
lm2
Members-
Compteur de contenus
140 -
Inscription
-
Dernière visite
Tout ce qui a été posté par lm2
-
Pourtant, quelques années auparavant : https://etudiant.lefigaro.fr/article/la-dgse-est-surprise-par-le-faible-niveau-des-candidats-a-son-concours_9b88554a-8ec1-11ea-b3e5-a5eefbd8d46b/ La DGSE est surprise par le faible niveau des candidats à son concours Par Emma Ferrand Publié le 05/05/2020 à 6:05 PM, mis à jour le 05/05/2020 à 6:05 PM En janvier dernier, 400 candidats ont participé au concours externe SAS de la DGSE.MARTIN BUREAU/AFP Le jury du concours estime que trop de candidats ne savent pas répondre à des «questions pourtant simples et accessibles». Pour intégrer la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), il ne suffit pas de regarder la série à succès Le Bureau des Légendes. Les candidats l’ont appris à leurs dépens. Les services de renseignements ont publié en avril 2020 le rapport du jury du concours externe pour l’accès à l’emploi de secrétaire administratif spécialisé (SAS). Ce dernier s’est déroulé du 20 au 31 janvier 2020. Et les résultats de certains candidats ont surpris les examinateurs, qui ont relevé «d’importantes lacunes». «Hormis les lauréats, le jury a noté chez les candidats un manque de préparation et de connaissances rédhibitoire pour prétendre à un corps de fonctionnaire de la DGSE», indique le rapport. À lire aussi | Comment entrer à la DGSE après une école d’ingénieurs ou un master à l’université Le jury précise également que le niveau global des 400 candidats était «moyen malgré une majorité de profils ayant suivi des cursus universitaires de deuxième cycle (niveau Master 2)». Une incompréhension pour les examinateurs, qui indiquent avoir «sanctionné les candidats ne sachant pas répondre à des questions pourtant simples et accessibles». Des candidats mal préparés Cette année, les candidats postulaient pour 14 postes différents: 10 dans la spécialité«rédaction et analyse dans les domaines de la géopolitique», 2 dans la spécialité«rédaction, administration générale» et 2 dans la spécialité«langues: arabe littéral». Concernant cette dernière filière, le jury a finalement décidé de ne pas admettre de candidat «dans la mesure où aucun d’entre eux n’a démontré avoir une connaissance suffisante de la DGSE et de ses missions pour pouvoir se projeter, avec conviction, dans un poste correspondant à cette spécialité». En règle générale, les candidats n’étaient pas non plus préparés à l’épreuve orale d’introduction, d’une durée de dix minutes. Ils «se sont présentés à l’oral sans y être préparés, improvisant une présentation rapide de leur parcours alors qu’il était attendu un exposé structuré mettant en avant leurs motivations à intégrer la DGSE en tant que SAS», précise le rapport. Un manque d’originalité dans les CV L’orthographe et le manque d’originalité dans les CV et les lettres de motivation ont également été relevés, «alors que ces documents sont la première impression que se fait le jury du candidat. Trop généralistes ou identiques à ceux adressés à d’autres concours, ils ne permettent pas de saisir les motivations spécifiques du candidat». La DGSE cherche à augmenter ses effectifs. D’ici 2022, elle prévoit de recruter 1500 civils et militaires pour renforcer ses effectifs. Ses offres d’emploi sont communiquées auprès des universités ou des grandes écoles d’ingénieurs, militaires, ou Sciences Po. Depuis peu, les annonces sont également visibles sur la page LinkedIn de la DGSE, ou sur leur chaîne YouTube. https://etudiant.lefigaro.fr/article/la-dgse-est-surprise-par-le-faible-niveau-des-candidats-a-son-concours_9b88554a-8ec1-11ea-b3e5-a5eefbd8d46b/ ____________________________________________________ ____________________________________________________ https://www.opex360.com/2021/12/05/le-niveau-des-candidats-diplomes-de-lenseignement-superieur-aux-concours-de-la-dgse-est-tres-heterogene/ Le niveau des candidats diplômés de l’enseignement supérieur aux concours de la DGSE est « très hétérogène » par Laurent Lagneau · 5 décembre 2021 Comme chaque année, la DGSE publie des rapports afin de dresser le bilan des concours qu’elle organise. Et il en ressort que le niveau des candidats est très hétérogène, même si ceux-ci sont diplômés de l’enseignement supérieur. Qui plus est, le comportement de certains d’entre-eux interroge… Ainsi, l’an passé, le concours externe d’attaché [catégorie A] de la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE] a attiré 1500 candidats, pour seulement 26 places offertes. Autant dire que la concurrence s’annonçait rude. Du moins à première vue. En effet, sur les 1500 inscrits, 1139 se sont présentés à l’épreuve de spécialité du concours [géopolitique, administration générale, informatique, arabe, russe et chinois]. Et seulement 137 ont été déclarés admissibles aux épreuves orales, qui se sont déroulées entre le 8 mars et le 14 avril 2021. Dans le détail, s’agissant de la spécialité « géopolitique » [16 places offertes, ndlr], le rapport du jury note ainsi que d’un « point de vue général, un très grand nombre de copies révèle une méconnaissance des attendus d’un concours administratif de catégorie A : en termes de niveau tout d’abord, avec des copies très insuffisantes sur les connaissances, sur la rédaction et/ou sur la structuration des idées ». En outre, poursuit le rapport, « un nombre important de copies propose une analyse et une réflexion faibles, les réponses étant très descriptives, uniquement factuelles [des listes d’exemples] et non problématisées ». Et certains candidats ont même lancé de « véritables diatribes mal venues dans le cadre d’un concours de la fonction publique ». Enfin, le document souligne aussi qu’un « nombre non négligeable de copies pose également la question de la maîtrise du français, avec de très rares copies exemptes de fautes et d’anglicismes ». Pour la spécialité « administration générale », un constat analogue a été établi. « Si les carences en orthographe n’ont pas été prises en compte dans l’évaluation, elles ont été jugées assez préoccupantes compte tenu du niveau de diplôme des candidats », lit-on dans le rapport, lequel note que « c’est l’absence de raisonnement qui caractérise globalement les copies », la « mobilisation de connaissances n’étant pas relayée par une capacité à poser le sujet et à ‘se battre’ avec ». Quant à la spécialité « Sciences et technologie – informatique », plusieurs lacunes ont été relevées chez les candidats. Ainsi, aucun d’entre-eux « n’a pu décrire ce qu’est la structure d’un processus, ni ce qu’est un processus léger » et la définition d’un système d’exploitation qu’ils ont donnée « est rarement convenable ». Enfin, lors de l’entretien des candidats admissibles avec le jury, il est apparu qu’un « grand nombre » d’entre-eux n’avaient « pas pris la peine de se ‘renseigner’ sur les métiers qu’ils aspirent à exercer au sein de la DGSE ainsi que sur l’administration qu’ils souhaitent rejoindre », avance le rapport. Et celui-ci d’insister : « Des candidats se sont visiblement trompés de concours et n’ont pas mesuré ce que sont les missions de la DGSE et de ses attachés ». Un autre concours de la DGSE, visant cette fois à recruter des « secrétaires administratifs spécialisés de classe normale » [catégorie B de la fonction publique] a également donné lieu à un rapport, dont les conclusions rejoignent celles qui avaient été formulés les années précédentes. Seulement 12 places étaient offertes, pour 371 postulants. Et, à l’issue des épreuves d’admissibilité, il n’en restait plus que 57. « Les moyennes obtenues par les candidats à l’issue des épreuves d’admissibilité s’échelonnent entre : 14,00 et 0,00 pour les candidats inscrits en spécialité ‘rédaction, administration générale' » et « entre 15,00 et 0,00 pour les candidats inscrits en spécialité ‘rédaction et analyse dans les domaines de la géopolitique' ». « Beaucoup de remarques formulées par les jurys des années précédentes demeurent valables pour la session 2020. De manière générale, le jury estime que le niveau global des candidats était très hétérogène, et ce alors que la majorité d’entre eux présentaient des cursus universitaires de deuxième cycle, des passages par des grandes écoles comme Sciences Po ou par des préparations aux concours de la fonction publique [IPAG, CPAG ou prép’ENA] », avance cet autre rapport. Celui-ci souligne par ailleurs que le jury a « noté que plusieurs candidats n’avaient pas respecté les règles élémentaires de politesse [saluer le jury en entrant, attendre l’invitation à s’asseoir pour s’installer, arborer une tenue vestimentaire adaptée et professionnelle] ». Et, là encore, nombreux auront été les postulants à démontrer une « connaissance trop superficielle de la communauté du renseignement, imputable à un manque de préparation voire à une absence d’intérêt marqué pour le sujet ». https://www.opex360.com/2021/12/05/le-niveau-des-candidats-diplomes-de-lenseignement-superieur-aux-concours-de-la-dgse-est-tres-heterogene/
-
