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CortoMaltese

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  1. Y'a un paquet de vidéos d'UGV de ce styles transportant des blessés en Ukraine, dont un certain nombre se font frapper par des FPV. Maintenant sur la ligne de contact, l'alternative à ça c'est bien souvent pas d'EVASAN du tout, donc je pense que ça va dans le bon sens quand même.
  2. Mais il y a quelque chose que je comprends pas avec toute la rhétorique sur le programme nucléaire iranien renvoyé "10 ans en arrière". On sait que l'AIEA a détecté des "particules" d'uranium enrichi à 83%, et que l'Iran possédait un stock de + de 400kg d'uranium enrichi à 60%. Un expert du domaine confirmait que le passage de 60% à 90% était moins complexe que le passage de 20 à 60. On sait par ailleurs que s'il existe un seuil minimal d'enrichissement pour produire une bombe à fission, il est en réalité assez bas d'un point de vue théorique, peut être 50%, mais que plus on descend sous les 80-90%, le rendement est faible, la bombe doit être très grosse et utiliser des quantités importantes d'uranium, tout en étant plus complexe au niveau de son design. On sait également qu'avec de l'uranium correctement enrichi, une bombe à fission peut en réalité fonctionner avec un mécanisme assez simple, connu, très fiable, celui du canon à uranium utilisé pour Little Boy, qui ne semble pas nécessité des niveaux d'ingenieries extraordinaires. Tout ça pour dire que j'ai quand même fortement l'impression que l'Iran a deja plus ou moins le combustible nécessaire pour fabriquer quelques bombes, que la fabrication même de ces bombes sont clairement à sa portée, que les missiles balistiques pour la tirer existent, et qu'à la rigueur l'étape restante la plus complexe est sans doute l'intégration de la bombe dans la tête du missile (contrainte de place, de forme). Ma question est donc : sauf à espérer détruire cinétiquement tous les stocks d'uranium enrichi iranien et la moindre centrifugeuse, ou à réduire à zéro leur stock de missile balistique, est ce que le programme nucléaire iranien n'est pas tout simplement déjà trop mature, trop résilient, pour être réellement détruit ? Il est très possible (probable ?) que je passe à côté d'un élément important, mais j'ai l'impression que si l'Iran arrive à conserver son combustible enrichi, quelques centrifugeuses, et des missiles, alors elle gardera indéfiniment la possibilité de franchir le pas sous court préavis. Dit autrement, sauf à ce qu'Israël parvienne à infliger des dégâts suffisants au pays et à son économie pour que le régime se sente vaciller et accepte volontairement la destruction de son programme nucléaire en l'échange de la paix, il est déjà "trop tard". https://www.franceinfo.fr/monde/iran/stock-d-uranium-enrichi-usines-dediees-non-respect-des-inspections-ou-en-est-le-programme-nucleaire-iranien-proche-du-point-de-non-retour-selon-israel_7310688.html https://en.wikipedia.org/wiki/Enriched_uranium?wprov=sfla1 https://en.wikipedia.org/wiki/Gun-type_fission_weapon?wprov=sfla1
  3. Le problème étant que ce chantier capacitaire avance à un rythme affreusement lent par rapport à l'évolution de la menace, et que de toute façon, pour traiter de manière cinétique des centaines de drones hypervéloces et manoeuvrant de quelques dizaines de centimètres, il va falloir mettre des moyens qui sont aujourd'hui hors de portée des armées françaises. D'où ma vive inquiétude face à notre adaptation à ce type d'attaque, qui nécessitent certes une préparation soignée mais aucun moyen technique ou humain très sophistiqué. Le moins cher à court terme reste encore sans doute de généraliser les abris renforcés et de n'en faire sortir les avions que pour décoller.
  4. Je pense, si je peux me permettre, que tu sous estimes l'ampleur du problème. Voici ce que peut donner un rayon de 5km autour de quelques BA françaises prises au hasard (Villacoublay, Saint-Dizier, Mont-de-Marsan). Même en situation de guerre, tu penses vraiment être capable de détecter un camion civile "suspect" (qui n'a visuellement rien de suspect d'ailleurs) localisés aux points que j'ai marqué sur les cartes sous très court préavis et de le détruire ?
  5. Disons que tant qu'on a pas des IA autonome de très haut niveau, pouvoir contrôler le drone à distance reste souhaitable pour faire de la frappe très précise (sur les vidéos ont voit que les drones tentent de viser spécifiquement la zone des réservoirs des Tu-95), ce qui est nécessaire avec de petites charges qui risquent sinon de ne faire que des dégâts superficiels si le drone ne tape pas parfaitement au bon endroit), mais dans l'idée oui, globalement les solutions non-cinétiques ne sont absolument plus suffisantes et le seront encore moins à l'avenir.
