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http://www.chinese-shortstories.com/Actualites_213.htm (11 août 2023)

Le 11e prix Mao Dun (2023) et ses cinq lauréats : retour en force du récit épique

Ce qui frappait tout de suite en parcourant cette liste, c’est le retour en force d’un genre que l’on croyait plus ou moins révolu : la saga révolutionnaire étendue maintenant à la période dite de réforme et d’ouverture, et dans les terres tibétaines du Qinghai. La tonalité épique était expressément énoncée dans le titre même annonçant les nominations cette année : «  Liste des œuvres présélectionnées pour le 11e prix Mao Dun : dix œuvres représentatives de la poursuite du style épique » (《第十一届茅盾文学奖提名名单公布 10部作品呈现出史诗性追求》). Comme si c’était une injonction, ou une stipulation, plutôt qu’une synthèse…

Dans l’ensemble, ce sont des récits pleins de l’enthousiasme, voire de l’idéalisme d’une autre époque. Comme s’il fallait bien cela, aujourd’hui, pour lutter contre la morosité ambiante.

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https://www.corsematin.com/article/francemonde/41997281569093/hong-kong-un-lieu-de-peur-une-militante-se-souvient-des-annees-de-repression (5 décembre 2023)

Privée de passeport et qualifiée d'"agent de l'étranger", Agnes Chow, l'une des figures de proue du mouvement pro-démocratie à Hong Kong, s'est retrouvée bloquée pendant des années sur le territoire, jusqu'à ce que la police lui offre une porte de sortie inattendue

Une lettre de repentance, une autorisation à se rendre en Chine continentale pour visiter le siège du géant de la technologie Tencent et une exposition sur les réalisations chinoises lui ont permis d'obtenir le feu vert pour étudier au Canada.

Après sa visite à Shenzhen, où elle a été photographiée à plusieurs reprises, Mme Chow a été invitée à écrire une autre lettre pour remercier les agents de lui avoir montré la grandeur de la Chine.

Environ un mois plus tard, son passeport lui a été restitué et elle a été autorisée à s'envoler pour le Canada.

Dans un message publié dimanche sur les réseaux sociaux, cette célèbre militante a révélé son intention de rester au Canada pour une durée indéterminée, invoquant "la situation à Hong Kong, (s)a sécurité personnelle et (s)a santé physique et mentale".

Le gouvernement de Hong Kong a réagi, promettant de la poursuivre "à vie". Mardi, lors d'une conférence de presse, le chef de l'exécutif hongkongais, John Lee, a affirmé que la police avait essayé de lui octroyer un "traitement clément". Mais l'ancienne militante rejette cette idée.

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https://www.institutmontaigne.org/ressources/pdfs/publications/eclairage-apres-lete-meurtrier-de-leconomie-chinoise-la-crise-de-confiance.pdf (septembre 2023)

On observe un scepticisme grandissant envers les annonces officielles chinoises. Ce scepticisme est d'autant plus préoccupant qu'il est exprimé à l'intérieur même du pays, avec des doutes sur la véracité des statistiques du PIB et de l'investissement, notamment au niveau provincial. Par ailleurs, les mesures de contrôle et de censure des données prises par les autorités dans des domaines aussi divers que le chômage des jeunes ou le secteur de l’énergie nourrissent ce sentiment et aboutissent à l’effet inverse de celui recherché : le maintien d’un climat positif pour l’économie.

En témoigne par exemple l’économiste et sociologue Sun Liping, qui évoque la nécessité de changements structurels pour résoudre une offre pléthorique par rapport à une demande insuffisante, et fait aussi valoir la nécessité d’un « environnement international amical ».

Deux politiques simultanées mais contradictoires, incarnées par les hommes du clan Xi et des technocrates parfois rappelés aux affaires mais sans influence politique, cela crée un déficit de crédibilité. Après l’échec du rebond économique espéré début 2023 lors de la levée des confinements liés au Covid-19, on ne voit pas aujourd’hui de réactions positives aux multiples annonces de soutien à l’économie faites par les autorités depuis fin juin. C’est bien une crise de confiance qui domine les perspectives.

