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Tout ce qui a été posté par Tancrède
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[Liban]
Tancrède a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
La fin du bochson permanent? Ouaif. Chuis toujours pas au top sur celles-là. Qui ne se douche pas à l'eau froide 3-4 fois par jour, ces temps-ci, à part les personnels permanents aux Kergelen? -
[Liban]
Tancrède a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Une nana sur le forum?????!!!! Ca veut dire quoi? Qu'il va falloir s'habiller, ou au moins porter des sous-vêtements, maintenant, pour lire et poster sur AD ***??? Et surveiller le langage? Fais chier! *** Maintenant, avec ça, vous allez avoir des images en tête qui ne partiront pas . -
Allemagne
Tancrède a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Un truc avec les politiciens de ce niveau, que j'ai appris avec le cas de son prédécesseur: savoir quel est son plan de reconversion post chancellerie. C'était un secret de Polichinelle, plusieurs années avant qu'il quitte le poste, que Schröder était déjà de facto embauché par Gazprom. Le temps des chefs d'Etat et de gouvernement prenant une retraite digne aux frais du contribuable (ne serait-ce que pour garantir contre les vilaines rumeurs et pratiques douteuses) et jouant les augustes patriciens et vieux sages qu'on consulte de temps en temps, est bien fini (on passera sous silence de menues pratiques de "consulting" tant que ça restait occasionnel). Tony Blair et Schröder, en Europe, n'étaient que les plus visibles de cette tendance devenue norme, de leaders ayant une carrière post politique très active et pleinement impliquée dans des groupes d'intérêts avec lesquels ils traitaient en politique, et par lesquels ils continuent à peser dans la conduite des affaires de leur pays. Et on s'arrangera pour que la presse n'en parle que très occasionnellement. -
Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Tancrède a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Pffft. Aucun sens de l'effort pour ta dévotion! Si tu ne risques/sacrifie rien, que vaut ta croyance?! Allez, va sur le chemin de Rome à pied, tonsuré, en robe de bure, fais le dernier kilomètre sur tes genoux, et si possible fais ça en te flagellant tout du long (lanières de cuir, corde de chanvre, glaïeuls ou orties fraîches, c'est ton choix. Parfaitement libre. Mais Dieu -et monsieur l'abbé- regarde et juge). Et personne ne touchera à ton prépuce (sauf peut-être monsieur l'abbé, mais ce sera pas pour le couper ), en plus, donc de quoi te plaindrais-tu? -
Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Tancrède a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
#metoo! -
Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Tancrède a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
T'as fait un "oupsie", ou tu sais quelque chose sur l'histoire secrète de l'Eglise catholique et des protestants avant Jésus Christ, que personne d'autre (à part sans doute le Vatican dans ses archives secrètes gardées par des initiés et des démons) ne connaît? -
Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Tancrède a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est un peu, en bien moins poussé, le principe des religions à mystères: intrigué, fasciné, impressionné... Par le rituel formel en latin, que tu te flattes de connaître par coeur (en partie au moins) même sans comprendre, et dans lequel tu aimes à être impliqué avec d'autres qui sont des frères "initiés" comme toi, tu as un effort conscient à faire pour "t'élever" dans le système. Et après ça, pour bien faire rentrer le bouzin dans ton crâne, tu as le catéchisme et les sermons en vernaculaire, et même en plus le service après vente du curé qui te harcèle dans les rues du village pour que tu vives en "bon" chrétien et suives les règles, qui se renseigne sur tout le monde dans la communauté (évidemment pas par le recueil des confessions, qui comme chacun sait entrent dans une oreille et ressortent dans celle du Bon Dieu... Sinon, s'en servir dans le vil monde temporel, ce serait mal ) et qui essaie en général d'être aussi présent que possible, quelque fois au centre de "là où ça se passe", le plus souvent juste en marge du spectacle (mais présent dans toutes les têtes). Le clergé qui perd un système aussi intégré et complet perd tout impact. Et dans ce système, la messe en latin, la liturgie qui va avec, le décor, le tralala, la ferveur cultivée.... Jouent un rôle important pour impliquer le sujet dans la dynamique générale. Et en plus, pour ceux qui savaient pas lire (presque tout le monde), l'Eglise faisait même des BD sur ses carreaux.... Qu'on appelle vitraux, maintenant . Avec le curé pour expliquer les images et montrer au péquin lambda que ce qu'il lit dans son gros bouquin, c'est la même chose que ce qui se passe sur la vitre, ou sur des frises peintes. Ca, c'était quand l'Eglise avait un bon service psycho/marketing et la considération du client. Mais bon l'abandon de la messe en latin, non compensée par un changement liturgique adapté ou un renouveau dans l'effort de "travail au sol" ou dans la formation de prêtres tribuns/animateurs capables de soulever un public.... Ben, ça donne la réflexion de Brassens selon laquelle depuis que la messe n'est plus en latin, elle n'a aucun intérêt. -
[Nouveaux films d'action, de guerre, ...]
