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AFRIQUE : politiques internes et relations internationales


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Gbagbo cherche à gagner du temps... et enchaîne les propositions et les promesses les plus farfelues les uns après les autres tout en jurant vouloir trouver une "solution pacifique".... en alternance avec des menaces.

Charles Blé Goudé a de nouveau exigé le départ de M. Ouattara et de son gouvernement, dans un entretien à la chaîne d'information France-24. "Si l'ONU ne le fait pas, les mains nues, nous irons lui dire de quitter cet hôtel (...) Je mobilise et j'ai le regard vers le Golf hôtel", a-t-il prévenu. Deux charniers présumés à Abidjan et près de la ville de Gagnoa pourraient contenir au moins 80 corps, selon des témoignages parvenus aux forces de l'ONUCI.

Selon Ali Coulibaly, conseiller diplomatique d'Alassane Ouattara : "Tout ce qu'on attend, c'est qu'il s'en aille", a-t-il dit à propos de Laurent Gbagbo, accusé de vouloir "endormir la conscience des gens".

Le pire c'est que ça marche : Une nouvelle mission africaine doit se rendre à Abidjan à une date qui n'a pas été déterminée. Mais tandis que Goodluck Jonathan a déploré une "impasse", le président de l'UA, le Malawite Bingu wa Mutharika, s'est dit "déçu de la lenteur du processus de médiation" et a appelé lui aussi Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir, pour "éviter un bain de sang". Charles Blé Goudé, leader des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo, a refusé de parler d'échec. "On ne peut pas dire que les discussions n'ont rien donné puisqu'elles continuent", a-t-il dit sur la télévision française France 24, prônant le "dialogue". Mais son champion avait prévenu ces derniers jours qu'il n'entendait "pas céder" sur l'essentiel, se présentant comme le "seul président" du pays. Roland Dumas veut un recomptage des voix. L'hotel du golf est toujours encerclé par l'armée ivoirienne. Goodluck Jonathan, président du Nigeria et actuellement de la CEDEAO, a prôné la patience après avoir discuté avec la délégation de retour d'Abidjan. "N'espérez pas que, lorsqu'un pays traverse une crise majeure, il suffise de s'en mêler pour qu'en une semaine l'affaire soit réglée".

Les analystes s'interrogent sur la capacité de la Cédéao à mobiliser rapidement une force et à chasser Laurent Gbagbo sans lancer une invasion qui risquerait de causer de lourdes pertes civiles.

Les 900 soldats de l'opération Licorne présents en Côte d'Ivoire "n'ont pas vocation à s'ingérer dans les affaires intérieures" du pays, selon le président Nicolas Sarkozy.

On fera rien. Le pourrissement continue.

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Le blocus n'était toujours pas levé mercredi à la mi-journée autour de l'hôtel du Golf d'Abidjan, où vit reclus Alassane Ouattara, en dépit des promesses de Laurent Gbagbo.

Laurent Gbagbo a promis après le départ des émissaires de la Cédéao de lever le blocus autour de l'hôtel du Golf, où Ouattara et son gouvernement sont retranchés sous la protection de 600 casques bleus. Ce matin une forte présence militaire et policière empêchait toujours tous les véhicules d'accéder au complexe.

L'Opération de l'Onu en Côte d'Ivoire (Onuci) a condamné mercredi de nouvelles violations des droits de l'homme, notamment une attaque du quartier général de Ouattara organisée mardi.

L'attaque a fait un mort et plusieurs blessés, dont des membres des forces de sécurité auteurs de l'attaque, selon les médias publics.

"Les attaques d'éléments armés envoyés par le camp Gbagbo ont débouché sur de nombreuses arrestations arbitraires", dit l'Onu dans un communiqué.

Les Nations unies s'inquiètent également du marquage de maisons d'opposants politiques de Gbagbo, avec mention de leur appartenance ethnique.

Des diplomates et des sources de sécurité ont fait état d'escadrons de la mort opérant la nuit dans les quartiers favorables à Ouattara.

Pendant les "négociations", l'épuration continue....

