Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

Pol

Members
  • Compteur de contenus

    862
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    11

Pol a gagné pour la dernière fois le 1 janvier

Pol a eu le contenu le plus aimé !

Réputation sur la communauté

3 129 Excellent

Profile Information

  • Pays
    France

Visiteurs récents du profil

4 050 visualisations du profil
  1. Pol

    VBCI

    Sauf que justement, si on laisse un VTT dans son rôle, on ne l'équipera pas de simple RGL par exemple. Cela peut semble con ou étrange, mais ce sont bien les rôles des véhicules qui définissent l'intérêt de l'armement intégré. Un Griffon reste un VTT, donc on ne poussera jamais à développer un système d'arme complexe ni à ajouter certaines choses pour l'offensif, par contre sur un VCI, oui. Je reste le premier à dire que les drones (et leurs évolutions) doivent conduire à une modification profonde de l'emploi des forces. Par contre il ne faut pas calquer le conflit ukrainien à tous les prochains engagements qu'on fera. La guerre en Ukraine pour diverses raisons a amener une fixation des positions dans lesquelles le drone trouve une place centrale, déterminante. Il y a un no man's land très important, un terrain très ouvert, des mouvements faibles même si réguliers. Ce ne sera pas toujours comme ça, il y a encore d'innombrables conflits actuellement dans le monde ou le drone est presque exceptionnel, pourtant on pourrait se dire que c'est super simple à faire, à obtenir, à utiliser, peu coûteux, mais ils ne sont pas là. Puis au prochain gros conflit, on verra qu'en fait ce ne sera pas comme en Ukraine. Je pense qu'on va devoir revoir la doctrine d'engagement des forces. Il va falloir qu'on engage systématiquement un gros effort de renseignement avant tout engagement de forces. Que ce soit un essaim de drones (avec une IA) qui viendrait reconnaitre des itinéraires avant une force terrestre. La mise en place d'un maillage de drones sur plusieurs km de profondeur pour une observation massive de la zone en continu (les drones se faisant "relever" en permanence pour faire face à l'autonomie). Pourquoi pas la pose de drones acoustiques (axe routier) ou brouilleurs pour baliser des zones et identifier l'approche de drones ou autres adverses. Une réserve de drones intercepteurs de drones ou de cibles terrestres plus l'artillerie classique/aviation qui va servir ce dispositif au besoin. Puis derrière on engage des engins robotisés qui vont permettre de faire "sortir" l'ennemi, de découvrir les zones minées. Ce n'est qu'après tout cela qu'on va faire intervenir les forces plus conventionnelles, puis on déroule la progression plus loin de la même façon. L'évolution des drones et de leurs capacités, ça va vite, ce que je dis ne se fera pas dans 2 ans, même pour un pays comme les USA, mais c'est le genre de choses qu'on risque de voir dans 15 ou 20 ans chez ceux qui auront misés dessus. Je pense que dans le combat urbain, il y a également tout un process à revoir dans lequel on peut et on doit inclure les drones aériens et terrestres. L'observation, l'investigation, la neutralisation. En milieu urbain je pense notamment que le drone filaire (alimentation électrique + imagerie) doit être pris en considération, que ce soit depuis des véhicules ou via des stations à poser sur des toits pour pouvoir créer une vidéosurveillance sur le long terme (avec des drones de rechanges (car il y a de la surchauffe à considérer, comme pour tout).
  2. Comme je l'ai écris "on doit bien comprendre qu'on ne fonctionnera plus comme maintenant". On revient au même "système" que durant la conscription, les appelés il y a 30 ans faisaient également 10 mois. Il ne faut pas calquer sur ces appelés le même temps long que les engagés actuels. Il y a 30 ans, un appelé faisaient ses classes, faisaient quelques manoeuvres et puis voilà, il était là pour fournir la masse peu qualifié, un type qu'on va "spécialiser" à une fonction sur 2-3 semaines après les classes. C'est un peu comme un jeune qui s'engage aujourd'hui, il va faire ses 3 mois de classe, il va faire une FTS qui parfois ne dure pas plus de 15 jours et après il va faire sa routine au quartier. Il attendra ensuite un exercice, une mission ou à ce moment on lui donnera quelques compléments qui sont parfois étalés sur 2 mois mais qu'on pourrait très souvent condensé. Le Là ce sera pareil, sauf que les classes seront plus courtes. On doit comprendre qu'avec ces volontaires on entre dans une gestion de flux de la RH en bas de pyramide bien différente. Le renouvellement est permanent, pour certains leur "grand moment" de leur classe ce sera 1 mois à sentinelle, pour d'autres 15 jours à surveiller un dépôt de munitions, d'autres encore 15 jours de manoeuvres régimentaire. Vous pouvez parler avec ceux qui ont fait leur service militaire il y a 30 ou 40 ans, c'était pareil, ça ne se raconte pas ses opex. Ces volontaires comme les appelés sont là pour faire de la masse, pas forcément uniquement sur l'instant présent, mais pour le système de mobilisation en général. C'est