Skw

Tatra, il me semble. Concernant l'ATMOS, j'ai lu plusieurs fois le projet d'une version 8X8, mais jamais vu de photo ou d'illustrations...

On est bien d'accord. D'une part, les blindés ne sont pas de toute première jeunesse. D'autre part, la situation tactique n'est pas toujours favorable aux blindés... m'enfin, les forces aériennes restent tout de même limitées sur le théâtre. Enfin, les conditions d'emploi posent parfois question. Au final, j'ai l'impression - mais je ne suis pas autant l'actualité du conflit que certains ici - que les blindés ont tendance à disparaître assez rapidement.

Je me demande bien quelle est l'espérance de vie d'un blindé sur ce théâtre syrien...

Ce qui est étonnant également, c'est la forme de la coque. Lui attribuait-on des qualités nautiques particulières ? Cette forme s'expliquait-elle par les procédés constructifs ? Je pense, oui.

Ouaip, parfait pour positionner le radar

Sur Welt.de, on a une carte dynamique avec les différentes circonscriptions du Mecklenburg-Vorpommern: http://www.welt.de/incoming/article157940629/LTWMV-Karte-XHTML-Wahlwidget-Inline.html C'est en allemand, mais le contenu doit néanmoins pouvoir être saisi par un non germanophone. Il suffit de cliquer sur les différentes circonscriptions figurant sur la carte. Ne pas hésiter à cliquer sur Erststimmen (première voix : on vote pour un candidat qui représentera sa région au Bundestag) et Zweitstimmen (deuxième voix : on vote pour un parti qui bénéficiera alors de postes au Bundestag).* A noter que les pourcentages indiqués en rouge dans la rubrique Zweitstimmen (en fait, je pense que ce sont plus des points de pourcentage que des pourcentages) permettent de voir la dynamique du parti par rapport aux dernières élections de 2011. On notera que la participation a été bien plus élevée en 2016 qu'en 2011, que les partis traditionnels perdent de nombreux points de pourcentage face à la marée AfD et que celle-ci fait ses meilleurs résultats sur les circonscriptions situées proche de la frontière polonaise. A noter que certaines de ces circonscriptions ne sont pas forcément les moins dynamiques. Vorpommern-Greifswald III, où figure Peenemünde pour les connaisseurs de l'histoire du V2 et de la fuséologie allemande, est une circonscription particulièrement touristique et dans laquelle la bourgeoisie berlinoise à l'habitude d'aller passer ses vacances balnéaires depuis Wilhelm I et surtout Wilhelm II. * Explication du système électoral avec Erststimmen et Zweitstimmen :

Quelques considérations sur l'appel d'offre danois visant à remplacer les M109A3 : http://www.groundreport.com/denmark-rethinking-artillery-equipment-operations/

