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Budget de la Défense


Oberoth

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Si vous étiez Président de la République ou Ministre de la Défense que feriez du budget de la Défense Française ? Si vous n'aviez pas à craindre les représailles des autres politiques, généraux protégeant "leur" armée ou de l'opinion politique quel économie feriez vous ? Comment réorganiseriez vous la totalité du budget, avec les suppressions de postes, transferts d'équipement ect...?

Voilà j'aimerais avoir des avis assez réaliste sur le sujet pour savoir ce que vous feriez pour donner à l'armée Française de meilleure capacité.

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3% du PIB non compris les pensions et la gendarmerie avec un effort sur le renouvellement du matériel et la recherche et le dévelopement (qui peut être pris en charge en partie par d'autres ministères que celui de la défense).

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1% du PIB pour l'armée, c'est largement suffisant...

Je ferai de l'armée un holding militaro-industriel, le capitalisme sera le slogan, l'armée pourra gérer des entreprises et des banques...

Ici le but est l'auto-financement, l'armée pourra se financer sans être un poids pour le contribuable....

Pourquoi pas sponsoriser les uniformes de l'armée comme les maillots des équipes de foot? Mettre des panneaux publicitaires dans les casernes, ou prés des routes appartenant à l'armée?

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Je ferai de l'armée un holding militaro-industriel, le capitalisme sera le slogan, l'armée pourra gérer des entreprises et des banques...

Ici le but est l'auto-financement, l'armée pourra se financer sans être un poids pour le contribuable....

Pourquoi pas sponsoriser les uniformes de l'armée comme les maillots des équipes de foot? Mettre des panneaux publicitaires dans les casernes, ou prés des routes appartenant à l'armée?

Je verrais bien le "bataillon soupline", "le bataillon William Saurin", "la compagnie de transmissions Bouygtel" ou "l'Etat-Major de Force Boston Consulting Group", voire "l'Ecole Spéciale Militaire de St Cyr-Vizirette" ou encore "l'escadron Provence Budweiser" (ah non! Pas de pub pour l'alcool, merde!). Quoique les étiquettes de sponsors pourraient jurer avec l'efficacité du camouflage; ben oui, le point avec un sponsor, c'est que ça doit se voir. Alors on aurait les Leclercs aux couleurs de Coca Cola (et non plus de cette connerie d'ONU) au Liban, ou encore des légionnaires en treillis Pernod Ricard contre les Talibans non buveurs  :lol:.

Sérieusement, c'est quoi ce faux problème de l'armée payée par le contribuable???!!! A la base, l'impôt, c'est fait pour ça!!! Et faudrait arrêter avec cette espèce de fiction reaganienne que l'Etat est le problème: sans entreprises, y'a peut-être pas de richesses et donc d'impôts, mais sans Etat, y'a pas de société et certainement aucune chance d'avoir une économie! L'Etat préexiste à l'économie autre que vivrière, avec des échanges n'allant pas au delà du niveau local (avec en plus quelques grandes entités prédatrices, genre tribales/nobiliaires ou autres, sans régulation ni frein si ce n'est la puissance de leurs rivaux). L'Etat est d'abord et avant tout là pour assurer la sécurité intérieure et extérieure, donc pour avoir une armée.

Ensuite le rêve de voir l'armée autofinancée, c'est surtout le cauchemar de voir des militaires indépendants: à quand le premier putsch si l'armée est un Etat dans l'Etat? Si j'étais président ayant toute lattitude et que je garde quelque espérance d'une retraite dans un endroit peinard, je commencerais par éviter que l'armée soit un organisme autonome, parce qu'il ne resterait entre un général ambitieux et le putsch que la parole donnée, quelques papelards et beaucoup de blabla. Bref, rien qui ait jamais arrêté qui que ce soit; les papelards n'ont de valeur que s'ils pèsent plus que leur poids d'acier, de sang et de fureur. Et l'armée au service de l'Etat est censé être cette garantie. Enlevez-là et vous n'aurez qu'un ou plusieurs généraux ambitieux face à un pouvoir civil ne pouvant se défendre qu'avec des forces de police.

Je ne sais pas en fait ce qui serait le pire si l'armée avait un consortium économique destiné à la financer. Et encore, vous en connaissez beaucoup des consortiums qui dégagent 31 à 33 milliards de purs bénéfices par an (hors pensions  :lol:)? Faudrait qu'elle trouve ZE putain de secteur économique ou qu'elle possède une mégachiée d'entreprises, bien plus que les entreprises d'Etat.

Mais bon, quel cas serait le pire? Une armée à la tête d'un empire économique gaspilleur de fonds et mal géré, une gabegie genre armée chinoise (comme les généraux prouvent souvent qu'ils sont quand même de mauvais décideurs économiques -chacun son métier)? Ou bien au contraire une armée avec empire économique bien géré, et donc une autonomie qui ne peut que croître dans le temps?