Tancrède a répondu à un(e) sujet de rendbo dans Livres, magazines, multimédia, liens et documentation
Un mix entre Fantasia, Drunken Master et la période "expérimentale" de Fellini. Effets secondaires? Voyons: - en vouloir plus - des envies de mini tartes tatins - poster sur ce forum -
Non: les obstacles tels que, iconiquement, le redlining (le zonage raciste plus ou moins informel des zones d'habitation) ou le blockbusting (des promoteurs qui "importent" quelques familles noires dans un quartier blanc pour provoquer un exode par la certitude d'une baisse de valeur foncière.... Et faire baisser la valeur foncière de la zone, ensuite rachetée à vil prix) n'empêchent pas une classe moyenne noire (et une portion certaine de classe ouvrière aisée) de se former et d'accumuler un capital qui monte en valeur avant les années 70: ce sont plus des instruments de ségrégation/séparation des groupes, avec pour conséquences parallèle moins d'opportunités de faire augmenter le dit capital en restreignant l'accès aux coins les plus chers... Mais la chose est très inégale sur le territoire: les pratiques varient selon les Etats (la Californie, notamment, et l'ouest en général, ont moins vu ce genre de choses). Mais ce n'étaient pas des blocages à la propriété, d'autant plus que nombre de banques noires se sont ouvertes et développées au point d'atteindre des tailles critiques dès l'entre-deux guerres, permettant de bypasser le racisme ordinaire pratiqué dans les grandes banques et certaines banques locales (typiquement celles du vieux sud), qui limitait ou bloquait l'accès au crédit. A noter que ce dernier phénomène était beaucoup plus limité qu'on n'a voulu le présenter, étant donné qu'il a été observé après que les dites banques noires ne prêtaient pas beaucoup à certains pans de la population noire: il s'avère que, comme les "blanches", elles ne prêtent qu'aux gens aisés ou à très fort potentiel. Ecce banco. Mais la période charnière des années 70 révèle aussi sur ce point le divorce au sein de la population noire, entre une portion qui avait déjà décollé avant la fin des 30 glorieuses, et une qui commençait à peine (avec retard de 15-20 ans sur la population blanche en termes de proportions, mais sur la même trajectoire), ou restait au fond du trou. le déclin des industries traditionnelles et de l'économie type post-45 a donc frappé à ce stade, avec un impact très similaire à ce qu'on voit dans les populations blanches des zones désindustralisées, celles de la grande périphérie urbaine, ou des zones rurales, à ceci près que la population blanche étant plus vaste (donc plus diverse sociologiquement/économiquement) et plus riche en moyenne, ces couches défavorisées blanches sont plus masquées par les statistiques génériques des populations vues sous l'angle de la race . Tout comme les couches moyennes/aisées noires, sont majoritaires, mais "invisibles" dans le discours qui tend au misérabilisme en ramenant tout aux 20% de noirs pauvres des "inner cities": blancs pauvres/en difficulté et noirs aisés sont ainsi également oubliés par des discours tribalistes ramenant tout au symbolique et à une trame narrative pré-établie et calibrée pour la revendication idéologique.
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Pour ce qui concerne le "grand tournant" des années 60-70 pour la population noire, période à partir de laquelle beaucoup des progrès qui étaient en cours sur le plan matériel (émergence et affirmation d'une importante classe moyenne noire et d'une solide "classe ouvrière aisée", autour desquelles se sont formées des communautés très structurées et soudées, soit un tissu social solide) ont pris des coups et engagé les tendances dont on voit aujourd'hui l'aboutissement, j'ai récemment lu un article intéressant par un des auteurs et activistes (noir) que je suis régulièrement. Il s'est spécialisé dans les analyses fines de l'évolution socio-économique et culturelle de la population noire sur cette période et, s'il ne minimise pas l'impact souvent néfaste de bien des changements depuis le Civil Rights Act en matière d'aide sociale et de déstructuration de la famille (loin de là: ex-candidat, il a fait campagne là-dessus en Californie), il ajoute un phénomène intéressant, qui est rarement mentionné, ou alors minimisé, à savoir ce qui suit la période de troubles violents de la fin des années 60, et l'impact subséquent sur les communautés urbaines noires: les années 60-70, ce sont aussi les années des choc pétroliers, de l'automatisation massive des usines et d'autres métiers, y compris de "petites" classes moyennes (tertiaires: secrétaires, comptables.... Commencent aussi à être remplacés par des machines), d'une plus grande ouverture commerciale qui favorise importations et outsourcing, du travail des femmes (main d'oeuvre explose en taille relativement au marché du travail, en effectifs comme en valeur partagée) et d'une immigration désormais grande ouverte. Ajoutons le début de la déconcentration industrielle des USA pour la bonne mesure: désormais plus contrainte par la technique qui facilitait sa localisation dans la "rust belt" (qui devait son nom à la météo et aux conditions locales, qui permettaient une climatisation naturelle des usines) en raison d'innovations comme la clim, l'industrie fuit les surcoûts et la puissance des syndicats pour aller ailleurs (Etats moins contraignants, ou outre-mer). L'impact sur les populations noires (et autres) du nord et du nord est industriels fut dévastateur. A cela s'ajoutent les événements des années 60 (violences, manifestations massives et émeutes, paralysie des villes....), les politiques (bien intentionnées peut-être, souvent très corrompues, très chères et contraignantes) et les changements culturels survenus dans l'élite (surtout de gauche) et la classe moyenne (surtout supérieure). Detroit est un exemple parfait, tant il est caricatural (la ville la plus riche du monde par tête qui devient en 2 décennies l'une des plus pourries des USA): mairie corrompue, achats massifs de vote par législations et concessions aux grandes organisations sociales (= endettement massif), ainsi que politiques plus généreuses que ce que la région pouvait offrir... S'ajoutent à l'insécurité croissante (culminant avec les émeutes raciales de 69) pour favoriser ce qui a été appelé le "white flight" et la banlieue-isation de la société. Ce "white flight" qui est reproché par la gauche aujourd'hui aux "blancs" en général, mais avec une gauche qui accuse les mêmes de "gentrifier" des quartiers de minorités quand ils y viennent (et où apparemment ils se font traiter de "mayonnaise"). Cet exode