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Tancrède

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Tout ce qui a été posté par Tancrède

  1. La question, au moins pour l'instant, est de savoir si ça reste une idée agitée pour faire du buzz et exciter des électeurs, ou si quelqu'un y pense sérieusement. Parce qu'à la minute où un président se risque à le faire, il devient immédiatement obligatoire pour son remplaçant, à la première alternance, de le faire aussi... Et encore plus. Et un président décidé à couper court à une telle escalade pourrait simplement envisager de transformer soudain la CS en une sorte de Parlement non élu: "packing the court"? Pourquoi pas y nommer directement 300 ou 400 juges et, en même temps que démontrer l'absurdité complète du système qui en résulte, paralyser cet organisme. L'inconvénient du système est que si quelqu'un s'amuse à jouer à ce jeu là, il n'y a aucun plafond, et pire encore, y jouer sans cette règle constitutionnellement faiblarde qui établit un plafond, garantit une polarisation et une militance non pas renforcées, mais déchaînées. Je doute que beaucoup, dans les élites, y pensent sérieusement, parce qu'un tel jeu bousillerait pour le coup leur arnaque permanente à un niveau réellement fondamental. Mais bon, certains ont déjà prouvé qu'ils pouvaient faire de grosses conneries juste pour obtenir une apparence de succès d'hyper court terme, donc qui sait? Mais ce n'est vraiment pas un petit changement: c'est un vrai Rubicon qui serait franchi.
  2. Là, tu prends la bulle médiatique (incluant les médias sociaux) pour la réalité: - c'est un monde bien plus petit que la population, et qui concentre les hyper-partisans et fanatiques, les plus névrosés, les plus désoeuvrés et les parasites de tous types et strates sociales. Candace Owens est devenue plus qu'un microphénomène, mais c'est encore de la célébrité internet, soit limitée à une bulle trop peu représentative, et surtout très diffuse dans le pays. Carlson est un ex "shock jock" de la radio qui a fidélisé une audience extrêmement définie, et s'il en est venu à représenter une droite plus sociale, il n'en reste pas moins très ancré dans une niche, et, franchement, s'il "marche" bien là où il est (la télé), je le vois pas vraiment avec le charisme d'un type pouvant faire campagne. Il est un peu trop "agneau". - l'appareil du GOP, même en cas de réélection de Trump, aura toujours la main haute sur l'organisation: les 4 dernières années ont montré les limites de la capacité de Trump à monter un mouvement autonome hors du parti, ou en son sein. C'est pas un exercice facile, c'est très cher, et ça n'a vraiment aucune garantie de réussite, surtout s'il s'agit d'avoir des éléments permanents, cad plus quelque chose qui soit plus qu'une simple fanbase, aussi motivée soit-elle. Le GOP devra désormais avoir une composante populiste et plus orientée sociale/étatique, mais fera tout pour la contenir, tant l'élément libertarien (et je ne parle pas des libertariens "convaincus"/purs comme Rand Paul) et "cronyist" (comme chez les démocrates) est puissant et riche, non pas tellement par l'adhésion populaire qu'il implique, mais par son côté rassurant auprès des CSP+, et surtout des élites du business... Qui aident à faire les plans de carrière des politiciens professionnels de tous bords (qui ne gagnent jamais autant d'argent que quand ils perdent une élection: ces années de pause et d'opposition sont TRES lucratives). Et cette droite qui décide des choses veut plus des gens comme Nikki Haley, l'ex-gouverneure de Caroline du Nord qui a été ambassadrice auprès de l'ONU en 2017-2018, qui coche toutes les "bonnes" cases (y compris sexe/ethnie), et cadre beaucoup mieux avec l'électorat que l'establishment veut (csp+, classes moyennes urbaines/péri-urbaines). Et comme mentionné avant, c'est toujours l'establishment qui contrôle la machinerie du parti à tous les niveaux. Il faut pouvoir créer la surprise et avoir le charisme et la "schutzpah" pour pouvoir faire ce que Trump a fait.
  3. (Espagne et France??!!! WTF!!!) Putain, les nuances qu'il faut faire.... Pour moi (je juge un peu facilement, en tant que non consommateur), c'est un peu la même chose, tous ces trucs: les pilules qui vous foutent à plat et tendent à zombifier. J'aimerais vraiment savoir dans quel pourcentage des cas où elles sont prescrites, ces pilules ont un effet réellement positif.
  4. Marrant, j'avais entendu la chose répétée encore et encore depuis plus de 20 ans, y compris par des psys... Alors soit mes infos datent vraiment, soit c'est un truc qui s'est implanté dans un réflexe (très français) d'autoflagellation, soit encore la chose était en fait mêlée à d'autres médications, faussant le compte (genre antidouleurs, parfois mis dans le même panier). Va falloir que je m'update. Je note aussi l'absence étonnante du Japon dans ce classement, pourtant un pays record en matière de dépressions/suicides.