Combien de temps faudrait-il au 2ème cas de figure pour voir proposer des services de contractor avec offre complète? On imagine déjà "il est beau mon SNA, il est beau, il est frais! Pour une mission d'interdiction commandée, une de bombardement stratégique offerte!".

Et c'est pas la barrière des institutions qui va arrêter qui détient le pouvoir de facto; ça tiendrait peut-être pendant un temps, mais ça dure rarement.

On a encore la 3ème option: les généraux deviennent de bons PDG et décident de plus en plus que l'armée, c'est pas un secteur rentable; ils cherchent alors à se dégager pour faire comme Lagardère fils et investir dans les médias et le show biz  :lol:. Bon d'accord, celle-là elle prend pas  :lol:. 

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oui Tancrède parce que le fils Lagardère ... à part le tennis ...

Ah s'écria Lagardère

En se torchant le cul

Avec sa rapière

"Cà coupe..."

Défense Nationale fonction régalienne s'il en est. Ne pas oublier Sargon qu'aux USA l'encadrement des société privées de contractors est un soucis du Congrès.

Mais je crois que notre jeune turc est assez marqué par le régime des généraux turcs et l'implication en Turquie de l'armée dans les affaires économiques. Un bon vieux relent d'années 60/70

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oui Tancrède parce que le fils Lagardère ... à part le tennis ...

Et le vélo sans selle  :-X.

Mais je crois que notre jeune turc est assez marqué par le régime des généraux turcs et l'implication en Turquie de l'armée dans les affaires économiques. Un bon vieux relent d'années 60/70

Ils le sont pas encore? Je croyais. Mais de toute façon, c'est pas dans des proportions importantes: là on parle d'un empire économique qui serait forcé et contraint de dégager concrètement 40 milliards d'euros de bénéfices par an pour pouvoir financer l'armée, pensions comprises. A moins que l'armée possède la quasi totalité d'une compagnie pétrolière (et là on parle plutôt de Gazprom ou Texaco-Chevron que de Total), je vois pas comment c'est possible. Et encore, une pétrolière de nos jours doit réinjecter les 2/3 de ses bénefs dans l'investissement brut (prospection, raffinage et forage pour l'essentiel, le renouvellement des matos se faisant sur l'amortissement) si elle veut garder le gabarit de son CA et ses marges dans les 5 à 10 ans suivants (c'est le gros problèmes de Gazprom qui sera condamné à voir ses bénefs complètement sucrés si Moscou continue à s'en servir comme d'une tirelire au lieu d'investir).

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  • 4 weeks later...

http://www.lesechos.fr/depeches/monde/afp_00154950-etats-unis-russie-et-chine-tirent-les-depenses-militaires-au-plus-haut.htm

Les dépenses militaires mondiales ont atteint un record en 2008, gonflées par la lutte anti-terroriste, en particulier en Irak et par l'ambition de la Chine et de la Russie, aidées par la conjoncture économique, d'affirmer leur statut de grande puissance.

L'an passé, les dépenses militaires se sont élevées à 1.464 milliards de dollars, en hausse de 45% sur dix ans, représentant 2,4% de la richesse mondiale et 217 dollars par habitant de la planète, selon le rapport annuel de l'Institut international de recherche pour la paix de Stockholm (Sipri), référence en matière d'armes et de conflits dans le monde.

Par rapport à 2007, la hausse est de 4% à prix constants.

"L'introduction de l'idée d'une +guerre contre le terrorisme+ a poussé plusieurs pays à voir leurs problèmes à travers une perspective fortement militarisée", analyse le responsable des études du Sipri consacrées aux dépenses militaires, Sam Perlo-Freeman, dans la présentation du rapport.

"Dans le même temps, les guerres en Irak et en Afghanistan ont coûté 903 milliards de dollars de dépenses militaires supplémentaires pour les seuls Etats-Unis", relève-t-il.

A eux seuls, les Etats-Unis, de très loin premier pays dans le classement du Sipri, ont représenté en 2008 près de 41% du montant total des dépenses militaires mondiales, soit plus que les 14 autres principaux pays réunis, un héritage des années Bush.

Depuis 1999, les dépenses de défense américaines ont bondi de 67% à prix courants, pour atteindre 607 milliards de dollars l'an passé.

La Chine, qui avec la Russie a quasiment triplé son budget militaire depuis dix ans, est pour la première fois le deuxième pays dans ce classement, avec 6% du total, devant la France (4,5%) et le Royaume-Uni (4,5%).

© AFP - David Furst"La hausse de la Chine s'est faite en parallèle de sa croissance économique et est également liée à ses aspirations de grande puissance", relève le Sipri.

La Russie, qui comme la Chine a pu servir ses ambitions de grande puissance grâce à une période économique faste, revient à la cinquième place après avoir décliné durant l'après-Guerre froide.

Les dépenses militaires en Amérique du Sud ont également augmenté de 50% durant la décennie, "emmenées par la course de fond engagée par le Brésil pour le statut de puissance régionale et l'escalade des dépenses en Colombie liée à son conflit intérieur", écrit le Sipri.

