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27 minutes ago, Alexis said:

Damned ! Il semble que tu aies raison, et je dois mettre un bémol - cette fois-ci non conditionnel - à ma conclusion précédente.

A regarder ce que sont les systèmes d'attribution des délégués en Californie et surtout en Pennsylvanie, une chose doit être dite. Haut et fort.

... Mais qu'est-ce que c'est qu'ce bins ? :blink: :wacko:

Ça c'était le cri primal du Français même moyennement cartésien.

 

Mais reprenons. Si le système californien, complexe, est du moins modérément compréhensible, avec 159 des 171 délégués attribués sur la base du winner-takes-all dans chacun des 53 districts à raison de 3 délégués par district, et 13 autres sur la base du winner-takes-all au niveau de l'Etat...

... le système pennsylvanien passe quant à lui le mur du çon en terme de complexité inutile et illisible, avec 17 des 71 délégués "liés" par la règle du winner-takes-all au niveau de l'Etat, les 54 autres étant élus sans être liés en quoi que ce soit - même pas par l'obligation de dire quel serait leur vote.

Comme le dit un spécialiste :

Et un autre spécialiste du genre grand roux avec des tresses est encore plus direct :

 

 

Il semble donc que l'avantage du winner-takes-all étant sujet à (forte) limitation, voire brouillage partiel, la convention négociée - c'est-à-dire les arrangements entre coquins copains - conserve une probabilité plus élevée que ce que j'estimais dans mon post précédent.

 

Dans l'ensemble, ton pronostic reste juste, à ce que j'entends dans les médias US, tant les corporate medias (networks, câble, presse écrite et leurs avatars numériques) que les "new medias" non adossés à un quelconque géant capitalistique (essentiellement Buzzfeed et quelques trucs comme TYT): Donald a une vraie bonne chance de l'emporter au premier scrutin, tant via ces systèmes de "winner takes all" qui, malgré leurs limites, restent quand même des bonnes possibilités de récolter sec, que par le fait plus prosaïque que son "slump" d'il y a 2 semaines (gaffes répétées, assauts concertés, montée en puissance des PACs anti-Trump très financés) est aujourd'hui complètement résorbé et qu'il semble continuer à faire surgir de nouveaux électeurs (essentiellement des conservateurs, républicains durs et diverses droites tendance très à droite, plus une portion de démocrates plutôt progressistes mais radicaux, tous avec pour point commun le fait qu'ils ne votaient plus depuis longtemps) et à conserver les mécontents conservateurs fâchés contre l'establishment du parti. Et c'est encore plus vrai dans les Etats très urbanisés et côtiers qui sont l'essentiel de ce qu'il reste encore à faire voter (Cruz n'ayant réellement sa chance que dans les quelques Etats du nord des Rocheuses et du Midwest -vides- encore sur la liste): Pennsylvanie, New Jersey, NY et Californie sont les cibles principales, et Trump affiche un avantage insolent dans son nord est natal (mais étrangement pas du tout dans son quartier et sa circonscription de naissance, là où il a grandit: il aurait laissé un mauvais souvenir.... O choc!). NY et le New Jersey (la "banlieue qui pue" de NY.... C'est ainsi que les New-Yorkais aiment voir cet Etat:rougitc:) pourraient le voir non seulement premier, mais nettement majoritaire. 

Une chose reste sûre, l'establishment républicain continue à mal réagir à Trump, à essayer de torpiller sa candidature (et à se torpiller lui-même en s'appuyant sur Cruz pour le faire -oubliant étrangement qu'ils le détestent unanimement) et à aligner les conneries, s'enfonçant entre autres dans les complexités légalistes byzantines d'une convention négociée dont ils semblent sûrs de tirer un résultat satisfaisant, sans se rendre compte qu'ils risquent la catastrophe ce faisant, soit en créant un bordel monstre (qui pourrait aller jusqu'à la violence et à des scissions politiques majeures), soit en foutant en l'air tout le cycle électoral en en faisant fuir les électeurs, non seulement ceux amenés par Trump, mais aussi une partie de ceux déjà là (notamment les pro-Cruz, dont beaucoup sont tout aussi anti-système). C'est assez con de faire ça dans un pays où on vote pour tout d'un coup (exécutif, législatif et judiciaire, aux niveaux local, étatique et national), sur le même bulletin. 

9 minutes ago, kalligator said:

Une des inconnues mal prise en compte c'est la position des pro-Sanders, vont-ils se reporter massivement sur Clinton alors qu'ils sont plutôt proches de pas mal de positions anti-système exprimée par Trump ?

Sanders lui même va-t-il se rallier officiellement à Clinton ? Ou bien "faire le mort" ?

