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10 hours ago, Alexis said:

Sinon, au sujet des attentats en Belgique - quoi ? vous dites ? c'est le fil USA ici ? patience, j'y viens - un sondage de décembre dernier indiquait qu'à la question "Do you favor or oppose a temporary ban on all Muslims entering the United States until the federal government improves its ability to screen out potential terrorists from coming here?", 46% des Américains étaient d'accord et 40% opposés, le reste étant indécis.

Avec toutes les précautions d'usage concernant les sondages et leur marge d'erreur, il reste qu'au moins la moitié des Américains ayant une opinion sur le sujet approuvaient Trump.

Les attentats du 22 mars ne diminueront pas ce nombre, ça parait clair.

 

Comment Trump identifie les "muslims"? c'est déclaratif? ou il faut réciter un je vous salut marie?

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il y a 29 minutes, g4lly a dit :

Comment Trump identifie les "muslims"? c'est déclaratif? ou il faut réciter un je vous salut marie?

Il n'a pas daigné préciser ce point éminemment technique, et je ne suis pas dans la tête du Monsieur :smile:

D'une manière générale, si Trump est élu et s'il parvient à mettre en oeuvre au moins une partie de ses politiques, je pense qu'il faut se faire à l'idée que les voies et moyens de leur application sont largement imprévisibles. Dans un sens ou dans l'autre : ça pourrait aussi bien être relativement modéré (même à partir d'une mauvaise idée comme la sélection des immigrants sur leur religion déclarée) que très radical.

S'il faut imaginer quelque chose à partir d'un exemple historique, je veux parler de l'Arabie saoudite qui jusqu'en 2014 refusait d'accorder des visas de travail aux juifs - oh le bel exemple :dry:... d'autant que eux se sont quelque peu libéralisés sur ce point récemment - eh bien de ce que j'ai compris la détection des juifs était basée sur une déclaration de religion, et "judaïsme" jusqu'en 2014 ne faisait pas partie des choix admis - alors que "communisme", si :laugh:. La détection des visas israéliens dans le passeport, et puis un peu de bon sens du type "Monsieur Cohen, vous êtes chrétien vous dites ? Et votre certificat de baptême, vous l'avez sur vous ?" complétaient le dispositif, qui il faut l'admettre était plein de trous genre gouffres béants.

Dans un contexte américain, on pourrait tout aussi bien imaginer une déclaration "je ne suis pas musulman" sur le formulaire pour obtenir le visa, qui ne déparerait pas tant que ça à côté du traditionnel "avez-vous fait partie du parti nazi entre 1933 et 1945" auquel tous les voyageurs doivent répondre quelle que soit leur date de naissance. Qu'un dispositif plus sérieux et brutal du type "si vous venez de tel pays, vous êtes supposé musulman à moins de pouvoir prouver le contraire".

A noter que même la première version serait déjà très violente. Je ne sais pas ce qu'il en est des musulmans, mais les chrétiens par exemple sont prévenus dans les termes les plus clairs qu'un refus de témoigner de sa foi en réponse à une question directe est une faute lourde (voir Luc, 12, 8-9). Il me paraît assez vraisemblable que l'islam inclue des exigences analogues.

Donc un dispositif déclaratif serait probablement efficace pour filtrer les musulmans réellement convaincus. Sauf bien sûr ceux qui ont une autorisation officielle de mentir ("taqqiya") parce qu'ils entrent en territoire ennemi et que la ruse leur est permise... bref, précisément ceux qu'il serait intéressant de bloquer:wacko:

 

 

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La il s'agit de mesures de protection du  territoire des USA.  Je pense que Trump pourra aussi faire usage de mesures offensives contre les ennemis des USA et pourrait nous surprendre .. alors que la mère Clinton je ne pense pas qu'elle nous surprenne un jour.. sauf à la façon Fédérica Moghérini  mais même là là j'aurai un gros gros doute sur la sincérité.

