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Pol

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  1. Post trauma très visible sur le type de droite (à la fin de cette guerre, y en aura une masse à gérer des deux côtés, du moins pour ceux qui vont vouloir les accepter et les prendre en charge)
  2. Nous ne sommes pas ici face au produit final du VBAE, on est sur une architecture préliminaire, un predesign. En gros on nous explique que le futur VBAE sera un engin à 4 roues, pouvant mettre en oeuvre un armement téléopéré, une propulsion hybride se trouvant à l'arrière, 4 roues directionnelles, un parebrise panoramique. Les programmes FAMOUS 1/2 doivent être décorrélés du programme VBAE même si certains résultats profiteront à ce dernier. ARQUUS met en avant son rôle dans FAMOUS et tout particulièrement sur un blindé léger. Une fois que l'on a conceptuellement ce qu'on veut, on va définir les besoins spécifiques, les défis techniques et opérationnels qui vont amener aux choix des équipements, de la motorisation, de l'armement etc. Ensuite on va travailler sur le design pour l'intégration, puis on va faire des prototypes, faire des essais, faire des changements. Faut arrêter de croire qu'on présente ici le VBAE dans sa finalité.
  3. Le véhicule parfait n'existe pas et n'existera jamais, c'est toujours une question de compromis. Durant toute la vie opérationnelle du VBL ou du VAB, combien de fois les capacités amphibies ont été réellement utiles opérationnellement parlant? Je ne parle pas de faire un exercice sur un étang, histoire de voir que ça fonctionne. Si cela amène une contrainte (conception, production, soutien, maintenance, formation...) plus importante que ça n'apporte un intérêt et un réel besoin, ben il faut savoir le l'abandonner. Le monde change et il continue de changer, aujourd'hui la vraie question qui se pose c'est de savoir si le VBAE (drones et tout ça...) va et doit encore jouer le même jeu que le VBL? Le CRAB n'a jamais été un candidat à la succession du VBL, c'est un concept car qui s'inscrivait au moment de la conception et la réalisation de SCORPION. Il cherchait sa place dans une période ou l'ERC90 était en fin de vie, ou l'on réfléchissait au futur du 10 RC et ou on ne parlait même pas de remplacer le VBL. Alors oui sa forme, le constructeur, vont amener à vouloir le superposer au VBL, mais ce n'est pas le cas. Continuer de le faire aujourd'hui, tout en voulant faire croire que la tourelle de 40mm (celle du Jaguar) serait la "base" c'est juste illogique par rapport à ce qu'est et fait le VBL dans nos forces depuis 30 ans. Comme je le dis souvent, ce n'est pas le véhicule qui définit les missions, ce sont les missions qui définissent le véhicule. Si dans nos têtes on se dit que le VBL fait en mode léger ce que fait le Jaguar par exemple, ben il ne faut pas s'étonner d'être déçu de voir que le produit final ne correspondra pas aux attentes. De même qu'il est plus que probable que la plupart des versions seront très loin d'avoir un armement conséquent (car les missions qu'il réalise ne l'impose pas). Certains attendent du VBAE un saut offensif dans les blindés, alors que ce n'est pas cela qu'exigent les missions. Si on veut un saut offensif, il vaut mieux réclamer 200 Jaguar de plus. Pour le design, on disait pareil pour chaque nouvel engin. En plus ici on est encore dans une phase "conception". On ne vend pas une voiture à un particulier pour ses beaux yeux
  4. Nous ne sommes pas dans une situation d'urgence qui doit nous amener à piocher dans la réserve d'or. Il ne sert à rien d'abonder le budget des armées pour 3 ou 4 ans et de tout arrêter après. Le problème français aujourd'hui, c'est celui d'arriver à faire les choix politiques qui vont permettre d'équilibrer le budget. Le pouvoir comme l'opposition ont leurs responsabilités. C'est aussi aux français d'accepter et comprendre ces choix, hors tout le monde est toujours d'accord pour faire des économies tant qu'ils ne sont pas personnellement concernés... Depuis que l'Allemagne s'est lancé dans son effort militaire, c'est devenu la nouvelle "référence" pour beaucoup pour nous faire passer pour des minables ou pour un pays qui n'en fait pas assez. Mais Berlin n'a pas les mêmes finances que nous actuellement, ils peuvent se permettre de faire plus, même avec de la dette. Certains aiment placer l'Allemagne à égalité de la France sur tout, hors cela fait des années qu'ils sous-investissent le domaine militaire et qu'aujourd'hui on fait les gros yeux alors qu'elle ne fait que retrouver un niveau correspondant à son "rang". On était habitué à avoir une Allemagne un peu "effacée" mais