Le choix, tu es amené à le faire quand tu es contraint, notamment par les moyens. Sinon, tu valides l'ensemble des options qui te semblent pertinentes. Ensuite, oui, on aurait très bien pu faire le choix d'un 2ème PA en se privant d'autres options en matière de défense et de sécurité, en réduisant le budget d'autres ministères pour réattribuer les fonds au MinDef ou sinon en endettant un peu plus le pays. Pourquoi pas, même si j'ai quelques doutes quant à la pertinence du truc en voyant comment on galère déjà à acquérir nos Rafale, avec un rythme inférieur à 11/an. Ouaip, facilité de langage, mais c'est bien clair dans mon esprit. Si tu sais que tu te passeras du pilote, tu ne dessineras pas forcément le Rafale de la sorte. Les deux engins, tu peux estimer qu'il est préférable d'en conserver un seul sachant que tu es prêt à avoir une attrition un peu plus lourde... La maintenance, si tu estimes qu'il est préférable de la limiter, quitte à avoir une attrition plus élevée, tu la réduis également. En fait, dès la conception, tu peux intégrer cette idée de plus grande attrition ou de maintenance à adapter en fonction de la situation militaire, géopolitique, économique, etc. D'un point de vue opérationnel, tu peux également imaginer sacrifier ton chasseur en cramant son carburant nécessaire pour le retour parce que tu estimes que le gain potentiel en vaut la chandelle. Tu peux imaginer prendre des angles de tir sur la cible qui sont plus osés mais qui toucheront plus sûrement, calculant ainsi le risque et la pertinence économique. Tu peux même imaginer développer des drones qui auront pour but de déclencher le max de tirs ennemis et consommer ses munitions, l'entraînant ainsi dans une guerre économique. A partir du moment où tu considères radicalement l'avion comme un consommable, tu peux prendre bien des libertés en matière de conception et de qualité de fabrication visant à faire des économies. Autrement dit, tu n'es pas sur le missile qui est à usage unique mais tu ne seras pas sur l'idée d'un avion qui doit absolument sécuriser la vie de son pilote et qui engendre des coûts de conception, de production et de maintenance. En d'autres termes, alors qu'on actuellement sur une opposition nette consommable (missile) versus durable (avion), tu peux avec le drone imaginer un gradient en termes de durabilité... certains drones étant conçus pour être plus durables que d'autres en fonction de l'emploi imaginé. Avec la multiplication des drones, selon moi, la principale révolution sera que le calcul économique deviendra prépondérant. Et c'est précisément cet aspect-là qui pourrait entraîner des changements assez profonds dans la manière de concevoir la chasse. On est bien d'accord. Mais, ainsi que je l'ai évoqué plus haut, d'un point de vue opérationnel, cela t'ouvre aussi d'autres portes. On est d'accord. Sauf que le consommable - j'entends ici le couple arme-servant - sur le théâtre syrien a relativement peu coûté en formation. D'une manière générale, et c'est particulièrement cynique que de dire cela, il est assez largement substituable.

Tout le monde sait que le drone est un avion sans pilote embarqué. En revanche, le fait qu'il n'y ait pas de pilote embarqué, cela change justement énormément de choses. Tu expliques toi-même au-dessus, à travers la liaison de données, que cela peut-être une des faiblesses du concept. Mais cela peut aussi être l'une de ses forces. On a plus ou moins perdu en Occident l'idée que l'avion puisse être un consommable et sacrifiable. Pas sûr que l'on prenne les mêmes précautions avec un drone. Etrangement, quand les USA perdent un drone au-dessus du Pakistan... Obama s'en fout. Le sans pilote embarqué c'est un petit détail qui change pas mal de choses. Je ne comprends pas vraiment le sens de la question. Si l'Etat est trop contraint d'un point de vue budgétaire, il sera contraint à faire des choix. C'est ainsi dans le secteurs de la défense, mais il en va de même ailleurs. Dans le monde féerique des moyens sans fin, un tel fil n'existerait même pas.

Je sais bien cela. Et cet argument me semble bien plus valable que ceux que tu as pu citer auparavant. Pour moi, c'est l'élément crucial, celui qui décidera ou non du domaine d'emploi des drones par rapport aux chasseurs. Pour certains pays, constituer un groupe aéronaval, cela revient assez largement à mettre ses oeufs dans le même panier. Je ne dis pas que cela n'est pas pertinent, mais les investissements sont tels que cela laisse peu de latitude pour les alternatives.

Si, mais au sol, ils sont plus facilement interchangeables. Soit tu as des drones que tu peux ravitailler par d'autres drones ravitailleurs, qui sont prévus pour rester longtemps en l'air avec des formes de propulsion annexes et pourquoi pas sacrifiables... autant de pistes techno que l'on n'a pour l'instant pas creusées car l'on savait que de toutes manières le pilote était un élément limitateur trop important.

