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Tancrède

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Tout ce qui a été posté par Tancrède

  1. Si comme souvent les "leçons" seront oubliées, ça ne veut pas dire qu'elles le seront toutes, ni surtout que les changements apportés par cette crise n'imposeront pas ce que la réflexion interne du secteur serait incapable de produire par elle-même. Et en ce moment, la structuration du secteur au niveau des producteurs/distributeurs, d'une part, et les formes que prennent les exhibiteurs, d'autre part, semblent appelées à déterminer l'essentiel de ce qui se passera, sur fond d'un tarissement certain des sources de financement tous azimuths autant via l'effondrement localisé de la demande (les salles de ciné, plus le massif resserrement de portefeuille des spectateurs) que par l'impact de la crise sur les autres revenus des groupes animant l'industrie. Le premier touché est évidemment le plus gros: Disney. L'un des seuls groupes non adossés à une entreprise géante et couvrant de multiples secteurs d'activité (Disney étant son propre géant, mais très spécialisé dans le divertissement), Disney, qui semblait hier invincible, a des problèmes, ayant déjà du emprunter plus de 12 milliards dans les 2 premières semaines de fermeture rien que pour garder la lumière allumée, licencier pas loin de la moitié de ses effectifs (surtout les parcs et hôtels, mais aussi dans la prod ciné et ailleurs), et raquant des sommes inimaginables chaque jour pour maintenir, même avec peu de personnel, ses parcs et hôtels qui restent sa première source de revenu (jusqu'en mars: maintenant, c'est le premier gouffre, au moins jusqu'en août où un début de reprise d'activité réduite pourrait commencer). Les autres grands studios, adossés à de très grosses boîtes d'autres secteurs (Sony, Comcast....) dont ils sont tout ou partie de la division média/divertissement, ne sont guère plus à la fête, puisque la diffusion est LE point qui pose problème. Et c'est justement là que le grand changement déjà en germe avant la crise pourrait se trouver accéléré: le plus grand réseau de salles de ciné, AMC, s'est mis en banqueroute (chapter 11: ça veut pas dire la clé sous la porte), et les autres ne sont guère mieux. Mais, AMC en tête, ils mènent maintenant un combat tactique avec les studios pour que ceux-ci ne diffusent pas leurs grosses productions qui auraient du ou devraient sortir pendant la crise, via streaming, et surtout PPV. Si le modèle économique a ses limites, voire n'est pas encore au point, c'est pourtant dans cette direction que toutes les attentions se tournent. Il y a quelques jours, AMC a opéré des représailles contre Universal en annonçant qu'ils ne diffuseront pas, quand viendra la reprise, des films de ce studio, car Universal a sorti son film animé "Trolls World Tour" directement en PPV, avec un certain succès (100 millions en une semaine et des brouettes, et diffusé ainsi, 100% de la recette est pour le studio, contre 50 à 60% au mieux en salle américaine -et moins à l'étranger). C'est moins qu'un bon démarrage en salle pour un film important (Troll est une franchise "milieu de gamme", et ce 2ème volet a quand même fait en 2 semaines nettement plus que le premier), mais c'est suffisant pour commencer à faire peur aux salles de ciné, qui sont aussi des partenaires de prod impliqués à divers stades de la vie d'un film. Seulement, les seules choses qui maintiennent réellement le marché des salles de ciné ne semblent plus des avantages si décisifs: - il y a l'attrait de la foule pour le spectateur, sorte de confirmation/validation par autrui, d'effet de mode à suivre et/ou d'ambiance à vivre. C'est un atout réel, mais relativisé, et qui plus est en partie contrebalancé par le PPV où, pour 20 à 40 dollars ou plus, un groupe de gens peut disposer du visionnage pour 24-48h en se cotisant (impact réduit par individu, très en-dessous du prix en salle) et avoir une partie du même effet (en plus sans inconnus, et, on peut le supposer, sans inconnus se comportant mal) - il y a le grand écran avec tous les développements technos récents: c'est ZE avantage des salles, très partiellement compensé par les progrès du home cinema. Mais on va pouvoir commencer à réellement évaluer à quel point une portion importante du public y attache tant d'importance que ça - il y a le contexte légal/contractuel: c'est ZE talon d'Achille qui commencera à être réellement testé, beaucoup plus vite maintenant que la crise accélère tout ce qui était en gestation. Il y a aux USA une obligation de diffuser EXCLUSIVEMENT en salle pour 90 jours avant de pouvoir envisager un DVD/produit home video, et je crois 75 jours pour du PPV/streaming (digital). Et avec tous les développements et les dizaines de milliards d'investissement dans des services streaming et PPV récemment (même les grands intermédiaires de vente de tickets, tous plus ou moins rattachés à des studios, ont développé des options PPV, qu'ils ont beaucoup renforcé, surtout depuis fin mars), la tentation