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Il y a 4 heures, g4lly a dit :

Comment Trump identifie les "muslims"? c'est déclaratif? ou il faut réciter un je vous salut marie?

Le savoir accueillir, c'est offrir à ses invités un petit amuse-la-bouche "saucisson pif baguette" dès la descente de l'avion, même en plein ramadan, un peu comme les vahinés qui te donnent un collier de fleurs à Tahiti dans l'aérogare (image d'Epinal quand tu nous tiens)...

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il y a 8 minutes, rendbo a dit :

Le savoir accueillir, c'est offrir à ses invités un petit amuse-la-bouche "saucisson pif baguette" dès la descente de l'avion, même en plein ramadan, un peu comme les vahinés qui te donnent un collier de fleurs à Tahiti dans l'aérogare (image d'Epinal quand tu nous tiens)...

ce n'est pas tant que ça une image d'Epinal :amusec: !

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3 hours ago, Lezard-vert said:

La il s'agit de mesures de protection du  territoire des USA.  Je pense que Trump pourra aussi faire usage de mesures offensives contre les ennemis des USA et pourrait nous surprendre .. alors que la mère Clinton je ne pense pas qu'elle nous surprenne un jour.. sauf à la façon Fédérica Moghérini  mais même là là j'aurai un gros gros doute sur la sincérité.

Tu rigoles? Ce que craignent beaucoup de gens aux USA, c'est justement que Clinton est tout sauf comme Mogherini: elle se range depuis longtemps aux côtés des faucons. Y'aurait difficilement plus interventionniste agressif qu'elle, et son mari est (en tant que président "était") un isolationniste à côté. De mauvaises langues disent que ce serait pour compenser les clichés qui vont avec son sexe qu'elle s'est ainsi posée, depuis son entrée au Sénat, comme va t-en-guerre/impérialiste/vas-y-que-je-me-mêle-de-tout-dans-le-monde/"MeuwicaFuckyeah".... Mais ce sont de mauvaises langues donc honni soit qui mal y pense.... Elle reste cependant très mal notée (je crois la plus mal notée) des candidats à la présidentielle par le magazines conservateur (traditionnel conservateur, cad ayant une politique extérieure favorisant l'isolationnisme avec une grande armée dont on ne se sert jamais) mentionné plus haut qui plaçait Bernie Sanders loin en tête des meilleurs candidats selon eux sur ce point. 

Nan, Clinton, ce serait pas le genre à chialer en public, et je doute qu'elle tente la manoeuvre même dans l'Amérique sur-sentimentaliste at amatrice de pathos larmoyant (sans doute à cause de son sexe, elle a décidé de surcompenser en étant macho): on peut au contraire penser qu'elle la jouerait garde-à-vous et grandes phrases viriles. Ce qui compte de toute façon relativement peu parce que s'il y a bien un truc qui caractérise l'opinion à son égard, c'est que même si la majorité vote pour elle, "confiance" et "honnêteté" ne sont pas des mots qui lui sont associés. 

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il y a 22 minutes, Tancrède a dit :

Elle reste cependant très mal notée (je crois la plus mal notée) des candidats à la présidentielle par le magazines conservateur (traditionnel conservateur, cad ayant une politique extérieure favorisant l'isolationnisme avec une grande armée dont on ne se sert jamais) mentionné plus haut qui plaçait Bernie Sanders loin en tête des meilleurs candidats selon eux sur ce point. 

Non, quand même : c'était Rubio le pire, de très loin (favorable à toutes les guerres...) et Cruz derrière (je crois). Mais oui, Clinton est plus aventureuse que Sanders.

il y a 22 minutes, Tancrède a dit :

Nan, Clinton, ce serait pas le genre à chialer en public, et je doute qu'elle tente la manoeuvre même dans l'Amérique sur-sentimentaliste at amatrice de pathos larmoyant (sans doute à cause de son sexe, elle a décidé de surcompenser en étant macho): on peut au contraire penser qu'elle la jouerait garde-à-vous et grandes phrases viriles.