 

Mystère absolu: Sanders a dit qu'il voterait Clinton et ferait campagne pour Clinton, mais tout le monde a dans l'idée, surtout au vu de son ton nouvellement agressif contre elle depuis 1-2 semaines, que la négo de ralliement sera houleuse et difficile: il a l'air de vouloir réellement faire ce qu'Obama n'a pas su faire, à savoir créer un rassemblement progressiste au sein du parti démocrate qui soit autrement plus sérieux que ce qui existe aujourd'hui, ce pourquoi, notamment, son impressionnant appareil de collecte de fonds (qui tient en grande partie à sa personne et à son attrait comme personnage "hors système" et incorruptible) et la capacité d'attraction qu'il a su se bâtir, ont une importance capitale pour le parti, mais ne peuvent être non plus aisément cooptés (même si Sanders le voulait bien: il ne peut pas se rallier veulement et servilement: il doit avoir l'air de pouvoir poser des conditions fortes). Pour l'électorat, il est sûr qu'il y aura des fuites vers Trump, mais surtout des fuites vers l'abstention, et c'est là aussi un enjeu majeur pour Sanders s'il veut être plus que la sensation d'une saison et veut faire durer son mouvement suffisamment pour créer une nouvelle étiquette politique liée à une structure solide, un "sous-parti" rallié à l'étiquette démocrate, mais qui puisse désormais prescrire la direction de cette étiquette et l'éloigner définitivement du compromis initié dans les années 1980-90 qui en a fait un parti de centre droit (plus précisément, aligné sur la politique dictée par les grands contributeurs corporate) avec une aile gauche majoritaire, mais impuissante (et le "compromis" se faisant sur les questions sociétales à faibles conséquences fiscales ou économiques), soit la version américaine du blairisme. 

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Dans la vision de Bernie ne vaudrait il pas mieux que Clinton perde les élections afin qu'il arrive après cette dernière avec un vrai poids ( j'ai ramené X millions en petite donation j'ai convaincu des électeurs transparents ( qui ne votent jamais ) de voter democrate et vous avec toute la machine vous perdez sans honneur contre X ou Y )? Si on accepte le fait qu'il est trop vieux pour être élu ne vaudrait il pas mieux qu'il mette ses cadres et son influence pour faire oeuvrer le partie démocrate dans un sens plus populiste et populaire plutôt que dans l'establishment pur et dur? Car se rallier pourrait permettre quasi automatiquement une victoire certes mais ne serait il pas juste un Trophée de plus pour une Hillary en état de grâce ( comme Obama en début de mandat )? J'imagine qu'il est absolument exclu une évolution ou les antisystemes de tout bords se rallient entre eux ( un peu comme si en France on ralliait les UPR,  MPF DLF FDG voir FN Philippot ) malgré leurs énormes désaccords car se rendant compte que leur ennemi commun est plus dangereux ( ou omnipotent ) que jamais ? Je ne sais même pas si dans les multiples situations similaires mes politiciens d'un pays ont déjà historiquement su faire l'union sacrée autour d'un programme réformiste pur ( en dehors des situations de guerre plus ou moins larvée évidemment ).

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21 minutes ago, Coriace said:

Dans la vision de Bernie ne vaudrait il pas mieux que Clinton perde les élections afin qu'il arrive après cette dernière avec un vrai poids ( j'ai ramené X millions en petite donation j'ai convaincu des électeurs transparents ( qui ne votent jamais ) de voter democrate et vous avec toute la machine vous perdez sans honneur contre X ou Y )? Si on accepte le fait qu'il est trop vieux pour être élu ne vaudrait il pas mieux qu'il mette ses cadres et son influence pour faire oeuvrer le partie démocrate dans un sens plus populiste et populaire plutôt que dans l'establishment pur et dur? Car se rallier pourrait permettre quasi automatiquement une victoire certes mais ne serait il pas juste un Trophée de plus pour une Hillary en état de grâce ( comme Obama en début de mandat )? J'imagine qu'il est absolument exclu une évolution ou les antisystemes de tout bords se rallient entre eux ( un peu comme si en France on ralliait les UPR,  MPF DLF FDG voir FN Philippot ) malgré leurs énormes désaccords car se rendant compte que leur ennemi commun est plus dangereux ( ou omnipotent ) que jamais ? Je ne sais même pas si dans les multiples situations similaires mes politiciens d'un pays ont déjà historiquement su faire l'union sacrée autour d'un programme réformiste pur ( en dehors des situations de guerre plus ou moins larvée évidemment ).

Etant donné l'état de la politique américaine et de la scène médiatique, mais aussi et surtout la personne publique de Clinton et la vision que les Américains en ont, il n'y aura pas d'état de grâce si elle l'emporte, ça c'est une certitude, et ce encore plus en considérant que les démocrates ont très peu de chances de récupérer la Chambre des Représentants en novembre (surtout avec Clinton comme figure de proue). Quand à savoir si Sanders (qui n'est pas réellement beaucoup plus âgé que Clinton, rappelons-le: 5-6 ans de différence, tous les deux grands-parents) aurait intérêt à ce qu'elle perde pour arriver en chevalier blanc d'un parti démocrate déconfit, je doute fortement de la chose; la culture politique américaine garde une composante plus négociante que ce qu'on peut avoir en France où le fonctionnement est purement adversarial (ce qui fout vraiment la merde), et on coexiste mieux quand il y a quelque chose à partager (en l'occurrence une victoire et une majorité). 