  5. Pour les jeunes, et disproportionnellement les filles, cette croissance récente a été très corrélée à la généralisation de l'usage des médias sociaux et des smartphones: si le taux existant chez les garçons est élevé (toujours été le cas, surtout pour la portion conséquente et toujours croissante de ceux que les écoles et médecins gavent de ritalin/aderall très jeunes), et reste plus élevé que celui des filles, l'impact de ces nouvelles technologies qui sont devenues partie intégrante du mode de vie "normal" a été infiniment plus fort chez ces dernières (beaucoup plus "sociales" et psychologiquement dépendantes de la socialisation) que chez les premiers. J'ai entendu résumer la chose de façon pertinente récemment: "imaginez être maintenant jugée et comparée 24h sur 24, et avoir à faire face à une compétition de statut contre des standards impossibles à chaque seconde". Il y a toujours un double problème dans ces domaines: - la variété, l'intensité et l'évolution des pressions sociales de tous types sur le public étudié - la résilience, naturelle et inculquée, du même public. Sur ce point, le fait est que beaucoup blâment (parfois trop) les générations de plus en plus "cajolées", surprotégées. couvées, à qui on a trop promis (genre Disney/Bisounours vs la réalité de la vie) tout en mettant à leur disposition du soutien psychologique au moindre signe qui pourrait indiquer un danger (= établir le réglage pour eux des niveaux d'alerte/inquiétude, et du niveau auquel on commence à déléguer la solution à un soutien extérieur, s'affranchissant de la "prise sur soi"). Et le fait est aussi, à ce niveau, que les USA (comme la France d'ailleurs, avec qui ils partagent une position en tête de peloton quand aux pilules), ont eu une facilité historique (et maintes incitations commerciales) à sur-prescrire des pilules magiques et à diagnostiquer des pathologies pour un rien.
  6. Pareil, j'ai beaucoup trop de mal avec la facilité qui semble de plus en plus en cours de jauger des idées et opinions comme s'il y avait une échelle graduée claire qui définit avec certitude à quel seuil on est "extrêmiste"; ou quelle idée ou opinion est "dangereuse" 'en soi, par nature/principe, ou juste par évocation, quel que soit le degré auquel on la pousse ou la limite) ou est un "dog whistle" pour telle ou telle mouvance "extrêmiste", ou encore une "pente glissante". Il y a beaucoup, vraiment beaucoup trop d'arbitraire dans les interprétations, surtout quand tant des interpréteurs sont de mauvaise foi, eux-mêmes très militants/convaincus, très peu tolérants ou ouverts d'esprit, très biaisés, très limités dans leur compréhension des idées politiques et/ou dans les conséquences de choix politiques jugés moraux ou immoraux seulement dans le très court terme. Sans compter évidemment les animosités et ambitions personnelles qui peuvent entrer dans le mix quand on parle de gens bossant dans le même lieu, ou, évidemment, la relation prof-étudiant. La seule justification, si l'on peut dire, à une certaine place laissée à cet arbitraire réside dans la limite de ce qu'un Etat peut effectivement faire: on ne peut pas lire les pensées de quelqu'un, ni contrôler tous leurs actes et paroles, la teneur de leurs échanges ou enseignement.... Donc dans le doute, avec des moyens par essence limités (d'autant plus qu'un Etat n'a pas assez de ressource pour avoir des moyens de contrôle étendus et sophistiqués, et/ou doit lui aussi éviter des tendances liberticides), le choix peut être souvent fait par défaut d'exclure d'emblée un certain volant de convictions et d'affiliations, moins parce qu'on juge une personne en particulier que parce qu'on ne peut pas prévoir avec suffisamment de certitudes ce qu'une personne d'un tel courant politique fera effectivement dans son activité quotidienne. Les profs sont l'un des exemples les plus illustratifs, tant leur influence, l'impact potentiel, de leurs orientations personnelles, sont grands, tout en étant dans un domaine où l'évaluation de leur pratique n'est que très partiellement quantifiable et facilement cernable (parce que reposant sur un terme assez long et des échanges majoritairement informels). L'enseignement est un domaine TRES perméable au biais, où "suivre le programme" ne représente qu'une part limitée de l'ensemble du service et de son impact sur le public ciblé. Je peux aussi bien me rappeler de profs (d'Histoire et d'Economie surtout) extrêmement marxistes ou nationalistes (genre tendance nationalistes ethniques) qui ne laissaient jamais ou si peu leurs convictions transparaître ou influer sur ce qu'ils disaient en cours, et d'autres qui ne se gênaient pas pour transformer le matériau de base en outil de propagande, parfois pas du tout subtile. Mais pour qu'un inspecteur d'académie (pour peu qu'il ne soit pas plus ou moins complice/d'accord) parvienne à repérer/évaluer la chose.... C'est un peu du fantasme de penser qu'il est réellement possible de concevoir un contrôle de ce type (qui ne soit pas un pur système d'oppression genre totalitaire). .
  7. Dans un tel cas, si j'étais un écolier américain, je manifesterais contre le drapeau... Parce qu'il serait trop compliqué à apprendre et dessiner. D'où tu tiens ça? Tu as des sources là-dessus (je n'accuse pas, je demande, juste)? Le thé envoyé au fond du port de Boston était estampillé EIC, en protestation non seulement du "Stamp Act", puis du "Townshend Act" qui surtaxaient les importations de thé pour renflouer les caisses britanniques post guerre de 7 ans, mais aussi sur la concurrence déloyale imposée par l'EIC qui s'était faite octroyer (via son monopole colonial et son énorme puissance de lobbying) des avantages incroyables contre les importateurs de thé (et d'autres produits) des 13 colonies, dont beaucoup étaient de Boston, notamment John Hancock, un des premiers pères fondateurs, notable à ce moment clé avec John -futur 2ème président US- et Samuel Adams -fondateur des "Sons of Liberty". Et ça n'empêche pas, depuis avant même la parution de ces essais, ou de leur absurde prix Pulitzer, ce monument de propagande d'avoir été intégré au cursus scolaire dans de nombreux Etats, comtés et villes. Bourrage de crâne and co...