ce n'est pas avec elle qu'on doit faire une course aux armements. Il y a des limites qui ne sont pas que financières. Industriellement ou humainement on ne peut pas forcément aller plus vite ou plus fort. Je l'ai souvent expliqué ici, mais il y a une sorte de "plafond" qui limite notre format et donc nos achats. L'armée est une chose qui se fait sur le long terme et c'est surtout une chose ou on ne sera jamais satisfait. Il n'y aura jamais un moment ou on se dira "ça y est on a ce qu'il faut, on est prêt pour tout". Les russes il y a 10-15 ans imaginaient l'après 2020 avec des milliers de T-14, T-15, Kurganets, Bumrang ayant remplacé l'immense majorité de leurs matériels d'origine soviétique. En février 2022, l'armée russe envahissant l'Ukraine était encore du même moule soviétique. On fait la guerre avec ce qu'on a et ce n'est pas parce qu'un programme doit s'achever dans 10 ans par exemple, qu'il faut faire comme si en attendant, on serait à poil. Si demain on doit partir en guerre en engageant des 10RC plutôt que des Jaguar, d'envoyer du Mirage 2000 plutôt que du Rafale, ben c'est en fait totalement "normal" et il n'y a rien de choquant. Nous restons dans un état de paix, peu importe les discours alarmistes qui doivent convaincre le citoyen lambda du bien fondé de la hausse du budget (c'est également ainsi dans les autres pays) . Si "officiellement" on serait là à dire que la Russie n'est pas une menace, n'est pas un danger, qu'il n'y a pas une urgence, vous pensez que l'opposition et les particuliers accepteraient des hausses militaires tout en leur demandant des efforts pour équilibrer le budget national? 10 ans en arrière, abonder le budget des armées de 500 millions d'€ aurait été exceptionnel, inattendu, tant on était habitué à une situation qui stagne. Le "jeu" était de trouver des économies, de déshabiller Pierre pour habiller Paul. La grande source d'économie de certains dans les débats c'était d'arrêter les opex afin d'éviter de payer un surplus (quelques centaines de millions) en fin d'année par un financement interministériel qu'on voyait déjà comme un gros bonus. Les armées jouaient d'une sous-évaluation pour arriver à cette situation de "surcoûts", on s'étonnait ensuite du pourquoi Bercy cherchait dans ce ministère une variable d'ajustement. Vous voyez, depuis qu'on a arrêté cela, Bercy ne fait plus la guerre au ministère des armées, alors même que les dépenses augmentent. On sait depuis des années qu'on est dans une phase de rattrapage, de consolidation, notamment sur un paquet de choses qui ne se voient pas. On va arriver très bientôt (1 à 2 ans) dans une période que je vais appeler personnellement "phase limitante". Même si le terme est trompeur, il fait référence à la limite de notre modèle d'armée combiné aux limites industrielles par rapport à une source financière qui n'est plus la contrainte principale. Concrètement on sera dans une situation ou tout ce qui est ancien est déjà soit renouvelé soit en phase de renouvellement avec un budget programmé. Des éléments sur lesquels il n'y a plus rien à faire sauf à attendre les livraisons. Cela revient à se projeter dans 5 ans (2031), on regarde l'ensemble et on se dit qu'est-ce qui à ce moment là sera ancien et pour lequel il n'y a rien aujourd'hui qui est prévu ou fait? On comprend vite qu'en fait on touche ce plafond de "renouvellement" du matériel en service. Cette situation amène déjà aujourd'hui à considérer différentes hausses capacitaires dans notre format d'armée. Il devient financièrement possible et envisageable d'avoir plus d'avions, plus de navires ou d'autres choses. La contrainte devenant alors plus lié à une problématique humaine que financière. Même s'il est plus coûteux d'acquérir 30 Rafale que 5000 blindés, humainement l'effort que ça va induire est largement plus faible pour les avions. Je pense que pour l'armée de terre on va attendre de voir comment le service militaire volontaire va se concrétiser, mais il ne faut pas s'attendre à de gros changements d'ici 2030. Renforçons en attendant ce qui ne se voit pas trop, que ce soit la disponibilité des équipements, les munitions, l'infrastructure. Les hausses budgétaires que nous voyons chez nous sont importantes, le problème c'est qu'on est dans un monde ou on pense que tout se fait immédiatement et ou il suffit de commander pour être livré le lendemain. On est donc encore dans une période ou on ne ressent pas tous les effets ou qu'on se dit naïvement qu'avec plus d'argent on verra les effets plus vites alors qu'on sait bien qu'industriellement ça n'ira pas plus vite. Ma philosophie est qu'il ne sert à rien de vouloir