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Economie et climat. CO2 or not CO2?


Jojo67

Messages recommandés

il y a 50 minutes, Benoitleg a dit :

Un document "prophétique" :

"En avril 1975, la Revue de défense nationale publiait un article traitant de l’impact des activités humaines sur le climat en constatant que le réchauffement était déjà une réalité perceptible avec l’effet de serre lié au dégagement de gaz carbonique. L’auteur soulignait également le rôle destructeur de la pollution avec des conséquences non négligeables pour les océans et les grandes aires urbaines devant des îlots de chaleur dévastateurs pour la qualité de vie de leurs habitants."

« Influence climatique des activités humaines » (avril 1975), Bernard Campistron

https://fr.calameo.com/read/00055811531ad4b69e30f

On évoquait déjà assez largement cette possibilité dans un nombre de documents officiels, côté US. Fin des années 1960, et peut-être même avant, on évoquait déjà dans l'Administration US la possible montée des océans et la menace que celle-ci pourrait faire causer à l'avenir sur les plus grandes agglomérations, et notamment New-York. C'est d'ailleurs étonnant de voir la position officielle américaine aujourd'hui, alors que l'Administration US a joué un rôle important, pour ne pas dire structurant, dans l'émergence d'une prise de conscience autour du changement climatique.

Un extrait d'un discours prononcé par le Président Johnson au Congrès en 1965 :

Citation

[t]his generation has altered the composition of the atmosphere on a global scale through ... a steady increase in carbon dioxide from the burning of fossil fuels.

Un document de 1976, intitulé "Energy strategy: the road not taken?" et rédigé par Amory B. Lovins, questionnant la politique énergétique à mettre en œuvre suite à la crise pétrolière de 1973 :

Citation

Next, the two paths differ even more in risks than in costs. The hard path entails serious environmental risks, many of which are poorly understood and some of which have probably not yet been thought of. Perhaps the most awkward risk is that late in this century, when it is too late to do much about it, we may well find climatic constraints on coal combustion about to become acute in a few more decades: for it now takes us only that long, not centuries or millennia, to approach such outer limits. The soft path, by minimizing all fossil-fuel combustion, hedges our bets. Its environmental impacts are relatively small, tractable and reversible.

https://pdfs.semanticscholar.org/b82c/564b6421b2ba276c055b987908d986c6b2e0.pdf

PS : Une source qui devrait d'ailleurs intéresser @Picdelamirand-oil

Edit : J'ai fais erreur dans ma première compréhension de l'article : le nucléaire semble être intégré au "hard path" en même temps que le charbon, le pétrole et le gas. Mais étonnant qu'il concentre l'essentiel des risques décrits sur les sources carbonées.

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Est-ce que la crise du coronavirus ne pourrait pas avoir un impact positif sur notre réponse à la crise du CO2, et plus généralement à la crise environnementale généralisée ?

Le coronavirus nous oblige à nous dépatouiller avec un phénomène mal connu sur le plan scientifique, et nous oblige à nous poser la question de ce qui va arriver si on ne fait rien, ou si les mesures qu'on prend sans maîtriser scientifiquement leur impact probable sont des "rituels" (en matière d'envionnement on parle de "greenwashing") qui nous donnent bonne conscience mais sans efficacité réelle. Nous oblige à calculer le coût de ce qui va se passer si on ne fait rien, en mettant dans l'autre plateau de la balance le coût des mesures qu'on pourrait ou qu'on devrait prendre.

Est-ce que le coronavirus ne pourrait pas un peu nous rendre plus agiles et plus imaginatifs, plus astucieux dans notre réponse à la crise ? Est-ce qu'il pourrait pas nous fournir un vocabulaire, un langage pour mieux communiquer et mieux discuter entre habitants de la planète ?

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Il y a 10 heures, Wallaby a dit :

Est-ce que la crise du coronavirus ne pourrait pas avoir un impact positif sur notre réponse à la crise du CO2, et plus généralement à la crise environnementale généralisée ?