bien tout le système qu'il faut regarder car c'est avec lui qu'on peut, qu'on pourra jouer bien plus facilement sur la ressource humaine. On a un dispositif qui va devoir évoluer pour absorber ce monde, aujourd'hui on peut légitimement dire que ce sera compliqué, mais il ne faut pas non plus faire comme si c'est impossible, comme je le disais, la plus grande question est de savoir si les volontaires répondront présents pour qu'on atteigne les 50 000. Si dans 10 ans tout se passe comme prévu, on sera là avec un système qui va pouvoir créer de la masse. Chaque volontaire fera son temps en "service", mais il sera également mis dans la RO2, c'est à dire qu'il sera un "mobilisable". Si on part d'une base de 5 ans dans cette réserve, vous aurez 250 000 personnes qu'on pourrait mobiliser (sans compter les anciens pros). C'est sûre qu'en temps normal, de paix, cette réserve semble être un fantôme, on s'en fout, ceux qui sont dedans n'y prêtent pas plus d'intérêt. Mais juridiquement c'est une obligation, un devoir et si vous n'obéissez pas à un ordre de mobilisation (on ne parle pas d'une journée pour faire acte de présence comme ça peut se faire aujourd'hui) vous pouvez subir des sanctions pénales. Mais avant cette RO2, on passera par la RO1, c'est à dire 100 000 personnes qui elles aussi ont obligation de répondre présent en cas d'appel, peu importe le travail, peu importe que l'on prévoit un truc le week-end prochain. Le pouvoir peut également décider d'augmenter le temps du service, il peut décider d'augmenter les limites d'âges, il peut décider d'augmenter les volumes. On dit déjà aujourd'hui qu'il peut devenir obligatoire. Si dans 15 ans on décide d'augmenter à 100 000 pax pour le service militaire, on fera appel aux volontaires et on complètera avec des obligations et pour 200 000 c'est pareil (ces chiffres servent à illustrer les possibilités à mobiliser de la masse, je ne dis pas qu'on va les insérer facilement). On aura comme par le passé des clauses qui vont donner très certainement aux volontaires d'augmenter le temps de leur service mais aussi de pouvoir partir en opérations et être déployer en opex. On est là publiquement à vouloir rassurer des oppositions diverses et variées sur la non employabilité de ces volontaires à l'étranger, mais c'est un non sens. Ces gens ne sont pas des "obligés" au service, nous ne sommes pas dans la conscription d'hier et je pense que beaucoup de ces volontaires, si on leur proposera de signer un papier pour faire une opex (avec la prime qui va avec) ne seront pas contre et prolongeront même leur temps de service pour le faire. C'est pour cela que je trouve assez ridicule de rassurer des oppositions qui cherchent à donner l'illusion d'obligés et de voir le président devoir les rassurer en insistant sur "volontaires" et qu'ils ne seront pas utiliser en dehors de la métropole. Mais bon, s'il faut le faire pour que ça passe, faisons le, mais dans les faits, on aura toute la légitimité de proposer à ces volontaires des missions à l'étranger. On va vers un autre système que l'actuel. Un système ou si nécessaire on pourra prendre de la masse, même si on aura toujours l'impression que les effectifs globaux n'auront pas massivement pris du volume.
  3. Le retour du service militaire, même s'il n'est pas obligatoire (pour l'instant), il faut anticiper un sursaut d'effectifs qui sera peut-être (on verra la répartition finale ultérieurement) d'environ 35 000 hommes pour l'armée de terre, les 15 000 autres pour la marine, armée de l'air, gendarmerie, pompiers militaires à horizon 2035. Il y aura des ajustements à faire en terme d'équipements. L'insertion de ces volontaires dans les unités va amener des changements importants. C'est différent de la réserve opérationnelle, absente la plupart du temps, là on aura une présence continue de ces volontaires, il faudra leur donner une fonction, un encadrement (même en dehors de la formation initiale). Prenons le cas de l'armée de terre, on a 80 "régiments". Sur une base de 35 000 hommes, cela reviendrait à devoir dispatcher environ 450 personnes par régiment. Mais ça c'est sur le papier, car quand on fait le détail des unités, tous les régiments ne se "valent pas". En effet est-ce que le 44e RI équivaut à un vrai régiment d'infanterie comme le 1er RI? Non rien à voir, pareil pour le 132e régiment d'infanterie cynotechnique. Est-ce que le 9e RIMA de la Guyane, les RIMAP doit être pris en compte? Je ne pense pas. Est-ce que le RIAOM à Djibouti ou le 5e RC aux EAU doivent l'être? Non c'est à l'étranger. Est-ce que les régiments de la légion le sont? Non plus. Est-ce que les régiments des FS le sont? Non. Et puis qui peut croire que dans un régiment de l'Alat, un régiment du train, du matériel ou on a parfois plus de civils que de militaires, du 28e GG ou l'unique RMED on va pouvoir absorber 450 personnes? Comprenons bien que si on peut "imaginer" intégrer 450 personnes supplémentaires dans un régiment d'infanterie, pour beaucoup d'autres unités c'est "non concernés" ou totalement disproportionnés. Au final tout repose sur une