zx Posté(e) le 4 décembre 2015 Auteur Share Posté(e) le 4 décembre 2015 Tuerie en Californie : un "acte de terrorisme"http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/12/04/97001-20151204FILWWW00383-l-enquete-sur-la-fusillade-en-californie-requalifiee-en-acte-de-terrorisme.php Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bruno Posté(e) le 5 décembre 2015 Share Posté(e) le 5 décembre 2015 Tuerie en Californie : un "acte de terrorisme"http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/12/04/97001-20151204FILWWW00383-l-enquete-sur-la-fusillade-en-californie-requalifiee-en-acte-de-terrorisme.phpD'ailleurs le Daech revendique la paternité de ces attaques, en affirmant qu'elles ont bien été conduites en son nom > http://www.reuters.com/article/us-california-shooting-claim-islamic-sta-idUSKBN0TO08I20151205?feedType=RSS&feedName=topNews&utm_source=twitter Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 5 décembre 2015 Share Posté(e) le 5 décembre 2015 D'ailleurs le Daech revendique la paternité de ces attaques, en affirmant qu'elles ont bien été conduites en son nom > http://www.reuters.com/article/us-california-shooting-claim-islamic-sta-idUSKBN0TO08I20151205On assiste ici au phénomène inverse de la "plausible deniability" (démenti plausible), avec la "revendication plausible". 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 5 décembre 2015 Auteur Share Posté(e) le 5 décembre 2015 (modifié) Je pense que si ils ne peuvent pas interdire les armes pour une question de culture et de constitution, ils devraient au moins relever l'identité des personnes qui les achètent, ainsi que les types d'arme, les no séries, les quantités et remettre la facture détaillée et les copie des pièces d'identités jointes aux commissariats pour y être enregistrer dans un fichier central.Si il s'avère que la personne représente un risque anormal, déficience mentale, casier judiciaire, radicalisme, cela devrait déclencher au moins une alerte pour qu'ils doivent mener une enquête.C'est quand même le pays de la check list. Modifié le 6 décembre 2015 par zx Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 5 décembre 2015 Share Posté(e) le 5 décembre 2015 L'article sur les drones dont j'ai parlé dans le fil Afrique se réfère à deux autres :http://warisboring.com/articles/air-force-drone-crews-got-so-demoralized-that-they-booed-their-commander/ (29 septembre 2015)La grogne des pilotes de drones, traités comme des esclaves par la hiérarchie.http://www.latimes.com/nation/la-fg-drone-contractor-20151127-story.html (27 novembre 2015)Des juristes mettent en garde contre l'illégalité potentielle du recrutement de pilotes civils pour piloter des drones dans des missions militaires. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 6 décembre 2015 Share Posté(e) le 6 décembre 2015 (modifié) Discute avec un américain qui habite dans les états free weapon access. Tu verras que c'est considéré comme un cadeau (de Noel, d'anniversaire, de Bar Mitsva, de reussite au BAC etc) normal. On offre un petit fusil à 8 ans puis un plus gros à 13 (et comme ça ne périme pas on ne jette ni l'un ni lautre)C'est un produit de consommation "courante" comme un autre (enfin aux USA)Y'en a même qui font des collections (perso je vois pas l'intérêt d'avoir un AK et un M4 mais visiblement avoir les 2 c'est plus "fun")Je connais le paradigme, et je sais comment marche une discussion avec un militant pro-flingue: il ne remettra pas en question les bases de son raisonnement (genre "more guns = more security"..... Tout est dit), ce qui en fait une perte de temps. Ceci dit, une autre suite de chiffres amusants: le nombre d'armes à feu produites (pour usages non militaire ou policier/sécurité pro) aux USA avait atteint un plateau entre les lendemains paranos post 9/11 et 2008, mais à partir de 2009, la production s'est emballée dans des proportions assez impressionnantes. Admirez plutôt:2008: 4 498 9442009: 5 555 8182010: 5 459 2402011: 6 541 8862012: 8 578 6102013: 10 884 792Soit plus qu'un doublement de la production en 5 ans, alors même que les guerres d'Irak et d'Afghanistan étaient en phase de fin et qu'à leur plus fort, elles n'avaient pas été corollaires d'une telle explosion de la volonté de surarmement de la portion armée de la population. Le marché civil à l'export n'est pas si énorme, donc l'essentiel de ce boom est avant tout du à la demande intérieure, toujours concentrée sur environs un tiers de la population (proportion toujours en train de baisser, même si de façon plus ralentie). Non seulement ce "noyau dur" achète plein de flingues, mais plus encore, ils en achètent de plus en plus.A quoi correspond ce changement? Sans doute beaucoup de raisons structurelles, comme la segmentation informationnelle par biais multimédia, dont l'un des effets a été de créer de fait plusieurs "pays dans le pays", vivant de façons de plus en plus séparées dans bien des aspects, la "bulle" ultra conservatrice étant dans ce registre exemplaire (et corollaire d'un niveau d'information bien plus bas que la moyenne nationale): on peut donc vivre dans son petit monde de certitudes biaisées voire fausses de façon durable, sans jamais avoir à en sortir ou être confrontée à d'autres formes de pensées.... Sauf si quelque chose de vraiment majeur arrive (défaite électorale maousse, changement législatif majeur qui force tout le monde à sortir des tranchées, catastrophes diverses....). Ou encore le continu travail du lobby des armes à feu, essentiellement sponsorisé par les 12 compagnies qui dominent le marché de l'armement individuel (il y a longtemps que les cotisations -et donc les opinions- des membres ne valent rien pour les patrons de ces organisations "citoyennes"): aussi bien dans la participation à la vie électorale (élections, lobbying, action médiatique....) que dans l'animation de l'univers culturel des armes à feu dans la population (conventions, événements sociaux/communautaires, initiatives diverses....), ce tmarketing est gigantesque et opère depuis longtemps son effet sur la portion concernée de la population, d'autant plus travaillée au corps que le marché est structurellement sur le recul (on défend donc farouchement ses positions: on investit plus). Mais il y a aussi des causes conjoncturelles dont tout est fait pour orienter l'interprétation consciente et inconsciente dans une seule direction: plus de flingues et moins de réglementations pour en avoir, les montrer, et s'en servir. Chaque incident entre des minorités et la police, chaque affrontement de gangs, chaque "mass shooting", et bien sûr chaque attentat, est l'occasion de serrer les rangs. La conjoncture économique a aussi pu aider, évidemment, en accroissant la crainte sécuritaire et les anxiétés de toutes sortes pour lesquelles, dans le logiciel culturel d'une partie de l'Amérique, les flingues sont une réponse instinctive donnant une impression de maîtrise de son destin et de sécurité. Enfin, autre cause conjoncturelle que la plupart des analystes considèrent comme une des plus sérieuses: qu'a t-il bien pu arriver fin 2008-début 2009 pour avoir un tel impact? Un seul événement majeur a choqué conservative America à ce moment: l'élection d'un certain président qui a reçu dans ses deux premières années de mandat plus de menaces de mort/violence qu'aucun autre président américain en un ou deux mandats! Lui qui, quel qu'aient été ou soient ses principes moteurs et/ou ses intentions politiques, a été automatiquement associé par la droite à un certain set de choses "dangereuses" qui en font essentiellement dans leur esprit une icône communiste au revanchisme noir (façon black panthers sous amphètes) agressif, avec des volontés de détruire l'Amérique. Et, facteur aggravant, quand vous voyez une liste historique des photos des présidents ricains.... Qu'est-ce qui le rend différent, celui-là? Les cheveux plus courts? le sourire plus blanc? Ou autre chose? Autres chiffres intéressants: il y a beaucoup de contestations de la part des pro-guns (ou d'une partie d'entre eux) contre les "background checks", en matière d'acquisition d'armes à feu. On les dit inutiles, invasifs, liberticides.... Et le fait est que personne ne les présente comma la panacée ou la solution ultime. De fait, ils n'existent pas dans tous les Etats américains, et dans ceux qui existent, ils représentent des réalités très différentes, parfois détaillés et allant chercher loin, parfois très superficiels. Mais, aussi limités soient-ils quand on regarde la situation du pays dans son entier, ils ont quand même empêché 2 millions de ventes d'armes sur les 20 dernières années, ce qui ne veut pas dire qu'il y aurait 2 millions de tueurs fous qui auraient des armes ceci dit.Par ailleurs, il faut noter que l'actuel cadre législatif aux USA a permis à 2000 personnes enregistrées sur la "Terrorist Watchlist" (leurs "fiches S", catégorie "plus que suspects") d'acquérir des armes à feu sans restriction..... Là encore, empêcher les gens sur cette liste d'acquérir des armes n'est pas la panacée (comme pour ceux de San Bernardino, on peut en acquérir via une tierce personne, voire acquérir des armes illégales), pas plus que cette liste n'est parfaite et offre un panorama complet des citoyens et résidents à risque, ou de l'ensemble des menaces terroristes potentielles, mais cela fait partie d'un ensemble plus vaste qui aide beaucoup à réduire les probabilités d'attaques, ainsi que leurs chances de réussir, ou en tout cas de réussir pleinement. Modifié le 6 décembre 2015 par Tancrède 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Skw Posté(e) le 6 décembre 2015 Share Posté(e) le 6 décembre 2015 A quoi correspond ce changement ?A la diffusion du survivalisme ? Ou du néosurvivalisme, devrait-on même dire. J'émets cette hypothèse de manière mi-sérieuse, mi-amusé. Non pas que les survivalistes expliquent à eux seuls cette acquisition massive d'armes à feu, mais que le succès du survivalisme en dit sans doute pas mal sur la société dans laquelle se diffuse un tel courant. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 6 décembre 2015 Share Posté(e) le 6 décembre 2015 A la diffusion du survivalisme ? Ou du néosurvivalisme, devrait-on même dire. J'émets cette hypothèse de manière mi-sérieuse, mi-amusé. Non pas que les survivalistes expliquent à eux seuls cette acquisition massive d'armes à feu, mais que le succès du survivalisme en dit sans doute pas mal sur la société dans laquelle se diffuse un tel courant.C'est pas si diffusé (y'a pas eu une ruée particulière de la population américaine sur les cursus de ce genre ou le mode de vie qui va avec: c'est assez marginal), et ça existe depuis longtemps aux USA. Dans l'ensemble, ça ne fait pas de gros bataillons en termes démographiques. Ca joue dans un ensemble et une sphère culturelle particulière (qui est plus ou moins liée au monde des armes), mais c'est pas une cause qui pèse lourd. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 6 décembre 2015 Share Posté(e) le 6 décembre 2015 Discute avec un américain qui habite dans les états free weapon access. Tu verras que c'est considéré comme un cadeau (de Noel, d'anniversaire, de Bar Mitsva, de reussite au BAC etc) normal. On offre un petit fusil à 8 ans puis un plus gros à 13 (et comme ça ne périme pas on ne jette ni l'un ni lautre)C'est un produit de consommation "courante" comme un autre (enfin aux USA)Y'en a même qui font des collections (perso je vois pas l'intérêt d'avoir un AK et un M4 mais visiblement avoir les 2 c'est plus "fun")Oui, mais ça monsieur, c'est ce qui fait toute la névrose noblesse du collectionneur.Signé Shorr kan, collectionneur de stylos. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Urgan Posté(e) le 6 décembre 2015 Share Posté(e) le 6 décembre 2015 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 6 décembre 2015 Share Posté(e) le 6 décembre 2015 (modifié) A quoi correspond ce changement?Permettez une réponse de ma part ? L'élection d'un président noir musulman et communiste promettait une confiscation massive des armes des vrais américains. Si elle n'a pas encore eu lieu, c'est parce qu'elle sera plus sévère encore, comme le prouvent d'ailleurs les derniers exercices de l'armée fédérale qui ont conduit les patriotes authentiques au ridicule pathétique.Bref : achetez des armes avant qu'on ne vous les confisque ! Vite ! Modifié le 6 décembre 2015 par Boule75 Parlons français quand même + suppression répétition Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 6 décembre 2015 Share Posté(e) le 6 décembre 2015 Soit plus qu'un doublement de la production en 5 ans, alors même que les guerres d'Irak et d'Afghanistan étaient en phase de fin et qu'à leur plus fort, elles n'avaient pas été corollaires d'une telle explosion de la volonté de surarmement de la portion armée de la population. Le marché civil à l'export n'est pas si énorme, donc l'essentiel de ce boom est avant tout du à la demande intérieure, toujours concentrée sur environs un tiers de la population (proportion toujours en train de baisser, même si de façon plus ralentie). Non seulement ce "noyau dur" achète plein de flingues, mais plus encore, ils en achètent de plus en plus.A quoi correspond ce changement? Sans doute beaucoup de raisons structurelles, comme la segmentation informationnelle par biais multimédia, dont l'un des effets a été de créer de fait plusieurs "pays dans le pays", vivant de façons de plus en plus séparées dans bien des aspects, la "bulle" ultra conservatrice étant dans ce registre exemplaireCela me fait penser à l'album "Obélix et compagnie" où l'on voit les Romains acheter des menhirs, objets totalement inutiles, "parce que le voisin en a un", suivant le slogan d'un marketing agressif. Et cela se termine dans une sorte de "bulle" financière, qui éclate. Il est peut-être plus facile de convaincre quelqu'un qui s'est laissé convaincre d'acheter un premier menhir d'en acheter un deuxième, plutôt que de faire la réclame à quelqu'un qui n'en a pas parce qu'il en voit l'inutilité. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 6 décembre 2015 Auteur Share Posté(e) le 6 décembre 2015 Terrorisme : Barack Obama face à une nouvelle menacehttp://www.lefigaro.fr/international/2015/12/06/01003-20151206ARTFIG00128-obama-face-a-une-nouvelle-menace.php Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 7 décembre 2015 Share Posté(e) le 7 décembre 2015 Concernant l'investiture républicaine, je me pose des questions sur le potentiel d'un Cruz pour éventuellement réconcilier les trois groupes d'électeurs républicains décrits par Tancrède : Poursuivant la réflexion sur le potentiel d'un Cruz - tout en prenant en compte ses faiblesses que rappelait Tancrède - je trouve intéressant de noter la relative modération de la politique étrangère que propose Ted Cruz pour le Moyen-Orient. Je veux dire, sa modération très relative... "Nous détruirons complètement l'EIIL. Nous les ferons disparaître sous un tapis de bombes. Je ne sais pas si le sable brille dans l'obscurité, mais c'est ce que nous allons voir !" Même en prenant compte l'utilité et le plaisir de faire le kéké devant une assemblée de partisans en se donnant des airs de "dur"... annoncer avec le plus grand sérieux qu'on va atomiser Daesh, et quoi qu'on en pense en réalité - j'ai des doutes que Cruz l'envisage vraiment... quoique... - c'est un niveau assez élevé d'extrémisme n'importe-quoi-esque. Je ne suis pas sûr que Trump ait jamais sorti un truc pareil. Monsieur Pyramides-silos-à-grain, alias Ben Carson, non plus. Quant aux petits enfants et aux bisounours genre Le Pen, Farage et autres Poutine, eh bien ils ne parlent que de chatons à côté des discours de Monsieur Cruz. La primaire républicaine américaine est de plus en plus "intéressante" Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 7 décembre 2015 Share Posté(e) le 7 décembre 2015 Pas besoin de ''nuke'' voyons :) Des bombes incendiaires ou à trés haut pouvoir calorifique suffisent à faire du sable une surface solide pour les chenilles des chars 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 7 décembre 2015 Share Posté(e) le 7 décembre 2015 Pas besoin de ''nuke'' voyons :) Des bombes incendiaires ou à trés haut pouvoir calorifique suffisent à faire du sable une surface solide pour les chenilles des chars Démasqué ! Tu es donc le conseiller "politique internationale et massacres" de Monsieur Cruz... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Tancrède Posté(e) le 7 décembre 2015 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 7 décembre 2015 (modifié) Poursuivant la réflexion sur le potentiel d'un Cruz - tout en prenant en compte ses faiblesses que rappelait Tancrède - je trouve intéressant de noter la relative modération de la politique étrangère que propose Ted Cruz pour le Moyen-Orient. Je veux dire, sa modération très relative... "Nous détruirons complètement l'EIIL. Nous les ferons disparaître sous un tapis de bombes. Je ne sais pas si le sable brille dans l'obscurité, mais c'est ce que nous allons voir !" Même en prenant compte l'utilité et le plaisir de faire le kéké devant une assemblée de partisans en se donnant des airs de "dur"... annoncer avec le plus grand sérieux qu'on va atomiser Daesh, et quoi qu'on en pense en réalité - j'ai des doutes que Cruz l'envisage vraiment... quoique... - c'est un niveau assez élevé d'extrémisme n'importe-quoi-esque. Je ne suis pas sûr que Trump ait jamais sorti un truc pareil. Monsieur Pyramides-silos-à-grain, alias Ben Carson, non plus. Quant aux petits enfants et aux bisounours genre Le Pen, Farage et autres Poutine, eh bien ils ne parlent que de chatons à côté des discours de Monsieur Cruz. La primaire républicaine américaine est de plus en plus "intéressante" Plus globalement, on note aussi une caractéristique culturelle américaine, qui se voit surtout dans la désapprobation de leur président dans sa façon de mener le combat contre Daesh: Obama se gourre sans doute beaucoup, vraiment beaucoup, en gardant un ton très modéré, dismissif de l'adversaire et usant de trop d'euphémismes, mais plus largement, il y a aussi dans ce domaine un problème particulièrement prononcé chez les ricains..... Ils veulent un discours permanent à la Patton. C'est pas pour rien que c'est aux USA que cette façon de parler s'est développée chez les gouvernants: il faut de l'hyperbole, de l'insulte de l'adversaire, de la grande envolée unilatérale qui fait sentir l'omnipotence américaine à chaque syllabe, des phrases purement catégoriques (si possible sujet-verbe-complément et rien d'autre), des solutions simplistes, des promesses que tout doit être résolu et plié pour le prochain Noël (quel que soit le moment du discours dans une année), que tous ceux qui nuancent et parlent autrement sont des débiles, des tapettes et/ou des ennemis.... Bref, on ne doit parler qu'en absolus et en certitudes, en évoquant des actions tous azimuths et de la dépense d'énergie outrancière (qu'importe si dans le monde réel, c'est utile, ruineux ou contre productif), et on doit parler fort et de haut (et après c'est nous que les Anglos traitent "d'arrogants"). Obama se fait descendre pour essayer de parler comme un adulte: que sa stratégie soit contestable, on peut y revenir après. Qu'il n'en fasse pas assez, ça se discute. Mais il ne parle pas de façon adaptée aux Américains, et surtout, plus précisément, aux médias et à ceux qui constituent l'opinion publique, qui en retour le descendent et démolissent son image du haut de leur (très souvent) non expertise pédante. Bref, les prêtres du clergé médiatique prêchent contre le roi parce qu'il n'utilise pas le langage qu'ils préfèrent, et qu'ils n'ont rien d'autre à foutre.... Et c'est eux que la population écoute, au final. Dans les campagnes électorales, en revanche, on voit du langage agressif, outrancier, où l'on dispose (virtuellement) des êtres, des choses et des événements dans l'absolu, ce qui permet de décréter qu'on a LA stratégie qui tue et que quand on sera élu, vous verrez ce que vous verrez et "le terrorisme" (pas que Daesh) sera éradiqué à jamais. Aussi stupide que soit la "stratégie" évoquée, on s'en fout: en parole, rien ne vous résiste. Plus encore, en campagne, on peut se lâcher et se comporter comme des personnages de dessin animés (surtout pour les républicains, ça fait maintenant des années qu'on dit d'eux qu'ils ressemblent chaque jour un peu plus à des "cartoon characters": à peu près toutes les chaînes -sauf Fox, parce que les commentateurs en sont aussi- utilisent désormais ce vocable); le trash talking fait ainsi souvent ressembler les campagnes républicaines à la WWE, aux échanges entre boxeurs ou combattants MMA.... Dont on sait, chez eux, que c'est souvent avant tout juste pour le marketing, que ça se fait dans un ballet bien réglé et destiné à faire de l'audience et des twitter wars. Chez les politiques, c'est évidemment pris en compte aussi (et c'est déjà dramatique pour le débat public), mais avec les candidats qu'on voit depuis une décennie.... C'est plus si vrai que ça. Bien des élus du Tea Party (entre autres) pensent et parlent ainsi AU QUOTIDIEN sur le capitole. Beaucoup de ces tendances existent partout, mais elles semblent particulièrement développées aux USA: désir d'entendre évoquer sans cesse sa propre puissance, fantasme de la guerre décisive et des problèmes résolus très vite (si on investit massivement en hommes et en argent), besoin de rhétorique aggressive et qu'on vous vende des solutions simplistes.... Quand on relit la vie politique à Athènes pendant la Guerre du Péloponèse, où des généraux étaient élus, virés, adulés ou condamnés à mort ou à l'exil dans des alternances rapides, débiles et irresponsables d'humeurs électorales, impactant (souvent dramatiquement) le cours du conflit, on se dit que plus les choses changent, plus elles restent les mêmes. A ceci près que quand ça se passe dans la puissance n°1 qui a vraiment beaucoup d'armes nucléaires et des moyens de bombarder n'importe qui n'importe quand.... C'est plus flippant que dans le cas d'une thalassocratie de marine à rame et de baiseurs de chèvres et d'éphèbes. Modifié le 7 décembre 2015 par Tancrède 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 8 décembre 2015 Auteur Share Posté(e) le 8 décembre 2015 L'assaillante en Californie a fréquenté une école coranique pakistanaisehttps://fr.news.yahoo.com/lassaillante-californie-fréquenté-école-coranique-pakistanaise-094601910.html Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 8 décembre 2015 Auteur Share Posté(e) le 8 décembre 2015 Trump provoque un tollé en voulant fermer les frontières américaines aux musulmanshttps://fr.news.yahoo.com/etats-unis-maison-blanche-juge-trump-disqualifié-présidence-182936498.html Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 8 décembre 2015 Share Posté(e) le 8 décembre 2015 Trump provoque un tollé en voulant fermer les frontières américaines aux musulmans https://fr.news.yahoo.com/etats-unis-maison-blanche-juge-trump-disqualifié-présidence-182936498.html Il se demande s'il ne faudrait pas fermer Internet aussi . 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 8 décembre 2015 Share Posté(e) le 8 décembre 2015 Dire que ce clown pourrait devenir président du cirque USA ça fait rêver... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 8 décembre 2015 Share Posté(e) le 8 décembre 2015 Dire que ce clown pourrait devenir président du cirque USA ça fait rêver... Sans oublier... quel pays préside le cirque OTAN, déjà ? Ah, oui. Ceci dit, une autre suite de chiffres amusants: le nombre d'armes à feu produites (pour usages non militaire ou policier/sécurité pro) aux USA avait atteint un plateau entre les lendemains paranos post 9/11 et 2008, mais à partir de 2009, la production s'est emballée dans des proportions assez impressionnantes. Admirez plutôt: 2008: 4 498 944 2009: 5 555 818 2010: 5 459 240 2011: 6 541 886 2012: 8 578 610 2013: 10 884 792 Soit plus qu'un doublement de la production en 5 ans (...) Enfin, autre cause conjoncturelle que la plupart des analystes considèrent comme une des plus sérieuses: qu'a t-il bien pu arriver fin 2008-début 2009 pour avoir un tel impact? Un seul événement majeur a choqué conservative America à ce moment Merci pour les données, je ne connaissais pas. Un truc amusant, c'est qu'en lisant ta question rhétorique "qu'a t-il bien pu arriver fin 2008-début 2009 pour avoir un tel impact?" j'étais bien convaincu avec toi que la raison était évidente, car ce qui est arrivé de majeur à cette époque est suffisamment clair pour tout le monde. Puis j'ai lu ta réponse : c'est parce qu'un type café au lait occupe la Maison Blanche. Nous sommes donc d'accord que la raison est évidente... mais pas d'accord sur quelle est cette raison "évidente" ! Ce qui s'est passé de majeur dans la vie des Américains de tout bord à ce moment-là a été partagé dans une certaine mesure par tous les pays du monde. Et le lien avec l'élection de Barack Obama est assez ténu... Sauf à dire que l'élection d'un politicien conçu comme un Sauveur - et d'ailleurs doté immédiatement de son prix Nobel de la paix faut pas déconner mince il le mérite ça se voit - correspondait bien à la montée des angoisses. Mais cette montée des angoisses en elle-même n'est pas le résultat du déplaisir même virulent à voir un nè... un Noir élu à la présidence. C'est le contraire : l'élection d'Obama était un refuge et un totem contre l'angoisse brutale, et le fait que quelques-uns en aient conçu une angoisse supplémentaire n'est qu'un effet induit de second ordre. L'angoisse massive, c'est bien évidemment la crise financière et économique. C'est le taux de chômage qui bondit. Et qui n'est d'ailleurs ensuite redescendu qu'essentiellement du fait des découragés sortant du marché du travail : le taux d'emploi c'est-à-dire la partie de la population adulte au travail a connu une chute brutale et n'est jamais remonté. Ce sont les banques qui menacent de s'effondrer, le marché immobilier qui chute propulsant nombre de gens vers la faillite personnelle. Ce qui est intéressant c'est que l'indicateur d'angoisse que représente la production et les achats d'armes personnelles non seulement ne retombe pas, mais continue à augmenter... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Marcus Posté(e) le 9 décembre 2015 Share Posté(e) le 9 décembre 2015 (modifié) Cet article explique les problèmes que pose Trump au chefs du parti Républicain :https://newrepublic.com/article/124632/gop-finally-emerging-trump-denialismIl y a peu, les chefs du parti Républicain pensaient pouvoir gérer Trump de la manière habituelle pour le mettre hors service.Les primaires du chefs du parti Républicains sont normalement très bien organisées :1 - Un vrai candidat déjà choisi par les chefs.2 - Quelques candidats obéissants secrètement aux consignes des chefs3 - Un grand nombre de candidats indépendants.Les candidats indépendants passent la campagne surtout à se déchirer entre eux puisque ils visent en premier les mêmes catégories d'électeurs.Les candidats obéissants servent de faire valoir et de soldat sacrifiable au vrai candidat.Le vrai candidat passe la campagne sans attaquer les autres candidats.A chaque fois qu'un candidat indépendant renonce, ses électeurs ont tendance à se reporter en majorité sur le candidat qui a dit le moins de mal de leur premier candidat : le vrai candidat.A la fin des primaires, le vrai candidat est élu avec l'approbation des électeurs indépendants et des électeurs disciplinés.Cette méthode a été utilisée avec sucés avec McCain et Romney.Pour que cela marche, il faut que les candidats indépendants se battent à mort entre eux. Mais avec Trump, cela n'est pas le cas. A chaque fois que Trump déclare une bétise, aucun candidat indépendant ne l'attaque. Ils le soutiennent directement ou trouvent une bétise encore plus forte à dire. Mêmes les candidats obéissant ne font que des parfois des critiques très légères. Ils ont peur de se couper de l'électorat de Trump s'ils vont au clash.Des sondage fait par le parti Républicain donnent Trump pour l'instant à 40 % et le total des électeurs disciplinés (vrai candidat + candidats obéissants) à seulement 33 %. Avec de tels chiffre, impossible d'aller au clash. Le processus des primaires va devoir se dérouler normalement.Il y a peu, les chefs du parti Républicain espéraient récupérer comme d'habitude les électeurs indépendants. Mais comme les candidats indépendants ne se pas battent à mort avec Trump, le résultat va être prévisible. Trump va récupérer en majorité ces électeurs et gagner les primaires.Le parti Républicain est parfaitement au courant que si Trump gagne la primaire, Clinton sera la prochaine présidente des USA.Ils ont lancés des campagnes très violentes contre Trump. Malheureusement, sans grands effets.Pour que le parti Républicain se débarrasse de Trump, il faudrait qu'ils renonce à ses électeurs d’extrême droite. Ils n'en sont pas capables. Les dernières déclarations de Trump sur les musulmans viennent de confirmer cet article : très peu de critiques chez les Républicains. Surtout des approbations plus ou moins explicites. Modifié le 9 décembre 2015 par Marcus 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 9 décembre 2015 Share Posté(e) le 9 décembre 2015 Sans oublier... quel pays préside le cirque OTAN, déjà ? Ah, oui. Merci pour les données, je ne connaissais pas. Un truc amusant, c'est qu'en lisant ta question rhétorique "qu'a t-il bien pu arriver fin 2008-début 2009 pour avoir un tel impact?" j'étais bien convaincu avec toi que la raison était évidente, car ce qui est arrivé de majeur à cette époque est suffisamment clair pour tout le monde. Puis j'ai lu ta réponse : c'est parce qu'un type café au lait occupe la Maison Blanche. Nous sommes donc d'accord que la raison est évidente... mais pas d'accord sur quelle est cette raison "évidente" ! Ce qui s'est passé de majeur dans la vie des Américains de tout bord à ce moment-là a été partagé dans une certaine mesure par tous les pays du monde. Et le lien avec l'élection de Barack Obama est assez ténu... Sauf à dire que l'élection d'un politicien conçu comme un Sauveur - et d'ailleurs doté immédiatement de son prix Nobel de la paix faut pas déconner mince il le mérite ça se voit - correspondait bien à la montée des angoisses. Mais cette montée des angoisses en elle-même n'est pas le résultat du déplaisir même virulent à voir un nè... un Noir élu à la présidence. C'est le contraire : l'élection d'Obama était un refuge et un totem contre l'angoisse brutale, et le fait que quelques-uns en aient conçu une angoisse supplémentaire n'est qu'un effet induit de second ordre. L'angoisse massive, c'est bien évidemment la crise financière et économique. C'est le taux de chômage qui bondit. Et qui n'est d'ailleurs ensuite redescendu qu'essentiellement du fait des découragés sortant du marché du travail : le taux d'emploi c'est-à-dire la partie de la population adulte au travail a connu une chute brutale et n'est jamais remonté. Ce sont les banques qui menacent de s'effondrer, le marché immobilier qui chute propulsant nombre de gens vers la faillite personnelle. Ce qui est intéressant c'est que l'indicateur d'angoisse que représente la production et les achats d'armes personnelles non seulement ne retombe pas, mais continue à augmenter... Difficile de départager les raisons qui sont toujours multiples et complexes, mais je rappellerais quand même, quand on parle de ce sujet précis des ventes d'armes aux USA, qu'il faut ajouter quelques facteurs particuliers à ton analyse pour essayer de se faire un tableau, et notamment celui de la population concernée: les ventes d'armes, comme je le rappelle dans le post que tu cites, ne concernent qu'une portion limitée de la population américaine (autour de 35%), donc je ne sais pas si ce chiffre des ventes est le meilleur "indicateur d'angoisse" générique pour la population américaine, surtout si on ajoute aussi les facteurs déjà mentionnés des "bulles" d'information qui segmentent la population américaine de façon importante et, semble t-il, sans cesse croissante, en particulier la bulle ultra-conservatrice (et ses sous-familles: conservato-religieuse, conservato-conspirationniste....), véritable monde à part qui n'a que de ténus rapports avec la société américaine en général, et avec le monde réel. Leur business model est l'angoisse permanente à l'égard de tout, inventant au besoin des trucs imaginaires en réaction auxquels il faut tout d'un coup flipper. Alors certes, l'apocalypse financière de 2007-2008 a joué son petit rôle, mais l'année 2008 elle-même (ce n'est pas dans les chiffres que j'ai affiché, c'est vrai) n'a pas présenté de changement significatif en termes de ventes de flingues alors que la crise avait déjà bien commencé fin 2007 et que 2008 fut l'année