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Tancrède

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Tout ce qui a été posté par Tancrède

  1. Y'en a encore qui sont mentalement capables de faire plus qu'aspirer leur alimentation avec un cathéter et regarder quotidiennement des rediffs du même épisode de Columbo?
  2. Et ils sont toujours pas foutus de monter une junte en bonne et due forme? La compétence disparaît quand on ne pratique pas pendant longtemps.
  3. Beaucoup de choses en fait.... Tout dépend de comment "la norme" est définie: ce peut être une très vaste fenêtre d'Overton où tout, sauf les plus extrêmes/radicaux/physiquement dangereux des points de vue et attitudes sont autorisés.... Ou la très Sainte Inquisition/l'URSS & Co, qui permettent à chacun de marcher comme il veut.... Sur un fil de rasoir. En Suède, beaucoup de choses sont permises en théorie, même s'il y a des interdits légaux qui peuvent choquer sur certains points, mais le niveau de pression sociale plus ou moins informulée est tel qu'en pratique, bien moins de latitude existe pour chacun. A l'ère de l'internet et des médias sociaux, cette façon d'être a commencé à présenter certaines failles qui tendent maintenant à s'aggrandir. Mais ce rigorisme moutonnier suédois, qui s'assortit d'un immense sentiment de supériorité innée par rapport aux voisins (c'est vraiment pas une blague), fait toujours autant rire les Danois, plus libéraux dans l'humour et l'expression, qui ne se privent pas d'en faire une des principales ressources pour leurs comédiens. A côté, les vannes ciblant les Belges ou Québécois, chez nous, c'est du petit artisanat rarement pratiqué et très timide.
  4. Tancrède

    USMC

    Il semble qu'ils diminuent considérablement leur capacité de mobilité par les airs, aussi: 6 escadrons d'hélicos (3 lourds, 3 médians) en moins. Mais pour l'artillerie, dont il a été mentionné plus haut qu'elle était censée être réduite, je constate avec étonnement le changement dans les objectifs, plutôt qu'une réduction pure et simple: disparition de 16 batteries canons pour n'en laisser que 5, MAIS grosse augmentation du nombre de batteries de roquettes (HIMARS), qui sont censées passer de 7 à 21. Tu vois une explication à ce genre de proportions? 5 batteries canons, ça fait pas lourd pour une troupe de cette taille, donc ça renvoie à un emploi ultra-spécialisé. Et 21 de HIMARS, ça fait en revanche du très lourd. Pour référence, le mémo dit Force Design 2030: https://www.hqmc.marines.mil/Portals/142/Docs/CMC38 Force Design 2030 Report Phase I and II.pdf?ver=2020-03-26-121328-460
  5. Fais ce que beaucoup de gens font de plus en plus à l'ère de ces grands services de streaming qui sont en train de tout bouffer (ce sont les chaînes télés de demain, voire déjà d'aujourd'hui, si on compte les paires d'yeux): tu t'abonnes au mois pour voir ce que tu veux dessus, tu résilies le suivant, et tu attends qu'ils aient accumulé suffisamment de nouveaux trucs que tu veux voir avant de re-raquer pour un mois. Disney + essaie d'éviter cette pratique en forçant des abonnements plus longs, mais pas encore en rendant leur offre financièrement irrésistible (ça viendra, avec la concurrence, surtout avec le coup que l'économie, et avec elle tous les portefeuilles, vient de prendre). Vu qu'il est de plus en plus difficile de trouver durablement chaussure à son pied en matière de séries, ne serait-ce qu'à cause de l'immensité de l'offre, il va falloir sampler sur tous les services dispo (si on veut opérer légalement) et trouver ses perles. Après, il suffit d'optimiser sa conso sous peine de se retrouver avec une note salée chaque mois: on a Netflix (qui pourrait racheter CBS/Paramount), Disney et Hulu (incluent donc Fox et ABC), Amazon Prime Video, Apple TV, bientôt Peacock (NBC/Universal/Dreamworks), HBO (donc Warner Bros). Ca commence à faire lourd si on veut pouvoir avoir accès à l'ensemble de la production de trucs ambitieux et friqués, en plus de ce qui se fait dans son propre pays. A quelque chose comme 10-12 euros/mois en moyenne par service, c'est pas gérable sans prévoir un peu sa conso selon les productions qu'on veut voir/essayer, en attendant de voir des "bouquets" nouvelle génération émerger.