La France complaisante avec Gbagbo depuis 2002 : http://fr.news.yahoo.com/82/20110105/twl-gbagbo-aurait-essay-de-tuer-ouattara-8f38f87.html

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La France complaisante avec Gbagbo depuis 2002

C'est un peu simpliste … certes en 2002 le MPCI accuse la France de soutenir le régime de Gbagbo, mais dans le même temps le refus français d'appliquer l'accord de défense de 1960 a également provoqué l'accusation inverse … (par rejet de l'argument de Gbagbo qui voulait que la rébellion soit majoritairement venue du Liberia).

Après novembre 2004, parler de complaisance français envers Gbagbo est plus que déplacé …  :P

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ATTENTAT CONTRE L'AMBASSADE DE FRANCE AU MALI.

(AFP) Un homme a jeté un explosif devant l'ambassade de France à Bamako ce mercredi soir, blessant deux personnes de nationalité malienne, avant d'être arrêté, a indiqué une source sécuritaire dans la capitale malienne.

«Un homme a jeté un explosif devant l'ambassade de France. Deux Maliens sont blessés. L'homme a été arrêté, il est interrogé», a simplement déclaré cette source au correspondant de l'AFP. Un important dispositif de sécurité a été déployé aux abords de l'ambassade.

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Sur France Ô, aujourd'hui :

L'émission débat "Toutes les France" parlait de cette affaire Côte D'Ivoire. Et je me demande si le soutient de nos pays à Ouattara n'est pas dangereux. D'autant que, dans cette émission les participants suggère que la fraude venait du parti de Ouattara ... Un intéressant son de clôche, qui nous permettra de relativiser sur la réelle situation dans le pays.

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Et je me demande si le soutient de nos pays à Ouattara n'est pas dangereux.

C'est peut-être pour ça que notre soutient n'est pas très net (bah oui officiellement on a une alliance avec la cote d'Ivoire donc on devrait aider le président légitime à prendre le pouvoir)
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Abidjan.net : "Le Hnlms Amsterdam, navire néerlandais, a commencé le 2 janvier ses activités au large de la Côte d`Ivoire, en ravitaillant le porte-hélicoptères français Tonnerre. Ce bâtiment de la marine des Pays-Bas pourrait aussi participer à une éventuelle évacuation des ressortissants européens de Côte d`Ivoire.

Le bâtiment français avait besoin de pièces détachées, de sacs de couchage et de vivres. Une grande partie de ces marchandises a été envoyée d`Amsterdam vers le port espagnol de Malaga au cours d`un pont aérien réalisé avec des KDC-10 des forces aériennes néerlandaises.

A Ceuta, autre port espagnol, l`Amsterdam a aussi embarqué de grandes quantités de gasoil, de vivres, de matériel médical, de munitions et d`armes. Des militaires y sont montés à bord pour rejoindre la Côte d`Ivoire. Après 2 jours à vitesse maximale, l`Amsterdam a rejoint le 2 janvier au soir, le Tonnerre au large de la Côte d`Ivoire. Le Tonnere mouille déjà au large de l`Afrique occidentale depuis novembre 2010. Il a participé à l`exercice international Emerald Move au large du Sénégal avant de rejoindre le Golfe de Guinée dans le cadre de la mission Corymbe, pour soutenir les militaires français et les troupes de l`Onuci.

Le ravitailleur néerlandais était en route vers les Pays-Bas lorsque la France a présenté sa demande de soutien. Celle-ci n`était, à ce moment-là, pas en mesure de ravitailler à court terme le Tonnerre. Le bâtiment néerlandais était de son côté le bâtiment le plus rapide en avitaillement du porte-hélicoptères français. Il faut rappeler que l`armée française compte la force Licorne avec ses 900 hommes, basés au sud d`Abidjan. Les militaires disposent de véhicules blindés et d`un détachement d`hélicoptères composé de cinq Puma et de trois Gazelle."

Alassane Ouattara a prôné jeudi 6 janvier une action commando 'non violente' de l'Afrique de l'Ouest pour chasser Laurent Gbagbo du pouvoir et 'l'emmener ailleurs'. 'S'il s'entête, il appartient à la Cédéao [Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest] de prendre des mesures nécessaires et ces mesures peuvent inclure la force légitime', a-t-il dit lors d'une conférence de presse à son QG de l'Hôtel du Golf d'Abidjan, soumis à un blocus des forces fidèles au régime.