Pour se faire élire, elle n'a guère le choix : surtout, ne pas afficher de faiblesse, surtout si on est une femme. A la première larme, tout le monde la caractériserait de chiffe molle.

Une fois élue, il se pourrait qu'elle puisse adopter une attitude plus nuancée. Peut être...

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Just now, Boule75 said:

Non, quand même : c'était Rubio le pire, de très loin (favorable à toutes les guerres...) et Cruz derrière (je crois). Mais oui, Clinton est plus aventureuse que Sanders.

Pour se faire élire, elle n'a guère le choix : surtout, ne pas afficher de faiblesse, surtout si on est une femme. A la première larme, tout le monde la caractériserait de chiffe molle.

Une fois élue, il se pourrait qu'elle puisse adopter une attitude plus nuancée. Peut être...

Ben non, pas dans le premier mandat au moins..... Y'a le deuxième auquel il faut penser, et Clinton ne pensera qu'à ça si elle est élue, dès son premier jour comme "president elect" (le titre du nouveau président pendant la période de transition entre les élections de novembre et l'inauguration en janvier). 

Oui, pour les notes, j'avais oublié que Rubio était le pire. Mais Cruz? Tu es sûr? A part Israël et une politique de carpet bombing en Syrie, il a pas fait montre d'un impérialisme enragé ni n'a constitué un aimant à néocons (qui se sont tous rués vers Rubio), sa porte leur étant plutôt fermée (de notoriété publique.... Mais maintenant qu'il la joue rassembleur anti-Trump, qui sait?). 

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Cruz a promis qu'il réduirait en miettes l'accord avec l'Iran. Que va-t-il se passer ensuite ?

http://nationalinterest.org/feature/motley-cruz-teds-wacky-foreign-policy-team-15528 (17 mars 2016)

Cruz a embauché dans son équipe Frank Gaffney. C'est un proche de Richard Perle et il a démissionné de son poste de sous-vice-secrétaire à la défense pour protester contre la signature par Ronald Reagan d'un accord de désarmement nucléaire avec l'Union Soviétique. Il est à la tête du Center for Security Policy qui a réalisé le sondage cité par Trump, qui établit sur la base d'une enquête auprès de 600 sondés que 25% des musulmans américains sont favorables à des attaques violentes sur le sol américain.

Frank Gaffney est spécialiste de la chasse aux islamistes sur le mode des mccarthystes faisant la chasse aux "rouges", accusant par exemple Grover Norquist du Centre for the National Interest d'être un "agent infiltré des frères musulmans", notamment parce que sa femme est palestinienne. Il soupçonne Obama de "non seulement s'identifier aux musulmans, mais d'en être toujours un lui-même".

L'équipe Cruz contient aussi des néoconservateurs tels que Elliott Abrams et Michael Ledeen. Elliott Abrams est un monsieur qui a été condamné par la justice pour des faits de faux témoignages dans le cadre de l'affaire Iran-Contra.

http://www.houstonchronicle.com/news/houston-texas/houston/article/The-art-history-professor-behind-Cruz-s-foreign-6749741.php (10 janvier 2016)

Cruz est conseillé en politique étrangère par Victoria Coates, une historienne d'art qui a écrit un livre sur la façon dont les valeurs occidentales sont menacées à l'extérieur par les théocrates islamistes et à l'intérieur par les relativistes. Elle tenait un blog sur le terrorisme et la guerre sur Redstate durant la guerre d'Irak et elle est très appréciée par Donald Rumsfeld dont elle a ensuite co-rédigé les mémoires. Elle a conseillé Cruz comme sénateur pour rédiger ses discours anti-Hagel et anti-Kerry. Notamment le fameux discours où il a accusé Hagel d'être financé par la Corée du Nord, ce qui est totalement fantaisiste. Il s'est excusé depuis.