  6. Un autre professeur d'université arrêté pour motif de situation "délicate" avec la Chine: https://www.dailymail.co.uk/news/article-8309777/University-Arkansas-professor-arrested-fraud-not-revealing-ties-Chinese-government.html (J'aurais préféré citer un autre journal, mais le Wapo a un paywalll) On peut subodorer que, le climat étant ce qu'il est, il va y avoir un plus sérieux coup de loupe sur l'implication visible et moins visible de la RPC dans les campus américains (les instituts Confucius), le lobbying qu'ils y font et l'instrumentalisation qui peut en résulter dans certains cas et sur certains sujets (d'ici à ce que certains ressortent le vieux terme de "subversion"....). Reste à savoir dans quelle mesure, et si des excès sont possibles, du moins à ce stade.
  7. Elles lancent des enquêtes et procès bien plus sûrement que des missiles?
  8. C'est là où je préfère ne pas me prononcer, parce que je crois qu'on n'en sait rien et qu'on n'a réellement aucun moyen de savoir: sans en faire une personne "normale" et équilibrée, on peut pointer que, comme la télé réalité dont il vient, le personnage médiatique de Trump n'a sans doute que des liens très distendus avec la réalité du bonhomme (c'est plus une caricature de ce qu'il doit être, avec certains très particulièrement accentués pour viser un résultat jugé comme le plus efficace). Le terme de télé réalité est lui-même un mensonge: il n'y a rien de "réel" ou spontané dedans: c'est pas à proprement parlé scripté, mais c'est scénarisé, c'est orchestré, et tout y est fait pour produire l'effet désiré, juste sur un registre différent de la fiction. Il a juste perçu qu'il ne pouvait pas se permettre d'aller dans la fange habituelle du marigot politico-médiatique, et s'est efforcé de créer sa propre fosse à purin pour y faire venir les autres. L'un des résultats est de mieux montrer à beaucoup plus d'électeurs que ce qu'il y avait avant était tout aussi boueux, mais de façon mieux déguisée. Avec Trump, tout le monde se met à nu, lui agissant comme miroir.... Et ô Dieu qu'ils n'aiment pas voir leur reflet. Maintenant, savoir si ce grand bain de boue révélateur permettra d'assainir un tant soit peu la scène, et qui ou quoi pourrait opérer un début de transition, c'est une toute autre histoire. Et c'est là que j'ai peur du rôle des grandes plates-formes internet qui, au lieu d'être le ressort du changement, referment le jeu au profit des grands acteurs médiatiques existants depuis 2016. A voir si des alternatives à Youtube/Facebook/Instagram/Twitter/Reddit vont pouvoir émerger et contester l'oligopole.
  9. Ouais, mais faire le tri est devenu un défi, vu la quantité de trucs produite, et les façons d'attirer le chaland avec de la qualité (superficielle au moins) de production (fric sur l'écran et tous les trucs bien rôdés pour tirer l'oeil et l'intérêt dans le court terme), des thèmes en apparence séduisants, une idée mise en valeur dans les bandes annonces, voire souvent, des premiers épisodes corrects avant que la vraie teneur de la série ne pointe son museau. Quand on parle des quantités de séries lancées actuellement, il faut vraiment ajuster ses antennes pour faire du pré-tri, sinon on passe trop de temps à juste faire du sampling des 2-3 premiers épisodes de trop de séries.