  8. Apparemment, les choses n'ont fait qu'empirer, au point qu'un représentant de la police a osé évoquer la chose à voix haute, pointant du doigt une criminalité "importée" de gangs spécifiquement entrés dans le pays pour profiter d'un espace pour ainsi dire vierge qui est aussi une "soft target pour de telles activités. La violence qui accompagne la chose atteint des sommets complètement aberrants pour les Suédois, surtout ceux de plus de 40 ans qui ont un univers de référence radicalement différent, mais qui sont aussi choqués par la résignation qu'ils voient chez les plus jeunes pour qui il est désormais, dans de nombreux quartiers, "normal" de se terrer chez soi et d'entendre des coups de feu et les désormais "traditionnelles" explosions de grenades et autres explosifs, "spécialité" de cette nouvelle criminalité du pays. Pour qui ne connaît pas la culture suédoise, le fait qu'un responsable policier en activité ait osé l'ouvrir publiquement contre les directives en place ne choquera pas plus que ça, mais dans ce pays, c'est une quasi révolution: le Suédois est taiseux et s'aligne sur les directives d'en haut et la pression sociale informulée, mais terriblement forte, qui interdit de sortir des clous. Pour un haut fonctionnaire, surtout sur des questions sensibles, ce genre de pression est infiniment plus forte encore. La répression contre des confessions et sorties de flics et ex-flics sur les médias sociaux depuis plusieurs années a été assez féroce (coupure d'accès aux médias sociaux, amendes, suppressions de pension, menaces sur carrières, démissions forcées....) même si niée et opérée dans une discrétion forcée, donc cette interview donnée sur un ton inquiétant, mais mesuré, laisse supposer une réalité bien plus noire. Il y a eu plus de 200 fusillades cette année, et 24 morts, et plus encore, dans et autour de nombreux quartiers à forte composante "ethnique", une atmosphère de peur est devenue la norme, ce qui est une nouveauté radicale dans ce pays, un choc culturel qui fuele déjà une forte réaction de la part d'une droite qui a repris du poil de la bête après avoir été mise sur la touche par la politique bien acceptée de lutte contre le COVID de la part du gouvernement social démocrate. Un choc culturel accru quand, il y a 2 semaines, des gangs ont tout simplement établi des barrages routiers pour contrôler les allées et venues autour de certaines zones... En toute impunité. Ce qui s'ajoutait au meurtre d'une fillette de 12 ans (balle perdue lors d'un échange entre gangs) et à l'admission (après des années comme secret de polichinelle) de la généralisation "d'incivilités" à l'encontre des citoyens suédois "du cru", notamment les plus jeunes, dans et autour des écoles (humiliations, agressions, viols). Dans l'ensemble, les meurtres en Suède sont, proportionnellement, bien plus fréquents qu'en Allemagne à présent. Le premier ministre a aussitôt répliqué dans les lignes attendues: lier la criminalité à une quelconque origine ethnique ou culturelle, c'est mal. Il admet désormais que le problème criminel est grave, mais refuse de l'envisager autrement que selon les lignes prescrites par son script très très PC. Mais outre l'activité criminelle fondée sur, apparemment, une quarantaine de "clans" familiaux, et son empreinte toujours plus grande sur certaines parties du territoire, la démonstration spectaculaire des barrages routiers (depuis, de nombreux services publics et privés impliquant déplacement ne sont plus assurés dans le coin) était un bras d'honneur à l'Etat suédois, et une proclamation de pure domination territoriale. https://www.ft.com/content/67b04d32-da13-440e-ad68-099b533470e1 https://www.spectator.co.uk/article/swedens-crime-problem-has-become-too-big-to-ignore
  9. En politique? Personne n'en veut dans un parti. Mais le cas de cet Etat n'est qu'un des multiples exemples de comment une élite politique et administrative peut parasiter un processus électoral bien en amont de l'élection, parce qu'aucune force civique organisée, ou presque, ne peut suivre le rythme de changements constants dans les micro (et moins micro) détails du dit processus. Aucune ne peut multiplier les recours, demandes d'informations, enquêtes, suivis juridiques, ou intenter tous les procès nécessaires. Aucune n'a les moyens, la capacité d'attention soutenue, la "masse de manoeuvre" salariée ou amateure (bénévoles), experte ou non, pour mettre des bâtons dans les roues des traficoteurs en tous genres. Et les partis, censés faire une bonne partie de ce job en se surveillant mutuellement? Il semble aussi que quelque chose soit sévèrement grippé à ce niveau. Où l'on voit quand même que chaque parti a ses méthodes préférées de triche: les républicains semblent souvent plus impliqués dans le "redistricting" (gerrymandering), ou en tout cas être plus souvent pointés