Et il faut surtout noter que pour l'instant encore, Sanders a beaucoup de cartes en mains pour "négocier" un ralliement et une gauchisation du parti démocrate (structuration plus forte des liberals et progressives, et ralliement d'une part plus ou moins importante des indépendants, visibilité accrue de la gauche et de programmes de gauches pendant longtemps rendus tabous par le reaganisme), c'est vrai, mais la plupart sont des cartes temporaires, potentiellement très éphémères et liées à l'élan de sa campagne dont on est déjà en train de se demander s'il va survivre à la défaite à NY la nuit dernière. S'il parvient à maintenir le combat jusqu'à la convention avec le même niveau de succès, qu'on verra dans les résultats, mais surtout dans la continuité ou non de sa capacité à lever des fonds (autour de 40 millions/mois ou plus) ça veut dire qu'il est solide et là, il sera capable de se négocier; s'il la joue bien (et c'est tout l'enjeu), il pourra amener un ralliement qui n'aura pas l'air d'une soumission, ce qui est une condition essentielle pour maintenir son mouvement et commencer à en faire une nouvelle structure nationale plus ou moins intégrée au parti démocrate. Mais c'est un exercice délicat, qui repose sur des conditions dont il reste à voir si elles existent encore et continueront à le faire jusqu'à la convention, et sur une exécution réussie. Parce que beaucoup de choses reposent sur le maintien de l'élan qu'il a créé, qui n'est pas unanimement prêt à soutenir Clinton et la ligne qu'elle représente à n'importe quelle condition: il semble que le temps de la gauche soutenant un parti démocrate de centre droit avec options de gauche soit révolu. Mais ça ne veut pas nécessairement dire que la transformation de ces tendances en une structure nationale soit une évidence: c'est pas un exercice facile. 

Pour l'instant, Sanders n'a qu'une organisation de campagne, dans les faits: difficile de parler encore de "cadres" et "d'influence" hors de ce contexte par essence temporaire, et c'est donc là que va résider sa principale tâche qu'on peut essentiellement résumer à "transformer l'essai". Et elle a déjà commencé: consolider le temporaire pour en faire du permanent. Déjà difficile quand on parle d'organisation et de moyens, ça l'est encore plus quand on parle d'enthousiasme, de hauts niveau de volontariat, et de larges pans d'électorat. Bref, il faut qu'il crée une "marque" politique identifiée et identifiable, avec l'infrastructure permanente qui va avec (qui coûte une blinde). 

On notera, suite à l'élection d'hier et dans un Etat où Clinton a une forte popularité (et un fort taux de "vote résigné"), les tendances dans l'électorat de Sanders restent assez révélatrices, mais les chiffres chez les moins de 30 ans en général (pas d'affiliation de parti) sont assez impressionnants: seuls 46% de ces électeurs sont sûrs de voter pour Clinton en novembre, 32% pensent qu'ils le feront "probablement" (ce qui veut aussi dire qu'il y aura une plus forte tendance à l'abstention dans ces 32%), et 20% disent qu'ils ne voteront certainement pas pour elle. Dans l'Etat le plus "liberal" qui soit, et la tranche démographique la plus à gauche, avec comme perspective en face le candidat le plus détesté de l'histoire américaine, ce serait presque choquant. 

Dans la continuité de ce qui s'est passé dans les autres Etats, le taux de participation républicain a battu des records, avec plus de 857 000 votants (190 000 en 2012, 643 000 en 2008); côté démocrate, la participation fut aussi très élevée (1 790 000), même si elle reste en-dessous de l'année historique que fut 2008 (1 862 000). Clinton, malgré sa victoire, a en fait reçu moins de votes qu'elle n'en avait eu en 2008, même si elle en a quand même reçu 2 fois plus que Donald Trump (qui était aussi plus de 200 000 votes derrière Sanders qui prouve ainsi qu'il pourrait emporter l'Etat dans une générale). 

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Donald Trump a remporté, mardi 19 avril, la primaire républicaine de l’Etat de New York, avec 60,5 % des suffrages, contre 25,1 % au gouverneur de l’Ohio John Kasich et 14,5 % au sénateur ultraconservateur du Texas Ted Cruz. (...)
Avant la primaire de New York, M. Trump comptait 756 délégués, contre 559 pour M. Cruz et 144 pour M. Kasich, selon le dernier décompte fait par l’agence Associated Press (AP). Après le dépouillement de 98,5 % des bulletins, il emporte 89 des 95 délégués à la convention. M. Kasich en a 3. (...)

Pour espérer obtenir l’investiture républicaine, M. Cruz aurait dû gagner quelques délégués lors de cette primaire. Désormais, il rejoint M. Kasich dans la catégorie des candidats qui ne décrocheront pas l’investiture sur le terrain. (...)
http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2016/04/20/les-cles-du-succes-de-trump-dans-la-primaire-de-l-etat-de-new-york_4905573_829254.html

Reste à savoir si les 89 délégués de Trump, et les 0 de Cruz vont suffire pour faire pencher la balance en faveur du milliardaire?

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Il y a 22 heures, Alexis a dit :

Pour revenir dans le sujet, voici des liens utiles vers les comptes des délégués déjà attribués à chaque candidat à la nomination du parti républicain ainsi que du parti démocrate. Ça permet de se faire une idée des chances de nomination des uns et des autres, au vu des délégués engrangés comme de ceux qui restent à attribuer.

Et à y regarder de plus près, j'arrive à une conclusion attendue... et aussi à une conclusion plus surprenante.

 

- Clinton a pratiquement déjà gagné

C'est ce qu'on lit, ce n'est pas surprenant. Et c'est clair à regarder les totaux de délégués et de "superdélégués".