d'une stratégie alternative devient réellement très forte, et beaucoup va dépendre des calculs que font les studios actuellement quand à ce à quoi le public est prêt. Cette obligation contractuelle forçant un monopole sur l'exclusivité va sembler de plus en plus comme un poids que peu apprécient. Le box office est sur une pente structurellement descendante depuis maintenant un bout de temps, malgré les chiffres impressionnants qui sont souvent claironnés: concurrence des écrans individuels (home video, streaming, appareils portables....), chèreté maintenant importante de l'option cinéma (ticket, bouffe/boisson, mais aussi déplacement/parking, investissement en temps/dérangement), volonté des studios de contrôler une plus grande part du processus de la conception à la diffusion (et donc de garder plus de la recette), tout y concourt. Et en face, les réseaux de salles ne se portent pas bien en raison des énormes investissements consentis ces 2 dernières décennies sous la pression du public et des studios (3D, IMAX, multiplexes....) et des faibles marges bénéficiaires (studios puissants et rapaces). En bref, si même 10-15% du public allant au cinéma décide qu'aller en salle n'offre réellement aucun avantage comparé aux autres options, on peut dire que ce marché est cuit, du moins dans sa forme et sa taille actuelles, ainsi que dans l'importance qu'il tient encore dans la vie d'un film, surtout un gros. Le marché pourrait donc se resserrer gravement en ce qui concerne les salles de cinéma qui deviendraient de plus en plus un produit de "luxe"/prestige pour le lancement et les marges de films-événements (ce qui était déjà en train de se passer, si on observe le BO des 10-15 dernières années), et une certaine "expérience" pour la partie du public qui aime ça: des installations plus prestigieuses et luxueuses, avec une techno de pointe et des services accrus (lieu social? Evénementiel? Soirées? Un peu ce qu'était l'opéra avant?), mais en nombre infiniment réduit. Et là, ça rejoint le cadre général du marché: moins d'argent sera disponible en raison des pertes encourues et des emprunts contractés pendant la crise, et les perspectives structurelles du Box Office aggravées par l'impact de la crise sur la demande, au moins pour un ou deux ans, semblent indiquer que beaucoup moins de "dumb money" ira s'investir dans des projets de films et séries à l'heure même où les streaming wars vont redoubler d'intensité pour dominer le marché. On parlait déjà aun début de la crise d'un rachat de Disney par Apple (dont Apple TV ne semble pas percer des masses, ou convaincre avec sa prod), vu le cash qu'a cette boîte, mais Disney reste un gros morceau et on ne sait pas où en est le trésor de guerre d'Apple pendant cette crise (surtout qu'ils ont d'autres trucs en vue j'imagine). Mais cette rumeur indique bien où on en est, et ce qui tend à se profiler: concentrations autour de groupes plus diversifiés, et surtout une volonté de contrôle de la filière, le tout dans le cadre d'un marché qui pourrait bien à terme ne plus vraiment supporter des projets de films comme les mega blockbusters des 2 dernières décennies dont les budgets se chiffrent en centaines de millions (en doublant tout ce qu'on voit admis pour prendre en compte le marketing). Si la diffusion en salles est rabotée pour 1 an et poursuit son déclin structurel, que son rôle est moins favorisé par les studios, et qu'en face, le business model par film produit n'est pas au point, ou un peu plus limité, en terme de résultats alors même qu'il faut, pour faire face à l'hyper concurrence des services de streaming, produire beaucoup, et peut-être aussi prendre plus de risques sur le contenu.... La conclusion est qu'il va falloir produire plus petit: des grosses prods qui ne seront plus à 200-300 millions pièce (ou plus), mais 60 à 100 au grand maximum. Des cycles de production plus courts, une diffusion en PPV avec option achat (un délai et un surplus de 5 dollars sur le prix du PPV semble être la formule en vogue qui est testée), des chiffres d'affaires plus plafonnés (mais avec une recette conservée intégralement par des studios qui sont aussi les exhibiteurs, une chose rendue illégale au milieu du XXème siècle aux USA pour les salles de ciné), ce pourrait être le business model qui vient, plus vite qu'on aurait pu le penser jusqu'il y a 2 mois. Evidemment, pour l'instant Universal, qui a répondu à la menace d'AMC crânement, en assumant son choix comme venant d'une stratégie voulue, est encore un cas isolé (et essaie de garder des liens avec les réseaux de salles), mais ce studio rejoint l'enfant maudit du secteur, Netflix, qui avait dès le début été mis au ban de la "bonne société" des réseaux traditionnels de par son business model: aucun de leurs films n'a jamais été accepté en salles de ciné, et ils sont toujours tricards dans les cérémonies de récompenses du secteur (les grandes). Les seuls films estampillés Netflix qui ont vu le grand écran sont passés par des salles achetées ou construites par.... Netflix (peu nombreuses).
