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Guerre civile en Syrie
Pol a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Opportunisme d'un changement. Avec Assad, aucun changement n'était possible, peu importe les tentatives de réinsertion, il n'y avait qu'un camp d'un pays dans une guerre civile qui en profitait. Il y a des millions et des millions de syriens présents en Syrie ou à l'étranger qui étaient des indésirables qu'Assad méprisait, que faire de les faire revenir, ils étaient "son" problème. Aujourd'hui avec la fin du régime Assad, on est à l'aube d'une nouvelle ère. Soit on se dit qu'on n'aime pas trop ceux qui l'ont renversés et alors on laisse pourrir la situation soit on se dit qu'on accompagne le changement. Si on laisse pourrir la situation ben rien ne va s'améliorer en Syrie et on peut être certain qu'à un moment ou à un autre l'extrémisme et le terrorisme reprendra sa place. Si on accompagne la chose, on peut amener la Syrie vers un redressement, ça se fera sur de nombreuses années , mais ça pourra se faire. Quoi qu'on en pense, quoi qu'on en dise, non la chute d'Assad n'a pas amené une sauvagerie, des règlements de comptes ou je ne sais quoi. Bien au contraire, on est dans une logique de réconciliation, d'acceptation, de négociations, de normalisation et cela semble emmerder sérieusement ceux qui depuis des années clament "Assad ou le chaos". Même les russes semblent avoir négociés une sortie "tranquille" du pays, pourtant ceux d'en face auraient tout le loisir de se mettre au bord de la piste d'aviation pour dégommer chaque avion voulant atterrir ou décoller. Il faut être idiot pour ne pas se dire maintenant qu'il y a une fenêtre d'ouverture par laquelle on peut amener la Syrie vers un meilleur horizon, qu'on tient également là un moyen de se sortir l'épine "immigrants syriens" du pied, en Europe et ailleurs. Qu'on le veuille ou non, notre politique "anti-Assad" fait de nous aujourd'hui des pays plus enclins à se positionner en Syrie quand ceux qui ont misés sur Assad sont enclins aujourd'hui à devoir l'oublier. Vouloir laisser pourrir la situation c'est juste faire plaisir à ceux qui dans leur parti pris pro-Assad veulent plus tard se donner raison, ils ne veulent pas voir une amélioration en Syrie car ils devraient se remettre en question, donc ils vont et ils continuent de chercher à broyer du noir. Oui ils sont islamistes, pourquoi dans la bouche de certains ces islamistes seraient plus dangereux que les islamistes de la république islamique d'Iran? Cette dernière qui bien souvent est défendue par ces mêmes individus? On est dans des pays musulmans, l'islam est et restera toujours un "guide" culturel, politique. Ce ne sont pas ceux qui disent depuis des années que l'occident a tort de vouloir exporter une démocratie à des pays qui n'en veulent pas ou qu'elle ne colle pas à la réalité de leur situation. Oui ce n'est pas le parti écologiste qui dirige la Syrie en ce moment, oui ils ne sont pas des occidentalisés et laïcs comme on pourrait le voir chez nous, mais aujourd'hui on peut se positionner et influencer des choses, en ne faisant rien, c'est là qu'on risque de voir les problèmes. Faut-il se faire l'ennemi d'un camp qui ne l'est pas au risque de nourrir une animosité propice au terrorisme internationale? C'est maintenant qu'il faut et qu'on peut influencer la situation, c'est maintenant qu'on peut donner et obtenir des choses. La nature a horreur du vide, l'influence Russo-iranienne a été chassée de Syrie, d'autres vont chercher à la remplacer, la Turquie tout naturellement, les monarchies du Golfe, des pays occidentaux également. Des projets énergétiques jusqu'alors bloqués pourront peut-être revenir au goût du jour, exploitation pétrolière ou gazière offshore, gazoducs. -
Opérations au Mali
Pol a répondu à un(e) sujet de pascal dans Politique etrangère / Relations internationales
Va falloir que l'Algérie cesse ses visées néocolonialistes! L'Afrique veut être unie libre et indépendante qu'on a dit... Poutine a vanté la réussite de l'intervention russe en Syrie... à la chute d'Assad et au retrait forcé des russes. Que faut-il attendre et comprendre de la position russe? Faut garder à l'idée que l'intérêt russe dans des pays comme le Mali était présent dans une logique de guerre d'influence contre l'occident. Maintenant que nous n'y sommes plus, la perte d'intérêt va aller en grandissant et ces pays seront petit à petit laissés à leur sort. -
Guerre civile en Syrie
