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AFRIQUE : politiques internes et relations internationales


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Au Gabon, Fillon vante le nouveau dispositif militaire français en Afrique

(AFP)

LIBREVILLE — François Fillon a rendu visite dimanche aux forces françaises basées au Gabon qui vont constituer le nouveau dispositif "avancé et projetable" en Afrique de l'Ouest dans le cadre des accords de défense que Paris est en train de négocier avec ses ex-colonies.

Le Premier ministre, qui achève dimanche une mini-tournée en Afrique de l'Ouest, s'est rendu au Camp de Gaulle à Libreville où sont basés quelque 900 militaires français, a constaté un journaliste de l'AFP.

"La présence militaire de la France sur ce continent a souvent été, par le passé, la cible de suspicions qui ont pesé sur notre image", a admis M. Fillon. Pour couper court à ces insinuations, "le président de la République a souhaité remettre à plat l'ensemble de nos accords en les plaçant sous le signe de la transparence", a-t-il déclaré aux militaires français basés au Gabon.

Paris a ainsi débuté la renégociation des accords de défense qui les liaient à ses anciennes colonies en Afrique qui dataient souvent de plusieurs décennies.

Avec ces nouveaux partenariats de défense, le rôle de la base française au Gabon "va encore se renforcer", selon M. Fillon, pour constituer la "part essentielle" de la présence militaire française sur la façade Atlantique. Cette base formera ainsi "le coeur de notre nouveau dispositif avancé et projetable", a précisé le chef du gouvernement.

Outre un rôle de formation de forces militaires africaines, les militaires français basés au Gabon continueront de "protéger avec vigueur les intérêts que la France partage avec ses partenaires africains", a assuré M. Fillon.

Ce rôle a été récemment illustré par l'envoi, dans le cadre d'une mission de l'ONU, en Côte d'Ivoire du 6e bataillon d'infanterie de marine basé au Gabon lors de la crise post-électorale qui a finalement débouché sur la chute de Laurent Gbagbo.

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CONAKRY (Reuters) - Le président guinéen, Alpha Condé, a réchappé tôt mardi matin à une attaque menée par un commando lourdement armé, qui a fait au moins un mort et laissé son domicile de Conakry criblé de balles.

"J'ai eu de la chance de n'avoir pas dormi dans ma chambre", a déclaré Alpha Condé à RFI.

"Ma chambre a été attaquée au bazooka et à la roquette RPG7. Il y a eu des tirs extrêmement nourris mais la Garde présidentielle s'est très bien défendue pendant plus de deux heures avant l'arrivée des renforts", a-t-il raconté.

Il s'agit "clairement d'une tentative d'assassinat", a déclaré à Reuters une source proche de la présidence, selon laquelle un ancien chef d'état-major de l'armée a été arrêté.

"Le général Nouhou Thiam a été arrêté et conduit au quartier général de la police", a précisé cette source, sans fournir davantage de détails. Le général Thiam avait été limogé par le président Condé au lendemain de son élection.

Un autre soldat, ancien membre de la garde présidentielle, est également détenu, selon des sources policières et militaires concordantes.

"Les deux principaux meneurs ont été arrêtés", a confirmé Alpha Condé à RFI. "Je préfère ne pas faire de commentaire et laisser la justice faire son travail (...) On va voir maintenant où sont les commanditaires."

"C'était une tentative d'assassinat. Pas un coup d'Etat parce qu'ils n'en ont pas la capacité", a encore estimé le président guinéen.

Alpha Condé s'est rendu dans la matinée dans les locaux de la télévision nationale pour y enregistrer un message qui devait être diffusé plus tard dans la journée.

"Je vous appelle au calme", dit le président guinéen dans ce message, où il apparaît en habit traditionnel, et sans signe apparent de blessure. "Nos ennemis ne pourront pas arrêter la marche de la Guinée. Laissez l'armée et les services de l'ordre faire leur travail", poursuit Alpha Condé.