Le coronavirus nous oblige à nous dépatouiller avec un phénomène mal connu sur le plan scientifique, et nous oblige à nous poser la question de ce qui va arriver si on ne fait rien, ou si les mesures qu'on prend sans maîtriser scientifiquement leur impact probable sont des "rituels" (en matière d'envionnement on parle de "greenwashing") qui nous donnent bonne conscience mais sans efficacité réelle. Nous oblige à calculer le coût de ce qui va se passer si on ne fait rien, en mettant dans l'autre plateau de la balance le coût des mesures qu'on pourrait ou qu'on devrait prendre.

Est-ce que le coronavirus ne pourrait pas un peu nous rendre plus agiles et plus imaginatifs, plus astucieux dans notre réponse à la crise ? Est-ce qu'il pourrait pas nous fournir un vocabulaire, un langage pour mieux communiquer et mieux discuter entre habitants de la planète ?

une publication sur le facebook de jancovici qui répond à ta question:

https://www.facebook.com/jeanmarc.jancovici/posts/

Juliette Nouel sur Linkedin : « Excellente intervention de François Gemenne dans la Terre au Carré ce 13 mars. Thème : la mobilisation autour du coronavirus est-elle une répétition générale des mesures à prendre pour le climat ?

OUI, car on assiste à une baisse massive des émissions
Et NON, car beaucoup de différences entre les deux :
- Le coronavirus est une CRISE, pas le changement climatique, dont les conséquences vont durer des siècles voire plus, en raison de la durée de vie des gaz à effet de serre
- Pour sortir de la crise actuelle, nous prenons des mesures que nous savons TEMPORAIRES. Pour le climat, elles devront être SANS RETOUR
- En outre, les mesures contre le virus ont un effet IMMÉDIAT, alors que celles pour le climat ne prendront effet que dans 2 générations, ce qui n'est pas motivant mais explique la colère des jeunes
- Attention à bien distinguer des mesures SUBIES (actuellement) avec des mesures CHOISIES (celles qu'il faut prendre pour le climat)
- Enfin, si la mobilisation actuelle est si importante et acceptée, c'est que chacun craint d'être immédiatement et personnellement touché par le virus. La menace climatique est, à tort, encore perçue comme trop LOINTAINE dans le temps (milieu du siècle) et dans l'espace (d'autres pays que nous). Cette distanciation trompeuse nuit à l'action. »

(Publié par Loïc Giaccone)

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Avec le Covid-19, une décrue historique des émissions mondiales de CO₂ est amorcée

https://libnanews.com/avec-le-covid-19-une-decrue-historique-des-emissions-mondiales-de-co₂-est-amorcee/amp/

Un autre article indiqué que l'Agence internationale de l'énergie estime que la demande mondiale au premier trimestre 2020 devrait baiser de 2,5 millions de barils par jour par rapport au premier semestre 2019 sur une consommation totale de 100 M/b/j, première baisse de la consommation depuis 2008.

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Le prix des « droits à polluer » européens s'effondre avec le confinement

Les crédits carbone que les industriels européens émetteurs de CO 2 doivent acheter ont perdu 30 % de leur valeur en deux semaines. C'est la conséquence de la chute de l'activité économique sur le Vieux Continent.

https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/le-prix-des-droits-a-polluer-europeens-seffondre-avec-le-confinement-1188990#utm_source=le%3Alec0f&utm_medium=click&utm_campaign=share-links_twitter

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https://grist.org/climate/coronavirus-has-city-dwellers-heading-for-the-hills-heres-why-they-should-stay-put/ (27 mars 2020)

Un rapport a révélé que les émissions moyennes à New York représentaient moins d'un tiers de la moyenne américaine, principalement parce que les célèbres appartements exigus de New York consomment moins d'énergie que les grandes maisons dont bénéficient les autres Américains et parce que les New-Yorkais utilisent les transports publics au lieu de conduire partout. Une autre étude a montré que le ménage moyen de Manhattan produit 32 tonnes de carbone par an, alors que les ménages d'une banlieue voisine en produisent 72,5 tonnes en moyenne.