poignée de régiments qui vont devoir absorber la masse et d'autres qui vont se contenter peut-être d'une "compagnie". Sauf qu'une compagnie d'infanterie c'est 140 hommes, sur ce chiffre vous allez forcément avoir des officiers, des sous-officiers et des MDR gradés, donc des pros, les volontaires du service ne pouvant occuper que des places de 2e/1ère classe, soit peut-être 80 types. Imaginons que 40 régiments se contentent de cela car ils ne peuvent tout simplement pas faire plus en raison de ce qu'ils sont, de ce qu'ils font, on aurait casé 3200 engagés. Foutons une section un peu sur toutes les emprises (commandement, brigades, dépôts mun etc...) pour faire des gardes, on va arriver à grand max à 5000 Plus que 35 000 à caser dans 40 régiments (pas tous pareil, mais faisons comme si), soit 750 types par unité, autant dire presque un doublement. Si on se baserait sur un format compagnie d'infanterie comme en haut, ce qui permet justement d'insérer le maximum de combattants 00, cela reviendrait à devoir créer presque 10 compagnies supplémentaires (avec cadres) dans ces régiments. C'est juste impossible, il va falloir créer de nouveaux régiments et il y aura de la mutation contrainte de nombreux militaires pros (une chance pour certains, un problème pour d'autres) et un rôle d'encadrement accru. On doit déjà comprendre qu'on ne fonctionnera plus comme maintenant, ces volontaires ne seront pas un truc "social" à côté ou au loin comme pouvait l'être un SNU ou le SMA, ni un à côté parallèle comme pour la réserve, ça va devoir se mélanger et il ne faudra pas faire de la merde. Il faut rester capable de déployer des troupes en dehors du territoire national, il ne faut pas créer une dépendance aux appelés, pour faire simple il ne faut pas que si dans 10 ans on souhaite déployer un canon, on se retrouve à devoir chercher un pro pour remplacer un volontaire du service, chargeur de la pièce, car on ne peut pas l'envoyer en dehors de la métropole. Bien qu'il y aura forcément des "contrats" de volontariats pour ces missions extérieures comme par le passé (ne soyons pas dupes), il va bien falloir réfléchir à comment tout va se faire, la question de l'infra ou de la solde à côté est presque une question "facile" (surtout qu'on se donne 10 ans). Dans le même temps on veut 105 000 réservistes (RO1) en 2035, c'est moins contraignant, mais ce n'est pas non plus à négliger. Même si comme ça sur le papier on a l'impression que 35 000 ( sur 50 000) ce n'est pas grand chose, qu'on se dit que ce sera un peu comme la réserve, qu'on aura un bâtiment dans le régiment avec ces volontaires, qu'ils vont faire un peu de garde, un peu de sentinelle et 2-3 activités dans l'année, en vérité c'est bien plus impactant que ça. Cette masse de simples soldats on va devoir leur donner une fonction, il y en a peut-être 3-4000 qu'on occupera en permanence avec Sentinelle (peut-être encadré par des réservistes qu'il faudra aussi occuper...) et d'autres missions de surveillance de sites, mais le reste ne va pas passer le balai. On va devoir les équiper, pas qu'avec un fusil et un casque. On peut s'attendre à une hausse du parc de véhicules et d'autres choses. On entre dans une réforme qui va durer presque 10 ans avec une grande incertitude sur le volontariat à ce service. De toute façon pour les 2 prochaines années on sera en mode "sondage" du processus. Si on voit que ça attire beaucoup ou non, les orientations (adt, marine, gendarmerie...) voir ceux qui s'engagent à l'issue du service, voir si ça impacte le recrutement habituel. Il faudra ensuite s'adapter. 3000 pour l'an prochain, peut-être 2500 pour l'armée de terre, on pourra au départ dispatcher cela dans les régiments actuels, je pense qu'il faudra créer une compagnie (ou équivalent) proterre dans les régiments avec un encadrement pris sur place sans destructurer l'ensemble. Les formations initiales dans les CFIM actuels. Cette compagnie restera à demeure dans ces régiments (elle fera du proterre local ou déploiement national type sentinelle). Mais très vite (2 à 3 ans) on arrivera au potentiel d'accueil et de soutenabilité. Il faudra créer de nouveaux régiments complets dans lesquels on devra pleinement "mixer" volontaires et pros. D'abord sur des sites que nous avons puis pourquoi pas d'en créer de toute pièce. On devra chercher à maintenir des régiments pros (même si la ponction des cadres (mutation) va amener une forme de rétrécissement avec de nouveaux régiments "mixtes" qu'il faudra quand même finir par équiper. On s'oriente vers la création d'environ 2 divisions en parallèle de celles que nous avons aujourd'hui, sans doute à dominance infanterie car c'est le plus facile et le moins coûteux à équiper. Il faut impérativement garder des unités pro ou il n'y a pas un mix age avec des volontaires pour pouvoir continuer à projeter des forces sans encombres. Je pense qu'il serait également une bonne chose d'amener 1 ou 2 régiments de plus à la légion, de créer une brigade légion. Ensuite pour la marine, la gendarmerie et les autres, c'est encore une autre histoire.
  4. Pol