Pour que Sanders l'emporte, il lui faudrait gagner 2382 - 1076 = 1306 délégués, parmi 1929 restant à pourvoir, soit 67,7%. Alors qu'il a jusqu'ici gagné seulement 1076 / 2834 = 38,0% de ceux qui ont déjà été attribués. C'est extrêmement invraisemblable.

Elle remporte aussi franchement le "vote populaire" des participants à la primaire démocrate : ce n'est pas qu'une affaire de super-délégués ; elle bat Sanders, très simplement.

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1 hour ago, Boule75 said:

 

Elle remporte aussi franchement le "vote populaire" des participants à la primaire démocrate : ce n'est pas qu'une affaire de super-délégués ; elle bat Sanders, très simplement.

De multiples facteurs concourent néanmoins à en faire un candidat faible et/ou une présidente faible:

- les indépendants préfèrent massivement Sanders: y'a même pas photo en la matière

- les prévisions de Sanders face aux 3 républicains sont meilleures que celles de Clinton

- plus important encore: comme Trump à droite, Sanders fait venir des électeurs qui, autrement, ne votent pas, y compris nombre de gens qui se disent démocrates et se sont retranchés structurellement dans l'abstention. En particulier, Sanders mobilise les jeunes, qui penchent notoirement et notablement à gauche, mais sont ont aussi les records absolus en matière d'abstention. Clinton, par comparaison, est une candidate de faible participation, étant assez largement impopulaire, peu aimée, et peu inspirante. Cette année, malgré une forte participation, sa candidature a ramené moins de vote aux primaires qu'en 2008

- pour convaincre un électeur de plus, Clinton doit dépenser beaucoup plus de temps, énergie et ressources: elle est une quantité trop connue (faiblesse qui va avec sa force), qui aura du mal à convaincre de quoi que ce soit qui n'est pas déjà dans son image (plutôt pas très bonne)

- elle a une action en cours du FBI qui lui colle au cul, sur laquelle les républicains ne demandent qu'à continuer à se jeter (continuité de Benghazi et des emails), et qui peut poser problème non seulement dans les 8 semaines restantes de primaires, mais après aussi dans la course générale. C'est une épée de Damoclès potentielle, l'accident de parcours qui peut (même si c'est relativement improbable) foutre un grand merdier dans l'élection et/ou des munitions à Trump. 

- Clinton repose sur l'inertie acquise par son couple politique: le souvenir de la présidence Clinton et des années 90, la machine politique qu'ils ont créé depuis plus de 20 ans, la notoriété immense, les soutiens institutionnels et médiatiques acquis, les masses de fric assemblées et rassemblables.... Beaucoup de ces avantages sont disproportionnellement puissants dans une primaire, auprès d'un électorat déjà partisan

- par extension, beaucoup de ces facteurs sont aussi un problème aujourd'hui majeur dans une élection générale, en cette année qui a vu précisément les "anti-système" (ou ceux qui clament l'être) battre toutes les anticipations. Cette tendance est en phase avec la colère de l'électorat en général, pas que des encartés

Sur ce dernier point, un petit aparté d'ailleurs: quand on parle des règlements électoraux différents selon les Etats, il faut aussi souligner que l'accès au vote en fait lui aussi partie: chaque primaire peut ainsi être une primaire "ouverte", où tout citoyen peut voter, ou une fermée, où seuls les encartés ont accès. Mais on peut aussi vicier le processus en imposant, à l'avance ou en dernière minute, un caveat disant qu'il faut être membre du parti depuis X semaines, mois ou années (ou toute autre condition). C'est ce qui vient de se passer dans la primaire de NY (une primaire fermée) où des centaines de milliers de membres du parti démocrate ont vu leur vote invalidé (ou empêché) via une règle édictée peu avant l'élection, selon laquelle il faut avoir été membre du parti depuis 6 moins pour pouvoir voter (il y a 6 mois, Sanders était déjà en fulgurante ascension, mais encore relativement peu connu). A Brooklyn (le borough de naissance de Sanders), 126 000 électeurs se sont ainsi vu simplement purgés des registres électoraux. Une action judiciaire est en cours depuis un petit moment contre cet état de fait, donc affaire à suivre.... Mais il est intéressant de noter que les officiels du parti démocrate ont été forcés d'en prendre acte au milieu de leur euphorie de ce matin, tant les effectifs concernés sont conséquents. La campagne Sanders a émis une protestation à cet égard (la majorité de ces nouveaux encartés ayant largement plus de chances d'être des "Bernistes") malgré un comportement électoral jusqu'ici plutôt reluctant quand aux contestations de résultats (ça donne l'air aigri et mesquin). Il ne semble pas qu'ils iront jusqu'à une plainte et un procès, l'écart dans les résultats semblant trop grand pour que la contestation vaille vraiment le coup. 

On peut regarder cette affaire de bien des façons, souvent légitimes: au-delà d'erreurs assez massives dans les purges des registres pour les encartés démocrates (qui font soupçonner malice puisque les zones les plus pro-Sanders ont vu les purges les plus massives), on peut se dire que les électeurs doivent se renseigner par eux-mêmes, même si les délais induits sont plutôt scandaleux (en octobre, personne ne connaissait les candidats hors des ultra célébrités, et personne ne se préoccupait encore de la primaire: difficile de choisir une affiliation de parti si on ne voit personne de convaincant). Mais une chose est plus sûre: c'est le genre de fonctionnement qui fait fuir les électeurs et les membres de parti, l'un des trucs qui énerve beaucoup de monde, fait pointer du doigt "l'establishment" et les élites de partis qui veulent garder la haute main sur toutes les manières possibles de contrôler partis, élections et vie politique, fait augmenter le nombre d'indépendants de manière continue, fait croître l'abstention (un fait particulièrement dangereux pour les démocrates, les républicains dépendant d'une faible participation).... 