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Il y a 12 heures, Wallaby a dit :

https://grist.org/climate/coronavirus-has-city-dwellers-heading-for-the-hills-heres-why-they-should-stay-put/ (27 mars 2020)

Un rapport a révélé que les émissions moyennes à New York représentaient moins d'un tiers de la moyenne américaine, principalement parce que les célèbres appartements exigus de New York consomment moins d'énergie que les grandes maisons dont bénéficient les autres Américains et parce que les New-Yorkais utilisent les transports publics au lieu de conduire partout. Une autre étude a montré que le ménage moyen de Manhattan produit 32 tonnes de carbone par an, alors que les ménages d'une banlieue voisine en produisent 72,5 tonnes en moyenne.

C'est des chiffres assez étonnant: la moyenne aux USA est de 14,61 T de CO2 par an et par personne ce qui fait 4,22 t de carbone donc on a un rapport qui varie entre 8 et 18 avec ce qui est généralement admis.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_émissions_de_dioxyde_de_carbone

 

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il y a 48 minutes, Picdelamirand-oil a dit :

C'est des chiffres assez étonnant: la moyenne aux USA est de 14,61 T de CO2 par an et par personne ce qui fait 4,22 t de carbone donc on a un rapport qui varie entre 8 et 18 avec ce qui est généralement admis.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_émissions_de_dioxyde_de_carbone

 

Apparemment le journaliste s'est emmêlé les pinceaux entre le carbone et le CO2. En cliquant sur les différents liens on aboutit à l'étude de l'université de Berkeley de 2014 ici : https://news.berkeley.edu/2014/01/06/suburban-sprawl-cancels-carbon-footprint-savings-of-dense-urban-cores/ et la carte de New York fournie en illustration est légendée en CO2.

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Germany’s Maxed-Out Grid Is Causing Trouble Across Europe

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

Le réseau de distribution d'électricité de l'Allemagne pose problème dans toute l'Europe

L'Allemagne du Nord ne peut pas utiliser toute l'énergie renouvelable qu'elle produit. Ses voisins ne le peuvent pas non plus.


L'inadéquation croissante entre la capacité de l'Allemagne en matière d'énergies renouvelables et la force de son réseau électrique entraîne des réductions, des prix exorbitants et des défis pour les pays voisins.

Bien que l'Allemagne produise des quantités record d'énergie propre dans le nord, son réseau est trop faible pour transporter toute l'électricité vers les centres de charge du sud - un défi de longue date pour le pays qui ne fait que s'aggraver.

L'un des effets les plus visibles de cette saturation des énergies renouvelables sur le réseau allemand est le prix de gros négatif de l'électricité, à un moment où les consommateurs sont effectivement payés pour utiliser l'énergie excédentaire.

Alors que les conditions climatiques favorables ont fait grimper les énergies renouvelables à près de 43 % du mix énergétique en 2019, "on a constaté une augmentation du nombre d'heures à prix négatifs en raison de la forte production d'énergies renouvelables", selon Agora Energiewende, un groupe de réflexion allemand.

Retombées sur d'autres marchés

Dans le même temps, la croissance des installations éoliennes offshore allemandes crée des problèmes pour les voisins de l'Allemagne.

TenneT, le gestionnaire de réseau de transport qui dessert les Pays-Bas et une partie de l'Allemagne, a apporté un record de 20,2 térawattheures d'énergie à terre en 2019, soit assez pour alimenter plus de 6 millions de foyers. Mais en raison d'un manque d'infrastructures de réseau adéquates, la totalité de l'énergie n'est pas acheminée vers les clients allemands. Au contraire, les experts ont déclaré que les pics de production offshore se sont répercutés sur le Danemark, la Pologne, les Pays-Bas et au-delà.

