
Alskandre
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On fait moins.
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1) Elle est où la propagande ? J'avance des chiffres. Tous les pays d'Europe font gaffe à leurs déficits. et pas mal de pays dans le monde (hormis les USA). Est-ce de la propagande ? Même la gauche française (c'est dire !) a tenté de réduire les déficits. Est-ce de la propagande ? Pourquoi cette attention aux contraintes budgétaires ? De la propagande, mais pour quoi faire ? Faire des économies, c'est une catastrophe politique pour un gouvernement ! Dépenser large, mais c'est super ! On se fait pas d'ennemis, on contente tout le monde. Là, au contraire, ils prennent le risque de se mettre tout le monde à dos ... C'est d'ailleurs pour ça que de nombreux dirigeants ne se sont pas assez attaqués à la dette. 2) G4lly, je ne parle pas de ma fierté personnelle qui va très bien, je te remercie, même si tu t'en "fous" (au passage, je ne cesserais jamais d'admirer ton tact et ta politesse qui font rendent l'ambiance ce forum si agréable ) ... Les avisos remplissent de bons service, certes. Je ne veux pas me fâcher avec nos avisos qui, eux-aussi, sont très fiers ... Mais bon, avouez que les avisos sont tout juste bons à faire de la présence. Faudrait pas que ça dégénère trop dans le Golf Persique. Quant à la présence, oui, nous diminuons notre présence maritime. Les Brits font pareil. Je ne dis pas que c'est formidable, au demeurant. Mais bon, on a choisi une marine avec des capacités intrinsèques fortes et un format plus réduit, plutôt qu'une marine avec des capacités intrinsèque faibles (c'est-à-dire, une poussière de petits bâtiments) et un format élargie. En ce sens, je ne donne pas tort aux amiraux qui ont soutenu ce choix. Evidemment, le mieux, eût été d'avoir les deux.
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Fusilier, Je dis pas la contraire ... Mon post originel indiquait bien ceci : la France réduit sa présence maritime. On se concentre sur l'intervention forte et ponctuelle au détriment de la présence maritime. C'est aussi une façon de peser dans le monde. De ce point de vue, je crois que ce que l'on perd d'un côté, on le récupère en partie de l'autre. 11 Fremm pour l'intervention lourde, c'est mieux que 7 F 70 et 2 F 67 à bout de souffle. Pour les avisos, n'en parlons pas. J'ai l'impression que certains sont presque fiers aujourd'hui de voir ces petits bâtiments conçus pour la lutte côtière ASM à la fin des années 70 tenir lieu de bâtiments d'intervention de la MN ... pour moi, c'est une anomalie. Mais on le fait aujourd'hui, faute de mieux, parce qu'on a rien d'autre. C'est totalement inadapté. Donc, le but, c'est pas de les remplacer nombre pour nombre en tant que batiments d'intervention loin de nos côtes. En clair, il faut admettre ceci : "on nous change notre marine ,nationale". Cela signifie que certains comparatifs (qui justifient des remplacements nombre pour nombre, le maintien de certaines missions), ne sont plus d'actualité. Nous sommes dans les années 2010-2020. Fini les années 70. Quant à mon comparatif Agusta/Baraccuda, il vaut aussi pour Rubis/Barracuda ... surtout en 2020.
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Pourquoi tant d'incohérence de la part denos dirigeants ? Parce que nous devons payer nos centaines de milliards d'euros de dettes à des créanciers qui n'attendent pas 2020 ... Par ailleurs, je n'oppose pas quantité et qualité ... Et en matière de "bêtise", g4lly, je te laisse seul maître ... Encore une fois, 17 Fremm, c'est incontestablement mieux que 11 Fremm. Je ne dis pas le contraire. Mais bon, de la même façon, un PIB de 2500 milliards/an, une croissance de 3 %, et une dette publique de 150-200 milliards d'euros, c'est incontestablement mieux que 1800 milliards de PIB /an, une croissance de 1.5/1.7 % en 2008, et une dette publique de 1300 milliards d'euros en augmentation depuis 25 ans ... C'est ça la France.