  10. Il ne faut pas se fier au discours politique/médiatique d'aucun côté: il n'a à ce stade aucun lien avec la réalité et sert entièrement à la guéguerre des perceptions, des messages tribaux, des egos et ambitions, des règlements de comptes.... Il se trouve que le déséquilibre grave des préférences et tropismes politiques dans la presse fait que les démocrates n'ont que très peu de comptes à rendre sur les conneries et mensonges qu'ils profèrent, sur leurs contradictions et affabulations, ou sur leurs méfaits et scandales, un état de fait qui dure depuis très longtemps, mais a atteint un niveau caricatural cette dernière décennie. Les républicains n'ont généralement pas ce luxe, sauf sur Fox et quelques réseaux régionaux: quand la chose atteint un tel degré, tu obtiens un Trump, qui casse en partie cette barrière permanente par l'outrage constant, l'attaque, l'outrance, la provocation.... Créant ainsi lui aussi sa bulle codifiée qui fait réagir (mal) la majorité des médias à son tempo, et expose plus fréquemment leur parti pris. Mais effectivement, ça veut dire qu'il s'astreint à dire n'importe quoi et à se vautrer dans le too much et les maniérismes qui les piquent au vif (en suivant ce qui sont apparemment ses penchants naturels), là où, pour illustrer avec un de ses ex-concurrents, un Jeb Bush n'aurait, tels qu'étaient déjà les médias en 2016, jamais pu percer la barrière médiatique et avoir une chance d'être traité avec un minimum de fair play. Bref, les médias sont devenus monstrueux, donc l'écosystème qu'est la politique leur a opposé un monstre. Mais le point est que à peu près 100% de ce qui domine les médias, de ce qui trende, de ce qui se dispute le haut de l'affiche pour essayer de monopoliser les perceptions, c'est un jeu de manipulation, de déformation extrême, de cadrage, contextualisation et habillage mal intentionné des faits, soit la dimension théâtrale de la politique qui a pris un contrôle total de ce qui est censé être la sphère de l'information et du débat. Trump joue le jeu ainsi, parce qu'il sait que quand il parle normalement, ça ne va jamais dans un article de journal ni ne passe à la télé. Tout comme, s'il faut en croire les "audiences" des articles de presse écrite (plus mesurables aujourd'hui), les articles de type "brèves" (= les courts trucs télégraphiques parlant d'un fait qui est arrivé, sans emphase, contexte ou traitement particulier, type dépêche d'agence de presse), ne sont presque pas lus: le titre putaclicage domine le traffic. C'est ainsi qu'il faut voir les annonces, attaques et autres trucs tonitruants qui bouffent le temps de cerveau et les émotions: du putaclicage par Trump et ses adversaires (politiques et presse). Rien à voir avec la réalité. C'est par exemple comme ça qu'Andrew Cuomo est devenu en quelques semaines la superstar chouchou des médias, alors que sa gouvernance de l'Etat de NY pendant la pandémie n'a pas franchement été bonne (quelques grosses conneries), et n'a certainement pas différé de celle d'autres Etats. Mais le traitement a été entièrement tourné vers le laudateur.... Peut-être parce que la candidature Biden commence à inquiéter le camp démocrate, entre ses casseroles qui commencent à faire tache (notamment des.... Indélicatesses du type Metoo) et le fait que, visiblement, il sucre les fraises et a du mal à faire des phrases. Donc du coup, qui a bénéficié d'un culte de la personnalité façon régime totalitaire, et d'une totale absence de comptes à rendre ou de contradiction dans les médias? Andrew Cuomo et Gavin Newsome (gouverneur de Californie). Parce que pépé commence à alarmer, et qu'il semble bien que personne ne croit a ses chances côté démocrate. L'arène médiatique/politique, c'est la Cour de Versailles (et tout y est "l'affaire du collier"): aucun personnage n'est ce qu'il semble, à peu près tout le monde (journalistes/présentateurs encore plus) est devenu un personnage de télé-réalité, tout lien avec le monde réel a été coupé, les derniers l'ayant été avec l'élection du Donald et la réaction qu'elle a entraîné. Et la tactique médiatique de Trump (ce qu'on voit, qui n'a pas grand chose à voir avec ce qui se fait), c'est celle dite du "mud monster", qui est la seule offrant des chances de succès aux républicains: contraindre le camp opposé à se rouler dans la boue avec lui. On sait qu'il est un "mud monster", mais le camp d'en face, qui se présente comme propre et paré de toutes les vertus avec la complicité de 90% des médias, se retrouve lui aussi dans la boue, le tout agissant comme révélateur que les démocrates et la presse sont tout aussi boueux que leurs adversaires, à ceci près qu'ils le nient. On va voir si l'affaire qui vient de se déclencher autour des révélations sur le Russiagate et la persécution de Michael Flynn ("Obamagate" a battu tous les records de trending hier sur Twitter) va déboucher sur quelque chose (si un démocrate est élu en novembre, c'est sûr que tout sera enterré), mais c'est une des possibilités du moment dans ce vaudeville permanent. Je me souviens encore quand j'ai commencé à vraiment lire sur le sujet après avoir appris les fondamentaux pendant mes études: l'après 11 septembre a été mon cas pratique d'étude, et évidemment surtout la montée vers la guerre en Irak, ou quand il est devenu manifeste que le storytelling avait pris le pas sur l'information (j'ai quelques bons bouquins dessus pour ceux que ça intéresse), ce qui a remis en perspective le commentaire d'un ancien vieux routier du reportage de guerre qui avait pris sa retraite dans les années 90 quand (sans doute pas pour la première fois), un producteur du 20h lui avait demandé de "mettre" une explosion présente sur sa vidéo de l'autre côté de l'écran la prochaine fois. Du plus petit détail au filtre général qui sert à tamiser le flot d'infos, tout est fait en fonction d'un axe narratif. Et le système n'a fait que pousser plus avant dans ces principes depuis. On a juste là une fusion de plus en plus complète des systèmes politique, journalistique et du divertissement.