"Ce n'est pas particulièrement souhaitable", a déclaré Tom Andrews, analyste senior chez Cornwall Insight, basé à Londres, au Royaume-Uni.

En janvier, TenneT a déclaré que ses 12 connexions au réseau offshore allemand de la mer du Nord transportaient déjà plus de 7 gigawatts d'électricité, dépassant ainsi l'objectif de 6,5 gigawatts fixé par le gouvernement fédéral pour 2020.

Pour éviter que les réseaux voisins ne soient submergés, l'Allemagne installe des déphaseurs sur les interconnexions, permettant de bloquer les charges par moments. Les transformateurs déphaseurs ne constituent pas une solution élégante aux problèmes de capacité des réseaux allemands, mais certaines des autres options proposées ne le sont pas non plus.

L'option la plus simple consiste à réduire la production d'énergie renouvelable. Mais les derniers chiffres disponibles montrent que la réduction de l'énergie éolienne allemande a en fait diminué en termes réels.

Le régulateur allemand, l'Agence fédérale des réseaux ou Bundesnetzagentur, a déclaré qu'environ 1,6 % de l'énergie renouvelable destinée au réseau a été réduite au cours des deuxième et troisième trimestres de l'année dernière. C'est à peu près le même niveau que celui observé aux deuxième et troisième trimestres de 2018, même si la production éolienne a augmenté d'environ 16 % par rapport à l'année précédente au troisième trimestre de 2019.

Payer la fermeture de parcs éoliens étrangers ?

Les chiffres de la Bundesnetzagentur n'incluent pas les cas où l'Allemagne a payé des parcs éoliens étrangers pour fermer et permettre l'exportation de son électricité.

C'est ce qui est arrivé aux projets éoliens danois en 2015 dans le cadre de l'intégration des services de réserve et d'équilibrage sur les marchés internationaux, a déclaré M. Andrews. "Il ne semble pas qu'il y ait eu d'incidents de ce genre récemment", a-t-il ajouté.

Cependant, d'autres observateurs ne sont pas convaincus. Une analyse du consultant danois en énergie Paul-Frederik Bach montre qu'une réduction de 1,2 térawattheure aura lieu dans la partie occidentale du Danemark en 2018, ce qui équivaut à 5,7 % de la consommation totale d'électricité dans la région.

"Si vous regardez la partie occidentale du Danemark, où nous avons beaucoup d'énergie éolienne, les gens font l'observation que lorsque nous avons beaucoup de vent, toutes ces éoliennes ne fonctionnent pas", a déclaré Paul-Frederik Bach à GTM. Ils demandent : "Comment est-ce possible ? La raison en est que l'Allemagne les paie pour qu'ils arrêtent".

"C'est un business en plein essor. L'Allemagne doit exporter de l'électricité vers le nord."

La solution : La transmission ? Ou la production d'hydrogène vert ?

Rien de tout cela ne serait nécessaire, a déclaré M. Bach, si l'Allemagne disposait de la capacité de réseau nécessaire pour exporter toute sa production d'énergie éolienne du nord vers son cœur industriel du sud. Le gouvernement fédéral en est bien conscient et s'efforce de faire adopter des mesures de renforcement du réseau.

Mais les progrès sont entravés par la résistance des communautés locales. "Beaucoup de lignes devront être souterraines", a expliqué M. Andrews. "Cela prend beaucoup plus de temps, coûte beaucoup plus cher et peut causer beaucoup plus de dommages à l'environnement que les pylônes".

Une autre option serait d'introduire des zones de prix de l'électricité différentes dans tout le pays. Le fait d'avoir de l'électricité moins chère dans le nord pourrait encourager les gros consommateurs d'électricité à s'installer plus près des endroits où l'on produit de l'énergie éolienne en mer, a déclaré M. Bach.

