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Les budgets militaires en Europe vont-ils souffrir de la crise ?


S-37 Berkut

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Il y a 2 heures, Patrick a dit :

J'ai lu et pas trouvé une seule ligne qui parle de Rafale.

 

Il y a 1 heure, Alberas a dit :

Pas vu les Rafale§!

On y parle surtout du bordel politique et bureaucratique pour trouver comment dépenser les sous :blink:

Vous faites exprès c'est pas possible ! 

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il y a une heure, Picdelamirand-oil a dit :

Ukraine : la volte-face des banques européennes sur le financement des armes

Après des mois de bras de fer avec l'industrie de la défense, les banques découvrent l'intérêt à soutenir le secteur depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, aux portes de l'Europe.

Retour à la Realpolitik dans la finance européenne. Alors qu'elles se montraient jusque-là réfractaires à financer une industrie de la défense jugée peu conforme aux critères socialement responsables (ESG), certaines banques du continent retrouvent subitement des vertus à ce secteur depuis l'invasion russe de l'Ukraine.

Début mars, la banque suédoise SEB a ainsi changé de position. Un an après avoir mis un coup d'arrêt à ses investissements dans la défense, elle a levé cette interdiction pour six de ses fonds à partir d'avril. « Les investissements dans l'industrie de défense sont d'une importance clé pour soutenir et défendre la démocratie, la liberté, la stabilité et les droits humains », a justifié un porte-parole de sa filiale de gestion d'actifs.

C'est triste qu'il faille de tels évènements pour rappeler à la commission et au parlement européens, confortablement installés et pleins de bonnes intentions d'écologie et de bien être social, qu'il faut aussi songer à protéger les peuples.

Excusez moi pour le truisme :dry:

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Il y a 6 heures, Picdelamirand-oil a dit :

Ukraine : la volte-face des banques européennes sur le financement des armes

Après des mois de bras de fer avec l'industrie de la défense, les banques découvrent l'intérêt à soutenir le secteur depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, aux portes de l'Europe.

Retour à la Realpolitik dans la finance européenne. Alors qu'elles se montraient jusque-là réfractaires à financer une industrie de la défense jugée peu conforme aux critères socialement responsables (ESG), certaines banques du continent retrouvent subitement des vertus à ce secteur depuis l'invasion russe de l'Ukraine.

Début mars, la banque suédoise SEB a ainsi changé de position. Un an après avoir mis un coup d'arrêt à ses investissements dans la défense, elle a levé cette interdiction pour six de ses fonds à partir d'avril. « Les investissements dans l'industrie de défense sont d'une importance clé pour soutenir et défendre la démocratie, la liberté, la stabilité et les droits humains », a justifié un porte-parole de sa filiale de gestion d'actifs.

Quelle pantalonnade...

Il y a 4 heures, Alberas a dit :

C'est triste qu'il faille de tels évènements pour rappeler à la commission et au parlement européens, confortablement installés et pleins de bonnes intentions d'écologie et de bien être social, qu'il faut aussi songer à protéger les peuples.

Excusez moi pour le truisme :dry:

Et dès la crise terminée tu peux compter sur eux pour revenir à leurs sentiments premiers.

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  • g4lly unpinned this sujet
  • 3 months later...

https://defence-industry-space.ec.europa.eu/funding-and-grants/calls-proposals/european-defence-fund-2021-calls-proposals-results_en

Désolé pour le lien en anglais, mais c'est sorti il y a quelque jour, et le fond de défense européenne est sans doute ce qu'il y a de plus proche d'une future Europe de la défense à mon avis. Pour le moment en tous cas.

J'étais curieux de regarder le détail pour chaque pays européen, voir si certaines tendances se dessinaient... mais pas forcément le temps au boulot pour le moment.

Ne pas oublier que c'est pour l'année 2021.

Bref, bonne lecture pour les curieux (et j'avoue que je suis un peu déçu que les documents ne soient disponibles qu'en anglais.... Avis personnel sur l'UE et sa "dépendance" à la langue des USA)

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Le 10/03/2022 à 04:34, Patrick a dit :

Et dès la crise terminée tu peux compter sur eux pour revenir à leurs sentiments premiers.

Oui, parce que le mal est profond. 75 ans de prospérité et de confort ont émoussé l'esprit de protection. Et les profits de la mondialisation économique n'aiment pas les frontières.

