu la regardes d'un côté, c'est dans un sens, tu la regardes de l'autre côté, c'est dans l'autre ! Du coup, qu'est-ce que ça veut dire "faire tourner dans le sens des aiguilles d'une montre ?" 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 13 juin 2020 Share Posté(e) le 13 juin 2020 Il y a 12 heures, Boule75 a dit : Euh... Ca dépend quand même de quel côté de l'éolienne on regarde, non ? Tu la regardes d'un côté, c'est dans un sens, tu la regardes de l'autre côté, c'est dans l'autre ! Du coup, qu'est-ce que ça veut dire "faire tourner dans le sens des aiguilles d'une montre ?" Je pensais que personne ne remarquerait. Moi aussi je me suis posé la même question, mais je n'ai pas trouvé la réponse dans l'article. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 13 juin 2020 Share Posté(e) le 13 juin 2020 La même chose en anglais : https://www.economist.com/science-and-technology/2020/05/14/which-way-a-wind-turbine-turns-might-not-seem-to-matter Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant