Tancrède

Considérant ce qui se voit à la télé américaine (câble et networks), en streaming, et dans la presse (segments "opinions", et la façon dont beaucoup d'articles censément analytiques laissent transpirer de plus en plus d'opinion et de biais implantés dans la trame même de l'écriture), je dirais que la "religion ridicule" des fake news de Trump n'est qu'une vue pointée par la faction dominante des médias: aux fake news du camp Trumpien, qui sont tournées en dérision ou en objet d'outrage par un "terrain" médiatique extrêmement biaisé, répond la religion d'en face, aussi faite de fake news, de biais extrêmes, de malhonnêteté et d'un mélange d'attaques ciblées et de flatterie éhontée (sans grand chose entre les deux) selon la situation.... Qui, à la différence des outrages et mensonges trumpiens, a complet droit de cité, et reçoit l'imprimatur de la respectabilité par les gens "qu'il faut". Un peu comme la lutte contre la corruption en Chine, c'est la lutte contre la corruption de la faction vaincue pour que la faction qui gagne puisse installer la sienne. La trame narrative dégoulinante déjà étalée partout depuis l'élection, d'un "retour à la normale" est exactement dans cette veine de purs mensonges qui reçoivent l'estampille "casher" de l'establishment, alors que tous les signes pointent vers une polarisation encore plus travaillée au corps par les forces et factions en présence, un surcroît de malhonnêteté, et le tout avec un mélange de déni et d'approbation par les gros titres médiatiques.

Elle est pas franchement à son avantage avec cette teinte, un serre-tête et un peu de kilométrage qui commence à se voir: ils auraient dû mieux la mettre en valeur. Mais ce que j'adore, c'est la énième fausse polémique qui a explosé autour de cet épisode, avec une bande de féministes en plein outrage, réel ou pour faire du buzz, qui ont hurlé à cause des armures de mandaloriennes dont le design très... évocateur, serait un acte de soumission au "male gaze".... Et de là, "Boobsgate" est né . A la fin, j'ai du mal à croire que de tels énergumènes existent vraiment et soient tarés à ce point là... Mais l'histoire récente montre que si, ils (et surtout elles) existent, Twitter en est plein, et beaucoup sont en mal de buzz pour essayer de surnager dans le marché de l'attention. C'est ça, ou Disney aiguille ce genre de polémiques pour faire son propre buzz: le début de saison du Mandalorian a été apparemment mauvais, donc il faut bien ce genre de trucs pour rappeler que la série existe.

French Empire, Fuck Yeah! https://www.tabletmag.com/sections/news/articles/revenge-of-the-yankees Un article intéressant sur les ressorts culturels et historiques des divers groupes de population, surtout blanches, qui influent lourdement sur les diverses instances de pouvoir et d'influence aux USA, ou comment le "wokisme" s'inscrit, comme évolution/déviance tarée, mais somme toute "organique", dans certaines de ces traditions, ce qui explique en partie son succès auprès de certaines populations dont on ne pense pas à priori qu'elles pourraient y être vulnérables, notamment le protestantisme évangélique. Plus largement, l'article essaie de dépeindre une certaine corrélation entre divers groupes ethnoculturels (mieux ciblés que "blancs", "noirs"....), les grandes périodes de dominance (pas totalement exclusive, mais certaine) sur la scène politique depuis le XIXème siècle, mais aussi la domination de certaines sphères moins visiblement puissantes, mais fondamentales dans le contexte américain au pouvoir moins centralisé, plus dévolu, et plus à cheval entre les sphères privées et publiques: une certaine part de la fonction publique, les universités et milieux scolaires en général, et enfin la sphère "caritative"/à but non lucratif (une réalité autrement plus vaste aux USA, représentant plus de 20% du PIB, et couvrant plus de domaines qu'en France). Donc des sphères fondamentales pour qui veut obtenir et garder le pouvoir aux USA, non seulement aux élections, mais pour dicter le sens et les termes de la conversation. L'auteur fait enfin un intéressant à côté sur la mentalité très prégnante dans certains de ces groupes, qui dicte une vision du monde et du pays assez messianique/millénariste (et aujourd'hui plus présente à gauche qu'à droite) poussant à voir les grands problèmes moins comme une réalité perpétuelle dans un monde "tragique", et plus comme de symboliques "derniers obstacles" avant un paradis sur terre de félicités éternelles, donc des cibles à traiter de manière aussi adversariale, essentialisée et absolutiste que possible. Un fait qui expliquerait cette tendance plus prononcée des Américains à avoir une tendance "tout ou rien", une volonté de n'envisager un conflit que comme visant à une capitulation sans condition d'un autre qu'on ne juge que selon sa propre (et catégorique) grille de lecture:

