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Le Canada et sa place sur la scène internationale


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Salut à tous !

Pas vraiment d'actualités flashy (à part les JO et la déculotée mise au Russe en hockey la nuit dernière  O0), mais après avoir consulté les pages les plus récentes de cette section, je n'ai vu aucun topic sur le Canada (et sa place sur la scène internationale).

Si certain pouvait décrire la position actuelle du pays  =), les relations avec le grand frère américain, faire un topo des forces canadiennes (effectifs, matériel etc...), la situation en Arctique, en passant par l'état de l'économie, bref, tout ce qui mérite d'être mentionné.

C'est assez vaste, mais je pense qu'on peut discuter de tout ces aspets sur un seul et même topic concernant ce pays  ;).

PS : je pars y vivre dans 2 mois, je cherche juste à plus le connaitre  =)

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je n'ai vu aucun topic sur le Canada (et sa place sur la scène internationale).

Bah la place internationale du Canada c'est derrière les USA puis derrière les Anglais, donc désolé mais entre le grand frère et la vielle mère on ne voit plus grand chose.

Enfin je n’y connais pas grand chose, mais je n’ai pas souvenir d’une politique internationale canadienne. Et puis vu que le chef d’état du Canada reste la reine d’Angleterre, c’est moyen pour une politique étrangère autonome. J’ai presque l’impression que le Canada n’a pas beaucoup plus d’autonomie que la Californie.

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La Canada est membre du G8, possède et exporte énormement de matière premières, échange avec les USA les flux les plus important du monde en valeurs etc.

C'est quand même par rien ...

Je vais poser une question pour faire avancer le topic alors :

Le Canada peut-il devenir un puissance plus importante s'il s'émancipe ?

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La Canada est membre du G8, possède et exporte énormement de matière premières, échange avec les USA les flux les plus important du monde en valeurs etc.

C'est quand même par rien ...

Je vais poser une question pour faire avancer le topic alors :

Le Canada peut-il devenir un puissance plus importante s'il s'émancipe ?

Le Canada d'un point de vue économique et humain peut être considéré comme une demi-France.

32 millions d'habitants et 1100 Mds € de PIB contre 64 millions d'habitants pour la France et un peu plus de 2000 Md€ de PIB...

L'économie canadienne ne peut pas connaitre de boulversements d'un coup, comme c'est le cas de toutes les éconmies des pays industrialisés.

Concernant l'armée canadienne, depuis la guerre froide, ses forces ont été réduites: de 130 F18 au début des années 90, il n'y en a plus que 70 - 80 en service.

Sa Marine de mémoire ne dispose que 5 ou 6 frégates de premier rang, pas d'aéronavale, ni de porte hélicoptère.

Le Canada en revanche dispose de quelques SSK.

Mais la vraie puissance du Canada réside dans son industrie en partie: Bombardier par exemple, en s'alliant avec Dassault ou Saab , pourrait rapidement acquérir les technologies pour produire un chasseur national ou des avions de transport militaire.

De même le Canada dispose des industries de défendre terrestres pour fabriquer pratiquement tous les matériels qui lui sont (seraient) nécessaires: chars, transports de troupes, etc.

Il en de même pour la Marine, il me semble bien que le Canada dispose (disposait) au moins d'un chantier naval.

Néanmoins soyons réalistes, avec les US à côté, le Canada ne peut que très difficilement exister politiquement.

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La Canada est membre du G8, possède et exporte énormement de matière premières, échange avec les USA les flux les plus important du monde en valeurs etc.

C'est quand même par rien ...

Bah économiquement la Californie fait presque aussi bien. C'est vrai que c'est difficilement comparable mais vu d'Europe, je n'ai pas l'impression qu'il y ait une véritable indépendance du Canada.

Je vais poser une question pour faire avancer le topic alors :

Le Canada peut-il devenir un puissance plus importante s'il s'émancipe ?

J'ai peur de ne pas faire beaucoup avancer le débat, mais j'ai du mal à voir le Canada s'émanciper. Déjà les USA ne tolèreront pas un Canada hostile, éventuellement un Canada neutre ou pacifiste mais il est inenvisageable que le Canada puisse s'opposer sérieusement à la politique US. Aucun pays ni aucune coalition n'aurait les moyen d'empêcher une annexion du Canada par les USA, et même politiquement ce serrait assez facile ils suffirait de dire que les 10 provinces canadiennes sont autant de nouveaux états US.

Eventuellement on pourrait envisager une relative indépendance militaire et une posture plus agressive. Financièrement je crois que le budget militaire devrait pouvoir au moins doubler sans atteindre proportionnellement au PIB le niveau de celui des américains. Pour la marine, il a faillit y avoir l'achat de SNA français de classe rubis qui auraient permis de renforcer significativement la crédibilité des Canadiens pour leurs revendication sur l’Arctique. Un futur achat de SNA n’est pas forcement à exclure, le Canada reste un des pays maîtrisant le mieux l’énergie nucléaire donc l’exploitation de SNA ne devrait pas poser trop de problèmes, s’ils ont le budget. Une marine avec un PA (pour quelques F35B) serrait même cohérente en cas de bataille navale (ou démonstration de force) pour l’Arctique. Pour l’armée de l’air, j’ai peur que ce soit quasiment désespéré, il faudrait des avions à très grand rayon d’action sauf que ce serra des F35. Et pour couvrir l’ensemble du Canada il n’y a actuellement qu’une grosse soixantaine de CF18, donc il n’y aura pas beaucoup plus de F35 et il faudra encore compter sur les F15E/F22/F35 américains. Eventuellement la commande de ravitailleur et d’AWACS pourraient arranger les choses, mais ça ne suffira pas à devenir indépendant. Pour l’armée de terre, j’avoue que je n’en voie pas trop l’intérêt pour le Canada. S’il s’agit de se défendre les troupes canadienne ne serviront qu’à tenir le temps les troupes US arrivent et repousse les russes ou les chinois ou a capituler après s’être fait massacrer s’il s’agit de résister à une invasion US.

Après si le Canada dispose de quelques SNA et d’un BPE pouvant déployer une escadrille de F35B, cela permettrait d’envisager une politique relativement interventionniste soit dans le cadre de l’OTAN ou l’UE (bah oui ils font partis du Commonwealth donc on le droit d’accompagner les Anglais) ou éventuellement relativement indépendante en Arctique (mais avec l’approbation des alliés, je les vois mal affronter seul les Russes) Mais je vois mal le Canada intervenir seul (même sous mandat de l’ONU) assez loin de son territoire.

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Bah économiquement la Californie fait presque aussi bien. C'est vrai que c'est difficilement comparable mais vu d'Europe, je n'ai pas l'impression qu'il y ait une véritable indépendance du Canada.J'ai peur de ne pas faire beaucoup avancer le débat, mais j'ai du mal à voir le Canada s'émanciper. Déjà les USA ne tolèreront pas un Canada hostile, éventuellement un Canada neutre ou pacifiste mais il est inenvisageable que le Canada puisse s'opposer sérieusement à la politique US. Aucun pays ni aucune coalition n'aurait les moyen d'empêcher une annexion du Canada par les USA, et même politiquement ce serrait assez facile ils suffirait de dire que les 10 provinces canadiennes sont autant de nouveaux états US. .

pas d'indépendance du canada? On serait allé en iraq sans s'en rendre compte? On n'aurait pas fait de prolifération nucléaire avec les Candu(chine,inde etc...)? On n'aurait pas livrer des Diemeco et autres armes en Océanie ayant servie dans des coups d'état? Nos compagnie minières(diamants) n'aurait pas pas fomenter de coup d'état en Afrique et armé jusqu'au dent des milices pour protéger ses intérêts face aux gouvernement légitimes? Aucune compagnies canadiennes n'est accusé d'avoir assassiné des militants d'une ONG et des journalistes au Mexique? Le rôle du Canada face aux maoïste népalais? la main mise sur la Jamaïque? Le rôle du Canada dans les caraïbes? Le rôle des compagnies canadiennes au Congo? Le Canada et le Soudan? Le Canada et l'union africaine?

Toutes ces choses et autres se sont produit avec l'accord du gouvernement canadien...

Si tu savais ce que font les DiamondWorks Ltd, AmCan Minerals Ltd, Rex Diamond Mining Corp et autres multinationales canadiennes dans le monde font avec l'appui du gouvernement...

LE CANADA A ET A TOUJOURS EU UNE POLITIQUE ÉTRANGÈRE, les français n'ont juste aucun intérêt à analyser celle-ci et par égocentrisme décide généralement de façon arbitraire quelle est inexistante(comme la politique de tout les autres pays moyens qui n'existent pas selon les français)... Le pays n'a pas besoin d'être émanciper, il l'est déjà et c'est opposer mainte fois à la politique américaine... Seul les imbéciles égocentriques ont besoins d'une reconnaissance interne médiatique pour tenter de faire croire a sa population qu'on est ''irremplaçable'' et très important dans les affaires mondiales quand ce n'est pas le cas...

La France peut avoir des intérêt commun avec les USA et la personne ne dit mot, mais les autres eu, s'ils ont des intérêts communs avec les américains, ils sont taxer de ne faire que du suivisme de chien-chien avec les USA sans aucune indépendance... >:(  

Les complexes sont en Europe pas en Amérique... On n'a pas besoin de s'auto-congratuler ou de se médiatiser pour se sentir important...  

Différence culturelle probablement...

Bon j'arrête, je vais me mettre en colère, chaque fois qu'il y a un sujet sur le Canada, ce type de stéréotype ''à la con'' revient de façon continuel....

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Bien souvent en France, on raille le niveau en histoire et géographie des américains. On dit qu'ils ne connaissent rien en dehors de leur pays.

Faites le test avec des français, ils ne connaissent pas tous les grandes villes de France et les pays limitrophes.

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LE CANADA A ET A TOUJOURS EU UNE POLITIQUE ÉTRANGÈRE, les français n'ont juste aucun intérêt à analyser celle-ci et par égocentrisme décide généralement de façon arbitraire quelle est inexistante

Désolé je fais partie des français ignorants... j'aurais mieux fait de me taire et laisser la parole aux Canadiens ou au moins à ceux qui s'y connaissent.
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Quebecone, je comprends ton exaspération, car c'est ton pays. Malheureusement c'est la vie, nous sommes tous obligés de passer par des raccourcis dans un domaine ou dans un autre car la capacité de mémorisation humaine est limitée, et dans ce cas la , je pense pas que ce soit un problème de chauvinisme ou autre. Je trouve normal que les gens ne s'appesentissent pas sur la géopolitique (que moi j'aime) et se concentrent sur autre chose. Tant que ces gens font pas de politique internationale y a pas de bleme j dirais ^^ (je te critique pas ARPA, je suis nul au sujet du canada aussi)

d'ailleurs, je suis pas très bon en géo française non plus : j'ai fait 43 000 points poru localiser les villes françaises :p

http://www.viamichelin.fr/htm/div/quizz/france/quizz.htm

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  A mon avis les Canadiens sont plutot fortiche et manipule bien la gueguerre Quebec/reste du Canada pour en tirer tous les profits possible dans le monde Anglophone et Francophone.

  En plus il se place comme ancienne colonie et résistant à l'impéralisme US mais il sont jamais trés loin des cout tordus et font de bon auxilliaire pour les US à l'ONU et dans les institutions internationales tant que leur industrie minière en profite.

  Faite une analyse aux niveau de "l'industrie musicale" et vous aurez tous compris.

 

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Bon comme j'ai dis je ne connais pas grand chose du Canada donc je suis plus en mode répétition de on dits.

je pense bien que le Canada a une politique indépendante mais j'ai cru que une de ses stratégies est d'être aux côtés des US en cas de pépin, tout comme c'est le cas de l'Australie (et des pays européens et de la France aussi en fait ^^). Par exemple le Canada montre une forte solidarité en Afghanistan car ses dirigeants savent que des attentats auraient pu se produire sur leur sol. Qui alors aurait pu les aider si ce n'est les USA?

j'admire aussi les capacités industrielles du Canada. Je crois que plus de 25% des GM produitent en Amerique du Nord le sont au Canada. lorsque je me connecte sur le terminal boursier Bloomberg au taff je vois que la bourse canadienne a une capitalisation supérieure à celles de la France ou de l'Allemagne ! (de pas beaucoup on dira) : bordel je dois bien avouer que j'ai été sur le cul quand j'ai vu que vous aviez une banque avec une plus forte capitalisation que BNP Paribas (plus grosse d'europe continentale ou seconde je sais pu) (je crois que c'est Halifax qqchose ou une autre, bcp sont grosses) -- > vous avez une retraite par capitalisation pour pouvoir autant investir en bourse?

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LE CANADA A ET A TOUJOURS EU UNE POLITIQUE ÉTRANGÈRE, les français n'ont juste aucun intérêt à analyser celle-ci et par égocentrisme décide généralement de façon arbitraire quelle est inexistante(comme la politique de tout les autres pays moyens qui n'existent pas selon les français)...

Quebecone,

tu trouves que nous sommes négatifs envers le Canada, mais tu as de jolis préjugés de ton côté également. ;)

J'ai relu les divers posts de ce topic, d'une part aucun n'était vraiment négatif, les opinions les plus "dures" n'ayant été que des hypothèses selon lesquelles la politique étrangère du Canada ne serait pas réellement indépendante.

D'autre part de nombreux anglo-saxons affirment que les français seraient arrogants, imbus et compagnie, mais lorsque l'on observe pas mal de pays, on se rend compte que les français sont même le plus souvent très mesurés dans leurs propos... certainement parce qu'il n'est pas dans notre tradition de pratiquer l'agression permanente... fin du Hors sujet ;)

Pour revenir au Canada, oui ce pays à de nombreux atouts comme je l'ai dis dans un de mes posts précédents, mais la vraie question est de savoir où sont les intérêts stratégiques du Canada à long terme.

La réponse semble assez simple: au pôle nord avec l'ouverture de nouvelles routes maritimes en raison de la fonte des glaces.

Le Canada a montré son intention d'y tenir toute sa place, et c'est une excellente chose, montrant ainsi une troisième voie entre les US et la Russie.

Maintenant la seconde question est de savoir si le Canada a les moyens de ses ambitions?

D'un point de vue militaire stricto sensu aujourd'hui, la réponse est non.

A terme , la réponse pourrait changer.

Mais pour le moment, il manque des SNA et des frégates plus nombreuses, voir un petit PA pour que le Canada puisse imposer à terme ses vues dans ces contrées glacées.

Financièrement, le Canada peut largement faire l'acquisition de ces matériels, le savoir faire nécessaire sur des SNA viendra avec le temps, je ne me fais pas de soucis pour le Canada.

Seul reste donc une inconnue: le Canada a t'il la volonté politique de ses ambitions ?

Cela, seul l'avenir sera en mesure d'y répondre ;)

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Le sujet commence a faire réagir, c'est tout ce qui compte :)

@ QuebecOne : tu peux nous en dire un peu plus sur cette histoire avec la Jamaique ?

La Jamaïque comme beaucoup de pays des caraïbes(surtout des membres du Commonwealth dans les caraïbes) ont été des candidats à la création du Canada pour devenir une 11e provinces, même si sa n'a jamais aboutit, sa a amené commercialement à des liens étroits au niveau diplomatique, économique et militaire.

Présentement, beaucoup de soldat des force de défense jamaïcaine servent en échange dans l'armée canadienne notamment en Afghanistan et une rotation d'instructeur canadien des csor/jtf2 sont en présence quasi constante sur l'île pour donner de l'instruction depuis plusieurs années. Une bonne partie des cours de spécialistes(génie, artillerie etc..) sont d'ailleurs assuré par l'armée canadienne...

La Jamaïque et souvent la porte parole des intérêts commerciaux canadiens au sein de la CARICOM(comunauté des caraibes).

Le Canada a été le seul pays qui a reçu une demande pour aider à la sécurité publique lors du Mondial de Cricket en 2007...

La Jamaique fait partit du PTAS, un programme de travailleurs saisonniers canadiens, plus de 10 000 jamaïcain en bénéficie pour travailler de façon saisonnière au canada pour répondre à la demande de l'industrie agricole canadienne...

en 2010, 96% des étudiant jamaïcains demandeurs de visas étudiant canadiens l'on reçu, ce qui de beaucoup supérieur aux autres pays qui sont reçus(traité de facilité).

Un des plus gros programme de l'ACDI(agence canadienne de développement internationale) concerne la Jamaïque. Le programme de plusieurs centaines de millions $ de l'acdi a pour objectif:  

*améliorer la gouvernance

*renforcer le secteur privé

*améliorer la gestion environnementale

Le tout au profit des entreprises canadiennes...

l'Agence a financé 24 projets d'entreprises canadiennes intéressées à conclure des partenariats avec des entreprises jamaïcaines.(les plus gros morceaux des entreprises jamaïcaines ont été bouffé...)

Le canada a toujours eu des liens étroits avec la Jamaïque et plusieurs de ses secteurs économiques(notamment touristique) sont occupé par des compagnies canadiennes, le pays et alors devenus le porte parole canadien du libre échange/ouverture au privé, pour créer un bloc de libre échange économique des caraïbes...

La réponse semble assez simple: au pôle nord avec l'ouverture de nouvelles routes maritimes en raison de la fonte des glaces.

Le Canada a montré son intention d'y tenir toute sa place, et c'est une excellente chose, montrant ainsi une troisième voie entre les US et la Russie.

Maintenant la seconde question est de savoir si le Canada a les moyens de ses ambitions?

D'un point de vue militaire stricto sensu aujourd'hui, la réponse est non.

Neuron, la réalité de l'arctique canadiens et du passage du nord-ouest, n'est pas militaire: Les bateaux devront embarquer des pilotes canadiens pour emprunter le passage, ce seront les gardes côtes canadiens et leur brise glace qui assureront la sécurité du passage, c'est les avions de transport canada(au nom du ministère des pêche et océans) qui assureront la lutte contre la pollution maritime et la surveillance des glaces dans le passage, c'est l'armée canadienne qui assurera la SAR dans le coin, le seul port en eau profonde du passage pour que les bateaux réparent leurs avaries sera au Canada aussi etc..

La souveraineté canadienne n'a pas besoin de s'assurer à coup de bombe atomique et de sous marins nucléaires dans le nord...

Il n'y aura pas de ''Guerre du Nord'' comme certain l'entendent, seulement des démonstration ''pratique'' et la plus part su temps civile de ''geste de souveraineté'' des différentes parties et tant que les autres parties ne peuvent assurer de services dans le nord contrairement au Canada, leurs revendications sont caduc...

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J'ai lu qu'il y avait un débat en ce moment dans les médias au sujet de la politique menée par l'ancien ministre de la défense. Un politique prônant une plus grande présence des forces Canadiennes sur les théâtres extérieurs dans le cadre de l'OTAN et impliquant leur participation dans les opérations en Afghanistan par exemple. Pour ce faire une importante flotte de quatre C-17 fut acquise à grands frais (prix de base : 800 millions de Dollars US pour le lot) et cette même flotte semble être très appréciée de la coalition en Afghanistan. Toutefois le retour sur investissement en matière d'influence politique et économique sur la scène internationale de ce travail pour mener les forces Canadiennes au rang de partenaire de premier plan semble bien flou.

Je crois que c'était dans courrierinternational qui reprend des articles de presse de tous les pays mais je n'arrive pas à remettre la main dessus.

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http://www.courrierinternational.com/article/2010/02/04/ottawa-ne-veut-plus-rouler-des-mecaniques

Ottawa ne veut plus rouler des mécaniques

Malgré son désir de s’imposer sur la scène mondiale, le gouvernement canadien n’est pas parvenu à ses fins. Il revient aujourd’hui à une politique plus réaliste et moins tournée vers la puissance militaire.

04.02.2010 | Doug Saunders | The Globe and Mail

A son arrivée à Londres, le 27 janvier, Lawrence Cannon s’est retrouvé au bord d’un abîme de ténèbres. Le ministre des Affaires étrangères canadien a fait le déplacement pour y rencontrer une soixantaine de ses homologues à l’occasion de la conférence sur l’Afghanistan organisée par le Premier ministre britannique, Gordon Brown. Toutefois, après le retrait des combattants canadiens de Kandahar, prévu pour la fin 2011, ce que deviendra la politique étrangère canadienne est un mystère. Pourtant, tout le monde est impatient de connaître la position du Canada après 2011, dans la mesure où, au cours des cinq dernières années, l’Afghanistan a largement influé sur la politique canadienne.

Pendant cette période, on pourrait dire que “le Ca­nada a montré ses muscles”, pour reprendre le titre de couverture d’un magazine britannique paru en 2006. Son rédacteur en chef avait été invité au Canada pour promouvoir à l’étranger l’image du gouvernement. Le Premier ministre Stephen Harper venait d’être élu, alors que le pays était en pleine guerre d’Afghanistan. La stratégie qui y était appliquée avait été conçue par Rick Hillier, alors chef d’état-major de l’armée canadienne. Capitalisant sur le déploiement d’un important contingent dans la région la plus dangereuse d’Afghanistan, il pensait pouvoir projeter une image de puissance et de compétence militaires. Stephen Harper, conscient que le Canada comptait de moins en moins sur la scène mondiale, avait décidé d’étendre cette stratégie à la politique étrangère dans son ensemble.

En devenant une force militaire plus puissante, “nous avons envoyé au monde un message clair : le Canada est redevenu un acteur crédible dans le monde. C’est par la détermination et par l’action, et non par de vaines paroles, que le Canada retrouve maintenant son in­fluence sur les affaires internationales”, expliquait-on au gouvernement en octobre 2007. Cela s’est accompagné d’une réaffirmation de certains principes. La Chine et la Russie ont été considérées comme des pays enfreignant les droits de l’homme et la dé­mocratie, une manœuvre empreinte d’un idéalisme de droite capable de séduire de nombreux électeurs de gauche. Notre stratégie dans l’Arctique a consisté à clamer haut et fort notre souveraineté, en menaçant la Russie de représailles et d’une expansion de l’OTAN à ses portes. Au Moyen-Orient, notre politique a consisté à défendre les intérêts des dirigeants israéliens conservateurs et à isoler les groupes arabes et leurs alliés. La question du climat a été traitée sur la base de principes conservateurs et d’un rejet de toute coopération.

Le pays a autre chose à offrir que du muscle

Ce que cette stratégie avait de particulier, ce qui la distinguait des précédents efforts faits par le Canada pour prendre du poids sur la scène internationale, c’est qu’elle se fondait avant tout sur l’image. Car, en définitive, nous n’avions pas le pouvoir de changer la Chine, ni la Russie, ni le Moyen-Orient, encore moins de garantir la sécurité dans la province de Kandahar ni d’y reconstruire les villages pour de bon. Comme il avait été dit en octobre 2007, nous voulions adresser un message, affirmer que nous en étions capables. C’était une politique étrangère composée d’aspirations. Quatre années se sont écoulées, et nous avons quelques actions à notre actif. Notre réaction rapide et ferme après le séisme à Haïti, soutenue par notre nouvelle flotte de gros-porteurs C17, a prouvé notre capacité militaire. Nous jouissons bien d’un peu plus d’autorité au sein de l’OTAN, même si nos efforts pour décrocher le poste de secrétaire général et d’autres fonctions d’importance ont été vains. Mais d’autres aspects de cette ­po­litique “musclée” ont été moins con­clu­ants. En décembre 2009, Stephen Harper a été contraint d’encaisser les re­proches que lui a adressés le Premier ministre chinois Wen Jiabao après le refroidissement très sensible des relations bilatérales [le soutien appuyé du Canada au dalaï-lama a déplu à Pékin]. Le Premier ministre s’efforce maintenant de ne pas perdre l’Europe. Ses diplomates l’ont averti que certains pays européens pourraient ne pas soutenir l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne (UE) en cours de négociation. Ils l’expliquent par la mauvaise réputation d’Ottawa sur les questions climatiques et la chasse aux phoques, mais aussi, selon certains, par la réaffectation de notre aide étrangère au continent américain au détriment de l’Afrique subsaharienne, qui est une priorité pour les Européens. En réaction, Ottawa lance aujourd’hui dans l’UE une campagne de relations publiques axée sur l’environnement.

Pendant ce temps, à Kandahar, nos soldats, aussi compétents soient-ils, sont presque tous cantonnés dans leurs bases. Ils n’effectuent que des ­pa­trouilles dans les villages des envi­rons et peinent à assurer la sécurité. L’équipe canadienne de reconstruction ne peut travailler que dans une zone très restreinte. Les 2 500 soldats ne suffisent pas à assurer sa sécurité. L’aide viendra du déploiement de 30 000 soldats américains supplémentaires. La zone d’opérations des Canadiens se déplacera alors vers un district situé au nord de la ville de Kandahar, avec le soutien de deux bataillons, l’un afghan, l’autre américain. Nous sommes devenus des auxiliaires compétents, mais accessoires. Lorsque les Canadiens auront quitté l’Afghanistan, en 2012, il est peu probable que Stephen ­Harper ou tout autre Premier ministre emploie à nouveau la stratégie musclée. Car, au-delà de cette politique, on a pu noter quelques évolutions concrètes. Le G20, une institution historiquement promue par le Canada, est devenu le premier forum des dirigeants de la planète. Les banques canadiennes, grâce à une réglementation ferme, sont devenues le fer de lance mondial de la stabilité. Enfin, nos méthodes de gestion budgétaire par l’examen des dépenses publiques excitent le désir du monde occidental. Ces contributions tangibles et de grande qualité (même si elles sont dues à des gouvernements antérieurs) rendent futile toute préoccupation concernant notre image de marque.

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http://www.courrierinternational.com/article/2010/02/04/ottawa-ne-veut-plus-rouler-des-mecaniques

Ottawa ne veut plus rouler des mécaniques

Malgré son désir de s’imposer sur la scène mondiale, le gouvernement canadien n’est pas parvenu à ses fins. Il revient aujourd’hui à une politique plus réaliste et moins tournée vers la puissance militaire.

04.02.2010 | Doug Saunders | The Globe and Mail

C'est un éditorial qui est repris par le courrier international et non un article sérieux d'un spécialiste en politique étrangère...

Quand aux missions de patrouilles extérieures qui diminue c'est normal et personne le cache, 85% du personnel est maintenant affecté à la protection des convois ramenant le matériel des battlegroups à KAF, vu que le canada retire ses soldats qui ne sont pas impliqué dans la PRT...

Le statut de l'air wing n'est pas défini, parions que celui-ci reste, tout comme les OMLT et POMLT...

Le rôle post 2011 du Canada est déjà connu à l'otan, mais pas des canadiens, le gouvernement décide simplement de ne pas en parler, pour ne pas être pénaliser en cas d'élection(le gouvernement actuel est minoritaire).

Le contrat Heron a été renouvelé...

Le CCV est annulé, mais des kits pour transformé des King Air en MC-12 Liberty ont été acheté discrètement...

etc...

L'engagement afghan est loin d'être fini pour le Canada...

La nouvelle politique canadienne n'a pas échoué comme le prétend le journaliste, elle n'est que plus transparente en indiquant clairement ses objectifs, contrairement à notre ancienne politique qui se voulait plus discrète (moi je dirais plutôt sournoise vu les agissements des anciens gouvernements canadiens pendant cette période ''calme'')

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La nouvelle politique canadienne n'a pas échoué comme le prétend le journaliste, elle n'est que plus transparente en indiquant clairement ses objectifs, contrairement à notre ancienne politique qui se voulait plus discrète (moi je dirais plutôt sournoise vu les agissements des anciens gouvernements canadiens pendant cette période ''calme'')

Si, cet échec part l'incapacitée à prendre des coups une fois en pleine lumière et nous verrons si il y a une réduction de la zone et des moyens afféctés à la PRT si celle-ci bénéficie de fond internationaux et employé aux profits ......

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  • 1 year later...

OTTAWA – La transition s’est déroulée progressivement, de façon quasi imperceptible, pendant que les coups de fusils retentissaient encore en Afghanistan. Mais que les soldats canadiens en soient conscients ou pas, jamais, dans l’histoire du pays, ils n’auront été aussi proches des forces américaines qu’en quittant Kandahar cette année.

Ces cinq années passées à combattre les talibans en sol afghan ont souvent été présentées par Ottawa comme une façon d’exercer son indépendance face à Washington, qui a exhorté en privé le gouvernement conservateur de ne pas quitter ce pays miné par des années de guerre.

Mais ce qui est largement passé inaperçu, c’est que la coopération entre les deux pays en matière de défense semble de plus en plus étroite, un aspect que le Canada et les États-Unis ont rappelé récemment en paraphant un accord sur la sécurité aux frontières, même si cette entente a surtout des implications sur les échanges commerciaux.

«Nous devons explorer de quelle manière nous pouvons approfondir notre relation en matière de défense, surtout par l’entremise d’institutions bien établies comme le Norad ou la Commission permanente mixte de défense», qui englobe le Mexique, signalait d’ailleurs une note de breffage envoyée en 2009 au ministre canadien de la Défense, Peter MacKay.

«Notre relation en ce qui a trait à la défense repose principalement sur la coopération entre les armées des deux pays. Cela est essentiel et nous devrions continuer à bâtir et à renforcer ces liens.»

Ces notes avaient été rédigées en 2009 en prévision d’une rencontre entre le ministre MacKay et l’amiral américain Mike Mullen, ancien président du Comité des chefs d’états-majors interarmées, aujourd’hui à la retraite. Ce document, tout comme une série d’autres obtenus par La Presse Canadienne en vertu de la Loi sur l’accès à l’information, démontrent de façon assez éloquente à quel point les relations en matière de défense entre les deux nations ont évolué depuis que Stephen Harper a pris le pouvoir.

Le major-général à la retraite Lewis MacKenzie a été intrigué par cette déclaration. Selon lui, si l’on considère la myriade de programmes d’échanges et de partage qui ont été mis en place, il est difficile de voir comment les deux pays peuvent être plus intimement liés.

De façon plus significative, en 2008, Ottawa et Washington ont discrètement signé un accord visant à se soutenir mutuellement lorsque surviennent des catastrophes naturelles comme des inondations, des feux de forêts, des ouragans et des séismes, ou encore dans l’éventualité où un attentat terroriste serait perpétré.

Lewis MacKenzie tout comme l’historien Desmond Morton, professeur à l’Université McGill, croient qu’on semble assister actuellement à un alignement croissant de la position du Canada en matière de défense sur celle du voisin américain, d’une façon qui aurait pu paraître inconcevable avant le conflit en Afghanistan.

Le Canada s’est porté à la défense de la Grande-Bretagne lorsque les deux guerres mondiales ont éclaté, et s’est trouvé impliqué au sein de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) pendant la Guerre froide, rappelle M. Morton.

«Mais pourquoi étions-nous en Afghanistan avant tout le monde? Ce n’était pas le 11-Septembre, c’était le 12 septembre qui nous préoccupait lorsque les frontières ont été fermées.»

Sous Jean Chrétien, le gouvernement libéral a snobé Washington en refusant de prendre part à la mission en Irak sans mandat clair des Nations unies, préférant mener des actions multilatérales sous l’égide d’institutions comme l’Otan.

Selon Lewis MacKenzie, la déception ressentie par le Canada face à la «nature dysfonctionnelle» de l’organisation, et le fait que les soldats canadiens se soient retrouvés pratiquement seuls à mater l’insurrection à Kandahar, ont contribué à la naissance et à l’essor d’un sentiment de désenchantement.

Le Canada se tourne donc peut-être vers les États-Unis «par défaut, étant donné (sa) frustration», suggère M. MacKenzie. «En tant que pays indépendant, nous pouvons choisir et décider s’il est dans notre intérêt national de participer. Et je ne pense pas que quiconque soit surpris qu’il est assez souvent dans notre intérêt de soutenir les Américains.»

Cette théorie a toujours été vraie, mais jusqu’à un certain point, fait valoir Desmond Morton. Le professeur rappelle que dans le passé, le Canada a souvent préféré se positionner comme un intermédiaire impartial, plutôt que suivre les Américains dans certaines missions périlleuses, comme ce fut le cas lors de la guerre du Vietnam.

Pendant longtemps, le pays s’est targué de ne pas avoir été impliqué dans le bourbier vietnamien. Des générations de soldats et de diplomates canadiens ont été en mesure de bâtir des ponts avec des rivaux — voire des ennemis — grâce à la réputation enviable que le Canada s’était forgée au fil du temps.

Ce sentiment teinte une autre note de breffage, dans laquelle Peter MacKay a fait savoir clairement à l’ancien secrétaire américain à la Défense Robert Gates qu’Ottawa était disposé à aider le président nouvellement élu, Barack Obama, à freiner les velléités nucléaires de l’Iran.