Pol a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Figure toi que les crevettes ne supportent plus ces attaques incessantes néocolonialistes sur l'océan. De plus en plus de crevettes se radicalisent, on soupçonne d'ailleurs le groupe Al Creveta de la mer Baltique d'être à l'origine des ruptures de câbles sous-marin. Le collectif des crabes "liberté pour l'océan" réclament des fonds d'urgence pour remettre l'eau en état. Les dauphins, eux, sont un peu plus mesuré, tant que ça ne fait pas de vagues, ils tolèrent. On surveille de près cependant les sardines, silencieuses devant ces événements, certains évoquent l'élaboration d'une arme nucléaire pour sanctuariser l'océan. Elles seraient en contact avec Nemo, ancien poisson clown devenu dictateur impitoyable de la mer du Nord. De nombreux poissons dissidents ont déjà disparus très souvent jetés de force dans les filets de pêches. Nemo serait en contact étroit avec Vladimir Poutine, il aurait reçu en effet les plans pour réaliser une arme nucléaire en échange de combattants pour l'Ukraine. Bien que cela soit nié par toutes les parties, on commence par recevoir des images de l'unité Phoque Korps à l'entrainement en Russie. -
Côte d'Ivoire
Pol a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui et non. Concernant le Mali en 2013 on avait du monde au Tchad, au Sénégal, Gabon, en Côte d'Ivoire avec des FS au Burkina (premiers à intervenir). Des facilités, des accords et autres qui a permis d'aller vite face à une situation qui le demandait. Dans quelques mois on n'aura plus rien et tout deviendra beaucoup plus compliqué. On a également très clairement des pays qu'on ne viendra pas secourir, peu importe le péril comme le Mali, le Burkina ou le Niger. Sauf un danger tourné exclusivement contre la France et ses ressortissants, une intervention unilatérale sera sans doute la dernière chose qu'on poussera. On laissera au préalable les africains se gérer seuls, puis on misera sur l'ONU. Mais la on sent une volonté d'éviter l'Afrique, de s'enlever cette "gestion" (personnel, logistique, entretien...) et de ne plus vouloir intervenir. Il y a toujours de l'imprévisibilité à l'internationale, des retournements de situations rapides. Qui aurait pensé il y a 1 mois que le régime d'Assad s'effondrerait? L'avenir s'écrit toujours avec 3 petits points en fin de phrase... -
Dans la théorie c'est bien. En pratique une armée a besoin de pouvoir soutenir et réparer ses matériels. On retrouve cette logique d'achat sur étagère dans les FS par exemple. Le matériel est souvent renouvelé mais derrière c'est la galère pour réparer (gestion des flux, des stocks, des procédures, des marchés, des autorisations, de la traçabilité, du personnel et de ses compétences etc...). Très souvent un matériel acquis comme cela, une fois cassé, ben il va à la poubelle et quand on prône l'arrêt des gabegies, il vaut mieux le comprendre. Parfois les industriels ne fournissent tout simplement pas un soutien en pièces détachées (hors accessoires), il va concevoir et vendre le produit, s'il casse ben tu vas en acheter un autre. C'est le cas par exemple de l'Eotech, une fois qu'il y a une casse ou qu'il est un peu trop rayé, direction la poubelle, pourtant on en a des milliers... L'achat sur étagère c'est une facilité et ça permet de satisfaire un besoin immédiat ou urgent. Mais vous ne pérennisez pas le matériel dans les forces. Quand c'est possible, surtout pour des équipements qui coûtent très cher, on va passer un marché qui va donner aux armées le matériel, lui donner les moyens de les réparer, les moyens d'assurer un approvisionnement sur XX années (avec diverses autres conditions) et parfois un soutien de l'industriel (qui n'ont pas forcément en place des ateliers de "réparations" à côté des zones d'assemblages).
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Je ne déconne pas du tout. Il ne faut pas se laisser impressionner par le volume global de la lunette, ce n'est pas cela qui fait le poids. Les matériaux sont légers et fins. Il n'y a pas une voie optique directe, c'est du numérique, en gros des caméras avec une restitution sur écran. Il n'y a donc pas de grosses parties en verre qui souvent amènent un certain poids aux lunettes. L'interface d'accroche c'est pareil, ce n'est pas de l'acier mais un alliage très léger. Dans la lunette tu vas avoir une ou deux carte électronique avec 2-3 nappes pour les commandes et quelques fils pour l'alimentation, ça ne pèse rien tout ça c'est creux et que ce soit pour la partie IR ou le tube intensificateur de lumière, ça aussi ce n'est pas énorme. 1.5kg c'est une bouteille d'eau pleine à titre de comparaison. J'ai déjà tenu/utilisé ces lunettes et jamais je n'avais un tel poids sur l'arme. D'ailleurs c'est toujours la même réaction pour ceux qui en prennent une dans les mains pour la première fois, du genre "ah mais en fait c'est léger". Les apparences sont souvent trompeuses, on peut avoir un tout petit équipement qui est lourd, car ayant de grosses lentilles en verre, car utilisant de l'acier sur toutes les parties métalliques avec de grosses épaisseurs. UN constructeur qui veut faire du peu cher va généralement utiliser ce genre de choses sans rechercher nécessairement le bon design, la finesse dans la conception ou dans les composants, des alliages spéciaux etc.