https://www.lepoint.fr/monde/il-ne-vous-reste-plus-que-quelques-jours-pour-devenir-espion-a-la-dgse-15-09-2025-2598673_24.php International Il ne vous reste plus que quelques jours pour devenir… espion à la DGSE DÉCLASSIFIÉ. Chaque année, les services secrets français recrutent via un concours au niveau très élevé : l’admissibilité est ardue et la compétition entre candidats, féroce. Par Romain Gubert Publié le 15/09/2025 à 17h00 S’abonner sans engagement Le concours de la DGSE est l’un des plus sélectifs de la fonction publique. Le concours de la DGSE est l’un des plus sélectifs de la fonction publique. © Jacques Witt/SIPA Temps de lecture : 5 min Ajouter à mes favoris Google News C'est un document croustillant. Il émane des examinateurs qui, en juin dernier, ont fait passer les épreuves du concours d'attaché de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Extraits : « Le jury a ainsi eu le plaisir de faire de très belles “rencontres” avec certains candidats, occasionnant de véritables “coups de cœur” » ; « En dehors de quelques accidents de parcours lors des épreuves orales, le plus souvent imputables à une préparation insuffisante et insuffisamment ciblée sur la DGSE et l'écosystème du renseignement, le jury a pu, cette année encore, constater l'excellence académique, la richesse des expériences et les qualités humaines de la très grande majorité des candidats ». On y lit encore : « Le rôle de l'observateur se révèle tout aussi intéressant pour évaluer les candidats sur des qualités d'écoute, d'observation, de synthèse et d'esprit critique, qualités essentielles pour travailler à la DGSE » ; « Certains candidats n'ont pas pu expliquer clairement et sincèrement leurs motivations profondes pour intégrer la DGSE »… Trompeuse bienveillance… Pour un peu, la lecture de leur « rapport », plutôt bienveillant envers les candidats, ferait presque sourire. Car le jury (anonyme) du concours de la DGSE pour devenir « attaché » est en réalité particulièrement exigeant. Ce concours est même l'un des plus sélectifs de la fonction publique. Qu'on en juge : en 2025, ils étaient 1 068 candidats (dont 443 femmes et 625 hommes) pour 11 postes d'« attaché » ouverts. Sur les 686 candidats ayant remis une copie le jour de l'examen, 45 ont été admissibles. Et 11 sélectionnés dans les 4 épreuves au choix proposées – 5 en géopolitique, 2 en russe, 2 en chinois et 2 en arabe (tous les candidats doivent aussi parler parfaitement anglais). À LIRE AUSSI Narcotrafic, Russie, Syrie… Les guerres secrètes de TracfinSelon d'anciens candidats dans la catégorie « géopolitique », le niveau est comparable à celui de l'ex-ENA (rebaptisée INSP). Et, pour la catégorie « langue » (russe, chinois, arabe), il faut être non seulement quasiment bilingue mais aussi maîtriser les enjeux géopolitiques sur le bout des doigts. La lecture de la meilleure copie au concours 2025 en géopolitique (consultable dans les annales publiées en ligne) en atteste (elle a obtenu 17,24 sur 20) : il faut presque tout savoir sur tous les sujets et les grandes affaires du monde… Et évidemment savoir les décortiquer à l'écrit de façon claire et intelligente. En 2025, les candidats ont dû disserter sur les ingérences étrangères, les rapports entre le Moyen-Orient et la Chine, l'IA, etc. Par ailleurs, le jury n'est guère revanchard : dans la meilleure copie 2025, le candidat évoque les faiblesses de la lutte de la France contre les ingérences étrangères en matière cyber, citant un rapport de l'OCDE pas franchement flatteur pour les espions de l'Hexagone. Pas de service action Avis aux amateurs rêvant d'une carrière d'espion : les inscriptions au concours sont clôturées le 26 septembre. Et on peut trouver ici tous les détails de l'épreuve. Hormis la rédaction d'une lettre de motivation, il faut être de nationalité française. Mais, pour le reste, tous les profils sont acceptés à condition qu'ils soient titulaires d'un bac + 3 (il n'y a pas de limite d'âge). Le concours est si exigeant qu'il existe même des « prépas » – citons par exemple celle de l'université Panthéon-Assas. Mais qu'on ne s'y trompe pas. Pas question d'imaginer intégrer par ce biais le « service action » : la carrière mène plutôt vers la fonction d'analyste (spécialiste d'un pays ou d'une question), puis d'officier traitant en poste à l'extérieur. Et, enfin, à celle de responsable d'une équipe importante. Voire à devenir patron d'une des grandes directions de la DGSE… Mais certains attachés ont aussi eu des fonctions insoupçonnables, et 248 métiers différents sont représentés au sein de la « Piscine ». À LIRE AUSSI EXCLUSIF. Rendez-vous avec le patron de la DGSE dans la salle de crise Ce concours pour intégrer la DGSE n'est pas le seul. Celui de secrétaires administratifs spécialisés offre aussi chaque année quelques postes (ils relèvent de la catégorie B de la fonction publique, mais sont tout aussi exigeants, en témoignent les annales). L'an passé, les 227 candidats (pour 10 postes) ont disserté sur « la France et l'Otan », « les Brics » (les grandes puissances émergentes) ou la messagerie Telegram… Enfin, il existe un concours pour les postes de « contrôleur spécialisé » (des métiers très spécialisés). Des contractuels de plus en plus nombreux Sur les 7 500 personnes employées par la DGSE, seules quelques-unes sont pourtant passées par ce concours. D'abord parce que celui-ci est récent. Ensuite parce que la « Boîte », comme les agents surnomment entre eux leur maison, compte dans ses rangs des fonctionnaires détachés d'autres administrations – des militaires (pour un tiers) et bien sûr des contractuels (pour un tiers, en hausse constante), qui ne passent que quelques années au sein des services secrets français. À LIRE AUSSI La DGSE : quarante ans de mystères et de tumultes À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Le champ de compétences de ces derniers couvre tous les domaines et la plupart des offres sont publiées sur le site Internet de la DGSE. Actuellement, on trouve aussi bien une annonce pour devenir « chef de la section décorations et chancellerie », électricien, membre du personnel d'entretien ou bien de très nombreuses offres pour des ingénieurs. Et le processus est long : la DGSE ne détaille pas les procédures de contrôle qu'elle met en place pour s'assurer que les « nouveaux entrants » ne cherchent pas à l'infiltrer. Mais les impératifs de sécurité allongent de six à neuf mois le recrutement. Comme les autres services de renseignement, la DGSE recrute aussi des jeunes parmi les mieux formés à l'IA ou dans des domaines extrêmement spécialisés. Elle tente aussi d'attirer de jeunes ingénieurs passés par les meilleures universités et grandes écoles. Ou qui ont effectué quelques années à l'étranger. Quitte à faire des offres hors des grilles salariales habituelles de la fonction publique. Ces derniers mois, l'inflation entre les différents services de renseignement était telle que le CNRLT, le Coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, a exigé des services (DGSE, DGSI, DRM, etc.) qu'ils deviennent plus raisonnables dans ce domaine. Certains salaires proposés auraient dépassé ceux offerts par de grandes entreprises… Les mots-clés associés à cet article Déclassifié À ne pas manquer DGSE : « Nos services ont considérablement affaibli le terrorisme » Services secrets : comment devenir cyberespion à la DGSE L'actu du jour en bref Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier Commentaires (4) JLL 15-09-2025 • 19h45 Deux camarades médecins militaires de ma promotion, aujourd’hui décédés faisaient partie de la DGSE nous l’avons appris bien après leur décès dont l’un particulièrement horrible. justinien10 15-09-2025 • 19h21 Babouk : vous oubliez l’enquête de sécurité. Babouk 15-09-2025 • 17h58 Pas sûr que le critère « être de nationalité française » soit bien pertinent. La plupart des sympathisants LFI, des radicalises, des narco-trafiquants, et tous ceux qui sont issus « droit du sol » sont aussi de nationalité française. Djé_ 15-09-2025 • 17h27 Le logo de la boîte, jamais ils le mettent au goût du jour ? La vérité, ça fait pitié ! https://www.lepoint.fr/monde/il-ne-vous-reste-plus-que-quelques-jours-pour-devenir-espion-a-la-dgse-15-09-2025-2598673_24.php
-
https://www.lepoint.fr/monde/cette-mission-secrete-ultra-risquee-approuvee-par-trump-en-coree-du-nord-05-09-2025-2597871_24.php Cette mission secrète ultrarisquée approuvée par Trump en Corée du Nord En 2019, un commando américain a tenté d’installer un appareil électronique en Corée du Nord pour intercepter les communications de Kim Jong-un. Mais rien ne s’est passé comme prévu. Par Pauline Pausini Publié le 05/09/2025 à 23h55 En 2019, un commando américain a tenté d’installer un appareil électronique en Corée du Nord pour intercepter les communications de Kim Jong-un, avec l'approbation de Donald Trump. En 2019, un commando américain a tenté d’installer un appareil électronique en Corée du Nord pour intercepter les communications de Kim Jong-un, avec l'approbation de Donald Trump. © Gavriil Grigorov/Sputnik/Sipa Temps de lecture : 2 min Ajouter à mes favoris Google News « L'opération de 2019 n'a jamais été publiquement reconnue, ni même évoquée par les États-Unis ou la Corée du Nord ». Le New York Times révèle ce vendredi la mission top secrète menée par les États-Unis sur le sol nord-coréen lors du premier mandat de Donald Trump. La newsletter international Tous les mardis à 11h Recevez le meilleur de l’actualité internationale. En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité. En s'appuyant sur les témoignages anonymes d'une vingtaine de personnes, dont des responsables du gouvernement, des membres de la première administration Trump et des militaires, le journal livre les détails classifiés de cette opération ultrasensible qui a coûté la vie à des civils nord-coréens et qui aurait pu changer la face du monde, la Corée du Nord étant dotée de l'arme nucléaire. À LIRE AUSSI Donald Trump et Kim Jong-un : la guerre des mots C'est d'ailleurs pour informer le public et les décideurs politiques que les témoins de cette mission secrète ont décidé de briser le silence, et ce afin de leur faire prendre conscience des risques, parfois extrêmes, pris par les forces américaines. Une mission approuvée par Trump Début 2019, donc, l'escadron rouge de la SEAL Team Six (ST-6) – l'unité qui a tué Oussama ben Laden en 2011 au Pakistan – arrive par la mer, en pleine nuit, sur la côte nord coréenne après des mois de répétition et d'entraînement. Leur objectif est d'implanter, rapidement et discrètement, un appareil électronique permettant aux États-Unis d'intercepter les communications du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, lequel