grossir tant qu'on n'a pas une base solide. Il est totalement idiot par exemple de vouloir 100 avions de plus si aujourd'hui on sait déjà qu'on a un stock de munitions limités et une difficulté à maintenir une bonne disponibilité pour ce qu'on a en service. Il faut au préalable augmenter cette disponibilité, améliorer ce qu'il faut (stock, soutien industriel, infrastructure, procédures...), augmenter les volumes de munitions et après seulement il faut penser plus grand. Si on peut tout faire en même temps, tant mieux, mais dans notre réalité actuelle, il faut prioriser les choses et il faut surtout comprendre qu'il va devoir se passer du temps avant de grossir. Le service militaire c'est pareil, on comprend qu'on ne peut pas tout faire du jour au lendemain, qu'il faut pouvoir absorber cela sur plusieurs années. Vaut mieux être réaliste même si les chiffres ne vont pas impressionner afin de s'adapter structurellement, de construire de l'infrastructure, d'amener le surplus financier que de vouloir faire de la communication qui ne se réalisera pas. Le pragmatisme est important.
  5. En Ukraine comme ailleurs, petit à petit le nouveau rideau de fer avec la Russie se met en place pour les décennies à venir
  6. Va falloir arrêter de faire croire que tout cela fait partie d'une stratégie russe. L'agenda russe était de prendre l'Ukraine rapidement, de mettre l'occident devant un fait accompli qui devait lui permettre d'imposer une nouvelle réalité géostratégique dans laquelle elle ferait valoir ses volontés. Elle n'y est pas arrivé et s'est retrouvé contrainte de mener une guerre (qu'elle ne pensait pas faire) qui se tire sur la longueur, non pas que c'est un choix, ni que ce soit une doctrine, c'est juste qu'actuellement si la Russie voudrait arrêter la guerre unilatéralement, elle ne pourrait pas le faire sans devoir concéder des choses qu'elle détient, qu'elle convoite. Cela équivaudrait à une défaite militaire, une défaite politique, même si derrière ils obtiendraient des territoires que nous, d'un regard étranger, on prendrait comme une "victoire". Je le redis encore une fois, la Russie se bat aujourd'hui pour des objectifs stratégiquement bien loin de ses ambitions, que même la question de la prise du seul Donbass se regarde avec interrogation et une poursuite de la guerre sur plusieurs années sans pour autant augurer le moindre effondrement en face. Qu'on arrête de faire croire également que la Russie mènerait une guerre d'usure par choix, cette guerre d'usure s'est imposée à elle en raison de la résistance d'en face. Il n'y a pas que l'Ukraine qui s'use sur un temps long, les russes aussi. Nul part dans le monde vous ne trouverez des experts qui vont vous dire que la stratégie de faire durer une guerre, de jouer sur l'usure est une stratégie profitable à l'agresseur ou que ce serait un choix réfléchit. Cela se comprend quand vous êtes sur la défensive, pas quand vous êtes à l'offensive et ou vous cherchez justement à obtenir des gains rapides. Mais nous assistons dans ce conflit à un jeu de dupes (mené par Poutine en personne) qui cherche constamment à inverser les rôles. La Russie serait la "victime" qui se défend, elle veut la paix, elle veut négocier et construire un avenir respectueux avec tout le monde. Par contre l'Ukraine et l'occident sont responsables de tout, c'est à cause d'eux qu'il y a la guerre, à cause d'eux que ça continue et ce sont eux qui ne veulent rien entendre. On va lire ce schéma de pensée chez l'ensemble des prorusses (qu'ils assument ou non), dans toute la propagande, limite qu'ils se font passer pour ceux qui veulent "aider l'Ukraine" en prétendant qu'en cédant à Moscou, ils vont se sauver, épargner leurs vies (oui car on sait bien qu'il n'y a qu'eux qui meurent), éviter l'effondrement. Il y a de la marteau thérapie qui est exercé pour insuffler cette idée dans les esprits et ça marche sur certains. Vouloir se faire passer pour la victime plutôt que pour l'agresseur, ça permet aussi de mieux faire passer le coût et la durée de cette guerre, on va se répéter Hitler et Napoléon pour se donner l'illusion d'une guerre défensive avec la finalité qu'on connait, jamais on va se dire que c'est peut-être plutôt un bourbier comme en Afghanistan, de toute façon la Russie est un pays immunisé contre la défaite, chaque pas qu'elle fait dans un sens ne se fera jamais dans l'autre. Nous sommes loin d'être dans une guerre ou l'usure est suffisamment importante d'un côté comme de l'autre pour envisager une quelconque rupture qui amènerait à une victoire militaire. Croire que ce que font les russes c'est une stratégie bien pensée, organisée et qui amène