    VBCI

    On ne refait pas le passé, il y a 15 ans, le VBCI était presque du luxe qui arrivait au milieu d'une armée de terre dont les nouveautés étaient rares et ou on demandait des économies partout. On aurait donné à l'époque 200 millions aux armées, qu'on en aurait parlé comme un jackpot pour nos armées, aujourd'hui on reçoit 3 et maintenant 6 milliards par an (!)... Le VBMR était alors un choix qui s'inscrivait dans une logique d'avoir un VTT abordable, un simple blindé dans la continuité du VAB. Le VBCI était trop coûteux, même en version VTT, on doit être sur un rapport du simple au double. Les cibles finales étaient aussi moindre, c'est surtout le Serval qui s'est fait une place inattendue avec les différentes réorientations (hausse FOT, arrêt des restructurations), surpassant même le Griffon (2100 exemplaires contre 1900, j'arrondis). Dans le contexte actuel, la question budgétaire de l'époque peut se regarder avec une aberration, mais c'était ainsi. Si aujourd'hui on serait comme en 2010 à recevoir des VBCI et à se demander par quoi on remplacerait les VAB, je pense qu'acquérir des VBCI en version VTT et autres seraient l'option choisie. Le VBCI32 tonnes c'est avant tout vouloir augmenter son PTAC. Un VBCI à vide c'est 19t, ensuite quand on vient faire le plein d'hommes + équipements, de munitions, de vivres, lot de bord, de kits additionnels (filet anti-RPG), des éléments imprévus (comme on voyait des roues fixées à l'avant ou sur le toit, on avait des mules surchargés dont les conditions climatiques difficiles, un terrain compliqué, amenaient des usures mécaniques même sans dépasser le PTAC. Le VBCI 32 tonnes n'aura augmenté que de 200kg à vide, les protections supplémentaires sont marginales. Le Griffon c'est également autour de 18t à vide. Faut pas croire un combattant à l'arrière d'un Griffon n'est pas moins protégé que son collègue dans un VBCI. De même un pilote dans un Griffon est mieux protégé qu'un pilote de VBCI s'il roule sur une mine, car le Griffon est nativement prévu pour se disloquer. Je ne dis pas pour autant que le pilote du VBCI n'est pas protégé, c'est largement mieux qu'un VAB ou d'autres blindés. Sur des images on aura l'impression que le VBCI aura mieux résisté, mais ce n'est pas comprendre le système de protection (type capsule de survie) ou sur le Griffon le blindage qui protège l'équipage ne se trouve pas sur le front du véhicule mais à l'arrière du bloc moteur (dans les deux cas le véhicule sera mort). Donc souvent on aura cette impression d'un engin visuellement moins protecteur pour l'équipage alors qu'il est en fait juste moins protecteur pour le véhicule. Tout comme on pourrait penser que le gros parebrise est beaucoup moins résistants que de l'acier, c'est méconnaitre les effets du verre feuilleté qui le compose. Le Griffon a un poids à charge "opex" (c'est à dire équipé de tous ses kits, notamment de protection( plaques de surblindage mais aussi les grilles)) qui est à 23,6tonnes. Son PTAC est de 24,5t. En gros il n'y a qu'une tonne de marge. C'est déjà un véhicule optimisé autour de kits existants. Qu'il soit déjà conceptuellement doté du surblindage et de grilles qu'on ajoutera pour les missions, c'est une excellente chose et cherchons à augmenter le stock de ces kits additionnels. En terme de protection, le Griffon n'est pas à pointer du doigt. Là ou moi je veux en venir, c'est qu'il serait peut-être bien de faire évoluer l'infanterie en VTT en une infanterie en VCI. La différence entre en VCI et un VTT est avant tout une question de rôle avant une question de protection. On attend d'un VCI qu'il enagage l'adversaire avec un armement lourd quand le VTT n'aura qu'un armement dit "d'autodéfense" et ou la mission n'est qu'apporter une mobilité sous blindage aux personnes embarqués.
  5. D'une manière plus globale mais concernant aussi l'Ukraine, sur X désormais on peut avoir accès (adresse IP) à la localisation des comptes, attendez-vous à une véritable "chasse" aux comptes étrangers sur ce réseau social, surtout chez ceux qui participent activement à la désinformation/manipulation d'opinion.
  6. Les mines antichars ne sont pas concernées par une interdiction. L'antipersonnel c'est surtout lié à la pollution après guerre vis à vis de la population civile et même les animaux (on ne veut pas voir ses moutons ou ses vaches se faire éclater par des sous-munitions). Pendant les phases de conflit ou on cherche à faire du bilan dans les rangs adverses, on peut y trouver un intérêt et on a tendance à remettre en question les interdictions. Mais c'est un peu comme les conventions de Genève, ce sont des choses qu'on met en place pendant la paix. Ne pas tirer sur une ambulance (croix rouge qui va l'identifier), ne pas tirer sur un ennemi qui se rend avec un drapeau blanc, c'est parfois ancrer dans les esprits mais quand ce n'est pas respecter, vous pouvez être certain que votre image va en prendre un coup, que vous allez entrer dans la case "crimes de guerre" (qui est plus un problème à la fin de la guerre que pendant la guerre ou l'on se croit tout permis et on pense que ça ne se verra pas). Il y a un effet invisible qui joue sur le moral, sur l'image qui induit les réactions d'en face et peuvent avoir des effets positifs sur les actions de combats. Quand vous avez l'image d'une armée qui tue, torture les prisonniers, ceux d'en face plutôt que de se rendre, vont se battre jusqu'à la fin. Par contre si vous êtes de ceux qui traitent bien les prisonniers, vous allez pousser les autres à se rendre bien plus facilement dès que ça se complique. C'est vieux comme le monde, même dans l'art de la guerre ça disait déjà de mieux traiter les prisonniers adverses qu'ils ne sont traités dans leur propre armée et il faut le montrer, le faire savoir, laisser de côté la vengeance.