La résidence, aux abords de la capitale, a été sérieusement endommagée par les combats.

"La cuisine est pleine de sang et une partie de l'édifice a été criblée de balles", a confié un témoin qui a refusé d'être nommé, ajoutant que la porte principale avait volé en éclats après avoir été attaqué au lance-roquettes.

Une deuxième attaque contre la résidence a été repoussée en fin de matinée, pendant qu'Alpha Condé enregistrait son message à la télévision, a-t-on appris de source présidentielle. Cet assaut, qui s'est déroulé vers 11h00 GMT, a fait trois morts.

Alpha Condé, opposant historique, a remporté l'élection présidentielle de novembre dernier, considérée comme le premier scrutin démocratique de l'histoire de l'ancienne colonie française.

Il a reçu mardi le soutien du ministre français des Affaires étrangères. "M. Alain Juppé s'est entretenu au téléphone avec le président de Guinée, M. Alpha Condé, pour lui exprimer le soutien de la France", dit le Quai d'Orsay dans un communiqué.

"Le retour de la démocratie en Guinée, après un processus de sortie de crise appuyé par la communauté internationale et par la France, constitue un exemple pour l'Afrique", précise le texte.

Le pays était jusqu'à lors dirigé par une junte militaire depuis la mort de Lansana Conté, en 2008.

La Guinée est le premier exportateur mondial de bauxite, le minerai d'aluminium, et possède de riches gisements de fer.

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Corne de l'Afrique : la plus grande catastrophe humanitaire depuis 60 ans.

L'ONU vient de décréter l'état de famine dans deux régions du sud de la Somalie. Des dizaines de milliers de personnes sont menacées de mort.

Pour les Nations unies, toutes les caractéristiques d'une situation de famine sont réunies dans le sud de la région de Bakool, et dans celle de Lower Shabelle, toutes deux dans le sud de la Somalie.

Un constat partagé par Action contre la faim, une des rares ONG à être encore présente dans la région. "La situation est catastrophique. Nous n'avons jamais vu des taux de malnutrition aussi importants", témoigne François Danel, directeur général de la branche française d'Action contre la faim. "80 % des enfants que nous voyons arriver sont frappés de malnutrition, des dizaines de personnes meurent avant même d'atteindre les camps", s'alarme François Danel.

Le chef de mission Somalie d'ACF, Jens Oppermann, ne se montre guère plus optimiste. "Si l'on ne fait rien, des dizaines de milliers de morts sont à craindre dans les semaines qui viennent", prévient-il.

"Le problème, explique le directeur des opérations d'ACF-France Thomas Gonnet, c'est qu'à la crise politique s'ajoute la crise climatique." La pire sécheresse depuis 60 ans frappe la Somalie, fragilisant une population dont la survie dépend essentiellement de l'élevage. Résultat, la communauté internationale commence à se mobiliser. L'ONU a relevé de 500 millions de dollars son appel de fonds pour l'aide humanitaire en 2011, portant l'enveloppe totale à 7,9 milliards de dollars. Une somme censée aider 12 millions de personnes dans une trentaine de pays. Somalie comprise.

Les shebab, les insurgés somaliens affiliés à al-Qaida qui contrôlent la région, avaient poussé au départ tous les groupes humanitaires en 2009. Ironie du sort, ce sont les mêmes qui, aujourd'hui, demandent le retour de l'aide extérieure. "Les moudjahidine shebab ont toujours été prêts à aider de leur mieux le peuple islamique de la nation et coopéreront avec quiconque aidera les victimes de la famine", a indiqué mercredi un haut responsable shebab cité par l'AFP.

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Congo : manifestations et grèves contre les commercants étrangers.

A Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), le mardi 26 juillet ne fut pas une journée où il fallait chercher à faire ses courses. La plupart des marchés de la ville, notamment le marché central, sont restés désespérément fermés. Et pour cause: les  commerçants sont descendus dans la rue pour protester contre l’exercice du petit commerce par les étrangers, rapporte Radio Okapi, la radio des Nations unies en RDC.