au final l'assurance de la victoire, c'est se rassurer sur sa propre volonté de voir la Russie gagner cette guerre. On est dans l'esprit ou "tout se passe selon le plan", tout va bien, ils savent parfaitement ce qu'ils font, savent parfaitement ou ils vont et qu'en face ils sont déjà vaincus, qu'ils ne font que gesticuler, qu'ils sont trop cons de ne pas comprendre que le mieux à faire est d'abdiquer au plus vite. Mais pourquoi donc la Russie qui serait dans une position si avantageuse devrait-elle accepter de négocier sur des revendications déjà largement réduites alors qu'il lui suffit de poursuivre la guerre encore quelques années pour pouvoir tout obtenir et exiger de l'Ukraine? C'est que peut-être il y a une usure, des doutes, une lassitude, des effets dont il faudrait également parler chez elle. Mais quand vous avez un Poutine qui va communiquer sa "confiance" et vendre une Russie qui se porte très bien au reste du monde, c'est qu'il ne cherche pas à convaincre, manipuler ou à influencer, il ne ferait que donner une information. Quand on passe son temps à vouloir dire que tout va bien, souvent c'est que ça ne va pas si bien surtout dans ce genre de pays, surtout en temps de guerre. Mais remarquez cet "étrange" levée de boucliers de certains dès lors qu'on va évoquer des difficultés dans l'économie russe, dans l'armée russe ou tout ce qui a un trait à la Russie. Une forme d'inacceptation de la difficulté, du problème, de la mauvaise perspective pour ce pays, mais tout cela n'est que du relativisme lié à la neutralité analytique... Si la guerre serait si simple, si prévisible, ça se saurait. Une guerre longue n'a jamais été profitable à l'agresseur, faire passer aujourd'hui l'idée contraire est un non sens total qui n'a que pour seul but, se rassurer sur le bon déroulé de la guerre pour les russes et sur la finalité victorieuse pour la Russie.
  7. L'ensemble de tes "rapports", ils viennent d'où? Il n'y a absolument rien qui laisse à penser que l'on voit des choses que l'on n'a jamais vu en vidéo. Là on voit un endroit à un instant T qui est peut-être au milieu d'une zone ou les drones se baladent peut-être depuis des mois. Si c'est le cas, ce n'est pas non plus incroyable dès lors qu'on prend en compte la longueur d'un fil qui avec le jeu de lumière peut prêter à une illusion. De même que dans la vidéo on a aussi pas mal de lignes électriques (sur lesquelles un grand nombre des fils de fibres optiques reposent) qui ajoutent un effet filaire visuel plus important. Des fils qui peuvent également être remonté jusqu'à la zone de mise en oeuvre, ça aussi il faut le prendre en compte. On peut balancer 5 drones par jour, ce qui n'est pas énorme, je pense que déjà au bout d'un mois (150 engins) on arrive à avoir une belle toile d'araignée. Si en face c'est pareil ou si ça se fait sur 4 ou 5 mois (ou plus), ce sera bien pire que ça. Ce qu'on voit moins bien c'est au contraire, les drones non filaires. On sait tous qu'il y a énormément de drones (plus de la majorité sans doute) qui sont perdus (des deux côtés) sans jamais atteindre la moindre cible, car soit ils n'en trouvent pas, soit il y a une perte de signal (pas forcément lié à un brouillage), un défaut technique, une erreur de pilotage ou d'autres éléments. Puis il y en a un paquet qui vont frapper un truc sans qu'il y ait forcément une cible derrière, le drone n'ayant plus d'autonomie, on va lui trouver le premier truc intéressant (habitation, véhicule (même déjà détruit), etc) pour s'écraser. Mais il y a tout de même un important travail d'observation réalisé avec des drones avant de faire intervenir ceux qui vont frapper, pour justement minimiser les échecs. Soit ils savent ou il y a précisément la cible car on a un "spotter" dans le ciel, soit ils se retrouvent dans une zone d'intérêts. La réalité du terrain ayant amené un "no man's land" dans lequel les drones sont "rois" mais aussi dans lequel les cibles sont de moins en moins nombreuses On sait aussi que derrière, sur toutes les cibles visées il y a forcément des loupés. Parfois des neutralisations par ces mêmes cibles, parfois par un dysfonctionnement de la charge explosive, par le facteur chance, par des protections (véhicules, infrastructures, environnement...). De nombreux drones sont également pourvus de charges assez faibles ou c'est juste bon pour de l'antipersonnel, donc il faut vraiment y aller au contact ou dans un faible périmètre. On en vient même à voir des vidéos ou on en vient à balancer plusieurs drones sur un simple soldat en terrain ouvert, tout comme on voit que par défaut de cibles (comme dit au-dessus) on vient frapper les morts.