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il y a 31 minutes, collectionneur a dit :

@Alberas Non, moins de 40 ans... Je rappelle que nombre de petits pays européens avait durant la guerre froide plus de matériels et d'effectifs mobilisables que durant la Seconde Guerre mondiale. 

Oui, c'est exact. C'est surtout post guerre froide.

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Le 03/08/2022 à 11:31, Alberas a dit :

Oui, parce que le mal est profond. 75 ans de prospérité et de confort ont émoussé l'esprit de protection. Et les profits de la mondialisation économique n'aiment pas les frontières.

 

C'est plus vieux que ça. Des 36 les budgets de l'armement baissent en France pour financer... Vous savez quoi. 

Ils recommencent à grimper énormément en 38, 39 au point qu'ils ne sont pas dépenses entièrement  par l'armée. 

Mais les programmes qui avaient été retardés ne rattrapperont pas le temps perdu. Notons que les Néerlandais avec le principe du "pays ethique' étaient dans la même bêtise. 

Et pourtant c'était l'entre deux guerre. C'est un état d'esprit qui existe en Europe de l'ouest dont je ne saurais décrire les tenants mais qui aboutissent à faire abstraction du monde moins jouisseur que nous et de refuser de tirer les conséquences de son existence. 

Même chose pour nos amis Allemands et le Nucléaire, maintenant ils nous mettent tous dans la sauce tu as entendu un mot d'excuse ou de l'autocritique de la part des Verts Allemands ? Bien sûr que non. Ils recommenceront. 

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il y a une heure, Coriace a dit :

Même chose pour nos amis Allemands et le Nucléaire, maintenant ils nous mettent tous dans la sauce tu as entendu un mot d'excuse ou de l'autocritique de la part des Verts Allemands ? Bien sûr que non. Ils recommenceront. 

Au contraire, ils exigent une solidarité européenne pour les aider.

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il y a 16 minutes, Benoitleg a dit :

!!!! Lassant de toujours entendre les mêmes contre-vérités répandues en premier lieu et à foison par Philippe Pétain à partir de 1940  ...

" En ce domaine, le bilan de la politique d’armement de 1919 à 1935 est extrêmement limité et, durant toute cette période, les effectifs et le fonctionnement absorbent la plus grande part de budgets réduits.

.....

Le réarmement français est le produit de trois programmes différents qui se sont enchaînés sur le plan chronologique en fonction de la dégradation de la situation internationale en Europe et du caractère de plus en plus pressant de la menace allemande :

— le programme initial du 7 septembre 1936, dit des 14 milliards (sur quatre ans), en réaction à la réoccupation militaire de la Rhénanie intervenue en mars mais différée en raison du jeu politique français et de ses échéances électorales. Les dates l’indiquent clairement : le réarmement a constitué immédiatement une priorité du gouvernement du Front populaire, et tout particulièrement de Léon Blum et d’Édouard Daladier ;

— le programme complémentaire du printemps 1938 d’un montant de 12 milliards (décrets-lois du 2 mai 1938), en réaction à l’annexion de l’Autriche (Anschluss) au mois de mars, qui privilégiait tout particulièrement les armements antiaériens ;

— le programme du printemps 1939 d’un montant de près de 65 milliards sur quatre ans (1940-1943), en réaction à l’entrée des troupes allemandes à Prague et à l’annexion de la Bohême-Moravie, toujours en mars, mais partiellement adopté dans des conditions politiques difficiles."

La politique française de réarmement de 1936 à 1940 : priorités et contraintes, Philippe Garraud, in Guerres mondiales et conflits contemporains 2005/3 (n° 219), pages 87 à 102

https://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2005-3-page-87.htmarticle

 

Je ne sais pas ce que tu veux démontrer. Le simple fait que les 3 programmes que tu cites soient "en réaction à " illustre bien le manque de préparation. Mais bon, on va pas refaire l'histoire.

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il y a 5 minutes, Alberas a dit :

Je ne sais pas ce que tu veux démontrer. Le simple fait que les 3 programmes que tu cites soient "en réaction à " illustre bien le manque de préparation. Mais bon, on va pas refaire l'histoire.

Que la phrase de Coriace que je cite est une contre-vérité. Point à la ligne.

Modifié par Benoitleg
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Il y a 5 heures, Benoitleg a dit :

!!!! Lassant de toujours entendre les mêmes contre-vérités répandues en premier lieu et à foison par Philippe Pétain à partir de 1940  ...

" En ce domaine, le bilan de la politique d’armement de 1919 à 1935 est extrêmement limité et, durant toute cette période, les effectifs et le fonctionnement absorbent la plus grande part de budgets réduits.