mène, à cette période, des négociations nucléaires avec Donald Trump. Mais l'équipe de la ST-6, plus habituée aux raids rapides en Afghanistan et en Irak, doit cette fois agir lentement et subtilement. Le plan lui impose de patienter des heures dans l'eau glaciale, avant de se faufiler en déjouant les dispositifs de sécurité terrestres, d'installer l'espion électronique et de s'échapper sans être détectée. À LIRE AUSSI Trump va-t-il prendre un nouveau râteau de Kim Jong-un ? L'opération était d'autant plus délicate, qu'en cas d'échec, elle pouvait mettre en péril les négociations en cours et provoquer une escalade entre les deux pays. À l'époque, précise le journal new-yorkais, l'adversaire nord-coréen dispose « d'environ 8 000 pièces d'artillerie et de lance-roquettes pointées sur les 28 000 soldats américains » basés en Corée du Sud. « C'était tellement risqué qu'il fallait l'approbation directe du président. » Le Congrès dans l'ignorance À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Mais même en ayant répété minutieusement les divers scénarios possibles, l'escadron américain s'est fait surprendre par un bateau à bord duquel les passagers, équipés de lampes torches, balayaient les environs. Craignant d'avoir été repéré, le commando a ouvert le feu et tué tous les passagers, avant d'abandonner sa mission. À LIRE AUSSI Corée du Nord : Kim Jong-un va-t-il déclencher une guerre ? L'ancienne administration Trump n'a jamais informé les commissions du Congrès chargées de superviser les opérations militaires et de renseignements de cette mission à haut risque, ce qui pourrait constituer une violation de la loi fédérale. La Maison-Blanche s'est refusée à tout commentaire. Les mots-clés associés à cet article Donald Trump Kim Jong-Un États-Unis Corée du Nord À ne pas manquer « Les Nord-Coréens manquent cruellement d’expérience au combat » La Corée du Nord dévoile un destroyer « capable » de déployer des missiles nucléaires Pourquoi la photo de Xi Jinping, Vladimir Poutine et Kim Jong-un est historique Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier Commentaires (9) Freedom 06-09-2025 • 12h23 @watys : ce qui est étonnant c’est Trump a répété exactement les mêmes erreurs avec Poutine qui l’a lui aussi roulé dans la farine. Freedom 06-09-2025 • 12h22 Lire l’article de le NY Times pour détails de l’opération. juan47 06-09-2025 • 11h15 Encore une réussite Américaine ! Après la Baie des Cochons (Cuba), la défaite au Vietnam, le désastre d’Irak et d’Afghanistan, voilà le résultat de la 1ere puissance du Monde. Je serais Taiwanais, je ne donnerais pas chère de ma peau en cas d’attaque de la part de la Chine. Dormez tranquilles, braves gens, l’Oncle SAM s’occupé de tout ! Pendant ce temps, la Chine produit et invente des armes en quantité, se dote d’une Marine qui surpassera celle des USA et prépare tranquillement l’invasion victorieuse de Taïwan... Qui ne serait pas défendue par Trump ! https://www.lepoint.fr/monde/cette-mission-secrete-ultra-risquee-approuvee-par-trump-en-coree-du-nord-05-09-2025-2597871_24.php
-
https://www.lefigaro.fr/international/pecheurs-de-coquillages-mini-sous-marins-l-incroyable-et-meurtrier-fiasco-d-une-operation-clandestine-americaine-des-seals-en-coree-du-nord-20250905 Pêcheurs de coquillages, mini-sous-marins... L’incroyable et meurtrier fiasco d’une opération clandestine américaine des SEALs en Corée du Nord Par Victor Mérat Le 6 septembre 2025 à 00h55 Sujets Corée du Nord États-Unis Le New York Times révèle les détails d'une opération ratée et meurtrière de la marine américaine en Corée du Nord En 2019, cette mission approuvée par Donald Trump visait à installer sur le sol du pays reclus un dispositif permettant d’intercepter les communications de Kim Jong-un, révèle le New York Times. Passer la publicité Passer la publicité Le scénario est digne des plus grands films d’espionnage. Ce vendredi, le New York Times révèle dans ses colonnes les détails d’une opération secret-défense ratée menée par les forces spéciales de la marine des États-Unis sur le sol nord-coréen. À l’hiver 2019, explique le quotidien américain, un groupe de Navy Seals a réussi à pénétrer dans les eaux et sur le sol de la dictature communiste. Objectif de la mission : «Implanter un dispositif électronique qui permettrait aux États-Unis d’intercepter les communications du dirigeant reclus de la Corée du Nord, Kim Jong-un, dans le cadre de pourparlers nucléaires de haut niveau avec le président Trump.» À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro InternationalPODCAST - Écoutez le club Le Figaro International PODCAST - Écoutez le club Le Figaro International Cette périlleuse opération n’a jamais été publiquement reconnue par les États-Unis ou la Corée du Nord. Le récit du New York Times s’appuie sur les témoignages anonymes de responsables civils, des membres de la première administration du président républicain et des militaires pour certains toujours actifs. «L’administration Trump n’a informé ni avant ni après la mission les principaux membres du Congrès qui supervisent les opérations de renseignement. Cette absence de notification pourrait constituer une violation de la loi», notent les journalistes Dave Philipps et Matthieu Cole. Passer la publicité «Escalade du conflit» Inscrite dans un interstice de dialogue entre les deux nations, l’opération jouait ainsi à quitte ou double le futur des négociations entre Washington et Pyongyang. Quelques mois avant, en juin 2018, Donald Trump, qui menaçait jusqu’alors de rayer de la carte la Corée du Nord, rencontrait le dictateur à Singapour. Une rencontre historique dans un contexte de détente entre les deux pays ennemis dont les visées étaient multiples : parvenir à la fois, sur le moyen terme, à la dénucléarisation de la péninsule coréenne, et à un accord de paix entre les deux Corée, toujours techniquement en guerre depuis l’armistice du 27 juillet 1953. «Cette mission pouvait potentiellement fournir aux États-Unis un flux de renseignements précieux (...) Mais elle impliquait de déployer des commandos américains sur le sol nord-coréen – une manœuvre qui, si elle était détectée, pourrait non seulement faire échouer les négociations, mais aussi conduire à une prise d’otages ou à une escalade du conflit avec un ennemi doté de l’arme nucléaire», écrivent nos confrères. Opération à l’aveugle Cette opération à haut risque échoit à la Seal Team Six (ST-6), la même qui a éliminé Oussama Ben Laden en 2011 au Pakistan. Elle s’associe à la Seal Delivery Vehicle Team 1, rompue à l’espionnage sous-marin. «Pendant des années, les agences de renseignement américaines ont constaté qu’il était quasiment impossible de recruter des sources humaines et d’intercepter les communications nord-coréennes, rapporte le New York Times. Comprendre la pensée de Kim Jong-un est devenu une priorité absolue dès l’arrivée au pouvoir de Donald Trump. Le dirigeant nord-coréen semblait de plus en plus imprévisible et dangereux, et sa relation avec Donald Trump oscillait entre lettres d’amitié et menaces publiques de guerre nucléaire.» À l’issue du sommet de Singapour, les intentions nucléaires nord-coréennes demeurent floues, même si Pyongyang a un temps suspendu ses essais nucléaires et balistiques. «Au milieu de l’incertitude, les agences de renseignement américaines ont révélé à la Maison-Blanche qu’elles avaient une solution au problème du renseignement : un nouvel appareil électronique capable d’intercepter les communications.» Qui de mieux, donc, pour le planter sur le sol paria que la ST-6 ? Dès l’automne 2018, avec la bénédiction de Donald Trump, l’unité d’élite entame ainsi la préparation de la mission. Cette dernière nécessitait de «survivre des heures dans des eaux glaciales», «se faufiler entre les forces de sécurités terrestres», «réaliser une installation technique et s’échapper», le tout sans être repéré. «Le plan prévoyait que la Marine fasse entrer clandestinement un sous-marin à propulsion nucléaire, long de près de deux terrains de football, dans les eaux au large de la Corée du Nord, puis déploie une petite équipe de Seals dans deux mini-sous-marins, chacun de la taille d’une orque, qui se dirigeraient silencieusement vers le rivage», détaille le New York Times. Passer la publicité Seul problème : l’opération doit se faire à l’aveugle. «En général, les forces d’opérations spéciales survolent la zone à l’aide de drones pendant une mission, diffusant des vidéos haute définition de la cible. Les Seal au sol et les hauts responsables des centres de commandement éloignés peuvent ainsi diriger l’attaque en temps réel. Ils peuvent même souvent écouter les communications ennemies.» Mais en Corée du Nord, tout drone aurait été repéré. L’opération doit alors s’appuyer sur des «satellites en orbite et des avions espions à haute altitude dans l’espace aérien international à des kilomètres de distance, qui ne pourraient fournir que des images fixes de relativement faible définition». Mais même ce moyen de communication peut mettre en péril la mission... Décision est prise que tout se passerait dans un contexte de «quasi-panne de communication». Autrement dit : si quelque chose se tramait à terre côté nord-coréen, les Seals ne le sauraient que trop tard. Pas de quoi refroidir les Seals qui, en 2005 sous George W. Bush, ont «utilisé un mini-sous-marin pour débarquer en Corée du Nord et repartir inaperçus», fait savoir pour la première fois le New York Times. Une série d’erreurs ? Jour J. Au milieu de la nuit, dans des eaux claires et profondes, rapporte le New York Times, le sous-marin nucléaire libère deux mini-sous-marins, dans lesquels se trouvent huit Seals, à une centaine de mètres du rivage ennemi. Selon les renseignements collectés en amont, la probabilité que les militaires tombent nez à nez avec qui que ce soit est faible. «La côte