Parmi les 15 plus grands dépensiers en termes militaires, seuls l'Allemagne (-11%) et le Japon (-1,7%) ont réduit leurs dépenses depuis 1999.

De l'autre côté de la chaîne, côté fabricants d'armes, les 100 plus grandes entreprises ont enregistré un chiffre d'affaires de 347 milliards de dollars en 2007, en hausse de 5% par rapport à 2006, selon les dernières statistiques collectées par le Sipri.

Dans ce classement des ventes d'armes dominé par l'américain Boeing, devant le britannique BAE Systems et Lockheed Martin, les sociétés occidentales dominent largement: 44 sur 100 sont américaines, et 32 sont en Europe de l'Ouest.

Le Sipri relève que les entreprises qui ont affiché la plus forte progression sont les fabricants de véhicules blindés, très utilisés en Irak et en Afghanistan, les entreprises qui sous-traitent des services aux armées, ainsi que des sociétés britanniques qui se sont étendues aux Etats-Unis.

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  • 2 years later...

Article intéressant sur le blog de JD Merchet. En espérant qu'il n'ait pas déjà été posté et si certains ne l'ont pas encore lu :

L'effort budgétaire de défense a été quasiment divisé par deux en trente ans"

Une interview d'un jeune chercheur canadien, Martial Foucault, sur les dépenses militaires de la France.

Au moment où une nouvelle équipe s'apprête à diriger le pays et notamment sa défense, dresser un état des lieux n'est pas inutile. Professeur de sciences politiques à l'Université de Mpntréal (Canada), Martial Foucault vient, à cet égard, de publier une note passionnante, d'une soixantaine de pages, dans la série "Focus stratégique" de l'Institut français des relations internationales (IFRI) consacrée aux "Budgets de défense en France, entre déni et déclin". L'auteur, qui possède son propre site internet, a bien voulu répondre à nos questions. On pourra lire l'intégralité de son travail en cliquant ici.

Vous parlez d’un budget de défense en trompe l’œil. Quel est le niveau exact des dépenses militaires françaises ?

Le budget de la défense français s’établit en 2012 à 39,3 milliards d’euros en loi de finance initiale, soit le troisième budget de l’Etat central, après l’éducation nationale et le paiement des intérêts de la dette. Ces dépenses de défense correspondent pour 16 milliards à des dépenses d’équipements, 11,5 milliards d’euros à des dépenses de fonctionnement et 7,5 milliards au paiement des pensions militaires.

 

Comment a-t-il évolué depuis trente ans, par rapport au PIB et au budget de l’Etat ?

Pour illustrer les changements intervenus en France ces trente dernières années, rappelons que le budget de défense voté en 2010 correspond peu ou prou en valeur au budget adopté en 1981.

Il existe plusieurs manières d’analyser le budget de la défense à des fins de comparaison dans le temps et avec d’autres pays. La première approche consiste à regarder le poids de la défense dans le produit intérieur brut (PIB). Si l’on tient compte du budget de défense hors-pensions, il représentait 1,7% du PIB en 2011 contre 3 % en 1982. Si l’écart semble faible, il signifie toutefois que l’effort budgétaire français de défense a quasiment été divisé par 2 en l’espace de trente ans.

La deuxième approche traditionnellement retenue est celle du poids de la défense dans le budget de l’Etat. Là encore, ce ratio est passé de 14% en 1982 à 10% aujourd’hui (avec un minimum de 8,7% atteint en 2008). En période de faible croissance économique et donc de tension sur les finances publiques, il est souvent attendu que l’Etat réduise ses engagements militaires pour se concentrer sur d’autres champs d’intervention (emploi, dépenses sociales, etc). Toutefois, sur la période 1980-2010, la progression du PIB s’élève en moyenne à 1,7 % alors que le budget de la défense (hors pensions) n’a progressé que de 0,15 %. Si l’on observe les 15 meilleures années de cette période en termes de croissance économique, il est frappant d’observer que le PIB a crû en moyenne de 2,8 % alors que le budget de la défense a seulement augmenté de 0,3 %.

 

Qui a fait le mieux pour la défense au cours des trente dernières années ? La gauche ou la droite ?

De manière générale, il est difficile d’affirmer qu’il existe un biais partisan dans le processus d’allocation des dépenses de défense en France. Sur la période 1980-2010, les gouvernements de gauche ont, contrairement à une idée répandue, contribué à l’effort budgétaire de défense (+0,17 %) dans des proportions similaires aux gouvernements de droite (+0,12 %). Cela signifie que les intérêts de défense nationale relèvent davantage d’une logique non partisane, probablement au nom des intérêts supérieurs de l’Etat et dans le prolongement d’une certaine idée de la « grandeur de la France ».

