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CortoMaltese

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  1. Ah mais je te rejoins totalement. Je ne dis pas que les troubles dans le Donbass, et le scepticisme d'une partie importante de la population des régions russophones à propos de Maïdan, étaient des phénomènes purement artificiels crées de toute pièce depuis Moscou. Contrairement aux russes, justement, qui pensent qu'on peut fomenter artificiellement des révolutions avec un peu d'argent, une poignée d'agitateurs et quelques ONG complaisantes (c'est leur grande théorie pour expliquer Maïdan), je sais bien qu'on peut déployer tous les moyens du monde en vain si le narratif et les idées qu'on tente de pousser ne raisonnent pas du tout dans le milieu qu'on cible. Des dizaines de milliers de jeunes (et moins jeunes) ukrainiens des oblasts de Donetsk et de Louhansk ont accepté de prendre les armes et de risquer leur peau pour leur république séparatiste, et des milliers l'ont payé de leur vie. On peut disserter à l'envie sur les raisons exactes de cet engagement (patriotisme sincère, envie d'aventure, incitations financières) mais il ne peut être balayé d'un revers de main. Seulement, dans le même temps, la plus grosse manifestation populaire à Donetsk entre fin 2013 et le début de la guerre du Donbass fut... un rassemblement "pro-Ukraine". Bref, comme à Odessa, comme à Kharkiv, comme dans toute la "zone russophone" de l'Ukraine, on a eu dans la plupart des villes du Donbass des centaines de manifestations et des contre-manifestations à propos du Maïdan et de la question de l'identité ukrainienne. Le fait que la Russie a payé des centaines de manifestants pour participer aux marches anti-maidan, dont des russes franchissant la frontière spécialement à cet effet est parfaitement documenté, mais il n'empêche que le gros des manifestants étaient des ukrainiens sincères manifestant pour défendre leurs idées et leurs convictions. Il n'en demeure pas moins, et je maintiens, que le bain de sang dans lequel a sombré le Donbass ne serait jamais advenu sans l'implication directe de la Russie qui a non seulement armé, équipé, conseillé, puis soutenu directement avec des troupes régulières les pro-russes de la région, mais a surtout, par son influence et son noyautage, fait en sorte qu'aucune personnalité raisonnable n'émerge dans la région pour négocier un compromis acceptable. Si vous ne l'avez pas déjà fait, lisez les biographies wikipédia des principales "figures" politiques des deux républiques populaires, ça vaut son pesant de cacahuète.
  2. Ce que tu dis est parfaitement faux. La Russie a littéralement créé le conflit au Donbass, payé des manifestants, la Russie a armé les séparatistes, aidés, guidés, appuyés dès les premiers jours par divers russes (Girkin et ses hommes pour Sloviansk/Kramatorsk) puis a directement déployée ses propres soldats sous faux drapeau quand ça commençait à sentir le roussi pour ces derniers. Elle a placé à la tête des républiques séparatistes un mélange de repris de justices et d'hommes d'affaires mafieux qui n'avaient aucune intention de coopérer avec Kyiv. En novembre 2014 et octobre 2015, ils organisent des élections locales, sans en référer à Kiyv, en violation totale des accords. Ils n'ont jamais laissé l'OSCE faire son boulot correctement. Et je ne comprends pas ton obsession pour les USA d'Obama. On a donc Obama, qui souhaite faire son pivot vers l'Asie, tente un "reset" avec Poutine, ne réagit que très mollement à l'invasion de la Crimée, refuse la vente du moindre armement sérieux à l'Ukraine, mais en fait en sous main ils seraient les principaux architectes de l'échec de Minsk? Un accord qui les arrangeait bien puisqu'ils n'avaient aucune envie d'avoir un dossier ukrainien sur le dos. Il va peut être falloir admettre que pour toutes les fautes réelles et imaginaires de l'Ukraine, rien ne de grave ne se serait passé en 2014 et en 2022 si elle avait un voisin normal.