semblait déserte», selon le quotidien américain. Les mini-sous-marins atteignent leur point de stationnement. Une première erreur est commise. L’un se pose sur le fond marin, comme prévu. Le second «dépasse la cible et fait demi-tour». «Le temps étant compté, le groupe a décidé de corriger le problème de stationnement plus tard.» Les Seals, équipés d’armes et de munitions intraçables, nagent sous l’eau en remontant toutefois de temps en temps à la surface pour scruter les environs. C’est là qu’ils repèrent un «petit bateau» flottant dans l’obscurité sur lequel se trouve un «équipage» de Nord-Coréens. Les militaires continuent leur progression vers la rive et retirent leur équipement de plongée à «quelques centaines de mètres» de la cible. De retour aux mini-sous-marins, les pilotes repositionnent l’appareil qui était mal orienté. Et commettent une nouvelle erreur : en faisant demi-tour, le sillage du moteur «a pu attirer l’attention du bateau nord-coréen». «Et si l’équipage avait entendu un éclaboussement et s’était retourné pour regarder, il aurait pu voir la lumière provenant des cockpits ouverts des sous-marins briller dans l’eau sombre», ont spéculé en «débriefing» de l’opération les Seals impliqués. Passer la publicité Des pêcheurs de coquillage abattus Au même moment, le bateau nord-coréen se dirige vers les deux appareils. Ses membres pointent même leurs lampes torches en leur direction tandis qu’un autre se jette à l’eau. Livrés à eux-mêmes et face au doute, les Seals prennent une décision irrévocable : «Sans un mot, un sous-officier qui faisait partie de l’équipage a ajusté son fusil et tiré. Les autres firent de même instinctivement.» Il était prévu que l’opération soit abandonnée si les militaires rencontraient quelqu’un lors de leur mission. «Ils n’ont pas eu le temps de poser l’engin» destiné à intercepter les télécommunications de Kim Jong-un. Les «deux ou trois» Nord-Coréens abattus sont en réalité des pêcheurs de coquillages. «Des responsables proches de la mission ont déclaré que les Seals avaient repêché les corps pour les cacher aux autorités nord-coréennes (...) Les militaires [ont] perforé les poumons avec des couteaux pour s’assurer que leurs corps couleraient», révèle le New York Times. Ce n’est qu’après que les soldats d’élite qui étaient encore à terre ont regagné les mini-sous-marins et qu’ils ont envoyé un message de détresse. «Les croyant en danger imminent de capture, le gros sous-marin nucléaire manœuvra vers les eaux peu profondes près du rivage, prenant un risque important pour les récupérer. Il fila ensuite vers le large.» Tous les militaires s’en sont sortis indemnes. «Immédiatement après, des satellites espions américains ont détecté une recrudescence de l’activité militaire nord-coréenne dans la région, ont indiqué des responsables américains. La Corée du Nord n’a fait aucune déclaration publique au sujet des décès.» Un nouveau scandale pour Donald Trump ? En février 2019, le deuxième sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un s’est déroulé au Vietnam, sans accoucher toutefois d’un accord. En juin de la même année, le républicain a traversé la frontière de la Corée du Nord aux côtés du dictateur. Kim Jong-un et Donald Trump à Hanoï, au Vietnam, le 28 février 2019. KCNA VIA KNS / AFP Selon les conclusions d’une série d’enquêtes classifiées, la mort des civils nord-coréens est justifiée par les règles d’engagement. La mission, concluent les rapports, a de son côté échoué en raison d’une série d’événements «imprévisibles et inévitables». Donald Trump pourrait toutefois faire face à un nouveau scandale en ayant violé la loi fédérale. Il n’aurait, selon le New York Times, «jamais informé les dirigeants des commissions clés du Congrès qui supervisent les activités militaires et de renseignement de l’opération ni de ses conclusions». Lorsque le président Joe Biden lui a succédé, son secrétaire à la Défense a ordonné une enquête indépendante. En 2021, l’administration démocrate a informé les principaux membres du Congrès des conclusions de l’enquête. Ces résultats restent classifiés. Interrogé vendredi après-midi dans le Bureau ovale, Donald Trump a nié avoir connaissance d’une telle mission : «Je ne sais rien à ce sujet. C’est la première fois que j’en entends parler.» La rédaction vous conseille «Un nid d’espions et de transfuges» : sur la rivière Tumen, la Chine prise en tenailles entre Kim Jong-un et Poutine Donald Trump peut-il raviver la flamme de sa «bromance» avec Kim Jong-un ? Passer la publicité Pêcheurs de coquillages, mini-sous-marins... L’incroyable et meurtrier fiasco d’une opération clandestine américaine des SEALs en Corée du Nord S'abonner Passer la publicité Passer la publicité 101 commentaires Pierre_M le 07/09/2025 à 18:28 Si j'ai bien compris, le problème n'est pas d'avoir flingué deux-trois civils nords-coréens, mais de ne pas en avoir informé après-coup le Congrès ? Bon, la valeur du civil nord-coréen est voisine de zéro à Washington et à Pyongyang. anonyme le 06/09/2025 à 19:31 Donc ils sont allés à terre puis après un certain temps ils sont retournés aux sous-marins, mais ils n'auraient pas posé le dispositif ? Bizarre... anonyme le 06/09/2025 à 19:29 Quand on voit que le NYT balance tout ça, c'est pas étonnant que l'armée n'ait pas prévenu le congrès. https://www.lefigaro.fr/international/pecheurs-de-coquillages-mini-sous-marins-l-incroyable-et-meurtrier-fiasco-d-une-operation-clandestine-americaine-des-seals-en-coree-du-nord-20250905
-
C'est ce que j'envisageais, avant de faire un retour arrière : ce qui importe, c'est le texte, et pas le reste ;) j'ai essayé les balises "citation", cependant, à l'ivnerse d'autres forums, celui d'"invision community" ne premet pas aux navigateurs sans JS d'ouvrir les citation (qui n'apparaissent que partiellement), ce qui est un problème sur Dillo. Traduction : pour ceux qui (comme moi ou d'autres) naviguent sans aucun JS (ce qui n'est plus si rare vu ce que devient le web), sur d'autres forums la citation apparait parfaitement, ici elle est tronquée et l'absence de JS ne permet d'en dévoiler le contenu (non, tout le monde n'est pas sur chrome/edge/FF ;) ) voilà pourquoi, le texte prime sur le reste ;)
-
https://www.lepoint.fr/monde/renseignement-en-suisse-que-surveillent-les-agents-secrets-du-pays-face-aux-risques-mondiaux-05-09-2025-2597860_24.php « La sécurité de la Suisse 2025 »: la confrontation mondiale a des répercussions directes sur la Suisse Quand les agents secrets suisses tirent la sonnette d’alarme DÉCLASSIFIÉ. Derrière une façade de neutralité, 440 agents du renseignement suisse surveillent les grandes puissances, les réseaux terroristes et les cybermenaces, afin de protéger le modèle helvétique. Par Romain Gubert Publié le 05/09/2025 à 17h00 S’abonner sans engagement Plusieurs événements sont particulièrement surveillés par les « espions suisses », comme le WEF (World Economic Forum, le forum de Davos qui rassemble grands patrons et responsables politiques du monde entier). Plusieurs événements sont particulièrement surveillés par les « espions suisses », comme le WEF (World Economic Forum, le forum de Davos qui rassemble grands patrons et responsables politiques du monde entier). © CHINE NOUVELLE/SIPA / SIPA / CHINE NOUVELLE/SIPA Temps de lecture : 6 min Ajouter à mes favoris Google News Si le sujet n'était pas sérieux – on parle tout de même de terrorisme, de guerre en Ukraine, de cyberattaques, etc. –, on pourrait presque sourire. Et se moquer gentiment de nos voisins suisses sur le mode, « pour des gens qui aiment le secret, les Suisses sont tout de même étonnamment transparents… ». Et en effet : le document diffusé par le service de renseignement de la Confédération que Le Point a analysé en détail (et que l'on peut trouver ici) est un modèle du genre. Il permet de revisiter les clichés sur la Suisse et leur supposé amour du secret (notamment bancaire): leurs espions racontent en réalité beaucoup de choses à leurs concitoyens. Rapport: https://cms.news.admin.ch/fileservice/sdweb-docs-prod-nsbcch-files/files/2025/07/01/e315f967-cfbf-4106-9e68-32965964f1d2.pdf https://www.vbs.admin.ch/fr/src-securite-de-la-suisse-2025 Dans ce document, on découvre que les 440 « agents secrets suisses » du service de renseignement helvète disposent, pour assurer leur mission, d'un budget annuel supérieur à 110 millions de francs suisses (117 millions d'euros), ce qui est tout à fait conséquent par rapport à la taille du pays (à titre de comparaison, le budget de la DGSE – 7 500 agents – atteint 1 milliard d'euros, celui de la DGSI tourne autour de 200 millions). À LIRE AUSSI Les espions suisses, ces horribles machos On apprend encore que les services secrets suisses sont l'un des tout premiers organismes fédéraux à avoir reçu un label qui célèbre ses « efforts en matière de politique familiale ». Ou encore, plus amusant, que ses agents – à 60 % masculins – sont amenés à voyager fréquemment « dans le monde entier »… Davos, Genève et les grandes conférences sous surveillance On retiendra (sans surprise) que plusieurs événements sont particulièrement surveillés par les « espions suisses », comme le WEF (World Economic Forum, le forum de Davos, qui rassemble grands patrons et responsables politiques du monde entier) ou encore les sommets internationaux plus ou moins informels (pour tenter de trouver une issue à la guerre en Ukraine, favoriser la transition en Syrie, etc.). La localisation en Suisse des sièges de l'OMS (Organisation mondiale de la santé) ou de divisions importantes de l'ONU constitue aussi « un hub », particulièrement surveillé par les services suisses. Genève est ainsi un « nid d'espions », confirment les espions de la confédération qui notent : « En Suisse, les services de renseignement russes et chinois vont continuer à mener des opérations dirigées contre des États