.....

Le réarmement français est le produit de trois programmes différents qui se sont enchaînés sur le plan chronologique en fonction de la dégradation de la situation internationale en Europe et du caractère de plus en plus pressant de la menace allemande :

— le programme initial du 7 septembre 1936, dit des 14 milliards (sur quatre ans), en réaction à la réoccupation militaire de la Rhénanie intervenue en mars mais différée en raison du jeu politique français et de ses échéances électorales. Les dates l’indiquent clairement : le réarmement a constitué immédiatement une priorité du gouvernement du Front populaire, et tout particulièrement de Léon Blum et d’Édouard Daladier ;

— le programme complémentaire du printemps 1938 d’un montant de 12 milliards (décrets-lois du 2 mai 1938), en réaction à l’annexion de l’Autriche (Anschluss) au mois de mars, qui privilégiait tout particulièrement les armements antiaériens ;

— le programme du printemps 1939 d’un montant de près de 65 milliards sur quatre ans (1940-1943), en réaction à l’entrée des troupes allemandes à Prague et à l’annexion de la Bohême-Moravie, toujours en mars, mais partiellement adopté dans des conditions politiques difficiles."

La politique française de réarmement de 1936 à 1940 : priorités et contraintes, Philippe Garraud, in Guerres mondiales et conflits contemporains 2005/3 (n° 219), pages 87 à 102

https://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2005-3-page-87.htmarticle

"La France entretient de longue date une armée qu'elle veut puissante, son effort financier s'intensifiant dans les périodes de tension internationale. En 1890, le budget militaire (hors pensions mais y compris réparation des dommages de guerre) absorbe 3,7 % de la richesse nationale. Sa part est de 4 % en 1900, 3,7 % en 1910. Elle monte jusqu'à 9 % en 192. Elle baisse ensuite régulièrement jusqu'à 3,2 % en 1930, avant de remonter à 8,5 % en 1938. "

Finances publiques : les dividendes de la paix ? Jean-Marc Daniel
Département des diagnostics de l'OFCE

https://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/revue/3-047.pdf

 

C'est assez injuste de la part de la gauche de denier Petain qui fut pourtant mis en place par cette dernière car il était un des rares officiers "républicain". D'ailleurs c'est aussi à ça qu'il doit une part de sa légende pendant la première guerre mondiale comme @Heorll'avait bien rappelé. 

Accessoirement, pour visualiser un peu les répartitions de crédits à travers les temps, y a un outil exceptionnel qui se base sur l'utilisation de plusieurs photos en succession rapide. 

Admettons une par an avec chaque annee et par pays les crédits bidgetés. 

C'est didactique et bien sourcé

La conclusion va vous surprendre. 

 

Et encore mon cher Benoîtleg j'ai la gentillesse de ne pas parler de la position de Duclot sur le sabotage qui poussa notamment dans les usines Bloch de Marignane à ne plus armer les appareils sur site... Mais une fois en unite (on imagine la cacophonie). 

 

 

D'ailleurs il y a une autre partie qui devrait te plaire c'est celle autour de 1924 quand on décide de faire payer les "profiteurs de guerre". 

Mais c'est sans doute aussi une "contre vérité" 

 

Accessoirement, je viens de lire tes arguments. C'est assez intéressant. Aucun ne dit que le budget de 36 est supérieur à celui de 35 (et pour cause). Et tous confirment que la poussée se fait à partir de 38 (crédits supplémentaire). 

Bref aucun ne contredit ce que je dis. Augmentation de 32 à 35 (avec la crise de 34),baisse nette en 36, reprise lente puis explosion en fin 37 (post septembre) début 38. 

Pour note je n'ai plus le papier sous la main mais la dernière tranche financée de la ligne maginot (dont l'ouvrage de la Ferté, le seul à tomber) n'est pas honorée en 35 car on y préfère le lancement des classe Richelieu 

Modifié par Coriace
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Il y a 1 heure, Coriace a dit :

C'est assez injuste de la part de la gauche de denier Petain qui fut pourtant mis en place par cette dernière

C'est un bien grand raccourci...  Le Front Populaire n'existe plus à l'époque de Reynaud. Les radicaux ont viré à droite et les députés communistes sont déchus de leur mandat. De facto la chambre a une majorité "union nationale" plutôt  axée droite & centre. 