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Ok, alors pourquoi se payer des Fremm ... Autant reconstruire à l'identique des F 70 ... Au passage, y'a tout de même pas photo entre des MM 40 block II et des MM 40 Block III, entre des Crotale EDIR et des Aster 15, des torpilles MK 46 et des MU 90, des Scalp et ... rien, ou encore l'emport (dans de bonnes conditions) de 37 commandos et ... deux fois moins dans de mauvaises conditions. Et je parle pas des moyens de détection, de transmissions, de guerre électronique ou du système de combat ... Maintenant, il est vrai que les Fremm sont des frégates de 6000 tonnes, pas des croiseurs ...
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Et une SNA Barracuda, c'est pas un progrès par rapport à un Rubis ?
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C'est bien ce que je dis depuis plusieurs posts : c'est aujourd'hui que la situation est la plus mauvaise. Pas en 2015-2020 ...
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Oui, mais franchement, tu penses vraiment qu'un SNA Agosta = SNA Barracuda ou qu'une frégate F 70 = Fremm ... Tu continues de penser en termes uniquement quantitatifs en alignant les divisions comme en 14 ... Pire, tu compares les tonnages. Or,aujourd'hui, une La Fayette de 3600 tonnes est plus dangereuse qu'un cuirasser de 48 000t. Je ne dis pas que la quantité ne compte pas, mais il faut regarder les équipements incorporés, leurs capacités et leurs coûts ... Par ailleurs, tu es d'accord pour dire qu'un Leclerc n'est pas simplement la version contemporaine d'un AMX 30. sinon, il faudrait autant de Leclerc que d'AMX 30. De surcroît, à quoi nous servirait 1400 chars lourds. A bloquer les Soviétiques en europe centrale ? Et pourquoi pas les Allemands sur la ligne Maginot ? Il faut arrêter de transposer les armes d'aujourd'hui et de demain aux conflits d'hier. Il y a quand même très peu de chances qu'on rejoue le scénario de mai-juin 40 en 2015 contre les Allemands. Certes, le char Leclerc en 1940 aurait bousillé des Panzer divisions à la masse et le Rafale aurait cloué des cenatines de Messerchmitt. Mais bon, si tu as trouvé une machine à remonter le temps, tu as le droit de refaire l'histoire. En changeant d'époque, on change de monde. Le temps qui passe n'est pas qu'une accumulation d'années, une échelle linéaire. C'est aussi des ruptures, des sauts qualitatifs qui modifient complétement la donne. Pour certains, il y a régression, il est vrai. C'était toujours mieux "avant". Mais justemment, on est plus "avant". Et il faut arrêter de faire la guerre de demain avec les exemples d'hier ... Sinon, à ce compte là, il faudrait dire que la marine de 1970 était en nette regression par rapport à celle de 1940 ... (D'ailleurs, en 1970, il y a des anciens de 1940 qui le disaient ...). Et même la marine de 1940 par rapport à la marine du roi Soleil ... Et que dire de la Grande Armée de 1810 par rapport aux effectifs terrestres d'aujourd'hui ... Mais pour ces temps immémoriaux, les conservateurs ont tous disparus ... Ils ont fini par rejoindre ce qui est devenu notre passé, définitivement révolu.