occidentaux, y compris des activités et des préparatifs dans le cadre de la guerre hybride. Le risque que la Suisse soit utilisée pour préparer ou commettre des enlèvements, des actes de sabotage et des attentats à l'étranger augmente […] Il ne faut pas non plus s'attendre à ce que les activités d'espionnage de divers services de renseignement à l'encontre de leurs diasporas diminuent. Ces activités se focalisent sur les journalistes en exil et les personnes qui s'opposent au pouvoir politique dans leurs pays d'origine, ce qui leur confère de l'influence. » À LIRE AUSSI La Suisse sonnée et apeurée après la gifle douanière de TrumpLa Suisse est aussi le terrain de jeu favori des espions du monde entier. « En matière d'espionnage, notent les espions de la Confédération, les services de renseignement des grandes puissances continuent de mener le jeu. Ils disposent d'immenses moyens humains, financiers et techniques. En Europe, la principale menace émane des services russes et chinois […] qui jouent également un rôle de premier plan dans le cadre d'autres activités, comme la répression transnationale, l'acquisition de biens, la propagande, les activités d'influence et, particulièrement dans le cas de la Russie, le sabotage et les assassinats ciblés, tant sur leur territoire national qu'à l'étranger […] La Suisse reste une zone d'opération privilégiée pour l'espionnage et d'autres activités de renseignement. » Enfin, la Suisse est évidemment un partenaire majeur des agences étrangères. La confédération collabore avec les pays membres de la zone Schengen (elle en est membre). Bien que neutre, la Suisse échange aussi avec l'ensemble des services « amis » (ils ne sont pas nommés). Ces derniers ont demandé 14 472 renseignements sur un an… Quant à la Suisse, elle a demandé à ses « partenaires » (ils sont au nombre de 100) 3 600 informations sur des sujets la concernant. Enfin, au détour de quelques phrases du rapport, on apprend que les espions suisses ont transmis aux plus hautes autorités de la Confédération 31 rapports détaillés sur le terrorisme et 7 sur des dossiers « espionnage »… Enfin, sur 4 557 demandes d'accréditations de diplomates, la Suisse en a rejeté… 30. Neutralité suisse : un modèle sous pression Mais le document ne se contente pas de diffuser des chiffres. Paraphé par Martin Pfister, conseiller fédéral et patron de l'un des sept départements de l'administration helvète qui coiffe la défense et « la protection de la population » (c'est une sorte de « super-ministre »), le document évoque l'ensemble des menaces auxquelles la Suisse doit faire face pour protéger son modèle. Et dresse ce constat : depuis quelques années, la Suisse, malgré sa neutralité, n'est pas à l'abri. À LIRE AUSSI De potentiels frais de douane sur l'or inquiètent la Suisse Elle a « subi une très sérieuse dégradation sur le plan de la politique de sécurité. Cette évolution n'est pas un phénomène passager. C'est une tendance durable qui place notre pays devant des défis sécuritaires, politiques et sociaux », prévient Pfister pour qui « l'environnement politico-sécuritaire de la Suisse pourrait ainsi offrir une protection réduite à l'avenir ». Le service de renseignement de la confédération évoque en détail et longuement la situation internationale. Guerre en Ukraine, stratégie chinoise, incertitudes aux États-Unis, etc. Mais si la Suisse est évidemment un acteur incontournable sur la scène internationale de par sa position de place financière d'envergure mondiale et sa neutralité, elle est aussi directement exposée. Terrorisme, exportations et cyberattaques : les nouvelles menaces Premier risque : la menace terroriste. « Elle est élevée, disent les espions suisses qui notent que “les intérêts juifs et israéliens sont particulièrement exposés”. » À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Autre risque important : la Suisse est utilisée comme plateforme par la Russie ou la Chine. En clair, l'industrie suisse fournit, sans forcément le savoir, l'armée russe. Elle dispose de rapports intenses avec certains pays « amis » de la Russie qui peuvent jouer le rôle d'intermédiaires. Or, explique le rapport « il est pratiquement impossible, pour les autorités suisses, de suivre les biens qui ont été produits par une machine-outil suisse […] Le SRC examine les chaînes d'approvisionnement de biens ne figurant pas sur les listes afin d'empêcher les transferts à grande échelle vers la Russie. Il sensibilise également les entreprises qui fabriquent en Suisse et au Liechtenstein des produits dont la Russie a besoin et qui se trouvent donc exposées aux tentatives d'acquisition ». À LIRE AUSSI Pourquoi les hôpitaux français restent les cibles privilégiées des cybercriminels Reste les cyberattaques. « Elles constituent, affirme le rapport, une menace significative pour les exploitants d'infrastructures critiques en Suisse. La guerre contre l'Ukraine reste un facteur d'influence déterminant dans ce contexte : les cyberacteurs étatiques russes poursuivent souvent les intérêts stratégiques de la Russie dans le cadre de cette guerre. […] La Suisse est également prise pour cible par des acteurs étatiques iraniens et nord-coréens […] Ils exploitent par ailleurs des éléments d'infrastructure en Suisse, comme des serveurs, pour mener des activités de cyberespionnage ou des cyberopérations offensives dirigées contre des objectifs pertinents en matière de politique de sécurité dans des États tiers. Ces actions font peser un risque de réputation sur la Suisse, lequel peut également entraîner des coûts au niveau politique. » https://www.lepoint.fr/monde/renseignement-en-suisse-que-surveillent-les-agents-secrets-du-pays-face-aux-risques-mondiaux-05-09-2025-2597860_24.php
-
https://www.lefigaro.fr/international/la-suisse-nid-d-espions-les-agents-secrets-helvetiques-alertent-contre-les-incursions-russes-chinoises-et-islamistes-en-europe-20250905 La Suisse, nid d’espions : les agents secrets helvétiques alertent contre les incursions russes, chinoises et islamistes en Europe Par Steve Tenré Le 6 septembre 2025 à 11h00 Sujets suisse espions Rapport: https://cms.news.admin.ch/fileservice/sdweb-docs-prod-nsbcch-files/files/2025/07/01/e315f967-cfbf-4106-9e68-32965964f1d2.pdf https://www.vbs.admin.ch/fr/src-securite-de-la-suisse-2025 Un policier suisse (photo d’illustration). Un policier suisse (photo d’illustration). Un policier suisse (photo d’illustration). STEFAN WERMUTH / AFP DÉCRYPTAGE - Dans un document que Le Figaro a consulté, les services de renseignement suisses admettent que le «risque que la Suisse soit utilisée pour préparer ou commettre des enlèvements, des actes de sabotage et des attentats à l’étranger augmente». L’Helvétie n’est pas seulement le pays du fromage et du chocolat: il est aussi celui des espions étrangers et de leurs opérations secrètes, si l’on en croit le dernier rapport du renseignement suisse, consulté par Le Figaro. «Ce rapport de situation ne constitue pas une lecture facile, mais c’est une lecture nécessaire», écrit en début de document le conseiller fédéral Martin Pfister, en charge du Département de la défense et de la protection de la population. Et de poursuivre: «L’environnement de la Suisse a subi une très sérieuse dégradation sur le plan de la politique de sécurité (...) Cette évolution n’est pas un phénomène passager. C’est une tendance durable.» Une tendance marquée, d’abord, par la situation internationale: le Kremlin poursuit sa guerre d’agression contre l’Ukraine; l’Iran orchestre dans l’ombre son «axe de la résistance» face à Israël; Donald Trump bouleverse l’ordre mondial; et la Chine tente de modifier son rapport de force face à l’Occident. Mais comment se fait-il que la Suisse, réputée pour sa neutralité, soit à ce point impactée par les crises internationales? Pour les services secrets suisses, c’est justement l’indépendance de leur pays qui pousse tout un tas d’espions étrangers à y établir leurs activités, et à y soutirer des informations de haute importance. D’abord, parce que la république helvétique, «entourée d’États membres de l’UE et de l’Otan », accueille de «multiples infrastructures critiques dont dépendent» ces pays. «Une intensification des conflits hybrides pourrait viser ces États par le biais d’attaques contre des infrastructures en Suisse qui revêtent une importance critique pour eux», peut-on lire. Ensuite, parce que la Suisse, «en sa qualité de site d’innovation significatif pour des technologies d’importance stratégique, est exposée à une énorme pression internationale». Enfin, parce que la Suisse, en tant que place financière et industrielle mondiale, est bien obligée de faire du business avec l’ensemble des États du monde, même ceux alliés aux régimes tentant d’entailler l’Europe et plus globalement l’Occident. Tant et si bien que la Suisse est utilisée sans le savoir par la Russie, par exemple, pour contourner les sanctions et importer des «machines-outils» propres à produire de l’armement. «L’exportation de machines-outils et d’autres biens à double usage vers la Russie étant interdite depuis mars 2022, celle-ci adopte une nouvelle approche: en plus de la réexportation de biens acquis légalement dans des États tiers, elle fait livrer et installer dans ces derniers des machines dont la production est ensuite envoyée directement en Russie», poursuit le rapport. «Dans ce contexte, il est pratiquement impossible, pour les autorités suisses, de suivre les biens qui ont été produits par une machine-outil suisse. (...) Il s’agit principalement de biens industriels produits en grande série, qui sont achetés en très grandes quantités via des États tiers pour les besoins de l’industrie russe de l’armement.» Même topo pour l’Iran qui - même si le pays a «réduit sa dépendance vis-à-vis des États occidentaux» - a «tenté d’acquérir des biens en Suisse», notamment pour équiper