Hibernatus
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Tout ce qui a été posté par Hibernatus
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Sans attendre le second tour en Georgie, les démocrates sont assurés de garder leur (courte) majorité au Sénat: https://www.lemonde.fr/international/article/2022/11/13/midterms-2022-les-democrates-rassures-apres-avoir-conserve-la-majorite-au-senat_6149636_3210.html
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Hibernatus a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je comprends bien l'aspect symbolique de l'affaire, mais je ne peux pas m'empêcher de penser qu'un pays en guerre existentielle et en partie ravagé, dont l'économie ne tient que par la perfusion en continu de fonds occidentaux, possède une palanquée de projets plus prioritaires en matière de travaux publics. Par ailleurs, je me demande ce que peuvent penser de ce mur les volontaires biélorusses qui combattent dans l'armée ukrainienne ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Hibernatus a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Des Russes ont déjà tenté ce genre de coup un deux décembre et ça ne leur a pas porté chance... -
une fidèle métaphore du "russian way of war" démontré à l'envi depuis quelques mois...
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Hibernatus a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Le nouveau point de situation de Michel Goya : https://lavoiedelepee.blogspot.com/2022/10/missiles-menaces-et-mensonges-point-de.html -
Europe de la Défense ?
Hibernatus a répondu à un(e) sujet de samson dans Politique etrangère / Relations internationales
Mais l'Europe a toujours eu des goûts de luxe en la matière... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Hibernatus a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est bien sûr un témoignage personnel, à prendre avec l'esprit critique de rigueur. Mais si le dixième de ce que raconte ce monsieur sur la déliquescence et le dévoiement moral de la diplomatie russe (et du reste de l'appareil d'état) a ne serait-ce qu'une once de vérité... Et bien, c'est proprement hallucinant et carrément inquiétant . Pour rester sur une note plus détendue, je relève ce passage, peut-être biaisé par la traduction : S'il était prononcé par un Britannique rompu à l'exercice de l'understatement, le jugement serait vraiment des plus définitifs! -
Opérations au Mali
Hibernatus a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est vrai que cet aspect des choses m'intrigue de plus en plus. Retirer Wagner d'Afrique serait assez piteux pour les ambitions géopolitiques russes sur le continent, mais l'y laisser risque d'être un luxe que la Russie ne pourra plus se permettre. En parlant du Canada pendant la guerre de Sept Ans, le ministre de la Marine Berryer disait: "Quand il y a le feu à la maison, on ne se préoccupe pas des écuries"... -
Fantasque Time Line, un projet uchronique développant les conséquences d'un refus de l'armistice par la France en 1940 : https://www.1940lafrancecontinue.org/ "Tyler" est le pseudo d'un des participants !
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Hibernatus a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Celui de Turenne était assez gentil comparé au "gast du Palatinat" ordonné par un Louvois autrement plus brutal en début de guerre de la Ligue d'Ausbourg. Des Allemands à la mémoire longue pourraient bien nous inculper pour crime contre l'Humanité. M'enfin c'est vrai qu'il est lassant de voir jouer au ping pong les turpitudes présentes et passées des uns et des autres chaque fois qu'on aborde et dénonce un comportement inqualifiable. -
Royaume-Uni
Hibernatus a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Je n'aime guère Mme Truss, mais pour être honnête, j'ai bien peur que ce ne soit une pratique universelle. Il faudrait pouvoir comparer avec les autres départements ministériels de Grande Bretagne pour savoir si ceux de Truss ont vraiment exagéré. En tous cas, en tant que fonctionnaire français, je confirme que de telles pratiques restent hélas d'actualité chez nous, en dépit du vote presque unanime de la LOLF (loi organique relative aux lois de finance) en 2001 qui était censée rénover la dépense publique. Une large majorité d'engagements comptables et de crédits de paiement restent consommés dans les deux derniers mois de l'année. Il faut aussi convenir que la règle de l'annualité budgétaire n'est pas si facile à manier par les services dépensiers, surtout quand on la conjugue avec les exigences et les délais du droit des marchés publics. -
Allemagne
Hibernatus a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Bonjour la solidarité. Le jacobin que je suis fait beaucoup d'efforts pour admettre et comprendre le fédéralisme. Mais au bout du compte, on retrouve toujours des intérêts locaux qui tentent de tirer la couverture à eux au détriment de l'intérêt national. Bon courage pour construire une Europe unie et solidaire... -
Royaume-Uni
Hibernatus a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
On est dans un pur affichage idéologique. Apparemment, la mesure n'était pas réclamée par la profession et dans le meilleur des cas elle ne servira à rien. Par contre, politiquement, quel symbole ! Il plaira certes aux Brexiters hardcore, mais je doute qu'il enthousiasme les foyers qui voient exploser leur facture énergétique en particulier et le coût de la vie en général. -
Royaume-Uni
Hibernatus a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Visionnaire, Lizz Truss revient sur une des timides tentatives de régulation financière adoptées par l'UE après la crise de 2008. Reprenons les vieilles recettes qui ont prouvé qu'elles débouchaient sur des catastrophes, cette fois, ça va forcément marcher... Je ne sais pas ce qui va ruisseler en Grande Bretagne, mais ça risque d'être de la sueur et des larmes. En espérant que ça n'aille pas jusqu'au sang. https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/09/23/londres-supprime-le-plafonnement-des-bonus-des-banquiers_6142952_3234.html "Londres supprime le plafonnement des bonus des banquiers Permise par le Brexit, la sortie de cette règle se veut le point de départ d’une dérégulation financière visant à attirer au Royaume-Uni les banques internationales. Les pionniers du Brexit en rêvaient, la première ministre britannique, Liz Truss, l’a fait. Vendredi 23 septembre, le gouvernement britannique a annoncé un premier pas vers plus de dérégulation financière, en supprimant le plafonnement des bonus des banquiers. « Une économie britannique forte a toujours nécessité des services financiers forts, a expliqué à la Chambre des communes Kwasi Kwarteng, le chancelier de l’Echiquier. Nous avons besoin que les banques internationales créent des emplois ici, investissent ici, et paient leurs impôts ici à Londres, pas à Paris, Francfort ou New York. » Le plafonnement des bonus avait été décidé par l’Union européenne (UE) en 2013, après la grande crise financière de 2008. L’objectif affiché n’était pas de réduire la rémunération des banquiers, mais de limiter leur prise de risques. La règle fixe les bonus à un maximum de 200 % du salaire de base. Avec le Brexit, le Royaume-Uni pouvait choisir de s’en éloigner. C’est désormais chose faite. Il ne s’agit que d’un premier pas. M. Kwarteng, lui-même ancien analyste financier à JPMorgan, une grande banque américaine, promet d’utiliser la flexibilité offerte par le Brexit pour continuer à déréguler la City. « Pour raffermir le statut du Royaume-Uni comme centre de services financiers mondial, je présenterai une série de réformes réglementaires dans le courant de l’automne », a continué M. Kwarteng dans son discours. « Cette décision va sans doute renforcer l’idée, ancrée fortement dans l’UE, que le Royaume-Uni post-Brexit veut devenir une sorte de Singapour-sur-Tamise », estime William Wright, le directeur de New Financial, un groupe de réflexion spécialisé sur les services financiers. Dans les milieux bancaires, mais aussi chez de nombreux régulateurs, ce plafonnement était très critiqué pour avoir été contre-productif. « Geste symbolique et rapide » Afin de maintenir les rémunérations au même niveau qu’avant, les banques ont dû… augmenter les salaires de base, tout en réduisant les bonus. Les grands établissements financiers se retrouvent donc avec une hausse de leurs coûts fixes. « Le plafonnement n’a jamais limité les rémunérations totales, ne faisons pas semblant du contraire », affirme M. Kwarteng. Pourtant, pas grand monde à la City ne demandait une telle réforme. S’il a beaucoup fait râler lors de son installation, le plafonnement est désormais une chose acquise à laquelle tout le monde s’est adapté. Au 31e étage d’une grande tour du quartier d’affaires de Canary Wharf, à Londres, deux banquiers d’affaires de haut niveau secouent la tête : « On n’a certainement pas fait de lobbying pour le supprimer. » Maintenant que les salaires fixes ont été augmentés, revenir en arrière serait compliqué. « Cela obligerait à baisser les salaires dans un premier temps, témoigne l’un d’entre eux. Qu’est-ce qu’on va faire ? Demander à nos équipes de déménager à Birmingham, où la vie est moins chère, en attendant qu’ils touchent leur bonus ? » Dans ces circonstances, pourquoi donc cette suppression du plafonnement, politiquement explosive, perçue comme un énorme cadeau aux banquiers ? « C’est un signal envoyé par le gouvernement pour annoncer qu’il est prêt à aller plus loin pour rendre la City concurrentielle, estime M. Wright. Le problème est que la vraie dérégulation est difficile à réaliser et que les régulateurs britanniques n’y sont pas nécessairement favorables. Alors que le plafonnement est un geste symbolique et rapide. » Preuve que le Brexit a écorné la toute-puissance de la City, M. Kwarteng s’agace ouvertement de la concurrence des places financières européennes. « Les banques sont inquiètes du poids fiscal qui pèse au Royaume-Uni. C’est pourquoi beaucoup de banques [se délocalisent] à Paris, où elles paient 30 % d’impôt », affirme-t-il, semblant faire référence au régime d’impatriation, qui permet d’exonérer fiscalement 30 % de la rémunération. Pas question pour lui de laisser l’image du centre financier britannique souffrir trop longtemps." Eric Albert(Londres, correspondance) -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Hibernatus a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est le cas de le dire (sorry, pas pu résister) -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Hibernatus a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Avec Staline pour entraîneur, je sens que ma détestation de la compétition va me pousser à battre sans le vouloir un record olympique de course à pied. C'est à ce rythme que je fuis ce HS éhonté... -
Quelle ambiance en Irlande du Nord ?
Hibernatus a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Non, bien sûr, mais c'est un symbole fort dans une province où le symbolique est tout sauf une anecdote. La partition de 1920-21 s'était faite sur une base mêlant le confessionnel au politique, les unionistes étant majoritaires dans les 6 comtés d'Irlande du nord à la population principalement protestante ; "six comtés" et non Ulster, selon les Républicains, car trois comtés de l'Ulster historique se trouvèrent rattachés à la République d'Irlande car majoritairement catholiques. En déclin démographique, la population protestante d'Irlande du nord est par ailleurs moins diplômée et plus frappée par le chômage et la pauvreté que les catholiques : une bonne partie formait l'aristocratie ouvrière d'une industrie traditionnelle, comme les chantiers navals de Belfast, dévastée par la désindustrialisation à l’œuvre dès les années 80. Pour beaucoup d'entre eux, qui ont voté Brexit dans une province déjà majoritairement en faveur du "Remain", le protocole nord-irlandais est une blessure à vif. Largement anticipée, l'officialisation de la bascule démographique entre communautés religieuses ne peut que conforter leur sentiment de déclin et de déclassement. Cette accumulation de frustrations n'est pas de bon augure dans une région où le souvenir du temps des Troubles reste vivace. Edit : @collectionneur : oups, je me fais toujours avoir sur l'histoire du comté sans "p"... -
Ukraine 3
Hibernatus a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
La situation de l'Ukraine à l'époque de la révolution russe était bien sûr extrêmement chaotique. Mon propos n'était pas d'opposer un ange à un démon. Je m'interrogeai juste sur le roman national ukrainien en construction, qui me semble largement déséquilibré. Ma vision est bien sûr totalement extérieure et j'avoue une certaine sympathie toute romantique vis-à-vis de la "geste" de Makhno. C'est bien sûr et avant tout aux Ukrainiens de définir ce qu'ils sont et veulent être. Mais je ne peux m'empêcher de penser à un fameux discours de Clemenceau à la Chambre des députés le 29 janvier 1891, condamnant la fausse alternative de choisir entre Robespierre et Danton : "Messieurs, que nous le voulions ou non, que cela nous plaise ou que cela nous choque, la Révolution française est un bloc." Il est vrai que je ne suis pas bien certain que nous autres Français ayons bien tiré les leçons de Clemenceau, alors de là à prétendre en donner aux Ukrainiens... -
Ukraine 3
Hibernatus a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
L'histoire est toujours compliquée. Il n'empêche que Bandera reste un personnage, heu, comment dire ? Gênant? Sulfureux? Les Ukrainiens s'honoreraient en faisant quelque place à d'autres "héros nationaux". Je songe à Nestor Ivanovitch Makhno, d'un tout autre bord et particulièrement adapté à la situation présente: n'a-t-il pas combattu les Russes blancs comme l'Armée Rouge? Et ce dans un secteur de l'Ukraine au cœur des territoires actuellement convoités. -
Politique étrangère de la France
Hibernatus a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
On s'en doutait, mais AUKUS a bel et bien fait craquer une nouvelle digue en matière de SNA, donc. Une boite de Pandore en plus, pour reprendre une expression qu'affectionne pas mal Michel Goya ces derniers temps? En même temps, le maintien du statu quo ne pouvait pas tenir éternellement... -
Politique étrangère de la France
Hibernatus a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Heu, j'ai pas forcément tout compris, mais il n'y aurait pas un léger oxymore dans la phrase ? -
Suède
Hibernatus a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Par d'ailleurs, l'extrême droite est en pleine forme en Suède, comme le rappelle un article du Monde de ce week-end : " Elections législatives : en Suède, l’extrême droite aux portes du pouvoir Le parti Démocrates de Suède, qui se revendique nationaliste et antisystème, pourrait se retrouver dans la majorité si la droite remporte les élections législatives, dimanche 11 septembre. Par Anne-Françoise Hivert(Malmö, Suède, correspondante régionale) Jimmie Akesson, chef du parti Démocrates de Suède, arrive pour un meeting de campagne à Vasteras (Suède), le 7 septembre 2022, avant les élections législatives du 11 septembre. TIM ARO / AFP Bien malin celui qui oserait prédire l’issue des élections législatives, dimanche 11 septembre, en Suède. Depuis des semaines, tous les sondages vont dans le même sens : les résultats s’annoncent très serrés, au point qu’une réédition des élections de 2018 se profile déjà. Il avait alors fallu quatre mois au premier ministre sortant, le social-démocrate Stefan Löfven, pour obtenir la confiance des députés. En attendant, un parti sort déjà largement vainqueur de cette campagne inédite. Fondé par d’anciens fascistes, en 1988, le parti Démocrates de Suède (SD) est crédité d’une deuxième position, derrière les sociaux-démocrates, avec plus de 20 % des intentions de vote (contre 17,5 % en 2018). Mais la formation d’extrême droite, dirigée par Jimmie Akesson, se retrouve aux portes du pouvoir, dédiabolisée par la droite libérale conservatrice, prête à en faire sa force d’appoint au Parlement pour assurer son retour au gouvernement, après huit ans dans l’opposition. Il y a quatre ans, pourtant, les SD étaient encore considérés comme des pestiférés. Interrogée, en juin 2018, sur un éventuel rapprochement avec le parti d’extrême droite, la patronne des chrétiens-démocrates, Ebba Busch Thor, avait répondu qu’elle ne voyait pas un tel « développement se produire » dans les vingt années suivantes. Dans un lapsus révélateur, la même Ebba Busch Thor a qualifié, début septembre, les SD de « parti bleu » : un qualificatif réservé à la droite traditionnelle. « C’est à peine s’ils osent les contredire » Le parti de Jimmie Akesson aurait-il opéré une mue, ces dernières années, qui l’aurait soudainement rendu fréquentable ? Professeur à l’université de Stockholm, le sociologue Jens Rydgren estime que « ce sont plutôt les autres partis qui ont changé et se sont rapprochés des positions des Démocrates de Suède ». « Ils n’imitent pas seulement la rhétorique des SD, mais reprennent aussi leurs définitions des problèmes et les solutions qu’ils proposent », abonde la chercheuse Ann-Cathrine Jungar, spécialiste de l’extrême droite, à l’université de Södertörn. « Cela concerne même les sociaux-démocrates, qui ont une politique migratoire bien plus restrictive qu’avant », remarque M. Rydgren. Un glissement qui s’est accompagné d’une prudente retenue à l’égard des Démocrates de Suède, de la part des partis de droite, observe le sociologue : « Peu importent les scandales, ils restent silencieux et n’émettent plus de critiques. C’est à peine s’ils osent les