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Pol

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  1. Oui et non. En 1870, nous avions été vaincu totalement. On oublie que les prussiens ont encerclés Paris, qu'ils traversaient Orléans et se dirigeaient vers Lemans On est au final dans une capitulation ou le vainqueur impose ses choix mais sans aller non plus dans une forme d'humiliation, d'une occupation complexe de territoires difficiles à administrer, sécuriser avec un risque de révoltes, de troubles. On pousse celui d'en face à accepter et officialiser des pertes plus faibles mais qu'il ne contestera plus alors qu'il est dans une situation pire que cela. En 1918, bien qu'on puisse admettre une défaite allemande, elle est très loin de notre situation en 1870. L'Allemagne concède sa défaite mais elle n'a jamais été en situation d'échec et mat. Le traité de Versailles fait suite à un armistice (c'est à dire un cessez-le-feu) et non une défaite militaire totale. De notre côté nous l'acceptons car cette guerre on ne voulait pas la continuer jusqu'à Berlin comme on l'a ensuite observé en 1945. Dans cette situation les allemands savent bien entendu qu'ils devront faire des concessions, mais elles sont forcément moindres qu'en cas de défaite totale dans laquelle elle se serait peut-être retrouvé mais après quoi? 3 ou 4 ans de guerre de plus? Qui voulait continuer cette boucherie? Ce n'est pas pour rien qu'à l'époque, l'opinion allemande ne comprenait pas et n'acceptait pas la défaite, tant de sacrifices et surtout pour une guerre dont les ravages se faisaient chez les autres (ce n'est pas en 1918 qu'on pouvait raser Dresde). Le traité de Versailles qui voyait l'Allemagne mis à la botte des vainqueurs ne passait pas, voir des territoires allemands passer du côté français, polonais, belge ou néerlandais, une incompréhension. Voir l'armée se faire réduire à peau de chagrin alors qu'elle était encore et sans doute la 1ère du monde (on avait du monde à nos côtés et les allemands étaient sur deux fronts bien séparés jusqu'en 1917 et la mise hors jeu des russes), ça n'est jamais passé. Et nous on voulait encore lui faire payer un max et faut dire ce n'est pas notre comportement dans la Sarre qui aura été bienfaiteur. Dans le cadre de la guerre en Ukraine, il est vain de penser que l'Ukraine se retrouve dans la situation de la France en 1870 qui a été une guerre éclaire et a amené notre pays à une défaite totale. On est bien plus dans une guerre d'un modèle 14-18 ou ça se finira par un cessez le feu puis des négociations ou en une situation d'un cessez le feu sans négociations, une guerre stoppée mais sans paix avec des tensions permanentes et une militarisation persistante comme en Corée. Le problème de Moscou c'est qu'ils cherchent une capitulation ukrainienne comme ils ont pût l'obtenir de l'Allemagne en 1945 (avec leurs alliés!). Ils n'acceptent pas l'idée de devoir s'arrêter sans obtenir cette situation ou ils pourront obtenir tout ce qu'ils veulent. Je l'ai déjà dit, mais pour Poutine, arrêter la guerre sur les positions actuelles, c'est une défaite (incapacité d'atteindre les objectifs fixés, incapacité à poursuivre l'offensive etc...), même si de notre point de vue on se dit qu'ils ont déjà pris pas mal de territoires. Un cessez-le-feu aujourd'hui c'est mettre l'Ukraine et la Russie à un même niveau sur les négociations de paix, donc qu'on doit s'attendre à ce que la Russie fasse des concessions si elle veut obtenir des concessions en face. La Russie ne veut pas cela et s'obstine à poursuivre la guerre en pensant encore atteindre un point ou les ukrainiens lèveront le drapeau blanc et cèderont bien plus encore que ce que la Russie est en position d'exiger dans les conditions actuelles. Pour nous la question n'est pas d'amener la Russie à capituler, elle n'est pas non plus à vouloir pousser l'Ukraine jusqu'à Moscou, c'est d'amener la Russie sur un blocage militaire (et sincèrement on y est déjà presque) pour qu'elle comprenne qu'il n'y a pas plus à espérer en continuant cette guerre de cette façon. Pour se faire il faut également que derrière ce blocage militaire sur le terrain, on donne aux ukrainiens de quoi plomber l'économie russe et de lui maintenir le même genre de frappes en profondeur que les russes réalisent en Ukraine. Les sanctions sont également un problème qui va jouer dessus et qui servira de carotte (concession) qu'on donnera aux négociations. La Russie n'est pas dans cette situation de supériorité militaire qu'elle aimerait être et dans laquelle elle se baigne idéologiquement. On poursuit la guerre pour éviter d'arriver dans cette situation de négociations de paix ou il faudra faire des concessions pour retrouver une normalité (très progressive) avec l'occident, pour officialiser des gains territoriaux, etc. Ou si en cas d'absence ou d'échecs des négociations, bien que le front puisse se geler sur les positions, il imposera à l'armée russe d'y maintenir une part significative de ses forces (peut-être des décennies comme en Corée) au détriment d'autres zones/ambitions, de maintenir les tensions, les sanctions avec l'occident et l'Ukraine.
  2. Le truc c'est que de nombreux "ponts" sont aussi des barrages qu'il n'est pas simple de détruire de manière définitive. L'effet est naturellement logistique, ça perturbe grandement le flux normal de circulations. Mais c'est comme du côté de Kherson, pour véritablement "détruire" un pont il faut y aller avec plus qu'un drone ou même un missile. Souvent la destruction efficace d'un pont passe par la pose de charges explosives sur des endroits clés. Comme le pont de Crimée, un camion bourré de 23 tonnes d'explosifs, le pont a été reconstruit. Alors un drone Shahed, c'est du genre à endommager le revêtement, mettre le pont sous restauration quelques jours et puis ça repart ensuite. Pour les russes il faudrait frapper l'ensemble des ponts sur le Dniepr de manière permanente et quotidienne pour en tirer véritablement l'effet de "rupture" logistique sur eux. Car derrière les ukrainiens vont réparer (même de manière rapide en attendant des travaux plus lourd, comme avec les voies de chemin de fer. Les occidentaux pourraient donner des équipements comme des ponts flottants, des ponts Bailey qui pourraient être suffisant sur certains points réduit comme au niveau des barrages, il y aura un renforcement de la défense aérienne sur ces zones. Dans la situation actuelle, même si sur une carte on se dit qu'il suffit de les frapper pour que l'Ukraine soit coupé en deux, dans les faits c'est un peu plus complexe que ça. Pour Moscou une attaque massive sur les ponts doit servir pour un moment donné, c'est le genre de truc justement qu'ils auraient pût faire au début du conflit, sauf que leur objectif était de prendre toute l'Ukraine et non seulement la partie Est du fleuve et encore moins juste de 4 oblasts. Le faire aujourd'hui serait un signe qu'ils abandonnent définitivement l'idée un jour de passer à l'Ouest du fleuve. Je pense que du côté du Kremlin l'idée reste présente, si les ponts peuvent perturber la logistique militaire dans un sens (même si aujourd'hui on n'est plus trop dans l'idée d'envoyer des milliers de blindés) ils sont également très "utile" pour permettre l'évacuation des civils. Il ne faut pas s'en cacher, le dépeuplement de l'Est de l'Ukraine est également une stratégie à défaut d'avoir réussi sa capture en 2022. Les russes aujourd'hui ne sont plus à sauver des russophones en Ukraine, planter des drapeaux sur des villes et villages sans habitants est pour eux la même chose, révélant de facto la vraie nature territoriale de cette opération militaire spéciale. Par contre ces ponts doivent également être regardé dans l'autre sens. Pour les ukrainiens c'est la ligne ou ils pourront bloquer les russes dans l'hypothèse d'un effondrement militaire (ce qui est très peu probable). Les ukrainiens pèteront ces ponts s'il le faut, les russes sauf à envisager de nouveau une incursion depuis la Biélorussie, resteront sur cette frontière naturelle, l'Ukraine ne cessera pas d'exister. Mais l'effet de surprise de 2022 n'est plus d'actualité, masser à nouveau des forces bien plus conséquentes qu'en février 2022 en Biélorussie, repasser par des zones complexes ou l'on sait qu'ils ont déjà été mis en grosses difficultés logistiques (par des ponts, des marécages, forêts...) avec cette fois-ci des ukrainiens "prêts" sur cette zone avec du minage et autres , faut pas trop rêver. Il y a plus de chances de voir avant cela une conquête russe de la Biélorussie (chose qui est très certainement sur la table de Poutine). Mais revenons sur les réalités du moment, la Russie est dans une très grande difficulté pour ne serait-ce prendre ses 4 oblasts. On est loin de voir les ukrainiens s'effondrer et laisser le pays à l'Est du fleuve aux russes.
  3. Le Sénégal connait de plus en plus de problèmes à sa frontière avec le Mali, on renforce la présence militaire, on fait des opérations, on voit venir des réfugiés, on impose des restrictions de circulation aux motos, des enlèvements etc. Mais rappelons que la diminution des forces françaises au Sénégal est de notre fait, depuis des années (bien avant toutes les remises en question de notre présence). Notre projet était d'y laisser une centaine d'hommes (comme dans d'autres pays). Une force minimaliste ou on disait c'est soit ça soit rien. Dans un contexte "populaire" (on ne va pas revenir sur toute la propagande derrière) qui se faisait contre nous, il n'y avait aucun avantage politique pour le pouvoir en place de laisser une présence symbolique de la France, bien au contraire, il aurait pût profiter d'un petit gain populaire (mais en fait, pas vraiment).
  4. Je pense comme certains que le narcotrafic est une excuse. Le Venezuela est un pays riche en pétrole avec de nombreuses réserves que Trump pourrait bien avoir l'idée d'en prendre le contrôle d'une certaine façon. Il ne s'agit pas forcément de refaire une invasion comme en Irak, mais d'agir d'une façon à pousser un changement de régime afin d'obtenir un deal. C'est aussi l'occasion pour les américains de prendre un pied militaire dans la zone. Quand je regarde une carte, je vois cette presqu'île avec la ville de Punto Fijo (voir ci-dessous) Sur ce territoire on retrouve d'importants terminaux pétroliers, il y a un aéroport, un port. Elle est à la portée d'un débarquement de quelques milliers de marines et ils pourront derrière renforcer cette tête de pont. Elle est facilement défendable en raison de ce mince couloir qui comprend notamment des ponts. Les américains en prenant cet endroit (ce qui suppose au préalable une opération de frappes sur certains moyens militaires du Venezuela) pourraient par ailleurs exercer un blocus important sur l'exportation du pétrole des terminaux pétroliers qu'ils auront mais aussi des autres ports (de toute façon on sera dans un scénario militaire, donc le trafic civil sera interrompu). Du côté de Trump on va parier sur une asphyxie du pays pour obtenir un deal qui verra la sanctuarisation d'une base américaine sur cette presqu'île puis d'offrir l'exploitation pétrolière aux entreprises américaines, leur laissant presque carte blanche. Ce deal, il y a bien moyen que Washington le fasse passer comme bénéfique au Venezuela en laissant l'idée que l'augmentation de la production pétrolière (grâce à eux) va enrichir le pays et que les américains les aideront à lutter contre le narcotrafic. Bien sûre il semble assez incertain que ce soit Maduro qui signe un tel deal, c'est pour ces raisons qu'il faut s'attendre à ce que ça dure un petit peu plus longtemps ou que les américains aillent jouer clairement sur sa "complicité" pour légitimer sa liquidation. La pression se fera, l'appel et le soutien à l'opposition. Comme toute aventure militaire, il y a des chances (nombreuses) que le plan ne se passe pas comme prévu et que l'engagement américain s'étende et s'intensifie. Nous ne sommes pas au Moyen-Orient ou en Afghanistan, les USA sont presque à côté de chez eux, ils ne sont actuellement engagés dans aucun conflit qui va limiter leurs moyens, ils ont toute une armée "disponible", un pouvoir qui cherche à dominer et parle même ouvertement d'annexions et on vient de faire passer le département de la défense en département de la guerre (mais c'est juste pour le symbole...).
  5. On va (toujours) dire que nous ne sommes pas "prêts", que nous sommes impuissants et vulnérables en laissant croire que ceux d'en face sont dans la situation inverse. Mais la vérité c'est qu'actuellement même les russes et les ukrainiens ne sont pas prêts, entendons par là qu'ils n'ont pas la "parade" pour éviter les pertes, pour avoir des véhicules capables d'évoluer dans un environnement qui grouille de drones. Pendant qu'on s'interroge de savoir si nos blindés ont une protection antidrones pour en conclure qu'en son absence, nous ne sommes pas prêts à la guerre "moderne", les russes eux, en pleine guerre et subissant réellement cette menace s'équipent de motos et de voiturettes venant de Chine pour équiper leurs unités d'assaut en première ligne... Les russes et les ukrainiens, ce n'est pas parce qu'ils utilisent des drones en masse qu'ils ont également les solutions pour s'en protéger. Je le dis toujours, nous ne sommes pas et ne serons jamais prêts à la guerre. On fera toujours avec ce qu'on a à l'instant T et croire qu'un jour on va se dire "on est prêt" n'arrivera jamais. Le "besoin" réel de la guerre dans laquelle on sera engagé se révèlera pendant la guerre elle même et ne sera jamais à ce quoi on s'était préparé et équipé. Ceci est une réalité pour tous les pays du monde et c'est ce qui fait que chaque guerre est un saut dans l'inconnu que rien n'est écrit par avance. Les russes étaient déjà convaincu d'avoir gagné avant d'entrer en guerre, ce qui a conduit à de nombreuses erreurs et à la situation actuelle ou il lui est difficile de sortir du conflit la tête haute avec des objectifs initiaux très loin d'être atteint (on se bat aujourd'hui pour des objectifs secondaires). Les russes ne sont pas plus prêts à affronter l'otan que nous sommes prêts à les affronter. Je pense que l'invasion en Ukraine a tout de même mis un coup de réalisme aux russes sur leurs capacités militaires, posant leurs limites non pas contre l'Otan, mais contre un pays qui en janvier 2022, sur le papier, n'avait rien de formidable, 200 000 militaires, une marine quasi inexistante, une aviation très faible et vieille ou ce qui faisait le plus peur aux russes c'était l'arrivée du TB2 (avec le