ses missiles ou renforcer sa défense antiaérienne. La Corée du Nord également a essayé «d’acquérir des biens en Suisse» pour son programme d’arme nucléaire, sans qu’il soit précisé si elle avait réussi ou non. » LIRE AUSSI - Le risque d’un grand effacement de l’Europe face à la toute-puissance de Trump, Xi et Poutine Des espions se faisant passer pour des femmes d’affaires Ces acquisitions ne peuvent en tout cas être tentées que par des espions bien implantés en Helvétie. D’après les services secrets, «la Suisse constitue depuis plusieurs décennies une importante zone d’opération en Europe, car elle abrite une multitude de cibles intéressantes». Et de continuer: «De nombreux États ont envoyé du personnel de leurs services de renseignement en Suisse de manière dissimulée. Tandis que certaines personnes demeurent au bénéfice d’une autorisation de séjour, d’autres ne restent que brièvement sur le territoire suisse, le temps par exemple de rencontrer leurs sources. Elles se font alors passer pour du personnel diplomatique, des hommes ou femmes d’affaires, des journalistes ou encore des touristes». La Chine et la Russie constituent les «principales menaces pour la Suisse» en matière d’espionnage, puisque les deux pays «disposent de suffisamment de moyens» et de «réseaux humains» pour mettre sur écoute la police, les autorités fédérales, les universités ou les instituts de recherche, notamment. «Les relations que la Suisse entretient avec la Chine et la Russie ainsi que ses positions à leur égard, tout comme d’ailleurs à l’égard de l’UE, des États-Unis et de l’Otan revêtent un intérêt stratégique à leurs yeux», explique le renseignement, pour qui les «services de renseignement russes et chinois vont continuer à mener des opérations en Suisse, dirigées contre des États occidentaux, y compris des activités et des préparatifs dans le cadre de la guerre hybride». Pour ce faire, les espions n’hésitent pas à mettre sous surveillance les hauts responsables suisses en visite à l’étranger, qu’il s’agisse de personnalités du monde politique, économique ou scientifique, ou des personnes disposant d’accès privilégiés sur des zones secret-défense. Le rapport cingle également: «Le risque que la Suisse soit utilisée pour préparer ou commettre des enlèvements , des actes de sabotage et des attentats à l’étranger augmente». Autre volet du rapport: le cyberespionnage. Ceux qui s’y collent sont surtout les «acteurs étatiques iraniens et nord-coréens». Les premiers surveillent principalement les cibles qui présentent un lien avec le Proche et le Moyen-Orient, quand les seconds tentent de dérober des cryptomonnaies. Mais là encore, les cyberassaillants chinois montent de plus en plus au créneau afin de... se former, «car ils peuvent compter sur une base technologique et industrielle solide dans le domaine de la sécurité» en Suisse. Aussi, la menace «hacktiviste » se veut de plus en plus pressante. «Dès lors que la Suisse prend position sur le plan politique et qu’elle est perçue négativement par l’une des parties engagées dans un conflit, il est très probable que les partisans de celle-ci lancent des attaques», lit-on. «Des attaques lancées par des hacktivistes prorusses ou propalestiniens sont également à prévoir lorsque la Suisse accueille de grands événements très médiatisés comme le Forum économique mondial». Ces assauts tous azimuts font «peser un risque de réputation sur la Suisse, lequel peut également entraîner des coûts au niveau politique». L’islamisme se propage à bas bruit Les agents secrets helvétiques abordent enfin la menace islamiste. La Suisse est relativement épargnée, malgré une attaque au couteau à Zurich commise par un individu se revendiquant de l’État islamique, en mars 2024. Malgré tout, le renseignement s’inquiète de «l’émergence de réseaux de sympathisants djihadistes» sur le territoire, embrigadés en raison de la prolifération d’une propagande islamiste sur les réseaux sociaux. «Les intérêts juifs et israéliens sont particulièrement exposés. De grandes manifestations ou des événements attirant un public nombreux constituent aussi pour les djihadistes des occasions de traduire leurs intentions d’attentat en actes», estiment les Suisses. Au-delà de l’intégrisme religieux, l’extrémisme violent est aussi brièvement abordé, avec plus de 60 événements organisés par l’extrême gauche ayant dégénéré en 2024, et un seul par l’extrême droite. De récentes émeutes à Lausanne, survenues fin août après la mort d’un adolescent poursuivi par la police, mettent en exergue une société suisse en proie à plus de violences qu’auparavant. Pour lutter contre l’ensemble de ces phénomènes, la république helvétique peut compter sur 440 «agents secrets», financés par un budget annuel supérieur à 110 millions de francs suisses, soit 117 millions d’euros. À titre de comparaison, le budget de la DGSI française est de 200 millions d’euros. La rédaction vous conseille Valence : sept personnes écrouées pour avoir séquestré un Suisse pour des cryptomonnaies Suisse : le recours de Tariq Ramadan contre sa condamnation pour viol rejeté par le Tribunal fédéral La Suisse, nid d’espions : les agents secrets helvétiques alertent contre les incursions russes, chinoises et islamistes en Europe S'abonner Passer la publicité Passer la publicité 98 commentaires dominiqueD2B le 07/09/2025 à 13:20 Je crois qu’il faut arrêter d’être des bisounours socialistes, ce que nous sommes depuis cinquante ans. Nous avons des ennemis et je pense qu’ils se soutiennent les uns les autres: les russes, peut-être les chinois, peut-être les turcs, les Etats-Unis par abandon, les islamistes à coup sûr. Bien sûr, je ne pense pas que les socialistes fassent partie de la cinquième colonne. Mais leur naïveté idéologique nous désarme. Instable arriviste le 07/09/2025 à 11:12 Tout cela est bien caché. Helvète Underground. Asteroid le 07/09/2025 à 10:13 L’Islamisme est une menace pour l’Occident y compris pour la Suisse qui pourtant mène une politique migratoire exemplaire (les clandestins sont reconduits a la Frontière manu militari avec l’assentiment de la population, et les étrangers ne reçoivent pas de prestations sociales).. un exemple a suivre sue ce point ! https://www.lefigaro.fr/international/la-suisse-nid-d-espions-les-agents-secrets-helvetiques-alertent-contre-les-incursions-russes-chinoises-et-islamistes-en-europe-20250905
-
beaucoup plus US et chinois que russes, ces derniers étant trop occupés... mais cela ne gravite pas uniquement autour de ces trois puissances.
-
https://www.lepoint.fr/monde/la-note-du-contre-espionnage-qui-alerte-les-entreprises-francaises-du-secteur-de-la-defense-01-09-2025-2597448_24.php La note du contre-espionnage qui alerte les entreprises du secteur de la défense DÉCLASSIFIÉ. Alors que le secteur de la défense tourne à plein régime et que les menaces étrangères s’intensifient, une note de la DRSD rappelle les bonnes pratiques. Par Romain Gubert Publié le 01/09/2025 à 17h00 S’abonner sans engagement La Direction du renseignement et de la sécurité de la défense (DRSD) est chargée, notamment, de traquer les éventuels espions dans les entreprises du secteur de la défense. La Direction du renseignement et de la sécurité de la défense (DRSD) est chargée, notamment, de traquer les éventuels espions dans les entreprises du secteur de la défense. © LEWIS JOLY / POOL / AP POOL / EPA Temps de lecture : 4 min Ajouter à mes favoris Google News Vous êtes le patron d'une PME qui travaille dans le secteur de la défense ? Un de vos salariés entame une nouvelle relation intime, notamment avec un partenaire « d'origine étrangère » (sic) ? Il élargit sa « sphère familiale ou amicale proche », notamment avec des personnes « d'origine étrangère » ? Vous notez « un changement de comportement de l'individu […] qui pourrait traduire une religiosité, une idéologie politique ultra, une violence soudaine » ? Il est temps d'appeler les enquêteurs de la DRSD (Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense), le service du contre-espionnage du ministère des Armées. Même chose si un de vos salariés ayant accès à des informations sensibles s'installe en concubinage avec une relation non déclarée, si vous constatez un « arrêt de consommation de tout alcool, temps de prière demandé ou changement radical d'apparence physique », un « prosélytisme appuyé auprès de ses collègues » ou l'apparition « d'un discours politique virulent et de propos racistes ou violents »… Quand la négligence peut conduire en prison Ce sont quelques-uns des exemples concrets contenus dans une note publiée cet été par la Direction du renseignement et de la sécurité de la défense, un des six services spécialisés de renseignement, dits du « premier cercle » (qui compte la DGSE, la DGSI, la DRM, Tracfin, etc.). Un service qui, à intervalle régulier, lors du Salon du Bourget ou d'autres manifestations rassemblant des entreprises du secteur, est chargé de traquer les éventuels espions. À LIRE AUSSI Le géant français de la défense Naval Group victime d'une « fuite de données » ? Ses auteurs alertent les entreprises du secteur de la défense sur leurs obligations en matière de secret, notamment dans la séquence géopolitique actuelle (la note évoque succinctement le « passage à l'économie de guerre » et les « agissements décomplexés de nos compétiteurs », voire de pays plus agressifs comme la Chine ou la Russie). Ce document décortique les actions à mener lorsqu'une entreprise travaille sur un contrat sensible et liste les conséquences liées au délit de compromission, les obligations en matière de confidentialité, les précautions à prendre, etc. Et démontre en quoi la négligence dans ce secteur n'est pas une excuse valable et peut conduire à la prison. Le « secret-défense » remplacé par le « très secret » La note évoque aussi la récente réforme du « secret-défense » (et