Vous oubliez tous la leçon stratégique essentielle de cet échec devant Moscou: les Allemands, avec une armée mécanisée, ont échoué la où les Français ont réussi à pied. Là, tout est dit, pas besoin de creuser. Peut-être est-ce du à la supériorité scientifiquement reconnue du pinard sur le schnapps, mais en tout cas, le fait est là. Fin du HS, circulez, y'a rien à voir, et n'oubliez pas le guide.

N'est-ce pas le mode de fonctionnement du cinéma français "d'auteur" depuis les années 80? Le CNC, et en son sein, surtout, Feue la petite mafia de l'avance sur recettes ont fait leurs enfants difformes et produit leurs métastases (difficile de faire la différence), et la plus sûre façon de savoir si un film va plaire aux gens "qu'il faut" est le niveau d'emmerdement ressenti et l'illusion qu'il procure de se pencher sur un "vrai" sujet.

Le problème des Allemands en décembre 41 n'est-il pas, plutôt de dire qu'ils n'avaient pas leurs effets d'hiver, le fait qu'il n'en avaient que trop peu (entre autres manques très nombreux) parce qu'ils étaient tout simplement bien au-delà des limites de leurs capacités logistiques? Soit un fait déjà bien patent dès le départ de Barbarossa (mille et un problèmes, trop nombreux à énumérer: les parcs de véhicules hallucinants en nombres de modèles, avec peu/pas de pièces détachées, les incompatibilités et insuffisances des réseaux ferrés et matériels roulants, les destructions soviétiques en retraitant, les calculs trop optimistes sur les besoins et la timeline estimée avant la "victoire"...), mais qui n'a fait que s'amplifier de manière exponentielle au fil de l'avance, au point de l'hyper-extension bien avant d'arriver en vue de Moscou. Pour le matériel de guerre, oui, mais une énorme part de l'aide américaine a consisté en un tas d'autres trucs immédiatement nécessaires et plus rapidement exportables: carburants de tous types et additifs chimiques pour en faire (notamment les carburants d'avions à haut indice), câbles de tous types, vêtements, bouffe.... Soit de quoi tenir et compenser pour les productions perdues. Quid de cette partie, moins sexy, de l'aide, qui fut absolument massive? Sun Tzu et Machiavel en ont averti depuis longtemps: craignez l'adversaire qui n'a pas de centre. Sinon, un bon segment sur quelques tendances dominantes de l'élection (pas que la présidentielle: c'est important de le noter) en matière de groupes démographiques et de ce à quoi les partis accordent le plus d'importance, permettant d'anticiper leur comportement au pouvoir:

Une "élite éclairée" qui ne comprend pas plus mais se flatte d'aller voir ce genre de trucs comme, en d'autres temps, on se flattait d'aller s'emmerder à écouter un prêche monotone bourré de platitudes: la dite élite se sent d'autant plus éclairée qu'elle s'est emmerdée. C'est bien connu, plus le médicament (foireux ou non, placebo ou non) a un goût dégueulasse, plus le patient est persuadé qu'il agit. Et accessoirement, dans le cas de tels films "sociétaux", la dite élite se flatte encore plus quand elle peut être persuadée que ce qu'elle voit est un "vrai" sujet qui dépeint "la vie réelle". (Il va sans dire que ma partialité ne va certainement pas dans le sens de "'l'art représente la vie") Pour voir quoi? Ce qui peut se trouver en un clic sur google ?