Pourtant, alors que les zones de prix de l'électricité sont une caractéristique commune des marchés énergétiques nordiques, en Allemagne, l'idée que les citoyens d'un endroit paient moins cher pour l'électricité que les citoyens d'un autre est un anathème politique, a déclaré M. Bach.

Une dernière façon de résoudre l'énigme énergétique allemande serait de trouver un moyen d'éponger l'excès de puissance dans le Nord.

"Il est prévu de consommer l'énergie renouvelable excédentaire en produisant de l'hydrogène vert, qui peut être transporté par les réseaux de gaz ou stocké pour être produit plus tard", a déclaré M. Andrews. "Nous attendons bientôt une série d'annonces qui introduiront des subventions pour les pionniers de l'hydrogène vert", a déclaré M. Andrews.

Mais même avec une grosse partie de l'argent du gouvernement, il faudra du temps pour que les usines d'hydrogène vert fleurissent dans le nord de l'Allemagne. D'ici là, les voisins de l'Allemagne n'auront qu'à supporter les bouffonneries énergétiques du pays. 

Modifié par Picdelamirand-oil
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Altmaier promeut la transformation du système énergétique comme modèle d'exportation et l'hydrogène vert comme technologie clé

Citation

Altmaier promeut la transformation du système énergétique comme modèle d'exportation et l'hydrogène vert comme technologie clé
Le ministre de l'économie défend les plans du gouvernement visant à éliminer progressivement le charbon. Mais il affirme également que la protection du climat ne doit pas se faire au détriment de la compétitivité.

Le ministre fédéral de l'économie Peter Altmaier est apparu de bonne humeur mardi matin sur la scène du sommet de l'énergie du Handelsblatt à Berlin. Il a commencé son discours par quelques remarques humoristiques, mais a ensuite tourné son attention vers un message sérieux : dans la lutte contre le changement climatique, les intérêts économiques ne doivent pas être négligés.

M. Altmaier a décrit le redressement énergétique que le gouvernement allemand s'est fixé comme une "opération à cœur ouvert de l'économie nationale". Cela ne peut réussir que s'il est possible de combiner la neutralité climatique et la compétitivité. Sinon, "personne dans le monde" ne copierait le tournant énergétique, a averti le ministre.

Altmaier n'a pas ménagé ses éloges en ce jour. Après avoir pris ses fonctions, il s'était assuré que les "principes de l'économie de marché" avaient trouvé leur chemin dans le redressement de l'énergie, a souligné le politicien de la CDU. Il faut poursuivre dans cette voie. Il a déclaré que l'Allemagne - avec le Danemark - a maintenant les prix de l'énergie les plus élevés d'Europe, et qu'à "moyen et long terme", il faut être capable de faire baisser les prix.

Pour M. Altmaier, l'hydrogène vert est une technologie clé pour la réussite du redressement énergétique. "Le soleil ne brille pas la nuit, et le vent ne souffle pas toujours", a-t-il déclaré. En été, on produit souvent un surplus d'énergie qu'il faut conserver pour l'hiver.

Il faut donc des systèmes de stockage d'énergie puissants. "Le réservoir d'eau verte pourrait le faire, nous y travaillons." Altmaier a rappelé sa stratégie sur l'hydrogène. Avant son mandat, peu de choses s'étaient passées dans ce domaine, à l'exception de quelques projets pilotes.

Résistance aux décisions de la grande coalition pour l'élimination progressive du charbon

Mais en tant que ministre de l'économie, M. Altmaier ne peut pas seulement faire des plans audacieux pour l'avenir, il doit aussi s'occuper de la laborieuse mise en forme du présent. Et dans le processus, il est menacé d'une nouvelle colère. Une résistance se forme contre les décisions de la Grande Coalition d'éliminer progressivement le charbon. Le gouvernement allemand a annulé le compromis soigneusement équilibré sur la sortie du charbon, s'est plainte l'ancienne présidente de la commission du charbon, Barbara Praetorius.