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Tu ne sais pas comment ça fonctionne et comme beaucoup, la haine du système, des élites ou je ne sais quoi guide ton point de vue. Celui qui fait c'est l'industriel, ce n'est pas la DGA. Je vais le répéter, mais 20 ans en arrière, on ne pouvait pas mieux faire, c'est juste que les choses évoluent rapidement. Un peu comme si on va comparer un téléphone d'il y a 20 ans avec celui d'il y a 10 ans, puis celui d'aujourd'hui. Donc notre regard "après coup", il faut le prendre en compte. La lunette félin c'est environ 500-600g, on est loin du "plus lourd que l'arme". Tu peux retrouver aujourd'hui des viseurs thermiques récents qui feront le même poids. Le problème de la lunette c'est qu'on est passé d'une habitude d'avoir soit rien soit un aimpoint (une J4 pour les plus chanceux) sur un Famas à un truc beaucoup plus volumineux. Le poids d'un Famas avec sa lunette c'est le poids d'un AK47 sans rien. C'est bien l'ergonomie globale de la lunette avec l'ergonomie particulière du Famas félin qui est un "problème". Faut pas croire qu'ailleurs dans le monde une lunette de vision IR ou IL conçu il y a 20 ans étaient petites, c'est juste que très souvent on destinait ces lunettes pour des tireurs de précision et non à des combattants 00. Car là aussi, on chipote, mais dans quelle armée au monde chaque combattant des unités d'infanterie dispose d'une lunette sur son arme pour tirer de nuit? La plupart des autres pays qui ont une capacité de tir de nuit continuent sur un modèle JVN sur la tête + Laser (ce qui n'est pas mauvais mais qui n'est pas discret si en face on a également de quoi voir la nuit) et ou c'est uniquement dans les FS ou des tireurs de précision qu'on aura une lunette sur arme. Cette analyse capacitaire il faut également l'avoir, la lunette est là au besoin. Si au quotidien on aime bien juste avoir un Eotech, je peux t'assurer que pour des phases nocturnes, surtout celles qui sont statiques, ben ces 500g en plus ce n'est pas de la merde. Il n'y en a pas non plus des dizaines de milliers qui ont été commandés, on tourne à 15000. Mais croire que le félin c'est juste une lunette imposante, c'est souvent le fruit de gens qui ne connaissent pas le félin dans son entièreté. C'est souvent une image symbolique du programme, pourtant l'optronique du félin est loin d'être celui sur lequel on doit porter notre critique. Ce qui a vraiment merdé avec le félin c'est le système en lui même, c'est la volonté de tout relier les uns aux autres dans l'idée de partager l'alimentation et un interface. C'est un gilet de combat (qui de base n'est pas prévu pour être porté par dessus un pare-balles même si on peut défaire les sangles) qui va comporter le système mais ou vous n'avez presque pas d'espace pour mettre les chargeurs. Entre les câbles, les différents éléments et les accus, c'est là que vous mesurez vraiment le "poids" dus système. L'interface est elle aussi très ancienne (années 2000) et inutile dans sa large majorité. C'est tout cela qui reste au placard. Derrière la radio individuelle (RIF NG) est très bonne, là aussi comme pour la lunette, on peut chercher ailleurs dans le monde une armée ou le simple soldat a son propre moyen de communication, très souvent on continue d'avoir une radio dans un groupe. Alors oui on peut imaginer au futur la miniaturisation de cette radio, la réduction des câbles et de l'alimentation. Cette configuration qu'on nomme RIF autonome est celle qui est quasi systématiquement utilisé de nos jours. Pour l'optronique, ben on a une JVN sur la tête qu'on fait fonctionner avec une pile et non plus le câble, on a un OVD qui reste au placard étant donné que l'on ne porte plus les câbles, on a la lunette sur arme, l'Eotech et puis en fait c'est tout. Donc dans le remplacement à venir de la lunette ou de la JVN et même de l'Eotech on va partir sur de l'existant. On va chercher à réduire le volume et le poids. Le programme Félin c'est comme tout programme, une phase de recherche et une phase de réalisation. Tout n'est pas à conspuer ou à jeter et beaucoup de choses liées à ce programme passent encore inaperçues. C'est via le programme félin qu'on a également changé de treillis, de chaussures ou de casque. C'est lui qui a également apporté des effets comme des sacs, des vêtements. Il a amené des réalisations d'infrastructure importantes dans les régiments dotés. Des choses qui devaient se faire dans ce programme n'ont pas aboutis, on y trouvait le renouvellement NBC, la mise en place d'équipements de contrôle de foule. Beaucoup de retex permettant de faire