  2. Quelqu'un a vu quelque chose passer sur ce sujet? https://www.bloomberg.com/news/articles/2020-04-30/children-don-t-pass-covid-19-to-adults-report-indicates Je ne sais pas si ça a déjà été traité sur ce topic (il bouge vite). Mais si c'est confirmé, c'est à soi seul l'un des plus gros "game changers" côté confinement et politique à suivre en la matière (réouverture d'écoles, réunions familiales...).
  3. Donc que dire des avis de l'OMS sur la non transmissibilité du virus aux humains, les multiples avis de gouvernements sur le fait que porter des masques ne servait à rien, les très nombreux gouvernants de tous échelons (du maire au ministre en passant par des leaders parlementaires ou des gouverneurs) déclarant encore à la mi mars qu'il fallait sortir, aller dans des festivals, et au passage embrasser tout asiatique qu'on croiserait pour montrer qu'on n'est pas raciste? Et la dite étude, elle établit la corrélation entre les spectateurs d'Hannity et d'autres facteurs comme l'âge, l'état de santé, les comorbidités, le lieu de résidence (Etat, type d'habitat....) et autres? Parce que juste un détail parmis mille autres, mais les dits spectateurs, comme tous ceux qui matent encore les infos du câble aux USA (valable aussi pour CNN, CNBC et MSNBC -qui sont encore pires, en fait sur ce plan), ils ont une moyenne d'âge de 65 ans ou plus (d'ailleurs, juste pour rire, Carlson étant je crois LE plus "gros" présentateur aux USA actuellement, il a un auditoire un peu plus jeune, donc statistiquement moins vulnérable au virus). Et tendent à être urbains ou banlieusards de grandes villes, il me semble. Et pour les autres networks (ABC, CBS, NBC, PBS), c'est dans les même eaux. Je décrète donc les résultats de mon étude, menée sur l'échantillon non représentatif de mon pif, selon lequel regarder les infos à la télé favorise la contamination au coronavirus. Bref, la télé, c'est mauvais pour la santé. Mais quelque part, on le savait déjà. Y'a pas, les médias actuels sont juste des organes de pure propagande pour une faction/tribu politique ou une autre (ou plutôt un compromis entre mercantilisme corporate le plus crasse, et idéologie la plus débridée), sans grande nuance ou essai de trop déguiser la chose désormais. Au moins pour Fox et Sinclair (à la télé, parce que la presse écrite, s'il y a encore une différenciation nette, c'est pareil dans les grands titres), on le savait et c'était suffisamment décrié. Pour les autres, apparemment, il y a assez de bruit pour continuer à prétendre faire du "journalisme". Piou, ça me donne envie de relire l'intégrale de Oui Oui. Et Guerre et Paix.... Quelqu'un a un Pif Gadget qui traîne?