Le débat public sur la ligne économique s’est pratiquement tu après le 20 e Congrès du Parti communiste chinois d’octobre 2022 et le départ de certains dirigeants réputés technocrates et plus au fait des tendances de l’économie mondiale. Cela est antérieur à l'injonction des autorités aux économistes d’adopter une orientation positive 14 , et à la raréfaction des statistiques dont les derniers cas concernent le chômage des jeunes (21,3 % en juin) 15 et le secteur de l’énergie. Ce qui reste de débat s’est cantonné à de timides conseils pour soutenir la consommation ou assouplir la politique monétaire. La responsabilité de l’économie est échue au vice-Premier ministre He Lifeng, un proche de Xi Jinping sans expérience internationale.

La crise est insidieuse, et repose sur une perte de confiance de nombreux acteurs. Le fait du prince et l'épée de Damoclès que représente l’État-parti n’ont rien de nouveau. Mais Xi Jinping les a systématisés et presque codifiés, en étendant la mainmise des organes du Parti à travers toute l’économie, là où le PCC surveillait plutôt la société que les entrepre- neurs. À cette évolution politique s’ajoute un tournant géopolitique. La sécurité et l’autosuffisance prennent le pas sur la croissance, qu’on le juge comme une posture défensive ou comme la préparation active d’un conflit. Cette posture n’est pas tout à fait un découplage. Le régime a pour objectif d’accroître la dépendance de ses partenaires. Ce qui était un choix de créneaux d’exportation se mue en une stratégie de domination qui n’est pas seulement économique. En ce sens, Xi Jinping abandonne la stratégie d’enrichissement qui fut si populaire sous Deng Xiaoping, l’acceptation de l’interdépendance de l’ère Jiang Zemin, et l’objectif « d’aisance moyenne » en vogue sous Hu Jintao.

Des doutes persistent sur la fiabilité – et moins sur une falsification à grande échelle – des chiffres de la croissance publiés par les officiels chinois, doutes qui découlent d’une surestimation des données de production par les gouvernements locaux ou des « ajustements saisonniers » des statistiques. Cette pratique tend à perdurer mais Pékin cherche à s’y attaquer. Fernald, Hsu et Spiegel, trois économistes de la FED à San Francisco, semblent toutefois s'accorder sur le fait que les données des taux de croissance annuels sont devenues raisonnablement fiables, à l’inverse des données des taux de croissance trimestriels.

Jusqu’ici, les préférences de Xi Jinping ont prévalu sur la plupart des appels à une relance forte : préférence pour la sécurité économique (étroitement liée à la sécurité nationale), choix d’une relative stabilité monétaire, refus d’un soutien aux revenus des ménages, refus de décharger les gouvernements locaux d’une partie de leur endettement lié à la crise immobilière. Pris dans leur ensemble, ces impératifs ont décrédibilisé les nombreuses annonces de soutien aux entreprises privées et étrangères que le gouvernement multiplie depuis le mois de juillet.

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Vision purement personnelle ( c'est donc purement subjectif avec quand même une petite connaissance de la culture locale ).

Les tycoons d'aujourd'hui, qui comptent pour l'économie, sont comme partout dans le monde plutôt dans le middle age ou le senior. Ceux là sont nés ou scolarisés sous Deng ( l'enrichissement chacun sa gueule ) puis ont pris leur envol sous Hu ( officiellement un peu de richesse pour tous, mais en fait la corruption à fond les ballons ). Et depuis 10 piges, il faut composer avec Xi.

Jusqu'avant Covid et 2020, le tycoon pas trés catholiques en business "propre" ( et donc ...tous ) faisait un bon séjour au séchoir, mais avec tout confort et assez de latitudes pour gérer le business de prés avec des hommes de paille. Depuis 2020 ça c'est nettement durci, la chasse est ouverte au trop gros enrichissement perso qui passe par les fraudes et la collusion, les produits fraudés qui grugent le consommateur, etc..... On peut reprocher bcp de choses à Xi, mais il a une volonté certaine de modeler le paysage économique vers une doxa plus propre et plus en accord avec les standards internationaux.