urbain des années 60-70 aurait privé les villes d'une forte portion de leur assise fiscale et de groupes qui aidaient à structurer la vie et l'économie de la cité (comme si, apparemment, ces choses étaient dues par essence à des mairies corrompues). Ce que l'auteur souligne, c'est que ce désormais traditionnel gourdin rhétorique souvent utilisé pour culpabiliser, cache un problème plus concret et précis pour les populations noires: il ne s'est pas seulement agi d'un "white flight". Il s'est même plutôt agi d'un "middle and upper class flight". Il a largement inclu les élites et classes moyennes noires, la partie la plus éduquée de la population noire, qui est allée dans des banlieues et villes petites/moyennes à portée, mais séparées, des grandes villes (soit "intégrées", cad mixtes racialement, soit exclusivement noires), ou dans des quartiers chics de grandes villes moins touchées par ces violences. En bref, beaucoup de communautés noires historiques se sont retrouvées dans un nouvel univers où les jobs traditionnels commençaient à disparaître vite (et sans remplacement équivalent), surtout pour les ouvriers et employés, et gens en général moins/pas qualifiés (pareil pour tout le monde), où les villes voyaient des vagues de crimes et de violence croître alors même que leurs moyens se réduisaient et leur endettement s'accumulait (menaçant aussi les budgets et plans faramineux de pensions/retraites qui avaient été trop facilement promis), et où, socialement et culturellement, les élites s'étaient barrées. Hors, ces élites noires des années 60, c'étaient aussi les leaders du mouvement des droits civiques, toute une hiérarchie de gens qui avaient organisé la population noire depuis le niveau du sol, et lui avaient fourni non seulement une structuration permanente qu'ils animaient, mais aussi des modèles à suivre, des aides locales et nationales organisées en réseaux denses et faits de relations personnelles directes. Du jour au lendemain, pour ainsi dire, cela a en grande partie disparu. Et les leaders locaux qui restaient étaient souvent insuffisants en nombre, moins éduqués, et dans un contexte appauvri, moins solidaire, avec des horizons économiques et fiscaux en berne. Les autres "leaders" qui restaient, c'étaient les criminels et "l'underclass" noire qui avaient leur contre culture (notamment via des mouvements comme la Nation of Islam, pour la partie la plus "chic", mais aussi tout un tas de groupes, y compris criminels, se définissant en opposition plus ou moins complète au pays, et aussi au mouvement des droits civiques)... Et cette contre culture est essentiellement ce qui a pris le dessus dans une bonne partie de la population noire, celle abandonnée par les élites des années 50-60 (dont les descendants forment l'essentiel de la classe moyenne sup ou de l'upper class noire actuelle). L'inversion des valeurs jusqu'alors dominantes dans la population noire (famille, travail, éducation, solidarité...) date aussi de cette période pivot, et n'a fait que se développer depuis, se joignant aux changements survenus dans les universités (théorie critique et ses succédanés) qui ont formé une "élite" pensante (façon de parler) dont les thèses se marient plus ou moins heureusement sur certains points avec la contre culture (mais ça se mélange pas socialement, attention). Mais c'est là tout le point de l'article: s'il est souvent (et ça semble en partie abusif) mentionné que la population noire américaine a souffert historiquement d'une coupure culturelle via l'esclavage, qui a pour longtemps déstructuré et privé de référence son organisation interne (jusqu'au niveau familial), la coupure ainsi survenue dans les années 60-70 me semble nettement plus impactante et réelle (vu que la famille noire avant cette période semble avoir été incroyablement forte pour la grande majorité), et s'est jointe aux grands changements (choisis et subis) économiques des années 70 (mondiaux, ceux-là, mais déterminants pour l'occident industriel) pour produire un effet dévastateur, une blessure qui s'est infectée.
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Chine
Tancrède a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Ces 100 millions sont-ils plus malins que Xi? Non, car "la fleur est au bout du fusil.... Mais le diplômé aussi" (proverbe néo-maoiste ). -
Oui, la statistique est vraie pour les enfants noirs. A noter que pour les blancs, c'est environs 25-30% (mais un taux sans doute très comparable aux noirs en-deçà d'un certain niveau de revenus), soit le taux "d'illégitimité" (comme ils l'appellent là-bas) observé dans la population noire aux débuts de la "great society" de Lyndon Johnson, qui avait suscité à l'époque un cri d'alarme via un texte désormais célèbre aux USA, "The negro Family: The case for national action" par un politicien et académique pourtant très progressiste, Daniel Patrick Moynihan. Il s'était pris une volée de bois vert par les factions désormais habituelles (et aujourd'hui très structurées et avec pignon sur rue, énormes financements et un droit absolu de faire taire toute contradiction) à l'université, sans doute coupable d'avoir commencé à pointer un vrai problème du doigt. A noter que les enfants nés de couples non mariés mais restant plus ou moins en couple présentent, à un degré moyen inférieur, mais pas nécessairement si éloigné, les mêmes pathologies, problèmes et obstacles que ceux nés et grandissant dans un foyer monoparental, ces unions tendant à être moins stables, moins "institutionalisées", et renvoyant souvent à un moindre investissement dans la relation, en plus de problèmes collatéraux sous jacents (moindres ressources....). C'est du marxisme aux amphètes, couplé à une déformation importante, et devenue absolue, de l'université américaine: un duo d'essentialisme et de déterminisme qui imprègne au plus haut degré toutes les Humanités et sciences sociales. Le niveau de racialisation/gender-isation de la pensée est hallucinant (et s'est invité chez nous de façon aggressive), et d'autant plus quand les "conclusions" de ces cursus complètement corrompus (via la "critical theory" qui domine tous ces champs d'études) sont instrumentalisées pour devenir des outils rhétoriques simplistes (accompagnés de stratégies de militantismes et de tactiques de discours très rôdées et aggressives), voire des slogans crus et faciles, mais qui "parlent" fort et sont hyper efficaces. Du coup, là où les militants marxistes d'avant avaient leurs discours manichéens divisant la société en "patrons"/"bourgeois" et "travailleurs", la version 2.0 qui instrumentalise ce mode d'analyse fondamental de la société comme