notamment l'Instruction générale interministérielle 1 300 sur la protection du secret (IGI 1300) publiée en 2021). Cette réforme ne supprime pas de concept de « secret de la dénfense nationale » mais en réforme les usages. Ainsi, le terme de « secret-défense » et de « confidentiel défense » laissent la place aux mentions « secret », « très secret » ou « très secret avec classification spéciale ». La suppression du terme « défense » permet de rappeler que les données classifiées peuvent être de natures très diverses et intéresser des informations militaires, mais également économiques, industrielles, ou encore académiques. Elles ne concernent pas non plus que le secteur de la défense. Le document donne aussi une liste des correspondants de la DSRD et leurs coordonnées mail et téléphoniques en cas de doute. Sont aussi détaillées les mesures à prendre avant, pendant et après la réalisation d'un contrat sensible dans le secteur de la défense, la façon dont il faut rédiger un « plan contractuel de sécurité » avec un donneur d'ordre, les habilitations au secret qu'il faut solliciter (les enquêtes sont réalisées par la DGSE, la DGSI ou la DRSD), comment organiser les va-et-vient dans les centres de production ou encore les cas dans lesquels l'entreprise peut travailler pour un contrat mais sans en connaître les détails les plus secrets, etc. À LIRE AUSSI Comment nos entreprises sont espionnées Ses auteurs donnent aussi de nombreux détails sur la façon dont il faut conserver ou détruire les documents secrets après la réalisation d'un contrat… La note des services donne aussi les réponses à des questions concrètes. Comme celle-ci : « Qui peut avoir accès à des informations portant la mention de » protection Spécial France ? Réponse : un binational peut, mais pas un ressortissant de l'Union européenne. Explication : « conformément à l'article R.2311-4 du Code de la défense, aucun État, aucun ressortissant étranger, aucune organisation internationale, aucune institution, organe ou organisme de l'Union européenne, ni aucune personne morale de droit étranger ne peut se voir communiquer d'informations ou supports classifiés ou protégés comportant la mention Spécial France. La manipulation d'un document avec la mention de protection Special France ne peut donc pas s'effectuer en présence d'une personne de nationalité étrangère. Enfin, le principe du besoin d'en connaître s'applique également. » La DRSD change de tête À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Enfin, le document rappelle les sanctions en cas de non-respect de ces obligations. À commencer par « la compromission », délit prévu et réprimé par les articles 413-10 et suivants du Code pénal, qui « consiste en la destruction, le détournement, la soustraction ou la reproduction non autorisée d'une information ou d'un support classifié, ainsi que le fait de divulguer ou de rendre possible la divulgation d'un secret de la défense nationale, c'est-à-dire de le rendre accessible ou de le porter à la connaissance d'une ou plusieurs personnes non qualifiées » qui peut aller jusqu'à 7 ans de prison. Mais aussi « l'imprudence ou la négligence » dans ce domaine (jusqu'à 3 ans). La publication de cette note est l'occasion pour Philippe Susnjara, général de corps d'armée et patron de la DRSD, de tirer sa révérence et de faire son testament. Il quitte la direction qu'il dirige depuis 2022 et laisse la place à Aymeric Bonnemaison, général de division qui commandait ces dernières années la cyberdéfense (comcyber) du ministère des Armées (opérations militaires dans le cyberespace). Les mots-clés associés à cet article Déclassifié À ne pas manquer Le discret réseau chinois pour capter les technologies françaises Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier Commentaires (10) NeunoeilD 02-09-2025 • 09h33 « arrêt de consommation de tout alcool, temps de prière demandé ou changement radical d'apparence physique, prosélytisme appuyé auprès de ses collègues » Dites moi, on ne serait pas un peu Isl... Phobe à la DRSD ? CAIUS06 02-09-2025 • 01h22 Aux « innocents » les mains pleines ! Aucun rapport avec l’Ukraine (ou plutôt un pb parmi d’autres innombrables…). L’espionnage est un fléau permanent depuis des siècles et cela ne concernent pas seulement que le secret défense…. Souvenez vous du Concordoff ! Alias Tupolev. Pour avoir côtoyé nombre d’industries de pointes, de nombreuses recommandations leur étaient faites en permanence sur ces risques permanents…… mais comme le fait remarquer un autre commentateurs, certains commentaires ne sont peut être pas innocents ! VuDuCriou 01-09-2025 • 23h52 Sur le sujet ! Émanent de Pseudos de passage, jusqu’à ce jour inconnus au bataillon habituel des contributeurs du Point ! Le 5e est un poutiniste ici bien connu ! Se méfier de ce genre de sujets sensibles sur lesquels toute la camarilla multicartes de « moscovites empressés et autres supplétifs » se rue pour y délivrer ses babillardes de plus en plus lunaires ! À l’approche du 8 septembre une frénésie générale semble s’être emparée des chevaliers de l’apocalypse interne et et externe hostile à Macron. La France et par la même à l’UE ! Pour vous convaincre que nous ne jouons pas au petit complotiste auto proclamé ! Allez donc faire un petit tour sur le Forum de Figaro ! Il faut se pincer pour réaliser que toute cette fantasia propagandiste déferle dans un organe de Presse Français de grande diffusion ! Les Chaînes d’info, en continu ne sont pas en reste et y vont aussi de leurs propres campagnes d’influence délibérées ! Ce soir st LCI vous avez droit chez Darius Rochechebin où tout le ban et l’arrière ban des habituels atlantistes attentistes de la Chaîne est à l’œuvre ! Si vous ne sautez pas par la fenêtre de désespoir après ça ! C’est bien que vous êtes prêt à intégrer la Légion des Volontaires d’EM ou de postuler le 9/9 à un poste vacant éjectable de PM ! Dépêchez vous car Faure et Bardella deux « ténor » de la politique politicienne sont déjà sur les rangs ! En attendant « le casse tête » habituel ! Au fait à quoi sert t’il d’entretenir encore 580 Députés élus, si la politique se fait dorénavant dans les médias et sur les plateaux TV ? Pauvre Monde ! AmideDEZ 01-09-2025 • 23h50 Cet article est loin d'être inutile. Un complément que le Président Macron aurait dû apprendre lors de son séjour chez les Norvégiens. Les franco-norvégiens, fiers d'être norvégiens, résidant en ce pays font leur service militaire obligatoire à la sortie de leur parcours secondaire. Ils ne sont pas autorisés à servir dans le domaine secret-défense. Aurions-nous assez de Français patriotes, mono-nationalité, respectueux des lois françaises, avec casier judiciaire vierge pour servir ex "secret-défense". Yuropp 01-09-2025 • 23h01 "le terme de « secret-défense » et de « confidentiel défense » laissent la place aux mentions « secret », « très secret » ou « très secret avec classification spéciale »" Ça va coûter une fortune en tampons, ce truc… Plus tous les stocks de papeterie bon pour la poubelle. Au fait, une rame de papier "secret-défonce" neuve, on a le droit de la recycler ou il faut le détruire au lance flamme ? Remarquez, avec quelques coups de massicot bien placés, on peut limiter le gaspillage… @ Albert. B 01-09-2025 • 21h38 : « très secret cosmic » C'est 100% militaire, ça… D'où l'expression "cosmic troupier" Albert.B 01-09-2025 • 21h38 Quand tes fonctions te font passer d’habilitation « très secret cosmic » à « confidentiel défense » tu te demandes si tu sers encore à quelque chose…mais tant que ta femme t’habilite encore à aller acheter le pain et des clopes, ça tient à peu près debout. Réflexion de boomer inutile. minimax 01-09-2025 • 21h08 Tout ça c'est pour protéger et armer l'Ukraine ? La dernier phobie de Macron, sa guerre ? Qui n'aurait que des avantages pour lui... Jean-Louis 01-09-2025 • 20h46 Tiens, c'est bizarre... Rien sur les variations de train vie de ces salariés, contraints au devoir de réserve, et approchés-rétribués, sous le manteau, par des puissances étrangères... Un mauvais pied dans un engrenage sans fin... fuzz69 01-09-2025 • 19h08 J'apprends avec effarement que nous sommes en économie du guerre. A ma connaissance aucune industrie de défense ne travaille 24/24, 7/7. Un lecteur plus pointu que moi en la matière viendra-j'espère- me contredire. Grillon66 01-09-2025 • 18h24 Il ne suffit pas de donner ou communiquer des informations dites secrètes ou nationales pour être visualisé ou condamner pour traîtrise envers son pays. Les mots ont aussi une importance surtout qu’en cela va à l’encontre de l’intérêt national et de sa stabilité. Les intérêts de survis d’une nation et de la protéger de ses détracteurs en les enfermants pour haute trahison. Nous savons donc qui trahi sont pays et ne sert pas la France. https://www.lepoint.fr/monde/la-note-du-contre-espionnage-qui-alerte-les-entreprises-francaises-du-secteur-de-la-defense-01-09-2025-2597448_24.php
-
"winner takes all", "clause léonide" : un sujet tellement gros qu'il bouffe les autres sujets. L'ukraine, la Chine, et très peu d'autres, bouffent énormément d'échanges sur les forums. Normal, c'est l'actu. Mais rien que par exemple sur mes topics de renseignement/espionnage (j'utilise volontairement pas le terme d'"IE"), j'en ai consacré un exclusivement à la Chine, qui en fait 100 fois plus que tout le monde. Pourquoi? Tout simplement pour ne pas noyer le reste des infos sous une actu homogène, aka la chine, l'ukraine/russie, etc..... sinon, tous les sujets du forums finiront par ne parler plus que de ça..... donc je prends soin à ne jamais évoquer la guerre ukraine/russie, car il y a moult sujets dédiés à cette thématique. C'est comme les rubriques d'espionnage qui seraient pleines à craquer des initiatives chinoises, **au détriment** des autres, noyées dans le flux. TOut ce qui est rare, est précieux.