Cette évolution est assez récente, il est probable que les boss du privé aient un peu de peine à trouver le nouveau bon "rythme". Etre coopératif avec le pouvoir, comme depuis fort longtemps, mais aussi faire propre, même si ça enrichit moins vite et moins facilement. Ca c'est plus ennuyeux, c'est le type de modèle de changement qui rencontre de la résistance en général et de manière universelle.

L'évolution vaut aussi avec les pouvoirs PCC locaux ou régionaux, dont des palanquées de semis subalternes perdent leur petit pouvoir et le confort qui va avec. Donc forcément les institutions couinent un peu ( beaucoup ). Idem les diverses institutions liées au pouvoir ( Police, surveillance etc...).

En ce sens, Xi m'attirerait une forme de sympathie, je lui reconnais une action moderniste. C'est l'opposition Xi versus l'appareil technocratique qui est décrit dans l'article.

 

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La Chine a exclu de son Parlement neuf responsables militaires, dont quatre généraux de l’unité chargée des missiles stratégiques, dans un vaste remaniement qui intervient dans la foulée de la nomination vendredi d’un nouveau ministre de la Défense.

https://www.lematin.ch/story/chine-neuf-responsables-de-larmee-exclus-du-parlement-chinois-200885861789

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  • 3 weeks later...

https://www.msn.com/en-us/money/markets/china-s-population-decline-accelerates-as-women-resist-pressure-to-have-babies/ar-AA1n5QZm (17 janvier 2024)

Les naissances en Chine ont chuté de plus de 500 000 l'année dernière, pour atteindre un peu plus de 9 millions au total, accélérant ainsi le déclin de la population du pays, les femmes ayant ignoré les exhortations du gouvernement à se reproduire.

Le nombre de nouveau-nés est en chute libre depuis plusieurs années. Les chiffres officiels publiés mercredi montrent qu'en 2023, la Chine comptera deux fois moins de naissances qu'en 2016, après l'abolition de la politique de l'enfant unique. Les derniers chiffres indiquent que le taux de fécondité - le nombre d'enfants qu'une femme a au cours de sa vie - est proche de 1,0, un niveau considéré par les démographes comme "ultra-bas".

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https://chinabooksreview.com/2024/02/01/sunset-of-the-economists/

Certains cercles s'intéressent de nouveau à Yang Xiaokai, un éminent économiste décédé en 2004. Peu avant sa mort, il avait développé un concept inventé par l'économiste américain de la fin du XIXe siècle Thorstein Veblen, la "malédiction du retardataire", dans le cadre d'une analyse de la modernisation chinoise. La théorie de Yang sur le "désavantage du retardataire", présentée lors d'une conférence à l'Institut d'économie Unirule (Tianze) basé à Pékin en décembre 2001, critiquait une idée reçue émergente selon laquelle la Chine avait bénéficié de la bénédiction d'être un retardataire dans l'économie mondiale, ce qui lui avait permis de comprimer sa modernisation en copiant les technologies et les pratiques d'autres pays. Le professeur Yang a mis en garde contre le fait que les avantages dont bénéficient les retardataires finissent par se transformer en inconvénients, lorsqu'une nation copie des technologies et des techniques plutôt que les systèmes qui les ont produites.

Selon lui, les économies émergentes qui absorbent les technologies des nations développées peuvent faire d'énormes progrès très rapidement. Mais ces progrès finiront par ralentir et régresseront s'ils ne sont pas soutenus par un "bon système". Yang mettait en garde contre l'illusion de l'avantage du retardataire qui aveugle les dirigeants chinois sur le "retard" de leurs systèmes économiques et politiques.

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… Attention, ils arrivent -ils sont, dans les faits, déjà là - gare à vous !

https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/02/13/les-robots-chinois-a-la-conquete-des-usines_6216277_3234.html
 

Révélation

Les robots chinois à la conquête des usines

Alors que la Chine automatise rapidement ses usines, Pékin soutient également l’émergence de constructeurs locaux de robots pour profiter de cette tendance.