Il existe un grand nombre de travaux en science politique et en économie qui ont mis en évidence un lien étroit entre gouvernement de droite et hausse des dépenses militaires dans plusieurs pays occidentaux. Or, deux chercheurs américains Guy Whitten et Laron Williams ont récemment démontré qu’un gouvernement de gauche peut tirer des bénéfices d’une non-diminution des dépenses militaires, en transformant ou « déguisant » le maintien de telles dépenses militaires en politiques sociales liées à la création d’emploi. Au fond, il s’agit d’adopter une politique inspirée du keynésianisme militaire. Ce résultat est important car il renverse le postulat simpliste selon lequel un gouvernement de gauche privilégie nécessairement les dépenses sociales par rapport aux dépenses militaires.

Peut-on opposer les dépenses militaires aux dépenses sociales , le warfare contre le welfare ?

Globalement, on observe en France comme dans plusieurs pays européens une lente transformation d’un modèle dit « warfare » vers un modèle dit « welfare ». Les dépenses sociales ont augmenté à un rythme annuel de 3,35% contre 2,31% pour les dépenses de défense sur la période 1995-2010. Il est évident que les années de faible croissance économique ont eu pour conséquence d’accorder une priorité plus grande aux dépenses de redistribution qu’aux dépenses militaires, quand bien même l’engagement de la France dans des zones de conflit n’a jamais été aussi important ces 15 dernières années. Le modèle français de défense atteint donc aujourd’hui une forme de surchauffe budgétaire. 

Comment la France se situe-t-elle par rapport aux autres pays ?  Faut-il se satisfaire de comparaison au sein de l’Otan ou au contraire élargir le champ à l’Asie, par exemple ?

A l’exception du Royaume-Uni (2,7%), de la France (2,1%) et de la Grèce (2,2%), tous les pays de l’Union Européenne (UE 15) consacraient en 2010 un effort inférieur à 2% de leur PIB pour une moyenne communautaire de 1,6%. Ces chiffres contrastent avec ceux présentés dans la première partie en raison du périmètre retenu dans les données Eurostat qui ressemblent de près aux données OTAN mais s’éloignent des données du ministère du Budget. Selon les données de l’OTAN, l’effort budgétaire de défense met en évidence un quatuor européen composé de deux pays leaders (Royaume-Uni et France) et deux pays « suiveurs » (Allemagne et Italie).

Fait marquant, tous ces pays ont enregistré des baisses de leur budget de défense à partir de 2008. L’absence de causalité entre dépenses militaires et croissance économique sous-entend que les conditions macroéconomiques exercent un rôle non négligeable sur le financement des dépenses de défense. Toutefois, si la crise économique de 2008 affecte de manière uniforme les choix de dépenses publiques, certains investissements publics (comme ceux de la défense) reportés aujourd’hui risquent de se payer « cash » dans quelques années, au regard des fameuses bosses budgétaires observées dans le cas français. Si l’on tient compte maintenant de l’ensemble des puissances militaires, le niveau des dépenses militaires mondiales s’établissait à 1740 milliards de dollars en 2012.

Sans surprise, les Etats-Unis maintiennent leur statut de puissance militaire avec un budget de défense de 711 milliards de dollars, soit un montant 13 fois supérieur à celui de la France. Parmi les 10 pays dépensant le plus pour leur défense, seuls la Chine (+6,7 %), la Russie (+9,5 %) et l’Arabie Saoudite (+2,2 %) ont massivement augmenté leurs dépenses militaires. Finalement, il semble qu’une nouvelle période émerge, caractérisée par une évolution assez nette des rapports de forces entre puissances militaires, avec d’un côté la montée en puissance de l’Asie, du Moyen-Orient et de l’Afrique, et de l’autre le déclin, même timide, des Etats-Unis (41% des dépenses mondiales) et surtout de l’Europe.

Malgré la réduction des effectifs, les dépenses de personnel ne semblent pas avoir diminuées. Est-ce exact ? Si oui, pourquoi ?

Annoncée dans le Livre Blanc de 2008, la réduction de 54 000 personnels de défense doit se poursuive jusqu’en 2014 (équivalents temps plein, ce qui signifie plutôt 60 000 personnes !). Cette déflation des effectifs du ministère de la Défense (-29 961 personnes entre 2008 et 2011) ne s’est effectivement pas accompagnée d’une baisse de la masse salariale (11,2 milliards d’euros en 2008 contre 11,7 milliards en 2011) en raison, entre autres, du succès des dispositifs de départs volontaires des officiers et sous-officiers (112 millions d’euros) et des coûteuses mesures d’accompagnement (80 millions d’euros au titre des indemnités de départ de civils), sans parler de la réforme du régime de retraite.

Vous parlez de la notion d’inflation militaire. Le prix des armements augmente plus vite que l’inflation moyenne. Qu’en est-il exactement ?