'La force légitime ne veut pas dire une force contre les Ivoiriens. C'est une force pour enlever Laurent Gbagbo et cela a été fait ailleurs, en Afrique comme en Amérique latine', a expliqué M. Ouattara. 'Il y a des opérations spéciales non violentes qui permettent tout simplement de prendre la personne indésirable et de l'emmener ailleurs.'

'Laurent Gbagbo partira avant la fin du mois de janvier', a-t-il encore assuré. 'J'ai toute une série de mesures en cours qui vont faire qu'il va tomber comme un fruit, pas mûr, mais comme un fruit pourri', a-t-il lancé, sans en dire davantage sur ces 'mesures'.

Deux cent dix personnes sont mortes depuis la mi-décembre dans des violences en Côte d'Ivoire a annoncé jeudi un responsable de l'ONU à Abidjan.

EDIT : Laurent Gbagbo a annoncé le renvoi d'Abidjan des ambassadeurs de Grande-Bretagne et du Canada, jeudi 6 janvier. La Grande-Bretagne et le Canada avaient retiré fin décembre les accréditations des ambassadeurs ivoiriens nommés dans leurs pays par Laurent Gbagbo et indiqué qu'ils reconnaîtraient les représentants nommés par son rival Alassane Ouattara.

Les forces armées ivoiriennes liées au président sortant Laurent Gbagbo soutiennent des actes de violence de type ethnique, a déclaré jeudi le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU. «Nous sommes très inquiets devant ce qui se passe dans l'Ouest (de la Côte d'Ivoire)», a confié Alain Le Roy, secrétaire général adjoint des Nations unies, aux journalistes à New York. l'ONU veut envoyer 1.000 à 2.000 hommes en renfort auprès de ses 10.000 soldats et policiers déjà dans le pays. Le Roy a annoncé qu'il présenterait la semaine prochaine une requête officielle au Conseil de sécurité de l'ONU en faveur de l'envoi de ces renforts.

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Attention pincettes avec Lugan: loin d'être inintéressant, et il prend en compte des données que le politiquement correct a tendance à écarter, essentiellement les cartes ethnoculturelles, mais il a tendance à ne voir vraiment qu'au travers de ça et de rien d'autre, ainsi que de quelques préjugés qui font de ses avis des positions nécessitant un contrepoint pour obtenir une vision relativement équilibrée.

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Oui serte.

Mais ce qui m'intéresse, c'est les dates de ses analyses en comparaison avec celles des événements.

A peu de chose prêt, il annonce ce qui va se passer alors que les analystes bien pensants eux se plantent. Ces derniers nous parlent de démocratie alors que Lugan parle de sondage ethnique. Les afriquains eux-même me disent qu'il a raison.

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Un autre point sur la pertinence de Lugan:

Je suis toujours frappé de voir que les chantres de la démocratie en Afrique noir sont incapable d'évoquer les programmes politiques des candidats.

Quels sont les projets de campagne de Ouattara, de Gbagbo? Je ne parle pas du slogan genre "Mangez des pommes".

Si la démocratie était en chemin, nous n'aurions pas autant de lien à l'ethnie dans les conversation tenues au quotidien.

Je suis épaté de voir qu'aucun journaliste sur place ne filme les check-points, haut lieu du raquette institutionnel. Qu'ils aillent grater du côté des entrées sud et nord d'Abidjan. Si cela existe toujours. Qu'ils aillent au rond-point d'Akwabba ou autre.

Font-ils des reportages sur les terres du nord pour voir le fonctionnement "démocratique" là aussi.

Non concitoyens sont en droit d'être informés sur le fonctionnement policier de ce pays.