Par Simon Leplâtre (Wuxi, Nankin (Chine))

Publié aujourd’hui à 09h32, modifié à 10h11

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Un robot collaboratif ABB empaquette des produits, sur un stand de la China International Import Expo à Shanghai, le 6 novembre 2023. SHENG JIEPENG / CHINA NEWS SERVICE VIA GETTY IMAGES

L’endroit tient autant de l’atelier que de l’usine : beaucoup d’étagères, quelques stations de test, trois lignes d’assemblage d’une petite dizaine de mètres chacune. Sur de grosses commodes de métal, des bras robotisés blanc et vert attrapent vis, boulons et les ajustent sur des pièces. Bienvenue chez CGXI, une start-up de 300 employés sise à Wuxi, au nord de Shanghaï, qui fabrique des « cobots » (contraction de « robot » et de « collaboratif »), à savoir de petits robots industriels capables de travailler en collaboration avec les humains.

Ici, les robots fabriquent des robots. Paradoxalement, l’entreprise n’a pas encore atteint un haut degré d’automatisation, en raison de ses petits volumes de production. Mais, grâce au financement d’une banque d’investissement publique, la jeune pousse s’apprête à lancer une nouvelle usine entièrement automatisée, dont le processus industriel « 3.0 » sera optimisé pour une production à plus grande échelle.

Car le marché est énorme : en 2022, la Chine a déployé 290 000 robots industriels, soit plus de la moitié des installations dans le monde, selon la Fédération internationale de la robotique (IFR). D’après l’Institut chinois de l’électronique, le marché devrait atteindre 11,5 milliards de dollars (environ 10,7 milliards d’euros) en 2024.

L’automatisation rapide des usines est le reflet d’une transition majeure. En effet, avec une population en âge de travailler en baisse depuis 2010 et des salaires en hausse, l’empire du Milieu n’attire plus aussi facilement les multinationales en quête de main-d’œuvre bon marché. Pour rester l’usine du monde, il doit monter en gamme.

Les autorités l’ont bien compris. Ainsi, les plans de soutien se comptent par dizaines, au niveau central comme local. Dès 2015, le Guangdong, grande province industrielle du Sud-Est, s’équipait d’un plan « remplacer les humains par des robots », doté de 950 milliards de yuans (123 milliards d’euros). Et ce volontarisme n’a pas faibli. Début 2023, le gouvernement central a publié un « plan d’action Robot+ » visant à développer l’automatisation de la plupart des secteurs économiques, de l’industrie à l’agriculture, en passant par la santé.

Avec 322 robots pour 10 000 ouvriers, la Chine se classe à la cinquième place mondiale des pays les mieux équipés, derrière la Corée du Sud (1 000 pour 10 000), Singapour, le Japon et l’Allemagne, mais devant les Etats-Unis (272 pour 10 000) et la France. Ce taux d’équipement est d’autant plus surprenant que le coût du travail reste bien inférieur en Chine.

Processus nouveaux

Pas question de laisser le bénéfice de ces investissements s’évaporer à l’étranger. Depuis le plan Made in China 2025, lancé en 2015, Pékin vise aussi à remplacer les robots importés par des technologies chinoises. Depuis, les constructeurs locaux ont plus que doublé leurs parts de marché, passant de 17,5 % en 2015 à 35,5 % en 2022, d’après MIR Databank.

Le rachat, pour 4,5 milliards d’euros, du champion allemand Kuka, en 2016, par Midea, l’un des leaders chinois de l’électroménager, avait déjà montré l’intérêt du pays pour ce secteur. Ce dernier est toujours dominé par les constructeurs établis comme le suisse ABB ou les japonais Fanuc et Yaskawa, mais des chinois comme Estun et Inovance gagnent des parts de marché.

Pour choisir un robot, les industriels regardent notamment la vitesse et la précision des mouvements, ainsi que le temps moyen entre les pannes, critère pour lequel les années d’expérience des constructeurs établis font encore une différence, expliquait-on dans les allées d’un « salon de la robotique » organisé par la ville de Nankin, au nord de Shanghaï, mi-décembre 2023.

On y croisait les grandes marques internationales comme leurs concurrents émergents d’ici − Estun, Chaifu, Siasun − et plusieurs start-up, telles que CGXI, illustrant l’enthousiasme des industriels et des autorités pour cette filière. « Notre patron est proche d’un officiel à Nankin, c’est comme ça qu’il a pu lancer notre start-up, avec la collaboration du gouvernement local », glissait le représentant d’une jeune société comptant 80 employés et produisant des petits véhicules de transport de charges automatiques. Un autre acteur proposait des robots bardés de caméras et utilisés pour le contrôle qualité, notamment dans les semi-conducteurs.