C'est un peu un résumé du degré extrême de polarisation et d'hypocrisie d'un côté, mais surtout de deux poids deux mesures de la part des médias, censément "arbitres de la vérité" et non partie prenante au combat politique, du moins pour le compte d'une des factions en présence. Que les politiques abusent de la loi, des procédures, et jouent le jeu avec mauvaise foi, on peut le déplorer, mais il en ira toujours ainsi, et cela doit être toléré, du moins jusqu'à un certain point (les chasses aux sorcières et dahus façon Benghazi/Lewinski d'un côté, ou Flynn/Russiagate de l'autre sont très clairement des saletés qui parasitent la politique bien au-delà du tolérable, ainsi que bien des affaires de moindre ampleur); mais que les médias s'en fassent le relais, surtout quand la scène publique est à ce point biaisée en faveur d'un seul parti, et encore plus dans le cas d'un pays où il n'y en a réellement que deux, et on est en face d'un vrai problème qui ne pousse que vers plus de radicalisation. Avant l'ère Bush avait déjà été créée cette "empreinte" culturelle faisant des républicains les "méchants", culs serrés et "racistes" de manière implicite, qui était pour l'essentiel fausse dans toutes les réalités mesurables, mais forcée autant par le biais poliment formulé et discrètement construit dans les façons de choisir, de traiter et de discuter des sujets, ainsi que par le quasi total alignement des centres de production culturelle sur le parti démocrate (secteur qui ne se cache pas trop, depuis les années 80, de censurer et éviter de recruter toute personne identifiable comme républicain apparenté, et d'aligner ses productions sur les préférences idéologiques de certains courants universitaires/politiques au détriment complet de toute autre), production culturelle qui préconditionne ses audiences (degré de succès à déterminer) par ses représentations, clichés, truismes, et son absolue univocité. Mais depuis l'ère Obama, c'est devenu un travail quotidien et ouvertement proclamé, réalisé, tant dans les médias et la sphère culturelle, avec toute la subtilité de la propagande des années 30. C'est déjà grave dans le principe vu le niveau quasi religieux de la chose, mais ça l'est encore plus quand il n'y a même pas de concurrence un tant soit peu équilibrée possible, surtout quand on parle non seulement de la production d'information et de débats, mais aussi de la transmission des savoirs et de la construction des représentations affectives (fiction, sentiments, assignation des "rôles" de bon et de méchant dans la société...). Un résultat parmi mille autres: quand quelqu'un de droite délire ou ment (ou a l'air de le faire), c'est de la propagande ou du complotisme. Quand la gauche le fait, c'est un point valide qui mérite au moins un débat télé "sérieux" (même si c'est 100% du vent, ou une attaque complètement injustifiée... Comme traiter n'importe qui est en désaccord de "raciste/sexiste/fasciste"), voire peut devenir un nouveau truisme si ça fait assez de buzz auprès des audiences fidèles.

Surtout que le "pas de salle" est d'autant renforcé que les studios, Disney en tête, sont en train de lâcher toute prétention d'être dans le même bain que les diffuseurs salles: la dernière réunion d'actionnaires pour le 4ème trimestre de la boîte à oreilles ne s'en est pas cachée et, comme c'était visible et plus que murmuré depuis plusieurs mois, le seul accent mis l'a été sur le streaming, avec aucun calcul fondé sur une éventuelle réouverture des salles (qui seront, c'est probable, en infiniment moins grand nombre, donc d'autant moins aptes à rentabiliser des grosses productions telles qu'elles existaient encore au début de l'année). Aucun soutien, aucun partenariat, aucune annonce de sortie de films: même ceux prévus jusque maintenant pour la salle le seront probablement directement en streaming VOD (sur le modèle de Mulan), acceptant sans doute une perte sèche sur ces gros produits, avant que la fournée suivante soit sortie, sur des budgets sans doute nettement réduits, mais en bien plus grand nombre, la stratégie du streaming, le plus souvent pour essayer de garder les abonnés d'un mois sur l'autre, étant le "flood the shelf". On peut donc s'attendre à beaucoup, vraiment beaucoup de merdes, luxueuses ou non, qui seront produites plus vite et plus cheap (dans toutes les "gamme" de films/séries), comme ça semble être devenu la norme de toute façon. la stratégie "quantity over quality" n'a pas été annoncée mot pour mot par Bob Chapek, mais a été essentiellement suggérée à demi-mots dans cet exercice très scripté (jusqu'à qui a le droit de poser des questions) qu'est une réunion d'actionnaires chez Disney.

Je ne crois pas que tant de mecs que ça (l'essentiel du public pour ce genre de films) aient envie de voir des douches mixtes, qui incluent... Beaucoup de mecs. Comme l'a élaboré le grand philosophe américain Dave Chappelle, l'imaginaire des mecs hétéros tourne autour de la "one penis rule": "un seul pénis est admis dans mes fantasmes, et y'a intérêt à ce que ce soit le mien". Donc je réfute ainsi l'argument libidineux comme motivation première. Ce qui laisse...