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Si la démocratie était en chemin

Elle est en chemin, ça veut pas dire qu'il est court. Tu crois qu'on a quoi en France? Des gens qui se réfèrent plus à leurs CSP, leur quartier, leur région, ou surtout leur chapelle politique et groupes de préjugés (politiques, ethniques, religieux, géographiques, culturels, linguistiques). C'est pas au même degré qu'en CI, mais ca a tendance à se renforcer dans certains cas. "L'individu et le choix public" sans corps intermédiaires de toutes natures, c'est juste une illusion, et sans doute une utopie dangereuse. La seule chose qui varie, c'est le degré d'importance de ces corps comme références, et leur puissance en tant que forces politiques organisées. En CI, ils (ethnies, tribus, régions, voire quelques CSP, mais aussi et surtout des "clans" politiques/économiques/sociaux) ne sont déjà plus aussi puissants qu'ils peuvent l'être dans d'autres pays d'Afrique: à la succession de Bongo, il a été possible de voir à quel point l'Etat gabonais était fragile par rapport aux groupes tribaux. Au Tchad, c'est quasiment le pays et ses institutions qui n'existent pas, par rapport aux entités qui le composent, et seul un personnage exceptionnellement fort comme Déby peut lui donner un semblant de réalité, avec pour seule question celle de sa succession.

L'Etat ivoirien, malgré ses défauts et fragilités, a finalement plutôt survécu à la disparition de l'homme fort qu'était Houphouët-Boigny, et aux abus de Gbagbo: si le scrutin récent a appris quelque chose, c'est que malgré les appartenances tribales, malgré la grande ligne de fracture nord-sud et les querelles sur "l'ivoirité", il y a en fait un peuple ivoirien, ou tout au moins une "conscience supérieure" ivoirienne dans la quasi totalité du pays, qui fait souhaiter un retour au calme en tant qu'entité globale, et surtout qui se fout beaucoup plus qu'il aurait été possible de le penser des questions d'ethnie (voir le cas de la remise en cause de la nationalité et de "l'ivoirité" de Ouattara, "aggravée" par sa femme). Ca ne veut évidemment pas dire que ces questions ont disparu, mais qu'elles sont passées quand même au second plan par rapport à la construction nationale et à la réalité que l'Etat ivoirien peut avoir, ce qui indique un stade déjà assez avancé de construction nationale, phénomène régional qui se trouve confirmé par l'attitude de la Cédéao et de la plupart des pays qui la composent.

Concrètement, les ethnies c'est quoi en CI? Ce ne sont plus des entités féodales qui composent le premier critère de référence, et de loin le plus dominant: ce ne sont plus des réalités traduites en organisations très structurées et centralisées essayant de concentrer richesses et revenus aux dépends de l'Etat, même si le clan Gbagbo (et d'autres) et les gouvernorats militaires régionaux du nord ont encore une part de fonctionnement de ce type. Il n'y a plus de forces paramilitaires tribales/ethniques concernant de vastes effectifs avec priorité d'affectation: ce phénomène se limite désormais à l'espèce de garde prétorienne ethnique de Gbagbo, et l'armée elle-même, malgré sa division d'avec les Forces Nouvelles, ne se conçoit que comme une entité nationale non organisée sur base ethnique, avec des Forces Nouvelles qui veulent de toute façon la réintégrer à terme (il y a surtout des ambitions et querelles de personnes de ce côté). Gbagbo n'en fait pas ce qu'il veut et se trouve limité par des logiques de clientélisme de ce côté: aussitôt que le fric s'amenuisera réellement, il ne tiendra plus l'armée, et même en attendant, il ne peut pas s'en servir pour se maintenir au pouvoir autrment qu'en la neutralisant (grosso merdo en achetant la passivité des généraux qui ne bougeraient qu'en cas d'invasion ou de confrontation avec les Forces Nouvelles, mais pas pour faire le coup de feu dans les affrontements internes).

C'est très loin de l'importance des ethnies au Tchad, au Rwanda, en RDC et même qu'au Gabon, et témoin d'un processus de construction d'un Etat ivoirien qui, malgré 15 ans de vicissitudes, a démontré qu'il existait presque malgré ses dirigeants. Par quoi existe t-il, alors? Par la réalité qu'il a dans l'esprit de ses habituants dans leur quasi totalité, par le fait qu'ils pensent plus en termes d'organisations nationales (administration, économie, institutions régaliennes, partis, courants d'opinion....) qu'en termes d'ethnies, tribus.... Ces dernières entités n'ont pas disparu, mais elles ne sont plus, loin s'en faut, les déterminants principaux.