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  • 9 months later...

https://www.cairn.info/revue-defense-nationale-2019-2-page-119.htm

 

L’effort de défense
du gouvernement
de Front populaire

Claude Franc, RDN

Alors que dans l’inconscient collectif militaire, le gouvernement de Front populaire est assimilé à un gouvernement au pacifisme exacerbé, et même pour certains, responsable, en tant que tel, de la défaite, c’est l’exact contraire qui se révèle conforme à la vérité historique.

2 C’est à ce titre que, lors du procès de Riom où il comparaissait en tant qu’accusé, le président Léon Blum, en assurant lui-même sa défense, a fait tourner ce procès en dérision vis-à-vis de l’accusation, à un point tel que les autorités d’occupation ont dû intervenir auprès de Vichy pour l’ajournement sine die de ce procès.

3 Quels sont les faits ?

4 En arrivant au pouvoir, en juin 1936, le président Léon Blum avait demandé à l’état-major de lui préparer une étude sur la politique militaire et de lui chiffrer les besoins de la France en matière d’armements. Le général Gamelin, reprenant une étude transmise à l’EMA l’année précédente lors du rétablissement de la conscription par l’Allemagne, chiffrait les besoins à 9 milliards (qu’il n’avait obtenus des gouvernements précédents) ; Daladier, ministre de la Guerre du gouvernement de Front populaire juge alors ce montant insuffisant et le porte à 14 milliards étalés sur quatre ans [2][2]Général Gamelin : Servir ; Paris, Plon, 1948, Tome II, p. 246.… Cet effort sera encore considérablement amplifié par la suite ; du 1er janvier 1937 à la guerre, ce seront 57 milliards qui seront affectés aux dépenses d’équipement. En effet, un gigantesque programme de plusieurs dizaines de milliards sur quatre ans a été voté en mars 1939 (dont un plan complet de rénovation de la Flotte) [3][3]Deux porte-avions, deux « sister-ships » des Richelieu et Jean…, suite à l’annexion de la Bohême-Moravie par l’Allemagne, annonçant la guerre prochaine.

5 À la suite de cette décision initiale, prise le 7 septembre 1936, ce sont 550 millions qui sont immédiatement débloqués [4][4]Pour employer des termes modernes, ces 550 millions de francs… ; à la Chambre, les députés du parti communiste français votent pour ce programme [5][5]Qui s’identifie un peu aux actuelles lois de programmation,…, les députés de droite s’abstiennent (officiellement pour ne pas passer pour des bellicistes fauteurs de guerre, réellement pour ne pas à avoir à donner leurs voix à Blum !). Il convient de noter que, jusqu’à la chute du gouvernement Blum, et même au-delà, le parti communiste votera sans exception tous les budgets et crédits militaires, aériens et navals. En revanche, ses députés s’abstiendront lors des votes de politique étrangère en signe de protestation contre la décision de non-intervention en Espagne.

6 Pour ce qui est de ce plan de réarmement, de septembre 1936, un organe de presse de droite modérée, conservatrice et catholique bon teint, L’Illustration, pas forcément très favorable au gouvernement de Front populaire écrit néanmoins [6][6]L’Illustration, n° 4882, 20 septembre 1936, p. 93. : « (…) Dans un ordre d’idées analogue, c’est le même gouvernement de Front populaire qui a pris l’initiative de proposer les plus fortes dépenses militaires qui aient été offertes à la France depuis la guerre : 14 milliards de crédits supplémentaires répartis sur quatre années. C’est ainsi que les circonstances imposent parfois leurs nécessités aux doctrines. »

7 L’argument des lois sociales, notamment les « quarante heures », a également été mis en avant, lorsque les travailleurs allemands connaissaient des rythmes de soixante heures (dix heures de travail journalier durant six jours par semaine). Il convient quand même de considérer que la nature des deux régimes politiques n’était pas la même ! Par ailleurs, cet argument est à mettre en parallèle avec l’inadaptation et la vétusté de l’appareil de production d’armement français. Il était essentiellement constitué de petites entreprises et ateliers familiaux, en mesure de concevoir et de produire des prototypes, mais totalement inadaptés à la production de masse. C’est le cas notamment des ateliers blindés [7][7]L’inadaptation des ateliers français était telle, qu’une image… et d’avions. Il fallait attendre les effets des grandes lois structurelles votées le 6 août 1936, visant à nationaliser l’industrie d’armement autour de grands groupes comme AMX (Ateliers d’Issy-les-Moulineaux), nés de la nationalisation de la composante « armement blindé » de Renault en 1936 (ou les ateliers de production de canons Schneider au Creusot, ou les ateliers de production de canons antichars et antiaériens Hotchkiss de Levallois, ou encore les ateliers Brandt de fabrication de mortiers, transformés en arsenaux d’État) et que l’État puisse y consacrer les investissements nécessaires à leur modernisation, gage de leur adaptation à la production de masse, et surtout standardisée [8][8]C’est ainsi, qu’en matière de blindés (infanterie et cavalerie…. C’était chose faite début 1938, lorsque le gouvernement décida de surseoir à la loi de quarante heures dans l’industrie de la défense nationale.