En Chine, le secteur électronique concentre le tiers des installations de robots, d’après l’IFR. Derrière, on retrouve l’automobile et les énergies renouvelables. Et si les acteurs établis dominent les machines utilisées dans l’automobile traditionnelle, de nouveaux entrants peuvent se tailler une place auprès de constructeurs de véhicules électriques, qui requièrent des processus nouveaux.

« De nombreuses marques de véhicules à énergie nouvelle viennent de Chine et sont plus ouvertes aux chaînes d’approvisionnement nationales. Certains nouveaux entrants s’essaient aux robots chinois, même si cette utilisation est limitée », explique Wang Feili, spécialiste des machines-outils chez UBS securities.

Fonctionnalité intelligente

A lui seul, le numéro un mondial des véhicules électriques, BYD, a acheté 20 000 robots en 2022, dont 1 000 « cobots » du chinois Aubo, un concurrent de CGXI. Le PDG de cette entreprise, Wei Hongxing, estime que ses robots sont constitués d’environ 30 % de composants fabriqués en Chine, rapporte le média économique Caixin. Elle reste toutefois dépendante d’importations pour les puces électroniques et les logiciels.

A Wuxi, CGXI parie lui aussi sur le marché en pleine explosion des « cobots ». Contrairement à leurs cousins capables de porter des charges lourdes, mais qui doivent être protégés par des cages dans les usines, les petits robots collaboratifs se fondent facilement sur une chaîne de production.

Démonstration dans le showroom de la start-up, où leur robot blanc et vert s’arrête au moindre contact. Autre fonctionnalité intelligente : il est capable de reproduire un mouvement. Il suffit de guider sa « main » pour que la machine apprenne le mouvement et puisse le répéter à l’infini. Une fonctionnalité qui peut-être utilisée pour peindre un motif sur des objets.

Fondée en 2018 par Ji Feng, ingénieur d’une entreprise spécialisée dans l’automatisation industrielle, l’entreprise a produit son premier robot deux ans plus tard et vendu un millier de pièces en 2023, principalement pour l’électronique (Huawei, Xiaomi) et l’automobile (BMW, Volkswagen).

Elle entend se démarquer sur le service et les logiciels : « Le niveau de qualification des ouvriers chinois est moins élevé qu’en Europe, donc on s’efforce de faire des machines faciles d’utilisation », souligne M. Ji, le patron, un quadragénaire à l’air sérieux, à lunettes et cheveux noirs en brosse.

Malgré le ralentissement de l’économie, il espère voir le marché continuer à croître, notamment dans les services : grâce à leurs détecteurs de pression, ses robots sont capables de faire des cafés ou des massages, assure le patron. En 2022, en pleine fuite en avant de la politique zéro Covid, CGXI a pu faire la démonstration de la délicatesse de ses robots en équipant plusieurs stations de test de Covid-19 de la ville de ses bras articulés : « Ils étaient plus doux que des humains ! », affirme le fondateur de l’entreprise.

 

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https://edition.cnn.com/2024/02/21/business/china-corporate-militias-resurgence-int-hnk/index.html

Les entreprises chinoises font une chose rarement vue depuis les années 1970 : elles créent leurs propres armées de volontaires.

Ces unités, connues sous le nom de départements des forces armées populaires, sont composées de civils qui conservent leur emploi habituel. Elles servent de réserve et de force auxiliaire à l'armée chinoise, la plus grande du monde, et sont disponibles pour des missions allant de la réponse aux catastrophes naturelles et de l'aide au maintien de "l'ordre social" au soutien en temps de guerre.

Ces forces , qui n'opèrent pas actuellement en dehors de la Chine, ont plus en commun avec la Garde nationale américaine qu'avec le mouvement des milices , qui se réfère à des organisations paramilitaires privées ayant généralement une orientation politique de droite .

Selon les analystes, la création de brigades d'entreprise met en évidence les préoccupations croissantes de Pékin concernant les conflits potentiels à l'étranger ainsi que les troubles sociaux à l'intérieur du pays en raison de la stagnation de l'économie.