où les récessions furent annoncées en cascades par la plupart des économies développées. Le "panic mode" était enclenché bien avant l'élection d'Obama, sans grand impact sur les ventes d'armes aux USA. Je sais qu'il faut du temps pour que l'info rentre bien dans la tête, mais ici, la corrélation ne me semble pas la plus pertinente. Et ce d'autant plus que pour continuer sur mon point concernant la population qui achète des flingues, il faut bien s'imaginer que l'essentiel de cette explosion des ventes d'armes se concentre donc sur une portion réduite de la population américaine, c'est une chose, mais que plus encore, elle se concentre sur une portion réduite de la population des propriétaires d'armes et "gun fans". En effet, le marché des armes fonctionne comme le marché de l'alcool (qui fonctionne comme la plupart des marchés de produits non vitaux, mais en plus caricatural): 20% des consommateurs déjà acquis au produit représentent la grande majorité des ventes, 20 autre pour cents suivant la tendance de façon plus modérée, ce qui veut dire qu'au final, un grand maximum de 40% des clients déjà accros représentent autour des trois quarts de la consommation annuelle. Dans le cas des armes, faut quand même se rappeler qu'en termes d'ordres de grandeur, autour de 100 millions d'Américains ont au moins une arme, mais que très peu d'entre eux font réellement partie du "gun lobby" (en tout peut-être 6 à 7 millions inscrits dans une des grandes assoces dont la NRA; ajoutons une partie de leurs familles et proches pour "l'environnement culturel" immédiat de cette portion de la clientèle, et on doit avoir autour de 30 millions de gens), et surtout, que l'immense majorité des Américains qui ont une arme sont des gens très normaux, de toutes opinions politiques et appartenances culturelles, qui ont UN SEUL flingue (ou deux), généralement une arme de poing (l'écrasante majorité du marché), et qui ne comptent pas en acheter un autre (les chiffres qu'on voit vous feraient croire qu'ils périment tous les ans). Donc l'essentiel de cette surconsommation en général, et plus encore l'essentiel de ce "surcroît de surconsommation" (only in America) depuis 6 ans, est le fait d'une portion limitée de la population, peut-être entre 10 et 15% de la population américaine. Et cette portion vit dans un environnement culturel très fermé, normatif et, pour l'essentiel, "autosuffisant" en terme d'input/ouput d'information. C'est cet environnement culturel qui a pris de plein fouet l'arrivée d'une personne..... Différente..... à la Maison Blanche à la fin de l'année 2008, se réveillant avec lui prenant les rênes début 2009. Et ce que ce président a pris dans la face en terme de polémiques, accusations, thèses conspirationnistes, agitation frénétique et systématiquement hostile de la droite (y compris parlementaire, pour qui l'obstructionnisme gratuit a été un objectif avoué dès l'inauguration: voir les commentaires d'époque de Mitch McConnell).... Est absolument sans précédent dans l'histoire américaine. Aussi bien dans la sphère internet que dans certains grands médias. L'atmosphère anxiogène si naturelle à la bulle désinformationnelle conservatrice a connu depuis cette date un développement lui aussi sans précédent (permettant la fortune de polémistes tarés comme Ann Coulter, Glenn Beck, Sarah Palin, Alex Jones....); les ventes de flingues sont une des conséquences de ce fort travail marketing sur un segment de la population. Il faut s'imaginer que le seul Glenn Beck se fait aujourd'hui entre 80 et 100 millions de dollars par an via son site internet qui ne vend que des vidéos de cet excité, ses bouquins (essentiellement le même bouquin dont il change la couverture tous les 6 mois et prétend qu'il y en a un nouveau) et des goodies divers mais tous politiquement orientés. Et ce business model est le même pour pas mal d'autres personnages de la même eau (les susmentionnés, les abrutis de la "Duck Dynasty" et de quelques autres shows télés -dont un certain D. Trump qui a ajouté ce business à son "day job" dans l'immobilier), et rejoint celui de quantités de prêcheurs aussi riches qu'enragés. Ce sont essentiellement les mêmes gens achetant continuellement les mêmes trucs: bouquins, abonnement à telle chaîne télé et/ou internet, à tel site..... Bref, tout ce qui peut être merchandisé par les créateurs/exploiteurs d'angoisse. Et les flingues évidemment, dénominateur commun de toutes ces clientèles segmentées en variation sur les (2 ou 3) mêmes thèmes. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 9 décembre 2015 Share Posté(e) le 9 décembre 2015 Cet article explique les problèmes que pose Trump au chefs du parti Républicain :https://newrepublic.com/article/124632/gop-finally-emerging-trump-denialismIl y a peu, les chefs du parti Républicain pensaient pouvoir gérer Trump de la manière habituelle pour le mettre hors service.Les primaires du chefs du parti Républicains sont normalement très bien organisées :1 - Un vrai candidat déjà choisi par les chefs.2 - Quelques candidats obéissants secrètement aux consignes des chefs3 - Un grand nombre de candidats indépendants.Les candidats indépendants passent la campagne surtout à se déchirer entre eux puisque ils visent en premier les mêmes catégories d'électeurs.Les candidats obéissants servent de faire valoir et de soldat sacrifiable au vrai candidat.Le vrai candidat passe la campagne sans attaquer les autres candidats.A chaque fois qu'un candidat indépendant