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AFRIQUE : politiques internes et relations internationales


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Le 26/01/2018 à 20:34, collectionneur a dit :

Le siège de l'Unique Africaine, offert gracieusement par la Pékin, livré l'intégralité des données informatiques chaque nuit a un serveur chinois. Les SR français eux demande aux diplomates francophones s'y ils veulent bien leur indiqué sur quoi ils travaillent :

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/01/26/a-addis-abeba-le-siege-de-l-union-africaine-espionne-par-les-chinois_5247521_3212.html

L'ambassadeur chinois a démenti, bien entendu.

http://www.rfi.fr/afrique/20180129-union-africaine-siege-espionnage-chine
(dans l'histoire récente, il n'y a que Trump junior qui aime se dénoncer publiquement :dry:).

A confirmer, mais toutes les puissances qui ont les moyens d'espionner vont le faire.
ça aurait été presque choquant que les chinois ne le fassent pas.

<troll léger ON>
Après des porte-avions, un "plan Marshall", des bases militaires à l'étranger, la Chine est en bonne voie pour suivre l'impérialisme américain :tongue:

 


Pour être plus informatif, l'Ethiopie ne peut pas trop se plaindre d'être espionnée.

Elle a longtemps (depuis 60 ans) été un partenaire privilégié de la NSA pour écouter la région (incluant la somalie et le Yemen): les opérations STONEHOUSE puis Lion's Pride.
Plus de détails dans l'article de TheIntercept dont parlait le monde.

https://theintercept.com/2017/09/13/nsa-ethiopia-surveillance-human-rights/

Modifié par rogue0
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https://www.lowyinstitute.org/the-interpreter/china-s-cobalt-conundrum-congo (12 février 2018)

Plus de la moitié du cobalt qui entre dans les batteries téléphoniques et les véhicules électriques dans le monde - 66 000 tonnes sur 123 000 tonnes produites en 2016 - provient de la République démocratique du Congo (RDC).

La RDC est un fournisseur de cobalt indispensable pour la Chine, le plus grand fabricant mondial de téléphones mobiles et le plus grand marché de véhicules électriques.

La complexité de l'implication chinoise n'est nulle part plus prononcée qu'en RDC. Kabila lui-même a été formé à l'Université de la Défense Nationale de l'APL à Pékin et s'est avéré être un allié fiable pour la Chine. De nombreux instruments utilisés par son appareil de sécurité ont été fournis par Pékin.

Si la Chine décide que le mandat de M. Kabila est devenu trop coûteux pour ses propres intérêts vitaux, va-t-elle soutenir appels des Occidentaux à sa démission ? Au-delà d'un changement marqué de politique, cette étape pourrait créer une occasion rare de poursuivre des intérêts communs entre la Chine et l'Occident en Afrique.

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Pas mal l'Afrique du Sud: le nouveau président (et donc l'ANC) a soutenu les revendications du parti EFF (6% au Parlement) d'extrême gauche qui réclame depuis longtemps la fin du régime constitutionnel régissant le rééquilibrage économique en ce qui concerne la propriété des terres agricoles. Résultat:

https://www.bloomberg.com/news/articles/2018-02-27/s-africa-lawmakers-to-review-constitution-on-land-expropriation

Aussi inique qu'apparaisse la répartition du foncier agricole dans le pays, hérité de la colonisation (genre les 3/4 des terres appartiennent à un très petit nombre de propriétaires blancs -et un peu indiens), ce qui a été voté est un choc: personnellement, je regarde la chose avec la fascination qu'on a pour les spectacles de crashes, déraillages de train, collisions en tous genres.... C'est essentiellement une page d'histoire: on regarde en direct ce qui a pu se passer avec la confiscation des biens du clergé, la collectivisation en terre soviétique (et la "dékoulakisation" ensuite), ou, plus dans le sujet.... Ce qui a servi de politique agraire au Zimbabwe (et les résultats qui vont avec). Les racistes et fanas d'apocalypses en tous genres vont rejoindre les analystes économiques sur celle-là: la trajectoire politico-économique de l'Afrique du Sud inquiète depuis un moment, et l'atmosphère de "contre terreur" qui s'est installée contre certaines portions de la population blanche depuis des années (voir le taux d'attaques de fermes avec extrême violence -pas exclusivement contre des blancs, mais disproportionnellement), notamment rurale, risque d'être boostée. 