«Comme vous le savez, le Canada a des liens diplomatiques avec l’Iran et nous sommes prêts à tenter de déterminer comment nous pourrions soutenir les États-Unis face à l’apparition de toute nouvelle politique concernant la menace de prolifération à laquelle nous sommes collectivement confrontés», peut-on lire dans le texte non daté, qui était joint à un document d’appréciation d’une stratégie de défense militaire américaine.

Le fait qu’un général canadien ait été à la tête de la mission militaire internationale contre la Libye constitue une fierté pour le gouvernement, et plusieurs experts s’accordent pour dire que cela témoigne de l’émergence d’un nouvel engagement du Canada à l’échelle internationale.

Et en se penchant sur un dossier qui est loin d’avoir défrayé la manchette, on décèle certains indices démontrant jusqu’à quel point Ottawa est prêt à aller pour rester dans les bonnes grâces de Washington.

En 2008, le Canada faisait partie des signataires de la Convention sur les armes à sous-munitions, dont l’objectif est essentiellement de bannir ce type d’armes, en interdisant l’emploi, la fabrication, le stockage et le transfert des armes à sous-munitions, qui contiennent des dizaines, voire des centaines de petites charges explosives.

Or, Ottawa n’a pas encore ratifié cette convention. Une note de breffage destinée à Peter MacKay illustre ce qui est au coeur de l’hésitation du gouvernement Harper.

«Nous reconnaissons l’importance de notre coopération militaire profonde avec les États-Unis (…) Nous ne souhaitons pas mettre cette relation en péril et nous avons été activement impliqués avec les responsables des secrétariats d’État et de la Défense — plus récemment à Washington le 6 février — afin de discuter des conséquences potentielles de la mise en application de cette convention», peut-on lire dans cette note.

Plusieurs pays producteurs ou acheteurs d’armes à sous-munitions — dont les États-Unis, la Chine, la Russie, l’Inde, Israël, le Pakistan et le Brésil — se sont opposés à cette convention.

Si l’on ajoute à tout cela l’achat prévu de dizaines de chasseurs furtifs F-35 annoncé par Ottawa en juin 2010, les signaux sont assez clairs.

Certes, le besoin de remplacer la flotte vieillissante de CF-18 est bien réel, précise Lewis MacKenzie, mais les Forces armées canadiennes devraient se doter d’une flotte variée comprenant des avions à réaction et des hélicoptères d’attaque. Le fait de tout miser sur un type d’appareil constitue une erreur, croit-il.

http://www.contrepoids.com/2011/12/28/les-liens-militaires-entre-ottawa-et-washington-deviendront-plus-serres-en-2012/

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  • 5 months later...

Depuis le début de la «révolution érable» au Québec, les médias anglophones répercutent l'incrédulité et l'indignation du reste du pays.

Le grand fossé qui, depuis des lustres, sépare les 7,7 millions de Québécois du reste du Canada, à majorité anglophone, semble ces dernières semaines redevenu insurmontable.

Depuis le début de la «révolution érable», les médias anglophones répercutent l'incrédulité et l'indignation du reste du pays. Non sans excès, et parfois mauvaise foi. Cette révolte étudiante, dénonce Gary Mason, éditorialiste du quotidien de Toronto (Ontario) Globe and Mail , est un pur «caprice d'enfants gâtés», qui ne se rendent pas compte que les frais d'inscription universitaires au Québec sont déjà «ridiculement bas» par rapport au reste du pays. Sa collègue Margaret Wente fustige les Québécois, ces «Grecs du Canada», en référence au pays qui rejette les mesures d'austérité imposées par l'Europe. Excédée par les débordements, Wente résume ainsi la «mentalité» des étudiants en grève: «L'État nous doit tout et si nous ne l'obtenons pas, nous allons provoquer une émeute.»

La suite :

http://www.lefigaro.fr/international/2012/05/28/01003-20120528ARTFIG00494-les-canadiens-scandalises-par-les-largesses-quebecoises.php

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L'affaire des étudiants fait grand fruit en effet. Il semble qu'il y ait un double scandale. Celui d'étudiants qui ne payent pas 20% du coût de leur étude et dont beaucoup ont des aides et bourses divers, mais aussi le gouvernement qui a fait voter des lois durcissant les facilités de manifestation et de grève.

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Sur son blog Hashtable, H16 développe l'absurdité du mouvement estudiantin:

Cela fait donc une centaine de jours que des étudiants se « mobilisent » au Québec pour protester contre les méchancetés du monde ultralibéral qui marchandise tout y compris l’éducation, la culture et les iPad. Vu de ce côté-ci de l’Atlantique, la « lutte » qui occupe ces étudiants canadiens ressemble à s’y méprendre aux éternelles poussées d’urticaires qui agitent nos étudiants français. Cependant, leurs motivations sont-elles réellement les mêmes ?

Contrepoints a déjà couvert différents aspects de la question, notamment l’aspect légal et décrit les conséquences des choix ambigus de manifestation de la part de ces étudiants.

Pour ma part, je me contenterai de regarder la petite pièce de théâtre, à la fois citoyen et festif, qui m’est donné d’observer en constatant qu’encore une fois, ce sont les mêmes types de personnes qui réclament les mêmes types de choses avec le même type de procédés, qui entraînent d’ailleurs globalement les mêmes types de réactions locales.