  7. On a l'impression de lire la propagande russe ou la guerre c'est la faute des autres, que la continuité de la guerre c'est la faute des autres et que ce sont les autres qui poussent vers la 3e guerre mondiale. On l'a déjà répété plus d'une fois, l'Europe comme l'Ukraine pourraient parfaitement faire des concessions à la Russie pour la paix, le problème c'est qu'en face on ne veut rien céder et en plus de cela on veut même récupérer des choses en plus. Le pire c'est qu'on voit comme on voit une vache au milieu d'un couloir que la Russie ne veut surtout pas garantir la sécurité de l'Ukraine sur le long terme. Moscou reste dans une logique de "capitulation" afin de sauver la face, le prestige de la Russie Poutine. Les petites phrases des ukrainiens va t-en guerre, du Zelensky qui sacrifie son peuple, des occidentaux qui font la guerre jusqu'au dernier ukrainien et toute cette mascarade idéologique pour déresponsabiliser la Russie, pour la victimiser, ça n'a jamais été entendable et ne l'est toujours pas et ne le sera jamais. C'est issue de la propagande russe et c'est répété par ceux qui souhaitent voir "gagner" la Russie. L'Ukraine reste dans une logique de l'agressé, de la résistance jusqu'à ce que son adversaire se remette en question. Il y a déjà eût des inflexions côté russe par rapport au départ, il y en a encore d'autres qui se font en ce moment, c'est là que la "victoire" ukrainienne, de sa résistance se fait et non dans la croyance qu'on veut continuer la guerre pour amener l'armée ukrainienne à reprendre tout le territoire perdu comme le fait actuellement les russes pour gratter quelques centaines de mètres ici et là afin de se donner une bonne conscience victorieuse (logique, c'est elle qui est à l'offensive, pas l'Ukraine).
  8. Le plan "américain" est en réalité le plan russe dans lequel l'administration américaine essaye de gratter des trucs. Le problème que beaucoup ne comprennent pas et ne veulent pas comprendre, c'est que le Kremlin est très loin de ses ambitions sur l'Ukraine. L'échec initial et ses difficultés actuelles à réellement s'imposer militairement (devoir batailler 2 ans pour des villes moyennes n'est pas l'expression d'une domination militaire, mais de combats, lents, difficiles, coûteux) amènent la Russie à jouer le jeu de la négociation. Si tout irait bien et dans le bon sens aucun intérêt à rechercher un accord pour arrêter la guerre, la force militaire finirait par amener la Russie à imposer et gagner bien plus que ce qui se trouve dans cette proposition. Sauf que malgré tous les discours, les impressions qu'elle cherche à se donner, les menaces, du côté de Moscou on sait que pour prendre le Donbass avec notamment les principales villes de Sloviansk et Kramatorsk il se passera sans doute également au moins 2 ans avec des efforts qui devront être bien plus importants. Les russes ne cherchent pas aujourd'hui la "paix" avec l'Ukraine, ils souhaitent obtenir sans efforts des zones militairement complexes à prendre dans leur situation actuelle. On pourrait naïvement se dire que si derrière ça évite des morts pour 2 ou 3 ans de guerre en plus et ça amène la paix, que les ukrainiens devraient accepter, tout cela en leur faisant croire que c'est inévitable et que le temps qui passe ne peut être que pire pour eux. Mais tout ceci n'amènera pas la paix, mais du repos à une armée russe qui cherchera à se refaire pour ensuite arriver aux buts de guerres premiers. Si Poutine voudrait en rester là, voudrait juste mettre fin à la guerre, il ne chercherait pas à imposer à l'Ukraine une forme de démilitarisation, il ne chercherait pas à éviter des présences étrangères pour garantir la paix. La Russie n'est pas dans cette guerre la "victime" qui cherche à faire à l'Ukraine ce qu'elle a fait à l'Allemagne en 1945. Si Moscou serait sincère dans la paix et se contenterait de ce qu'elle prétend revendiquer, il n'y aurait pas de problèmes derrière pour tout ce qu'on appelle les "garanties de sécurités" qu'on pourrait apporter à l'Ukraine, notamment son intégration à l'Otan. Les russes semblent vouloir garder une fenêtre d'intervention ultérieure et cherchent à ne pas avoir d'obstacles (l'occident) sur le terrain. Il faut être assez aveugle pour ne pas le voir, Poutine quand il a lancé sa guerre en 2022 c'était pour des objectifs bien plus grand que la reconnaissance de la Crimée ou de la capture du Donbass. Aujourd'hui ils se battent pour des zones secondaires pour lesquelles ils ne pensaient même pas se battre. Ils se voyaient contrôler toute l'Ukraine et imposer des pays à sortir de l'Otan. Pour Poutine, ses envies et son besoin avec l'Ukraine ne s'arrête pas au Donbass, c'est juste qu'il a les yeux plus gros que le ventre et qu'il pensait que ça se passerait autrement, comme il le voulait. Aujourd'hui il a un pouvoir militaire très contraint, très limité dans et par ce conflit, c'est un bourbier pour lui comme pour toute la Russie, un bourbier ou les avancées ne sont que symboliques et n'augurent absolument pas une sortie "victorieuse" du conflit. On peut évoquer très longtemps les difficultés de l'Ukraine mais ne faisons pas semblant qu'il n'y en a pas en Russie. L'ennemi principal de Poutine n'est pas en Ukraine, il est chez lui, dans son pays. C'est l'opinion public, si celui-ci se retourne un jour pour diverses raisons (économiques, ras-le bol des effets de la guerre...), peu importe les positions tenues ou gagnées, pour mettre fin à la guerre, il ne suffira pas de dire "on s'arrête sur ce que nous avons".
  9. Pol