conflit du Haut Karabagh en tête), une armée de terre du vieux matériel soviétique dont une grande partir dans un état opérationnel plus que douteux. On va le redire mais très peu de monde n'aurait parier sur une résistance ukrainienne qui dépasserait les quelques semaines, y compris dans les grandes capitales occidentales. Une guerre aurait été comme les américains en Irak en 2003 avec même derrière un fort risque de non combattivité générale (comme pour la Crimée en 2014). Les ukrainiens sur le papier n'étaient pas du tout prêts à une guerre face à l'armée russe, pourtant c'est bien la guerre qui a amené aujourd'hui à ce que l'armée ukrainienne soit la première armée d'Europe en volume humain et sur un aspect terrestre. La guerre pousse les nations à réaliser des mesures nouvelles et importantes, elle pousse à se transformer et à s'adapter. Bien sûre qu'on aime toujours se donner un idéal d'armée, qu'on aimerait toujours avoir ceci ou cela et ou de toute façon on n'aura jamais assez de tout. Aujourd'hui on va dire que ce serait bien d'avoir 20 SAMP-T par exemple, mais je peux vous l'assurer que si un jour on en aura autant, on se dire qu'avec 30 on sera mieux. C'est un peu comme le 2e porte-avions, plus que nécessaire aujourd'hui, si on en avait 2 on dirait que si on veut une permanence à la mer toute l'année, il en faudrait au moins 3. En attendant du côté américain on s'inquiète d'en avoir plus que 10. Le monde militaire est un puits sans fond qu'on ne pourra jamais remplir. On fera toujours la guerre dans une situation qui n'est pas optimale, suffisante et parfaite. Je ne dis pas qu'il faut négliger la défense anti-drones et anti-aériennes en général, ni qu'il faut négliger les munitions ou d'autres choses, je dis qu'il ne faut pas se mettre dans la tête qu'on va faire la guerre dans des conditions initiales parfaites. Qu'il ne faut pas se dire qu'en raison de manques ou de faiblesses dans telle ou telle domaine on doit se sentir incapables ou battus par avance. Dans le domaine des drones, on voit bien que c'est un secteur qui peut très vite monter en puissance si besoin. Mais ne comparons pas notre situation à celle de l'Ukraine ou de la Russie qui "consomme" un maximum de drones car ils sont en guerre. Ces 2 pays n'ont pas commencé la guerre avec des millions de drones en stock et ils avaient au départ de la guerre sans doute une industrie moins importante que ce qu'on a actuellement en France pour produire les FPV et autres. En cas de guerre on fera nous aussi nos adaptations sociétales et économiques pour faire face à la guerre. Mais ce qui est sûre, c'est que nous ne sommes pas dans la situation ukrainienne, une guerre contre la Russie pour la France, c'est celle d'un contingent qu'on va envoyer à l'Est et je pense qu'il y a très peu de monde sérieux qui vont dire que les russes arriveront en Champagne pour imposer à notre pays la même pression qu'elle exerce en ce moment sur l'Ukraine. Les russes galèrent déjà en Ukraine, non pas pour prendre tout le pays, mais pour prendre ne serait-ce qu'une ville comme Pokrovsk. Je suis le premier pour dire qu'il faut mettre en échec la Russie dans sa guerre en Ukraine, le premier à dire qu'il faut se méfier des ambitions démesurées de leurs dirigeants, mais je suis aussi le premier à dire (depuis des années) que l'armée russe a de nombreuses limites. Même si demain le conflit en Ukraine s'arrête sur les positions actuelles, les russes vont devoir maintenir une part significative de leur armée sur cette zone car elle fera toujours face à l'imprévisibilité d'une armée ukrainienne qui n'est pas à négliger. Moscou ne va pas désengager toutes ses forces de l'Ukraine pour les concentrer et envahir les pays Baltes, le risque d'un double front est plus que réel et en vérité on est dans une situation géostratégique ou l'Otan peut amener l'armée russe à s'étendre de manière importante et sur plusieurs endroits. De la Finlande jusqu'à la Crimée et il faut qu'on considère bien les ukrainiens comme nos alliés, qu'il ne faut pas les abandonner ou les négliger dans la perspective de la défense européenne/otanienne face à la Russie. Cette armée ukrainienne n'est pas et ne sera pas hors jeux, même si c'est le désir et la volonté de Poutine. Elle ne sera pas non plus isolée de l'occident, même si là aussi c'est son souhait.
  6. Ce ne sont pas non plus des FPV "classiques" (genre quadcopters), c'est plus un genre de switchblade mais en version longue portée. Le truc intéressant c'est que ces drones visent systématiquement des cibles de valeurs. On est sur les radars, les systèmes S-300/400, des aéronefs. Ils ne sont pas envoyés au hasard pour venir toucher le premier truc intéressant qui se présente, ça suit un renseignement d'identification des cibles qui pourraient bien provenir des appareils de l'Otan qui tournent autour de la Crimée.