La plupart des entreprises qui ont jusqu'à présent annoncé la création de milices étaient des entreprises d'État, qui sont directement détenues par le gouvernement central ou régional.

Mais en décembre, le groupe Yili, cinquième producteur mondial de produits laitiers, est devenu la première grande entreprise privée chinoise de l'histoire récente à créer une unité du département des forces armées populaires.

L'unité de Yili sera placée sous la direction directe de la garnison de l'Armée populaire de libération (APL) en Mongolie intérieure, région où l'entreprise est basée, et du comité du parti communiste du gouvernement régional.

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https://www.atlanticcouncil.org/blogs/econographics/youth-unemployment-in-china-new-metric-same-mess/ (16 février 2024)

Après six mois d'absence, le Bureau national des statistiques (BNS) de Chine a de nouveau publié les données officielles sur l'emploi des jeunes pour décembre 2023 : 14,9 %. Le gouvernement a cessé de publier ce taux en juin 2023, après qu'il ait augmenté de façon continue pour atteindre un niveau record de plus de 21 %, jusqu'à 40 % dans les régions rurales ou jusqu'à 50 % si l'on tient compte du temps partiel ou du sous-emploi. La méthodologie qui sous-tend cette mesure a toutefois été révisée afin d'exclure les étudiants. Le résultat, plus faible, reste cependant trois fois supérieur au taux de chômage global en Chine (5,1 %) et reflète le dilemme auquel sont confrontés les jeunes dans ce pays. (À titre de comparaison, la moyenne de l'OCDE est de 10,5 %).

Le nombre de nouveaux diplômés entrant sur le marché du travail augmente également - près de 12 millions en 2024 - et il n'y a pas assez d'emplois pour suivre le rythme.

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  • 2 weeks later...

https://www.france24.com/fr/europe/20240309-des-policiers-chinois-en-hongrie-symbole-d-une-bromance-au-beau-fixe-entre-pékin-et-budapest

Le ministre hongrois de l'Intérieur a confirmé que des policiers chinois allaient patrouiller en Hongrie.

Entre 2015 et 2019, des patrouilles ont été menées conjointement par des policiers italiens et chinois à Rome, Milan, Turin ou encore Padoue.

L'Italie y a mis fin, officiellement à l'occasion de la pandémie de Covid-19. Mais le scandale des postes clandestins de police chinois dans plusieurs pays occidentaux - dont l'Italie, la France et la Hongrie - a contribué à rendre Rome très susceptible sur ces questions.

https://www.senat.fr/questions/base/2022/qSEQ22120153G.html (15 décembre 2022)

En France, ce sont pour l'instant quatre postes illégaux de ce type qui ont été dénombrés à Paris, à Noisy-le-Grand et à Aubervilliers.

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https://theconversation.com/china-why-the-countrys-economy-has-hit-a-wall-and-what-it-plans-to-do-about-it-225623 (19 mars 2024)

La faiblesse actuelle de la demande des consommateurs dans l'économie chinoise est étroitement liée à la crise immobilière. La valeur des maisons est beaucoup plus faible aujourd'hui qu'elle ne l'était il y a deux ans, ce qui suscite des craintes quant à la valeur future de la richesse personnelle. Cette situation a entraîné une augmentation de l'épargne de précaution et une diminution de la consommation face à la faiblesse de la protection sociale, ce qui a conduit à une baisse générale du prix des biens et des services.

La demande de produits chinois à l'étranger a également diminué en raison des restrictions commerciales imposées par les États-Unis et l'UE, des préoccupations géopolitiques et des chocs subis par les chaînes d'approvisionnement mondiales. Cela explique pourquoi, tout au long de ses réunions annuelles, le gouvernement a explicitement souligné la nécessité de renforcer l'autosuffisance de l'économie chinoise.

Les recherches ont montré que la part du secteur privé chinois parmi les 100 plus grandes sociétés cotées en Chine est tombée à 36,8 % à la fin de 2023, contre 55,4 % à la mi-2021.