C'est ce genre de trucs sur lesquels Lugan devient une lecture à relativiser fortement: lui ne lit QUE d'après la carte ethnoculturelle et traditionnelle,domaine dont il est un expert et dont il rappelle l'importance en Afrique, ce qui le fait ressortir dans un champ d'études africaniste en France qui est passé sous le seuil de la médiocrité depuis un moment. Il a raison à cet effet, et ses critiques contre es études africaines sont amplement justifiées. Mais il a les défauts de ses qualités, et quelques obesssions communes chez les ethnodifférencialistes qui ne voient QUE au travers de ce prisme. Or le degré d'importance et d'impact de cette grille de lecture varie infiniment selon les pays et les degrés d'avancement des processus de construction nationale.

Il a aussi joué les cassandres dans des dizaines d'autres situations et s'est gouré dans les grandes mesures: faut pas l'applaudir simplement parce qu'une de ses prévisions s'est concrétisée, sans relativiser la pertinence de ses analyses à l'aune de ces faits.

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Merci Tancrède...

Pour connaître "un peu" ce pays, c'est très très rare les gens qui vu de loin (ou même de près) comprennent vraiment de quoi il s'agit et les enjeux en question. Il est tellement plus facile de succomber au préjugé et de plaquer ses réflexions et autres lieux communs prêts à l'emploi plutôt que de penser la situation de façon autonome et en tenant compte de ses particularités.

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Alassane Ouattara, reconnu comme président de la Côte d'Ivoire par la communauté internationale, est prêt à former un gouvernement d'union avec des partisans de son rival Laurent Gbagbo si ce dernier accepte de se retirer, a déclaré l'ambassadeur ivoirien aux Nations unies. Alassane Ouattara a déclaré la semaine dernière qu'une opération commando limitée pourrait déloger Laurent Gbagbo sans provoquer de guerre, mais des analystes doutent que cela soit possible.

L'ambassade des Etats-Unis en Côte d'Ivoire a appelé lundi ses concitoyens à quitter le pays face à la situation politique dégradée. Le consul américain Barbara Ensslin a estimé que l'ambassade ne peut pas demander à ses citoyens de partir, mais elle a exhorté ceux qui le peuvent à quitter le pays tant que les vols commerciaux le permettent. Et de lancer: "faites vos bagages, nous faisons les nôtres".

John Atta Mills, président du Ghana voisin, a déclaré vendredi que son pays ne participerait pas et n'apporterait pas son soutien à une intervention militaire pour chasser Laurent Gbagbo du fauteuil présidentiel. Un million environ de Ghanéens vivent en Côte d'Ivoire et, tout comme d'autres expatriés originaires de la région, ils pourraient devenir la cible de partisans de Gbagbo en cas d'intervention militaire de pays voisins.

Les ambassadeurs du Comité politique et de Sécurité (COPS) de l’Union européenne se pencheront mardi sur la situation en Côte d’Ivoire. Il s’agit, entre autres, d’examiner la réponse à apporter à la demande indirecte de l’ONU, transmis par la France, d’un renfort pour l’ONUCI. Craignant « l’asphyxie » des troupes de l’Onuci, le secrétaire général de l’ONU avait en effet demandé, juste avant Noel, à la France de bien vouloir positionner dans la région un porte-hélicoptères et des capacités logistiques navales pour briser le blocus logistique autour de l’hotel du Golf (où est réfugié le président élu Ouattara) et le siège de l’Onuci, ainsi qu’assurer le ravitaillement de l’hotel. Pour la France, il est important que dans « l’Union européenne puisse jouer tout le rôle qui est le sien » et que la Haute représentante joue « un rôle de coordination en encourageant les contributions Etats membres » pour les faire connaitre au département des opérations de maintien de la paix de l’ONU.

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C'est très loin de l'importance des ethnies au Tchad, au Rwanda, en RDC et même qu'au Gabon, et témoin d'un processus de construction d'un Etat ivoirien qui, malgré 15 ans de vicissitudes, a démontré qu'il existait presque malgré ses dirigeants. Par quoi existe t-il, alors? Par la réalité qu'il a dans l'esprit de ses habituants dans leur quasi totalité, par le fait qu'ils pensent plus en termes d'organisations nationales (administration, économie, institutions régaliennes, partis, courants d'opinion....) qu'en termes d'ethnies, tribus.... Ces dernières entités n'ont pas disparu, mais elles ne sont plus, loin s'en faut, les déterminants principaux.