8 Pour permettre la budgétisation de ces plans d’équipement, le gouvernement Blum a décidé de recourir à un grand emprunt dit de la « Défense nationale » en mars 1937. Dans son discours de présentation, Léon Blum, soulignant le libéralisme des dispositions prises dans l’ordre monétaire, formula le vœu que le rapatriement des capitaux, qui avaient fui à l’étranger en juin 1936, s’investisse dans l’emprunt national. Cet emprunt devait être émis en franc, en livre sterling et en dollar, c’est-à-dire les devises des pays signataires de l’accord monétaire de septembre 1936. Ainsi, le coupon émis devait-il se trouver à l’abri des fluctuations de la parité de ces monnaies entre elles.

9 L’Union nationale des combattants, dont on sait le rôle qu’elle a joué dans les affaires de février 1934, approuva ces mesures, ainsi que diverses personnalités du monde politique, notamment, le président de la République, et les présidents des Chambres ; même le cardinal Verdier, archevêque de Paris, donna publiquement son approbation. Mais il fallait que le Parlement votât en faveur de cet emprunt de la défense nationale, ce qui fut effectif, par 402 voix contre 32. Lors du débat, Jacques Duclos apporta le soutien du Parti communiste. L’opposition des voix « contre » ne vint que de la part d’individualités de la droite. Quant au Sénat, il adopta le projet à la quasiunanimité des votants, à l’exception notable d’un sénateur pacifiste, Pierre Laval, qui vota contre. L’ouverture de la souscription fut fixée au 12 mars 1937, avec un taux d’intérêt de 4,5 %, le prix d’émission à 98 francs et la première tranche limitée à 5 milliards.

10 Le résultat dépassa toutes les espérances : l’émission fut couverte dans la journée et la clôture prononcée le soir même. Même la CGT avait souscrit pour un montant de 250 000 francs, ce qui était considéré comme un exemple donné à ses fédérations. Le mardi suivant, le 16 mars, la deuxième tranche d’un montant de 3 milliards fut couverte dans la journée.

11 Les seules oppositions à cet emprunt de défense nationale sont venues des néo-socialistes de Déat et Marquet – dont l’organe de presse L’Œuvre titrera au moment de l’entrée en guerre « Mourir pour Dantzig » – et d’organes presse extrémistes de la droite de la droite dont l’opposition à Léon Blum était plus de nature antisémite que politique.

12 Ainsi, l’idée selon laquelle le gouvernement de Front populaire aurait été le fossoyeur de la défaite en négligeant la défense nationale par une priorité exclusive à la question sociale ne résiste pas à l’analyse. En matière de définition de la politique suivie, les meilleurs indicateurs en ont toujours été les votes budgétaires et ceux de politique étrangère.

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  • 6 months later...

La Suède semble avoir le même point de vue que nous !

« L'Europe doit augmenter ses capacités souveraines de défense »

Un Conseil des affaires étrangères consacré aux questions de défense s'ouvre ce mardi à Bruxelles. Dans une interview aux « Echos », Micael Johansson, PDG du groupe de défense suédois Saab, intégrateur de systèmes reconnus dans tous les domaines du combat (terre, air, mer), plaide pour un soutien fort à Kiev et pour une Europe qui s'arme davantage chez elle et moins aux Etats-Unis.

 

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Le 09/08/2022 à 11:39, Coriace a dit :

Des 36 les budgets de l'armement baissent en France pour financer... Vous savez quoi. 

Le 09/08/2022 à 19:18, Coriace a dit :

C'est assez injuste de la part de la gauche de denier Petain qui fut pourtant mis en place par cette dernière

Dans le genre enfilage de perles et raccourcis dénués de sens historique - comme expliqué plus haut - je trouve qu'on est dans le sublime.

Je ne regrette pas d'avoir relu ce fil ...

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