herciv Posté(e) hier à 12:37 Share Posté(e) hier à 12:37 Le débât est bien lancé en Suisse. D'un côté le gouvernement qui regarde toute les options pour garder le F-35 et de l'autre le parlement qui entend bien discuter des fondements de ce contrat. La Suisse interroge officiellement le F-35A après la fin des négociations avec les États-Unis sans accord financier. https://www.armyrecognition.com/news/aerospace-news/2025/switzerland-officially-questions-f-35a-procurement-after-negotiations-with-us-end-without-financial-agreement 22 août 2025 - 10:43 Defense News Aéronautique 2025 Le 13 août 2025, le Conseil fédéral suisse a annoncé que les négociations avec les États-Unis sur le prix fixe du marché passé par le avaient pris fin sans accord. Après des semaines de discussions diplomatiques, y compris des discussions directes entre le ministre de la Défense Martin Pfister et le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth, Washington a confirmé qu'il ne s'écarterait pas du cadre des ventes militaires étrangères, qui fixe les prix par lot de production négocié entre le gouvernement américain et Lockheed Martin. Suivez la reconnaissance de l'armée sur Google News à ce lien Le Conseil fédéral a déclaré qu'il restait engagé à acquérir le F-35A, décrivant l'avion comme offrant des avantages technologiques et l'interopérabilité avec les opérateurs européens. Toutefois, il a également reconnu la nécessité de revalider si les hypothèses qui sous-tendent le rapport de 2017 sur la « défense aérienne du futur » de 2017 restent applicables. (Source de l'image : Ministère de la défense suisse) Le Conseil suisse a donc accepté qu'aucun prix fixe ne puisse être garanti et il a chargé le Département fédéral de la défense, de la protection civile et des sports (DDPS) d'examiner en profondeur d'autres modalités d'action d'ici la fin du mois de novembre. Les options seront évaluées par rapport aux objectifs du programme Air2030, qui a été étroitement approuvé par les électeurs lors d'un référendum en 2020 et a fait l'objet d'un débat depuis la sélection de l'avion de chasse F-35A en 2021. L'impact financier de l'échec des négociations est considérable. Le contrat initial de 36 avions F-35A, signé en septembre 2022, était évalué à 6,035 milliards de francs suisses (7,48 milliards de dollars), que les autorités suisses ont présenté comme prix fixe à l'époque. Toutefois, les États-Unis ont précisé que les coûts globaux d'approvisionnement ne sont pas garantis dans le cadre du système FMS. En conséquence, la Suisse doit maintenant prendre en compte les hausses de prix induites par l'inflation aux États-Unis, la hausse des prix mondiaux des produits de base et les politiques tarifaires américaines. Les estimations fournies en juin indiquaient d'éventuels coûts supplémentaires se situant entre 650 millions de francs suisses (806 millions de dollars) et 1,3 milliard de francs suisses (1,61 milliard de dollars), ce qui porterait le nombre total d'achats à plus de 7 milliards de francs suisses (8,68 milliards de dollars). Les droits de douane américains imposés fin juillet par l'administration Trump, qui ciblaient les exportations suisses avec un taux de 39 %, soit plus du double du droit de douane appliqué à l'Union européenne, ont encore accru les inquiétudes quant à l'accessibilité financière du programme. Le Conseil fédéral a déclaré qu'il restait engagé à acquérir le F-35A, décrivant l'avion comme offrant des avantages technologiques et l'interopérabilité avec les opérateurs européens. Toutefois, il a également reconnu la nécessité de revalider si les hypothèses qui sous-tendent le rapport de 2017 sur la « défense aérienne du futur » de 2017 restent applicables. À cette fin, le DDPS a créé un groupe de travail sous la direction du général de division Christian Oppliger, qui devrait devenir commandant de l'armée de l'air suisse. Le groupe examinera de manière critique l'environnement de sécurité, les contraintes financières et les exigences techniques afin de déterminer si la taille et la configuration prévues de la flotte sont toujours appropriées. Le gouvernement a confirmé que son analyse comprendra des options telles que la réduction du nombre d'avions, la négociation d'accords de compensation avec Lockheed Martin, ou la demande de crédit supplémentaire au Parlement, individuellement ou en combinaison. La décision de poursuivre le F-35A a déclenché une nouvelle controverse politique. Le référendum initial de septembre 2020 a été adopté avec une marge de seulement 8 670 voix, soit 50,1 % de l'électorat, et les partis