Coates recommande aux jeunes internes dans l'équipe de Cruz de lire les écrits de Jeane Kirkpatrick, l'ambassadrice aux Nations Unies de Reagan, qui plaidait le soutien aux régimes anti-communistes en Amérique Centrale et ailleurs, quelque autoritaires ou dictatoriaux fussent-ils.

Cruz a indiqué clairement [dans un discours à la Heritage Foundation] que quelque meurtrier soit le régime Assad, le contrôle de la Syrie par des djihadistes radicaux serait un tournant significatif vers le pire".

Erickson, le gourou conservateur qui a découvert Coates à Redstate, voit la doctrine Cruz comme à mi-chemin entre l'interventionnisme américain qui domine tout et l'isolationnisme libertarien.

Quand on lui demande de définir sa philosophie de sécurité nationale, Coates rejette les étiquettes conservatrices habituelles de faucon, néoconservateur, ou de réaliste : « je suis une femme de la renaissance », dit-elle.

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il y a 38 minutes, Wallaby a dit :

 

Quand on lui demande de définir sa philosophie de sécurité nationale, Coates rejette les étiquettes conservatrices habituelles de faucon, néoconservateur, ou de réaliste : « je suis une femme de la renaissance », dit-elle. 

:laugh: La politique est vraiment un appeau à malade. 

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Il y a 2 heures, Shorr kan a dit :

:laugh: La politique est vraiment un appeau à malade. 

Le cas des républicains américains est quand même particulier, et cette combinaison de religion, de nationalisme, d'antiélitisme et de fric est particulièrement puante et flippante. C'était déjà n'importe quoi sous Bush Jr, alors qu'est ce que ça va être si l'un des zigotos de cette primaire devient président !

Tiens ça me rappelle un bon vieux truc datant de l'ère pré-youtube  ( ça ne va pas rajeunir tout ceux qui regardaient déjà des conneries sur internet à l'époque :happy:)

( On le regretterait presque celui-là :rolleyes: )

 

Modifié par Carl
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il y a 58 minutes, Carl a dit :

Le cas des républicains américains est quand même particulier, et cette combinaison de religion, de nationalisme, d'antiélitisme et de fric est particulièrement puante et flippante. C'était déjà n'importe quoi sous Bush Jr, alors qu'est ce que ça va être si l'un des zigotos de cette primaire devient président !

Tiens ça me rappelle un bon vieux truc datant de l'ère pré-youtube  ( ça ne va pas rajeunir tout ceux qui regardaient déjà des conneries sur internet à l'époque :happy:)

( On le regretterait presque celui-là :rolleyes: )

 

En la matière, il ne faut pas désespérer, "même quand on a atteint le fond, on peut encore creuser" qui disait. 

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Il y a 6 heures, Wallaby a dit :

Quand on lui demande de définir sa philosophie de sécurité nationale, Coates rejette les étiquettes conservatrices habituelles de faucon, néoconservateur, ou de réaliste : « je suis une femme de la renaissance », dit-elle.

 

Il y a 5 heures, Shorr kan a dit :

:laugh: La politique est vraiment un appeau à malade. 

Quoi, quoi, Shorr Kan qui se moque ?

Mais une femme de la Renaissance, voilà qui est très intéressant... elle ressemble à cette beauté, M'dame Coates ?

12_wqu9u.jpg

 

Hmmm, vérification faite... non. :sad:

Ce n'est pas qu'elle soit vilaine - et de toute façon ça ne serait pas grave. C'est plutôt ce regard...

coates.jpg

... un tantinet flippant, non ? :unsure:

 

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http://www.newyorker.com/magazine/1997/05/19/trump-solo (19 mai 1997)

Portrait de Trump combinant plusieurs interviews "embedded" chez Trump.

Il vient de divorcer d'avec sa deuxième femme, Marla Maples.

Le 11 novembre 1995 il a sponsorisé en partie la Nation’s Parade qui est un défilé militaire dans les rues de New York (26.000 participants, 500.000 spectateurs ).