du doigt par les médias sur ce sujet (qui pense que ceux d'en face sont cleans là-dessus?), les démocrates semblent avoir un penchant pour la manipulation des listes électorales (voter registration... Fantaisiste) et le vote par correspondance généralisé (mail in voting vs absentee voting -ce dernier étant maîtrisé et sûr). Mais au-delà des abus, fraudes et manipulations, la multiplication constante de telles choses, de part et d'autres, produit un effet bien plus néfaste: le grignotage constant de la confiance dans le système électoral et la politique (qui n'a déjà pas beaucoup de capital confiance à rogner à ce stade), et le renforcement toujours plus affirmé des méfiances et antagonismes tribaux. Le tout par des gens qui passent leur temps à insulter les "autres", avec la puissance d'hostilité que peut maintenant créer l'environnement média interactif et omniprésent de notre époque, sa capacité à créer un niveau de haine sans précédent dans des sociétés modernes qui n'ont jamais été si désunie tant le concept d'Etat Nation a été endommagé et amoindri... Et ces mêmes gens alignent quand même les formules d'usage après avoir passé l'essentiel de leur temps à dépeindre l'adversaire comme moins qu'humain, ou comme le diable, en disant que "on a plus en commun que de choses qui nous divisent", et en prétendant oeuvrer pour "l'unité" du pays. En soi, rien de très nouveau en politique, si ce n'est le niveau d'intensité et la puissance de ces rhétoriques à notre époque... Et la faiblesse accrue de la dite unité de nos jours. A titre d'exercice de style, j'essaie de temps en temps de computer ce qui se passerait aux USA si un nouvel événement type 11 septembre arrivait aujourd'hui: la société US pourrait-elle encore produire une réaction d'union (aussi mal guidée ensuite qu'elle ait été) analogue à celle de 2001? Ou serait-ce maintenant un coup de marteau enfonçant encore plus le clou qui divise cette société, déclenchant une réaction en chaîne accélérant les tendances en cours, amplifiant les lignes de fracture existantes?
  10. Beaucoup de politiques ont prouvé, de façon répétée, qu'ils se foutent bien du lendemain s'ils peuvent faire le "coup du jour". Micro-exemple ici: Harry Reid (ex leader démocrate au Sénat) s'est débarrassé du Filibuster, pour l'essentiel, pour faire pièce à son usage par les républicains et passer ce qu'il voulait passer à l'époque... Si cette procédure parfois caricaturale était encore disponible dans sa forme la plus pleine, la question d'un remplacement accéléré de RBG avant l'élection ne se poserait même pas. Qu'il s'agisse de supprimer des libertés ou de sabrer un dispositif constitutionnel pour le besoin du jour, les politiciens ne s'intéressent réellement qu'à ce qui est commode pour eux dans l'immédiat, à ce qui leur facilite la vie et est expédient. Avoir de la perspective, de l'ampleur de vue, de la responsabilité avec un horizon qui va au-delà du lendemain ou, au mieux, de la prochaine élection? Ca, c'est pour les hommes (et femmes, soyons charitables) d'Etat. Et y'en a rarement de dispo.
  11. Pas forcément: - les récents arrêts de la CS ont montré que 2 des juges "conservateurs" (Gorsuch et Kennedy), voire 3 (Roberts) ne le sont pas tant que ça, et sont beaucoup plus "politiques" que conservateurs, et même qu'un 4ème (Kavanaugh) oscille aussi sur bien des sujets. Le big business est ce qui bénéficie des juges choisis par droite et gauche, pas besoin d'un marqueur politique tel que présenté par les partis et médias. Les sujets "sociaux" sont juste du paravent pour masquer le fait que, comme ailleurs, les directions des deux partis se font plus souvent les détaillants du même grossiste. - il y a un juge "conservateur", voire deux, qui ne sont pas de la première fraîcheur et pourraient très bien clamser dans la décennie à venir, ou se retirer (spontanément, ou dans le cadre d'un accord politique d'arrière salle) - des démocrates ont évoqué la possibilité de simplement augmenter le nombre de juges ("packing the court") à la CS, dont la limitation à 9 n'est pas gravée dans le marbre. Plutôt sur du plâtre. Mais en attendant, il n'y a plus d'autre actualité aux USA pour un moment: attendez-vous à de l'hystérie, de l'horreur, et une disparition quasi totale de toute forme de vérité, si on pouvait encore en trouver dans les médias et le discours politique US.... Ca va être une foire d'empoigne absolue fondée sur des accusations, pointages de doigt, inventions, campagnes de dénigrement, invocation de l'apocalypse et du 3ème Reich.... Ou, pour les cyniques anglophones.... A day of the political week that ends in "y"
  12. Des promesses, toujours des promesses.... Où sont ces super bombasses germaniques en uniforme SS? Parce qu'à part dans le domaine du porno et de quelques mauvaises fictions télé/ciné, on les attend toujours.