La réforme consiste tout simplement à exproprier d'autorité sans compenser en quoique ce soit. Outre l'impact que cela aura sur la notion même de propriété et sur les anticipations économiques quand à l'Afrique du Sud, je me demande, juste sur le plan de l'analyse économique, ce que ça va bien pouvoir donner.... Une confiscation par une micro-clique de caciques ultra corrompus qui vont simplement devenir les nouveaux grands propriétaires féodaux (vu qu'ils ont le pouvoir politique) affermant des parcelles à des millions d'aspirants paysans sous couvert de leur donner leur "autonomie"? Un bordel bureaucratique où clientélisme, démagogie, brutalité et corruption créeront un merdier sans fin? L'agriculture des fermiers blancs -surtout boers- est une agriculture moderne et souvent hautement spécialisée (vitiulture notamment) et technique, à haute valeur ajoutée, intégrée dans un système complexe avec des réseaux de débouchés mondiaux: c'est une chose de ratisser des domaines dans la Russie encore féodale de 1917 et d'en faire des grands domaines collectifs ou des fermes d'Etat (en créant déjà une famine monstre), c'en est une toute autre que de dégommer d'un trait de plume un système agricole contemporain pour "redistribuer", qui plus est à des gens dont la plupart, sinon la totalité, n'ont pas le savoir-faire et l'éducation nécessaires, et surtout devraient faire quoi? Essayer de reprendre en main les productions et businesses tels qu'ils fonctionnent? Les expropriés vont aussi transmettre leur savoir-faire, leur expérience, leurs réseaux d'appros et de clients, leurs équipes de travail organisées, leurs méthodes de gestion? J'imagine que le matos agricole et tout le capital matériel sera saisi avec les terres, dans cette histoire.

Apparemment, la loi n'est pas encore exactement, formellement, passée, la direction politique renvoyant à une étude de faisabilité lancée en décembre (pour "ne pas menacer l'économie et l'approvisionnement alimentaire), mais ça sonne quand même salement creux: une telle étude prendrait de longs mois, voire des années, vu la complexité du sujet. L'EFF est clairement un parti collectiviste fana de méthodes brutales, qui se prononce théoriquement pour une collectivisation totale des terres (y compris celles des propriétaires noirs), et on a pu le voir à l'oeuvre récemment lors de la destruction d'un magasin H&M pour une pub jugée raciste. 

Pour rester un peu sur terre après mon envolée (aaahhh, cette envie malsaine de voir des trucs historiques se passer -si possible très loin-  pour mater la chose popcorn en main), il semble quand même que les politiques envisagées se soient heurtées à la complexité du sujet et à la réalité de certains rapports de force: l'ANC envisagerait la chose, mais pour certaines terres et pas d'autres (sur quels critères? Les fans de politique d'arrière boutique cradasse turbinent). Cependant, beaucoup de groupes politiques semblent souffler dans cette direction avec rage, l'ANC sous sa nouvelle direction semble verser de ce côté, et à eux seuls, ANC et EFF ont assez de voix pour opérer l'amendement constitutionnel nécessaire s'ils suivent la discipline de parti. 

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Impressionnant de constater l'engloutissement de l'Afrique du Sud dans la tourmente. C'est effectivement une société bariolée, et où apparemment le revanchisme est encore très fort parmi les factions de l'ANC mais à la fin la totalité de la société sud-africaine paie les pots cassés.

En terme économique, d'après quelques échos de connaissances là-bas les Afrikaners continuent à être méprisant à l'égard de la majorité, les anglophones n'ont aucun espoir quant à la hausse de l'éducation des Zoulos, et enfin la diaspora indienne a tissé sa toile et ceci est symbolisée par la famille Gupta.

Enfin, en terme social, les entreprises gérées et dirigées par les Noires traitent leurs employées avec tout autant voire plus de mépris que les entreprises détenues par les Blancs, cela s'est surtout manifesté dans les mines où des grèves ont été régulièrement écrasé par le sang ces dernières années.

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Brrr.... je viens d'acheter hier mes billets pour toute la famille pour un voyage en janvier prochain...