Une des ruses de Trump est de donner son nom aux bâtiments qu'il construit, ce qui suggère qu'il en est toujours propriétaire quand bien même il les a vendus par appartements. C'est le cas du Trump International Hotel and Tower à New York qu'il vient d'inaugurer après rénovation. Il théorise cela par le principe "être propriétaire de l'image".

Il y a trois mois, il a écrit un droit de réponse au New York Times pour contester qu'il ait jamais été "au bord de la faillite". En fait, dans les années 1980 il a été "énormément dans le rouge". En 1990 sa dette a été restructurée, "vaporisant" six cents à huit cents millions de dollars. Cette année là, il a notamment été en cessation de paiement pendant sept semaines sur un paiement de 43 millions de dollars.

Pour s'en sortir, il a abandonné la direction du Plaza, un casino à Atlantic City, il a vendu le Trump Shuttle, une ligne aérienne déservant Boston, New York et Washington et deux tours jumelles de 32 étages à Palm Beach. Il a aussi vendu son yacht de 86 mètres et son boeing 727, même s'il l'a racheté ensuite.

Trump est un propriétaire virtuel de l'Empire State Building : cela ne lui rapporte rien car l'immeuble fait l'objet de leasings qui expirent en 2076 et qu'il n'a pas réussi à faire casser par les tribunaux en invoquant une "infestation de rongeurs".

La part réelle de Trump dans le quartier Riverside South, auquel son nom est associé pour avoir été l'initiateur du projet avant de s'associer au contre-projet des citoyens qui s'y opposaient, sur l'ancienne gare de triage de Penn Station, est elle aussi sujette à caution étant donnée la complexité du montage.

Si ses associés voient en lui un connaisseur du métier de la construction attentif aux détails, beaucoup de choses sont en "Trump-l’oeil".

Des membres prestigieux de son club Mar-a-Lago qui a ouvert en 1995 en Floride, Lady Diana, Henry Kissinger, Elisabeth Taylor, etc... sont des "membres honoraires" et n'ont pas encore honoré le club de leur auguste présence.

Au cours d'une soirée, après que Trump eut reçu un coup de téléphone du général russe Lebed, Trump explique au journaliste qu'il connait plein de gens, Gorbatchev, Nixon, Reagan, Carter, Bush etc... et glisse dans la conversation que "si un fauteur de troubles comme Muammar Kadhafi mettait la main sur une bombe atomique, lui Trump, travaillerait avec les leaders de l'union soviétique pour s'occuper des lunatiques qui rêvent d'armageddon nucléaire".

Le lendemain matin il reçoit Lebed avec qui il parle investissement à Moscou. L'après-midi il a un coup de téléphone de Jesse Jackson qui a besoin de bureaux pour sa Rainbow Coalition.

Modifié par Wallaby
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Promoteur non seulement immobilier, mais encore et peut-être surtout de lui-même...

Et qui pourrait réussir la plus impressionnante opération d'auto-promotion depuis longtemps. Il est vrai aidé par un certain contexte.

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Je lis The Art Of The Deal en ce moment et c'est bourré de citation du genre :

"But I'm a businessman, and I learned a lesson from that experience: good publicity is prefereable to bad, but from a bottom-line perspective, bad publicity is sometimes better than no publicity at all. Controversy, in short, sells"

Sa stratégie de trolling médiatique est plus d’actualité que jamais...

Ou alors la façon dont il commence la plupart de ses deals : investir le moins possible, tout en donnant l'impression du contraire, et attendre le dernier moment quand tout est sur pour réellement sortir l'argent (de la même façon qu'il finance actuellement sa propre campagne en lui faisant un prêt...).

Tout semble être dedans !

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Le 28/2/2016 à 17:08, Tancrède a dit :

Un bon coup pour Sanders (pas de jeux de mot graveleux avec ce qui suit): lui qui manque de ralliements officiels chez les élus et responsables d'échelon national, il vient de recevoir celui de Tulsi Gabbard, une des stars montantes du Parti Démocrate

 

24 mars 2016 : Tulsi Gabbard dans une pub officielle de Sanders, sur un thème anti-guerre d'Irak, anti-guerres inutiles, dans le cadre de la primaire d'Hawaii.