  4. Le confinement version suédoise est ce que je pointais comme stratégie alternative; on va dire que c'est de la sémantique, mais j'utilise le terme "confinement" dans le sens où les anglophones emploient celui de "lockdown" (fermeture), cad la stratégie dominante à ce jour dans la majorité des pays, avec des nuances, qui implique un quasi Etat d'urgence avec fermeture forcée de la plupart des activités et de la circulation pour tout motif autre que des activités jugées (selon des barèmes différents) "essentielles". L'autre stratégie, illustrée par la Suède, est celle de la "distanciation sociale", plus modérée et impliquant surtout infiniment moins de contrainte, surtout de contrainte directe impliquant les autorités à un fort degré jusqu'au niveau du sol (cad la police partout vous verbalisant pour avoir été faire pisser le clébard ou embrassé votre gamine, ou encore employant des drones avec caméras jusque dans la cambrousse pour identifier et punir). Le fait est que si l'activité professionnelle a été relativement "confinée" par une méthode plus douce et spontanée, elle ne l'a pas été autant, surtout dans les activités de service (bars....), et la vie courante l'a été infiniment moins (trafic dans la rue, fréquentation et usage de lieux et services collectifs....). En bref, le "brassage" des haleines mélangées a eu beaucoup plus lieu qu'en France ou ailleurs, d'où mon insistance sur le risque atténué d'une 2ème vague ravageuse, là où dans notre cas, on a effectivement beaucoup plus mis le pays sous cloche avec un bien plus fort risque de reprendre là où on en était avant le confinement, à la seule différence près que les services d'urgence en général et hospitaliers en particulier seront mieux préparés. Pour la comparaison avec Norvège et Finlande, dans quelle mesure, du moins à ce stade, est-elle réellement pertinente? Si quelqu'un a des données sur les capitales de ces pays, on peut voir, mais pour le reste, les situations sont un peu différentes, notamment en termes de concentration de l'habitat, de distances entre centres d'habitation.... La Suède est plus comparable au Danemark qu'à la Norvège ou à la Finlande, à mon sens, sur les critères souvent mentionnés comme pertinents dans cette épidémie (et non, c'est pas tous les mêmes ces Scandinaves -enfin, les Finlandais n'en sont pas, et mettre Suédois et Danois dans la même phrase te vaudra de la haine des deux). En fait, comparer la Suède à la Suisse aurait aussi plus de pertinence. A l'arrivée, dans quelle mesure est-ce réellement la politique suivie qui expliquerait le différentiel entre Suède, Finlande et Norvège? Enfin un sujet qui m'a fasciné (et je renvoie aussi à ton post d'il y a quelques pages que tu mets en lien) est la place de l'autorité sanitaire suédoise dans le processus de prise de décision: effectivement, c'est elle qui a décidé de la gestion de crise, le politique s'effaçant totalement dans cette boucle, tant cette organisation a apparemment le statut de "Tsar" de telles occasions tant dans le dispositif institutionnel que dans les mentalités. Un tel niveau d'autorité pour un organisme en théorie plus consultatif est assez unique, et je me demande à quel point cela explique la politique originale non seulement choisie, mais ensuite maintenue contre vents et marées (Japon et Danemark avaient aussi opté pour ce fonctionnement avant de faire machine arrière), par la Suède.... Tout comme le fait que contrairement à d'autres, ils ont tellement sinistré leur secteur santé et plus encore leurs moyens de réponse à une crise sanitaire, qu'ils n'avaient dans les faits pas forcément tant d'autres options.
  5. C'est pas critiquer pour critiquer, et chacun est libre d'infliger ce qu'il souhaite à son anatomie.... Mais frotter ses grelots contre du crépi, ça les brise pas, ça les charcute juste façon ponçage sanglant. Vérifie avant d'essayer . Ceci dit, plus sérieusement, j'ai toujours du mal à comprendre, dans la polémique actuelle, pourquoi certains pays et certaines stratégies sont plus pointés du doigt et mis en exergue ou au pilori quand leur bilan en termes de morts/million ne semblent pas justifier l'exemplarité évoquée ou l'opprobre, ce qui me renvoie à un domaine que je connais mieux, qui est celui de la politique, et plus particulièrement du débat public et de sa déformation, les agoras étant aujourd'hui complètement polluées et rendues extrêmement dysfonctionnelles par un tas d'acteurs et de motivations ne reflétant que peu la société ou, souvent la réalité (ou même la recherche de vérité, fut-ce par la contradiction la plus radicale). Je suis toujours particulièrement penché sur l'exemple suédois en raison de la spécificité de sa stratégie (mais aussi des limites pré-crise de son système de santé, spécialement les capacités d'urgence/crise nationale): les résultats ne semblent pas particulièrement choquants comparé aux autres pays développés, et la Suède, par sa "méthode", semble elle s'épargner le risque d'une "2ème vague" dont les autres feront les frais à la réouverture. En quoi me trompé-je?