Il faut tout de même reconnaitre que les chiffres qu'on a eu a propos de la répartition des votes marquent bien la fracture nord/sud dont il parle. Après la solution de la partition c'est pas forcément la panacée à court terme, on pourrait imaginer qu'une des 2 nouvelles entités se sentirait lésée et essayerait de se battre pour obtenir un espace plus équitable à ses yeux ...

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Affrontements à Abidjan.

De nouveaux heurts ont éclaté mercredi matin à Abidjan entre des partisans d'Alassane Ouattara et les forces loyales au président sortant Laurent Gbagbo, rapportent des témoins.

Au moins cinq policiers ont été tués à Abobo, le bastion de Ouattara dans la capitale ivoirienne, ont dit des témoins et une source militaire.

De nombreux coups de feu ont été entendus comme la veille, ainsi que des bruits d'explosion provoquées vraisemblablement par des armes lourdes.

Mamadou Kanté, un habitant du quartier, a dit avoir vu quatre véhicules de police en feu avec quatre cadavres de policiers à l'intérieur. Une source au sein du renseignement ivoirien, qui a requis l'anonymat, a confirmé l'information.

"On entend des coups de feu et des explosions depuis deux heures du matin. Ma famille et moi sommes terrifiés", a ajouté Adama Touré, habitant d'Abobo.

Des affrontements similaires ont fait au moins cinq morts la veille à Abobo.

"Les gens d'Abobo en ont assez. Chaque jour il y a des enlèvements et des meurtres ici. Nous avons le droit de nous défendre", a dit Amara Souara.

Depuis le second tour de l'élection présidentielle le 28 novembre, dont les résultats sont contestés par les partisans de Laurent Gbagbo, les violences ont fait plus de 200 morts, selon les Nations unies. L'ONUCI déplore le pillage des camions de ravitaillement de l'hotel du golf par des partisans de Laurent Gbagbo.

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L'ONU accuse le régime de Laurent Gbagbo de multiplier les actes d'intimidation et les agressions contre ses équipes en Côte-d'Ivoire.

L'Onuci dénonce «l'embuscade perpétrée contre ses Casques bleus par des forces armées du camp du Président Gbagbo».

«Une équipe mixte de militaires et de policiers de l'ONU revenait d'une patrouille au quartier PK 18 de la commune d'Abobo lorsqu'elle a essuyé des tirs croisés provenant des deux côtés de la route, explique l'état-major des Casques bleus à Abidjan. Les forces onusiennes ont été obligées de riposter aux tirs. Trois membres des forces de l'ONU ont été légèrement blessés lors de l'incident.»

Ces derniers jours, les forces de sécurité pro-Gbagbo ont mené plusieurs opérations de ratissage à Abobo, perquisitionnant les maisons. Dans un tel contexte, la présence des Casques bleus sur place était peut-être jugée inopportune par l'armée fidèle à Gbagbo.

L’Onuci note aussi dans son communiqué que cette embuscade est survenue «un jour après le blocage et le pillage, par des forces du camp du Président Gbagbo, d’un convoi de vivres destiné à l’Hôtel Golf et escorté par ses soins.» Une équipe de télévision était sur place au moment de ces incidents pour filmer la scène, diffusée quelques heures plus tard sur l’antenne de la RTI, contrôlée par le camp Gbagbo.

Gbagbo a décidé de chasser coûte que coûte l'ONU de Côte d'Ivoire : du blocage des convois on est passé aux tirs contre les soldats de l'ONU et au pillage des convois.

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La grande question est donc de savoir quelle sera la réaction de la population d'Abidjan, ou de certaines parties d'entre elles, quand (ou si) les casques bleus répliqueront. Blé Goudé et les autres mouvements pro-Gbagbo n'attendent que l'occasion pour matraquer dans les médias que les onusiens ont sauvagement tiré dans la foule :P.... mais qu'en sera t-il de la réaction populaire?

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Vous avez peut-être fait passer le message.