Du côté de l'US Navy, ils ne vont pas forcément se mettre à vendre une aéronavale basée sur un emploi massif des drones, car il se pourrait bien que la diffusion des drones signe plutôt la fin de l'aéronavale. D'ici 2040, cela m'étonnerait. Mais à plus longue échéance, ce n'est pas tout à fait impossible. Entretenir un groupe aéronaval, avec l'escorte, cela mobilise des moyens conséquents. L'intérêt du groupe aéronaval, c'est notamment d'avoir des forces aériennes au plus prêt de la zone d'opération, ce qui est impératif si tu veux avoir des pilotes encore frais et dispo pour remplir leurs missions et jouir d'une certaine réactivité. Si tu n'es plus autant limité par le temps de vol, sachant que les drones peuvent gagner en autonomie/autonomisation et que tes pilotes peuvent se relayer au sol si nécessaire, tu vas revenir à considérer avec plus d'intérêt la question des moyens investis dans le groupe aéronaval. Je ne suis pas en train de t'expliquer que c'est ce qui va se produire, mais on peut néanmoins se poser des questions sur le futur de l'aéronavale à ce titre. Ce n'est pas pour rien que la prospective est née dans le milieu militaire, chez les Américains d'ailleurs. La deuxième origine de la prospective étant française et plus économique. Alors que la prospective américaine se veut plus exploratoire (que peut-il advenir sachant ces postulats ?), l'approche française est plus normative (quelles conditions doit on remplir pour que cela advienne ?)

Disons qu'on a une certaine tendance sur ce forum à proposer des solutions économiques qui pourraient s'avérer bien plus dispendieuses que la solution originellement prévue. C'est dans ce cadre que s'inscrit ma proposition d'achat de F-35 B. Ensuite, pour être plus sérieux, j'ai bien du mal à imaginer un PA2 à courte/moyenne échéance... Et lorsque l'on sera prêt à en lancer un, disons fin des années 2030 ou début des années 2040 si pas de bouleversements géostratégiques, je suis curieux de voir dans quelle mesure les drones auront modifié la manière de concevoir l'aéronavale.

Contretemps dans le processus d'acquisition des drones côté allemand : http://augengeradeaus.net/2016/08/general-atomics-to-challenge-german-bundeswehr-drone-procurement-decision-in-court/#more-25003

T'imagines pas les retours industriels

On peut aussi acquérir des F-35B.

Tu crois qu'on demandera l'avis, dans le cadre d'une mise en oeuvre de clauses environnementales en matière de commerce internationale, aux parties potentiellement ciblées ? Notamment, l'OMC pourra difficilement condamner une disposition douanière adoptée par un pays/union visant à interdire/surtaxer des importations au titre des émissions de CO2 si jamais le pays plaignant s'avère avoir conclu un accord en la matière, qu'il aura donc implicitement reconnu la problématique, et qu'il n'aura pas agi en fonction.

L'accord n'est en effet que peu contraignant. Néanmoins, il n'est pas dit que ces engagements n'aient pas un certain effet à terme et cela de manière plus indirecte. Notamment, si jamais une forme de protectionnisme vert voit le jour - ce qui n'est certes qu'une hypothèse pour l'instant mais qui ne paraît pas si folle que cela - il n'est pas dit que ces engagements ne soient pas rappelés à leurs auteurs. Une revanche de la soft law en quelques sortes.

Tout ce qui tourne autour de la sélection du F-35 côté danois, c'est de la magie : https://warisboring.com/denmarks-f-35-decision-is-pretty-dumb-e2c1037f50ad#.g938u25dz

Il faut dire que les différents gouvernants du continent ne font pas grand chose pour mettre la pression sur le UK. C'est précisément pour cette raison que celui-ci jouit d'une capacité de nuisance. Si tu leur expliques que s'ils ne se sont pas barrés d'ici 2020, tu créées une UE2 (similaire en tous points à l'UE1 sauf qu'elle n'a pas le même intitulé) et invite les 26 (tous les pays de l'UE moins le UK) à rejoindre cette nouvelle entité tout en quittant l'UE1, le rapport de force risque d'évoluer quelque peu. Alors, certes, cela coûterait aux différents pays de l'UE... mais cela dissuaderait peut-être les prochains clowns de jouer avec l'UE. Jusqu'à présent, les Britanniques s'étaient fait une spécialité dans le chantage auprès de l'UE. Vu que tout le monde laissait faire, ils avaient bien raison de continuer.

On en a beaucoup des réformateurs ? Je vois surtout des conservateurs qui cherchent à se donner des images de réformateurs. Ce n'est pas parce que l'on propose une réforme que celle-ci cache un profond changement. Il ne faudrait pas non plus faire peur aux électeurs, hein !