    VBCI

    Dans la "programmation" de la LPM (sans prendre en compte le "surplus" prévu pour les prochaines années pouvant faire avancer certains programmes), la rénovation des VBCI devrait se faire à partir de 2028. Une rénovation à mi vie reste un procédé qui doit amener des améliorations substantielles à un parc. Sauf qu'actuellement rien n'a été décidé ni financé, mais ça ne veut pas dire que ça ne se fera pas. On est encore dans une phase de décisions, le CEMAT ne vient pas d'annoncer l'abandon de la RMV des VBCI. Je l'avais déjà dit il y a quelques temps, nous sommes dans une période ou tout est envisageable avec le VBCI car justement nous ne sommes pas lancé dans cette RMV. Une fois qu'on l'aura lancé, comprenons que le VBCI on l'aura sans doute au moins jusque 2045. On sait aussi que nous avons un excédent de VBCI qui est proposé à l'export et que des versions VPC vont se faire remplacer par des Griffon. On parle donc d'un parc plus proche de 500 exemplaires que des 628. La possibilité de ventes des VBCI neufs à l'export doit aussi être prise en compte dans la réflexion française. Il y a toujours 3 options: -La première est de réaliser la RMV comme envisagé depuis des années. Option assez logique, la moins onéreuse mais avec ses limites (non on ne pourra pas changer de tourelles par exemple). -La seconde est celle ou l'on décide de commander un VBCI 2. L'environnement budgétaire actuel rend cette alternative possible. Les économies réalisés sur la RMV, sur la vente d'engins d'occasion réduira la facture. Un VBCI proche du Philoctète avec quelques changements (Scorpion, kits etc...). -La troisième est de chercher un nouveau VCI à l'étranger (si par exemple on souhaite repasser en chenillé). Là ce serait un virage assez radical, on enterrerait de facto le VBCI et ses possibilités d'exportation. Le moins probable, mais pas impossible. Reste que le VBCI n'est pas une priorité dans les choix actuels ou l'on préfère se concentrer sur les drones, l'anti-aérien/drones, la frappe dans la profondeur, les munitions, le cyber, l'espace, combler des trous, avancer des programmes. Un VBCI 2 ça doit être environ 2,5 milliards d'€ pour 500 engins qu'on va peut-être étaler sur 6 ans, soit environ 400 millions par an. 3 ans en arrière, les 2 dernières options auraient été illusoires ou alors un truc à envisager pour le remplacement des VBCI à horizon 2040. Mais avec les hausses de budgets, avec ce non commencement de la RMV des VBCI, l'année 2026 sera celle ou il faudra trancher afin de contractualiser pour 2027 et envisager des livraisons pour fin 2028, début 2029. Il est possible que ce soit plus long et compliqué de réfléchir à comment faire la RMV avec toutes les contraintes et limites actuelles que de faire du neuf. Reste que le VBCI n'est pas une priorité dans les choix actuels ou l'on préfère se concentrer sur les drones, l'anti-aérien/drones, la frappe dans la profondeur, les munitions, le cyber, l'espace, combler des trous, avancer des programmes. Un VBCI 2 ça doit être environ 2,5 milliards d'€ pour 500 engins qu'on va peut-être étaler sur 6 ans, soit 400 millions par an. Pour moi on doit être à 50% de chances d'avoir une RMV, 40% pour un VBCI 2, 10% pour un achat étranger. Si ça ne tiendrait qu'à moi sur une vision long terme, je chercherai à acquérir un VBCI 2 et entamerait également une RMV de ceux que nous disposons. Le nouveau VCI remplacera l'ancien VBCI qui lui (rénové) ira remplacé le Griffon dans les régiments d'infanterie qui en sont équipés. Il y aura 500 Griffon de moins que prévu à commander, ceux qui sont déjà dans les unités concernés repasseront chez l'industriel pour être reconfiguré dans les versions sensées être livré dans la période 2028-2034. L'idée est de faire passer des régiments actuellement sur VTT en VCI. Puis de prendre le temps de réaliser un VCI chenillé qui va nous correspondre d'ici 2040 en rapport avec le renouvellement du Leclerc. Ce VCI chenillé ira remplacé le VBCI 2 (avec une rénovation, même principe qu'avant), qui lui ira remplacer les veux VBCI en bout de potentiel. L'étape d'après sera de réfléchir au renouvellement du Griffon et du Serval (début 2050) dans laquelle on pourrait très bien imbriquer le VBCI 2 en (remplacement 2060). On pourrait alors se retrouver dans une situation ou on peut réaliser diverses solutions et augmentations capacitaires. (suivant le besoin du moment). Que ce soit une plateforme commune remplaçant les Griffon/VBCI2 et une autre pour le Serval, avec d'éventuelles conversions. Mais on pourrait aussi imaginer de faire passer ceux qui sont sur VBCI 2 sur les VCI chenillés afin de renforcer un segment lourd,, d'avoir un remplaçant unique pour le Serval et Griffon. Les échéances de renouvellement s'aligneraient bien pour les décisions à faire dans les années 2040. Mais qui sait, d'ici là on sera à vouloir des robots, des drones pour remplacer les véhicules et même les hommes. On peut en rigoler aujourd'hui...
  10. Pol