d'opposition restent divisés sur la question. Les Verts et les sociaux-démocrates ont déposé des propositions au parlement exigeant que les marchés soient interrompus ou reconsidérés, citant le manque de fiabilité des États-Unis et préconisant un changement d'alternative européenne. Les voix des libéraux, y compris ceux du parti du président Karin Keller-Sutter, ont appelé à une pause dans les tranches de paiement américaines jusqu'à ce que le problème des coûts soit résolu, tandis que d'autres ont fait valoir que le retrait de l'accord pourrait compromettre la capacité de la Suisse à défendre son espace aérien une fois que ses F/A-18 Hornets auraient pris leur retraite en 2032. Le Ministre de la défense, M. Pfister, a réitéré lors de sa conférence de presse, à savoir que la résiliation du contrat laisserait la Suisse sans une capacité indépendante de police aérienne et pourrait exposer le pays à des coûts et des retards plus élevés s'il recherchait d'autres avions. Des préoccupations se sont également dégagées quant à la portée du matériel inclus dans le contrat. Selon les médias suisses, certains appareils seraient livrés avec un minimum d'armes, ce qui nécessiterait des achats supplémentaires de bombes et de missiles de moyenne portée. Dans certains cas, seul un seul missile côté-pleine par avion à courte portée est inclus, et environ un tiers de la flotte peut manquer de bombes à la livraison. Cela contraste avec les déclarations du Gouvernement selon lesquelles le paquet de 6 milliards de francs (7,44 milliards de dollars) comprend du matériel de la mission, des armes et des munitions. Les critiques font valoir que la pleine capacité opérationnelle exigera des dépenses supplémentaires de plusieurs centaines de millions de francs au-delà des coûts d'achat annoncés. Le Conseil fédéral a réagi en commandant des examens juridiques des cabinets d'avocats suisses et américains, qui ont confirmé que si certains éléments du contrat étaient fixés à des stades spécifiques, les coûts finals étaient déterminés par les prix publics américains en vertu des règles de la FMS. Les litiges juridiques et financiers ont permis d’approfondir l’examen des pratiques de la Suisse en matière de marchés publics. L'Office fédéral de la vérification des comptes avait déjà averti en 2022 qu'un prix fixe était juridiquement incertain, mais ces avertissements avaient été rejetés à l'époque par la ministre de la défense Viola Amherd, qui a démissionné en mars 2025. La publication des évaluations juridiques montre aujourd'hui que les garanties de stabilité des coûts d'exploitation n'ont pas été incluses et que les coûts du cycle de vie, estimés à 15,5 milliards de francs suisses (19,22 milliards de dollars) sur 30 ans, restent soumis à des déterminations américaines. Les discussions parlementaires de septembre revieront si des crédits supplémentaires doivent être approuvés par le public, et les sociaux-démocrates et les verts ont signalé une action en justice éventuelle concernant le référendum initial. Entre-temps, la Suisse a déjà versé 700 millions de francs suisses (868 millions de dollars) aux États-Unis dans le cadre de l'accord de crédit et devrait transférer 300 millions de francs suisses supplémentaires (372 millions de dollars) cette année, des engagements qui compliquent tout scénario de retrait. La controverse place la Suisse dans un contexte européen plus large où plusieurs pays reconsidèrent leurs plans F-35. L'Espagne a confirmé plus tôt en août qu'elle n'acquerrait pas l'avion d'affaires américaine, citant les priorités budgétaires et une préférence pour le programme Eurofighter and the Future Combat Air System. La décision de Madrid pourrait mettre fin à sa capacité d'aviation de transporteur et laisser son force aérienne dépendante d'un seul type de combat, une initiative critiquée par Washington. Le Portugal a également exprimé des doutes quant à l'utilisation de l'appareil, alors que le Canada, malgré les hésitations précédentes, poursuit son approvisionnement. En revanche, le Danemark et d'autres opérateurs ont manifesté leur intérêt pour l'expansion de leur parc de véhicules. Le cas de la Suisse met en lumière les défis de l’équilibre entre les coûts, la souveraineté et l’interopérabilité dans les marchés publics européens de la défense, et la décision du Conseil fédéral de novembre déterminera si le pays alpin passe de l’ordre, réduit la flotte ou adopte des mesures compensatoires pour gérer la hausse des coûts. Il convient de rappeler que, le 30 juin 2024, le RUAG de la Suisse a reçu l'approbation