Je plaide le regard analytique, parfaitement justifié dans le cas de ce film qui était un profond détournement de l'oeuvre initiale au profit d'une critique anti-militariste pas trop subtile: presque tout élément de ce film est une subversion volontaire, donc analyser dans le détail est légitime, na! D'où la question: Paul Verhoeven était-il un wokester avant l'heure? Ou juste un pervers voulant des douches mixtes?

Ouais, enfin dans le bouquin, Dizzy Flores était un mec, donc je sais pas s'il est possible de regarder le film sans se demander s'il y a pas des choses qui sont cachées (par le pantalon) et si, en définitive, Starship Troopers n'était pas en fait très en avance sur l'état actuel de l'industrie ciné/télé. J'attends des preuves concrètes sur la capacité effective de Seagall à lire et écrire.

Ben quoi? Tout le monde a besoin d'un hobby, et d'un petit endroit où s'évader. Donc on fait ce qu'on peut avec l'arrière-cour que l'on a: Et arrête de déshumaniser les crocos, ce sont des gens comme tout le monde:

Et par un des fils de Chuck Norris, en plus???!!!! Sérieux, c'est vraiment un truc? Parce que le nom Norris plaqué là-dessus, ça fait vraiment le détail de trop qui fait vraiment croire à une esbrouffe: c'est too much !!! Oh merde, y'a Dina Meyer dedans! Elle semblait tellement avoir le vent en poupe (dans les actrices de catégorie B) il y a... Oh, merde! 20 ans. Aaaaaah, et il y a Alex Jones! Grand Dieu, c'est pas possible, c'est voulu comme une parodie dès le départ . J'aurais presque le courage de regarder, tiens! Juste histoire de voir si c'est un vrai nanar (cad un film pas fait pour être drôle mais qui vous fait marrer malgré lui, et/ou qui est tellement mauvais qu'il en est bon), juste un navet, ou un truc à prendre au second/troisième degré (ou qui essaie ça).

Une vision désormais très commune en Floride, dont la géographie a beaucoup aidé à en faire le paradis des espèces invasives les plus spectaculaires, en plus d'un lieu de surpopulation de telles bestioles, le tout étant un mélange détonnant de législation excessive sur la protection animale, et de déréglementation de la possession de nombre de types d'animaux... Quand on vous dit que la Floride est l'Etat le plus taré du pays.... Il y a eu plusieurs attaques de crocos, avec notamment la disparition d'un enfant, jusque dans les étangs artificiels de Disneyworld (sur le plan pratique, plus aseptisé, tu meurs). Outre l'explosion démographique des crocos locaux (expression à répéter très vite à voix haute) et assimilés (je sais, je sais "caïman pareil" et tout: j'arrive toujours pas à retenir spontanément les différences et répartitions des sauriens), nombre d'espèces étrangères aux Everglades et à la Floride s'y sont développées à un point extrême et menacent les équilibres écologiques: ainsi d'espèces de crocos non locales, comme le crocodile du Nil, très présent et agressivement compétitif, mais aussi et surtout plusieurs types de pythons (absolument pas présent à l'origine), devenus une plaie locale dont la chasse n'est même plus réglementée et peut être livrée à outrance... Sans que cela semble impacter suffisamment ces populations qui prospèrent dans cet endroit. Au point que de quelques dizaines d'exemplaires échappés de vivariums particuliers, ou giclés par des marchands mettant la clé sous la porte, on doit en avoir plusieurs centaines de milliers, dont de purs géants pouvant atteindre les 6-7m. Et ces gros enfoirés attaquent des crocos innocents!!! Ces salauds d'étrangers viennent piquer la niche écologique des locaux!!! Make the swamps (les vrais) great again! Crocodiles for Trump 2024! Note: maintenant que j'y pense, Trump devrait arrêter de délirer sur une candidature pour 2024 et se présenter pour le poste de gouverneur de la Floride. L'Etat le plus taré des USA ne mérite pas moins!