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C'est ça la compétition économique, on gagne pas à tous les coups ... Ca veut pas dire qu'il ne faut pas se battre. Mais il y a des progrés à faire ... Il y a pas si longtemps DCNS était une administration publique, l'ancienne Direction des constructions navales (DCN), créée au XVIIIe siècle ... Je suis assez d'accord avec Aymeric Chauprade, surtout lorsqu'il dit que :
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Par rapport à maintenant ... Cf. SNA Rubis/Barracuda, F 70/Fremm, TCD Orage/BPC ... Simple exemple : le Scalp naval
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Autre point de vue, après le général Brisset, le vice-amiral d'escadre Philippe Sautter, commandant de la FAN. LeFigaro.fr, 25/07/08, "Pour une approche «économique» de la défense" L'analyse de Philippe Sautter, vice-amiral d'escadre, commandant la force d'action navale (ensemble de la flotte de surface de la Marine nationale). "La réforme de notre outil de défense est motivée par une analyse stratégique exposée dans le livre blanc et par un souci d'économies budgétaires. La RGPP a éclipsé l'autre grande réforme de l'État, la LOLF, qui vise à mesurer et à améliorer la performance des organisations publiques. Une approche plus entrepreneuriale de la performance des armées donnerait au décideur politique un éclairage pertinent sur des choix engageant l'avenir, dans trois domaines : la création de valeur, la réduction des coûts, la recherche de financements. Les retombées économiques de l'investissement de défense sont connues dans le domaine aéronautique, électronique, spatial et naval. Les armées, et notamment la Marine, participent à la bonne santé de ces entreprises, non seulement par la commande publique mais aussi par le soutien sans faille qu'elles leur apportent à l'export : accueil de prospects en escale, démonstrations à la mer, visites de bâtiments et relations avec les marines clientes. Si DCNS exporte des sous-marins et des frégates, c'est bien grâce à son savoir-faire développé au profit de la Marine nationale et au faire savoir que celle-ci lui apporte en retour. Mesurer l'impact économique des opérations militaires devrait aussi motiver nos chercheurs : un pays dévasté par la guerre civile coûte cher à la collectivité internationale en terme de reconstruction, de programme alimentaire, de prise en charge des déplacés et de santé publique. Ce coût est probablement supérieur à celui de l'intervention militaire de stabilisation. La Marine consacre 30 % de son activité à la sauvegarde maritime, avec des retombées économiques immédiates pour notre pays : trafic maritime sécurisé (80 % des échanges extracommunautaires se font par voie de mer), pollutions majeures évitées, immigration clandestine refoulée, stock halieutique préservé. La France a été condamnée le 12 juillet 2005 par la Cour de justice des communautés européennes à une amende de 20 millions d'euros pour non-respect de la réglementation européenne en matière de contrôle des pêches : cette somme représente cinq ans d'entretien des trois patrouilleurs de la Marine, basés à Cherbourg, chargés de faire respecter le règlement communautaire. Pour réduire les coûts, les RCS représentent le premier poste à réduire : non pas en supprimant des bateaux qui «produisent», mais en armant des bâtiments avec des effectifs réduits. C'est l'ambition que poursuit la Marine française depuis quelques années, en avance sur la RGPP. Le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral, déjà célèbre pour ses opérations au Liban et en Birmanie, utilise ainsi un équipage de 175 hommes et femmes, contre 385 pour son équivalent britannique. Aucune autre marine au monde ne s'est lancée dans un programme aussi ambitieux, demandant à l'industriel DCNS un effort sans précédent d'études et de développement pour automatiser de nombreuses tâches. Le deuxième poste le plus important concerne le maintien en conditions (MCO) qui a lui aussi baissé en valeur depuis cinq ans, alors que la disponibilité des bâtiments s'est améliorée. Cela est dû à des contrats de disponibilité innovants passés par le Service de soutien de la flotte avec l'industriel DCNS, lui-même profondément rénové depuis qu'il a quitté le giron étatique. Le poste des combustibles, qui est le plus médiatique aujourd'hui en raison du prix du baril, ne pèse que 6 % du milliard annuel que coûte la flotte. Les marges d'économie ont été consommées : tous les navires de la Marine adoptent aujourd'hui des normes strictes de «conduite économique», en stoppant des moteurs de propulsion et des équipements électriques dès que possible. La question qu'il faut se poser désormais est : quelle mission dois-je supprimer pour réaliser des économies budgétaires ? Mais aussi quel est le rapport entre l'économie réalisée et le coût du navire improductif à quai ? Imagine-t-on l'arrêt de l'intervention des pompiers pour cause d'augmentation du prix du carburant ? À la marge, enfin, se situent les coûts de fonctionnement