Un vieux projet, on a attendu que les enfants soient un peu grands....

J'espere que la situation ne va pas trop se dégrader (bien sûr pour moi afin que je puisse passer de bonnes vacances, mais aussi bien sur pour la population).

En ce moment c'est apparemment la galère avec les rationnements d'eau (pénurie d'ampleur incroyable...)

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4 hours ago, mayamac said:

Brrr.... je viens d'acheter hier mes billets pour toute la famille pour un voyage en janvier prochain...

Un vieux projet, on a attendu que les enfants soient un peu grands....

J'espere que la situation ne va pas trop se dégrader (bien sûr pour moi afin que je puisse passer de bonnes vacances, mais aussi bien sur pour la population).

En ce moment c'est apparemment la galère avec les rationnements d'eau (pénurie d'ampleur incroyable...)

C'est en avril, mai ou juin qu'ils vont complètement couper l'eau au Cap (sauf pour les services essentiels)? Je n'imagine même pas à quoi ça va ressembler: une ville si grande et moderne où aucun domicile, aucun hôtel, aucun restaurant ou commerce n'aura l'eau courante. 

 

4 hours ago, SinopeMT said:

Impressionnant de constater l'engloutissement de l'Afrique du Sud dans la tourmente. C'est effectivement une société bariolée, et où apparemment le revanchisme est encore très fort parmi les factions de l'ANC mais à la fin la totalité de la société sud-africaine paie les pots cassés.

En terme économique, d'après quelques échos de connaissances là-bas les Afrikaners continuent à être méprisant à l'égard de la majorité, les anglophones n'ont aucun espoir quant à la hausse de l'éducation des Zoulos, et enfin la diaspora indienne a tissé sa toile et ceci est symbolisée par la famille Gupta.

Enfin, en terme social, les entreprises gérées et dirigées par les Noires traitent leurs employées avec tout autant voire plus de mépris que les entreprises détenues par les Blancs, cela s'est surtout manifesté dans les mines où des grèves ont été régulièrement écrasé par le sang ces dernières années.

Les petits propriétaires boers seront, j'imagine, les premiers à se faire blouser: un certain nombre d'entre eux, expropriés, chassés par la violence, avec zéro aide publique, vivent dans des bidonvilles qui ressemblent à des "camps de réfugiés de l'intérieur". Pour les agriculteurs, du moins ceux qui peuvent payer, depuis la dissolution du "Kommando system", ils ont recours à des sociétés de sécurité privées, ou, s'ils n'ont pas assez de fric, essaient d'organiser des patrouilles de voisinage (mais c'est difficile d'avoir une permanence vu les superficies en question et l'éloignement des propriétés). 

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il y a une heure, Tancrède a dit :

Les petits propriétaires boers seront, j'imagine, les premiers à se faire blouser: un certain nombre d'entre eux, expropriés, chassés par la violence, avec zéro aide publique, vivent dans des bidonvilles qui ressemblent à des "camps de réfugiés de l'intérieur". Pour les agriculteurs, du moins ceux qui peuvent payer, depuis la dissolution du "Kommando system", ils ont recours à des sociétés de sécurité privées, ou, s'ils n'ont pas assez de fric, essaient d'organiser des patrouilles de voisinage (mais c'est difficile d'avoir une permanence vu les superficies en question et l'éloignement des propriétés)

Eugène Terreblanche a été assassiné voilà bientôt 10 ans mais c'est triste de constater que sa vision se réalise. Autant extrémiste qu'il fut, sa haine, sa paranoïa se sont malheureusement basé sur des faits quelque part. D'ailleurs, sa communauté a-t-elle périclité?

Ce qui m'attriste le plus pour la communauté Afrikaner est que leur représentant le plus connu du grand public soit une immonde ordure (Oscar Pistorius) dont le combat n'avait rien de très noble au demeurant (victoire du storytelling) mais qui correspondait à un certain besoin de la vague de politiquement correct de l'époque. Entre lui, Terreblanche et les joueurs de rugby à XV comme Botha le cliché du White Trash violent méchant et raciste peut tourner à plein.