un simple rapport de force entre groupes essentialisés et abstraits, ont simplement changé les catégories. L'intersectionnalité permet une gradation plus fine (et changeante... Et débile) des gens en catégories hiérachisées (un vrai système de castes), mais quand il s'agit d'aller dans la rue ou de parasiter le débat au profit de cette affirmation religieuse revendiquant l'exclusivité du magistère moral face à toute désaccord ou critique (ou, Dieu nous en garde, une autre opinion, un autre point de vue), on revient vite au noir vs blanc (littéralement). "Those who can make you believe absurdities, can make you commit atrocities" Faut toujours se rappeler qu'aux USA, la ségrégation ethno-géographique est une réalité bien plus puissante que chez nous, même au sein des populations favorisées. C'est un état de fait plus présent. La caricature évoquée par Shorrky est souvent moins une caricature aux USA. Et on peut voir les réflexes chez ces bobos activistes blancs aux USA: les maires et élus des villes qui ont souvent laissé faire, voire aidé, les émeutes (sciemment niées ou minimisées par l'essentiel de la presse) depuis 2 mois, n'étaient pas trop dérangés quand ça démolissait les quartiers populaires (et surtout les commerces et bâtiments collectifs), mais ont soudain eu un retour répressif quand ça a approché de leur porte (cas iconique de la maire de Seattle, mais aussi de bien d'autres... Et pas que des élus: diverses célébrités ont eu le même réflexe). Oui, le terme "populiste" ne veut pas dire du tout la même chose aux USA en général, que par chez nous où il est devenu presque indistinct de celui de "démago". Un peu comme "nationaliste", qui n'a pas le même contenu associé aux USA, ou dans le monde anglo-saxon, que sur le continent européen (où on tend plus à comprendre le terme comme un excès de patriotisme devenu idéologique et haineux): un peu comme si un ricain tendait plus à entendre "priorité à la souveraineté", là où un Français entendrait "haine des autres peuples". Ces mêmes mots qui n'ont pas la même valeur psychologique associée...
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USA - Criailleries 2 - Rumeurs, controverses, polémiques
Tancrède a répondu à un(e) sujet de rogue0 dans Politique etrangère / Relations internationales
Vous ne comprenez rien, décidément: comme l'affirmative action (et son.... "Succès" ), c'est une initiative du "camp du bien", donc c'est forcément bon. Voyez ça comme une "étoile jaune positive" . C'est important, dans la discrimination, de préciser que c'est "positif" dans le titre. Sinon ça marche pas, et c'est pas juste. Mais dès qu'on dit le mot, et qu'on fait de la publicité autour, ça devient moral, c'est super efficace, et ça n'a pas de conséquences négatives (intentionnelles ou pas). Non? Et aux populations ainsi favorisées, on peut dire que "c'est pour votre bien que, de ma grandeur, je vous fais cette fleur". La nouvelle mascotte de Google: -
USA - Criailleries 2 - Rumeurs, controverses, polémiques
Tancrède a répondu à un(e) sujet de rogue0 dans Politique etrangère / Relations internationales
L'un des problèmes qu'il y a avec des notions telles que le pardon ou la rédemption, c'est qu'il faut un set de valeurs -au sens fort du mot, pas les platitudes politiciennes vagues actuellement balancées à tout va- et de références communes, soit au final une culture commune. Et c'est précisément la chose qui s'est beaucoup diluée ces dernières décennies dans les sociétés occidentales, à divers degrés, et plus encore, les fondamentaux les plus basiques sont maintenant attaqués directement en plus d'avoir été grignotés à tous les étages, avant tout par manque de transmission générationnelle, et présentation biaisée... Ce qui permet à des institutions censément sérieuses, par exemple, de dire que arriver à l'heure, le concept de l'individu (et, essentiellement, tout ce qui pose les fondements de la réussite dans la vie, quelle que soit la culture)... Sont des concepts "blancs", et par là, mauvais. Ce graphique brièvement publié par la branche afro-américaine du Smithsonian, c'était pas une nouveauté sortie de nulle part: c'est omniprésent depuis un moment dans les facs US (et maintenant françaises, de plus en plus), et l'essentiel de la jeune génération qui a maintenant envahi les médias en est imprégnée. Dans des sociétés devenues de plus en plus multiculturelles et multi-ethniques, avec divers degrés de communautarisme, ce genre d'effacement de la partie "tronc commun", des fondamentaux de la culture dominante d'un pays, ça ne pardonne pas: c'est forcer les mentalités de groupe, à terme, à se renforcer toujours plus, et à n'avoir d'autre choix, malgré les bonnes intentions, que de se concurrencer de façon de plus en plus ouverte, acrimonieuse et directe. Comment gérer ces histoires d'offenses, de points de vue, de pardon et de rédemption si le tronc commun s'est anémié, n'ose plus s'affirmer de peur d'offenser, ne consiste plus qu'en vagues imprécation et invocations qui sonnent creux et semblent abstraites, mal étayées par des empilements de lois et règles qui ont perdu toute cohérence au fil du temps, à force de s'ajouter les unes aux autres suivant les modes politiques du moment? Qui a la légitimité pour décider qui a péché, qui représente la grande âme reconnue par tous qui peut décider ce qui est admis ou non, et en conséquence, qui peut être pardonné? Il y a une crise de la société et une crise de l'autorité (difficile de dire laquelle est la poule et laquelle est l'oeuf), qui ont chaque jour qui passe moins de légitimité effective. Mais on voit effectivement diverses forces sociales essayer de remplir le vide en s'érigeant en autorités morales lançant des anathèmes et jugeant selon des sets de valeurs qui semblent désormais loin du fond culturel judéo-chrétien, d'une conception quelconque de la patrie, ou des Lumières, même si ces vocabulaires sont encore en partie employés pour la forme. Et ce sont ces forces qui prétendront exercer le pouvoir de l'opprobre et du pardon? Ce qui m'amuse à un certain niveau, vu que je me rappelle avoir suivi un cycle de conférences sur cet exact sujet il y a maintenant 20 ans (un peu plus, même), sous la direction d'Alain Touraine ("le multiculturalisme et ses critiques"): tout cela n'était encore que très abstrait et théorique, avec des exemples réels n'allant guère au-delà du niveau de l'anecdote, mais tous les mécanismes évoqués aujourd'hui si souvent étaient déjà présents et bien décrits (c'est juste qu'il y avait moins de gens qui croyaient à leur intensification et généralisation). -
[Nouveaux films d'action, de guerre, ...]