  7. Pol

    Les Technicals

    Moi ce qui me surprend c'est que dans le conflit ukrainien, nous ne voyons pas plus de pick-up que ça. Quand on voit le volume de forces, le besoin de mobilité, de moyens de transport, je trouve qu'il y a encore un énorme système D pour les troupes. Entre récupération de diverses voitures, motos ou autres qu'on va récupérer (voler) sur place, j'ai l'impression que le reste provient surtout de dons collectés par des particuliers et parfois bricolés sur place. Vous pouvez avoir des véhicules adaptés (type 4x4) dans ces dons, mais vous pouvez aussi avoir des Lada d'un autre temps, des BMW et d'autres engins qui le sont beaucoup moins et dont l'état technique ne permet pas de durer longtemps. C'est parfois de l'échantillonnage qui sera médiatisé mais dans le fond on reste sur un segment oublié et négligé dans cette guerre, des deux côtés. Les russes qui vont investir dans des motos et les véhicules de type voiturette de golf en mettant en avant la recherche d'une meilleure mobilité, c'est avant tout pour fournir de la mobilité à des troupes qui n'avaient plus que ses jambes pour se déplacer. Les blindés se faisant rares pour équiper tout le monde (ce n'est pas un "choix" de ne plus les utiliser), les troupes souvent laissées à l'abandon se retrouvait à utiliser tout et n'importe quoi, de l'âne (on a même vu un dromadaire) au vélo, de la trottinette électrique au tracteur. Il n'y a pas vraiment des États qui financent et envoient massivement des véhicules de type pick-up par milliers (je ne parle pas forcément de véhicules pour prendre d'assaut les positions ennemies) Quand on voit par exemple en France notre VT4, qu'on transformait (le véhicule étant importé) au rythme de presque 1000 par an, je me dis que ce genre de véhicule aurait toute sa place dans le conflit ukrainien. Sans même à aller jusqu'à notre propre configuration, faire juste un minimum de modifs. Technamm qui fait son Masstech pourrait lui aussi atteindre une bonne cadence de livraisons. On pourrait de manière transitoire commencer par refourguer les 1000 Ford ranger et nos Masstech par exemple pour derrière commander du neuf (VT4) pour nous. Puis on pourrait dégager les VT4 du premier standard.
  8. On voit pas mal de ces drones avec imagerie IR qui frappent particulièrement la Crimée depuis quelques mois, qui sait de quel modèle il s'agit? Car on reste sur un guidage de bout en bout avec une certaine maniabilité qui va parfois à plusieurs centaines de km.
  9. Pol

    Défense sol-air multicouches

    Je suis d'accord. Actuellement que ce soit les systèmes à base de canons (20, 30 ou 40mm) ou encore les missiles ne sont pas des systèmes destinés pour contrer les minidrones ou les FPV. On est (conflit ukrainien oblige) dans la recherche d'une solution pour détruire des drones de type Shahed à moindre coût. C'est une menace sérieuse et on ne peut pas se permettre de balancer des missiles trop onéreux dessus. Mais ces drones restent fondamentalement assez gros et coûteux, s'il est bien d'avoir un système à base de canons pour l'abattre, un missile à 100k€ n'est pas non plus excessif. Un Shahed bien que beaucoup évoquaient un prix de l'ordre de 25k€ dépasse en vérité très certainement les 100k€, ce qu'on ne veut pas c'est l'intercepter par un missile à 1 million. La défense anti-drone doit passer au préalable par une classification des drones (on ne va pas entrer dans les caractéristiques de chaque drones) La 1ère classe de drones c'est celle qui va regrouper les gros drones de type MALE, HALE ou ceux de "combat", le genre d'engin coûteux qui ne sont pas nombreux. Ces drones on peut les détecter et les détruire comme on le ferait avec un aéronef classique, du Mistral à l'Aster30, on ne va pas en croiser des dizaines par jour. Là-dessus nous n'avons rien à faire de nouveau. La 2e classe ce sont les drones "tactiques" (Patroller, TB2, Heron...), ces drones restent plus difficile à détecter mais ils sont également assez rare et assez coûteux. La 3e classe ce sont les gros drones suicides comme le Shahed. Ils sont low cost (en comparaison du prix d'un missile "équivalent"), qui ont une taille proche de la 2e classe mais qui sont à usage unique et peuvent venir en masse. Contre ces deux classes là, les moyens de défense de zone à base de canons ou de missiles peu coûteux c'est adapté. Notre problème jusqu'à présent c'est qu'on traitait cela comme pour la première classe, c'était encore acceptable pour neutraliser ceux de la 2e classe mais ne l'est plus pour la 3e ou l'on a besoin d'un moyen économique. Ces drones n'étant pas difficile à détruire, ils sont à portée de missiles à qui on ne demande pas forcément de grosses caractéristiques techniques ou à portée de canons. Ces moyens de défense pouvant au final également s'avérer utile contre les missiles de croisière subsonique. La 4e classe ce sont des drones plus petit qui peuvent servir soit à de l'observation comme le Orlan10, le SMDR, RQ7 ou qui peuvent également servir comme drones suicide comme le Lancet, le HX2 ou encore notre prochain Larinae (sans doute le Veloce 330), mais on peut aussi