  11. Comme chez nous, hôtellerie, tourisme, événementiel, restauration, divertissement "extérieur" (parcs d'attractions, stations balnéaires ou de ski, camps de vacances et autres destinations touristiques)... Vont morfler très grave: les habitudes se reprennent, mais tout le monde en a pris un grand coup dans la tréso, et seuls les plus aisés auront non seulement encore le budget dispo pour de telles dépenses (du moins sur une base autre qu'exceptionnelle), mais encore la marge de manoeuvre pour ne pas hésiter devant ce genre de dépenses. Qui plus est, toutes ces industries auront perdu un maximum, avec 2 mois ou plus d'inactivité quasi totale, ou, selon les endroits, de sous-activité grave, donc un grand coup dans les réserves que beaucoup, dans ce genre d'industries, n'ont pas, ou bien trop peu. Les aides, comme ailleurs, seront insuffisantes, arrivent avec des délais (le temps de traitement d'un tel afflux a été partout assez rude pour tout ce qui n'est pas une grande multinationale; j'entends des histoires absolument horribles sur ce sujet en France), et s'ajoutent aux diverses législations qui peuvent compliquer la tâche des petits entrepreneurs et PME au point de leur faire lâcher l'affaire, quand ce n'est pas l'action de banques décidées à passer des clients jugés "fragiles" par pertes et profits plutôt que de leur accorder une chance de reprise. Il est ainsi prévu, à NY par exemple, que jusqu'à 60% des restaurants ne réouvrent tout simplement pas (clé sous la porte): le pourcentage est moins élevé dans les autres secteurs de services et petits commerces, mais j'ai vu généralement des estimations à au moins 40%. Si c'est à peu près la même chose rien que dans les autres grands Etats, c'est une catastrophe dont on mesure encore trop peu l'ampleur, sur l'emploi et le PIB d'une part, mais plus largement encore sur les classes populaires et petites classes moyennes.
  12. Vu la qualité des dialogues (pour ne même pas parler des scénaris) dans 99% des séries, tu y gagnes au change.
  13. Sad.... But true. En même temps, c'est pas comme si les séries mentionnées dans leurs carrières étaient en elles-mêmes autre chose qu'un moyen de passer le temps juste un peu plus distrayant que ranger ses chaussettes.
  14. Grace park a un rôle principal dans une grosse série (A million little things, renouvelée pour sa 2ème saison), juste après un rôle principal dans une autre grosse série (Hawai Five O), et deux autres dans des séries plus petites (The Cleaner et The Border), donc ça va plutôt très bien pour sa carrière. Kristin Kreuk a le rôle principal dans une série qui marche correctement (Burden of Truth), juste après avoir fini une autre série à audience correcte (Beauty and the Beast) où elle avait aussi le lead, donc elle se démerde pas mal du tout. Faut pas voir le petit écran comme un sous-emploi: c'est là qu'est l'argent, c'est là que se font l'essentiel (genre 95%) des carrières depuis maintenant un bon bout de temps. Le grand écran, et surtout ceux qui y durent en haut de l'affiche, sont l'exception parmi les exceptions dans le monde des acteurs qui travaillent régulièrement (qui sont eux-mêmes l'exception parmi tous ceux qui sont acteurs). Quand à savoir ce qu'est le "potentiel" des acteurs/trices de séries, faut raison garder: la plupart de ceux qui sont en haut de l'affiche n'y seront que pour la série qui les fait connaître (et qui a toujours l'air beaucoup plus "grosse" par le traitement des médias que la réalité de son audience ne le justifie). On les voit traités comme des stars par les magazines/sites clickbait à deux balles (cad toute la presse et les rubriques people/entertainment/showbiz), mais dans le monde réel, ce sera le sommet de leur carrière, voire toute leur carrière, avec rien de notable autrement (et 90% des événementiels genre "tapis rouge"/inaugurations auxquels ils participent ne sont suivis par personne, tout comme peu de monde lit les articles sur eux ou leur vie sexuelle). Si on garde ça à l'esprit, on se rend compte que des actrices comme Park ou Kreuk sont, à l'échelle réelle et non supposée du métier, des mégastars au succès incroyable (et avec un compte en banque très bien garni, surtout pour Park: Hawai Five 0, c'était du lourd en cachet/épisode). Et pourtant leur notoriété, à l'échelle d'aujourd'hui, est très limitée, tant les quelques "pures" mégastars (quelques dizaines de personnes au monde