Tancrède a répondu à un(e) sujet de rendbo dans Livres, magazines, multimédia, liens et documentation
Putain!!!! Je savais qu'Alien était en fait une histoire vraie! Personne n'entendra Tom Cruise crier.... Peut-être que c'est le vrai objectif de ce nouveau film . Ils vont tuer Tom!!!! Bon.... Où sont mes pilules mauves? -
[Nouveaux films d'action, de guerre, ...]
Tancrède a répondu à un(e) sujet de rendbo dans Livres, magazines, multimédia, liens et documentation
Ironiquement, j'espère? Sinon, ça va pas améliorer mon idée de ce qu'est devenue la profession de journaliste. -
[Nouveaux films d'action, de guerre, ...]
Tancrède a répondu à un(e) sujet de rendbo dans Livres, magazines, multimédia, liens et documentation
Pas "taré" à cause de ses cascades et de son niveau d'investissement dans les scènes d'action de ses films, mais plutôt pour ce qui se passe ailleurs dans sa vie: la scientologie (où il est une espèce de dieu vivant avec des quasi esclaves ordonnés par la secte de le servir parce qu'apparemment, dixit des transfuges, il "sauve le monde" à chaque minute qui passe) et ses positions (qui découlent surtout de la scientologie) sur certains sujets, notamment la psychologie. Il baigne dans cet univers depuis plus de 30 ans, et dans cette organisation (en plus du star system) qui se met depuis lors en quatre pour le traiter comme peu de pharaons ont été traités. Ca impacte un cerveau. Après, la prise de risque, c'est une marque de fabrique même si ce n'est sans doute pas le meilleur calcul pour un projet de film, vu les risques financiers encourus par la prod (les risques physiques personnels, c'est son affaire à lui) et l'impact qu'il peut avoir à lui seul sur la rentabilité d'un film en cas de pépin. Pfff, j'y croirais quand ces films seront tournés au milieu de vraies guerres. Sinon, c'est du chiqué. Et je ne me risquerais pas à comparer Coppola allant tourner aux Philippines avec une prod dans l'espace: la distance à "l'authenticité" n'est pas la même. Cette jungle là ou une autre convenait au tournage, et ça restait dans une zone pacifiée (ils ont pas tourné à Mindanao, il me semble), et les problèmes rencontrés (notamment un ouragan) arrivent dans... Toutes les zones équatoriales et d'autres: l'histoire des tournages avec complications est immense (y compris en zone tempérée). A côté de l'Ile du Dr Moreau (avec le même Brando, tiens), Apocalypse Now fut un tournage façon vacances à la Baule. Mais l'authenticité pour un truc dans l'espace, c'est quand même un écart un peu plus grand qu'entre une jungle et une autre. CGI + vols en apesanteur + autres artifices, ça fait un moment que la reproduction de décors hors atmosphère semble plutôt au point, non? Crois-tu vraiment que l'immense majorité du public verrait une différence, ou un avantage quelconque, si de telles scènes étaient tournées dans l'ISS, surtout si on ne leur disait pas que c'était le cas? J'ai, personnellement, beaucoup de doutes. Ceci dit, je m'étais jamais posé la question, mais apparemment, on ne peut obtenir qu'environs 25 secondes d'apesanteur dans les "vomit comets".... Ca doit être un tantinet chiant pour un tournage: la planification des scènes/morceaux de scènes et d'images doit être férocement dure pour la caboche. -
USA - Criailleries 2 - Rumeurs, controverses, polémiques
Tancrède a répondu à un(e) sujet de rogue0 dans Politique etrangère / Relations internationales
Et on peut être sûr que des phrases comme "Free Hong Kong" ou "Free the Uyghurs" n'y sont pas apparues. -
USA - Criailleries 2 - Rumeurs, controverses, polémiques
Tancrède a répondu à un(e) sujet de rogue0 dans Politique etrangère / Relations internationales
L'une des différences majeures entre les deux pays est la conception qu'on a établie en France du "droit à l'image" personnelle, y compris dans l'espace public. Les ricains n'ont à peu près rien de tel, du moins pour ce qui concerne l'espace public, où les images peuvent être prises et diffusées, ce qui se fait d'ailleurs aussi largement par des individus et organisations à grande échelle maintenant via les caméras sur téléphones portables et les médias sociaux. Je ne suis absolument pas sûr que l'ACLU ait vraiment quelque chose de solide dans ce cas, vu ce fonctionnement aux USA, même en se fondant sur les très ténues "libel laws" et "defamation laws" telles qu'elles fonctionnent dans le pays. Ca reste à voir, surtout quand les juges se font activistes, mais cette histoire a plutôt l'air d'être une tentative de "procès publicitaire" (visant plus l'opinion que la teneur du cas) et/ou un essai de voir s'il y a suffisamment de matière pour, d'appel en appel, faire remonter la chose jusqu'à un niveau fédéral où une jurisprudence pourtait être établie (et aux USA, c'est une manière de légiférer, non démocratique et de plus en plus instrumentalisée). Les infos datent pas mal dans cet article, mélangent les époques (2016 et aujourd'hui), et suggèrent sans le formuler que c'est un cas particulier à Trump alors qu'encore plus de "Dark Money" en quantités massives s'aiguille vers l'autre bord, ou sur des factions internes aux partis (l'ex-Mme Bezos, par exemple, vient de claquer presque 2 milliards de son divorce sur des "causes" très militantes liées au parti démocrate, dans ses aspects les plus idéologiques... Ce genre de fric, dans les organisations concernées qui ont le