«Dans notre mémo, nous réclamons que le petit commerce soit sécurisé. Il faut qu’il revienne aux Congolais. Nous constatons qu’il est envahi par les expatriés», a déclaré l’un des manifestants.

Les vendeurs détaillants de la RDC s’insurgent contre l’accaparement par des étrangers de leur secteur. «Nous réclamons du gouvernement d’interdire aux expatriés et étrangers d’exercer le petit commerce et de vendre en détail dans notre pays», ont déclaré les syndicats.

Senego.com fait savoir que ces critiques visent surtout les commerçants chinois et indo-pakistanais qui se sont installés ces dernières années dans les marchés de la capitale congolaise, où ils proposent des produits bien moins chers que les nationaux. Ces étrangers, alors que la loi le leur interdit, pratiquent à la fois le commerce de gros et de détail:x

«Les Chinois étaient venus pour autre chose, mais les voilà en train de faire autre chose, regrette un vendeur. Ils ont exagéré, alors que nous avons toujours vécu avec des Ouest-Africains sans problème, mais ils ne sont jamais allés si loin.»

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Il n'y a pas que la famine en somalie !  =(

Somalie : violents affrontements dans la capitale.

D'intenses combats ont éclaté jeudi 28 juillet à l'aube à Mogadiscio après une attaque de la force de l'Union africaine (Amisom) sur un marché de la ville, bastion des insurgés shebab dans la capitale, a-t-on appris de sources concordantes. Des échanges de tirs d'artillerie et d'armes automatiques ont débuté sur les lignes de front ceinturant le marché de Bakara et dans la zone de Suqbacad.

'Les affrontements sont très violents, impliquant des tanks de l'Amisom', a expliqué un habitant de Suqbacad. 'Les rares personnes qui vivaient encore par ici ont toutes fui', a-t-il ajouté.

'Il y a d'intenses combats en plusieurs endroits de Mogadiscio, mais il est trop tôt pour connaître le nombre de victimes', a indiqué pour sa part le chef du service des ambulances de la capitale somalienne, qui a déjà fait état de plusieurs civils blessés.

Forte de près de 9 000 militaires ougandais et burundais, l'Amisom est déployée depuis 2007 dans Mogadiscio en soutien au fragile gouvernement de transition (TFG) du président Sharif Cheikh Ahmed. Elle contrôle un peu plus de la moitié de la ville, avec notamment l'aéroport et le port, face aux insurgés islamistes qui en tiennent toute la partie nord-est.

Depuis février, la force africaine a considérablement progressé et repoussé les islamistes sur les deux principales lignes de front de la capitale, resserrant ainsi son étau sur le marché de Bakara. Cette nouvelle attaque de l'Amisom intervient au lendemain du début d'un pont aérien du Programme alimentaire mondial (PAM) pour venir en aide aux victimes de la sécheresse dans le pays.

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Famine : Les réfugiés somaliens mettent en cause les milices islamistes.

DADAAB, Kenya (Reuters) - Les réfugiés somaliens qui ont fui la sécheresse et les combats dans leur pays expliquent que les conditions draconiennes imposées par la milice d'Al Chabaab dans le Sud rendaient leur survie impossible.

L'organisation islamiste, qui entretient des liens avec le réseau Al Qaïda, a interdit l'année dernière l'acheminement de l'aide alimentaire dans les régions placées sous son contrôle. Début juillet, elle a levé cette interdiction avant de finalement revenir sur sa décision.

"Al Chabaab nous a volé notre bétail en nous disant que c'est un acte de charité. Et ils volent nos hommes. Ils ont forcé de nombreux jeunes gens à rejoindre leurs rangs", raconte un témoin.

La crise touche plus de 12 millions de personnes en Somalie, Ethiopie, Kenya et Djibouti.

Ali Ibrahim n'a pas de mots assez forts contre la milice Al Chabaab, qu'il accuse d'aggraver la situation alimentaire en interdisant l'accès aux agences humanitaires.