 

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Le 1/3/2018 à 01:27, Tancrède a dit :

je regarde la chose avec la fascination qu'on a pour les spectacles de crashes, déraillages de train, collisions en tous genres.... C'est essentiellement une page d'histoire: on regarde en direct ce qui a pu se passer avec la confiscation des biens du clergé, la collectivisation en terre soviétique (et la "dékoulakisation" ensuite), ou, plus dans le sujet.... Ce qui a servi de politique agraire au Zimbabwe (et les résultats qui vont avec).

Tu es très alarmiste, mais il y a aussi des réformes agraires qui se sont bien passées, comme celle faite au Japon par un affreux bolchévique du nom de... Douglas MacArthur en 1945.

D'autre part ne faut-il pas soupçonner qu'on a affaire à une agitation pré-électorale, mais qu'une fois l'élection passée, l'affaire sera recadrée, sinon enterrée ?

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/02/27/en-afrique-du-sud-les-equilibres-precaires-du-premier-gouvernement-ramaphosa_5262913_3212.html (27 février 2018)

Autre bénéficiaire de cette distribution de bonbons, Maïté Nkoana-Mashabane, qui a été une ministre désastreuse à la tête de l’équivalent du ministère des affaires étrangères (appelé Direction des relations internationales et de la coopération, ou DIRCO). Elle n’est pas écartée pour autant. La voici nommée à un poste qui va être l’objet de mille attentions : le développement rural et la réforme agraire. Cyril Ramaphosa s’est engagé à mener une réforme de fond, avec des saisies sans compensation de certaines terres. Mais souhaite, dans le même temps, ne pas perturber le secteur de l’agroalimentaire, qui repose sur de grandes exploitations. Cette contradiction dans les termes est peut-être un piège subtil : condamnée à échouer, Maïté Nkoana Mashane pourra faire si besoin, office de fusible.

http://www.plaas.org.za/sites/default/files/publications-pdf/No1 Fact check web.pdf

Les grandes lignes de la structure foncière de l'Afrique du Sud, par Cherryl Walker, université de Stellenbosch

Actuellement, environ 60 % de la population totale vit dans des zones urbaines (National Planning Commission 2012), et plus de 95% des blancs.

 

Modifié par Wallaby
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https://projectrise.news24.com/can-land-reform-help-reduce-poverty-inequality/ (12 février 2018)

Jusqu' à présent, la réforme agraire a lamentablement échoué en tant que stratégie de réduction de la pauvreté. De nombreux projets de restitution des terres connaissent de graves difficultés. La redistribution ne profite qu' à une petite minorité. La sécurité foncière des personnes vivant dans les anciens bantoustans, dans les fermes commerciales et dans les établissements informels s'est à peine améliorée depuis 1994.

Les raisons de ce malaise sont multiples et variées: un budget modeste, une faible capacité de l'État, un leadership politique inefficace, une volonté politique insuffisante et l'incapacité de l'État à cibler les pauvres. Ces facteurs sont mis en évidence dans la quantité importante et croissante de documents de recherche disponibles. Mais les décideurs continuent de nier les preuves évidentes d'échec et refusent de s'engager avec le milieu de la recherche pour trouver des solutions.

Un autre problème important est l'absence d'un ensemble de données nationales fiables sur les résultats de la réforme agraire. Le Département du développement rural et de la réforme agraire n'entreprend pas de suivi et d'évaluation. Les seules sources officielles de quelque utilité que ce soit sont les rapports d'évaluation occasionnels commandés par le service du suivi et de l'évaluation des performances, mais qui ne peuvent pas non plus fournir une image complète.

L'annonce récente par Ramaphosa d'une étude visant à déterminer l'utilisation des terres et d'autres résultats sur les 8 millions d'hectares de terres qui ont été transférées depuis 1994 est donc importante. Une telle étude est vitale si nous voulons tirer les leçons appropriées des 24 années d'échec de la réforme agraire et prendre des mesures correctives.

Un rapport récent du Parlement a beaucoup à offrir en ce qui concerne les solutions possibles. Il est le résultat d'un projet de deux ans présidé par l'ancien président Kgalema Motlanthe, connu sous le nom de groupe de haut niveau sur l'évaluation de la législation clé et l'accélération des changements fondamentaux. Il est axé sur la cohésion sociale, la pauvreté, l'inégalité et la terre. La section sur les terres offre une lecture convaincante et une évaluation complète des progrès et des problèmes depuis 1994, et elle recommande une série de mesures de grande envergure.