courant, domaine où des marges de manœuvre existent : en 2007, un changement de fournisseur à New York a permis de réduire de moitié le coût de l'escale de la Jeanne-d'Arc dans ce port mythique. La Marine peut trouver d'autres sources de financement pour compenser les dépenses que l'État ne peut plus assurer, à la condition que celui-ci assouplisse ses règles administratives. On se souvient de l'échec de l'achat en leasing de la série de frégates FREMM en 2004, malgré son intérêt économique : le recours au financement privé permettait de commander en une seule tranche une série importante de frégates, ce qui permettait à l'industriel d'optimiser ses coûts, d'être concurrentiel à l'export et rentable. L'économie réalisée sur la série et la rentabilité pour DCNS compensaient en grande partie le coût du loyer de l'argent sur trente ans. Le «sponsoring» et la facturation des services rendus par la Marine pourraient constituer une autre source de financement pour diminuer les coûts de fonctionnement : sur un bâtiment école européen, les équipements pourraient être fournis par les entreprises européennes au titre de vitrine de leur savoir-faire dans une perspective de démonstration à l'export. L'École navale est une remarquable école de management et de formation humaine : ses stages pratiques de formation au leadership, déjà fréquentés par des étudiants d'HEC, pourraient être rentabilisés en les proposant à titre payant à d'autres écoles. L'autre réforme qu'il faut désormais conduire est l'appropriation des bonnes pratiques de l'entreprise."
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Site Corlobé, 25/07/08, "Trois sous-marins britanniques ont eu des accidents en 2000 et 2003" "De nouveaux documents publiés par le ministère britannique de la défense révèlent qu’un sous-marin nucléaire basé à Devonport se trouvait à 3 nautiques de la route lorsqu’il a heurté le fond à 22 nœuds. Le HMS Triumph, un des 7 sous-marins nucléaires d’attaque de la classe Trafalgar de la Royal Navy, participait à un stage de commandants de sous-marin lorsque l’accident s’est produit le 19 novembre 2000. Dix jours plus tard, le HMS Victorious — un des 4 sous-marins nucléaires lanceurs d’engins — a aussi heurté le fond après avoir quitté la base sous-marine de Faslane (Ecosse). Le rapport officiel sur l’accident du Triumph avait rendu responsable l’inexpérience des officiers de quart, alors que près d’un tiers de l’équipage avait été prélevé au dernier moment sur d’autres sous-marins du même type. “Selon l’opinion de la commission d’enquête, un risque considérable a été pris en diluant l’équipage afin de gérer les permissions, les promotions et le moral à bord du Triumph,” indiquait le rapport. “Il s’agit clairement d’une décision douteuse, en particulier dans le cadre des opérations très exigeantes liées au déroulement du stage de Commandants de sous-marin.” A l’époque, le ministère britannique avait indiqué que le sous-marin avait subi des “dégâts superficiels”, dont la réparation couterait seulement 6.000 £. Il avait indiqué que le sous-marin avait “eu un contact furtif avec du sable mou et des coquillages sur le fond de mer alors qu’il naviguait en plongée”. Après l’impact au large de la côte ouest de l’Écosse, il avait immédiatement fait surface. Des vérifications ont montré qu’il se trouvait très loin de là où les officiers le pensaient. “L’échouement s’est produit parce que la véritable position du sous-marin se trouvait à quelques 2,6 nautiques plus à l’est que la position entretenue sur la carte et que, lorsqu’il s’est avéré que la position était fausse, aucune mesure n’a été prise,” a conclu la commission d’enquête. Deux lieutenant commanders ont été réprimandés lors d’une cour martiale en décembre 2001. Le ministère britannique de la défense a aussi publié des documents sur un accident impliquant le HMS Victorious, survenu le 29 novembre 2000. Il s’était échoué sur le Skelmorlie Bank dans l’estuaire de la rivière Clyde. “La principale cause de l’échouement était une défaillance des pratiques normales de navigation et un manque de prise de conscience parmi les membres de l’équipe de navigation sur le danger accru dès lors que le sous-marin s’était écarté de la route prévue,” concluait le rapport. En mai dernier, le ministère britannique de la défense a finalement reconnu que le sous-marin nucléaire d’attaque HMS Tireless avait bien heurté un iceberg pendant des exercices en Arctique en mai 2003. A l’époque, il avait refusé de faire des commentaires sur la nature précise de l’accident, indiquant simplement que le sous-marin avait “par hasard eu un contact avec un objet flottant pendant qu’il naviguait en plongée”. Un rapport de commission d’enquête, publié grâce à la loi sur la liberté d’information, a confirmé que le sous-marin avait heurté un iceberg alors qu’il naviguait à 63 m de profondeur. Personne n’a été réprimandé. Référence : Western Morning News (Grande-Bretagne)"
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... " Aquila non capit muscas " ...