 

 

Modifié par Tancrède
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14 avril 2016. L'intellectuelle féministe Camille Paglia est interrogée sur les mouvements féministes dans les universités américaines aujourd'hui. Ils sont marqués par le "provincialisme" américain, reflétant le fait que ces étudiantes ne connaissent pas l'histoire et la géographie du vaste monde. D'autre part ce provincialisme est aussi celui d'une classe moyenne aisée qui est incapable de communiquer avec les classes modestes.

Ce sont des enfants surprotégés élevés comme des oiseaux dans des cages dorées et qui ont peur d'en sortir et réclament des protections supplémentaires, à la différence du féminisme de sa génération qui demandait la liberté.

Dans la deuxième partie, elle donne son avis sur les élections : Hillary Clinton est "corrompue" et "incompétente" : elle en veut pour preuve sa politique étrangère désastreuse qui jette des milliers de réfugiés sur les routes de l'exil en Europe.

Si une femme devait être élue présidente, elle choisirait Diane Feinstein ou Nancy Pelosi : ni l'une ni l'autre n'a mis en avant sa féminité en tant qu'argument politique. Elle pense que Joe Biden serait un bon président. Quant à Bernie Sanders, il est sympathique mais il aura beaucoup de rattrapage à faire pour apprendre sur le tas le métier, car il n'a jamais été à la tête d'un exécutif.

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Si je considère Sanders comme beaucoup plus vieux que Clinton ce n'est pas pour son âge administratif mais parce qu'un homme vit en général bien moins qu'une femme. Sinon rien à redire sur ton post plutôt clair et qui explicite ce pourquoi je m'étais trompé. 

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Intéressant. Cet article rapporte un très net changement de Trump suite à sa victoire à New-York : plus d'autodiscipline, plus de respect, plus de sérieux. Et avertit que si Trump est capable de maintenir cette discipline dans la durée - ce qui serait nécessaire pour se poser en unificateur de son parti plutôt qu'en trublion diviseur, comme il devra le faire s'il remporte la nomination... alors les forces anti-Trump ont du souci à se faire.

Au début on est le méchant, on attire les révoltés ainsi que l'attention médiatique. A la fin on devient le gentil qui va rassembler, on enlève le costume du clown pour revêtir celui du dirigeant. Il était clair que Trump devrait commencer cette mue tôt ou tard. Est-il en train de commencer ?

Surtout : est-il capable d'aller jusqu'au bout, et dans la durée ?

Citation

The new Donald Trump should scare the hell out of the GOP establishment

Gone was “Lyin’ Ted.” In its place was “Senator Cruz.” Gone was the long-winded speech that went nowhere. In its place was a succinct recitation of states and delegates won. Gone was the two-day vacation as a reward for winning. In its place was an early morning trip to Indiana followed by another planned stop in Maryland.

(...)

Calling Cruz “Lyin’ Ted” is a great laugh line at a Trump rally but accusing the Texas senator of holding up the Bible and then putting it down and lying isn’t exactly the sort of rhetoric you need or want from a candidate who needs to bring the party together behind a common enemy in Hillary Clinton. It’s the difference between being voted “class clown” and being elected student body president. The former delights in taking the low road for cheap laughs. (I speak from experience.) The latter takes the high road even if it’s against his or her own natural instincts.

Can Trump keep it up?  Discipline on a single night or even a single week is one thing. Discipline over several months amid what will be continued attacks from both Cruz and the “stop Trump” movement is something else. 

(...)

But, Trump has shown — both on Tuesday night and over the past week or so — an ability to rein himself in that suggests he understands that this new and improved version of himself is the one that can actually win the Republican presidential nomination.  Be scared, anti-Trump forces. Be very scared.

 

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Il y a 11 heures, Wallaby a dit :

Si une femme devait être élue présidente, elle choisirait Diane Feinstein ou Nancy Pelosi : ni l'une ni l'autre n'a mis en avant sa féminité en tant qu'argument politique

Diane Feinstein?! La sénatrice qui veut interdire les mathématiques?

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1 hour ago, Alexis said:

Intéressant. Cet article rapporte un très net changement de Trump suite à sa victoire à New-York : plus d'autodiscipline, plus de respect, plus de sérieux. Et avertit que si Trump est capable de maintenir cette discipline dans la durée - ce qui serait nécessaire pour se poser en unificateur de son parti plutôt qu'en trublion diviseur, comme il devra le faire s'il remporte la nomination... alors les forces anti-Trump ont du souci à se faire.

Au début on est le méchant, on attire les révoltés ainsi que l'attention médiatique. A la fin on devient le gentil qui va rassembler, on enlève le costume du clown pour revêtir celui du dirigeant. Il était clair que Trump devrait commencer cette mue tôt ou tard. Est-il en train de commencer ?

Surtout : est-il capable d'aller jusqu'au bout, et dans la durée ?