L'une des conclusions du groupe spécial a déjà fait beaucoup de bruit. Il recommande que l'Ingonyama Trust, créé pour détenir des terres communales au KwaZulu-Natal en fidéicommis pour ses occupants, soit aboli ou que son acte fondateur soit amendé pour limiter la corruption et les abus commis par son exécutif et son conseil d'administration. Le Roi Goodwill Zwelithini et d'autres chefs traditionnels de la province ont réagi avec indignation et il n'est pas encore clair quant à savoir comment l'ANC a l'intention de gérer la politique foncière détenue en vertu du droit coutumier.

Les audiences publiques organisées par le groupe d'experts ont permis à des dizaines de ruraux d'exprimer leur profonde colère face à l'abus de leurs droits par les chefs dans des régions où l'on trouve des minéraux comme le platine et le titane. Ils ont également fourni de nombreux exemples de corruption de la part des fonctionnaires et de captation de projets de réforme agraire par l'élite, ainsi qu'un manque de soutien à ceux qui ont reçu des terres par restitution ou redistribution. Si l'ANC fait fi des doléances dans cette circonscription rurale, il risque de perdre l'appui des électeurs.

Le rapport du groupe d'experts formule des suggestions sur la manière de remédier aux insuffisances du programme de restitution des terres et propose des amendements de grande envergure aux lois foncières existantes. Une nouvelle loi est également proposée pour concrétiser l'article 25 (5) de la Déclaration des droits, qui engage l'État à "favoriser des conditions permettant aux citoyens d'accéder à la terre sur une base équitable".

Cette loi viserait à orienter la conception et la mise en œuvre de tous les sous-programmes de la réforme agraire. Elle accorderait la plus haute priorité à la satisfaction des besoins fonciers des populations pauvres et vulnérables et soulignerait la nécessité d'une réforme agraire pour soutenir le développement durable. Il prévoirait également des procédures pour veiller à ce que la réforme agraire soit entreprise dans la transparence et la responsabilité.

Bien sûr, la législation ne suffirait pas à elle seule. Le gouvernement doit également engager des ressources suffisantes pour faire en sorte que la réforme agraire puisse réellement contribuer à réduire la pauvreté et l'inégalité dans les zones rurales et urbaines. Il est essentiel de fournir des services d'appui efficaces aux bénéficiaires, qui devraient être adaptés aux systèmes de subsistance et de production des pauvres. Un soutien pratique à ceux qui opèrent dans l'économie informelle est essentiel, et la capacité de l'État à fournir cet appui devra être considérablement améliorée.

Il est nécessaire de résoudre la question foncière sud-africaine pour restaurer la dignité de la majorité noire. Mais la réforme agraire doit aussi s'attaquer aux problèmes profondément enracinés que sont la pauvreté structurelle, l'inégalité spatiale et les relations de pouvoir asymétriques. Cela exigera du courage politique, ainsi que la volonté d'élaborer des lois, des politiques et des cadres de mise en œuvre appropriés. Sommes-nous prêts à relever le défi?

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https://projectrise.news24.com/no-one-size-fits-solution-agriculture-sa/ (15 février 2018)

Le secteur agricole en Afrique du Sud présente un paradoxe. Le secteur est à la fois marginal pour l'économie, mesuré par sa contribution minime (environ 2%) au produit intérieur brut, et central pour la politique économique - et la création d'emplois en particulier. Stratégiquement, l'agriculture est la clé de la sécurité alimentaire nationale. L'augmentation des prix des denrées alimentaires (à cause de la sécheresse, par exemple) affecte davantage les pauvres que la classe moyenne; une production alimentaire efficace est donc importante pour la réduction de la pauvreté.

Dans le monde moderne, l'expression "efficace" est souvent interprétée comme signifiant "à grande échelle et mécanisée" - et donc non à forte intensité d'emploi. La trajectoire de l'agriculture commerciale est généralement orientée vers moins d'emplois, plutôt que vers plus. Pour certains, cela remet en question le scénario optimiste du Plan national de développement (PND) qui prévoit un million de nouveaux emplois dans l'agriculture et l'agro-alimentaire.