"C'est la pire sécheresse. Mais les ONG qui avaient travaillé près de Buale (sud) sont parties en raison des menaces que font planer Al Chabaab. Elles fournissaient de la nourriture et de l'aide médicale". 

Les militants d'Al Chabaab, qui souhaitent imposer la loi islamique (charia), accusent les Nations unies d'exagérer la gravité de la crise humanitaire et critiquent l'état de famine décrété dans deux régions de Somalie, soupçonnant des intentions politiques cachées.

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Au niveau économique et politique, ça communique peu. Et en général c'est pour fournir des mauvaises nouvelles. Visiblement on plie bagage et on laisse la place aux américains, chinois et indiens.

La BA160 ferme dimanche.

C'est la conséquence de la réduction de voilure au Sénégal : la base aérienne 160 va fermer ce dimanche 31 juillet, et les aviateurs survivants vont rejoindre les éléments français au Sénégal, reliquat de la présence tricolore dans le pays. Cette fermeture avait été prévue plus tôt, mais tant les évènements de Côte d'Ivoire, que l'actualité sahélienne avait prudemment fait décaler cette fermeture.

Un Casa 235 devait également remplacer le Transall. Permutation qui n'a pas été confirmée.

http://lemamouth.blogspot.com/2011/07/la-ba160-ferme-dimanche.html

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Oui, au sud de l'aéroport, dans la partie militaire.

C'est précisé dans l'article Wikipédia de l'Aéroport International Léopold Sédar Senghor et il suffit de taper "BA 160 Sénégal" dans google map.

http://en.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9opold_S%C3%A9dar_Senghor_International_Airport

http://maps.google.fr/maps?q=ba+160+s%C3%A9n%C3%A9gal&hl=fr&ie=UTF8&ll=14.734212,-17.48457&spn=0.085997,0.131664&sll=46.75984,1.738281&sspn=7.798694,16.853027&t=h&z=13

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La France n'a plus la cote en Afrique.

Violemment dénoncée dans la presse, de plus en plus vilipendée par la société civile, la cote de la France est en chute libre en Afrique. Retour sur un phénomène qui a véritablement commencé au début des années 90 et qui ne cesse de prendre de l’ampleur.

L'article :

http://www.slateafrique.com/19121/afrique-france-le-temps-du-desamour-diplomatie

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Obama promet son soutien aux démocraties africaines.

Le président américain Barack Obama a reçu vendredi quatre chefs d’Etats africains à la Maison Blanche, l’Ivoirien Alassane Ouattara, le Béninois Boni Yayi, le Guinéen Alpha Condé et le Nigérien Mahamadou Issoufou. M. Obama a promis que ces pays, dont les représentants ont été élus démocratiquement "peuvent servir de modèle au continent tout entier", et les Etats-Unis "continueraient d’être des partenaires inconditionnels de (ces pays) dans ce processus de démocratisation et de développement".

Ces déclarations tranchent avec celles qui avaient accompagnées la récente visite du président gabonais Ali Bongo, auquel Barack Obama avait demandé de lutter plus efficacement contre la corruption.

Je parie que la partie "développement économique avec les USA" sera de loin la plus importante.....

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Voici le dernier billet de Bernard Lugan, africaniste, extrait de son blog (J'ai juste coupé à la fin une de ces phrases polémistes dont il a le secret):

Somalie : merci, mais nous avons déjà amplement donné…

29 juillet 2011

La Somalie étant encore frappée par une famine, une nouvelle fois les médias déversent des images atroces accompagnées de commentaires dégoulinants de bons sentiments et chargés de reproches culpabilisateurs. Comme si nous, Européens, avions la moindre responsabilité dans ce drame dont les deux principales causes répétitives sont clairement identifiées :

- Une guerre tribale que se livrent des clans historiquement rivaux.