Il s’agit curieusement d’une question qui ne fait l’objet d’aucun débat important en France. Or la défense est un secteur dont le prix des biens pour produire des équipements souvent riches en haute technologie évolue à un rythme plus soutenu que l’inflation classique. Aux Etats-Unis, ce phénomène est mieux connu sous le nom de la loi d’Augustine, en référence à Norman Augustine, ancien directeur de Lockheed Martin et ancien secrétaire de l'US Army dans les années 1970. Augustine avait observé dans le domaine des avions tactiques que le coût d'un avion tactique avait été multiplié en moyenne par 4 tous les dix ans. En extrapolant le budget de la défense selon les tendances de ce siècle, il avait découvert qu'en 2054 la courbe du coût d'un avion rejoindra celle du budget. Ce qui signifie qu’au rythme actuel, le budget de la défense américain de 1990 ne permettrait d'acheter [en 2054] qu'un seul avion tactique. Difficile à vérifier compte tenu de plusieurs paramètres technologiques. Toutefois, il est important de souligner que la logique comptable qui consiste à disposer de matériels de plus en plus coûteux en fonction de ressources disponibles de plus en plus rares s’opposera très vite à une logique militaire incompatible avec le fait de disposer seulement de peu de matériels même suréquipées. Il n’existe pas de parfaite substitution entre la qualité et la quantité des armements.

 

Vous affirmez que les lois de programmation sont « intenables ».  Est-ce toujours vrai ?

Il n’est pas de loi de programmation promulguée sans qu’elle soit accompagnée d’un discours volontariste de l’exécutif français, d’un enthousiasme parfois modéré des états-majors et d’ambitions stratégiques surdimensionnées. Pourtant, le respect et l’exécution des dix précédentes lois de programmation militaire contrastent avec l’idée de sanctuarisation des budgets de défense. Depuis 1994, aucune loi n’a été respectée : entre reports de crédits, annulations de programmes et crise des finances publiques, le ministère de la Défense s’ajuste tant bien que mal avec de telles contraintes. Il faut toutefois préciser la précédente loi de programmation militaire (2003-08) avait été un meilleur cru. Le taux d’exécution budgétaire par rapport à ce qui avait planifié a atteint 98% contre 87 pour la loi de programmation 1997-2002. Aujourd’hui, la situation n’est pas très encourageante car selon la commission des finances du Sénat, il manquerait entre 15 et 30 milliards d’euros pour atteindre l’objectif d’Armées 2020. L’écart est important mais il correspond tout simplement à deux scénarios d’évolution des budgets selon que le prochain ministre de la Défense devra geler en « valeur » ou en « volume » les dépenses militaires.

 

Quels sont les effets des dépenses militaires sur la croissance ? Peuvent-elles participer à une relance de type keynésien ?

Il s’agit d’un débat qui ne fait aucun consensus parmi les économistes de la défense. La relation entre dépenses militaires et croissance économique semble positive davantage dans les pays émergents ou en développement que les pays développés. Dans le cas de la France, les travaux menés jusqu’à présent sur des périodes différentes concluent à l’existence d’une double relation : (1) il n’existe pas de corrélation positive significative entre les dépenses de défense et le niveau de PIB ; et (2) les dépenses militaires sont elles-mêmes dépendantes des conditions économiques d’un pays. En somme, on ne peut pas affirmer que plus la France augmente son budget de défense, plus elle augmente son niveau de richesses produites. A l’inverse, plus la croissance du PIB est élevée, plus le niveau de dépenses militaires a tendance à augmenter. En période de ralentissement économique, comme le connaît aujourd’hui la France, une politique de keynésianisme militaire ne pourrait être envisageable qu’au nom d’une politique industrielle de type colbertiste. Sinon, il est très probable que d’autres champs d’intervention de l’Etat seront privilégiés, en particulier les politiques sociales au sens large.

 

Comment voyez-vous l'évolution au cours des cinq prochaines années ?

L’horizon à moyen terme du budget de la défense dépendra de la feuille de route que le nouveau président de la République donnera à son ministre de la Défense. En même temps, le Livre Blanc 2008 dont l’actuelle révision précisera plusieurs ajustements reste la référence autour de laquelle les réformes déjà engagées se poursuivront, en particulier la baisse des effectifs, la rationalisation des bases de défense et l’amélioration des fonctions de soutien et de condition opérationnelle des forces armées. La question se posera très vite de la nécessité d’une nouvelle loi de programmation militaire pour financer le déficit le manque à gagner des reports accumulés de crédits d’équipements et de l’abandon éventuel du gel en volume du budget de défense dont les conséquences pourraient se révéler catastrophiques.

Si vous deviez donner un conseil au prochain ministre de la défense, que lui diriez vous ?