L'agriculture peut-elle ou non contribuer à la création d'emplois dans notre économie assoiffée d'emplois? Cette question a été vivement débattue lors du rassemblement national de l'Initiative Mandela sur les stratégies visant à réduire la pauvreté et les inégalités en Afrique du Sud.

Au milieu d'une sécheresse extrêmement grave au Cap-Occidental, avec 50 000 emplois agricoles menacés, le changement climatique et ses implications pour l'emploi agricole constituent un autre problème majeur. L'Afrique du Sud est un pays aride, avec seulement 10 % de ses terres potentiellement cultivables, et seulement 10 % de ces terres sont potentiellement propices à l'irrigation.

L'échec du programme de réforme agraire du gouvernement complique également les choses. Les deux tiers des terres du pays sont consacrés à l'agriculture commerciale. Au-delà du rôle symbolique important de la réforme agraire, sa contribution à la résolution de la crise des moyens d'existence des 55% de Sud-Africains vivant dans la pauvreté est une question clé.

Ces questions ont été débattues dans le cadre d'une série de dialogues d'action organisés par l'Initiative Mandela au cours des trois dernières années. Des praticiens d'organisations communautaires et non gouvernementales, des chercheurs et des responsables gouvernementaux ont participé aux ateliers. Les conclusions d'une recherche commandée sur la création d'emplois ruraux, financée par la Fondation nationale de la recherche, ont été présentées et débattues.

Plusieurs conclusions clés sont ressorties, mais l'espace permet de n'en aborder que quatre. Premièrement, la recherche révèle un réel potentiel d'augmentation de l'emploi dans l'agriculture, la sylviculture et la pêche, en partie dans la production primaire et en partie dans la transformation en aval. Cependant, les politiques gouvernementales devront soutenir les efforts visant à réaliser ce potentiel - cela ne se fera pas tout seul. Par exemple, le sous-secteur des agrumes pourrait créer 24 000 nouveaux emplois grâce à l'expansion des vergers, à la remise en état des vergers dans les exploitations issues de la réforme agraire, à l'attribution de nouveaux permis d'utilisation de l'eau et à un soutien efficace aux agriculteurs noirs.

Le secteur forestier pourrait accroître l'emploi d'environ 47 000 emplois, en partie grâce aux innovations dans le secteur de la transformation en aval. Mais le gouvernement doit être de la partie, en redistribuant les plantations mal gérées par l'État, en permettant les plantations communautaires dans les zones communales et en concluant des accords de partenariat avec des entreprises du secteur privé.

Les sous-secteurs à forte intensité de main-d'œuvre sont essentiels à la création d'emplois. Outre les agrumes, il s'agit des petits agriculteurs qui cultivent des produits frais sous irrigation, de l'horticulture en général et de la production animale à petite échelle. Ces constatations appuient donc la vision optimiste du NPD.

Deuxièmement, la catégorie "agriculteurs" doit être décomposée et désagrégée. Les points de vue conventionnels opposent à une agriculture commerciale à grande échelle efficace l'idée de petits exploitants agricoles inefficaces (et soi-disant "arriérés"). Pour certains, ces catégories sont également racialisées - comme dans:"les agriculteurs commerciaux sont tous blancs", et "tous les agriculteurs noirs sont de petits exploitants". C'est insultant pour les agriculteurs commerciaux noirs - mais malheureusement, les stéréotypes raciaux correspondent dans une certaine mesure à la réalité, étant donné que la réforme agraire n' a pas réussi à modifier les modes de propriété foncière.

Au-delà de la race, certains agriculteurs, quelle que soit l'échelle de leurs exploitations, ont beaucoup plus de succès que d'autres. Un petit segment d'agriculteurs à grande échelle (peut-être aussi peu que 10% du total) sont responsables de la plus grande partie de la valeur agricole, et beaucoup d'exploitations agricoles dites "commerciales" ne sont que des entreprises peu viables. Ces dernières pourraient être redistribuées par la réforme agraire avec peu de risques pour la sécurité alimentaire nationale, et les bénéficiaires de la redistribution pourraient être les petits exploitants exploitant des systèmes d'agriculture à forte intensité de main-d'œuvre.