le tri et de faire avancer les choses. La mise en place du félin a permis d'ancrer définitivement un équipement individuel important pour le simple combattant quand auparavant il n'y avait pas assez de JVN pour tout le monde, qu'il n'y avait pas un Aimpoint pour chaque arme (même pour une opex), qu'on avait une radio dans le groupe Je préfère regarder ce programme comme un verre à moitié plein. Oui on peut se plaindre de l'inutilité de certaines choses, mais il ne faut pas croire que tout est de la merde. On arrive à un moment ou il faut renouveler l'optronique (sans doute de ce qu'il y a de plus coûteux en équipements du combattant), mais je le redis, vous ne trouverez pas beaucoup d'armées dans le monde ou chaque soldat de l'infanterie possède ce que nos soldats possèdent. On parle là d'un programme n'ayant coûté qu'1 milliard d'€ répartis sur des années. Ce n'est rien du tout, rien que l'article posté par Hadriel on parle d'un renouvellement de moyens valant 1,5 milliard d'€. La vérité c'est que le programme félin a été une sorte de tête de turc sur laquelle beaucoup ont cherchés du scandale financier à une époque ou on cherchait à se serrer la ceinture et à trouver des économies partout. Aujourd'hui on a un budget annuel qui augment de 3 fois le coût du programme scorpion mais il y a toujours cette vieille habitude du scandaleux et coûteux félin qui devrait presque amener à licencier toutes les personnes de la DGA. On ne se rend pas compte, mais on parle d'une goutte d'eau, une goutte d'eau qui s'est peut-être un peu évaporée en laissant des choses au placard, mais qui a quand même amélioré de nombreuses choses et amené un équipement individuel que le combattant d'infanterie n'aurait sans doute jamais obtenu sans lui.
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Côte d'Ivoire
Pol a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Comme prévu: https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/12/31/la-base-de-l-armee-francaise-sera-retrocedee-a-la-cote-d-ivoire-en-janvier-annonce-alassane-ouattara_6476127_3212.html Il est très intéressant d'observer les réseaux sociaux et médias africains qui sont encore très pris dans l'idéologie/propagande anti-française. Pour eux cette annonce semble sortir du chapeau, comme si du jour au lendemain la Côte d'Ivoire avait décidé de "chasser" les français. Ils voient un ultimatum, ils pensent que la France vient de recevoir un coup sur la tête. On a l'impression de revivre une décolonisation et une obtention d'une indépendance, comme si une base française faisait de ces pays des colonies de la France, c'est dire tout l'abrutissement et la réussite de la propagande dans certains esprits. Pour être plus sérieux, comme je l'avais déjà indiqué, il n'y a pas du tout de surprise dans cette annonce. Nous avons décidé politiquement de désengager nos forces d'Afrique depuis un moment, nous sommes concrètement dans un désengagement qui devait laisser en Côte d'Ivoire qu'une centaine d'hommes. La cession de cette base était déjà prévue, il n'y a déjà presque plus rien, car ça fait des mois que l'on vide les lieux. Mais dans les médias africains on fait encore comme si notre désengagement n'existait pas, on fait comme si cette base abriterait encore 1000 hommes pour donner du "poids" à ce qui n'est même pas une décision ivoirienne. Il en est de même pour le Tchad, le Sénégal et très bientôt le Gabon. Du côté de Paris, on a ordonné un désengagement total en disant aux pays hôtes qu'on peut maintenir, s'ils le veulent, une centaine d'hommes (jusqu'à 300 au Tchad). Ces chiffres ne sont pas un minimum, c'est le maximum qu'on était prêt à leur donner. Un résidu de force globalement sans moyens. On savait parfaitement que ce résidu proposé serait symbolique et que dans le contexte actuel, il n' y a que des désavantages et de l'impopularité (car on baigne dans une idéologie et non dans la raison) à maintenir une présence française. Donc les refus s'enchainent logiquement car cela arrange, du côté des gouvernements africains on va surfer sur la "vague" anti-française pour gagner en popularité pendant quelques mois, cela va également calmer et enlever un truc aux oppositions, du côté français on est sur une logique de déresponsabilisation. On est dans une situation ou on se dit que quoi qu'il se passera dans les années à venir, ce sera leurs choix, leurs responsabilités, leurs problèmes. Car derrière nos retraits, on refait les accords de défense (car ils sont liés à notre présence sur place) et on va là aussi bien se mettre "hors jeux" pour revenir les aider. Je le dis déjà maintenant, on va rester sur une approche de collaboration, d'aides, de formations, d'échanges mais il n'y aura plus les clauses "interventionnistes", car je sais que beaucoup pensent qu'on va revenir dès qu'il y aura un problème, mais c'est faux. La France va faire comme d'autres désormais, c'est à dire rien. -