à tout casser) monopolisent 80-90% du marché de l'attention. Et sur le marché actuel des séries/films, soit un d'hyperabondance et de milliers de productions à l'année, ce statut particulier de la célébrité apparente et de court terme a vraiment été encore plus dévalué par l'effet de nombre et la banalisation: il veut de moins en moins dire que tel acteur ou actrice peut "porter" une production, même mineure, sur son nom (il faut chercher d'autres facteurs conjoints, plus qu'avant), quel que soit l'effet qu'il ou elle (ou leur série/film qui peut aussi fausser l'impression de talent/importance qu'on ressent) nous ait fait personnellement. "Engluée"? Elle avait rien d'autre: ces deux séries étaient sa carrière. Pas très bonnes à mon goût personnel (la 2ème est franchement nulle, dans la veine NCIS &co en pire), mais c'étaient de grosses séries, la première comme production-événement, la seconde comme gros succès d'audience. Parce que sinon, en terme de registre, de talent.... Elles sont jolies, elles ont de la présence à l'écran, mais c'est pas comme si elles transcendaient le média par une versatilité ou un charisme incroyables.
  15. Et d'un juridisme douteux vu la façon dont les instances judiciaires de l'UE fonctionnent, de la façon dont les personnels sont nominés/sélectionnés aux "consignes" qui sont passées en pratique et gouvernent les procédures (c'est de loin la branche la plus scandaleusement politisée et sans comptes effectifs à rendre de l'Union; à maints égards pire encore que la Commission ou ses interactions avec le Conseil Européen). On est simplement en face d'un grignotage de fait, hors du cadre des accords, qui n'aurait jamais pu se développer si les Etats n'étaient gouvernés par des élites se projetant déjà dans l'idée d'une gouvernance "purement" européene: ils laissent faire ce "mission creep" depuis longtemps, ne s'en offusquant que quand ils sont aux commandes dans leurs Etats et que les instances européennes prennent des décisions irritantes pour eux dans le court terme. Mais dans le fond, ils sont là surtout pour laisser faire l'essentiel. Le Brexit (quoiqu'on en pense et quel que soit le côté de la barrière où on se trouve sur le débat) et les guéguerres de bureaux entre le gouvernement britannique et sa haute fonction publique, illustrent actuellement bien à quel point cet esprit s'est développé en pratique, bien au-delà de la teneur théorique des traités. C'est à peu près pareil dans toutes les fonctions publiques en Europe de l'ouest (un peu moins vrai en Europe de l'est).
  16. J'ai quelques relations dans les "bons" milieux à Bruxelles (côté Parlement, Commission, instances de régulation et.... Lobbying... Oui, je sais, mais il faut savoir accepter les gens pour ce qu'ils sont), et deux m'ont dit qu'il y avait effectivement un regain d'agitation et beaucoup plus de blabla en ligne qu'à l'ordinaire depuis.
  17. Donc selon eux.... François Ferdinand a été assassiné, et de là commence la réaction en chaîne
  18. Ce poids est minime: même dans l'Etat de NY (8-9% de la population de l'Etat, 26-27% des juifs américains), ce n'est plus si décisif que ça depuis un bail. Entre la sécularisation/assimilation d'une bonne partie de la dite population, l'alignement démocrate (là où l'antisionisme est devenu une tendance forte) systématique d'une forte proportion de cette population (cad, ils ne changent pas de vote sur un tel item de programme politique, en tout cas pas juste celui-là), une participation pas nécessairement toujours forte, l'enrichissement élevé (qui tend à réduire les comportements communautaires après un certain temps et du changement générationnel) et un certain niveau de division dans diverses "chapelles", le "vote juif" n'est pas un bloc électoral, et même là où il peut l'être, ce sujet est beaucoup moins mobilisateur ou décisif qu'il a pu l'être à d'autres époques par rapport à d'autres questions. Donc c'est pas nécessairement là qu'il faut voir une si forte capacité de lobbying, qui est beaucoup plus caricaturée et clamée qu'elle n'est réelle: AIPAC, c'est un très petit lobby, qui n'a pas d'énormes sommes à disposition, ni de grands moyens de coordonner et d'influer par des consignes de vote "au sol". Il y a certes encore de l'entregens et une sur-représentation dans des milieux et instances influents, privés et publics, mais il ne faut pas les fantasmer comme étant si puissantes que ça.