Modifié par Wallaby
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12 hours ago, Wallaby said:

24 mars 2016 : Tulsi Gabbard dans une pub officielle de Sanders, sur un thème anti-guerre d'Irak, anti-guerres inutiles, dans le cadre de la primaire d'Hawaii.

Ca fait pas sérieux de mater les jolies rondeurs d'une élue du peuple..... Mais bon, pour nous autres mecs, c'est un impératif biologique. Et puis en plus quand le cameraman insiste tellement dessus.... En tout cas, c'est vraiment très pathos et racoleur à la fois, cette pub; le faire à ce point, je sais pas si c'est efficace. Ce n'est que mon opinion, mais c'est vraiment pas la meilleure pub de la campagne Sanders, qui a sorti des bombes autrement mieux pensées (mieux foutues, je sais pas :rougitc:, ça se discute). 

 

Sinon, en d'autres temps, on y aurait vu un signe des dieux: lors d'un meeting il y a 2 jours à Portland (Oregon), Bernie Sanders a été interrompu.... Par un petit piaf qui s'était invité dans la salle, remarqué par l'audience qui a poussé ses "oooooh" et ses "aaaaah" attendris, accompagnés par le candidat qui s'est émerveillé avec tout le monde, jusqu'à ce que le dit trublion saute sur le pupitre (plus exactement, sur une manchette avec le slogan "a future to believe in": non, non, c'est pas Pixar qui a créé la scène) juste sous le nez d'un Sanders qui n'en demandait pas tant et a (plus par émotion, ou plus via un excellent sens de l'événement?) lâché son plus grand sourire (le mode facial par défaut du Bernie, c'est "grand-père grincheux"). La puissance émotionnelle et superstitieuse du moment n'a échappé à personne, et surtout pas au candidat qui a rebondi avec une grande envolée sur l'oiseau comme "symbole de paix" (bon, c'était pas une colombe, mais il a fait comme si), jouant ainsi en terrain sûr dans une ville aussi "liberal" que Portland (l'ouest et le nord ouest côtiers des USA sont lourdement "liberals", écolos et "progressives", du moins dans les zones urbaines, souvent exagérément perçus comme des hippies) qui ne demandait qu'à baigner dans l'émotion d'un tel instant. C'est d'autant plus symbolique qu'à Portland, "put a bird on it" est un slogan affectif et humoristique lié à une série gentiment satyrique (Portlandia) caricaturant la ville et ses habitants, et donc un point qui n'échappe à personne dans le coin. 

Donc c'est établi, "birds are feeling the Bern.... And rolling with it". J'attends de voir si ça va devenir viral d'une manière ou d'une autre, et si la campagne Sanders va arriver à en tirer quelque chose, tant la puissance des images et des symboles continue à jouer sur nos esprits parfois si faibles et superstitieux. 

Quoiqu'il en soit, c'était marrant. 

On 3/23/2016 at 10:51 PM, g4lly said:

C'est pas ce Coates la plutot?

 

Soyons un peu plus sérieux dans un contexte politique, citons au moins plutôt Ta-Nehisi Coates (qui vit à Paris mais ne parle que des USA), journaliste et auteur afro-américain respecté qui d'ailleurs soutient Sanders maintenant. 

Modifié par Tancrède
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il y a 11 minutes, Tancrède a dit :

Ca fait pas sérieux de mater les jolies rondeurs d'une élue du peuple..... Mais bon, pour nous autres mecs, c'est un impératif biologique. Et puis en plus quand le cameraman insiste tellement dessus.... En tout cas, c'est vraiment très pathos et racoleur à la fois, cette pub; le faire à ce point, je sais pas si c'est efficace.

C'est parce que tu ne sais pas apprécier le surf à sa juste valeur. En Alaska, on a eu le droit à une miss qui chasse l'ours au fusil. A Hawaii, c'est une naïade dans un rouleau.