  6. En fait, tout est déjà là: Skynet est parmis nous, il s'est juste (mal) déguisé en humain:
  7. Ses données sont dispo: c'est en lien dans l'article. C'est aussi dans cette direction qu'il y a un aspect qui m'a chiffonné à la lecture de l'article et en l'entendant expliquer sur un podcast: il manque une donnée différenciant les régions par la fréquence, l'importance et la diversité du trafic entrant et sortant d'elles, ce qui différencierait potentiellement beaucoup certaines zones comme NY où le trafic inter-Etats et international est très conséquent. Mais d'un autre côté, c'est pareil pour LA/San Francisco, les grandes villes du Texas... Bon, c'est pas comme si la chose n'était pas en gestation depuis un bon moment. J'ai cependant l'impression que beaucoup de théories économiques seront testées par de tels phénomènes s'ils prennent l'ampleur qu'on semble en attendre: confiance dans de tels dispositifs d'abord, mais surtout confiance dans l'une ou l'autre. La Chine, aussi autoritaire et peu transparente, pourra t-elle créer le climat nécessaire à une monnaie de référence, ou bien y parviendra t-elle (jusqu'à un certain point) via son image de puissance prospère (qu'il faudra encore plus maintenir dans tous les aspects par la propagande et l'opacité) et la contrainte sur ses partenaires? Les USA, aussi abusifs qu'ils puissent être, ont un degré infiniment plus grand de transparence (notamment sur les composante/justificatifs de la force de leur monnaie), un capital acquis (même s'il s'est réduit), et un mode de relations somme toute plus transactionnel (même si évidemment la contrainte n'en est pas absente, loin de là), résultat d'un système plus ouvert et participatif. Si de tels éléments ne sont au final pas si important qu'on veut le croire, l'expérience en cours pourra le démontrer.
  8. Mâle, hétéro, blanc, dans leur quarantaine? Heuh.... Non! Je suis contre.... Et non c'est pas parce que c'est pile poil mon créneau démographique, d'abord! Maintenant, choper assez de dauphins rien que pour les gondoles de tous types qu'il y a à Venise (sans même parler des motoscafi/vaporetti et toute la poussière navale de la lagune), je crains que l'Adriatique, et sans doute la Méditerranée, n'y suffisent pas. Et puis quelqu'un leur organisera bien un syndicat, en plus. Mieux vaut la rame....
  9. Merde, c'est le moment d'aller à Venise, et c'est le moment où on n'en a pas le droit. S'ils interdisaient "juste" les grands paquebots dans le canal de la Giudecca et le bassin San Marco (en fait, tout ce qui est devant les quartiers San Marco et Castello), ça ferait déjà une énorme partie du boulot à soi seul. Après, revenir à la rame uniquement.... Parce que c'est quoi, un moteur "écologique" dans un tel cas? Moins de rejets, OK, mais ça n'empêchera pas le mouvement des propulseurs de constamment remuer la merde. Pour ceux qui aiment cette ville, un spectacle que peu de gens ont du voir en vrai:
  10. Que penser? Il y a beaucoup d'opinions de ce genre qui persistent et se multiplient, s'enrichissant des données acquises, et elles ne sont pas lancées par des tarés ou des conspirationnistes. Ce monsieur, Wilfred Reilly, n'est pas un sensationnaliste ou un fana de la polémique (son principal business est même la récusation des polémiques et des outrances, abus, mensonges et autres antiennes du débat public): https://www.washingtonexaminer.com/news/professor-no-empirical-evidence-shows-government-lockdowns-stymied-coronavirus https://www.spiked-online.com/2020/04/22/there-is-no-empirical-evidence-for-these-lockdowns/ Dans son cas, il a fait une comparaison quantitative des Etats US ayant adopté une stratégie de "lockdown" (fermeture/confinement) et ceux ayant opté pour une plus limitée de "social distancing" (qui autorise souvent, entre autres choses, des rassemblements, religieux ou autres), en ajustant ses modèles et l'analyse selon divers facteurs (notamment le taux d'urbanisation, la densité de population, le revenu moyen, l'âge moyen, la proportion de minorités jugées plus "à risque"....). Lui penche pour la conclusion que la stratégie de lockdown/confinement n'améliore pas les choses:
  11. Réponse de tous les parents coincés à la maison depuis le début avec leurs rejetons, et astreints à les supporter à H24 en plus d'avoir à soudain jouer les profs?