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"Servum Pecus" ? "Quelques imitateurs, sot bétail, je l'avoue, Suivent en vrais moutons le pasteur de Mantoue. J'en use d'autre sorte, et me laissant guider, Souvent à marcher seul j'ose me hasarder. On me verra toujours pratiquer cet usage ; Mon imitation n'est pas un esclavage ..." La Fontaine.
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Je crois, justemment, qu'il faut cesser d'analyser le futur format en parlant de "présence" ... Hormis le PA 2 (je regrette vraiment son report/annulation ...), nous suivons l'exemple britannique qui ont également abandonner leur prétention d'être partout dans le monde pour faire de la "présence" et de la simple "police". Par contre, la priorité va beaucoup plus à la guerre expéditionnaire, c'est-à-dire la présence en force sur un point précis du globe à un moment donné, la capacité d'intervention sur un point chaud, la capacité de projection ... Bref, on passe d'une marine formée à l'endurance à une marine taillée pour le sprint ... (mais l'un n'exclut pas totalement l'autre)? D'où, un renforcement du "puntch" navale : moins de bâteaux, mais des bateaux plus gros, mieux armés (comparativement à la flotte précédente), et aptes à affronter un éventail de menaces loin de nos côtes sur une durée plus courte ... Ce n'est plus une marine type "guerre froide" qui défendait passivement de larges "frontières" dans le cadre d'un équilibre des forces et dans l'attente de la conflagration nucléaire mondiale. Nous passons de l'ère de l'immobilité, de la présence statique, à celle de la mobilité, de la rapidité d'intervention en force et de façon ponctuelle. Aujourd'hui, nous faisons cette guerre de la mobilité avec des équipements hérités de la période précédente. L'affaire du Ponant (simple affaire de piratage) en montre les limites. Demain, il faut espérer que notre outil militaire sera mieux adapté à cette ère post-guerre froide, celle de la mondialisation. Simple regret : encore et toujours le PA 2 ...
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Il ne s'agit pas de copier tel quel les USA ou les pays d'Asie du Sud-Est. J'ai bien écrit qu'il fallait "s'inspirer" ... Et il y a d'autres exemples ... Mais les gars, nous ne pouvons pas rester comme ça, avec nos bonnes vieilles petites habitudes économiques et sociales et vouloir faire les gros bras avec les puissances émergentes de ce monde. Va bien falloir s'adapter ... En même temps, je suis d'accord pour dire que nous ne sommes ni Américains et encore moins asiatiques. Il s'agit (et ce n'est pas toujours simple) d'admettre les faiblesses de notre "modèle" économique et sociale" et de les corriger (je sais, vaste programme et il y aura de la casse pour certains), ne serait-ce que pour le sauver. En tout cas, nous ne pouvons plus juger de notre situation et critiquer la moindre tentative de réforme à l'aune de schémas dépassés hérités de l'après-guerre et de la guerre froide. Certains transposent au plan militaire leurs conceptions (et parfois frustrations) issues de la sphère économique et sociale. D'où cette lecture, un peu hâtive selon moi, de la réforme militaire vécue comme une transposition des "réformes libérales" en cours dans le pays et en Europe ... En gros, on "casse" l'armée comme on "casse" les usines, comme on "casse" les acquis sociaux, comme on "casse" le modèle économico-social issu de la Résistance, et j'en passe ... "Tout" est dans "tout", dirons certains ... Sauf que les politiques actuelles ne lisent pas les grands auteurs libéraux chaque matin en se rasant, et que les grands militaires associés et d'accord avec ces réformes ne font pas de l'"idéologie" pour réformer la carte des armées ou privilégier tel équipement sur tel autre. Enfin, les problèmes de dette publique sont vieux de trente ans. Les Britanniques ont mieux préservé leur budget défense, mais à quel prix pour les autres budgets ... Je ne souhaite pas, par exemple, que l'on rabotte de trop le budget de la santé, de l'éducation, etc. (même si des réformes sont là encore nécessaires). Cela participe aussi du bon fonctionnement de notre pays, de son efficacité, de sa compétitivité ... Il faut faire des choix, prendre des décisions et s'y tenir. C'est le boulot du politique. Et là, au moins, on ne peut pas dire que ce boulot, ils ne le font pas ... C'est là peut-être qu'il y a le plus de changement.