- Une surpopulation suicidaire qui a détruit le fragile équilibre écologique régional. Comment pourrait-il d’ailleurs en être autrement avec un taux de natalité brute de plus de 48% et un indice de fécondité par femme atteignant 6,76 enfants ?

Au moment où une intense campagne vise à préparer les esprits à une intervention, il est impératif de donner les clés du problème somalien tant il est vrai que seul le retour à l’histoire permet de tempérer les émois humanitaires :

1) La Somalie est en guerre depuis 1978. Le problème n’y est pas ethnique mais tribal, le grand ensemble ethnique somali qui occupe une vaste partie de la Corne de l’Afrique est en effet divisé en trois grands groupes (Darod, Irir et Saab), subdivisés en tribus, en clans et en sous clans qui se sont toujours opposés. Hier pour des points d’eau et des vols de chameaux, aujourd’hui pour des trafics plus « modernes ».

2) Le 15 octobre 1969, après l’assassinat du président Ali Shermake, le général Siyad Barre prit le pouvoir. C’était un Darod de la tribu Maheran. En 1977, il lança son armée dans l’aventureuse guerre de l’Ogaden. Dans un premier temps, l’armée éthiopienne fut balayée, puis l’offensive somalienne se transforma en déroute. Après cette défaite, les réalités tribales s’imposèrent avec encore plus de force qu’auparavant et le gouvernement ne fut plus désigné que sous l’abréviation MOD, qui signifiait Marehan-Ogadeni-Dhulbahante, à savoir les trois clans associés aux affaires.

3) Une terrible guerre tribale opposa ensuite les Darod entre eux. Finalement, la tribu Hawiyé l’emporta sur celle des Maheran et le 27 janvier 1991 le général Siyad Barre fut renversé.

4) La Somalie subit alors la loi de deux factions antagonistes du CSU (Congrès  somalien unifié), mouvement tribal des Hawiyé, qui éclata sur un critère clanique opposant le clan agbal d’Ali Mahdi Mohamed au clan Habar Gedir dirigé par le « général » Mohamed Farah Aidid. Dans le nord du pays, le 18 mai 1991, le Somaliland, ancien protectorat britannique, se déclara indépendant.

5) La guerre des milices provoqua une atroce famine et l’opinion américaine se mobilisa. En France le docteur Kouchner lança la campagne du « sac de riz pour la Somalie ». Puis, au mois de décembre 1992, un corps expéditionnaire  US débarqua dans une mise en scène théâtrale pour « rendre l’espoir » aux populations somaliennes. L’opération « Restore Hope » avait été déclenchée au nom d’une nouvelle doctrine inventée pour la circonstance, l’ingérence humanitaire, ce colonialisme des bons sentiments. Ce fut un échec cuisant et le 4 mai 1993, l’ONU prit le relais des Etats-Unis en faisant débarquer un corps expéditionnaire de 28.000 hommes. Le 5 juin, 23 Casques Bleus pakistanais furent tués par les miliciens du « général » Aidid et le 12 juin, un commando américain échoua dans une tentative de représailles contre le chef de guerre somalien. Le 3 octobre enfin, 18 soldats américains perdirent la vie dans l’affaire de la « chute du faucon noir ».

6) Au mois de mars 1994, à Nairobi, un accord de réconciliation fut signé entre les deux chefs hawiyé, mais il demeura lettre morte. A partir du mois d’août, l’anarchie fut totale, les hommes d’Ali Mahdi contrôlant le nord de Mogadiscio et ceux du « général » Aidid le sud. Le 22 août, 7 Casques Bleus indiens furent tués. Les Américains rembarquèrent alors, abandonnant dans le bourbier somalien le contingent de l’ONU composé de soldats pakistanais et bengalais. Le 28 février 1995, il fallut un nouveau débarquement baptisé opération « Bouclier unifié » pour extraire les malheureux devenus otages. L’ONU quittait  la Somalie sur un cuisant échec politique et militaire qui lui avait coûté 136 morts et 423 blessés.