  12. Si, elle l'était.... Mais elle était tellement jolie. D'ailleurs, cet impact médiatique du sexe de cette soeurette de Kim, et dans une certaine mesure de son apparence (pas vraiment une beauté, mais on va la voir comme "plus douce", voire "plus raisonnable") a déjà été travaillé aux dernières olympiades d'hiver (elle dirigeait en personne la délégation nord coréenne), où, il fallait le voir pour le croire, l'ensemble de la presse bien-pensante s'est conchiée de honte en chantant ses louanges autant que la propagande du régime, et en inventant n'importe quoi sur elle en plus de complimenter son apparence, ses tenues, sa "prestance".... parce que "girl power" et "yasss queeen". Tout au plus certains articles et commentaires, ici et là, rappelaient qu'elle était jusqu'au cou dans les horreurs du régime, et que la famille de chaque athlète de sa délégation avait littéralement un flingue sur la tempe en cas de non performance.
  13. Mais tellement fun! Fouché le savait bien, qui réprimait à Lyon en parquant des masses dizaines/centaines de royalistes (et/ou royalistes supposés) dans un espace enclos, et ordonnait l'exécution au canon, avec une charge de cavalerie au sabre pour finir le travail. Y'a pas, y'en a qui se laissent emporter par leur boulot et les moyens à leur disposition. Et de ce que je sais du régime nord coréen, et surtout de sa caste dirigeante, c'est pas comme s'ils avaient des freins institutionnels ou des inhibitions humaines d'une quelconque nature, vu le pouvoir absolu dont ils disposent. S'il y en a qui veulent "voir ce que ça fait" de rouler sur quelqu'un avec un char, de traîner quelqu'un attaché à une bagnole ou d'exécuter au canon AA (ou au 155, parce que... Pourquoi pas?), simplement parce que l'envie leur en prend, je doute qu'il y ait beaucoup d'obstacles. Les Séouds et Emiratis seraient aussi assez gratinés dans le genre, et on sait ce que faisaient Saddam, Khadaffi et leurs familles, et au final, tant d'autres.
  14. Y'avait pas aussi un oncle que Kim Jong Un avait fait "fusiller".... Au canon AA?
  15. Pas une succession façon Game of Thrones? Ce sera pas la première fois qu'il y a de l'étripage dans la famille. Et la soeur semble être la seule viable, si tant est qu'elle ait assez de capital politique personnel et les mains sur les divers leviers qui permettent d'amadouer/terrifier les autres hiérarques. En tout cas, il y a quelque part un chirurgien thoracique/cardiaque qui n'a pas un grand avenir. S'il est encore vivant (ou alors au contraire, il est déjà en vol vers une île tropicale avec sa récompense).
  16. Pareil. Peu de surprises fondamentales, beaucoup de surprises "tactiques" dues à la réalisation, au rythme, au séquençage...
  17. Pas un consommateur: sois pas vulgaire, Rendbo: il l'a dit lui-même, c'est pour la science. Quelle abnégation, cette hirondelle!
  18. Je voyais bien.... Mais sur le moment, c'était trop tentant. Je suis de chair, et la chair est faible, comme te le dirait tout bon inquisiteur. Vite, c'est l'heure de l'expiation par autoflagellation avec des orties fraîches.
  19. Ben un truc qui semble se dessiner, c'est que même si Bolso avait vraiment l'intention de faire un coup d'Etat, violent ou non, et de "réinstaller" la dictature des années 60 à 80, il commence à manquer par trop de fidèles et d'alliés pour tenter le coup.
  20. C'est marrant, je vois revenir ce chiffre de 30% (ou environs 1/3 d'une population donnée) infectés sans le savoir et immunisés dans pas mal d'endroits, de pays (RU, USA, NY en particulier... Et maintenant Suède?). Vrai ou faux, je l'ai vu revenir au moins une demi-douzaine de fois cette dernière semaine. Une convergence? Ou ils utilisent tous le même logiciel et les mêmes modèles, et font la même erreur? On a une indication que la Suède paye un prix réellement plus élevé que nous autres? Surtout qu'eux ont des chances de s'épargner, ou en tout cas de limiter très fortement, une résurgence/une "2ème vague" quand tout repartira. Là, ils risqueraient un problème en cas d'afflux, vu la politique suivie depuis au moins 2 décennies en matière de santé et surtout de préparation aux urgences sanitaires: les stocks sont inexistants, le nombre de lits d'hôpitaux déjà trop faible en temps normal, et il y a trop peu de matériel en général, ou de dispositifs d'urgence genre hôpitaux mobiles.... Ah, merde, ça y est, ils ont lancé un mouvement d'abolition de la monarchie ? Dehors les Bernadotte?