    Défense sol-air multicouches

    Faut bien comprendre qu'ici et ailleurs, cette lutte anti-drone avec des canons, ce n'est pas pour dégommer des drones FPV en première ligne mais pour lutter contre des drones de type Shahed. Même si les industriels vont chercher à mettre en avant l'interception de drones plus petits, la réalité opérationnelle est bien différente. Est-ce qu'en Ukraine nous voyons ce genre de dispositifs à l'avant du front pour faire du tir aux pigeons sur tous les FPV et autres minidrones? Non, car c'est globalement inefficace et que le véhicule en lui même serait facilement dégommé par ces mêmes drones (on n'est pas là sur un champ de tir ou l'on va mettre un minidrone en statique au loin pour s'aligner optiquement sur lui et vanter un " FPV drone killer proven". Dès lors qu'on comprend cela, on minimise un peu le "besoin". Pour les drones plus petits, au devant du front, la première défense sur laquelle on doit travailler est celle du brouillage. Créer un kit de brouillage pour les véhicules est déjà très important et amener un brouillage supplémentaire par des unités spécialisés doit également se mettre en place. Augmenter les kits anti-RPG (qui existent déjà) c'est une seconde chose à faire. Pour l'interception, les pistes sont encore très nombreuses et il n'existe nul part une solution miracle. Donc cherchons déjà à minimiser l'efficacité des drones adverses en venant les perturber (brouillage) ou réduire l'effet des impacts. Si on arrive à forcer l'adversaire à devoir utiliser uniquement des drones avec fibre optique, c'est déjà une victoire qui va réduire la quantité de drones bons marché d'en face. On peut chercher un truc simple au départ, comme par exemple adjoindre sur un tourelleau un fusil antidrone puis configurer le SLA (système de localisation acoustique) pour traquer le bruit des drones en plus des moyens d'observations optiques du tourelleau. Ensuite on peut améliorer la chose avec un kit plus complexe, plus évolué. Le brouillage va amener celui d'en face à développer des drones (fibre optique) plus coûteux, plus longs à faire, plus imposants, plus lourds, donc qui deviendront également plus simple à voir et donc à intercepter. Il ne faut pas se dire que le brouillage ne sert à rien en raison des drones à fibre optique, c'est prendre le problème à l'envers. Poussons aussi dans la même logique à réaliser plus souvent des mouvements et des combats de nuit. Quel pourcentage de drones actuellement en usage en Ukraine sont équipés d'une caméra IR/thermique? Il est important de réduire la quantité de drones d'en face, restreindre leur usage, leur efficacité. Autre chose que j'estime plus que nécessaire, c'est qu'il faut franchir une étape importante dans notre pays par rapport aux drones en général. Il ne faut pas juste se demander comment qu'on va s'en protéger, il faut savoir l'utiliser activement pour l'observation et l'attaque. Il serait bien de créer 2 régiments (1 par division) qui vont être dévolus qu'à ça. Autant je sais parfaitement qu'on ne va pas pouvoir créer de la masse (genre 50 000 hommes en plus, autant il faut savoir faire des efforts là ou il faut). Dans un de ces 2 régiments on aura 1200 personnes, 300 équipes autonomes de dronistes, plus le soutien habituel autour. Chaque équipe aura 3 personnes, un observateur, un intercepteur et un assistant coordinateur (mais dans l'idée chacun est à même de tout faire). On pourra équiper ces équipes de différents type de drones avec différentes charges (c'est évolutif, adaptatif), pour effectuer des missions diverses et variées. Des équipes qu'on pourra greffer un peu partout, avec une possibilité de faire évoluer les volumes. Cela peut être une mission qui va plutôt fournir de l'observation, une autre qui va privilégier (type Ukraine) un grand nombre d'interceptions au sol, mais d'autres encore pour protéger des sites sensibles avec des drones intercepteurs. Le genre d'équipes qui pourraient faire des missions presque permanentes autour des sites sensibles (centrale nucléaire, installations militaires etc...). On disposerait de 600 équipes ce qui est beaucoup. Là on aurait de quoi s'offrir des opportunités défensives et offensives très intéressantes.
  11. Le problème c'est que l'idée initiale était l'interconnexion de tous les acteurs du champ de bataille entre eux. En gros ça devait être une carte interactive (système d'information) accessible à tous avec des filtres et des blocages pour éviter la saturation d'informations et de communications (simple hiérarchie de commandement). Limite reproduire ce qu'on faisait au Centac ou parfois de ce qu'on peut retrouver dans des jeux-vidéos. Une numérisation du champ de bataille sur lequel tout le monde peut voir tout le monde (géolocalisation), tout le monde peut faire ses observations, transmettre ses demandes, ses ordres. Nous sommes toujours dans cette trajectoire. Scorpion n'est rien d'autres que le Félin côté véhicule. Il est prévu d'y insérer ultérieurement les moyens de l'armée de l'air et de la marine. Quand on s'y intéresse vraiment, c'est tout un sujet. Faut imaginer par exemple qu'une unité peut identifier une position ennemie, demande un soutien d'artillerie en pointant sur la carte ce qu'elle veut atteindre, que l'information est transmise, la demande validée elle sera transmise à une pièce d'artillerie à proximité ou le système pointera automatiquement sur la position. Cela peut être également une unité qui va (ça existe déjà avec le félin) identifier un véhicule ennemi, le pointer pour transmettre cela à une équipe MMP plus loin qui va faire un tir au-delà de sa vue directe. Le tireur verra dans son poste de tir un marquage qui symbolise sa cible, puis le missile va partir dans la zone, au tireur d'ajuster son tir en fonction d'une mauvaise désignation ou d'une cible qui a entre-temps bougé. C'est une forme de réalité augmentée comme on l'observe dans les véhicules Scorpion, l'incrustation sur des sources vidéos des informations de la "carte" du champ de bataille, des points à atteindre, des amis, des menaces. On a déjà réalisé des essais pour obtenir ce genre de désignation (MMP, artillerie) par des drones. Félin est le bas du spectre au niveau combattants. Il y a 2 grandes lignes qui émanent du Félin, la première c'est de renouveler l'équipement du combattant, la deuxième c'est ce rôle "connecté" à ce que j'ai décris plus haut. Dans cette deuxième ligne, on peut dire que c'est venu trop tôt car tout ce qui devait se faire autour ne s'est pas fait en même temps et que deuxièmement les technologies ont évoluées au point de rendre l'ensemble inadapté. Pour l'équipement le programme Félin a permis un net bond dans l'optronique et dans la communication (rare sont les armées ou chaque combattant dispose de sa propre radio, souvent c'est une radio par groupe voir par équipe). On a offert des optiques de tirs, des jumelles d'observation IR. On peut se plaindre de l'encombrement, du poids des lunettes sur les armes, mais là aussi, vous ne trouverez pas beaucoup de pays ou le simple soldat possède une lunette sur son arme lui permettant le tir de nuit. Ce n'est pas l'idéal, mais ça a le mérite d'exister. Ensuite forcément tout ce qui se rapporte au système devant interconnecter physiquement les éléments entre