Avant de suggérer d’éventuels conseils au prochain ministre de la Défense, permettez-moi de souligner que la Défense est probablement le ministère qui a connu les plus grandes transformations ces 15 dernières années, entre professionnalisation des armées, civilianisation des gendarmes, déflation des effectifs, restructurations des bases de défense. C’est donc dans ce contexte que le prochain ministre aura à faire face à un choix impératif : soit il décide d’aligner l’évolution des dépenses d’équipement sur le rythme de croissance du PIB pour maintenir le format actuel des armées, soit le format et les capacités des armées devront être révisés à la baisse et annoncés comme tels. Plus spécifiquement, il serait sans doute pertinent de passer rapidement en revue les capacités opérationnelles des armées, analyser l’adéquation entre les moyens budgétaires réellement disponibles et les besoins de l’armée française, qu’elle agisse seule ou plus vraisemblablement dans le cadre de coalitions militaires ou de coopérations industrielles ; enfin d’engager une véritable réforme de soutien, afin d’identifier quelques projets exemplaires et de les mener à bien au cours de la mandature.

Source : Secret Défense

A lire en complément : http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2012/05/la-crise-du-budget-de-la-defense.html

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  • 3 weeks later...

Ayé ! Les imbéciles sont de sortie...  :O

A croire que ces naïfs n'ont jamais ouvert un livre d'histoire. Ou bien qu'ils travaillent pour une puissance étrangère.

Déjà en opposition avec les socialistes sur l'avenir du nucléaire civil, les écologistes se démarquent cette fois sur le nucléaire militaire.

Mardi 5 juin, sur RTL, le sénateur Jean-Vincent Placé, numéro deux d'EELV, le parti écologiste, et très proche de Cécile Duflot, la nouvelle ministre en charge du Logement, a suggéré de couper dans les crédits liés à la force de dissuasion nucléaire française pour réduire les dépenses publiques.

Il s'est également déclaré favorable à la mutualisation des moyens militaires, y compris nucléaires, au niveau européen.

Format des armées revu à la baisse

De quoi à priori alimenter une polémique avec les socialistes qui restent officiellement attachés à une dissuasion autonome.

Il n'empêche : la question du niveau des dépenses militaires est bel et bien posé en cette période de disette budgétaire. Jean-Yves Le Driant, le ministre de la Défense, a annoncé voici peu qu'il lancerait fin juin la rédaction d'un "Livre blanc" de la défense, passant en revue tous les programmes militaires, afin de préparer une nouvelle loi de programmation militaire (LPM) qui devra être votée courant 2013. Cette LPM succèdera à celle votée sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy pour la période 2009-2014. 

Depuis 2009 déjà, la France a entrepris de réduire son potentiel militaire. Mais le choix a été fait de s'attaquer aux effectifs et au patrimoine immobilier afin de préserver les programmes d'équipement, y compris nucléaire, et les moyens affectés aux opérations extérieures. En cinq ans, le nombre de personnels civils et militaires de la Défense doit ainsi diminuer de 54 000 unités, soit 17% des effectifs totaux. La Défense doit pouvoir à terme fonctionner avec moins de 300 000 personnes. 

En revanche, le montant des investissements a été maintenu. Sur la période 2009-2013, ils doivent atteindre 16 milliards d'euros par an sur 38 milliards de dépenses militaires. Ce montant était de 15 milliards par an entre 2003 et 2008 et 14 milliards sur la période 1997/2002.

3,4 milliards par an pour la dissuasion nucléaire

En 2012, 3,4 milliards d'euros vont être dépensés pour la dissuasion nucléaire, soit 26% des crédits d'équipements militaires. Cette dissuasion reste articulée autour de deux vecteurs : quatre sous-marins lanceurs d'engins, les forces aériennes stratégiques qui ont reçu leurs premiers Rafale en 2008. Les dépenses à venir concernent la livraison de nouveaux avions, de nouveaux missiles balistiques pour les sous-marins et de missiles nouvelle génération pour les avions. Mais au terme de la nouvelle LMP de 2013, il est possible que toutes ces livraisons soient davantage étalées dans le temps.

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bof ... non évènement EELV n'a aucune incidence sur les choix de défense et Placé ne représente que lui-même

c'est le genre de sortie destinée avant tout à exister, sur la scène politique si tu n'existe pas notamment dans les médias tu es mort ...

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Y serait pas un peu coco, ce Placé?   :P

Allez un rappel des fondamentaux: la frontière est le point d'équilibre des forces. Pas des forces de manifestants place du Trocadéro, mais des canons, des fusils, des trucs qui tuent quoi... Et appelons à la barre l'incontournable Péguy, mort au combat en septembre 1914, qui écrivait dans "L’Argent" :

« Que la Sorbonne le veuille ou non, c'est le soldat français qui lui mesure la terre. C'est le soldat français et c'est le canon de 75 et c'est la force temporelle qui ont jalonné, qui ont mesuré, qui mesurent à chaque instant la quantité de terre où l'on parle français. »

Et Jojo ajoute, la quantité de terre où l'on peut vivre libre...  =)

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Les Communistes sont fortement attachés à la force de frappe ... Placé serait plutôt d'une tendance extrême gauche

Aubry et Placé ne représentent pas de grandes menaces pour le budget de la défense je dirais même que ce sont des repoussoirs ...