  21. Tancrède

    Nanas au combat

    Et on constatera une surproportion de fliquettes dans les quartiers tranquilles... Comme le mien. Pour ceux qui aiment voir des femmes en uniforme avec des armes, venez par chez moi, ça manque pas.
  22. En quoi cela a t-il été problématique aux USA? Leur système hospitalier n'a pas été dépassé, très loin s'en faut, et ce même à NY où aucun hôpital n'a croulé sous la charge (il n'y en a que 2, je crois, où ça a été limite, et c'est le seul Etat -en fait c'est juste limité à la ville- où ils ont mobilisé des médecins retraités et des étudiants). Ils avaient et ont encore beaucoup, vraiment beaucoup de marge, en hôpitaux, en effectifs et en matériel (là aussi, à NY, ils n'ont pas utilisé la moitié des respirateurs déjà présents AVANT la crise: les suppléments demandés à Washington n'ont pas été nécessaires, pas plus que l'apport de l'USS Comfort). C'est plutôt de notre côté de l'Atlantique qu'il y a eu des manques. Au RU, malgré une croissance constante et énorme des budgets du NHS depuis 20 ans, ils sont toujours très loin de la marque et étaient déjà au bord de la rupture AVANT l'épidémie. Et cela n'a rien à voir avec le "capitalisme", vu que le NHS est un système encore plus étatique que le nôtre et qui, contrairement à ce que le matraquage de certaines factions prétend, n'a fait que recevoir toujours plus de ressources. Il se trouve juste que cet accroissement, aussi spectaculaire qu'il ait été, n'a jamais pu rattraper un besoin en croissance encore plus exponentielle alors même que la base taxable du pays n'a pas augmenté dans les mêmes proportions (vieilissement, immigration massive de gens en moyenne moins productifs/attelés à des jobs produisant peu de surplus taxables...). On peut pas accroître les budgets à l'infini dans une telle situation, ni inventer des ressources inexistantes (ce qu'on fait dans l'urgence maintenant, et qui se paiera à brève échéance).
  23. Tancrède

    Nanas au combat

    Possible dans l'absolu, sans doute, probable, peut-être, atteignable dans les faits, j'ai des doutes. Si on se mettait/remettait à utiliser des critères de recrutement et de gestion de carrière très sérieux, appliqués sans biais ou autres impératifs, et qu'on insistait plus sur divers entraînements/formations (notamment le corps à corps), on rencontrerait certains des mêmes obstacles qui entravent bien des choses aujourd'hui: - les mauvaises images et relations publiques qui suivent, surtout aujourd'hui, une police appliquant les lois plus à la lettre et systématiquement. Le politique n'aime pas. - des coûts (police et justice) nettement plus conséquents: plus d'effectifs nécessaires, plus d'infrastructures, plus de moyens (matériel, entraînement/formations....). Le politique n'aime pas. - le problème principal et trop peu évoqué (par rapport aux impératifs surtout médiatiques de "représentativité" des forces de l'ordre ou de l'armée) des manques dans les bassins de recrutement: comme ailleurs, on a espéré taper dans des mines aux profondeurs insoupçonnées en allant voir spécifiquement chez les femmes ou des minorités abordées comme des viviers séparés, avant tout parce qu'on est des sociétés plus en paix, très sédentaires, peu prônes aux métiers durs et demandeurs (en moyenne), exaltant d'autres objectifs prioritaires que le sacrifice et le bien commun, mais aussi avec trop peu de gens en forme et aptes au labeur physique (ou impliquant une forte part de physique). Le politique n'aime pas aborder les choses sous cet angle là, c'est moins flatteur que le spin diversitaire qui aide à cocher d'autres cases politiciennes.
  24. Aaaah, "moutarde".... C'est donc comme ça que les jeunes appellent la chose, de nos jours..... J'ai bien envie d'aller sniffer/fumer/ingérer un peu de... "moutarde" . En tout cas, on sait comment celui-là fait pour éviter de choper le virus-bière: https://www.forbes.com/sites/felipeschrieberg/2020/04/16/pope-francis-jokes-that-scotch-whisky-is-the-real-holy-water/#14fd9d751d0c Sacré Francis! Bah, qui sait, ça marche quand même peut-être sur une certaine gamme de patients. Et sinon, les gars qui battent la forêt en Guyane pour traquer les orpailleurs seront parés contre la malaria pour quelques décennies.
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