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il y a 14 minutes, Wallaby a dit :

https://theconversation.com/china-why-the-countrys-economy-has-hit-a-wall-and-what-it-plans-to-do-about-it-225623 (19 mars 2024)

La demande de produits chinois à l'étranger a également diminué en raison des restrictions commerciales imposées par les États-Unis et l'UE,

Pas seulement.

Dans un passé récent, la haute qualité perçue était étrangère par sa marque, quasi "obligatoirement". Mais il y aussi un mouvement naturel à considérer qu'un production locale peut être qualitative et d'un bon rapport Q/P, même si celà a été poussé par des limitations d'importations. C'est une forme d'auto éducation du consommateur: avec des moyens devenus importants, au début on peut être tenté ce qui envoie un message social ( ça serait un four Miele dans la cuisine d'une ménagère française ) et puis un peu plus tard, on peut rationnaliser ses achats avec plus de maturité.

Je rajouterai qu'aprés qq années, les mesures dites anti corruption ont asséchés plus que fortement certains marchés de "cadeaux", limitant grandement les imports de certains secteurs. Offrir un sac à main de luxe européen est assez récemment devenu suspect en venant d'une boutique chinoise, par le risque de "faux" ( ce n'est qu'un exemple ). Le "vrai" cadeaux pouvait par exemple être le même produit mais acheté et emballé avec le papier cadeaux d'un grand magasin parisien, sa carte dedans, et limite en mettant le ticket de caisse aussi dans le paquet. Il y a ( ou avait ou a encore je ne sais pas ) des filières organisées pour celà ( tant que payer un prix assez proche, autant le faire dans un magasin source qui claque sa mère en notoriété ). 

Il faut reconnaitre à Xi d'avoir mis un grand coup de pied dans la lessiveuse. En imposant une diète drastique aux biens de luxe, ça pèse vite et fort en valeur ( même si ça concerne peu de biens ). 

Dans le quotidien des achats d'un chinois moyen, la question est de savoir ce qu'il serait poussé à acheter venant de l'étranger: la réponse est "pas grand chose ou rien" quand le pays est l'usine du monde.

 

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https://cepa.org/article/china-walks-perilous-ai-tightrope/ (27 mars 2024)

La Chine dispose de certaines des réglementations les plus avancées et les plus strictes au monde en matière d'intelligence artificielle. Elle est également à l'origine de 40 % des dépôts de brevets en matière d'intelligence artificielle.

Cette contradiction apparente a de l'influence et remet en question l'adage selon lequel "la réglementation étouffe l'innovation".

Pourtant, les réglementations chinoises sont plus réactives que proactives. Prenons par exemple les règles révolutionnaires sur les algorithmes de recommandation. Elles ont été déclenchées par l'indignation du public à la suite d'un reportage sur le sort des livreurs de repas, dont les objectifs de livraison fixés par algorithme les poussaient à prendre des décisions risquées en matière de circulation. Lorsque le PDG de ByteDance a soutenu que son application d'actualités Toutiao était un fournisseur de contenu neutre n'ayant aucune responsabilité dans la promotion de certaines "valeurs", Pékin s'est rebiffé. Elle a pris des mesures disciplinaires brutales, a "contrôlé les algorithmes utilisés pour la diffusion de l'information" et a exigé des plateformes en ligne qu'elles promeuvent les "valeurs dominantes".

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https://www.ege.fr/infoguerre/loffensive-cognitive-chinoise-dans-les-universites (20 novembre 2023)

Le premier coup d’éclat date de 2005 avec l’affaire Valéo. Une étudiante chinoise, Li-li Wuang, est alors en stage à l’usine de Guyancourt de Valéo dans le cadre de ses études à l’Université de Technologie de Compiègne. En avril, l’équipementier dépose plainte à son encontre pour vol de données informatiques. Sont ensuite retrouvées chez elle des informations stratégiques confidentielles de l’entreprise, dont des documents sur des futurs modèles. À cela s’ajoute un nombre important de messages codés sur ses boîtes mails provenant de Chine. Elle sera condamnée pour “abus de confiance” et remise en liberté après 53 jours de détention.