Le problème du Félin est connu de longue date: encombrement, poids, ergonomie. Gardons à l'esprit qu'on est sur un système imaginé au début des années 2000 avec les technologies des années 2000, livré 10 ans plus tard. Dans le cahier des charges on a voulu le meilleur de l'optronique et à l'époque le meilleur amenait à des équipements volumineux. Que ce soit la lunette ou même les accumulateurs (dont on exigeait un minimum d'autonomie), il fallait tout adapter. Ajoutons à cela les critères de solidité, des systèmes annexes comme une alimentation/transmissions d'infos par câble permettant d'avoir une image déportée, de transférer des photos, de voir le menu du système (dont on passera l'inutilité), des commandes déportée (poignée Famas félin etc...), les transmissions, ben vous arrivez à ce qu'on a. On ne peut pas blâmer l'industriel, la DGA ou je ne sais quoi, il y a 20 ans on ne pouvait pas faire mieux, plus petit, plus solide avec plus d'autonomie sauf à sacrifier diverses fonctionnalités. Si au tout début l'ensemble du système était "imposé" par le commandement, très vite on a vu une tolérance moindre au point de certifier des versions "allégé" du félin ou en gros on ne garde que la radio et ou on fait comme on veut pour l'optique, mettant de facto le "système" (gilet, BCB, IHM et araignée de câbles) au placard. Cela fait des années déjà qu'on est dans ce mode là. Depuis des années on a enterré la conception même du félin pour entrer sur une logique d'un équipement individuel de bonne qualité le moins encombrant possible. On cherche le strict nécessaire pour le combattant, c'est à dire un moyen de communication, une lunette d'arme et une JVN. L'optronique c'est donné environ pour 20 ans avant renouvellement (ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas le garder plus longtemps), en pratique l'évolution technologique pousse à des "générations" plus proche de la dizaine d'année, parfois moins. L'optronique du félin arrive à son potentiel et son renouvellement se fera sur quelques années. Pour le futur, le renouveau du "système" passera très certainement en un téléphone type smartphone (en un peu plus résistant quand même). Ce sera un support pour diffuser les ordres, les demandes, pour connaitre les positions etc. Il permettra également de partager les images des drones en temps réel. Le plus complexe c'est de créer un réseau sécurisé, indépendant, crypté, ce n'est que lorsqu'il sera en place (pas pour une bonne dizaine d'année à mon avis) qu'on pourra enfin créer cette numérisation de l'espace de bataille avec le partage de l'information entre tous et pour tous. C'est un peu l'origine du félin au niveau des combattants, venu trop tôt car à côté tout le reste n'était pas là. Ne pensons pas que tout cela soit inutile ou qu'il s'agit d'un truc de chefs déconnectés de la réalité. On sait depuis très longtemps l'importance de l'interaction, de la communication, du renseignement pour parvenir à un gain de temps, une meilleure réaction, une meilleure efficacité des troupes. Il suffit d'imaginer conceptuellement une situation de combat ou on a un tel niveau de communication et de partage. Entre le renseignement par drones (qui va devenir prédominant et archi présent), les demandes de frappes d'artillerie, de tir au delà de la vue directe, un soutien aérien, une évacuation sanitaire, tout peut se faire très facilement, très rapidement. On pourrait croire que c'est déjà ainsi que ça se passe, mais c'est faux, les procédures sont longues, de nombreux échelons intermédiaires. Si on valide aujourd'hui la désignation d'un objectif par drone pour un Caesar, on reste encore sur le drone servit par les artilleurs, ce n'est pas le minidrone d'un groupe d'infanterie qui va obtenir une telle désignation. Savoir ou sont les forces amies c'est très important également. En fait il y a un paquet de choses importantes. Il faut avoir fait un tour à tous les niveaux pour comprendre l'importance de l'information, du renseignement, de la communication. Vous pouvez avoir une armée nombreuse avec plein de matériels, si elle ne sait rien de ce qui se passe, si mal renseignée, si on ne coordonne pas les moyens, si ça ne communique pas, il ne faut pas s'étonner du résultat final. Ne négligeons pas ce qu'on ne voit pas.