Sinon personne n'a intérêt à s'en prendre réellement aux français, ils sont les seuls sur zone a pouvoir avec une quasi certitude faire basculer le statu quo en faveur de quelqu'un en un bref délais.

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Vous avez peut-être fait passer le message.

Sinon personne n'a intérêt à s'en prendre réellement aux français, ils sont les seuls sur zone a pouvoir avec une quasi certitude faire basculer le statu quo en faveur de quelqu'un en un bref délais.

s'est à sa que je penser  ;)
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La grande question est donc de savoir quelle sera la réaction de la population d'Abidjan, ou de certaines parties d'entre elles, quand (ou si) les casques bleus répliqueront. Blé Goudé et les autres mouvements pro-Gbagbo n'attendent que l'occasion pour matraquer dans les médias que les onusiens ont sauvagement tiré dans la foule :P.... mais qu'en sera t-il de la réaction populaire?

Exact c'est leur stratégie, recréer novembre 2004. D'où ce projet (sans cesse repousser) de marche sur le Golf Hotel.

Quand à la réaction de la population, peut-être que la propagande télévisée arrivera à faire apparaitre une réaction nationaliste chez ceux qui ne sont pas farouchement pro-Gbagbo. Mais je doute que l'on vive un novembre 2004 bis.

Finalement la vraie raison pour laquelle cette marche est repoussée, c'est que LG et sa clique se sont rendu compte que la résolution politique à intervenir militairement contre lui n'est finalement pas si forte et que donc finalement le statut-quo l'avantage plus qu'autre chose.

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Gbagbo veut "mater" le quartier de Abobo.

Six policiers ont été tués mercredi à Abidjan dans des affrontements entre partisans d'Alassane Ouattara, président élu, et forces loyales au chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo, rapportent des témoins. un porte-parole du gouvernement formé par le premier a fait état de sept civils tués, dont deux enfants et a dénoncé une provocation.

Philippe Mangou, chef d'état-major de l'armée, a annoncé l'instauration jusqu'au week-end d'un couvre-feu de 19h00 GMT à 06h00 à Abobo et l'envoi de véhicules blindés pour encercler le quartier.

"Il y a des unités sur le terrain qui vont réagir (...), ce qui veut dire se débarrasser des rebelles, se débarrasser des armes et permettre à la population d'avoir une activité normale", a-t-il déclaré à la presse.

Les forces de l'ordre ont été déployées en nombre autour d'Abobo, dont les accès sont défendus par des barricades. Des coups de feu retentissaient toujours dans la soirée. Un correspondant de Reuters a vu deux civils blessés étendus sur la chaussée.

C'est dans le quartier de Abobo que trois casques bleus ont été légèrement blessés mardi soir dans une embuscade des forces fidèles à Laurent Gbagbo. Le général Mangou a assuré que les hommes de l'Onuci avaient ouvert le feu les premiers. L’ONUCI a également indiqué qu’hier, plusieurs centaines d’hommes vêtus de noir auraient commencé à tirer et à évacuer des maisons d’Abobo.  Dès que l’ONUCI a pris connaissance de ces faits, elle a pris contact au niveau politique avec l’équipe de M. Gbagbo et a envoyé deux patrouilles qui ont été bloquées par des personnes opérant un point de contrôle.

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Un retrait des troupes françaises du Tchad est envisagé, la présence française en Afrique devant se limiter au Gabon et à Djibouti.

La récente visite au Tchad du directeur du renseignement militaire (DRM) français visait à évaluer la situation dans le pays, dans le cadre de la coopération entre Paris et N’Djamena.

Mais la situation sécuritaire au Tchad reste une source de préoccupation pour la diplomatie française. Des craintes encore accrues par le renseignement américain, selon lequel une partie de l’arsenal militaire tchadien a été transférée à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).

Le président Deby aurait révoqué son frère, Oumar, qui était responsable de la “réserve stratégique” tchadienne, en le mutant au sein de sa garde personnelle. En outre, une partie des livraisons iraniennes d’armement confisquées dans le port de Lagos (Nigeria), en octobre dernier, était destinée au Tchad (et accessoirement au Sénégal).

http://www.ttu.fr/francais/Articles/strategie%20%26%20politique/inquietudestchad.html

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