  19. Entre une opération visiblement bâclée par une petite bande (espérant quoi? Renverser le régime autoritaire très militarisé d'un vaste pays avec quelques dizaines/centaines de gusses dont peu de vrais pros?) soutenue par on ne sait qui (je doute fortement que cette pantalonnade soit made in CIA), et un garde-côte vénézuélien poids plume tentant d'arraisonner un paquebot brise glace en l'éperonnant (et en se coulant, évidemment), ce qui se passe autour du Vénézuéla a quand même un fort parfum de guéguerre de pieds nickelés. Mais quelles que soient les forces derrière ces choix... Discutables, ces choses n'améliorent pas le climat international.
  20. On a vite fait de se figurer que ce qu'on va consulter est populaire: forcément, c'est partout.... Sur les sites, foras, topics.... Où on va. Il est toujours difficile de jauger de ces choses, mais il y a quand même de plus en plus d'instruments de mesure relativement efficaces, y compris certains consultables par des non-pros (rien que pour voir ce qui trende sur Google...). De ce que j'ai vu, l'audience, sur la saison, a décliné d'un tiers entre le premier et le dernier épisode, ce qui serait une assez bonne performance... Si cela n'était pas d'emblée une petite audience. Même avec les audiences différées, la série n'a jamais même approché le million de spectateurs par épisode; le dernier épisode a vu une petite augmentation en repassant la barre des 400 000 spectateurs (près de la moitié de la saison a été dessous), plus environs 200 000 sur DVR dans la semaine suivant la diffusion initiale. Pas terrible du tout. Et c'est encore plus mauvais dans le registre d'un autre critère que j'ai oublié de mentionner plus haut, qui est l'audience chez les 18-49 ans, déterminant tout puissant pour l'audiovisuel américain (le terme est "key demographics"), avec un indice Nielsen à 0,2. (= 0,2% du segment démographique ciblé). C'est pas forcément un mauvais score, si ta chaîne est Syfy, c'est un motif de suppression dès le 2ème ou 3ème épisode si tu es sur un des grands networks (mais des audiences tests t'auront envoyé le message avant même une hypothétique diffusion sur ces chaînes), et sur USA Networks (une chaîne "médiane"), c'est visiblement aussi un motif d'annulation.
  21. Et oui, au XIXème siècle, et encore souvent au début du XXème, l'hôpital, c'était pour les prolos: les classes moyennes et les gens aisés étaient opérés et accouchaient à domicile, ou au pire chez le médecin. Ceci dit, j'ai lu pas mal de trucs sur la dialectique médecins/sages-femmes: on a aussi nombre de récits historiques de plusieurs époques décrivant des médecins débarquant dans des régions où les sages-femmes locales faisaient des ravages chez les nouveaux nés et/ou leurs mères, avec des cumuls de traditions et superstitions qui effrayaient les dits médocs qui, pourtant, vu les époques, ne devaient pas disposer d'un bagage scientifique immense ou rigoureux. Ce qui fait qu'on a, historiquement, un peu les deux clichés: les sages-femmes qui, par transmission et expérience pratique, en savent plus que les "sachants" universitaires prétentieux etméprisants, et celles qui, par les mêmes moyens, sont des charlatanes ignares perpétuant des méthodes obscurantistes que le brillant universitaire venu "de la ville" (on suppose), fait disparaître avec le flambeau de la raison et de l'éducation. Et on a un peu la même chose avec l'histoire de la chirurgie comme discipline à part: Ambroise Paré et son histoire sont l'un des exemples les plus connus d'une dialectique comparable face aux médecins, et les chirurgiens expérimenteurs de la 2ème moitié du XIXème siècle en sont une autre. La plupart des récits historiques étant pleins de préjugés "normaux", mais aussi de particularités et conventions stylistiques propres au lieu et à l'époque, on a souvent trop vite fait de se mettre des clichés faciles en tête. Pour les hôpitaux/mouroirs/écoles du XIXème siècle, je crois que les choses n'ont commencé à changer qu'avec Joseph Lister, soit dans le dernier tiers du XIXème siècle.