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Prévisible en effet. En tout cas, le drone naval a lui aussi tout un potentiel d'avenir. L'Ukraine grâce à eux a réussi à éviter un blocus naval, à couler/endommager des navires, poussant la Russie à déplacer une bonne partie de sa flotte de Crimée. La meilleure solution des russes étaient d'utiliser des aéronefs pour identifier et détruire ces drones après sans doute une phase de détection par drones. Désormais il sera dangereux pour les russes d'utiliser des aéronefs, car du côté ukrainien on a des drones qui sont là pour ça. -
Guerres au Proche et Moyen-Orient
Pol a répondu à un(e) sujet de herciv dans Politique etrangère / Relations internationales
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Tout dépend de la composition réelle de ces caoutchoucs et des projections dont on se protège. Cela ne va pas arrêter une balle ni avoir un effet contre une charge creuse. Cela ne va pas non plus arrêter un gros shrapnel. Mais pour de petits explosifs, comme des grenades réelles ou improvisés, vous pouvez avoir des éclats plus petits, parfois de la taille de limaille. Là du caoutchouc ça peut offrir un arrêt ou un ralentissement. Comme pour les miliaires, à l'entrainement on va vous dire que si une grenade tombe à côté de vous, la procédure (à défaut d'un couvert à proximité (type mur...) ) c'est de se jeter à terre afin d'exposer le moins possible votre corps aux projections, mais aussi d'avoir les pieds tournés vers la grenade. Bien entendu c'est pour mieux protéger les zones vitales, mais c'est aussi par ce que la semelle de vos chaussures peuvent absorber des éclats. Mais une semelle c'est plusieurs cm de caoutchouc pas une lamelle. Après faut rester réaliste, les blindés en tout genre se font pulvériser à la pelle et ceux qui sont sur place le savent très bien. Donc quand votre véhicule affecté n'est pas blindé, vous cherchez à lui amener une protection complémentaire, une protection qui est globalement psychologique. Il faut que le soldat se sente en sécurité, même s'il ne l'est pas, même s'il faut lui dire qu'un tel bricolage c'est efficace. La seule chose à retenir de ces bricolages, c'est qu'on manque de blindés, ce n'est pas qu'on s'est adapté à la menace. Rappelons qu'une grille a pour objectif non pas d'éloigner la distance d'impact avec le véhicule, mais de déformer la tête d'une roquette à charge creuse pour en atténuer (ou dévier) l'effet. Un grillage efficace contre un RPG par exemple c'est un grillage qui a des espaces suffisamment large pour laisser passer la pointe de la roquette et suffisamment résistants pour endommager le corps de la roquette dont la forme conique permet la génération d'un jet en fusion. Qu'il y a ait 1m d'air entre le point d'explosion et le blindé est sans impacts, cette distance ne va pas minimiser l'effet du jet de fusion. Prenez juste par exemple un obus BONUS en exemple, la charge creuse va péter à plusieurs mètres de la cible. Mais les protagonistes dans ce conflit savent très bien cela et c'est pour ces raisons qu'ils dotent quasiment systématiquement les PG7 de fils rigides (photos d'illustration ci-dessous) qui va augmenter la surface de contact, pour que la pointe devienne artificiellement une plaque. Donc quand vous avez cela, une grille perd de facto tout son intérêt car la roquette explosera à l'impact de la grille sans qu'il y ait une déformation du corps de la roquette. Ces fils facilite le déclenchement de la roquette de manière générale. En dehors de la déformation d'une charge creuse, ce qui compte énormément c'est l'angle d'impact qui va déterminer la direction du jet. C'est ici que se joue l'essentiel, il ne suffit pas de faire péter la roquette. Avec les FPV, il y a une capacité à venir frapper ou l'on veut un véhicule et c'est très efficace. Gardons aussi à l'esprit une autre réalité de la charge creuse, elle ne va pas forcément entraîner l'explosion d'un véhicule. Parfois elle va le mettre HS sans que physiquement on le voit. C'est toute la problématique entre un véhicule neutralisé et un véhicule détruit. Cet inconnu visuel amène très souvent à multiplier des tirs même si en réalité ce n'est plus nécessaires. Un char neutralisé peut toujours rouler mais ne peut plus utiliser sa tourelle, ou au contraire il peut ne plus rouler mais continuer à pouvoir utiliser sa tourelle. Certains peuvent être récupéré, d'autres non, on ne le sait pas. Quand ils viennent systématiquement détruire les véhicules abandonnés ou neutralisés