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Content de l'apprendre ...
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Pour être la 4è puissance militaire mondiale, il faut déjà être la quatrième puissance économique mondiale ... Ce n'est plus le cas de la France qui, hélas, a décroché ... Maintenant, il serait peut-être temps de s'inspirer du fonctionnement économique des quatre premiers mondiaux ... Mais bon, certains veulent tout et son contraire ...
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Tu m'as compris, c'est l'essentiel. Je ne pense pas que l'on réduise vraiment nos capacités. C'est en ce moment que nos capacités sont réduites. Par exemple, à quoi ils servent les militaires à Bitche ? Ils gardent la frontière avec le Luxembourg ? A quoi ils servent les Leclerc disponibles ? A parader le 14 juillet ? Général Brisset, spécialiste des questions de relations internationales et de défense à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) : "Le discours actuel semble être : on ne va pas diminuer le budget des armées, mais leurs missions et les moyens humains. On projettera moins d'hommes, de bateaux et d'avions, mais avec du matériel en état de fonctionnement ; ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. C'est bien beau d'avoir douze voitures au garage si seules trois sont en état de rouler. Le pouvoir politique a toujours trouvé plus facile de ne pas mettre les moyens dans les pièces détachées parce que ça ne se voit pas lors du défilé du 14-Juillet" ...
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LeMonde.fr, 24/07/08 Le point de vue d'un général ... ""La carte militaire française répondait aux objectifs de la guerre froide" Le plan de "modernisation de la défense", présenté jeudi 24 juillet, prévoit la fermeture de 82 unités et le transfert de 33 autres, et devrait se traduire par 54 000 suppressions de postes, en grande partie dans l'armée de terre. Le nord-est de la France est la région la plus touchée. Le général Jean-Vincent Brisset, spécialiste des questions de relations internationales et de défense à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), a été le commandant de la base aérienne de Brétigny-sur-Orge (Essonne), qui devrait fermer en 2011. Il estime que le redéploiement des bases militaires sur le sol français était rendu nécessaire par l'évolution du contexte géostratégique. On a beaucoup parlé des problèmes d'aménagement du territoire qu'entraîne la nouvelle carte militaire. Mais à quelle logique stratégique répond cette restructuration ? Général Jean-Vincent Brisset : La carte militaire française, comme d'ailleurs les cartes militaires européennes en général, répondait jusqu'ici à des objectifs de guerre intraeuropéenne, revus et corrigés partiellement par la guerre froide. On a donc hérité d'une surconcentration de forces terrestres le long des frontières, notamment dans l'est du pays. Il était devenu nécessaire de redéployer plus équitablement les forces militaires dans le pays. Il est intéressant de noter que le ratio entre les effectifs terrestres et le nombre de kilomètres de frontières est à peu près le même dans la plupart des pays européens. Mais les frontières à l'intérieur de l'Europe, soit on les oublie, soit on recommence la guerre. Bien sûr, il peut y avoir des petits abcès de fixation à l'intérieur de l'Europe, comme le Kosovo, qui justifierait un surcroît de force projetable au sein de l'Europe, mais cela ne justifie pas qu'on conserve des soldats armés jusqu'aux dents le long