renonce, ses électeurs ont tendance à se reporter en majorité sur le candidat qui a dit le moins de mal de leur premier candidat : le vrai candidat.A la fin des primaires, le vrai candidat est élu avec l'approbation des électeurs indépendants et des électeurs disciplinés.Cette méthode a été utilisée avec sucés avec McCain et Romney.Pour que cela marche, il faut que les candidats indépendants se battent à mort entre eux. Mais avec Trump, cela n'est pas le cas. A chaque fois que Trump déclare une bétise, aucun candidat indépendant ne l'attaque. Ils le soutiennent directement ou trouvent une bétise encore plus forte à dire. Mêmes les candidats obéissant ne font que des parfois des critiques très légères. Ils ont peur de se couper de l'électorat de Trump s'ils vont au clash.Des sondage fait par le parti Républicain donnent Trump pour l'instant à 40 % et le total des électeurs disciplinés (vrai candidat + candidats obéissants) à seulement 33 %. Avec de tels chiffre, impossible d'aller au clash. Le processus des primaires va devoir se dérouler normalement.Il y a peu, les chefs du parti Républicain espéraient récupérer comme d'habitude les électeurs indépendants. Mais comme les candidats indépendants ne se pas battent à mort avec Trump, le résultat va être prévisible. Trump va récupérer en majorité ces électeurs et gagner les primaires.Le parti Républicain est parfaitement au courant que si Trump gagne la primaire, Clinton sera la prochaine présidente des USA.Ils ont lancés des campagnes très violentes contre Trump. Malheureusement, sans grands effets.Pour que le parti Républicain se débarrasse de Trump, il faudrait qu'ils renonce à ses électeurs d’extrême droite. Ils n'en sont pas capables. Ouais, ça fait un moment qu'ils sont dans cette impasse, qui témoigne notamment du niveau de radicalisation qui s'est opérée dans la droite américaine, d'une part, depuis quelques années maintenant (phénomène aux multiples causes conjoncturelles, mais dans le fil de la "nouvelle droite" populiste développée par Barry Goldwater, puis reprise par Reagan, et poursuivie en mode surenchère permanente après ça), mais aussi, d'autre part, du niveau absolu de haine et de mécontentement à l'égard des élites politiques en générale, et de l'establishment du GOP en particulier. Cette droite populiste est déjà à la base biaisée anti-"élites" (surtout en utilisant le mot en général et de façon vague), et il est de bon ton de surfer dans la critique facile et l'attribution de tous les maux du monde aux dirigeants (quand il pleut, c'est leur faute, quand il ne pleut pas, ça l'est aussi). Le sur-développement de modes de communications "horizontaux" (médias sociaux en tête) et l'autonomisation financière d'une masse critique d'associations, regroupements, congrégations, circuits de discours et échanges organisés en méta-organisations ont permis l'émergence d'une "infosphère" autonome pour les multiples pans de la droite américaine qui n'ont plus de ce fait la seule convention républicaine, ou même les structures des partis républicains dans chaque Etat, comme forum obligé, et surtout comme passerelle vers la gouvernance. Ces structures, tenues par une élite en partie auto-reproduite et fonctionnant selon un système précis, n'ont donc plus le pouvoir qu'elles avaient longtemps eu, se trouvant même en partie à la traîne et en demande face à la constante et colossale augmentation du coût des campagnes électorales qui les force à passer le plus clair de leur temps à lever des fonds..... Et à avoir de moins en moins de marge de manoeuvre pour prendre l'argent et ne pas écouter qui le donne (sauf les entreprises et secteurs économiques qui ont toujours plus de moyens pour s'assurer que candidats et action au pouvoir iront dans leur sens: argent, promesses de carrières ultérieures, aides "en nature", action économique dans les régions voulues....). Mais ces autres types de formation nouvellement importantes ont désormais aussi une partie de ces moyens de pression, et une bien plus grande influence sur la partie électorale du processus politique, du moins dans certains Etats. Et là-dessus est arrivé Citizens United.....En bref, la droite américaine a été mitterrandisée, comme la droite française des années 80 à nos jours dans sa posture vis-à-vis du FN. Mais là où il avait fallu, en France, une stratégie en grande partie développée par un adversaire politique, la droite américaine a créé elle-même son golem: ces divers populismes agressifs dont on enflamme toujours un peu plus la rhétorique, les craintes et les passions. Le système électoral à un tour les sauvera en partie quand même, mais pas autant qu'ils auraient pu l'espérer: en l'absence de premier tour où la diversité s'exprime et le tri se fait, les primaires ont ainsi connu un développement phénoménal dans la dernière décennie, et ce de façon très marquée côté républicain. Les ommes qui y sont investies, le niveau d'attention qui y est consacré, l'importance que cela a pris, la mobilisation qu'on y voit.... Tout cela est devenu de fait un premier tour: de la politique électorale sans la moindre conscience "qu'on est une équipe qui doit se ressouder après, avec juste des différences d'opinion, parfois signficatives, mais pas fondamentales". L'équilibre sur lequel reposait le GOP a volé en éclat, avec des grands pans électoraux qui ne sont plus très compatibles. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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