statut fiscal voulu, se retrouvent de fait essentiellement dans des campagnes électorales): en 2016, Clinton avait 2 fois plus de fric que Trump de cette façon. Ensuite, pour quelques détails: Mercer s'est retiré de Breitbart depuis 3 ans (et sa fille, qui a racheté ses parts, ne semble pas s'en occuper des masses, alors même que le site a perdu l'essentiel de son "mordant" extrêmiste et complotiste suite au limogeage de Bannon), et Thiel a annoncé il y a quelques temps qu'il ne s'impliquait pas dans l'élection. Les cartels n'aiment pas la concurrence, surtout si elle est le fait d'un autre Etat. Mais l'audience des patrons des GAFAs d'il y a deux jours au Congrès semble avoir mis en évidence qui s'aplatit face à la Chine et qui ne le fait pas (ce qui ne reflète ni moralité, ni courage, juste, sans doute, l'état des perspectives de marché pour chacun d'entre eux): Google et Apple s'écrasent, Amazon essaie de ne rien dire, et Facebook pointe du doigt. Evidemment, ce genre de posture peut changer rapidement. Le truc amusant, c'est ce qui a été sorti hier par le gouvernement US: Si la Chine cède Tiktok, l'appli ne serait pas bannie.... Microsoft aurait indiqué être sur les rants pour reprendre ; depuis le temps qu'ils désespèrent de créer une plate-forme de médias sociaux qui marche.... Et en attendant que cette non affaire n'aboutisse à rien, les alternatives nationales ricaines à Tiktok (lui-même une reprise de feue l'appli Vine) sont en train de faire du chiffre. Ce qui est peut-être, au final, le fond de l'affaire. -
[Nouveaux films d'action, de guerre, ...]
Tancrède a répondu à un(e) sujet de rendbo dans Livres, magazines, multimédia, liens et documentation
En même temps, le premier film de fiction qui filmerait réellement des scènes dans l'espace.... Ne pouvait se faire qu'avec Tom Cruise. Peut-être l'une des dernières stars "classiques" qui peut vendre des séances sur son seul nom, un type certifié taré, et qui s'est fait une réputation d'immersion totale dans le thème de ses films jusque dans les détails les plus inutiles: qui croit franchement qu'on fera la différence entre des scènes spatiales réelles ou en CGI? A part le fait de le savoir à l'avance... Ce qui est en soi l'argument promo du futur film? Bon coup de pub pour deux tarés qui ne reculent devant aucun effet de médiatisation (Musk et Cruise). La seule question est de savoir quelle compagnie d'assurance va accepter de se charger de l'affaire pour une prod anxieuse: risquer la star et le réalisateur ainsi, le studio va demander un chiffre que tout le monde ne sera pas forcément joasse de potentiellement avoir à raquer. Et en retour, la dite assurance va demander beaucoup, tant en fric qu'en contrôle paranoïaque à Space X (Musk n'appréciera pas forcément le degré de présence). Déjà que pour le dernier MI, l'accident de Cruise (où il s'est bousillé la cheville lors d'un saut entre 2 immeubles) a fait exploser le budget (entre les retards massifs de la production et les dommages, j'ai entendu des chiffres allant jusqu'à 70 millions supplémentaires), là, il va y avoir des sueurs froides et potentiellement des blocages. Mais bon, au moins, ils vont travailler le thème autant que possible, le plus longtemps possible, pour faire de la pub, même si au final, le studio renoncera face aux difficultés. -
Industries audiovisuelles: ZE sujet
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Le CA global du cinéma en salles est en baisse structurelle depuis longtemps; l'immense succès d'un nombre très réduit de gros films et franchises masque un peu la chose en concentrant l'attention, mais la simple réalité est que le home cinema, via le hardware (grands écrans à tarif accessible, systèmes sonores...) et le software (DVD/Blu Rays, VOD/PPV, Streaming), ainsi que les écrans portables (à commencer par les téléphones), mais aussi la concurrence d'autres médias plus "proches" du public en termes de goûts et d'addiction (youtube, tiktok...), tout cela a largement tapé dans le temps d'attention disponible, les budgets et les préférences. Surtout avec un cinéma en salle devenu une expérience chère (tickets, friandises, déplacement...) et dérangeant plus les habitudes à une époque où les goûts se sont modelés sur une offre favorisant le confort et la customisation. C'est pas un mystère que le CA de l'industrie est en baisse continue depuis un bail sur les marchés matures (il y a des zones de croissance, Chine en tête, quoiqu'ils semblent atteindre leur plafond/vitesse de croisière) et que personne, déjà avant la pandémie, n'y voyait un grand avenir hors d'un nombre nettement réduit de "gros" films-événements pour lesquels le visionnage sur un écran géant continue à apporter un bénéfice net. Mais avant la pandémie, c'était quand il y avait 90 jours pour exploiter un film en salles. Maintenant, ce sera 17; autant dire que cette période d'exploitation représente désormais un marché drastiquement réduit, voire n'offrant que peu d'intérêt pour le public. Ce simple changement de durée négociée d'exploitation EST l'indicateur du changement, qu'on le veuille ou non; il définit la taille du marché, donc les contraintes pour ceux qui en dépendent. Et pour les changements d'habitude du public, la question n'est pas de savoir s'il y a une portion du public qui va ou non s'empresser d'aller refaire ce qu'elle faisait avant de la même