La voie du démantèlement s'écarte considérablement des recommandations de la commission, elle n'est pas régulière et elle est également en dessous de ce qui est nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques, a déclaré Praetorius. Elle a notamment critiqué la mise en service de la centrale électrique au charbon Datteln 4. La Commission avait recommandé de ne pas mettre en service une autre centrale au charbon. Praetorius a parlé d'un signal totalement erroné envoyé par le gouvernement fédéral. "Le travail de la commission est vraiment discrédité".

M. Altmaier a défendu la politique du gouvernement fédéral : il était bon, en termes de politique climatique, de laisser les dates 4 passer sur le réseau et de fermer d'abord les vieilles centrales au charbon, qui émettent une quantité particulièrement élevée de gaz à effet de serre. Cependant, l'expert en énergie Felix Matthes a également critiqué l'élimination progressive du charbon, "qui commence avec la mise en service d'une nouvelle centrale électrique". Au total, huit anciens membres de la commission du charbon critiquent la voie du démantèlement désormais prévue.

Teyssen : Le paquet de protection du climat n'est pas assez décisif

La semaine dernière, le gouvernement fédéral et les gouvernements des Länder se sont mis d'accord sur un calendrier pour la fermeture des centrales électriques au charbon en Allemagne. Elle s'est basée sur les résultats de la commission dite du charbon, qui est composée d'experts. Leur résultat est disponible depuis un an. Le compromis sur l'élimination progressive du charbon a été rompu, s'est plaint Sascha Mueller-Kraenner, le directeur fédéral de l'aide environnementale allemande (DUH). Les objectifs de protection du climat convenus ne pouvaient plus être atteints avec le plan d'arrêt proposé. La fermeture, nécessaire et urgente, des centrales électriques au lignite les plus sales encore en 2020 a été reportée en grande partie à 2030-2038, a-t-il dit. La décision de mettre en service Datteln 4 contrairement aux recommandations de la commission du charbon était "complètement hors du temps", a-t-il déclaré.

Même le patron d'Eon, Johannes Teyssen, a déclaré que le paquet de protection du climat du gouvernement allemand n'était pas assez décisif. Il a appelé la grande coalition à rendre l'énergie verte systématiquement moins chère et l'énergie fossile plus chère. L'introduction d'un prix pour le CO2 est une bonne chose, a-t-il dit, et il s'agit de "donner un prix à la cause et de la maintenir". M. Teyssen a notamment critiqué les signaux contradictoires concernant l'allégement prévu pour les entreprises et les citoyens dans les prélèvements qui sont perçus depuis des années pour financer le redressement énergétique, également connu sous le nom de prélèvement EEG. Le patron d'Eon a demandé : "Soulagez les citoyens et les entreprises du fardeau de l'EEG.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

https://www.handelsblatt.com/politik/deutschland/handelsblatt-energie-gipfel-altmaier-wirbt-fuer-energiewende-als-exportmodell-und-gruenen-wasserstoff-als-schluesseltechnologie/25456106.html

PS : Cela date du 21 janvier 2020, mais cela trouve aussi sa place un 1er avril.

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  • 4 weeks later...

 

La part du charbon dans la production électrique britannique est passée de 40% en 2012 à 2.1% en 2019, et la dernière centrale au charbon devrait être fermée en 2024.
https://www.connaissancedesenergies.org/electricite-la-grande-bretagne-connait-un-nouvel-episode-historique-sans-charbon-200428
Pendant ce temps, l'Allemagne continue à brûler ses montagnes de charbon/lignite et n'arrive pas à s'en sortir...

 

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  • 4 weeks later...

 

Depuis le temps qu'on prospecte et ratisse le globe en tout sens à la recherche de pétrole et gaz, on pourrait se dire qu'il n'y a plus de surprise à attendre en matière de ressources de combustibles, mais quand même, l'hydrogène naturel natif intrigue les géologues.

https://www.connaissancedesenergies.org/tribune-actualite-energies/lhydrogene-naturel-curiosite-geologique-ou-source-denergie-majeure-dans-le-futur

Citation

L’hydrogène naturel : curiosité géologique ou source d’énergie majeure dans le futur ?