Un essai intéressant (attention, il est plutôt long) sur les fondamentaux de l'actuelle polarisation: https://www.americanpurpose.com/articles/weimarization-american-republic/

C'est un peu exagéré, même si c'est comme ça que des médias complaisants l'ont présenté: il y a eu un grand nombre de recomptages à l'époque, et tous sans exception donnaient Bush vainqueur en Floride. Il y a beau jeu après coup de se présenter comme celui qui "renonce" à une nouvelle procédure au nom de "l'intérêt supérieur" de la nation, avec des médias qui omettront la réalité des recomptage (en mode "brouillage" de pistes -mentir directement les exposerait à des conséquences- plutôt qu'énoncer la chose, ce qui clarifierait la scène), quand il n'y avait en fait pas de biscuits pour aller effectivement présenter un cas devant SCOTUS. C'est le genre de trucs qui arrivent quand les médias sont très disproportionnellement partisans, et tout à fait résolus à employer tous les moyens possibles pour peser dans un sens. Il n'y aura en face que trop peu de médias qui seront d'autant plus incités à gueuler comme des putois et être caricaturaux, voire absurdes, afin de se faire entendre. Et le même univers médiatique peut utiliser les mêmes méthodes pour, au hasard, pousser à envahir l'Irak, évacuer (autant que possible) la responsabilité des classes politiques et financières dans un krach boursier.... Les partis contestent toujours les résultats des élections aux USA, avec la plus grande mauvaise foi et des fortunes dépensées en procédure, essayant de jeter autant de merde que possible sur le mur pour voir ce qui reste collé.... Et les médias font tout pour que beaucoup reste collé, ou ait l'air de le faire, à ceci près qu'ils pèsent très nettement plus dans un sens que dans un autre, et donc blanchiront plus spontanément un côté tout en vilifiant l'autre. Dans un pays avec seulement 2 partis, et une trop faible possibilité d'en voir émerger ne serait-ce qu'un 3ème (pas au sens d'exister, mais d'avoir une masse critique), ça veut dire une opposition binaire qui ne peut aller que vers plus de radicalité, si ce petit jeu pourrit encore plus. !! Ca me fait penser à ce qu'un copain consultant informatique me disait de toutes les boîtes où il voyait débarquer des Indiens (de nationalité indienne, j'entends: pas des locaux issus de l'immigration indienne): fonctionnent immédiatement en petits paquets organisés, et font tout (y compri le dénigrement actif du travail de qui n'est pas des leurs) pour faire venir leurs copains du pays, par affinité de clan/famille, de région, de caste. Assez commun à bien des égards, me direz-vous (on est tous tribaux), mais en ces instances, à un niveau particulièrement élevé et plus formellement segmenté.

Nope. J'en étais encore à la boîte à coucous. Dont le cours sur le marché de l'occasion a explosé après la mort de Johnny.

C'était déjà la même chose en 2016.... Et en fait ça remonte assez loin. On importe vraiment trop de choses des USA: leur tendance anormalement élevée à la mémoire courte et à l'obsession pour l'hyper court terme et la description du réel selon l'impulsion ou l'avantage du moment ne devrait pas être du lot. C'est déjà une tendance humaine trop naturellement développée, vaut mieux éviter la version ricaine aux hormones. Mais comme chez nous, même si peut-être à un niveau plus élevé, ou en tout cas plus exacerbé par/dans la sphère publique (par rapport à ce que pense la majorité des gens normaux qui ne regardent pas l'info à H24 ni ne vont sur twitter), il y a un vrai problème toujours croissant de confiance dans les institutions, les personnes publiques, les médias.... Qui est extrêmement légitime et souvent mérité, mais néanmoins problématique et sélectivement exagéré pour telle ou telle chose. Tout est éclaté en factions, tribus, versions de la réalité, grilles de lecture différentes et chaque jour plus absolutistes et incapables de compromis ou d'espaces de chevauchement suffisants pour regarder la même chose d'un même oeil, même juste un peu... Et la triste vérité est qu'il y a bien peu d'incitations bâties dans ces systèmes pour ce que ce soit le cas, et toutes les incitations du monde à travailler cet éclatement au corps, chaque groupe actif de l'équation générale faisant tous les efforts possibles pour segmenter toujours un peu plus l'opinion, se taillant des "baronnies" d'audience sur chaque sujet d'attention et y poussant sa grille de lecture jusqu'au niveau du fanatisme, si possible. Qu'il s'agisse de religion, d'opinions scientifiques (ou non scientifiques), de goûts, de politique fiscale ou environnementale.... Tout y passe, tout est bon pour ce marché de l'attention dont les opérateurs veulent avant tout obtenir leur domaine féodal, que ce soit pour le profit/la carrière ou pour imposer leurs vues au détriment de toutes les autres. Le sens de l'intérêt général, la recherche d'équilibre de plus long terme, ce sont des facteurs perdants de nos jours: ça ne vend pas, ça ne passe pas bien à l'écran, ça ne surnage pas dans le flot permanent et immédiat de l'assaut cognitif infini et massif. Oui, les gens qui partent en vrille sur un "possible coup d'Etat" ou autres conneries du genre ont un sérieux problème. Je recommande la déconnexion du cycle d'info H24 et de la désinformation professionnelle qui constitue 99% de ce qu'on y trouve désormais. Pour citer un ex de CNN (en 2016): "vous croyez vraiment que ce qu'on produit, c'est de l'info?" Ou encore: "c'est les Russes qui ont élu l'autre"... Ou, évidemment, le classique historique aux USA: "ces salauds d'Espagnols ont fait péter notre cuirassé dans leur port". Le "Yellow journalism" est la norme, pas l'exception.