de frontières qui n'existent plus. Les besoins de l'armée résident aujourd'hui dans sa capacité à se projeter à l'extérieur. Comment va donc se redéployer l'armée sur le territoire ? On a regroupé des "pôles de projection", c'est-à-dire des endroits à partir desquels on va envoyer des militaires à l'autre bout du monde par avion ou par bateau. Il s'agit de pouvoir projeter une grande unité, 15 000 hommes, avec ses soutiens interarmées complets à partir du minimum d'endroits possible. Il est inutile d'avoir un régiment de reconnaissance, aussi prestigieux soit-il, à Dieuze (Moselle) si son unité de commandement est à l'autre bout de la France. Ces "pôles de projection" peuvent se situer n'importe tout, mais autant les mettre là où on a des facilités préexistantes, comme les ports méditerranéens, celui de Bordeaux ou les grands terrains d'aviation comme Istres. Il est logique de rapprocher les forces qui doivent être déployées des lieux d'où on peut les déployer. Sur les 54 000 suppressions de postes annoncés, l'armée de terre est la plus touchée. Etait-elle en sureffectif ? Les Etats-Unis, qui n'ont pas de frontières terrestres potentiellement conflictuelles sur le plan militaire, ont environ 1,2 million de militaires : 400 000 dans l'armée de terre, 400 000 dans l'armée de l'air et 400 000 dans la marine. Les pays européens, à eux tous, se retrouvent eux avec le même nombre de marins et d'aviateurs, et 1,6 million de soldats dans l'armée de terre ! C'est dû à notre héritage historique. Mais si on considère que l'Europe doit être capable de se projeter à l'extérieur, nous devons nous rapprocher du ratio américain. On va donc supprimer 50 000 postes en France, surtout parmi les troupes au sol. On se dirige vers une armée de terre d'environ 125 000 hommes, 50 000 aviateurs et 45 000 marins. En trente ans, on aura divisé les effectifs par plus de deux. Le premier ministre a présenté cette réforme comme indispensable pour que l'armée française demeure "l'une des plus performantes du monde". Dans quel état se trouve-t-elle aujourd'hui ? Il y a un manque cruel de moyens par rapport aux objectifs affichés. Et comme on a longtemps refusé de rogner sur les moyens humains, on a économisé sur les moyens matériels. On avait des soldats censés se projeter aux quatre coins du monde. Mais avec des hélicoptères qui ne volent pas, des avions qui ne décollent pas, faute de pièces détachée et de moyens de maintenance, c'était difficile. Le discours actuel semble être : on ne va pas diminuer le budget des armées, mais leurs missions et les moyens humains. On projettera moins d'hommes, de bateaux et d'avions, mais avec du matériel en état de fonctionnement ; ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. C'est bien beau d'avoir douze voitures au garage si seules trois sont en état de rouler. Le pouvoir politique a toujours trouvé plus facile de ne pas mettre les moyens dans les pièces détachées parce que ça ne se voit pas lors du défilé du 14-Juille
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Ca doit être pour ça que la droite gagne les élections ... Mais surtout, pas d'inquiétude, quand je vois la gauche en ce moment, je pense qu'il y a de l'espoir ...
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J'ai lu 2 milliards d'euros par an, et non sur sur les 5-10 ans à venir ... Ou alors, je n'ai pas compris. Extrait de LePoint.fr, 24/07/08,
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Je suis déjà très heureux que tu reconnaisses la "connerie" des premiers ...