  13. Tu veux dire.... Enfin des nouvelles productions un peu intéressantes à la télé? L'article est à prendre avec plus que des pincettes, vu la façon dont il présente le cas Rittenhouse, suivant la meute de médias qui déforment ou inventent sur son cas, le présentant comme un dangereux terroriste raciste venu de très loin pour foutre la merde: c'est un gamin, apparemment pro-Trump, qui habite à 20 minutes de Kenosha (mais dans un autre Etat, ce qui facilite la fausse narration) et y bosse. En l'état des choses qu'on connaît, il n'est pas un afficionado de "sites d'extrême droite" (ce qui est clamé partout... Mais évidemment, tout ce qui est à la droite d'une fenêtre d'Overton qui va de Bernie à Biden est fachoraciste), ni un taré de la gâchette, mais fait partie de ce mouvement plutôt spontané, vu un peu partout aux USA (et pas que chez les blancs, loin de là), qui a vu des citoyens s'organiser pour essayer de protéger leur voisinage face aux émeutes et à l'absence de réaction d'une police qui, bien souvent, a vidé les lieux depuis la fin mai, ou s'est abstenue de faire quoique ce soit. Résultat, il s'est trouvé dans une situation pourrie dont il n'apparaît pas qu'il était responsable (de ce qui est connu de l'altercation initiale qui a lancé la chaîne d'événements qui a suivi), et dont il est sorti vainqueur (et contrairement au tueur d'un supporter de Trump à Portland et d'autres agresseurs, il n'a pas fui et s'est spontanément rendu à la police). A ce jour, rien n'en fait un personnage néfaste, sinon la volonté de la majorité des médias de dépeindre ces "miliciens" spontanés sous les traits du nazisme (en omettant, pour ce faire, tous les groupes analogues noirs et latinos, comme "Black Guns Matter" et d'autres). afin de dire qu'il y a des tonnes de nazillons dans les rues. Réalité: les groupes d'extrême droite sont infiniment plus petits aux USA que ceux d'extrême gauche, beaucoup moins organisés et financés, quasiment sans "méta union" ou coordination au niveau national, et sans relais médiatiques ou politiques. Et au constat de la réalité.... Y sont pas bien malins: faut pas attendre du "social hacking" ou des tactiques efficaces de manipulations de manifs ou d'émeutes de leur part, ou de tactiques et stratégies élaborées en ligne, ou de grandes capacités de hacking . En d'autres termes, ils n'ont qu'un petit pouvoir de nuisance locale dans le "meilleur" (pour eux) des cas, même si une de leur spécificité (je pense personnellement que c'est en bonne partie du à cette absence de capacité de faire quoique ce soit = désespoir) est de voir, régulièrement, quelqu'un de leurs rangs péter un câble et se lancer dans une fusillade suicidaire, là où les groupes d'extrême gauche ont la capacité de plus planifier et de s'organiser pour, en général, rester volontairement juste sous le seuil létal (mais de commettre un bien plus grand nombre d'actes violents, qui marqueront ainsi moins les newscycles) et impacter de façon bien plus et mieux pensée, à une bien plus large échelle, avec des relais et alliés objectifs dans les médias et la politique (qui s'aplatissent, pardonnent, omettent ou encouragent, voire aident), ce qui donne une vraie capacité politique/stratégique en terme de résultats. Mais la petite présence de certains agitateurs et fouteurs de merde d'extrême droite est bonne pour la trame narrative voulue, qui "dédouane" en partie la gauche radicale via le whataboutisme, voire la présentation de cette gauche militante comme "rempart" contre les "nazis". Avec, comme c'est devenu la norme dans la presse moderne, pas/peu de quantification des forces en présence, aucune enquête réelle, et une sélection extrême de ce qui est observé sur place assortie de beaucoup de créativité. Et, comme les manifestants anti-confinement du mois de mai, les gens qui essaient de défendre leur quartier et de sauver ce qui peut l'être sont soit ignorés (noirs et latinos), soit présentés comme fachos (l'usage du mot "milicien", souvent ambigu aux USA, est indicatif). Bref, la demande de nazis excède de très loin l'offre effectivement disponible, mais la presse pallie à ce manque. Le cas Rittenhouse est assez indicatif à cet égard: un gamin qui n'aurait pas du se trouver là, mais qui, comme d'autres, ne voyait pas vraiment quoi faire parce que la police était aux abonnés absents, souvent de par la volonté des autorités politiques, se retrouve dans une situation merdique (et face à des gens dont quelques-uns étaient des ordures certifiées avec le casier ad hoc) et a en plus le tort de s'en tirer. La presse s'en prend à lui.... Et les autorités, responsables de la création de ce merdier? Nada!
  14. En passant, sur les médias... (Le Babylon Bee est un site satirique, comme The Onion) Ca n'a pas manqué: CNN a traité le sommet en insistant sur l'absence de distanciation sociale, réalisant la prophétie d'un site voulant faire une blague potache.... Quand parodie et réalité se confondent (parce que ce n'est qu'un exemple parmi des milliers de ce qui est devenu une constante dans les médias anciennement "sérieux"), comment on appelle ça?