 

Ce changement correspond surtout à son virage, encore lent, en matière de staff de campagne: depuis que les efforts de Cruz (analogues à ceux de Ron Paul en 2012) en matière de "séduction/racolage" de délégués déjà élus (pour le 2ème scrutin et ceux d'après) sont parvenus sur la place publique, il semble que Trump a finalement intégré l'info (que tout le monde connaissait dans les cercles politiques et journalistiques) et a commencé à engager des vieux routiers de la politique pour essayer de combler le retard ou limiter les dégâts éventuels en cas de convention négociée (qui reste le scénario le plus probable encore aujourd'hui: c'est la primaire de l'Indiana -où Cruz a un sérieux coup à jouer- et/ou celle de Pennsylvanie -avec sa proportion de "unbound delegates"- qui le diront franchement). Par là, et à la faveur du scandale ayant entouré son premier chef de campagne (la journaliste qu'il aurait poussée/brutalisée ou non) et de son remplacement, l'organisation Trump a commencé à se structurer en vraie campagne politique professionnelle, s'étoffant, embauchant des vrais joueurs de ce milieu et; apparemment, en suivant leurs conseils, nécessaires semble t-il pour aller au-delà de la notoriété et de l'électorat qu'il a constitué, qui lui ont aussi coûté un niveau d'impopularité nationale pour l'instant insurmontable. C'est tout son nouveau défi: rester braillard et cash dans ses formulations, agressif et diviseur, pour l'audience, tout en opérant le virage rassembleur: un boulot d'équilibriste hypocrite.... Aussi appelé "politique". 

 

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il y a une heure, Alexis a dit :

très net changement de Trump suite à sa victoire à New-York : plus d'autodiscipline, plus de respect, plus de sérieux.

Mardi prochain est un autre "super tuesday" dans des États dont la composition sociologique est proche de celle de New York où il a fait un triomphe. Puisqu'il a trouvé le bon réglage, il ne faut surtout pas qu'il change son image ou qu'il effraie le poisson. Donc il ne faut pas qu'il bouge. Il faut juste qu'il fasse jouer sa petite musique et chante "je n'ai pas changé" comme Julio Iglesias.

@Hadriel je ne connais pas du tout Diane Feinstein. Explique ce que tu sais, cela pourrait être intéressant.

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8 minutes ago, hadriel said:

Diane Feinstein?! La sénatrice qui veut interdire les mathématiques?

Tu dois confondre: elle ne s'est jamais vraiment faite remarquer sur les questions d'éducation. Elle est plutôt connue pour ses prises de position en matière de renseignement (dont elle est experte), de collecte de données, de port d'armes, de débat public et, son "grand acte" de l'an dernier, sur la torture par la CIA: elle a présidé la rédaction du fameux rapport pointant les problèmes, fautes, crimes et mensonges du renseignement américain, y compris dans ses rapports au Congrès, tout comme elle est celle qui a fait péter le scandale des écoutes du Congrès par la CIA. Dans l'ensemble, c'est une démocrate "hillarienne", plutôt centre-droit avec quelques options sociétales de gauche (marie-jeanne, mariage gay, environnement) qui vont bien avec sa situation (démocrate de Californie) et sa circonscription d'origine (San Francisco, dont elle a été maire); on ne la verra jamais aller contre l'avis des multinationales, surtout de la Silicon Valley, elle a un agenda corporate, ne fera pas de vagues côté économie, a voté avec les moutons pour la guerre en Irak (en sachant très bien le vide du dossier, ce qui a été confirmé par des confessions faites dès l'été 2002, avant le vote d'octobre pour la guerre), et se concentre plus sur ses quelques sujets de choix où elle a fait ses preuves. Je vois mal une démocrate, qui plus est de Californie, qui n'a aucun besoin de satisfaire un électorat conservateur, dépend plus des syndicats d'enseignants et a été élue et réélue dans un fauteuil (avec sa partenaire, Barbara Boxer, du même acabit), faire ce genre de sorties. 

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il y a 18 minutes, Tancrède a dit :

Tu dois confondre: elle ne s'est jamais vraiment faite remarquer sur les questions d'éducation. Elle est plutôt connue pour ses prises de position en matière de renseignement (dont elle est experte), de collecte de données, de port d'armes, de débat public et, son "grand acte" de l'an dernier, sur la torture par la CIA: elle a présidé la rédaction du fameux rapport pointant les problèmes, fautes, crimes et mensonges du renseignement américain, y compris dans ses rapports au Congrès, tout comme elle est celle qui a fait péter le scandale des écoutes du Congrès par la CIA. Dans l'ensemble, c'est une démocrate "hillarienne", plutôt centre-droit avec quelques options sociétales de gauche (marie-jeanne, mariage gay, environnement) qui vont bien avec sa situation (démocrate de Californie) et sa circonscription d'origine (San Francisco, dont elle a été maire); on ne la verra jamais aller contre l'avis des multinationales, surtout de la Silicon Valley, elle a un agenda corporate, ne fera pas de vagues côté économie, a voté avec les moutons pour la guerre en Irak (en sachant très bien le vide du dossier, ce qui a été confirmé par des confessions faites dès l'été 2002, avant le vote d'octobre pour la guerre), et se concentre plus sur ses quelques sujets de choix où elle a fait ses preuves. Je vois mal une démocrate, qui plus est de Californie, qui n'a aucun besoin de satisfaire un électorat conservateur, dépend plus des syndicats d'enseignants et a été élue et réélue dans un fauteuil (avec sa partenaire, Barbara Boxer, du même acabit), faire ce genre de sorties. 