7) Les clans somalis se retrouvèrent  alors entre eux et ils s’affrontèrent de plus belle. Le 1° août 1996, le « général » Aidid, grièvement blessé au combat mourût. Son fils Hussein Aidid lui succéda à la tête de son parti, le CSU/UNS (Congrès somalien unifié/Union nationale somalienne), c’est à dire sa milice tribale composée du noyau dur du sous clan des Saad, lui-même étant une sous division du clan des Habr Gedir de la tribu hawiyé. Dans le sud du pays, les miliciens de Hussein Aidid s’opposèrent aux Rahanwein, ces derniers s’affrontant ensuite en fonction de leur appartenance clanique tandis que dans le nord-est, plusieurs composantes des Darod dirigées par Abdullahi Yussuf Ahmed créaient au mois d’août 1998 une région autonome baptisée  Puntland.

8) En 2004, après d’interminables discussions entre les factions claniques, un accord  de partage du pouvoir fut trouvé, mais le Gouvernement Fédéral de Transition, incapable de s’installer en Somalie fut contraint de « gouverner » depuis le Kenya.

9) Puis un nouveau mouvement fit son apparition sur la scène somalienne, les Tribunaux islamiques dont les milices, les Shababs (Jeunes) menacèrent de prendre Mogadiscio. Au mois de décembre 2006, pour les en empêcher, l’armée éthiopienne entra en Somalie sans mandat international, mais encouragée par les Etats-Unis.

10) Par le vote de la Résolution 1744 en date du 21 février 2007, le Conseil de sécurité de l’ONU autorisa ensuite le déploiement d’une mission de l’Union Africaine, l’AMISOM. L’UA avait prévu qu’elle serait composée de 8000 hommes, or les pays volontaires ne se bousculèrent pas.

Depuis, à l’exception du Somaliland et dans une mesure moindre du Puntland, les islamistes contrôlent  la majeure partie du pays. Or, pour eux, la famine est une véritable aubaine car :

- Elle va leur permettre d’être reconnus par la « communauté  internationale » qui devra traiter avec eux pour l’acheminement de l’aide alimentaire.

- Elle va leur permettre d’achever la prise de contrôle du pays.

- Elle va leur permettre de tirer de juteux profits des détournements de cette aide, comme cela avait été le cas lors de la grande famine d’Ethiopie dans les années 1984-1985. 

La conclusion de cette mise au point est donc claire : nous n’avons rien à faire dans cette galère. A moins, naturellement, de vouloir verser dans le « tonneau des Danaïdes » somalien une aide qui serait pourtant tellement utile à nos SDF et à toutes ces familles françaises qui ne mangent plus à leur faim.

Enfin, mes pensées vont à cet officier français - et à sa famille -, prisonnier des milices somaliennes depuis deux longues années et dont le sort n’émeut pas particulièrement l’opinion. Mais il est vrai qu’il n’a pas la chance d’appartenir à la corporation journalistique...

[...] Pour en savoir plus : 

http://www.bernard-lugan.com

http://afriquereelle.blogspot.com

 

Bernard Lugan

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Le pire, c'est qu'il n'a pas tout à fait tort.

Une intervention humanitaire dans ce secteur ne servira à rien, même à moyen terme. Bien sur, ils ne mourront pas de faim, mais ça ne durera que quelques mois. Dès l'automne venu, les médias partiront et le chaos sera toujours là. L'Etat somalien sera toujours confiné à trois enclaves dans Mogadiscio, et les clans se mettront de nouveau sur la tronche.

Et il ne parle pas des pirates qui, eux, ne semblent pas souffrir de la famine.

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C'est vrai que l'Ethiopie, ça craint un peu en ce moment, notamment dans l'est. Le gouvernement est en partie en cause. Il semble qu'il cherche à vendre des terres arabes aux Chinois, ou à en noyer sous de nouveaux barrages.

C'est dommage car le pays a du potentiel. Et pas que dans le domaine agricole.

même Dieu a quitté la Somalie tellement ils sont cons ...