  15. Je peux sans réfléchir placer tous les Etats américains et leurs capitales, ainsi que les reliefs et types de terrains (par grandes régions), grands cours d'eau.... Ce qui doit me placer au même niveau que le top 5% des Américains quand à la géographie basique de leur pays. Mais chaque fois qu'on se moque des ricains sur ce sujet, on devrait toujours regarder les questionnaires écrits ou oraux (genre micro-trottoirs) en Europe quand à la géographie de l'Europe (un continent bien plus petit).... Et la même chose au niveau national: combien de Français seraient capables de nommer, et placer, les 5 plus grandes villes du pays? Combien sauraient placer Napoléon dans l'Histoire (juste les dates... Approximatives)? Ou la Révolution? EDIT: je viens de tomber là-dessus... Jusqu'à quelle taille vos yeux peuvent-il s'équarquiller? https://www.theguardian.com/world/2020/sep/16/holocaust-us-adults-study?utm_term=Autofeed&CMP=twt_gu&utm_medium&utm_source=Twitter#Echobox=1600229566 Perso, je ne suis même pas si sûr que les scores français seraient tellement plus impressionnants. Faut se méfier de l'effet de loupe quand on regarde ce genre d'étude sur un endroit particulier... Et qu'on évite de regarder dans son propre voisinage.
  16. Dans des ilôts, même nombreux, oui, ils survivront, peut-être même au sein d'une majorité dans chaque pays... Mais une majorité éclatée, divisée idéologiquement, et ce bien au-delà de ce qu'un vrai sentiment national convenablement entretenu serait capable de surmonter en fournissant un "tronc commun" suffisant. C'est là qu'est l'os, pour moi. Et cet entretien, normalement, ne peut venir que d'une synergie entre d'une part un Etat qui assure un service minimum raisonné (cad pas le jingoisme institutionnel de l'avant 14) via l'éducation et un vrai travail sur la "liturgie nationale" (productions médias, cérémonies, diverses incitations et récompenses pour faire activement participer des pans de population à plein d'activités -utiles et/ou symboliques-...), et d'autre part une population qui fait vivre la chose par elle-même et garde le sentiment actif (quand la dynamique est en place, pas la peine de savoir quel versant est la poule et lequel est l'oeuf dans cette synergie). Or c'est tout l'opposé qui a été fait depuis au moins 40 piges, si bien que l'idée même de sentiment national sent souvent le formol (j'ai rien vu d'inspirant de la part de l'Etat depuis TRES longtemps, à tous niveaux), toute tentative de mise en avant est plus souvent condamnée comme suspecte, et que le principe même semble devenu étranger aux mentalités de vastes pans de population (surtout dans la jeunesse). Résultat, là où il vit, c'est "hors institutions" et approprié de manière sévèrement tribale avec des interprétations très.... Particulières et diverses. C'est pas un malentendu: c'est de la rhétorique politique parfaitement consciente et calculée, aggravée par l'impossibilité croissante de tout dialogue dans la scène publique telle qu'elle fonctionne aujourd'hui.
  17. Un des multiples bloqueurs "moraux" au protectionnisme: comme le montre bien le traitement de la question en Europe, quand on parle de protection vs libre circulation, ça ne concerne pas que les biens, services et capitaux... Ca inclue aussi les idées/informations... Et les gens. Donc dès qu'on parle, même pas de "protectionnisme", mais de meilleur équilibre entre ouverture et protection.... Le débat devient patate chaude parce que le mot "immigration" sera introduit immédiatement. Et on sait ce que cela veut dire dans un débat sur une plate-forme publique. Beaucoup de "ismes" et de "phobes" peuvent alors être employés et assénés en toute impunité, la "conversation" est vite détournée sur un plan en apparence moral pour mieux empêcher toute discussion en martelant depuis une position auto-proclamée comme supérieure moralement. Et pourquoi en irait-il autrement? Il y a un intérêt puissant pour les factions libre-échangistes/internationalistes à le faire, et elles seront nécessairement présentes à tout débat sur la question, avec toute la préparation et le soutien voulu (sachant que l'essentiel de ceux qui possèdent les plates-formes de débat sont en plus dans ce camp), et en plus une alliance objective avec les anti-frontières et immigrationnistes idéologiques de tous poils qui se font volontiers les idiots utiles de la mondialisation la plus débridée. Il y a un fort blocage sur ce point (et dans l'UE, il est d'autant plus contraint par la quasi impuissance des Etats -là où se passent les débats et prises de conscience- vs l'échelon européen), et je ne vois vraiment pas de manière de le voir contourné à brève ou moins brève échéance. Ni d'intérêts organisés suffisamment puissants pour commencer à changer la donne, même sur le seul plan de la discussion. Et d'ici à ce que quelque chose parvienne à s'organiser, j'ai cette peur lancinante que les sentiments nationaux soient si affaiblis qu'il n'y aura plus vraiment d'impetus pour même penser en des termes tels que "protectionnisme", dissous que nous serons en multiples tribus et factions, en silos séparés de discussions et débats (chacun sa bulle informationnelle de petite/moyenne audience), pour la plupart insignifiants dans de grands ensembles de plusieurs centaines de millions d'habitants.
  18. "Parler" est le mot: vu qui gravite autour de l'équipe Biden/Harris (et l'absence totale de connaissances économiques -ou d'intérêt pour la chose- de ces deux là), il n'y aura rien d'autre que des mots de ce côté. Si jamais il y a un peu de "reconstruction" de certaines chaînes de fabrication, crois-bien que ce ne sera pas en changeant quoique ce soit aux accords commerciaux et au culte libre-échangiste, mais en subventionnant comme pas deux (= déficits qui explosent encore plus, conséquences reportées à une présidence ultérieure).