C'est justement là qu'est le problème. Dans certaines industries, si tu as un problème avec le produit/service en phase de développement ou même de commercialisation, tu peux apporter un correctif sans trop de soucis. C'est l'exemple du windows 98 par exemple. Là, avec l'augmentation du prix des assurances à laquelle il faut s'attendre, il n'est pas évident que le modèle low cost soit tenable d'un point de vue économique. Il ne faudrait pas que les échecs s'accumulent davantage.

Ouaip, la seule option valable pour obtenir une vraie justice, c'est l'envoi d'un commando d'inglourious basterds ...

J'aurais tendance à dire que c'est une forme de responsabilité collective. Sarkozy en son temps s'efforça de réduire absolument le nombre de fonctionnaires. Il a bien fallu trouver des substituts. L'élément cocasse, c'est que parallèlement à la suppression de postes de fonctionnaires d'état, se sont multipliés les postes dans la fonction publique territoriale. Certains d'entre eux étaient tout à fait justifiés. D'autres ont en fait été créés pour permettre de placer des proches et membres du parti que l'on peut mobiliser et faire travailler dans l'intérêt du parti - notamment à l'approche des campagnes électorales - plutôt que pour la collectivité territoriale elle-même... Une forme de financement déguisé des partis politiques - tous y ont recours - à l'échelon local en somme. Par la suite, Hollande n'a pas fait grand chose non plus pour inverser la tendance et le recours aux substituts fut encore plus massive dans certains secteurs. Mais il faut dire que les fonctionnaires ne se sont pas vraiment inquiétés non plus des conditions de travail et de vie de ces substituts. D'ailleurs, dans un esprit tout à fait électoraliste, Hollande, à un an des présidentielles, a décidé d'offrir une prime aux instituteurs (+ 800 euros annuels faisant suite à la prime de + 400 euros offerte en 2013)... pas aux AVS mentionnés plus haut. Et les parents d'enfants handicapés, ils se tapent pour certains pas mal des conditions d'emploi de l'AVS du moment que l'Etat remplit - pour une fois - ses obligations en matière accessibilité à la scolarité pour les enfants handicapés. Ils gueuleront juste un peu quand l'AVS devra quitter le poste et donc délaisser l'accompagnement de leur enfant après deux ans : le rectorat leur expliquera que c'est mieux que le gamin ne s'attache pas trop... plutôt que de leur expliquer que reconduire un CDD indéfiniment pose un problème du côté du droit du travail. Ensuite, certains pays fonctionnent correctement en ayant largement réduit le nombre de salariés œuvrant pour le public sous le statut de fonctionnaire : les salariés des collectivités territoriales sont par exemple embauchés sous statut de droit privé. Cela ne ne signifie pas pour autant une disparition de l'administration et de l'action publiques.

Il y a bien pire que le petit fonctionnaire... c'est le substitut du petit fonctionnaire. Il a un salaire réduit par rapport au fonctionnaire, il n'a pas la sécurité de l'emploi et donc pas les mêmes possibilités de crédit immobilier ou d'accès à un logement de fonction, il court de CDD en CDD contrairement à ce que voudrait la logique du CDD en droit du travail français et généralement quitte le poste sans droit à une prime de précarité à la fin du contrat. Allez par exemple observer les conditions de certains AVS (auxiliaires de vie scolaire venant généralement accompagner les enfants en situation de handicap) et comparez les à celle de l'instituteur, qui loin d'être un nanti a néanmoins une situation un peu moins précaire. A noter que l'AVS est payé à l'heure, ce qui étant donné le volume réduit du nombre d'heures de classe par semaine (ils sont généralement embauchés à 57 % soit 23,5 heures hebdomadaires) ne fait même pas un SMIC mensuel à la fin du mois. Bizarrement, j'ai l'impression qu'on entendra pas beaucoup parler des conditions de ces substituts durant la prochaine campagne présidentielle. Mais c'est bon pour les statistiques... On va pouvoir se vanter d'avoir réduit le nombre de fonctionnaires.