De même, seuls quelques petits exploitants agricoles sont orientés vers le marché. La plupart ne le sont pas, produisant des aliments supplémentaires pour la consommation domestique. Les premiers ont tendance à fournir des chaînes de valeur lâches sur les marchés informels, et seuls certains approvisionnent les chaînes de valeur étroites (gouvernées par des contrats) exigées par de nombreux transformateurs et détaillants.

Les politiques doivent tenir compte de ces différences entre les agriculteurs et concevoir des programmes d'aide adaptés à un large éventail de systèmes de production et de commercialisation. Un modèle unique ne convient pas à tous.

Troisièmement, les politiques de concurrence doivent se concentrer sur les niveaux élevés de concentration dans l'agriculture. En plus de l'agriculture, les agro-industries qui fournissent à l'agriculture des intrants comme les semences, les engrais et les produits chimiques, ainsi que les entreprises agro-alimentaires et le secteur de la vente au détail doivent être au centre des préoccupations. Quelques très grandes entreprises dominent ces environnements et évincent les concurrents de plus petite taille, ce qui a des répercussions négatives sur l'emploi. Elles tendent également à promouvoir des systèmes agricoles non durables, calqués sur les processus industriels.

Quatrièmement, les politiques agricoles doivent promouvoir des mesures visant à atténuer les effets du changement climatique. La conservation de l'eau et les systèmes d'agriculture économes en eau restent des priorités pour la recherche et ses applications. En outre, il est urgent de mettre davantage l'accent sur les méthodes durables de production animale, étant donné que le pâturage est la forme la plus courante d'utilisation des terres en Afrique du Sud. Les sécheresses récentes révèlent que les races et espèces indigènes, comme les chèvres, sont mieux adaptées à notre climat de plus en plus incertain que les races importées.

Ces propositions suggèrent que l'agriculture, parallèlement à des politiques de réforme agraire remaniées, a effectivement une contribution substantielle à apporter à la création d'emplois et à la réduction des inégalités et de la pauvreté en Afrique du Sud.

Toutefois, une mise en garde s'impose: l'ampleur et la profondeur de la pauvreté dans les zones rurales, ainsi que les contraintes agro-écologiques fondamentales, signifient que les réformes agraires et foncières, si bien conçues soient-elles, ne sont pas une panacée. La création d'emplois dans l'économie au sens large, en grande partie urbaine et industrielle, est encore plus importante.

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Niger : L'affaire de l'embuscade refait surface avec la publication par l'EI d'une vidéo montrant les combats entre soldats américains, nigériens (30 source) et djihadistes qui avait fait quatre morts côté américain en octobre dernier.

 

De ce que j'ai compris de l’événement. Il s'agit d'une embuscade perpétrée par la branche Grand Sahara de l'EI ayant eu lieu à la frontière Mali-Niger, près de Tongo Tongo (Maps). L'embuscade fut de grande ampleur, une partie des combattants semble avoir été encerclée du groupe principal. La chose inhabituelle est que les soldats américains potaient des caméras frontales, qui ont été récupérées par les djihadistes. Ce genre de dispositif n'est pas interdit en opération ?  Complément.

 

 

Modifié par Baba1
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J'ai vu la vidéo en question. Images assez dures mais se trouve facilement sur le net. Embuscade en terrain semi découvert avec des djihadistes protégés par le bush, les FS US prises au dépourvu qui se retrouvent isolées et tentent un run vers une fumi rouge envoyée vraisemblablement pour couper le contact visuel en se servant de leur SUV non blindé comme d'une couverture, et les trois hommes qui tombent les uns après les autres. Pas de son (à part les chants à la con habituels) mais un feu nourri et précis a priori même si on observe peu voire pas d'impacts sur le SUV. Les images sont presque entièrement tirées de helmet mounted cameras style go pro portées par les américains.

Bref un scénario à la black hawk down avec un 4x4 à la place de l'hélicoptère abattu.

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Il y a 9 heures, Patrick a dit :

J'ai vu la vidéo en question. Images assez dures mais se trouve facilement sur le net. Embuscade en terrain semi découvert avec des djihadistes protégés par le bush, les FS US prises au dépourvu qui se retrouvent isolées et tentent un run vers une fumi rouge envoyée vraisemblablement pour couper le contact visuel en se servant de leur SUV non blindé comme d'une couverture, et les trois hommes qui tombent les uns après les autres. Pas de son (à part les chants à la con habituels) mais un feu nourri et précis a priori même si on observe peu voire pas d'impacts sur le SUV. Les images sont presque entièrement tirées de helmet mounted cameras style go pro portées par les américains.