En revanche pour les connaître un peu de près je n'en dirais pas autant des petits ... de l'IGF; ils sont trrrrrrrrrrrrrrrrès intelligents et totalement dénués d'une quelconque empathie pour n'importe quel type de corporation.

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on peut également s’interroger sur la date de cette parution et le timing (quelques jours avant le premier tour des législatives)

Commandé à l'automne par François Fillon pour déterminer les « leviers d'action » permettant de faire contribuer l'Etat au retour des comptes à l'équilibre, il a été remis juste avant la présidentielle. [...]Ce document de 122 pages dont chaque exemplaire est nominatif pour éviter les « fuites ».

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Quand on lit les grandes lignes de ce rapport et quand on sait qui l'a commandé on a de quoi être mort de rire surtout quand on découvre que l'un des axes prioritaires c'est je cite:

"Le secteur de la Défense ne serait pas épargné. Le rapport conseille de geler les investissements militaires, qui représentent les trois quarts des investissements de l’Etat soit 9,3 milliards d’euros. Mais, note l’IGF, cela engendrerait une "réflexion sur la stratégie et le format des armées".

et après on me dit que Hollande (et même Aubry tient) représente une menace pour notre effort de Défense  :lol:  :lol:

NON MAIS JE RÊVE ÉVEILLÉ OU QUOI ?

Non tu ne rêves pas Pascal durant 5 ans les militaires ont servi de variable d'ajustement par un pouvoir qui a eu le cynisme de dire que la France avait besoin d'un outil fort et adapté ... et qui ne s'est pas privé de crier au loup sur un adversaire soit-disant enclin à tailler dans les budgets.

Quand on lit cela et que l'on se souvient des coupes déjà réalisées on se dit que certains doivent avoir du mal à s'asseoir et que d'autre feraient mieux de la fermer

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A noter d'ailleurs que Placé a évoqué une économie de 4,5 milliards par an si l'on abandonnait la dissuasion nucléaire. Il semblerait que, recherche comprise, celle-là nous coûte 3,4 milliards par an. Mais bon, pour faire valoir ses arguments, on n'est plus à un milliard près !

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Militaires et industriels attendent les arbitrages budgétaires du gouvernement. Le Gicat réclame un doublement des crédits de recherche, à 100 millions d'euros.

L'édition 2012 du Salon Eurosatory, « Le Bourget » de l'armement terrestre, s'est ouvert, dans un climat de très grande incertitude, en l'absence du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, retenu en Afghanistan par le décès des quatre militaires français. Les industriels et les militaires venus (pour la première fois depuis sa nomination) écouter son discours en seront donc pour leurs frais. Ils devront encore attendre pour savoir à quelle sauce ils vont être mangés. « La défense ne servira pas de variable d'ajustement », a promis le candidat Hollande.

Las, aujourd'hui, la situation économique est telle qu'on voit mal comment le premier budget d'investissement de l'Etat ne servirait pas à éponger une partie des déficits. Revue de détail des grands dossiers.

Quel budget pour l'armée ?

C'est une question à plusieurs milliards d'euros. En théorie, les moyens de la prochaine loi de programmation militaire 2014-2019 seront calés sur le niveau d'ambition du nouveau Livre blanc de la défense, attendu en fin d'année. En pratique, tout le monde sait que c'est la contrainte financière qui va dicter sa loi. A l'état-major et à la DGA, on s'y prépare déjà en multipliant les scénarios. A l'extrême, certains imaginent même un gel des paiements sur le second semestre ! En affirmant qu'il ne toucherait pas à la dissuasion nucléaire (qui représente un gros quart des 10 milliards d'euros de crédits d'équipement annuels) et en s'embarquant dans le très aventureux (donc coûteux) programme de défense antimissiles de l'Otan, le président Hollande s'est coupé de marges de manoeuvre possibles. Dans ce contexte, certains ne manqueront pas de profiter d'Eurosatory pour rappeler que l'armée de terre procure 80 % des troupes en opération, mais qu'elle ne récolte que 20 % des crédits d'équipement. Sa part des PEA, c'est-à-dire des contrats de recherche, est encore plus limitée : 50 millions sur 700 par an. Pour le Groupement des industries françaises de défense terrestre, le Gicat, « A partir d'une interprétation sans doute excessive des priorités stratégiques du Livre blanc de 2008, les arbitrages [...] se font trop souvent au détriment du domaine terrestre. » Le Gicat réclame un doublement des PEA en sa faveur pour les porter à 100 millions par an.

Quel avenir pour Scorpion ?

Cette question est liée à la précédente. En principe, les appels d'offres de ce grand programme de modernisation de l'armée de terre (qui en a bien besoin) sont attendus à la fin de l'année. Il s'agit de remplacer les blindés d'infanterie VAB, de reconnaissance et de combat AMX-10 RC et Sagaie, de rénover les chars Leclerc ou encore de bâtir un réseau de communication compatible entre tous ces équipements. Il y en a pour 5 milliards d'euros. Par manque d'argent, le programme risque d'être revu à la baisse ou son calendrier étalé dans le temps, ce qui revient au même.