  6. c'était. A vrai dire, il y a 1 ans ça n'existait même pas vraiment. Aujourd'hui on a deux pays européens qui sont en train de se donner les moyens d'en produire des milliers par jours, et c'est d'autant plus simple si on reste sur des portées raisonnables (et pour le type d'attaque qu'on voit, nul besoin d'avoir 20km de portée, même 5km suffiront amplement à rester très loin de la zone "surveillée" autour d'une base la plupart du temps.
  7. Je trouve surtout que l'approche occidentale passe essentiellement par le fait de se mettre les mains devant les yeux et de faire comme si ça n'existait pas, faute de budget sérieux pour faire quoi que ce soit (car si on doit transformer chaque base aérienne de l'AAE en bunker fortifié avec des tourelles anti-drone tous les 25m, ça va vite chiffrer).
  8. Déjà les SCALP sont arrivés tard en Ukraine, ensuite le pont est devenu l'un des objets les plus protégés de Russie, avec énormément de batterie de SAM autour. Enfin, le SCALP n'a pas à ma connaissance de charges vraiment optimisées pour faire de l'anti structure efficace, et il en aurait probablement fallut beaucoup, très bien placés, pour faire quelque chose. Vu la faible quantité de SCALP livrés, le fort risque d'interception, et l'intérêt avant tout symbolique du pont (quoi qu'on ai pu dire à ce sujet), à mon avis les Ukrainiens ont bien fait de ne pas cramer des dizaines de SCALP pour tenter de le faire tomber.
  9. J'ai aussi l'impression, de ce que j'en comprend, qu'il y a beaucoup de rivalités inter-services. Je suis certain que Budanov aurait beaucoup aimé être à l'origine de l'opération.
  10. Ah mais je te rejoins totalement. Je ne dis pas que les troubles dans le Donbass, et le scepticisme d'une partie importante de la population des régions russophones à propos de Maïdan, étaient des phénomènes purement artificiels crées de toute pièce depuis Moscou. Contrairement aux russes, justement, qui pensent qu'on peut fomenter artificiellement des révolutions avec un peu d'argent, une poignée d'agitateurs et quelques ONG complaisantes (c'est leur grande théorie pour expliquer Maïdan), je sais bien qu'on peut déployer tous les moyens du monde en vain si le narratif et les idées qu'on tente de pousser ne raisonnent pas du tout dans le milieu qu'on cible. Des dizaines de milliers de jeunes (et moins jeunes) ukrainiens des oblasts de Donetsk et de Louhansk ont accepté de prendre les armes et de risquer leur peau pour leur république séparatiste, et des milliers l'ont payé de leur vie. On peut disserter à l'envie sur les raisons exactes de cet engagement (patriotisme sincère, envie d'aventure, incitations financières) mais il ne peut être balayé d'un revers de main. Seulement, dans le même temps, la plus grosse manifestation populaire à Donetsk entre fin 2013 et le début de la guerre du Donbass fut... un rassemblement "pro-Ukraine". Bref, comme à Odessa, comme à Kharkiv, comme dans toute la "zone russophone" de l'Ukraine, on a eu dans la plupart des villes du Donbass des centaines de manifestations et des contre-manifestations à propos du Maïdan et de la question de l'identité ukrainienne. Le fait que la Russie a payé des centaines de manifestants pour participer aux marches anti-maidan, dont des russes franchissant la frontière spécialement à cet effet est parfaitement documenté, mais il n'empêche que le gros des manifestants étaient des ukrainiens sincères manifestant pour défendre leurs idées et leurs convictions. Il n'en demeure pas moins, et je maintiens, que le bain de sang dans lequel a sombré le Donbass ne serait jamais advenu sans l'implication directe de la Russie qui a non seulement armé, équipé, conseillé, puis soutenu directement avec des troupes régulières les pro-russes de la région, mais a surtout, par son influence et son noyautage, fait en sorte qu'aucune personnalité raisonnable n'émerge dans la région pour négocier un compromis acceptable. Si vous ne l'avez pas déjà fait, lisez les biographies wikipédia des principales "figures" politiques des deux républiques populaires, ça vaut son pesant de cacahuète.