  3. Un peu facile de charger Hollande et Merkel - que je ne porte pourtant pas dans mon coeur -. Les accords de Minsk ont atteint leur objectif premier lorsqu'ils ont été signé, et qui était de faire cesser le gros des combats qui meurtrissaient alors le Donbass. Comme tu le souligne toi même, les deux parties ont des "diagnostics" et des griefs irréconciliables. La Russie pour sa part voit l'existence même d'une Ukraine non alignée sur elle comme un problème. Qu'est ce qu'Hollande ou Merkel pouvaient bien y faire ? Qu'est-ce que tu aurais voulu que la Diplomatie européenne fasse de plus en 2014-2015 ? Je rappelle au passage que si on peut critiquer la politique ukrainienne de ces années là, la non implémentation du volet "politique" Minsk-2 tient au moins tout autant à la Russie qui n'a jamais fait quoi que ce soit pour obliger ses deux républiques fantoches à faire la part du boulot que l'accord leur donnait. La réalité étant que Poutine n'était pas du tout intéressé par un "règlement définitif" de la crise ukrainienne par la voie diplomatique, puisqu'elle ne pouvait manifestement atteindre son objectif ultime qui était déjà, et est resté dans une version plus maximaliste, l'alignement total du pays avec la Russie, sur un modèle Biélorusse.
  4. Question sans doute bête mais pensez vous que les Rafale M qu'on va livrer à l'Inde seront des vrais Rafale M identiques à ceux français ? Car compte tenu de l'absence de catapulte, tous les renforts au niveau du train avant ne servent à rien et ne font qu'augmenter le poids de l'appareil dans un contexte déjà contraint, donc pourquoi ne pas leur fournir un hybride avec la crosse du M mais un train simplifié tiré du C/B ? j'imagine que la hauteur supplémentaire du train du Rafale M doit aider en terme d'angle mais il doit y avoir moyen de gagner du poids par rapport à un vrai train de Rafale M ?
  5. L'Ukraine produit désormais elle-même ses bobines de fibre optique. Comme quoi, en ce qui concerne les drones, il n'y a pas de fatalité concernant notre dépendance à la Chine, pour peu qu'on s'en donne les moyens.
  6. En gros, la récolte de donnée a été plutôt bonne, mais faute de sources ou d'accès techniques pour pénétrer le premier cercle de Poutine, l'analyse des intentions russes est resté difficile. Loin de moi de vouloir accabler la DGSE ou la DRM, mais compte tenu de ce que des bénévoles parviennent aujourd'hui à faire en OSINT (déjà en février 2022 sur Twitter vous pouviez trouver l'ordre de bataille des troupes russes positionnées aux frontières de l'Ukraine), il faut s'interroger sur le rôle de nos services de renseignement. Compter les BTG russes, "tout le monde" peut le faire avec une connexion internet, de bons feed Twitter et Telegram et un peu d'argent pour acheter des images satellites. De même, des analyses érudites écrites par des spécialistes de la Russie, les publications spécialisées et les réseaux sociaux en regorgeaient déjà. La vrai plus-value d'un service de renseignement c'est tout le reste : écoutes, sources humaines, piratage, etc. Si on est pas bon là dessus, alors on est pas bon sur les nouveaux fondamentaux d'un service de rens'.
  7. Je ne savais pas mais sur les 26, 4 seront biplace visiblement ? J'imagine que c'est pour la formation ? On peut imaginer que ça intéresse la France un Marine biplace si jamais notre partenariat avec les US pour la formation de nos pilotes périclite ?