  8. Les possibilités avec les drones sont déjà énormes et elles vont le devenir encore plus. Le problème c'est quand ça va se "démocratiser" dans le côté obscur, que ce soit dans les services secrets pour des opérations d'éliminations bien plus "faciles" et discrètes. Il y a également le terrorisme en tout genre, les groupes non étatiques. Mais n'oublions pas non plus le particulier. On a vu des présidents tués, on a vu encore récemment aux USA Trump passé à quelques centimètres de la mort, on a vu un autre militant politique (Charlie Kirk) qui n'y a pas échappé. Même en France on avait un déséquilibré avec une carabine au défilé du 14 juillet pour se faire Chirac (c'est dire...). Il n'y a pas à réfléchir bien longtemps pour comprendre toutes les options et opportunités possibles pour n'importe qui d'éliminer quelqu'un qu'il n'aime pas. Un type peut planter un drone devant un aéroport, se trouver à 10km et balancer son drone dans un réacteur d'avion présidentiel au moment du décollage. Allons donc trouver le coupable... Les drones ce n'est pas qu'un petit gadget et ce n'est pas un truc propre aux militaires comme pourrait l'être un missile. On doit investir à fond dans ce domaine, ce n'est pas qu'un "à côté". Il faut être excellent dans la défense mais aussi dans l'attaque.
  9. Dans la vision des ambitions affichées en 2022, c'est totalement secondaire. Dans la vision de ce que les russes aimeraient obtenir encore aujourd'hui c'est encore secondaire. Ce n'est que sous l'aspect du plan B (des 4 oblasts) avec un effort offensif essentiellement dans le Donetsk que ces villes prennent un intérêt. Ce sont les limites russes qui ont fait de ces villes des "enjeux" et c'est la résistance ukrainienne qui en a fait des "symboles". Les villes dont on parle n'ont rien d'exceptionnelles d'un point de vue défensif. Les ukrainiens qui s'y trouvent se trouvent dans l'infrastructure civile existante, c'est une barre d'immeuble, c'est une maison de banlieue. Là encore c'est le narratif russe qui cherche à donner l'illusion de défenses extraordinaires des ukrainiens pour justifier la lenteur de leurs avancées, de leurs blocages. La réalité depuis un petit moment aujourd'hui, c'est qu'on est face à un no man's land dominé par les drones ou ce ne sont pas des positions "fortifiées", ni des tranchées, ni des champs de mines qui bloquent les offensives. Chaque village, chaque ville peut devenir un nouveau point dure. Jamais Koupiansk par exemple n'a été préparé pendant des années avant que les russes vont buter dessus, pas plus que Vovchansk n'était une place forte. Dès lors que les ukrainiens décident de faire une effort défensif à un endroit, les russes vont y passer des mois, voir des années. Comme je l'indiquais, l'Ukraine n'est pas dans une stratégie de défense intensive de ses positions. Pokrovsk (vidé de ses habitants depuis un moment) n'a jamais abrité une masse d'ukrainiens prêts à rejouer Stalingrad. La stratégie ukrainienne est d'affaiblir l'armée russe lorsqu'elle avance et non de faire un combat meurtrier comme on pouvait le voir à Bakhmut. C'est important de le comprendre car j'ai encore l'impression que beaucoup imaginent des masses d'ukrainiens qui tiennent les positions alors que la guerre actuelle c'est celle d'un no man's land qui pullule de drones ou les ukrainiens cherchent à avoir le moins de pertes possible. Mais du côté pro-russe on est tout le temps dans l'imaginaire ou les russes enjambent les cadavres d'ukrainiens, ou il y a des milliers, si ce n'est des dizaines de milliers d'hommes encerclés dès lors que se dessine des "pinces" sur la carte. Tout le temps on cherche à se convaincre que les ukrainiens vont s'effondrer, là encore c'est juste pour se donner la bonne réponse à la question "pourquoi continuer?" On juge la vitesse par rapport aux ambitions. Quand vous n'avez les moyens de vos ambitions, vous finissez par descendre d'un cran. C'est que nous faisons en regardant désormais la carte de l'Ukraine avec une loupe. Si en janvier 2022, la seule ambition de Poutine était de prendre Kramatorsk, tout cela