mettre dans cette classe des drones comme le Vampire (ou Babayaga). Ces drones sont plus petits et il est très difficile de les détecter et encore plus de les neutraliser. Ils restent des drones qui valent toujours plusieurs dizaines de milliers d'€ mais qui peuvent se produire massivement pour les pays qui vont miser dessus. La 5e classe ce sont tous les petits drones que ce soit les quadcopters ou d'autres à voilure fixe, des drones qu'on balance généralement à la main. Presque impossible à voir et à détruire. Ces drones regroupent une multitude de références dont du civil alors que dans les autres classes on reste sur des productions militaires. L'accès à ces drones n'est donc pas réservé à des armées (c'est une menace permanente), le bricolage qui peut en faire des engins de morts (soit par largage d'explosifs soit en version kamikaze (FPV)) est relativement simple. La masse est là et peut s'obtenir très vite, les innovations, améliorations et modifications peuvent se faire en quelques semaines. Bien qu'un drone civil pris directement sur le marché va peut-être valoir 500€, les drones modifiés (souvent booster par les moteurs les plus puissants afin de supporter la charge utile) valent tout de même plusieurs milliers d'€. Mais ça en fait un consommable de guerre, c'est comme des munitions. Pour la classe 4 et encore plus pour la 5, il faut l'avouer, il n'existe pas vraiment de moyens adaptés qui existent permettant de détecter et neutraliser cette menace de manière permanente sur le terrain. Les missiles et les canons de 30/40mm c'est pour les 3 premières classes, mais pas pour les 2 dernières. Même si les industriels vont vous vanter ou chercher à démontrer le contraire (dans un grand champ de tir ouvert aux conditions idéales), la réalité c'est comme vouloir détecter et détruire chaque oiseau en roulant dans une forêt. On va utiliser de la protection passive, le brouillage va permettre de réduire la masse. Car pas mal de drones ou d'éléments qui viennent du monde civil. La recherche en Ukraine d'une liaison à fibre optique démontre que le brouillage est problématique quand il est présent. Forcément si ça ne représente que 1% des forces, vous pouvez continuer d'utiliser massivement les drones civils (bricolés ou non), c'est le cas en Ukraine. Les drones à fibre optique sont présents, mais sont beaucoup moins nombreux et vont s'utiliser sur des zones ou le brouillage est présent. L'intégration de bobines de fibres optiques amène un coût, une augmentation de poids qui imposent encore plus de modifications. Le truc qui au départ coûte 400€ dans le commerce se retrouve à plusieurs milliers€ malgré son aspect bricolé (scotch et autres trucs). Notre brouillage ou celui de l'adversaire va pousser à détenir des drones de plus en plus résistants, donc de moins en moins accessibles sur le marché public et poussant à une hausse des coûts. Autre élément que j'ai souvent évoqué dans la particularité du conflit ukrainien, ce sont les actions qui se déroulent quasi exclusivement de jour. L'immense majorité des drones vendus dans le civil sont dépourvus d'une caméra (IR), en privilégiant des actions et des mouvements nocturnes, vous allez là aussi réduire la masse de drones utilisables en face. On peut donc déjà parvenir à réduire le volume de drones chez l'adversaire par le brouillage et par des mouvements nocturnes. Une grande partie de ces drones sont également aujourd'hui utilisé sur de petites distances, ce qui a conduit en Ukraine à une sorte de "no man's land" de quelques km. Là aussi, la prise de distance doit devenir une habitude, on ne peut plus progresser ou tenir les positions comme avant. Le drone impose des changements tactiques importants, croire qu'on va continuer avec les anciennes habitudes par la simple intégration de moyens anti-drones est une erreur. Il faudra contrôler ce no man's land avant d'engager nos forces. Pour le contrôler il faudra miser sur le brouillage de zones sur plusieurs km soit par des moyens au sol soit par des drones avec des charges utiles amenant un tel brouillage. Il faut être capable de détecter et de neutraliser les drones d'observations adverses qui chercheront à surveiller cette zone, leurs renseignements amènent l'usage des FPV, ne les considérons pas moins dangereux en raison du fait qu'ils n'ont pas de capacités offensives. Dans ce scénario l'usage de drones intercepteurs (sous diverses formes) est à mes yeux essentiel. On pourrait imaginer des drones "planeurs" qui disposeront de capteurs acoustiques, de détecteurs de mouvements, capteurs IR avec de l'intelligence artificielle qui supervisent le terrain sur la durée en lien avec des drones intercepteurs qu'on peut imaginer sur des véhicules dont c'est la mission principale ou d'une manière plus commune sur un ensemble de véhicules avec une logique connecté ou c'est le plus proche qui engage. Il faut chercher à restreindre et limiter l'usage du drone en face avant d'entrer dans une logique ou on le laisse presque libre de les utiliser (comme en Ukraine) et ou notre objectif est de chercher à tout "détruire" en essayant de foncer dans le tas.