  8. Azov n'est pas une structure officielle, mais plus un réseau informel structuré autour de noyaux issus du bataillon puis régiment Azov. La 12e brigade Azov a été créé début 2023 à partir du Régiment Azov (qui a toujours été une unité de la garde nationale ukrainienne) qui a pris sous son aile les éléments de la 12e brigade préexistante. La 3e brigade elle a été formée fin 2022 pour regrouper les multiples petites unités "Azov" qui se sont formées spontanément à partir de février 2022 autour d'anciens combattants et de militants liés à la galaxie Azov. Après pourquoi avoir rejoint l'armée plutôt que la garde nationale ? Peut être des guerres de chapelle. Peut-être que compte tenu du prestige lié au nom Azov, l'armée a fait du forcing pour elle aussi avoir sa brigade Azov. Je n'en sais rien hein, mais ça serait très ukrainien dans l'esprit. On sait que la structure des forces combattantes ukrainiennes est très éclatée entre l'armée, la garde, la défense Territoriale, l'infanterie aéroportée, la marine, les gardes frontières et même la police qui ont tous des brigades d'infanterie leur appartenant. Ce qui a mon avis est beaucoup trop bordélique et souligne le manque de coordination global de l'effort de guerre. Comme pour le recrutement, face à l'impéritie et à la corruption de l'état central, chacun a préféré agir dans son coin et faire ça "correctement" en montant ses unités plutôt que de s'en remettre à une organisation "top-down". Ca a ses vertus compte tenu des limites de l'administration militaire, mais sur le long terme ça a aussi beaucoup d'effets pervers.
  9. Merci, c'était visiblement mon VPN qui posait problème. Mais du coup, pour en revenir à l'article, j'ai l'impression que Merz est d'avantage taillé pour ce genre de défis que ne l'était Scholz, à condition qu'il parvienne à tenir sa coalition la bride courte.
  10. Merci beaucoup pour l'article et sa traduction ! Ton lien ne semble pas marcher, c'est quel journal du coup ?
  11. Après rien n'empêche l'UE de la jouer finalement et d'exploiter cette bataille americano-chinoise sur l'alignement commercial de l'Europe pour faire monter les enchères lors des négociations avec les uns et les autres.
  12. Je suis quand même étonné que Poutine laisse faire ça en pleine "négociation de paix" avec les américains. Il est bien sûr évident que Poutine ne veut pas la paix, mais on pourrait imaginer qu'il cherche à donner le change vis à vis de l'administration Trump afin de les convaincre qu'il aimerait bien que tout ça se termine, mais que c'est de la faute des méchants ukrainiens qui ne veulent rien entendre. Là, il humilie clairement les USA.
  13. Il y a une confusion entre cible "militaire" et cible "légitime". Les deux n'étant pas synonymes. Une cible doit être militaire pour être légitime, mais ne l'est que si et seulement si son intérêt militaire est suffisamment grand au regard des victimes civiles qu'elle générera. Evidemment, le type de munition utilisé influe sur la légalité de la frappe dans la mesure où elle détermine largement la quantité de victime collatérale. Pour prendre un exemple absurde, tu ne peux pas, au regard du DIH, raser une ville entière au missile balistique sous prétexte que quelques unités militaires y séjourne.
  14. Non. Le droit international humanitaire est très clair sur la question : pour frapper une cible militaire dans un environnement civil (urbain par exemple), il faut à la fois 1) une proportionnalité entre l'intérêt militaire de la cible et les risques qu'encourent la population civile environnante 2) utiliser un armement dont la précision permet de discriminer autant que possible la cible militaire des populations civiles environnantes. Quand bien même il y aurait eu une remise de médaille, l'utilisation d'un missile balistique à sous-munition dans un centre-ville, qui abouti à la mort de plusieurs dizaines de civils, ne coche aucune de ces cases.
  15. Missile balistique en pleine rue, Sumy, au moins 32 civils tués, la plupart se rendant à l'Eglise à l'occasion du dimanche des Rameaux. Evidemment aucun objectif militaire à l'horizon. Même Kellogg s'est senti obligé de condamner l'attaque. La Russie semble quand même très déterminée à donner raison à ceux qui affirment qu'elle applique une stratégie délibérée de ciblage des civils.
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