Cette affaire a permis de mettre en lumière l’état de l’infiltration informationnelle de la Chine dans les universités françaises. Cette infiltration s’est intensifiée par la suite ; en 2007 est signé un accord de reconnaissance des diplômes entre la Chine et la France.  Le site de Campus France rappelle que cet accord a permis à la Chine de reconnaître “tout diplôme de l’enseignement supérieur reconnu par l’Etat français”[i]. Cela a induit la multiplication des étudiants chinois en France : “après les étudiants marocains, les étudiants chinois sont les plus nombreux à venir étudier en France”

Cette intensification partenariale a naturellement induit une intensification des opérations offensives chinoises. Suite à l’affaire Valéo, d’autres cas d’offensives ont été mis en lumière. Exemple plutôt récent : la thésarde chinoise Wu Xuan, accusée d’avoir dérobé des informations sensibles dans un laboratoire de recherches à Metz[iii] et un autre à Strasbourg[iv]. D’autres exemples sont relevés dans l’ouvrage d’Antoine Izambard publié en 2015 : France Chine, les liaisons dangereuses. Il évoque notamment un nombre important de mariages entre des étudiantes chinoises et militaires français dans la région brestoise.

Comme évoqué dans un article de l’Express[vi] par le directeur de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE) lors d’une conférence à l’Ecole Nationale de l’Administration (ENA) en 2019 : “il est évident que les étudiants chinois qui viennent en ce moment dans nos grandes écoles répètent à leur pays ce qu’ils y font et ce qu’il s’y dit”. Par ailleurs, ce même article revient sur la dangerosité de la multiplication des partenariats entre universités françaises et chinoises. Ces dernières sont parfois liées à de puissants groupes chinois et souvent très proches du pouvoir à Pékin.

En 2017, le service [de l’information stratégique et de la sécurité économique] est intervenu pour empêcher la conclusion d’un pacte entre l’université Paris-Saclay et l’entreprise publique chinoise TusHoldings. Cette dernière est très liée à l’université Tsinghua, établissement prestigieux de formation des cadres du Parti, dont Xi Jinping lui-même.

Un autre exemple de “petite victoire” remportée par l’action de l’Etat concerne l’activisme du géant Huawei auprès de Télécom Paris. Cette école d’ingénieurs prestigieuse est notamment partenaire de la Direction générale de l’armement (DGA). L’action de l’Etat a permis de rompre les contrats doctoraux avec Huawei, malgré un don de 700 000 euros du géant chinois.

https://www.dna.fr/economie/2022/10/27/espionnage-chinois-a-strasbourg-une-etudiante-un-peu-trop-parfaite

Entre avril 2018 et septembre 2021, une étudiante chinoise a sporadiquement espionné un laboratoire de recherches à Strasbourg et un autre à Metz. Wu Xuan se laissait enfermer dans les locaux, la nuit et parfois même le week-end. Repérée par les services de sécurité, elle est repartie dans son pays sans être inquiétée après avoir soutenu sa thèse.

https://www.senat.fr/rap/r20-873/r20-873.html Rapport d'information n° 873 (2020-2021) de M. André GATTOLIN , fait au nom de la MI Influences étatiques extra-européennes, déposé le 29 septembre 2021

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https://www.lematin.ch/story/ces-etudiants-chinois-espions-qui-inquietent-berlin-958206049825 (29 juillet 2023)

Le gouvernement allemand a appelé à la vigilance face aux risques d’espionnage scientifique par des étudiants chinois détenteurs de bourses d’État dans les universités outre-Rhin.

Dans ce contexte, [La ministre allemande de l’Éducation] a salué la décision de l’université Friedrich-Alexander (FAU) d’Erlangen, en Bavière, qui, depuis le 1er juin, n’accepte plus de boursiers financés uniquement par le Conseil des bourses d’études de Chine («China Scholarship Council», CSC), un organisme public.

Selon des recherches diffusées récemment par le service international de diffusion Deutsche Welle et la plateforme d’investigation Correctiv, les détenteurs de telles bourses doivent s’engager par contrat à être loyaux envers l’État chinois. Ceux qui ne respectent pas ces conditions doivent craindre des conséquences juridiques, ont affirmé ces médias.

« La décision de la FAU devrait également inciter d’autres institutions à revoir les conditions de leur coopération avec le CSC », a insisté [la ministre].

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