  11. Ce que tu dis est parfaitement faux. La Russie a littéralement créé le conflit au Donbass, payé des manifestants, la Russie a armé les séparatistes, aidés, guidés, appuyés dès les premiers jours par divers russes (Girkin et ses hommes pour Sloviansk/Kramatorsk) puis a directement déployée ses propres soldats sous faux drapeau quand ça commençait à sentir le roussi pour ces derniers. Elle a placé à la tête des républiques séparatistes un mélange de repris de justices et d'hommes d'affaires mafieux qui n'avaient aucune intention de coopérer avec Kyiv. En novembre 2014 et octobre 2015, ils organisent des élections locales, sans en référer à Kiyv, en violation totale des accords. Ils n'ont jamais laissé l'OSCE faire son boulot correctement. Et je ne comprends pas ton obsession pour les USA d'Obama. On a donc Obama, qui souhaite faire son pivot vers l'Asie, tente un "reset" avec Poutine, ne réagit que très mollement à l'invasion de la Crimée, refuse la vente du moindre armement sérieux à l'Ukraine, mais en fait en sous main ils seraient les principaux architectes de l'échec de Minsk? Un accord qui les arrangeait bien puisqu'ils n'avaient aucune envie d'avoir un dossier ukrainien sur le dos. Il va peut être falloir admettre que pour toutes les fautes réelles et imaginaires de l'Ukraine, rien ne de grave ne se serait passé en 2014 et en 2022 si elle avait un voisin normal.
  12. Un peu facile de charger Hollande et Merkel - que je ne porte pourtant pas dans mon coeur -. Les accords de Minsk ont atteint leur objectif premier lorsqu'ils ont été signé, et qui était de faire cesser le gros des combats qui meurtrissaient alors le Donbass. Comme tu le souligne toi même, les deux parties ont des "diagnostics" et des griefs irréconciliables. La Russie pour sa part voit l'existence même d'une Ukraine non alignée sur elle comme un problème. Qu'est ce qu'Hollande ou Merkel pouvaient bien y faire ? Qu'est-ce que tu aurais voulu que la Diplomatie européenne fasse de plus en 2014-2015 ? Je rappelle au passage que si on peut critiquer la politique ukrainienne de ces années là, la non implémentation du volet "politique" Minsk-2 tient au moins tout autant à la Russie qui n'a jamais fait quoi que ce soit pour obliger ses deux républiques fantoches à faire la part du boulot que l'accord leur donnait. La réalité étant que Poutine n'était pas du tout intéressé par un "règlement définitif" de la crise ukrainienne par la voie diplomatique, puisqu'elle ne pouvait manifestement atteindre son objectif ultime qui était déjà, et est resté dans une version plus maximaliste, l'alignement total du pays avec la Russie, sur un modèle Biélorusse.
  13. Question sans doute bête mais pensez vous que les Rafale M qu'on va livrer à l'Inde seront des vrais Rafale M identiques à ceux français ? Car compte tenu de l'absence de catapulte, tous les renforts au niveau du train avant ne servent à rien et ne font qu'augmenter le poids de l'appareil dans un contexte déjà contraint, donc pourquoi ne pas leur fournir un hybride avec la crosse du M mais un train simplifié tiré du C/B ? j'imagine que la hauteur supplémentaire du train du Rafale M doit aider en terme d'angle mais il doit y avoir moyen de gagner du poids par rapport à un vrai train de Rafale M ?
  14. L'Ukraine produit désormais elle-même ses bobines de fibre optique. Comme quoi, en ce qui concerne les drones, il n'y a pas de fatalité concernant notre dépendance à la Chine, pour peu qu'on s'en donne les moyens.
  15. En gros, la récolte de donnée a été plutôt bonne, mais faute de sources ou d'accès techniques pour pénétrer le premier cercle de Poutine, l'analyse des intentions russes est resté difficile. Loin de moi de vouloir accabler la DGSE ou la DRM, mais compte tenu de ce que des bénévoles parviennent aujourd'hui à faire en OSINT (déjà en février 2022 sur Twitter vous pouviez trouver l'ordre de bataille des troupes russes positionnées aux frontières de l'Ukraine), il faut s'interroger sur le rôle de nos services de renseignement. Compter les BTG russes, "tout le monde" peut le faire avec une connexion internet, de bons feed Twitter et Telegram et un peu d'argent pour acheter des images satellites. De même, des analyses érudites écrites par des spécialistes de la Russie, les publications spécialisées et les réseaux sociaux en regorgeaient déjà. La vrai plus-value d'un service de renseignement c'est tout le reste : écoutes, sources humaines, piratage, etc. Si on est pas bon là dessus, alors on est pas bon sur les nouveaux fondamentaux d'un service de rens'.
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