préalable d'intrasuisse pour le projet RIGI, qui permettra à la société de rassembler et d'expérimenter quatre des 36 avions de combat du pays F-35A avec le soutien technique de Lockheed Martin. L'initiative est classée comme un programme de transfert de technologie et de connaissances, plutôt que comme un effort de production complet, et est évaluée à près de 500 millions de francs suisses (556 millions de dollars). L'implication de RUAG vise à développer très tôt l'expertise de la plateforme F-35, à sécuriser son rôle dans le réseau de soutien européen et à générer des emplois de haute technologie, avec 40 % du personnel requis pour le projet à partir de la Suisse occidentale. Le projet s'inscrit dans le cadre des obligations de compensation liées au marché signé le 19 septembre 2022, en vertu desquels Lockheed Martin s'est engagée à compenser 60 % de la valeur contractuelle de 3 milliards de dollars avec l'industrie suisse. Les livraisons des 36 appareils sont prévues entre 2027 et 2030, avec un assemblage en Suisse et une acceptation finale des quatre avions à réaction produits par RUAG à Cameri, en Italie. L'avion remplacera les F/A-18 Hornets et F-5 Tigers de la Suisse et sera stationné à Payerne, Emmen et Meiringen pour fournir une couverture nationale complète. Les premiers F-35A suisses seront équipés de matériel TR-3 et de logiciels Block 4, ce qui les placera sur un pied d'égalité avec d'autres opérateurs européens qui devraient déployer près de 500 F-35 d'ici 2030. Alors que RUAG renforce ses capacités en tant que centre de compétences des matériaux pour l'armée de l'air suisse, le programme devrait soutenir les emplois existants et en créer de nouveaux tout en élargissant l'autonomie de la Suisse en matière de maintenance et de soutien. Le F-35A, un chasseur multirôle furtif de cinquième génération alimenté par le moteur Pratt and Whitney F135, combine une technologie furtive, une avionique avancée et une capacité d'armes polyvalentes, permettant à la fois d'opérations air-air et air-sol. Avec des fonctionnalités telles que le système d'ouverture distribuée, le système de ciblage électro-optique et l'affichage monté sur casque, l'avion améliore la connaissance de la situation, tandis que son armement comprend un canon de 25 mm, des missiles air-air, des bombes de précision et des armes à large bande. 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FAFA Posté(e) hier à 14:58 Share Posté(e) hier à 14:58 Il y a 1 heure, herciv a dit : Le débât est bien lancé en Suisse. D'un côté le gouvernement qui regarde toute les options pour garder le F-35 et de l'autre le parlement qui entend bien discuter des fondements de ce contrat. La Suisse interroge officiellement le F-35A après la fin des négociations avec les États-Unis sans accord financier. https://www.armyrecognition.com/news/aerospace-news/2025/switzerland-officially-questions-f-35a-procurement-after-negotiations-with-us-end-without-financial-agreement 22 août 2025 - 10:43 Si tu veux vraiment savoir ce qui sera décidé par rapport au F-35, il faudra suivre ce qui se dit dans les médias suisses (ceux qui pratiquent le moins les articles à sensation). La décision sera purement politique. Actuellement de nombreux autres médias ne font que répéter à peu près la même chose sans vraiment savoir de quoi ils parlent. Il y a 1 heure, herciv a dit : Selon les médias suisses, certains appareils seraient livrés avec un minimum d'armes, ce qui nécessiterait des achats supplémentaires de bombes et de missiles de moyenne portée. Dans certains cas, seul un seul missile côté-pleine par avion à courte portée est inclus, et environ un tiers de la flotte peut manquer de bombes à la livraison. Cela contraste avec les déclarations du Gouvernement selon lesquelles le paquet de 6 milliards de francs (7,44 milliards de dollars) comprend du matériel de la mission, des armes et des munitions. C'est l'exemple typique de ce qui est colporté. Pour commencer, ce ne sont pas les médias suisses qui disent cela, mais c'est le Blick. Il y a tellement de désinformation dans ce type d'article que le DDPS a décidé de faire une réponse afin de clarifier la situation. Tout ce qui est dit peut être vérifié sur le net. Voici la réponse: "Dans son édition du 1er juillet 2025, le journal Blick rend compte des coûts supplémentaires liés au F-35A. L'article contient des affirmations erronées et trompeuses concernant l'étendue et les coûts de l'armement prévu, les projets immobiliers et le développement à moyen terme du moteur. Ces affirmations doivent être rectifiées. Armement L'article