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Histoire de rééquilibrer les choses ... Défense ouverte, 24/07/08, "Faisant table rase du passé, le PS Louis Gautier s'en prend au Livre blanc" par Jean Guisnel C'est un curieux article que Louis Gautier , délégué national aux questions stratégiques du Parti socialiste, livre jeudi matin aux Echos . Non qu'il ait tort d'écrire que le Livre blanc a provoqué un malaise dans les armées. Mais pas pour les raisons qu'il invoque. Sans doute Louis Gautier considère-t-il que le Livre blanc a été mal expliqué, ce qui est vrai, surtout depuis sa publication le 17 juin. Pour autant, la commission qui l'a conçu a effectué une oeuvre utile de remise à niveau des concepts stratégiques français. Malgré la démission peu compréhensible des deux parlementaires socialistes qui avaient été invités à siéger dans la commission, Patrica Adam et Didier Bouleau. L'auteur de l'article, qui fut durant cinq ans le principal conseiller militaire de Lionel Jospin à Matignon, estime qu'une "occasion a été ratée de faire évoluer dans le bon sens nos pratiques institutionnelles", et il se trompe. Surtout quand il prend la réforme constitutionnelle pour exemple. Car le fait que le Parlement ait à donner son accord à la poursuite d'opérations extérieures, certes dans des conditions encore modestes, c'est une évolution importante. Et les militaires, qui ne sont pas enthousiastes par exemple pour l'opération militaire actuelle en Afghanistan, s'en félicitent. Il est assez étonnant, de surcroît, que Louis Gautier s'en prenne à l'actuel gouvernement pour avoir créé un "trouble" dans l'institution militaire. C'est oublier vraiment un peu vite ce qu'a pu provoquer en son temps le gouvernement de Lionel Jospin, notamment en cédant dans des conditions assez peu républicaines à la rébellion de la gendarmerie, ou en supprimant d'un trait de plume une annuité de la programmation militaire. Quant à la liberté d'expression qui ne se développe pas dans les armées - c'est le moins que l'on puisse dire -, est-il vraiment judicieux qu'un socialiste s'en prenne à l'actuel gouvernement sur ce point ? Louis Gautier aurait-il oublié la très lourde et très injuste sanction que son ami Paul Quilès, alors ministre de la Défense, avait infligée au général Arnoild en 1985, pour avoir simplement dit que les chars AMX 30 n'étaient pas en état de combattre ? Ce qui n'était pas seulement la vérité, mais sans doute son devoir... Les socialistes ont eu des problèmes aussi sérieux, sinon davantage que le gouvernement actuel avec la liberté d'expression des militaires. Louis Gautier devrait être plus prudent Et quand Louis Gautier prend l'affaire Surcouf comme une expression de malaise, il devrait être plus prudent et se souvenir que non seulement le texte publié par Le Figaro n'est pas vraiment excellent, mais que personne ne sait même si son auteur anonyme est militaire ! Quand on est socialiste, il est parfois aventureux de donner des leçons aux politiciens du bord opposé sur leurs relations avec l'institution militaire. Louis Gautier aurait-il oublié l'amnistie accordée par ses amis aux généraux putschistes d'Algérie, quand d'autres officiers généraux qui s'étaient engagés en faveur de nobles idéaux - n'évoquons que Jacques Paris de Bollardière - ne furent jamais réhabilités ? Quant à critiquer la réforme de 2005 qui, selon Gautier, "atrophie exagérément les responsabilités des chefs d'état-major de chaque armée", est-il bien certain que la situation antérieure était meilleure ? Les militaires, même les plus acerbes, sont très peu nombreux à partager ce point de vue. Louis Gautier peut sans doute les inviter à s'exprimer publiquement sur ce point ! Le responsable des questions de Défense au Parti socialiste est dans le vrai quand il évoque "le sentiment chez les militaires qu'on exige de l'armée des sacrifices qui ne sont imposés à aucune autre administration". Il est d'autant mieux placé qu'il a en son temps beaucoup exigé d'eux, et pas seulement en sabrant dans leurs budgets avec une ardeur remarquée. Pour autant, il a raison d'écrire ce qu'il pense de la situation actuelle. Ils sont si peu nombreux dans ce cas au PS qu'on est en droit de se demander si ce parti de gouvernement n'a pas totalement déserté le champ de la défense. Ce qui serait assurément très gênant !"