Justement je parlais de sa proposition de loi “Compliance with Court Orders Act of 2016”:

https://fr.scribd.com/doc/307378123/Burr-Encryption-Bill-Discussion-Draft

Qui stipule que si tu mets au point un système de chiffrement incassable, on peut quand même te forcer à essayer de le casser pour le compte du gouvernement et qu'il est interdit aux app stores de le distribuer.

 

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Vu qu'il a déjà été question sur ce topic de la question extrêêêêmement importante de cette nouvelle loi en Caroline du Nord interdisant aux travestis/transsexuels d'utiliser les toilettes homme/femme à leur guise je me permet de noter que Trump s'est déclaré contre cette loi.

Sans doute les "New York values" dont parlait Ted Cruz, cela ne devrait pas l'aider du tout pour les primaires mais pourrait permettre de lisser un peu son image pour l'éventuelle élection présidentielle.

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Il y a 6 heures, Pseudonyme a dit :

Vu qu'il a déjà été question sur ce topic de la question extrêêêêmement importante de cette nouvelle loi en Caroline du Nord interdisant aux travestis/transsexuels d'utiliser les toilettes homme/femme à leur guise je me permet de noter que Trump s'est déclaré contre cette loi.

Waouh ! Voilà qu'on aborde enfin les vrais sujets. :laugh:

Sérieusement, j'ai un peu peur que dans mes vieux jours - si j'en ai - mes petits-enfants ne me demandent : "Mais papy... à ton époque, les gens étaient vraiment fous ?:smile:

 

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D'après un article du monde publié aujourd'hui Hillary aurait les faveurs des Seoudiens.  Ont ils raisons ? Est ce vraiment en 2016 une bonne chose pour madame Clinton d'être soutenue publiquement par un pays de moins en moins apprécié aux USA ( grande surprise il serait partiellement responsable des attentats du 9/11)? Plus largement les avis des étrangers et les raisons de politique extérieure sont ils un motif de vote pour les Américains ou leur principal intérêt se limite aux politiques intérieures commentées par des citoyens américains en Amérique ? 

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Obama à la mairie de Londres, le 23 avril 2016 :

59:28 - 1:01:20 Aux Etats-Unis, autrefois nous avions trois chaînes de télévision et les gens pouvaient se plaindre de la domination de ces trois chaînes, mais elles avaient une vertu, qui était que tout le monde regardait à peu près la même chose et avait la même compréhension des faits sur chaque sujet de débat. Et aujourd'hui, vous avez 500 chaînes de télévision et l'internet vous offrira 1000 sources d'information différentes. Donc ce qui se passe de plus en plus aux Etats-Unis, si vous êtes conservateur, vous regardez Fox News, ou vous regardez des articles sur les blogues conservateurs. Si vous êtes progressiste, vous lisez le Huffington Post ou le New York Times, et il y a cette divergence massive qui a lieu en termes d'accord sur les faits et les hypothèses dont on parle, et cela rend le compromis plus difficile et des études intéressantes ont été faites, qui prouvent que si vous passez du temps avec des gens qui sont d'accord avec vous sur n'importe quel sujet, vous devenez plus extrême dans vos convictions, parce que vous n'êtes jamais contredit et chacun renforce mutuellement la perspective de l'autre. C'est pourquoi je pense qu'il est si important pour tous les jeunes ici de chercher des gens qui sont en désaccord avec vous.

C'est à relier avec ce que je disais sur Cass Sunstein, théoricien du type d'études mentionnées par Obama : http://www.air-defense.net/forum/topic/11243-usa/?page=212#comment-952895 (21 mars 2014)

C'est à relier avec ce que dit François Julien sur « l'écart » entre l'Occident et la Chine : http://www.air-defense.net/forum/topic/10777-chine/?do=findComment&comment=958774 (2007)

C'est à relier avec ce que dit Ian Bremmer sur l'internet chinois : http://www.air-defense.net/forum/topic/10777-chine/?page=30#comment-678909 (4 juin 2012)

C'est à relier aussi avec ce que j'avais traduit « fracture informationnelle » (information gap) dans le fil sur la Russie : http://www.air-defense.net/forum/topic/6454-russie-et-dépendances/?do=findComment&comment=675655 (Paul J. Saunders, juin 2013)

Modifié par Wallaby
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Il y a 2 heures, Wallaby a dit :

Obama à la mairie de Londres, le 23 avril 2016 :

59:28 - 1:01:20 Aux Etats-Unis, autrefois nous avions trois chaînes de télévision et les gens pouvaient se plaindre de la domination de ces trois chaînes, mais elles avaient une vertu, qui était que tout le monde regardait à peu près la même chose et avait la même compréhension des faits sur chaque sujet de débat. Et aujourd'hui, vous avez 500 chaînes de télévision et l'internet vous offrira 1000 sources d'information différentes. Donc ce qui se passe de plus en plus aux Etats-Unis, si vous êtes conservateur, vous regardez Fox News, ou vous regardez des articles sur les blogues conservateurs. Si vous êtes progressiste, vous lisez le Huffington Post ou le New York Times, et il y a cette divergence massive qui a lieu en termes d'accord sur les faits et les hypothèses dont on parle, et cela rend le compromis plus difficile et des études intéressantes ont été faites, qui prouvent que si vous passez du temps avec des gens qui sont d'accord avec vous sur n'importe quel sujet, vous devenez plus extrême dans vos convictions, parce que vous n'êtes jamais contredit et chacun renforce mutuellement la perspective de l'autre. C'est pourquoi je pense qu'il est si important pour tous les jeunes ici de chercher des gens qui sont en désaccord avec vous.