Il y a un siècle, on fabriquait du gaz de ville en brûlant du charbon, puis de grandes réserves de gaz naturel ont été trouvées et on a cessé de fabriquer ce gaz qui coûtait plus cher que le « natif », contenait du CO hautement toxique et dont la fabrication était polluante. La même évolution va-t-elle avoir lieu pour l’hydrogène ? L’hydrogène consommé est actuellement très majoritairement produit à partir de méthane, ou plus généralement d’hydrocarbures, par vapocraquage, un mode de production évidemment très carboné.

L’hydrogène existe aussi sur et sous terre et son extraction directe, bien qu’encore anecdotique aujourd’hui, commence à être sérieusement envisagée pour disposer d’hydrogène réellement « vert » et peu cher(1). Faisons le point des connaissances et des questions ouvertes.
...

Un exemple de production d’hydrogène natif : Hydroma au Mali

Au Mali, le forage d’un puits pour chercher de l’eau (qui s’est avéré sec) a fortuitement rencontré de l’hydrogène qui a été mis en production par la compagnie Petroma, maintenant rebaptisée Hydroma(6). Son directeur, Aliou Diallo, y a vu la possibilité d’une énergie locale et décarbonée dans un pays qui en est privé. L’hydrogène natif qui sort de ce puits est quasiment pur (à plus de 96%). Il est directement brûlé sur place dans une turbine à gaz afin de produire de l’électricité pour un petit village.

D’autres puits alentours ont été forés par Hydroma pour essayer de déterminer les réserves (au sens de l’oil & gas) et de changer d’échelle, avec potentiellement la mise en place d’une usine de production d’ammoniac. À ce stade, aucune réserve ne peut néanmoins être annoncée, tous les puits n’ayant pas encore été testés(7).

Ce succès a fait voler en éclat beaucoup d’aprioris : le puits initial produit depuis maintenant 4 ans sans baisse de pression (4 bars), et ce, alors que le réservoir n’est qu’à 110 m de profondeur. Les mesures en surface des capteurs d’hydrogène ne montrent pas de fuite, ce qui permet de conclure qu’il y a, contrairement à ce que beaucoup attendaient (compte tenu de la taille de la molécule d’H2 et de sa capacité à se recombiner chimiquement), des roches couvertures permettant une accumulation d’hydrogène, celui-ci pouvant ainsi rester en phase gazeuse sous nos pieds.
...

 

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  • 2 weeks later...
Le 25/05/2020 à 11:28, kalligator a dit :

Maintenant que le Covid19 passe gentiment de mode on peut revenir au climat :

Jamais on a eu un hivers aussi doux, idem pour le printemps, perso je brule quasi  moitié moins de bois qu'il y a une décennie.

ça s'emballe de plus en plus

Sans doute, oui. Même en Normandie il pleut nettement moins qu'avant (surtout entre avril et octobre, où il peut y avoir 2 mois sans une goutte de pluie, "ça n'arrivait jamais avant les années 90", disent les anciens !), et les étés sont plus chauds que dans les années 70, surtout la nuit où il est assez fréquent que la température reste au dessus des 20ºC... 

Ceci dit, l'évolution du climat en Europe reste extrêmement difficile à modéliser. En avril, Météo France prévoyait pour cette année des mois de mai-juin-juillet très chauds. Pour l'instant, à la date du 7 juin, ça ne s'est pas vraiment vérifié (sauf pour les précipitations, effectivement faibles dans le Nord-Ouest) ; on verra fin juillet si cette prévision saisonnière était globalement bonne... 

https://www.terre-net.fr/meteo-agricole/article/mai-juin-juillet-2020-seraient-plus-chauds-que-la-normale-2179-168722.html

 

Modifié par Bruno
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Il y a 21 heures, Bruno a dit :

Sans doute, oui. Même en Normandie il pleut nettement moins qu'avant (surtout entre avril et octobre, où il peut y avoir 2 mois sans une goutte de pluie, "ça n'arrivait jamais avant les années 90", disent les anciens !), et les étés sont plus chauds que dans les années 70, surtout la nuit où il est assez fréquent que la température reste au dessus des 20ºC... 