Bref un scénario à la black hawk down avec un 4x4 à la place de l'hélicoptère abattu.

Effectivement. D'après les autorités il y avait une quarantaine de soldats nigeriens et américains, que l'on ne voit pas. Je pense qu'une partie de la troupe s'est retrouvée isolée des autres. Face à une cinquantaine de combattants c'est compliqué de s'en sortir.

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Il y a 8 heures, Baba1 a dit :

Effectivement. D'après les autorités il y avait une quarantaine de soldats nigeriens et américains, que l'on ne voit pas. Je pense qu'une partie de la troupe s'est retrouvée isolée des autres. Face à une cinquantaine de combattants c'est compliqué de s'en sortir.

C'est un peu l'idée oui.

Signalons une censure pour une fois très efficace (spéciale dédicace à twitter qui sert de relai aux djihado-machins sans honte aucune) vu que même les sites russes d'hébergement vidéo l'ont éradiquée ou sont en train. Pas rancuniers les popovs après l'affaire Wagner en Syrie...

En revanche on la trouve en version censurée sur SOFREP. Les images restent dures. D'ailleurs la communauté des FS US a sérieusement gueulé contre le site, pourtant réputé très sérieux, qui a publié un droit de réponse expliquant sa position.
On aime ou pas. Si un modo estime que fournir un lien vers le site est malgré tout hors de propos, n'hésitez pas à supprimer le post.

https://sofrep.com/100466/from-the-editor-why-we-published-the-niger-video/

 

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Il y a 4 heures, FoxZz° a dit :

On trouve facilement les liens vers la version non censurée dans les commentaires de SOFREP, et les images sont en effet très dures, surtout qu'elles sont à la première personne, ce qui choqué encore plus.

C'est a priori en train d'être purgé d'internet de façon plutôt efficace, sûrement sous l'égide des services américains concernés. Et c'est tant mieux. Cependant, il restera toujours un reliquat d'individus aux intentions disparates qui la remettront en ligne.

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Dans cette guerre terrible contre les islamistes, cette embuscade mise en avant au travers de la propagande que personne n'aime voir et terrible.

Cela ne doit pas faire oublier que malgré ce drame, les Barbus n'ont pas opté pour la capture et la torture, mise en scène dégueulasse comme on a put le voir ailleurs. 

Cela ne rend pas les barbus plus sympathique, néanmoins dans le contexte de cette embuscade ils font la guerre, en ayant pour but de réussir, tout comme on le ferait dans une embuscade réussie contre eux, même si on ferait des prisonniers pouvant apporter des informations. 

Après je pense que l'option pas de quartier contre les barbus dans ce contexte ne me poserait aucun pb si cela est nécessaire. 

 

Néanmoins comme le rappel l'adjudant Wilsdorff dans la 317ème Section de Schoendoerfer :

Citation

Torrens : « C'est dégueulasse. »
Wilsdorf : « Qu'est-ce que ça veut dire dégueulasse ?! C'est la guerre, ils savent la faire les fumiers. Chapeau ! »

 

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La Chine sait soigné ses amis :

https://afrique.latribune.fr/entreprises/industrie/btp-immobilier/2018-03-15/apres-l-ua-la-chine-va-construire-le-nouveau-siege-de-la-cedeao-772004.html#xtor=--[la-tribune-afrique-l-actualite-economique-du-continent]-20180315-[]-0@1278-20180315190000

La CEDEAO et la Chine ont signé, ce mercredi 14 mars à Abuja, un mémorandum d’accord pour la construction du nouveau siège de l’organisation. Le gouvernement chinois a ainsi accordé un don de près de 32 millions de dollars pour la réalisation de l’infrastructure qui constitue un geste de Pékin en faveur des pays membres de la CEDEAO avec lesquels elle entend intensifier davantage sa coopération économique.

Bon, souhaitons qu'il n'a de gadgets d'espionnage Made In China en cadeau :bloblaugh:

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