contredire. » De son côté, Jimmie Akesson, âgé de 43 ans, à la tête du parti depuis 2005, ne ménage pas ses efforts pour démontrer que sa formation a définitivement rompu avec ses racines dans la mouvance néonazie. Le parti a même embauché un historien pour rédiger un livre blanc sur son histoire, une façon de montrer qu’il n’a rien à cacher. Autrice de plusieurs ouvrages sur l’extrême droite, la journaliste Anna-Lena Lodenius reconnaît que la formation « n’est plus la même qu’à ses débuts ». Depuis leur entrée au Parlement, en 2010, les SD se sont professionnalisés. Ils ont aussi été forcés de développer un programme au-delà de la question de l’immigration et de l’insécurité. Pourtant, l’histoire du parti ne peut être oblitérée, souligne la journaliste, qui mentionne les scandales à répétition, impliquant des militants ou des élus. Ils se sont enchaînés, ces dernières semaines. Fin août, les médias suédois ont ainsi révélé qu’un employé du parti au Parlement avait invité une trentaine de ses collègues, pour célébrer l’invasion de la Pologne par l’Allemagne nazie, le 1er septembre. Plusieurs candidats locaux ont dû se retirer après avoir tenu des propos racistes. L’un d’entre eux avait partagé un message appelant à « l’exécution des putains de musulmans ». Pourfendeur du multiculturalisme, le parti se définit comme « nationaliste » et « social-conservateur ». Il rêve d’un retour à une Suède d’antan, quand l’immigration était encore presque inexistante. Dans leur dernier clip de campagne, les SD présentent une image romantique à souhait du pays, convoquant Vikings, trolls et elfes. Pour devenir suédois, l’assimilation est une condition. Bras d’honneur aux nouveaux alliés Ces dernières années, afin de faciliter leur rapprochement avec la droite conservatrice, ils ont abandonné l’idée d’un « Swexit », une sortie de l’Union européenne, accepté les privatisations du secteur public et soutenu l’adhésion à l’OTAN. Mais plutôt que de modérer leur discours, leur normalisation semble avoir eu l’effet inverse, remarque M. Rydgren : « Pendant la campagne, ils ont remis sur la table des sujets dont ils avaient arrêté de parler, il y a quelques années, parce qu’ils les pensaient trop radicaux, comme le renvoi des immigrés. » Se revendiquant antisystème, le parti fait campagne avec le slogan « Pas comme les autres ». Dans un véritable bras d’honneur à ses nouveaux alliés, Jimmie Akesson a d’ailleurs assuré à ses sympathisants, jeudi 8 septembre, à Vasteras, qu’il n’éprouvait « aucune loyauté » à l’égard des partis de droite et que s’il s’alliait avec eux, c’était uniquement pour « remplacer le gouvernement sosse [terme péjoratif, employé pour désigner les sociaux-démocrates] ». Le but est de « devenir le plus grand parti et de diriger le pays ». Conservateurs, chrétiens-démocrates et libéraux ont assuré qu’ils ne feraient pas entrer les Démocrates de Suède au gouvernement. Mais même comme force d’appoint au Parlement, ils pourraient avoir une influence considérable. Si la priorité du parti est l’immigration et le retour de l’ordre, il veut aussi imposer une politique culturelle conservatrice, réduire les financements aux médias publics, ou encore « purger l’enseignement universitaire des études de genre ou de ce qui peut avoir trait au multiculturalisme », rappelle Ann-Cathrine Jungar. Le 2 septembre, les ministres sociaux-démocrates de l’immigration et de la défense ont tenu une conférence de presse, très controversée, pour alerter sur les risques que représentent les SD pour la démocratie. Plusieurs éditorialistes et intellectuels de sensibilité libérale ont annoncé, par ailleurs, qu’ils allaient faire barrage à l’extrême droite en votant pour le centre." -
Bienvenue Tyler ! Tu ne participerais pas à la FTL, par hasard ?
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Hibernatus a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Rhooo, quel sournois ce Macron, il a refilé Louvois à Poutine... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Hibernatus a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Certes, mais délicate à mettre en œuvre, dans la mesure où la population civile serait la première touchée ; or, la réintégration de la Crimée fait partie des objectifs avoués de l'Ukraine. L'arme est redoutable, mais à double tranchant. Aussi bien vis-à-vis de la population de la péninsule que de l'opinion internationale, d'ailleurs.