Ceci dit, l'évolution du climat en Europe reste extrêmement difficile à modéliser. En avril, Météo France prévoyait pour cette année des mois de mai-juin-juillet très chauds. Pour l'instant, à la date du 7 juin, ça ne s'est pas vraiment vérifié (sauf pour les précipitations, effectivement faibles dans le Nord-Ouest) ; on verra fin juillet si cette prévision saisonnière était globalement bonne... 

https://www.terre-net.fr/meteo-agricole/article/mai-juin-juillet-2020-seraient-plus-chauds-que-la-normale-2179-168722.html

 

Pourtant:
http://www.meteofrance.fr/actualites/82457710-climat-le-printemps-2020-2e-printemps-le-plus-chaud-en-france

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Pour Bruno : le RC est incontestable, visible et compréhensible pour tout ceux qui vont un peu dans la nature....je n'aime pas trop lire des phrases genre :" ça ne s'est pas vraiment vérifié" ça sent la tentative de nier (un peu en douce) ce problème qui s'est amplifié récemment (hivers le plus doux, printemp le plus chaud)

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https://www.tagesspiegel.de/wissen/ein-viertel-mehr-energieausbeute-moeglich-90-prozent-der-windraeder-drehen-sich-falsch-herum/25905478.html (11 juin 2020)

Les éoliennes tournent dans le mauvais sens !

On croyait jusqu'à présent que le sens de rotation des éoliennes n'avait aucune importance. "Faux ! " indique une étude du Centre allemand pour l'aéronautique et l'astronautique : à cause de la force de Coriolis, dans l'hémisphère Nord, on peut gagner jusqu'à 23% d'énergie en plus si on fait tourner les éoliennes dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Or actuellement, la plupart des éoliennes tournent dans le sens des aiguilles d'une montre.

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Il y a 4 heures, Wallaby a dit :

https://www.tagesspiegel.de/wissen/ein-viertel-mehr-energieausbeute-moeglich-90-prozent-der-windraeder-drehen-sich-falsch-herum/25905478.html (11 juin 2020)

Les éoliennes tournent dans le mauvais sens !

On croyait jusqu'à présent que le sens de rotation des éoliennes n'avait aucune importance. "Faux ! " indique une étude du Centre allemand pour l'aéronautique et l'astronautique : à cause de la force de Coriolis, dans l'hémisphère Nord, on peut gagner jusqu'à 23% d'énergie en plus si on fait tourner les éoliennes dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Or actuellement, la plupart des éoliennes tournent dans le sens des aiguilles d'une montre.

Euh... Ca dépend quand même de quel côté de l'éolienne on regarde, non ? Tu la regardes d'un côté, c'est dans un sens, tu la regardes de l'autre côté, c'est dans l'autre !

Du coup, qu'est-ce que ça veut dire "faire tourner dans le sens des aiguilles d'une montre ?" :chirolp_iei:

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Il y a 12 heures, Boule75 a dit :

Euh... Ca dépend quand même de quel côté de l'éolienne on regarde, non ? Tu la regardes d'un côté, c'est dans un sens, tu la regardes de l'autre côté, c'est dans l'autre !

Du coup, qu'est-ce que ça veut dire "faire tourner dans le sens des aiguilles d'une montre ?" :chirolp_iei:

Je pensais que personne ne remarquerait. Moi aussi je me suis posé la même question, mais je n'ai pas trouvé la réponse dans l'article.

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