façon en se foutant du nouveau contexte, voire précisément pour s'asseoir sur les injonctions de distanciation, mais de voir quelle portion du public va intégrer dans son comportement la "nouvelle normalité", et à quel degré. Il n'y a pas besoin que la grande majorité change significativement, ni même que la majorité le fasse: pour la façon dont les films se rentabilisent, ce qui fait la différence entre succès et échec, il suffit que 20, 15 ou même 10% de l'audience ciné générale se dise que les lieux clos et climatisés où s'entassent densément un tas de gens ne sont pas une bonne idée, surtout quand on peut avoir la même chose à domicile et pour bien moins cher, sans déplacement et sans les voisins qui jouent des coudes, parlent, consultent leur portable, puent la sueur, mâchent bruyamment ou se lèvent (ou si c'est le cas, c'est au moins des gens qu'on connaît). Les familles avec enfants (le public chéri), en particulier, seront les premières à risquer de s'orienter dans ce sens. Et il y a aussi à craindre une perte importante du public âgé, le plus vulnérable. 15-20% de perte plus ou moins totale et durable de l'audience, c'est pas nécessairement une estimation haute. Surtout quand il suffit désormais d'attendre juste 17 jours pour avoir le nouveau film-événement sur son écran à domicile, qu'on peut voir à sa convenance (pauses, confort, silence autour, dispo pour 24-48h en VOD, puis à volonté en streaming). Ce qui restera de l'audience hardcore du ciné en salle, ce sont ceux qui tiennent vraiment à l'écran géant, ceux qui se laissent manipuler par la hype autour d'un film, et ceux qui ont besoin du sentiment de validation par la foule qu'on a en salle (qui aide à créer ou renforcer les impressions positives, limiter ou annuler les négatives, donne la "réassurance du troupeau" à nos cerveaux grégaires). -
J'ai mentionné un des mécanismes historiquement fréquents pour l'aventurisme (et donc une prise de risque excessive, ou irrationnelle, par rapport à ce qu'un acteur étatique est censé juger jouable), pas l'ampleur de ce qui pourrait être risqué. Mais c'est quelque chose à garder à l'esprit si l'on pense que les acteurs étatiques, surtout ceux qui ont peu de contre-pouvoirs (autres que le coup d'Etat, la révolution ou l'assassinat), seront toujours "réalistes", ou la joueront toujours prudente, quand ils font leurs évaluations ou tentent leurs coups de dés.
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Surtout qu'aujourd'hui, PERSONNE n'accepterait de le produire, encore moins de le diffuser. Une rareté pour longtemps. LaBoeuf, le mec qui n'a pas compris qu'il n'avait qu'un seul personnage à l'écran, et que, une fois la puberté passée, il ne pouvait même plus jouer ce personnage et n'avait plus que le pouvoir d'insupporter tout le monde. Pour Fox, elle a quand même eu un "retour" (à la visibilité, pas à la crédibilité.... Un marché où elle n'a jamais été présente) avec l'adaptation live des Tortues Ninja (la 2ème), avec 2 films en 2014 et 2016. Ca a du faire du cachet, vu l'ampleur des budgets. Mais entre les impôts et les implants, c'est peut-être pas suffisant. Mais d'après ce que je vois, elle est sur le circuit des acteurs qui ont encore du "jus" auprès de qui il faut, assez pour rester actifs: seconds rôles, occasionels "projets d'auteur" avec un peu de visibilité (un film de James Franco l'an dernier, ce qui est toujours plus du happening que du show business... Même si entre temps, il s'est fait happer dans un metoo), rôles vocaux dans des animes, rôles de séries Z (comme le présent produit)... Ca paie les factures et ça maintient "dans le jeu". Qu'il prendra rarement, parce que son perso typé Ethan Hunt est ce que lui et son agent poussent: il fait partie de ces acteurs qui peuvent négocier le contenu de leur rôle et donc changer le scénario au besoin, y compris en cours de route. Ainsi, des gens comme lui, ou The Rock, ou Vin Diesel (et d'autres), peuvent spécifier qu'à aucun moment, ils ne doivent être vus sous un mauvais jour, ou ridiculisés, ou prendre plus que des coups anecdotiques dans une baston... Ce qui à mon sens peut souvent gravement nuire à un récit et un perso (à moins d'une entente et d'une confiance exceptionnelles au sein de la prod, ce qui est rare), les affadir ou les gâcher purement et simplement. Mais les "grands" ont avant tout (même avant leurs rôles) une "marque", une stratégie d'image, et les prods sont prêtes à accepter beaucoup (le plus souvent beaucoup trop, mais un "nom" est une formule magique pour eux) pour avoir un nom qui vend et fout des paires d'yeux devant les écrans, surtout à notre époque où, justement, ce statut de la star qui garantit le succès, ou en tout cas un minimum acceptable de tickets, a quasiment disparu, et/ou est plus dur à évaluer: la notoriété est un vaste marché, mais il est devenu très dur d'évaluer quelle notoriété se traduit réellement en ventes d'un truc ou d'un autre. "Branding is everything". -
Nan, les Ardennes, c'est vraiment plus possible à notre époque de virus qui font peur: les sangliers du coin ont la peste! Aucun général n'ordonnera une offensive par là, de peur de se choper un mauvais édito impactant sa carrière, ou presque aussi grave, un procès pour mise en danger d'autrui! Ou aux abois face à une situation intérieure tendue... Une motivation guerrière qui a plus d'un précédent.