décrit exclusivement l'acquisition du missile à courte portée AIM-9X Block II. Sans incidence sur le coût d'acquisition du F-35, les missiles infrarouges AIM-9X Block I et les missiles radar AIM-120C AMRAAM actuellement utilisés par les Forces aériennes suisses continueront d'être utilisés. Le missile guidé radar AIM-120 C est disponible depuis 2009 et a été acquis dans le cadre des programmes d'armement 2011 et 2017, c'est-à-dire il n'y a pas si longtemps. L'armée utilisera le missile guidé AMRAAM jusqu'à la fin de sa durée de vie, dans les années 2040. Cette version du missile est un modèle de nouvelle génération utilisé dans de nombreux pays sur différents types d'avions de combat. Le F-35A sera donc équipé de la même manière que le F/A-18 C/D Hornet aujourd'hui, mais en plus d'un missile à courte portée plus moderne (AIM-9X Block II). Le message sur l'armée 22 indiquait en outre clairement que 400 millions de francs avaient été pris en compte dans les coûts du cycle de vie pour le remplacement ultérieur du missile AMRAAM. De tels remplacements de munitions étaient également nécessaires pour les F/A-18 C/D, et il est erroné de les imputer désormais aux coûts d'acquisition. Pour être complet, il convient de mentionner que le volume d'acquisition actuel pour le rétablissement de la capacité air-sol comprend également un petit nombre de deux types de munitions de précision. Là encore, le message sur l'armée 22 indiquait clairement que ce nombre ne permettait de développer qu'une capacité limitée de combat contre des cibles au sol." Traduit avec DeepL.com (version gratuite) Et oui, un petit peu de mensonges par-ci par-là et l'on fait un superbe article à sensation. Mais tu peux déjà te réjouir @herciv il y aura encore deux gros scandales qui vont bientôt apparaitre. Le premier concerne le drone de reconnaissance dont les problèmes de mise au point ne finissent plus et qui pourrait être abandonné. Le second concernera le système Patriot qui pourrait bientôt être doté d'un nouveau radar permettant de détecter les cibles sur 360 °. La durée pour acquérir ce système est si longue qu'il est possible que l'ancien radar qui était demandé par la Suisse ne soit plus livrable, ce qui engendrera une augmentation du coût. Les performances seront bien meilleures mais les médias ne parleront probablement que du surcoût. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MatOpex38 Posté(e) hier à 19:24 Share Posté(e) hier à 19:24 Il y a 4 heures, FAFA a dit : Si tu veux vraiment savoir ce qui sera décidé par rapport au F-35, il faudra suivre ce qui se dit dans les médias suisses slt, ya aucun secret sur ce qu'il va se passer, tout le monde le sait Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Titus K Posté(e) hier à 20:02 Share Posté(e) hier à 20:02 (modifié) Il y a 5 heures, FAFA a dit : Le second concernera le système Patriot qui pourrait bientôt être doté d'un nouveau radar permettant de détecter les cibles sur 360 °. La durée pour acquérir ce système est si longue qu'il est possible que l'ancien radar qui était demandé par la Suisse ne soit plus livrable, ce qui engendrera une augmentation du coût. Les performances seront bien meilleures mais les médias ne parleront probablement que du surcoût. Est-ce que ce serait ce radar ? ( je me permet au passage de reposter la réponse de @LetMePickThat a son sujet ) Citation Le LTAMDS est un radar impressionnant...mais ce n'est pas le radar du Patriot. Il peut être intégré à une batterie Patriot, évidemment, mais il est trop cher pour pouvoir remplacer tous les AN/MPQ-53/65 en service dans l'US Army. On peut le concevoir comme un senseur intermédiaire entre le 53/65 et l'AN/TPY-2: capable de faire de l'anti-ABT, mais aussi et surtout de l'anti-balistique/hypersonique sur des cibles très véloces et manœuvrantes. Pour l'instant, de tout le club Patriot, seule la Pologne s'est dite intéressée. Pour le reste, l'emploi d'une antenne secondaire du LTAMDS sur le GhostEye 360° ne plaide pas en faveur d'une défense européenne, et ne permet pas non plus d'envisager un NASAMS ITAR-free. Dommage. Modifié hier à 20:02 par Titus K Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FAFA Posté(e) il y a 22 heures Share Posté(e) il y a 22 heures Il y a 1 heure, Titus K a dit : Est-ce que ce serait ce radar ? ( je me permet au passage de reposter la réponse de @LetMePickThat a son sujet ) Je ne sais pas. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Veuillez vous connecter pour commenter
Vous pourrez laisser un commentaire après vous êtes connecté.
Connectez-vous maintenant