-
p**ain d'enquête, dear Holmes.. merci! La fin est déjà connue non? Les Suisses achètent le F35 (ils ont voté pour non?), ils assument. Un peu comme les Australiens qui préfèrent l'aukus (australie/uk/USA) à l'alternative françaises : qu'ils se démerdent. T'façon, même s'ils changent d'avis pour le F35, ça irait soit sur un autre M/L soit sur un gripen.. Je vois très mal la suisse équipée de rafales, sachant que le carnet de commandes déborde. Mais comme les médias/ytbeurs doivent faire du grain à moudre ;) puis faut animer le forum :D
- 6 955 réponses
-
- Force aérienne suisse
- F-18 Hornet
-
(et 1 en plus)
Étiqueté avec :
-
on peut remplacer dassault par apple, rafale par iphone, et scalp/aasm par android? :D
-
Autant aller donc rechercher les sources soi même, travail qu'on apprend à l'école. J'ai toujours pas compris en quoi l'IA serait un outil autre que pour entrainer sa flemmardise. Les vrais savent chercher, les autres profiter de l'oisiveté ;)
-
pas eu le choix pour vérifier la qté, vu que le visionnage/DL requiert une inscription. l'idée de la datation est juste simplement pour... remonter le fil jusqu'à la vidéo d'origine (en bonne qté :D) merci, je pense que je vais refaire mon montage avec celle la dommage qu'on ne puisse contacter aucun des auteurs de ces vidéos. edit: https://tankie.tube/w/aKU6ycm7YhvSFzV4Eb86cu https://phijkchu.com/w/1TYaWwtZHmjMn4UH7P8m8w
-
Bjr, 1. merci pour ce lien 2. dommage que ce soit sur vimeo, d'autant qu'une inscription forcée est requise pour un simple visionnage 3. pourquoi l'article d'origine a eu la vidéo en basse qualité, alors qu'ici on la retrouve en haute qualité? je vois la mise en ligne remontant à treize ans en arrière donc j'imagine qu'elle n'a pas été "retravaillée" par IA. je m'interroge donc sur, en cas de fuite, pourquoi deux versions existent, une en "bonne" qualité, l'autre moins bonne? 4. jrisque de devoir refaire ma conversion vidéo et tout ce qui va avec...
-
Source de l'originale? :D j'ai un peu (meme beaucoup) de mal à comprendre en quoi une autre version (de meilleure qté) aurait pu fuiter en parallèle de celle passée dans l'article, mais j'aimerais bien en savoir davantage :)
-
alors qu'ils utilisent tous la même source? je vois pas en quoi leur qualité serait meilleure... par contre, pourquoi ne pas crééer un topic juste dédié au contenu de votre signature, et remplacer celle ci par un lien menant vers le dit contenu? ça prend un pied de page là..
-
ça jase bien comme il faut dans les comm's : https://youtube.com/watch?v=McIJBktvyBI
- 6 955 réponses
-
- Force aérienne suisse
- F-18 Hornet
-
(et 1 en plus)
Étiqueté avec :
-
pour apporter une traduction en anglais, notamment sur les éléments techniques (j'ai pas l'expertise, donc la trad de spécificités est un peu compliquée) j'avais donc regardé la vidéo d'ATE chuet pour les s/s titres durant la vidéo (que deux ou trois au cours du combat). Mais pour le reste j'ai pas été au dela d'une traduction "simple" des texte français fournis dans la vidéo d'origine. jm'attendais pas du tout à croiser le journaliste ici par contre ^^ c'est vraiment un truc que j'ai fait "à l'impro" de mon coté, pour permettre aux non francophones de "déchiffrer" les infos de la vidéo d'origine, le contexte (textuel) étant aussi important que la vidéo (mais dispo qu'en FR), et j'ai fait ça dans un contexte de traitement vidéo qui n'a peu de rapport, donc l'occasion faisait le larron (apprentissage du traitement de vidéo/ss titres, avec ffmpeg, à cette période là)
-
vous parlez donc du "fédiverse" et initiatives type "mastodon", "friendica" ou "diaspora", les seules à ne pas dépendre d'un grand groupe? hehehe.....
-
avec du retard, merci à toi pour les précisions complémentaires ;) j'avais fait la trad, dans mon coin à défaut d'avoir de l'aide d'experts.. j'avais contacté le journaliste de l'article (pas facile d'entrer en contact avec) mais visiblement il est passé par autre chose.. il m'a réorienté sur celle de ATE Chuet (manque de bol, après les turbulences médiatiques le concernant) et comme j'ai vu cette vidéo des années après sa sortie (j'avais du en entendre parler, mais sans plus), jme suis dit qu'en cette nouvelle guerre commerciale dassault/LM, qu'une petite vidéo pourrait apporter de l'eau au moulin. le pb, c'est qu'il y a des dizaines de copies de celle originale, qui pullulent sur yt..
-
Quelle idée de mettre un lien bsky, alors qu'il y a directement le lien de la rédaction qui le publie? ;) https://www.wsj.com/politics/national-security/tulsi-gabbard-blindsided-cia-over-revoking-clearance-of-undercover-officer-47b7b160 A Norwegian town on the border with Russia has become a target for hybrid attacks. WSJ follows an intelligence chief from Norway’s domestic security agency on the hunt for illegal activity. Photo: Eve Hartley https://images.wsj.net/im-22354390 Tulsi Gabbard, director of national intelligence, and John Ratcliffe, director of the CIA, during a hearing in March. PHOTO: TOM WILLIAMS/ZUMA PRESS Tulsi Gabbard, director of national intelligence, and John Ratcliffe, director of the CIA, during a hearing in March. PHOTO: TOM WILLIAMS/ZUMA PRESS Tulsi Gabbard, director of national intelligence, surprised Central Intelligence Agency officials last week when she included an undercover senior CIA officer on a roster of 37 current and former officials she stripped of security clearances. Most of the 37 people had either participated in intelligence assessments related to Russia’s attempt to influence the outcome of the 2016 U.S. presidential election or had signed a 2019 letter calling for President Trump’s impeachment. Gabbard didn’t know the CIA officer had been working undercover, according to a person familiar with the fallout from the list’s release. Three other people with knowledge of the situation said that Gabbard’s office didn’t meaningfully consult with the CIA before releasing the list. Gabbard’s office delivered the list of 37 people to the CIA the evening before the list’s release, according to three people familiar with the communications and emails read to The Wall Street Journal. The national intelligence office didn’t seek the CIA’s input about the composition of the list, and the CIA had no foreknowledge of Gabbard’s posting on X the following day that revealed the names, including that of the covered CIA officer, according to two of the people familiar with the events. In a memo announcing the revocations, Gabbard said she had acted on Trump’s orders. Tulsi Gabbard, director of national intelligence, and John Ratcliffe, director of the CIA, during a hearing in March. PHOTO: TOM WILLIAMS/ZUMA PRESS “Director of National Intelligence Gabbard directed the revocations to ensure individuals who have violated the trust placed in them by weaponizing, politicizing, manipulating, or leaking classified intelligence are no longer allowed to do so,” a spokeswoman in Gabbard’s office said. Last week’s episode illuminates ongoing tension between the two top U.S. intelligence officials. Gabbard and CIA Director John Ratcliffe had differences in July, when she declassified a lightly redacted document about Russian influence on the 2016 U.S. election. The CIA had wanted to redact a greater portion of the report because it revealed sensitive agency sources and methods, according to people familiar with the matter. The conflict over the document was earlier reported by the Washington Post. “A smart [director of national intelligence] would have consulted with CIA” before identifying the undercover officer, said Larry Pfeiffer, a former chief of staff at the CIA. “It could potentially put CIA cover procedures at risk. It could put relations with foreign governments at risk.” Congress established the Office of the Director of National Intelligence in 2004 in the wake of the 9/11 terrorist attacks as the coordinating agency of the intelligence community, an arrangement that has stoked previous conflicts. During the Obama administration, then-CIA director Leon Panetta and Dennis Blair, who was national intelligence director, sparred over intelligence personnel overseas and deliberations about the CIA’s covert action. “Director Ratcliffe and the President’s entire elite national security team are committed to eradicating the politicization of intelligence and are focused on executing President Trump’s national security priorities, and keeping the American people safe,” CIA spokeswoman Liz Lyons said. The CIA official whose clearance was revoked last week is a longtime Russia hand at the agency. The officer has held intelligence posts for more than 20 years and worked from 2014 to 2017 as an expert on Russia and Eurasia on the National Intelligence Council, according to a publicly listed biography. Earlier this year, the CIA officer spoke at a classified intelligence conference and was described as a senior executive manager in the CIA’s Europe and Eurasia mission center. CIA officers can take civilian or government jobs outside the CIA and later rejoin the agency, where some can assume cover assignments. The CIA declined to comment about the officer, citing a policy against disclosing personnel information. The CIA officer didn’t respond to a request for comment. Security clearances allow a person to handle secret documents and are an essential part of working in intelligence. Revoking security clearances effectively terminates employment. Last month in the Oval Office, Gabbard presented the names of the 37 officials to Trump, who said that those on the list who still worked in government needed to be fired, according to an official in the national intelligence office who attended the meeting. In the past month, Gabbard has solidified her position with Trump as she has pushed a re-examination of the intelligence community’s conclusion that Russia worked to influence U.S. voters to favor him in the 2016 election. Previously, in June, Gabbard had fallen out of Trump’s favor over her release of a video in which she said “political elite warmongers” had brought the world closer to “the brink of nuclear annihilation than ever before.” Yet her political stock has risen as she has declassified documents as part of her campaign against current and former intelligence officials she alleges have manipulated intelligence assessments for political ends. At a White House cabinet meeting on Tuesday, Trump congratulated Gabbard. “You found some interesting things, Tulsi,” he said. “She’s becoming a bigger and bigger star every day.” In compiling last week’s list, Gabbard included several people who don’t possess security clearances. One of the 37 people—Richard H. Ledgett, a former deputy director of the National Security Agency—had already lost his clearance in a separate January executive order. It is a felony to reveal the identity of a covert intelligence officer or agent, though it is unclear if the statute could be applied to a government disclosure, or if including such a person on the list constitutes a disclosure. In 2003, Deputy Secretary of State Richard Armitage inadvertently revealed to reporters the identity of Valerie Plame, who was at the time a covert officer working in the CIA’s counterproliferation division collecting intelligence on Iraq’s weapons of mass destruction programs. No one was charged in a subsequent criminal investigation, but Scooter Libby, chief of staff to then-Vice President Dick Cheney, was convicted of lying to investigators. Former President George W. Bush commuted Libby’s sentence, and Trump pardoned him in 2018. Write to Brett Forrest at brett.forrest@wsj.com https://www.wsj.com/politics/national-security/tulsi-gabbard-blindsided-cia-over-revoking-clearance-of-undercover-officer-47b7b160