Une analyse sérieuse, circonstanciée et bien contextualisée des changements dans la franchise James Bond: Je note l'existence de cet intéressant artefact: la boîte à Lambert . Comme la boîte à coucous, c'est quelque chose dont tout le monde a un besoin vital. Sauf peut-être Christophe Lambert.

La différence entre les deux "ensembles" (drones/"obus guidés à hélices"/"missiles lents", quelle que soit la façon de voir la chose au sens large, d'un côté, et artillerie classique de l'autre) semble assez profonde de par sa nature même pour constituer 2 "piliers" durables dans leurs principes de l'artillerie future. La question devient dès lors plus une question d'organisation, de doctrine, de moyens... Saura t-on, voudra t-on, dédier les moyens nécessaires à ce qui semble devoir être, sinon un pur doublement, du moins autre chose qu'une artillerie classique (déjà sous-dimensionnée et rognée régulièrement) avec quelques sous-unités dédiées ou faisant 2 jobs par alternance. La composante de drones armés/suicides réclame par sa nature de sérieux effectifs, et surtout une dotation vraiment très importante, pour être intéressante tant du point de vue opérationnel que de celui des coûts: c'est pas de l'échantillonnaire qu'il faut, avec ça. Surtout si on voulait chercher à compenser quelque peu, dans le cas français, la perte de capacité "quantitative" côté MLRS, et la limitation du parc à tubes classique (y compris les Mo120).

C'est un assez vieux truc, oui, avec un certain nombre d'organisations (dédiées ou partenaires) bien établies (CANZUK, Adam Smith Institute, Bruges Group, Henry Jackson Society) qui en avancent ou soutiennent l'idée depuis longtemps. Thatcher en était l'une des activistes les plus notables, et l'idée a apparemment (sondages de 2016-2017) un large soutien dans les opinions des pays concernés. Sans doute un soutien "soft", pour l'essentiel, mais indicatif d'une faible opposition... Sauf si quelqu'un en fait soudain une question politiquement existentielle qui ne manquera pas de soudain devenir un clivage majeur approprié par les divers "camps" à ressorts médiatiques (avec accusation de "racisme" d'un côté, de "globalisme" de l'autre...).

Calomnie! Mais maintenant que tu l'as dit, une portion de mon cerveau essaie à tout prix de trouver un lien entre la situation évoquée par le tweet et Jessica Rabbit, ou sa vie sexuelle..... Raaah, ça turbine et je trouve pas, mais ça veut trouver..... Fumée sort des oreilles....

Qui te dit que Bambi était pas en fait une vraie petite salope hors champ de la caméra? Où on le voit se moquer d'un handicapé: Ou encore: Désolé de casser le mythe, mais tous ces remake "live action" de dessins animés historiques s'accompagnent d'un apprentissage de la dure réalité.

La course était très peu rentable. Aujourd'hui, avec le salaire minimum et les charges sociales, plus les exigences d'une DRH fournie et le risque des Prud'hommes, mon bon monsieur, ce métier ne nourrirait pas son homme/femme/non-binaire.