  19. Ah, je me rappelle de ce truc là, avec la "Hungry" (le présentateur a été intentionnellement vachard en prononçant mal le nom) et la "Turkey", elle s'est fait servir un beau repas dont elle ne connaissait pas les ingrédients. A noter le fait qui n'était pas important à l'époque et serait maintenant le coeur des commentaires: - j'écoute mais je n'entends que ce que je veux - ça s'appelle être une femme Aujourd'hui, si la prod décidait de laisser dire ça... Le gars serait viré le lendemain. Le reste, la géographie, c'est tout aussi inimportant qu'à l'époque, mais pour des raisons différentes: au moment où ce truc est sorti, on se serait moqué de la "white trash" sans éducation et sans doute républicaine, et la droite (la partie non éduquée) s'en serait foutu. Aujourd'hui, on s'apercevrait que 70 à 80% (et mon cynisme me dit... Que c'est en fait encore plus) des diplômés de fac sont en fait tout aussi ignorants de la géographie, sont démocrates... Et que les démocrates s'en foutraient tout autant, mais continueraient à regarder le reste du monde avec condescendance en se jugeant intelligent, éduqué et cosmopolite. Le nombrilisme messianique est une tare qui ne connaît pas de préjugé dans la répartition: quand un pays a la maladie, tout ses citoyens peuvent l'attraper. Regardez combien l'ont encore en France alors qu'on sait depuis Suez qu'on n'est plus une grande puissance.... Le changement d'habitude (et de préjugés sur ce que le pays peut/doit faire) rentrerait mieux si seulement plus de 2 ou 3% des Français savaient à quel événement (Suez) je fais référence.... Peut-être ... Je me disais bien que les Ewoks avaient un accent familier. Sinon, je ne me souviens pas de scènes où ils se réunissent à une table de café, boivent un verre avec un air grave et parlent de la mort.... Mais bon, ceux du film n'étaient peut-être pas des Viennois.
  20. Ah ben non: demain les incendies, apparemment. (Non, je ne cours même pas vers la sortie ) Le signal-prix est puissant, jeune padawan. Parfois littéralement (après une tempête, dans certains coins du littoral). Et du pas très frais. La vase, le limon, les déchets agricoles, les maisons qui ne peuvent pas avoir de cave dans ces zones (sols trop humides et meubles)... Ca fait un cocktail parfois très... Parfumé. Pour ceux qui se font innonder, c'est une découverte des joies de la nature. Sans compter ce qui les attend plus tard avec l'impact ultérieur sur les murs de leurs maisons "de fabrication récente" . Heureusement pour nous, la baraque de famille en a vu d'autres depuis le siège de la Rochelle. Elle a été mieux pensée... Par des mecs qui ont bâti à la va vite (à l'époque), étaient probablement tous illettrés et ne construisaient là que des petites résidences temporaires pour des officiers du siège. Quand ça sent le pâté, c'est que ça vient de dehors (la vase à marée basse + les rejets de l'agriculture moderne dans la mer).
  21. Je crois pas qu'on aie de grandes leçons à donner aux ricains: en Vendée et en Charentes (le coin de la maison familiale), je vois toutes les zones "non constructibles", surtout en raison des risques d'innondation (crues, mais surtout la conjonction forte marée/tempête) être bourrées de toujours plus de lotissements chaque année depuis que je suis tout petit. A l'île de Ré (là où est précisément la baraque de famille), c'est réellement caricatural: en théorie, il n'y a plus rien de "constructible" depuis plus de 20 ans... En pratique, plusieurs villes qui étaient séparées par de vastes espaces sont aujourd'hui des conurbations, et les côtes, à bien des endroits, sont construites en continu. A chaque marée qui passe par-dessus les digues (et avec le recul des plages sur le versant atlantique), devine ce qui se passe et à quelle vitesse l'addition monte.... Sur le continent (les côtes, tout au moins), c'est encore plus catastrophique dans toutes ces zones qui sont encore essentiellement des marais côtiers à peine drainés, et/ou des zones agricoles gagnées sur des champs de vase et des zones hautement innondables (pour être méchant, ce sont des polders.... Sans digues de protection). Mais ça construit de la résidence secondaire par paquets, sans ralentir, depuis 30 ans.
  22. Elles le font souvent.... Et aussi elles se défaussent souvent après un sinistre, avec aussi souvent des montants de remboursement très plafonnés, et des hordes d'avocats prêts à faire durer toute procédure longtemps, ce que des gens ayant subi un sinistre ont rarement les moyens, et la motivation, d'endurer.