  10. Tout cela est encore une fois "idéologique". Quand cela fait des années que la propagande, des discours et autres donnent le sentiment que l'uranium du Niger est ce qui donne de l'électricité à la France, que c'est grâce à eux que nous avons des centrales nucléaire (et que nous sommes un pays riche) et que sans eux nous retournerons au Moyen-âge, il ne faut pas s'étonner à ce qu'ils fantasment d'une centrale nucléaire chez eux. Ce pays qui il y a 3 ans encore avait près de 40% du budget de l'état qui provenait des aides internationales (qu'il a coupé en signe de souveraineté...) n'est pas dans une situation financière pour construire une centrale nucléaire, ni pour la rentabiliser (la population et l'économie étant très pauvre). Il faudra prévoir toute une infrastructure qui dépasse la seule centrale. La sécurité nucléaire impose des règles, de la compétence et un environnement adéquat. Sans oublier la sécurité, un pays déjà instable politiquement, faible militairement pris dans une région rongé par les terroristes, il est déjà difficile de se projeter dans 2 ans, alors sur 30 ou 40 ans... La Russie va comprendre de plus en plus que dans cette région, on dépense plus qu'on ne gagne. Une centrale nucléaire sera aux frais des russes, avec un crédit dont le remboursement n'est pas garanti. Je l'ai déjà dit plusieurs fois, si la Russie se trouve dans cette région, c'est qu'elle y voyait une zone pour lutter contre une influence occidentale. Aujourd'hui elle lutte contre rien et elle finira par se lasser de voir qu'on s'en fout (car on s'est barré) et qu'on ne joue pas à son jeu.
  11. Sous Biden, les frappes à longue portée sur le territoire russe étaient à éviter. Ils se refusaient de livrer de telles munitions et quand ils l'ont fait, c'était sous certaines conditions d'usages à respecter si on veut que ça continue. La France comme la GB ayant (avant les USA) fait le don de plusieurs SCALP, la présence d'éléments américains entre dans la logique d'ICAR, c'est à dire qu'on doit obtenir l'autorisation américaine. C'est à ce moment que l'administration Biden a sûrement dit "ok pour les donner à l'Ukraine, mais l'usage se fera uniquement sur le territoire occupé ukrainien et non russe" avec également à l'époque la grande question de savoir si ça comprenait la Crimée (depuis on sait bien que oui, car c'est bien en Crimée que le SCALP a été le plus utilisé). On se souvient aussi que lorsque les américains ont étendus un droit à l'autodéfense (je crois 70km de profondeur dans la zone de Koursk) on a vu très peu de temps après des frappes de SCALP, notamment sur un site abritant les coréens, mais aussi des HIMARS. Donc oui, dans ce principe là, les américains ont pût conditionner l'usage des SCALP sur certains territoires mais il n'y a pas besoin d'eux pour programmer le missile sur tel ou tel cible. Comme le dit Patrick, la production des SCALP actuel est ITAR free, les américains n'ont plus un mot à dire sur nos ventes ou nos cessions (par contre ne croyons pas également que nos clients peuvent le refourguer à qui ils veulent sans notre autorisation). Mais les missiles qu'on a cédé sont de vieux missiles et donc sont encore concerné par ITAR. Je pense qu'aujourd'hui l'administration Trump même si elle a transformé ses "aides" en "ventes" est du genre à ne pas fixer de limites quant aux frappes sur la Russie. Les discours accusant Biden de ne pas donner les moyens à l'Ukraine d'attaquer et les ventes de missiles à longue portée en témoigne.
  12. Encore des attaques sur les raffineries russes Ce qui était encore il y a peu du symbolique "gérable" devient un quotidien dont l'impact est croissant. Les effets vont impacter le quotidien des russes lambda, pouvant amener à des situations de contestations (que ce soit sur les prix ou le manque) dont le Kremlin se serait bien passé. On remarque aussi que les ukrainiens, pour l'instant, évitent de frapper les gros sites liés à l'exportation de gaz et de pétrole, sans doute pour ne pas perturber le marché et froisser des pays étrangers. Mais quand on voit les perspective de frappes en profondeurs qui arrivent et qui se multiplient côté ukrainien, ce n'est pas la capacité de le faire qui fera défaut. Pourtant il y a 2 ans, on pouvait débattre du problème ukrainien pour frapper la Russie, de ses limites, laissant ainsi cet avantage (frappe en profondeur) comme une quasi exclusivité russe. On disait par regret (d'autres pour se rassurer) que l'occident de toute façon ne pourra pas fournir beaucoup de missiles pour ce genre de frappes. Voilà qu'aujourd'hui les ukrainiens produisent des drones à long rayon d'action et qu'il ne sera pas impossible qu'ils atteignent des productions proches de ce que font les russes avec le Shahed (objectif 5000 par mois). Voilà qu'ils sortent des missiles low cost allant jusqu'à 3000km qu'ils veulent produire à 200 exemplaires par mois. Ils vont recevoir 3300 missiles ERAM qui ont la portée d'un SCALP, soit plus d'une cinquantaine par mois. Il y a d'autres programmes à côté, que ce soit le Neptune, d'autres drones produits par d'autres entreprises comme l'An-196. Bref ça prend de l'ampleur et ne soyons pas surpris si dans 1 an on voit l'Ukraine faire des raids avec plusieurs centaines de drones et plusieurs dizaines de missiles à l'instar des russes aujourd'hui. La grande différence, c'est que les ukrainiens ont bien plus de cibles intéressantes de haute valeur en Russie que les russes n'en ont en Ukraine. Surtout que pour le Kremlin, on cherche depuis le début à tout faire pour que cette opération militaire spéciale reste sur le territoire ukrainien et qu'il y ait le moins d'impacts pour les russes dans leur quotidien, du point de vue économique comme sur le militaire (on refuse d'envoyer les conscrits en première ligne tout comme on refuse de trop mobiliser en privilégiant des "volontaires" très chèrement payés et des primes pour "calmer" et compenser les familles). La guerre se porte de plus en plus sur le territoire russe et va impacter de plus en plus la société russe. Mais on aura toujours droit au même discours du "tout va bien", limite qu'on a déjà des types qui trouvent des "gains" (ça fait plus de bruts à exporter...) aux frappes contres les raffineries.