eux est à chier et donc inutiles. Les câbles (le gilet), l'IHM, le BCB, les accus, il n'y a que le système de communication RIF, en mode "autonome" qui est resté dans le félin en mode dégradé. Les optiques à l'exception de l'OVD (optique à vision déportée) restent d'usage, mais sont également utilisés en mode individuel avec sa propre alimentation sans câbles ni rien. Les FIR/FIL restent utilisées dans les phases nocturnes ou statiques, mais elles ne sont pas d'un usage courant, restent souvent dans les casiers ou dans les sacs "au cas où"), ce n'est pas pour faire un sentinelle ou une patrouille dans le Sahel que ça va se sortir, là on se contente souvent uniquement de l'eotech. Mais on est là aussi dans une phase de renouvellement, le Félin va commencer par disparaitre (dans 4 ans c'est terminé) et ses équipements optroniques vont être remplacés. Mais on n'est pas à refaire un nouveau Félin ni à le faire évoluer. On renouvelle les moyens optroniques (puis ce sera les moyens trans) des combattants, mais la future intégration des soldats au système va se faire via le mode SICS-D, en gros un écran (type smartphone). C'est simple, c'est moderne et c'est facilement évolutif (au pire en terme d'équipement on change de téléphone tous les 5 ans), quelques optimisations du système, mais le combattant n'est pas trop encombré et on peut aisément imaginer le partage d'images de drones dans le groupe. Disons qu'on est sur la bonne "logique" de développement, que même si aujourd'hui certaines choses peuvent sembler inutiles (car ona pas tout l'équipement) ou un peu gadgets, dans quelques années on en tirera le bénéfice. Un long chemin, que beaucoup ont abandonnés (y compris les russes avec le Ratnik, qui au-delà de l'habillement n'est jamais allé équiper (système + optronique) les troupes au delà des salons d'expositions).
  12. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/09/26/mali-deux-emiratis-et-un-iranien-enleves-pres-de-bamako_6643039_3212.html
  13. C'est un bon camion, pas besoin de se perdre dans un nouveau programme de camions susceptible d'amener des surprises à la livraison ou des difficultés dans le soutien au bout de quelques années. Les GBC180 en service restent des anciens 8KT (année de conception 1960) restaurés. Pas un mauvais camion, mais il a fait son temps. Le Zetros 6x6 est très bien pour le remplacer. Le TRM2000, est un camion qui a connu une forte décroissance et ne devrait déjà plus être en service. Mais le retard pris sur le renouvellement des camions l'aura poussé à des prolongations. Je pense que la réduction de ce parc a eût un gros impact sur la petite logistique amenant une surexploitation du parc de GBC180 mais aussi une plus grande exploitation de véhicules de la gamme civile (genre Master) forcément limité en dehors des routes.
  14. C'est surtout un port stratégique dans le commerce russe (en particulier le pétrole, zone visée et touchée). Le port est à l'arrêt ce matin. Les ukrainiens après avoir attaqué les raffineries (ça ne veut pas dire qu'ils ont arrêtés) avec un impact globalement limité à la Russie frappent maintenant les zones d'exportations. Au jeu des frappes en profondeur, on ne le répètera jamais assez, mais les ukrainiens ont des cibles bien plus intéressantes amenant des pertes bien plus conséquentes à la Russie que l'inverse. Ces frappes s'accentuant , elles ne doivent pas être prises à la légère sur la continuité de la guerre. Du côté russe on va devoir se poser assez vite la question si les gains mineurs sur le terrain (qui ne changent et ne rapportent strictement rien hormis du réconfort pour ceux qui veulent se rassurer sur un déroulé positif à la Russie) valent le coût subit à côté. Si on reste borné bêtement au fait que tout ce qui compte dans cette guerre est de savoir qui avance un peu sur le terrain, on oubli souvent que la guerre est un ensemble de facteurs ou bien souvent ce n'est pas la situation sur le terrain qui pousse à la lassitude ou à la victoire, encore moins dans une guerre qui ne bouge presque pas. Si pendant un long moment la Russie pouvait se permettre de faire la guerre en continuant à faire chez elle comme si tout allait bien, le développement des frappes en profondeur de l'Ukraine va mois après mois compliquer les choses, surtout pour un pays qui tire énormément de profits de la vente de ses énergies. Alors oui l'Ukraine est moins riche que la Russie, mais c'est aussi le paradoxe du "pauvre, c'est qu'il a moins à perdre, quand vous êtes le défenseur, c'est un avantage. D'un autre côté, Trump qui devait offrir l'Ukraine sur un plateau à Poutine n'est pas l'homme providentiel tant attendu par le camp pro-russe. Il relance les sanctions contre le secteur énergétique (en plus de l'Europe) on est face à un véritable tarissement ou l'on voit déjà les effets (prenons le cas de Lukoil). On pourrait faire semblant que les russes vont continuer la contrebande et la vente à d'autres pays, mais là aussi, les sanctions américaines sont là et finissent par dissuader, les ukrainiens derrière viennent casser les capacités. Nous ne sommes pas dans une guerre existentielle de la Russie. Malgré la propagande, les questions sur le fait de continuer une guerre pour gagner quelques zones (dévastées) d'Ukraine pour la fierté nationaliste du Kremlin se heurteront aux question économiques et sociales propres à la Russie. Peu importe que la Russie "avance" sur le terrain, si derrière ça se casse la gueule à tous les niveaux, faudra mettre un terme à la guerre et quand on est l'attaquant, quand on sera rendu à cette situation, il faudra faire des concessions et non réclamer encore plus. La fin de cette guerre ne se jouera pas sur le terrain, car il n'évoluera pas fondamentalement. Cette guerre va se jouer sur un aspect économique et sociale liés aux conséquences de cette guerre, de ses effets, de son usure, du ras le bol. Dans ce jeu, l'attaquant ne part pas avec un avantage car c'est "sa guerre". Ce n'est pas sans raison que la propagande russe cherche à maintenir l'idée qu'ils sont dans une logique de défense.
  15. Pol

    L'armée de Terre Française

    Pas vraiment. Le changement de bariolage s'inscrit en même temps que le changement de camouflage des véhicules, c'était une volonté politique pour donner une nouvelle image de l'armée. Ensuite les études ont amenés à rechercher un treillis multi-milieux non spécialisé à un type d'environnement, pour les véhicules pareil, une unique peinture (on évite de repeindre (sauf pour le 14 juillet bien entendu...) ou au pire on va ajouter des choses dessus. On évite ainsi de s'emmerder sur un paquet de choses. On critiquait souvent qu'on avait des véhicules inadaptés au désert, mais l'inverse peut aussi être vrai, regardons les USA, avec la guerre d'Irak et d'Afghanistan, presque tous les blindés de leur armée ont été en peinture désertique, si bien que lorsqu'ils déploient en Pologne ou ailleurs, on a des engins couleur sable. Pourtant ils ont les moyens. Donc qu'on aime ou pas, c'est très loin d'être con et c'est souvent plus un problème d'habitudes que du produit final. Dans 10 ans on trouvera con et moche (sauf pour les nostalgiques) le camouflage CE, limite qu'on trouvera scandaleux de voir encore des effets ou des véhicules l'arborant.
×
×
  • Créer...