Y a t-il jamais mis les pieds ? Ca a toujours été le foutoir, depuis l'indépendance et même avant.

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Somalie : les shebabs se retirent de Mogadiscio

Les shebabs, insurgés islamistes se sont retirés la nuit dernière de la capitale somalienne Mogadiscio. Cette retraite annoncée ce samedi 6 août 2011 à la fois par le gouvernement de transition somalien et un porte-parole du mouvement fait suite à une offensive ayant débuté en début de semaine dans la capitale où une famine a été déclarée dans plusieurs quartiers.

« C’est un grand jour, un immense pas en avant ». Les communiqués affluent de la part du Premier ministre et du président du gouvernement de transition somalien pour saluer l’abandon de la capitale par les shebabs. Un retrait confirmé par le porte-parole du mouvement Ali Mouhamoud Rage, qu’il qualifie cependant de tactique.

L’enthousiasme est plus prudent de la part des troupes de l’Union africaine, désormais au nombre de 9 000, et qui depuis plusieurs semaines contrôlaient déjà près des deux tiers de la capitale.

Une offensive en début d’année a visé à reprendre position par position le contrôle de Mogadiscio. Début mars, le marché de Bakara, ainsi que celui de Suuq Baad dans le nord de la ville, ont été lentement asphyxiés, alors que les impôts sur les commerces dans les deux marchés rapportaient entre 30 et 60 millions de dollars par an aux shebabs, selon un récent rapport de l’ONU.

Le mouvement avait déjà perdu des centaines d’hommes et en était réduit à recruter systématiquement des enfants, selon un rapport d’Amnesty International. L’ampleur de la sécheresse ces dernières semaines, a eu raison de la capacité de résistance des shebabs, incapables depuis six mois de mener une guerre conventionnelle. Leur retrait est le signe d’une défaite, mais reste à savoir pour combien de temps, le recours à des attaques kamikazes et des engins explosifs improvisés ne devant pas être écarté.

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La Ligue des jeunes du Congrès national africain est-elle un fléau pour l’Afrique du Sud?

On peut se poser la question, compte tenu des derniers épisodes du long feuilleton, émaillé de scandales et d’incartades, qu’imposent au pays les jeunes loups du parti au pouvoir.

La Ligue des jeunes du Congrès national africain (ANC), de plus en plus, se comporte comme un gouvernement bis. Cette structure n’écoute ni les rappels à l’ordre des ministres en poste, ni les mises en garde des responsables de l’ANC, le parti au pouvoir depuis 1994. Elle continue d’agiter l’épouvantail de la nationalisation des mines, des banques et des terres, contraignant des ministres à répéter sur tous les tons que telle n’est pas la politique du gouvernement.

Mais la Ligue a franchi une nouvelle ligne jaune, en demandant le 31 juillet 2011 un «changement de régime» au Botswana voisin. Et d’annoncer son intention d’aider les partis d’opposition dans ce pays à renverser le régime de Ian Khama, décrit comme «un valet de l’impérialisme». Le tort du président du Botswana? Etre d’accord pour abriter Africom, le commandement militaire américain opérationnel en Afrique. Et surtout, avoir affirmé en mai que Julius Malema était un «garçon indiscipliné», tout en se demandant pourquoi aucune sanction n’était prise contre lui.

La suite croustillante sur le racisme de l'organisation et les détournements de fonds :

http://www.slateafrique.com/23771/ligue-jeunes-anc-julius-malema-fleau-afrique-du-sud-politique

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Un exemple type de l'avancée de la Chine en Afrique : en moins de 5 ans, la Chine est devenu le 3ième partenaire commercial du Sénégal. L'argent, prété par la Chine, coule à flot dans le pays et la chine décroche des contrats dans tous les domaines.

L'article de Radio Chine International :

http://french.cri.cn/621/2011/08/16/301s251129.htm

Le commerce bilatéral sino-sénégalais connaît une augmentation annuelle de 30%, au détriment des entreprises occidentales. A méditer.

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