  23. C'est beaucoup plus que les cadres de la tech et du divertissement (ça représenterait pas grand monde et pas énormément de maisons si c'était juste les hauts cadres de ces métiers: quelques dizaines de milliers de gens au mieux?): ce sont toutes les classes moyennes et mêmes moyennes sup qui ont été chassées des grandes villes par les prix et le coût de la vie: si tu gagnes 60-70 000$/an -confortable mais pas énorme- autour de LA, ton niveau de vie sera celui de quelqu'un qui gagne 35-40 000 au mieux dans une zone moins courue. Résultat, un énorme réseau de villes petites et moyennes qui sont soit dans l'orbite des grandes zones d'activité de l'Etat (en acceptant de longs mouvements pendulaires), soit forment de plus petites zones d'activité. Ce sont des millions de gens qui ont ainsi colonisé de plus en plus d'espaces sauvages qui, pour l'essentiel, ne sont même pas des "zones boisées", du moins dans le sud et le centre de la Californie, mais souvent des zones de collines plus ou moins arides avec des buissons et arbustes (genre garigue/maquis), et beaucoup d'étendues d'herbe souvent très sèche. Les vraies zones boisées humides, ça commence plus (dans l'axe sud-nord) au niveau de San Francisco (mais plus dans la montagne: plus bas, c'est beaucoup de pinède/chaparral). Et il y a évidemment toute la sur-utilisation de l'eau pour la grande agriculture, qui a pompé/détourné d'énormes flux dans des zones très précises. Mais cette urbanisation plus loin de la côte n'est pas, en majorité, un mouvement des plus riches... Sinon ils seraient nettement moins nombreux, et les dites constructions bien peu denses. Ce sont au contraire des milliers de lotissements, parfois de très grande taille, pour tous ceux qui peuvent et veulent échapper aux coûts (mètre carré, taxes....) et conditions de vie (villes crades, pollution, criminalité...) dans les grandes zones urbaines côtières et autour de Sacramento. Le paradis du banlieusard et de "l'exurbain" écrit à l'échelle américaine. Combiné à l'énorme immigration, intérieure (jusqu'il y a quelques années: le mouvement s'est inversé depuis) et extérieure (légale et illégale), qu'a connu l'Etat, la pression à la construction a été vraiment très importante ces 3 dernières décennies.
  24. Ils ont eu une gestion des forêts catastrophiques depuis presque 2 décennies (quand la mode du "les incendies sont une chose naturelle, laissons faire" est devenue absolument dominante), tout en construisant à tout va et n'importe où pour une population jusque récemment en croissance non contrôlée.... Mais ils vont blâmer le changement climatique à chaque incendie, et pour le reste, dégagez, y'a rien à voir. Faut en rire, ou en pleurer?
  25. Typique exemple du discours déconstructionniste, ici dans son aspect plus "décolonial". Négation, ignorance, et pire encore, une présentation des programmes d'Histoire comme s'ils étaient encore ceux du début du XXème siècle, hyper nationaliste et bien dans le domaine de la propagande, alors que ça fait 30 à 40 ans que la donne dominante est d'y dénigrer l'Etat Nation hôte autant que faire se peut, par des méthodes qui sont, avec le temps, devenues de moins en moins subtiles et de plus en plus directes, au point d'être aujourd'hui un presque exact reflet inversé de la dite propagande jingoiste/ultra-chauvine du début du XXème siècle. La qualité littéraire et académique en moins (Lavisse, par exemple, était d'un autre calibre que les "décoloniaux"). Je regardais hier justement un débat sur l'enseignement de l'Histoire en Angleterre, avec un prof, une experte de l'Education (qui a créé son propre réseau d'écoles qui, avec moins de moyens et des étudiants défavorisés, affiche des taux de réussite supérieurs à la moyenne des bonnes écoles brits), une étudiante militante et un critique culturel, et le tableau était vraiment très différent de ce qui est présenté ici, pointant justement le détricotage intentionnel de tout sens de la nation dans ces programmes, et le dénigrement parfois caricatural des particularités de la nation (dans l'esprit précisément de cette idée que la nation n'a rien inventé et créé, tout volé et emprunté...). Ca, c'est l'opinion "molle" qui a commencé à grandir dans une certaine portion des "liberals"et assimilés, qui refusent encore l'évidence et assument toujours que leurs opinions et préférences sont LA vérité à l'aune de laquelle on juge toute autre opinion. Pour l'instant, ils ne s'élèvent, timidement, que contre la méthode et ses excès (les anathèmes, la proscription sociale de fait, les attaques personnelles, le doxxing, les "sessions de lutte" forcées...), pas contre l'idéologie qui se trouve derrière et qui a si peu de fondements dans le réel (tant dans son contenu et ses bases que dans la méthode pour y parvenir -tout sauf scientifique, mais revendiquant la science et la morale comme des masques) qu'il s'agit en fait plus d'une religion qu'autre chose. Politiquement, c'est malheureusement devenu un outil puissant pour une certaine gauche, avec des relais corporate et médiatiques aujourd'hui dominants, qui soit adhèrent, soit suivent par peur (= payer le pizzu). L'effet sur une scène politique est de préemptivement délégitimiser tout argument, toute position, toute organisation et tout individu qui ne chante pas l'évangile selon St Woke (avec autoflagellation de rigueur pour qui n'est pas de la bonne catégorie), et donc de forcer toute position divergente à, d'emblée, avoir à charger depuis le bas d'une colline avant de pouvoir être même un peu entendu. Un désavantage structurel sur la scène médiatique. Il est possible qu'une scène médiatique alternative, une autre agora (médias et plates-formes non/moins influencés) atteigne une taille critique suffisante pour réellement peser, voire menacer l'ancienne, mais c'est pas pour tout de suite. Et en attendant, le débat dans un certain nombre de pays en est gravement faussé, avec toute une gamme de vrais impacts sur ces pays à de multiples niveaux (politique, enseignement, lois, décisions publiques et privées), mais nulle part autant que sur la cohésion nationale et les rapports entre divers groupes humains qui les composent.
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