sur le champ de bataille, c'est très souvent pour s'enlever un doute, c'est pour passer à une phase "destruction" donc un truc en moins à surveiller. Ce qui est valable pour une roquette ne l'est pas pour un missile anti-char. Le missile anti-char a une tête enveloppé ou à la première déformation ça amène un contact et une mise à feu d'une charge creuse qui se trouve en arrière. Ceux qui pensent qu'une grille va protéger un véhicule d'un missile AC, vous avez tout faux. Si l'angle d'impact est bon, peu importe que le missile détonne sur le blindé ou à 40cm. Le truc "anti-javelin" sur une tourelle de char c'est de la connerie psychologique qui est sans effets. Pour contrer un missile AC, vous devez miser sur un blindage réactif (également utile contre une roquette). Le blindage réactif va générer une force contraire qui va réduire mais également dévier le jet de fusion. Pour contrer le blindage réactif on utilise depuis un moment la charge tandem , c'est une première charge qui va entrer pour amener le blindage réactif à péter puis une charge (la principale) pour la pénétration sur un même axe, tout cela ça se fait en quelques ms. Pour contrer un missile/roquette vous avez aussi une protection active qui revient à détecter le projectile puis à le détruire en vol pour éviter la génération de la charge creuse. Il est important de comprendre l'intérêt et les limites des grilles qu'on peut retrouver autour d'un véhicule par rapport aux projectiles et aux diverses adaptations comme on peut le voir en Ukraine. Le plus utile à mes yeux dans le contexte des FPV ce ne sont pas les grilles ou les filets solides, c'est au contraire des filets légers/souples ou l'intérêt est que le drone soit pris dedans (bras et hélices) sans que ça amène une explosion de la munition emportée. Mais je sais parfaitement qu'il y a une paquet de moyens pour le contrer, j'ai moi même déjà plein d'idées. En vérité, il faut être honnête, on est actuellement dans une situation ou le glaive a pris un avantage considérable sur le bouclier. Une époque ou un drone à 1000€ peut foutre en l'air un blindé de 5 millions d'€. Ou celui qui va opérer le drone est à l'arrière, limite une tasse de café à la main quand le type en véhicule prend un risque immense. Ne parlons pas du simple soldat, avec les drones, tout perd son sens. Un trou de combat qui hier permettait de vous cacher de la vue, des tirs directs (horizontaux) ou des éclats d'artillerie, aujourd'hui vous avez un drone qui va vous survoler en un instant, se mettre à la verticale, lâcher une grenade dans votre trou, puis terminé. Pas la peine d'être expert pour comprendre que celui qui veut nettoyer une position en faisant intervenir une vingtaine de drones, il le fait. Tenir le terrain devient un non sens, il se met naturellement en place des zones ouvertes du genre "no man's land" ou les drones font un tir au pigeons. Quand on voit les nord-coréens, on se dit que pour eux, ils ne doivent pas voir beaucoup d'ukrainiens, ils sont les cibles de drones et ils ne doivent pas comprendre grand chose à cette forme de guerre, le soldat de base doit être totalement largué sachant qu'il vient d'un pays ou l'on vit comme dans les années 50, c'est limite un scénario de la guerre des mondes. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Généralement si on veut couper le courant d'un pays, on frappe les sites de productions d'électricité. Le problème en Ukraine c'est qu'il y a du nucléaire qui est de facto intouchable. Les russes vont doivent donc s'efforcer à frapper sur ce qui est hors nucléaire ou alors les réseaux secondaires. Les russes sont confrontés à plusieurs problématiques. Atteindre la cible n'est pas facile et la puissance/précision d'un drone Shahed par exemple ne permet pas automatiquement de détruire ce qui est visé. Quand vous ne savez pas si votre missile a atteint sa cible, quand vous ne savez pas les dégâts engendrés, vous avez un flou permanent qui ne permet pas une efficacité à long terme. Car derrière cela, les ukrainiens réparent, les ukrainiens reçoivent de l'énergie par d'autres pays que la Russie ne peut pas toucher. Des moyens alternatifs sont mis en place, on retrouve des groupes électrogènes un peu partout, tous les foyers qui peuvent en acheter un le font. Alors oui ça ne permet pas de faire comme normalement, mais vous avez le minimum et on est loin d'une pénurie de carburant. Les russes n'arriveront jamais à couper l'électricité de l'Ukraine, ils continueront toujours à être dans une