pourrait se comprendre. Là on est dans une lenteur qui est lié à un défenseur qui n'est pas mauvais, de deux forces qui se valent plus qu'on ne le pense. Bien entendu ici aussi on sera confronté à du déni, si l'armée russe galère ce n'est pas parce qu'en face ils sont à la hauteur, surtout pas, on va balancer quelques chiffres pour se convaincre que les russes sont plus nombreux, donc plus forts et puis voilà. Pourtant sur le terrain, ça galère, les années passent et on ne peut pas dire que ça change fondamentalement ou que l'armée russe serait à refaire sa montée en puissance comme durant la grande guerre patriotique. La question aujourd'hui est de savoir ce que les russes perdent pour prendre des pôles défensifs ukrainiens relativement vides ou leur ennemi principal est le drone. Car on est encore ici dans une vision biaisée ou l'on va voir uniquement les pertes ukrainiennes en faisant comme si du côté russe tout va bien. Des deux côtés on est épuisé par la guerre, des deux côtés la masse n'est plus là. Faut arrêter de penser que les russes vont percer un point du front et que derrière il y aura une armée d'un million d'hommes qui va suivre comme dans ton exemple de la bataille de Normandie. Je sais que cette idée est également bien présente dans le milieu pro-russe mais il faut voir la situation sur le terrain. D'autres encore qui vont se donner bonne conscience car le ratio de pertes entre russes et ukrainiens se réduit, donc pour eux c'est la preuve que les ukrainiens prennent plus de coups plutôt que de se dire que c'est peut-être les russes qui engagent moins de monde, donc connait moins de pertes. Donc tout dépend aussi à quel prix tu gagnes ces territoires, non? Au regard de cette guerre, Kiev a été sur la ligne de front et semble aujourd'hui un quasi fantasme pour ceux qui voulaient y défiler en vainqueur (libérateur!). Donc faisons comme si toute cette ambition russe était sans importance, cela ne fera qu'oublier pourquoi aujourd'hui on regarde avec une loupe comment elle avance sur des années dans le Donbass.
  10. Je dis depuis des années, on est face à une guerre idéologique (d'influence) dans laquelle nous sommes au sommet des cibles. Il y a tout un monde qui va l'appuyer, la renforcer pour y tirer ses avantages. Cette idéologie a besoin de connaitre le désillusion et l'échec pour s'effacer petit à petit. On a naïvement cru qu'on était face à une simple opinion populaire, on a voulu l'écouter en pensant s'éviter des problèmes plus importants alors qu'on a fait que nourrir et élargir le problème en leur donnant le sentiment de triompher. Ces militaires putschistes qui prétendent représenter le peuple, la masse sont tous très réticents à se légitimer démocratiquement, une belle aberration posturale. Ces gens veulent des coups d'État militaires partout autour d'eux car ils ont rendus cela comme la voix d'une souveraineté retrouvée. On a l'impression de retrouver une vieille idéologie décolonialiste dans des pays indépendants depuis longtemps. Au Bénin, l'échec du coup d'état et surtout l'action d'autres pays marquent un tournant qui doit inquiéter les défenseurs de l'AES mais surtout les éventuels candidats putschistes dans les pays côtiers. On ne peut plus y aller à l'audace en pensant que ça passera, la vigilance est accrue, le risque de voir une intervention étrangère n'est pas à écarter. Il n'est pas impossible de voir cet AES faire la même chose pour soutenir des coups d'État. Les moyens de ces pays sont limités, encore plus dans le cadre d'une projection de forces, mais on est dans des scénarios ou parfois il ne faut que quelques centaines d'hommes pour que ça passe, ou il ne serait pas surprenant de voir une forme de mercenariat pour soutenir des putschistes. En parlant de Kémi Seba (Béninois), il fait désormais l'objet d'un mandat d'arrêt international. https://www.rfi.fr/fr/afrique/20251212-bénin-arrestation-de-candide-azannaï-opposant-politique-et-ex-ministre-de-la-défense
  11. On en est ou de l'encerclement de 20% de l'armée ukrainienne?
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