  22. Je ne savais vraiment pas où mettre ça... https://www.tmz.com/2020/05/05/stormtrooper-star-wars-may-the-4th-cuffed-arrested-plastic-blaster/ Parce que le monde est très stupide, que le confinement semble accroître le phénomène, et sans doute aussi parce que Trudeau vient de prendre prétexte d'une fusillade pour essentiellement interdire les armes à feu dans son pays (les armes longues pour l'instant, mais vu le dispositif légal, c'est juste une première étape).... Hier était le 4 mai qui, comme certains le savent, est la fête annuelle de Star Wars ("May the Fourth/Force be with you", même si l'anniversaire est le 25), et.... Disons qu'on peut voir la chose sous plusieurs angles: - les flics canadiens sont cons, s'emmerdent ou sont très chatouilleux en ce moment - les stormtroopers sont décidément, incorrigiblement, incompétents (ce qui aurait du aider: tout le monde sait que même armés, ils ne peuvent toucher personne).
  23. Facile à comprendre: même pour USA Networks (pas vraiment un des plus grands réseaux télé, mais considérable quand même), les audiences US étaient minables, même en tenant compte du différé (DVR et autres). Après, il faut en plus rapporter cela au coût de production (je sais pas si c'était une série chère pour ce qu'elle était ou non), et voir si la série fait du buzz sur internet (discussions actives ou non, car une audience, même réduite, si elle est engagée, peut faire la différence et amener plus de business); si de tels indicateurs ne cadrent pas avec la taille de l'audience, c'est le genre de décision qui peut être pris vraiment très rapidement. Sur un network tradi, c'est plus rapide que sur les nouveaux acteurs du streaming qui, ayant des places à conquérir et un business model fonctionnant de façon plus différée (abonnements, volume de productions disponibles à un instant T), ainsi qu'une forte propension à surenchérir (y compris en reprenant des show annulés sur la télé "tradi": Longmire, Lucifer...) en s'endettant beaucoup plus, laissent généralement plus de temps à une série pour voir si elle "prend". Typiquement, Netflix donne 2 à 3 saisons à un show avant de décider, en acceptant les pertes le plus souvent.
  24. Oui, on ne peut pas comparer le budget US et le nôtre simplement: d'abord à cause du système fédéral US qui voit un partage très particulier des dépenses entre le niveau étatique (qui lui-même fonctionne de manière plus décentralisée que le nôtre avec les comtés/municipalités) et le niveau fédéral. Et il faut faire attention à ce dont on parle quand on évoque le budget fédéral: le plus souvent, on ne cite que ce qu'ils appellent le "discretionary budget", celui qui est susceptible de changements plus ou moins notables et où on trouve entre autres le budget militaire (qui représente la moitié du dit discretionary budget). Il est (était, vu ce qui se passe en ce moment) d'environs 1,3 trillions, et c'est lui qui représente 5 fois le nôtre (le budget de l'Etat au sens strict) environs. Mais il faut aussi y inclure le "mandatory spending/budget", essentiellement composé de la Social Security (pensions/retraites/aides aux personnes âgées: le1er budget de l'Etat fédéral), de Medicare et de Medicaid, ainsi que d'une masse d'autres dépenses sociales et de pensions (pour les militaires et fonctionnaires, l'aide alimentaire....); évalué à près de 3 trillions, c'est le gros morceau du budget US. Enfin, il faut ajouter la partie significative qui est appelée à grossir beaucoup cette année: le service de la dette, qui était de 375 milliards l'an dernier. Le tout pour un budget fédéral à 4,4 trillions de dollars, soient 21% du PIB (jusqu'en 2019: les ordres de grandeurs seront bouleversés désormais). Si on y ajoute le poids des dépenses publiques des Etats et des localités, on arrivait jusqu'en 2019 autour de 40% du PIB, ce qui n'est pas si éloigné de ce qui se fait en Europe (moyenne européenne: 44%. France: 56%. Allemagne: 44%. Suède: 48%).
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