Pour s’en convaincre, il suffit de revenir à la cause du déclenchement de ces jolis mouvements d’humeur bariolés et qui sentent bon la poutine et les hot-dogs un peu dans le fond. Au départ, le gouvernement québécois a décidé d’augmenter les droits d’inscriptions à l’Université, afin de tenir compte de l’inflation des dernières années. Comme le montant n’avait quasiment pas bougé depuis 1968 (!) la hausse générée atteint alors dans certains cas 82% … mais sur un montant global relativement faible (moins de 2000 CAD) surtout lorsqu’il est comparé aux frais de scolarité dans les universités des autres états canadiens ou, à plus forte raison, des états américains proches. Il est bon de noter que cette hausse sera de toute façon étalée sur les dix prochaines années (elle fait un peu moins de 400 CAD par an), ce qui permet aux étudiants, à leurs familles et à la société en général de s’adapter largement à ce changement.

Bien évidemment, une fois qu’on a compris de quoi il s’agissait, on comprend aussi qu’une augmentation, même modeste, ne pouvait déclencher qu’un vaste mouvement d’excitation chez les habituels tenants d’un statu-quo inamovible : no pasaran ! et tout le tralala, les étudiants refuseront fermement de supporter le coût de l’inflation, même si tout le monde le supporte sans qu’on lui demande son avis, zut à la fin.

De façon là encore parfaitement logique, on se retrouve donc rapidement avec d’un côté un gouvernement qui veut minimiser ses coûts et de l’autre, des étudiants qui veulent absolument que l’éducation soit en accès libre, gratuit, et bisournous compatible.

Malheureusement, la situation économique et financière de l’État et des Universités ne permet pas réellement de continuer à faire supporter plus des quatre cinquièmes du coût de scolarité d’une poignée d’étudiants par la grosse partie de la population qui travaille (et qui n’a, au passage, pas eu accès à l’Université dans sa grande majorité). Quant à cette fameuse poignée d’étudiants, elle ressort rapidement les mêmes arguments que ceux qu’on entend maintenant en boucle, en septembre et en octobre en France, à chaque fois que le gouvernement fait mine de toucher au statu-quo estudiantin.

L’étape suivante continue d’être d’une banalité consternante puisque rapidement, les positions des uns et des autres se cristallisent comme une gelée de coings trop épaisse. Le plus amusant est que l’évolution de la situation proposée par le gouvernement a tendance a, clairement, favoriser les classes les plus modestes ; comme bien souvent, les enfants de ces classes-là ne sont pas les plus bruyants (ni les plus mal élevés) ce qui les dessert évidemment lorsqu’il s’agit de faire valoir leurs droits, notamment celui d’étudier calmement, sans se préoccuper des sessions barbecue que les autres organisent.

Sessions barbecues là aussi parfaitement logique lorsqu’on a pratiqué les campus français : à mesure que les beaux jours avancent et que l’envie de glander ailleurs que dans l’amphi d’Histoire de l’Art se fait plus forte, explose alors la propension des uns et des autres à trouver le bonheur sur la pelouse, avec des banderoles revendicatives en guise d’alibi. Un grand standard que seule la presse, avide de sensations fortes, pourra transformer en mouvement historique, en l’affublant au passage d’un petit nom poétique (ici, « Printemps d’Erable ») qui permettra de situer le contexte rapidement et de le rattacher de façon quasi pornographique à des luttes parfois sanglantes dans des pays tout sauf démocratiques où la population crève de faim.

La logique d’affrontement étant en place, la presse se mêlant de tout ça pour pousser du colombin dans le ventilateur plus vite que les éventuels négociateurs ne sont capables de nettoyer les murs autour, pouf, ce qui doit arriver arrive avec force : rapidement, des débordements sont constatés. Trop de bière, pas assez de poutine, une envie d’iPad et pas de moyens pour l’acheter, allez savoir : des affrontements, des vitres cassées, et voilà l’affaire qui s’envenime.

Comme un mouvement d’horloge parfaitement huilé, l’escalade continue donc : le gouvernement québécois, n’ayant probablement pas autant l’habitude du détachement serein qui traverse la fibre de tout homme d’état français parfaitement écouillé, panique un chouilla et décide de restreindre le droit de manifestation des étudiants en faisant voter une loi construite pour l’occasion.

On applaudira ici l’absence totale de jugeote des dirigeants pour se lancer dans une telle opération commando. D’une part, la loi est à ce point conçue spécifiquement pour ce qui se passe qu’elle sera probablement rapidement jugée non constitutionnelle. D’autre part, en agissant de la sorte, le gouvernement a montré qu’il n’avait pas réellement d’autres solutions pour calmer le jeu, ni d’arguments forts pour remettre les choses au clair, ce qui est assez incroyable lorsqu’on connaît le détail de la proposition initiale. Enfin, avec la Loi 78, il s’ouvre un boulevard pour une nouvelle restriction de la liberté ce qui donne un nouvel argument aux mécontents, argument tout à fait recevable de surcroît.

Pour un libéral européen, tout ceci est d’une banalité consternante : une décision somme toute logique cristallise contre elle l’arrière-garde éternelle des bobos et des favorisés qui ne veulent surtout pas lâcher une part de leur gâteau, l’ensemble s’enkyste gentiment, les élites qui nous gouvernent paniquent, et accroissent au final l’emprise de l’état sur la société civile sous couvert de sécurisation.

La suite semble elle aussi parfaitement logique : les étudiants pourront obtenir le retrait de la loi débile votée à la va-vite, victoire qui leur permettra de gagner les points suivants de leurs revendications au moins aussi débiles. Toute cette situation se résume à une empoignade de mongoliens étatistes et peu importe le résultat final : tout le monde sera perdant.

On dirait la France.

http://h16free.com/2012/05/29/15405-printemps-derable-ou-quand-le-quebec-mime-la-france
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