Oh, un politicien qui dit un truc intelligent !

Attendez, c'est Noël avant l'heure ! :laugh:

 

Voici d'autre part un petit rappel utile : si les élections américaines 2016 sont, disons, spécifiques, c'était déjà prévu il y a quatre ans...

election2-4_3_rx512_c680x510.jpg?0f5c31d

Petit dragon est devenu grand.

Petit dragon a déjà largement dépassé sa maman.

Petit dragon porte une moumoute blonde mais fait plein de feu et de fumée ! :tongue:

Modifié par Alexis
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http://www.20minutes.fr/monde/1834695-20160427-primaires-americaines-26-avril-carton-monstrueux-trump-clinton-pres-but

 

Donald Trump remporte cinq primaires aujourd'hui et rafle plus de 100 délégués (pour 118 qui étaient en jeu !).

Est-il possible qu'il emporte les 1 237 délégués ou se fera-t-il voler la victoire par l'alliance Kasich-Cruz ?

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Un des derniers tweet de Trump :

Quote

Bernie Sanders has been treated terribly by the Democrats—both with delegates & otherwise. He should show them, and run as an Independent!

Même si cette situation l'arrangerait bien, je pense qu'il parle plus de lui même et du GOP que de Sanders...

http://www.reuters.com/article/us-usa-election-primaries-poll-idUSKCN0XO0ZR

La moitié des américains ne croit pas que le système des primaires soit juste.

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4 minutes ago, Libanais_75 said:

http://www.20minutes.fr/monde/1834695-20160427-primaires-americaines-26-avril-carton-monstrueux-trump-clinton-pres-but

 

Donald Trump remporte cinq primaires aujourd'hui et rafle plus de 100 délégués (pour 118 qui étaient en jeu !).

Est-il possible qu'il emporte les 1 237 délégués ou se fera-t-il voler la victoire par l'alliance Kasich-Cruz ?

"L'alliance" battait déjà de l'aile dans les minutes qui ont suivi son annonce, ses possibilités électorales réelles restant de toute façon du registre des effets d'annonce du fait de l'inertie des logiques électorales (pas facile de faire changer d'avis l'essentiel des électeurs qui sont, en plus, en moyenne, peu ou mal informés, et peu enclins à suivre les finesses tactiques et les annonces des candidats), de l'hostilité persistante entre les candidats et entre leurs campagnes et fans, le faible impact médiatique de la manoeuvre, son arrivée tardive (quelques jours avant? C'est encore pire que trop peu trop tard) et le caractère écrasant de l'avantage trumpiste dans la majorité des Etats restants. De plus, et malgré le ton des médias classiques (de plus en plus inadéquats, ineptes, trop évidemment achetés, et en baisse structurelle d'audience -surtout la partie la plus importante de l'audience: les indépendants, les jeunes, les indécis), ces deux candidats ne sont pas populaires: Kasich est peu ou pas connu et le reste, et quand il est connu, il n'est pas très apprécié hors de l'Ohio et de l'establishment républicain (son image de "modéré" ne prend pas, vu ses politiques ultra conservatrices... Et il n'est ni charismatique ni sympathique). Quand à Cruz, ce n'est pas ce récent effort du GOP de le mettre en avant comme recours anti-Trump qui a fait illusion ailleurs que dans les éditoriaux: il est franchement détesté (et assez détestable) hors d'une audience très particulière: la droite ultra conservatrice et ultra religieuse... Et encore, plutôt celle du Vieux Sud étant donné que les primaires des dernières semaines ont montré qu'hors de ces Etats, Trump l'emportait même dans cet électorat. 

Mathématiquement, Trump a une chance raisonnable de parvenir aux 1237, mais c'est pas acquis, ni même la probabilité la plus forte; la convention négociée reste la destination vraisemblable, à moins d'un complet effondrement des scores des 2 autres gus, qui est très possible en raison de l'impact des victoires de Trump sur l'électorat républicain. Il y a un "effet vainqueur" qui est une réalité tangible, tant en terme de ralliement des indécis, voire de conviction d'une certaine inévitabilité qui résigne certains opposants, et il y a un effet de découragement d'autres électeurs qui ne vont pas voter du tout. Cet effet peut être nettement accru dans le contexte américain par le niveau de la collecte de fonds: Cruz n'a qu'un seul réservoir où puiser (communautés religieuses et/ou ultra conservatrices du vieux sud), et s'il se maintenait en mars (entre 12 et 13 millions), il n'était que tout juste à la hauteur des besoins, et il n'est pas sans fond. Le niveau de collecte de Kasich n'a jamais volé très haut, et a eu une tendance à la baisse en mars (sans doute pire depuis), son maintien venant du fait qu'il fait une campagne "light"; le revers de cette médaille est que sa campagne n'aide pas à rehausser son profil et sa notoriété. 

 

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