La recomposition de l'industrie

Malgré des négociations très avancées, il est trop tôt pour que le rachat de Panhard par Renault Trucks Defense, la division militaire du constructeur de camions (groupe Volvo), soit annoncé à Eurosatory. Et, en l'absence du ministre de la Défense, il est peu probable qu'on apprenne grand-chose sur l'avenir de Thales, Nexter, Safran ou encore Dassault, pour ne citer que les plus importants. Même si le ministre de la Défense a promis de rentrer dans le dossier « très vite et sans passion ».

À quand une vraie filière terrestre ?

Au-delà des schémas de rectification des frontières entre grands industriels, c'est le soutien aux PME de l'armement terrestre qui fait défaut, regrette Philippe Demigné, le PDG de Bertin Technologies. « Nous souffrons toujours de deux problèmes : le manque de PEA et les relations contractuelles avec les grands maîtres d'oeuvre », regrette-t-il.  Il faudrait que la DGA conduise une politique industrielle en faveur des sous-traitants », conclut Philippe Demigné, rappelant qu'une PME a beaucoup plus de chances à l'exportation si l'armée française a déjà acheté son produit.

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/air-defense/actu/0202100468455-le-salon-eurosatory-s-ouvre-dans-un-climat-d-incertitude-332277.php?xtor=AL-4003-%5BChoix_de_la_redaction%5D-%5BLe%20Salon%20Eurosatory%20s'ouvre%20dans%20un%20climat%20d'incertitude%5D

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« La défense ne servira pas de variable d'ajustement », a promis le candidat Hollande.

On demande à voir si pour une fois des politiques sauront tenir leur parole (Le président sortant a été un maître en matière de mensonge organisé vendus avec une phénoménale énergie de "commercial") ...

A notre nouveau PDLR de montrer qu'il n'est pas un "flamby" et d'être capable de résister aux sirènes des économies faciles sur le dos de la seule corporation qui n'a ni le droit syndical, ni le droit de critiquer la moindre décision publique ...

A lui de montrer que pour une fois depuis 30 ans les intérêts à moyen et long-terme du pays peuvent l'emporter sur les calculs éléctoralistes à la petite semaine.

Déjà s'il respecte sa promesse de na pas comander au moins un sondage par semaine comme son prédécesseur ça fera plusieurs dizaines de millions en plus pour la Défense sur la durée du mandat (et hop de quoi payer un hélico Tigre ou 5 VBCI !) ;)

Enfin s'ils ne sont pas distribués en aides sociales à des communauté "remuantes" ...     

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Quand on lit les grandes lignes de ce rapport et quand on sait qui l'a commandé on a de quoi être mort de rire surtout quand on découvre que l'un des axes prioritaires c'est je cite:

"Le secteur de la Défense ne serait pas épargné. Le rapport conseille de geler les investissements militaires, qui représentent les trois quarts des investissements de l’Etat soit 9,3 milliards d’euros. Mais, note l’IGF, cela engendrerait une "réflexion sur la stratégie et le format des armées".

et après on me dit que Hollande (et même Aubry tient) représente une menace pour notre effort de Défense  :lol:  :lol:

NON MAIS JE RÊVE ÉVEILLÉ OU QUOI ?

Non tu ne rêves pas Pascal durant 5 ans les militaires ont servi de variable d'ajustement par un pouvoir qui a eu le cynisme de dire que la France avait besoin d'un outil fort et adapté ... et qui ne s'est pas privé de crier au loup sur un adversaire soit-disant enclin à tailler dans les budgets.

Quand on lit cela et que l'on se souvient des coupes déjà réalisées on se dit que certains doivent avoir du mal à s'asseoir et que d'autre feraient mieux de la fermer

Tu aimes raconter des contre-vérités par plaisir ou c'est du second degré?  :| Pendant 5 ans la Défense a globalement été préservée sur ses crédits d'équipement, et si on se souvient qu'à partir de 2008 on a eu la crise économique, ce fut très méritoire. Pour le nouveau pouvoir on va bien voir... :P On peut espérer que paradoxalement, il préserve en gros l'outil par peur d'être accusé de brader la sécurité du pays.
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La Défense manque de moyens pour financer les équipements attendus d'ici 2020Selon un bilan d'étape des trois premières années de la loi de programmation militaire (2009-2014) effectué par la Cour des Comptes, il va manquer 15 milliards d'euros pour financer les équipements prévus d'ici 2020. La réponse de Jean-Yves Le Drian à la Cour des Comptes est attendue début juillet. Mais, selon Les Echos, le rapport précise que les marges de manœuvre pour investir dans le futur sont "extrêmement limitées".

18 juin 12 - Les Echos

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