  13. Ce n'est pas idiot quand on sait qu'un grand nombre de Serval dans de nombreuses unités ont des missions et une position sur le champ de bataille qui rend le tourelleau téléopéré très "luxueux". Autant pour les unités de contacts (type infanterie), le TTO est assez logique autant dans d'autres unités ou l'engagement est exceptionnel/circonstanciel, une circulaire plus classique est suffisante (d'autant plus que ce modèle a l'air plutôt pas mal avec ses protections). Le TTO a également un intérêt plus particulier pour les Serval "Scorpion" beaucoup moins sur les Serval issus du programme VLTP segment haut. Un tourelleau c'est 350 000€, cela demande de l'entretien/maintenance, une sensibilité à l'usure (optronique). On ne va pas laisser un régiment du train, de transmission ou je ne sais quoi avec des TTO sur des véhicules qui même à l'entraînement ne l'utiliseront de manière anecdotiques. Au delà du prix, on a est aussi face à un problème de production, la circulaire pourrait alors venir apporter le nécessaire de manière rapide et équiper de manière définitive et permanente une bonne partie des véhicules. Tous les engins peuvent recevoir de toute façon un TTO (et les autres kits). S'il y a des opex particulières qui demanderont à ce que certains engins soient équipés d'un TTO, on peut le faire, ce n'est ni compliqué, ni long. La circulaire peut devenir un kit comme l'est le TTO T1 et T2. N'oublions pas que les kits sont évolutifs et qu'on peut venir en amener de nouveaux.
  14. Il faut prendre en compte que les ukrainiens sont dans une augmentation et une diversification des moyens de frappes en profondeur. Ce Flamingo n'est qu'un élément, la masse low cost pour la saturation se fera via les drones. Les ukrainiens feront comme les russes, ça va balancer 100 drones à un endroit avec quelques missiles qui vont suivre derrière. Si effectivement il y en a un jour 200 produits par mois, on peut envisager des salves assez importantes. Ajoutons derrière la production d'autres missiles comme le Neptune. C'est sans compter sur les livraisons étrangères. On sait qu'il y a du SCALP (même s'il n'y a pas une grosse masse), je reste persuadé que les allemands finiront par amener du Taurus à un moment ou à un autre, mais on a aussi l'annonce récente sur les 3350 ERAM (portée de 450km) qui pourraient représenter des livraisons mensuelles de 50 exemplaires. L'administration actuelle va vendre tout ce qu'on va lui acheter, les restrictions d'hier avec Biden sur les armes à longue portée ne sont pas celles de Trump, pour lui c'est buisness avant tout. Attendons nous à des livraisons d'autres missiles à longue portée, que ce soit pour des systèmes comme l'ATACMS ou pour des JASSM (la quantité de F-16 continue de croitre). On va sans doute encore assister à quelques mois similaires à ce qu'on voit actuellement avant que les ukrainiens viennent à réaliser des raids massifs pouvant compter des centaines de drones et des dizaines de missiles. Quand on voit déjà qu'en ce moment ils arrivent à passer et à toucher pas mal de sites, il ne faut pas s'attendre à ce que les russes fassent mieux si les ukrainiens balancent le double, le triple de drones accompagnés de divers types de missiles. ITAR c'est un système qui peut bloquer la vente, le transfert d'armes ou le soutien d'armes d'origine américaine. Il faut l'accord des USA pour cela et plus d'une fois si une vente ne va pas leur plaire ou qu'elle se fait au détriment de leurs propres industriels, ils vont jouer dessus. Mais ITAR ne contraint pas sur l'usage de l'armement. Un SCALP peut avoir un composant US, si nous voulons le tirer sur tel ou tel pays, on ne va pas demander aux USA leur autorisation ni leur accord pour telle ou telle cible.
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