phase de perturbations et ou ensuite derrière les ukrainiens vont restaurer la chose. En étant relié à l'UE, plus le nucléaire local le réseau ukrainien ne va pas se retrouver sans électricité. L'Ukraine est effectivement un trop "gros morceau" pour la Russie car l'Ukraine dispose d'une profondeur stratégique. Cette profondeur stratégique c'est qu'elle partage une frontière par laquelle l'occident peut lui envoyer tout ce qu'il faut. Une frontière que les russes ne sont pas en capacité de contrôler et ou les frappes sont symboliques. Cette profondeur stratégique aujourd'hui est même géographique, car du côté du Kremlin, je pense qu'on a bien compris l'illusion de prendre des villes de l'autre côté du Dniepr. Mais même des villes à l'Est comme Kharkiv, Zaporijiha ou Sumy c'est déjà irréaliste. Trump sera au pouvoir dans moins d'un mois, les russes n'auront même pas été capables de reprendre toute la zone de Koursk, malgré le renfort de milliers de coréens. C'est bien beau de vouloir voir des avancées russes dans des zones qu'on observe à la loupe sur un carré de 40km de côté, mais on est tellement loin des ambitions initiales, tellement loin de ce que les russes aimeraient faire et obtenir qu'il est nécessaire de prendre un recul nécessaire. -
Guerre civile en Syrie
Pol a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Pol a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Le postulat de base c'est que la Russie depuis février 2022 n'arrive pas à faire et à obtenir tout ce qu'elle aimerait bien obtenir en Ukraine. Cette manière à toujours vouloir relativiser, excuser, justifier les actions de l'ours pour en faire presque un bisounours pour le rendre plus gentil, respectable n'est pas entendable. La réalité c'est que la Russie est très limitée sur ce qu'elle peut faire et sur ce qu'elle peut obtenir. Militairement c'est compliqué, si cette guerre "épargne" les civils, ce n'est pas que les russes sont gentils avec eux, c'est parce qu'en face on a un potentiel militaire capable de tenir tête à l'armée russe dans des zones de guerres ou les civils sont évacués. Ces zones de guerres, les russes rasent tout pour avancer et cela doit bien faire 2 ans que les russes ne font que planter leurs drapeaux sur des ruines sans âmes. La Russie en dehors des drones et des missiles (quel pourcentage atteint vraiment sa cible?), ne peut pas frapper à son envie l'arrière du front. Le fait que l'occident aide l'Ukraine est un véritable catalyseur, Moscou sait parfaitement que les victimes civiles c'est un truc qui va retourner la communauté internationale, un truc qui va augmenter le soutien à l'Ukraine. Donc oui, elle va bien éviter de cibler délibérément les civils ukrainiens, non pas par bonté d'âmes, mais par calcul politique. Si l'Ukraine ne serait pas aidée par l'occident, si on laisserait les russes faire ce qu'ils veulent sans réagir, je pense qu'on verrait alors très vite l'armée ukrainienne se transformer en une armée qui se dissimulerait au milieu des civils et les russes qui n'hésiteraient pas à faire place nette quitte à tuer des milliers de civils pour éliminer les résistances diverses et diffuses. Si les russes évitent de cibler les civils en Ukraine comme une stratégie parallèle aux opérations militaires, c'est car ils sont dans une situation qui est loin d'être dominante. Aujourd'hui il est illusoire pour les russes d'imaginer capturer par exemple Kiev. Les yeux plus gros que le ventre du début observent aujourd'hui une situation ou c'est bien difficile d'obtenir beaucoup plus de ce qui est déjà acquis. On se dit que lorsque les négociations vont commencer, ben on n'est même pas sûre que la région de Koursk ou se trouve les ukrainiens soit reprise, idem pour la ville de Pokrovsk qu'on voit déjà tomber depuis des mois. Comprenons aujourd'hui que Kiev, Odessa voir même Kharkiv ou Kherson c'est des zones qui sont aujourd'hui hors de portée des capacités militaires russes (pour les conquérir). Vouloir cibler des civils dans ces villes n'amène rien car ils sont très loin de ce que peut encore espérer obtenir la Russie. Maintenant ne faisons pas comme si les russes sont des gentils qui prennent soin des civils, c'est contextuel. Seuls avec eux-mêmes, ils peuvent refaire des Grozny par grappes et s'en foutent totalement de prendre des villes rasées, se foutent totalement qu'il y ait des milliers de morts, de déplacés. La Russie ne fait pas une intervention humanitaire en Ukraine, elle ne sauve pas non plus les russophones d'un génocide.