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Industries audiovisuelles: ZE sujet
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Un point qui va aller au-delà des films prévus pour 2020: AMC (le plus grand réseau de salles de ciné aux USA) vient de signer un accord avec Universal (avec lequel AMC était en bisbille depuis le début du confinement) selon lequel le délai séparant la sortie en salle d'un film de sa mise en disponibilité pour les services de vidéo à la demande, passera à 17 jours, contre 90 précédemment. Il est à attendre qu'un tel changement sera rapidement étendu aux autres réseaux de salles et aux autres studios. Le délai de 90 jours était lui-même un compromis historique négocié quand les DVDs et le VOD/Pay per view sont apparus, remplaçant celui établi quand le magnétoscope est devenu disponible (alors un délai de 6 mois), qui lui-même succédait au premier du genre, celui concernant le délai de diffusion télévisée (et qui dura une trentaine d'années avant le magnéto), quand les films avaient une carrière en salle de plus d'un an (voire plusieurs années pendant les première décennies) avant d'avoir une concurrence à domicile. Et maintenant.... 17 jours. Autant dire, comme beaucoup d'experts du secteur le clament depuis hier, que le cinéma en salles, du moins tel que nous le connaissons, a vécu. Surtout si l'on ajoute les contraintes imposées par le coronavirus et la crise économique qu'il a amené: des dettes qui s'accumulent pour les salles, productions et studios, un avenir visible de demande bien moins nombreuse et solvable, une incertitude encore grande sur un éventuel retour à la normale (combien de temps avant un vaccin ou une "herd immunity"? Le principe même de tels rassemblements de foules en espace clos sera t-il encore viable à l'avenir? Les salles devront-elles être des espaces avec la distanciation établie comme norme permanente, donc de faibles densités?)... Tout est en suspens, et personne n'anticipe désormais un retour du marché tel qu'il était, avec notamment la capacité à lancer des films approchant ou dépassant le milliard de recettes en salle. Parallèlement, la guerre du streaming se renforce, et dans des conditions dégueulasses vu le niveau d'endettement qui a été atteint pour créer ces services (dont la plupart ne sont pas rentables et ne risquent pas de l'être avant un moment... Mais sont le seul jeu à jouer) et les pourvoir d'une offre conséquente et qui incite à signer ET rester dessus. La surenchère est nécessaire pour faire face et développer, mais crucifiante au regard de l'état des finances. Il est donc à craindre: - que les hyper-productions soient désormais moins nombreuses, voire disparaissent: on verra des séries budgétées comme des blockbusters du bas de fourchette, qui seront les produits phares, quelques films approchant ce niveau (voire les derniers Netflix comme Extraction ou The Old Guard: ils ont cerné une formule) mais restant sous un certain seuil (et encore, ces trucs ont été produits pré-pandémie)... Et on verra des avalanches de trucs beaucoup moins chers. Savoir si un effort d'épuration pour retrouver de la qualité (et ne plus avoir de l'idéologie lourdingue, ou beaucoup moins), taper dans le système hollywoodien (sureffectif, effets de chapelles fermées, systématisme des carrières où l'on "échoue vers le haut"...) et se concentrer mieux et plus sur moins de projets tous azimuths, reste encore un débat. - que le péquin moyen ait perdu l'habitude d'aller au cinéma: c'est un vrai problème étant donné que, comme d'autres activités qui étaient, jusqu'en mars, des faits "du quotidien", le cinéma a disparu des habitudes qu'on ne questionne que modérément, ce qui est une part conséquente de ce qui crée des consommateurs, et qui plus est des consommateurs fidèles, voire assidus. Il suffit de 2-3 semaines, en moyenne, pour se débarrasser d'une habitude ou de la remettre sérieusement en question là où on ne l'interrogeait même pas avant. Ca, et le prix moyen que le ciné avait déjà atteint avant (surtout pour les familles) la pandémie, vont amener des changements potentiellement durables et importants dans les comportements. Le ciné n'est pas une habitude sans conséquence: ça demande un effort (anticipation, déplacement/parking, attente...) que, au vu des alternatives désormais dispo, on peut plus facilement remettre en perspective. Les séries qui se sont permises d'attendre 2 ans avant de reproduire une saison ont en très grande majorité perdu durablement 20 à 40% de leur audience de base, alors qu'il suffit d'appuyer sur une télécommande pour les regarder. La dynamique du cinéma a été perdue pendant ces mois de confinement, alors même que s'est déclenchée une crise économique avec peu de précédents comparables, et que des alternatives bien moins chères et demandant bien moins de dérangement sont disponibles, et seront désormais disponibles pour un même produit moins de trois semaines après le lancement en salle.... Quid des chances de ce marché de jamais récupérer, simplement parce que le consommateur post covid n'est plus la même personne et s'est adapté à un nouveau contexte? - que les réseaux de salles de ciné, et plus encore les salles indépendantes et petits réseaux, vont morfler dans des proportions que l'on n'a jamais vues. Le cas le plus probable est que les grands réseaux réduiront immensément la voilure côté quantité de salles, et feront de celles qui restent des lieux de prestige, avec un confort et des prestations hallucinants, pour une "expérience" de visionnage proposant un avantage compétitif très net comparé à la vidéo domestique (dont le prix et la commodité ne sont pas concurrençables pour les salles et le seront toujours moins désormais). Mais le ticket d'entrée ou l'abonnement seront prohibitifs pour le péquin lambda, sauf grande occasion ou occasionnelle période de promotion. Bref, ce sera la nouvelle version de l'Opéra façon XIXème siècle. Je caricature peut-être un peu, mais entre les progrès de la vidéo à domicile, les budgets resserrés (et l'emmerdement d'avoir à se bouger pour aller s'entasser dans une salle pleine de gens emmerdants) et les délais désormais très courts entre sortie en salle et dispo online, le principe traditionnel du cinéma vient juste de crever, alors même qu'il survivait mal (pour les salles et les petits/moyens studios encore plus que pour les gros studios) déjà avant (même les friandises et boissons surtarifés ne suffisaient plus à compenser). Après la mort des cinés de quartier au profit des plus grosses implantations, puis des multiplexes, on est là en face d'une mutation accélérée vers le stade peut-être final de la salle de ciné: sa rareté extrême et sa conversion vers un loisir de luxe, réservé à bien moins de gens qui seuls pourront voir les "gros" films sur un écran géant.