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En tout cas l'apparition de Tulsi Gabbard féminise la campagne avec un concept de femme militaire, ce qui est un domaine où Sanders a peut-être quelques points à grignoter à Clinton.

Je faisais une recherche sur un sujet connexe, à savoir la politique étrangère d'Anne-Marie Slaughter, la première femme au poste de Directrice du Plan Politique (director of policy planning) sous la férule d'Hillary Clinton au Département d'État de 2009 à 2011. Elle est notamment célèbre pour son article signé après avoir quitté ses fonctions, le 24 août 2011 dans le Financial Times et intitulé "Pourquoi il est désormais prouvé que les sceptiques de la [guerre en] Libye avaient méchamment tort" (Why Libya sceptics were proved badly wrong). Comment une personne qui a tous les bons diplômes, qui a une aussi belle carrière, peut-elle en arriver à écrire un article aussi faux ?  Mais je ne m'attendais pas à trouver ce qui suit, qui dévoile ce qui apparaît lorsqu'on gratte un peu le vernis des slogans féministes de Clinton :

http://www.politico.com/story/2015/11/hillary-clinton-emails-slaughter-216285 (30 novembre 2015)

En juillet 2012 Anne-Marie Slaughter fait parler d'elle avec un article dans Atlantic Monthly où elle explique la difficulté de conjuguer vie professionnelle et vie familiale, ce qui est la cause principale de son départ du Département d'État :

Ma semaine de travail commençait à 4h20 le lundi matin lorsque je me levais pour prendre le train de 5h30 de Trenton à Washington. Pendant deux ans, je n'ai jamais quitté le travail assez tôt pour aller à d'autres magasins que ceux qui ouvrent 24 heures sur 24, ce qui veut dire que tout, du teinturier au coiffeur aux achats de Noël devait être fait le weekend au milieu des matchs de sport des enfants, des leçons de musique, des repas familiaux et des conférences.

Je ne pouvais plus être à la fois le parent et le professionnel que je voulais être, du moins pas avec un enfant vivant une adolescence tumultueuse.

Bref, résume Politico, les femmes qui réussissent à grimper en haut de l'échelle tout en étant mères sont soit surhumaines soit richissimes. Mais le 18 octobre 2012, Hillary Clinton a donné une interview dans le magazine Marie-Claire dans laquelle elle rejette cette problématique :

Clinton a dit que les problèmes de Slaughter lui étaient propres et que "certaines femmes ne sont pas à l'aise pour travailler au rythme et avec l'intensité requis pour ces postes... D'autres femmes font cela naturellement et sans effort", selon l'article.

L'article suggérait aussi que Clinton déclarait qu'elle "a peu de patience pour ceux dont les privilèges leur offrent une myriade de choix mais échouent à en tirer profit. « Je ne supporte pas les gémissements » dit-elle (...) « l'argent certainement facilite les choses (...) mais vous n'avez pas besoin d'avoir de l'argent : vous devez faire un travail sur vous-même... Bougez-vous ! »

Slaughter s'est sentie visée et s'est plainte par courriel, et Politico en a retrouvé les traces dans les fameux courriels Clinton. Selon la chef d'état major de Clinton Cheryl Mills, l'article de Atlantic a été l'un de ceux dont on a le plus parlé au Département d'État.

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il y a une heure, Wallaby a dit :

Mais je ne m'attendais pas à trouver ce qui suit, qui dévoile ce qui apparaît lorsqu'on gratte un peu le vernis des slogans féministes de Clinton : http://www.politico.com/story/2015/11/hillary-clinton-emails-slaughter-216285 (30 novembre 2015)

En même temps, entre deux hommes, rien ne nous étonnerait que soit sélectionné pour un tel poste, à compétences égales, celui qui est capable de la plus grande capacité de travail et de se consacrer le plus intensément à la tâche. Je suis bien conscient que ce ne sont pas toujours ces éléments qui prédominent dans l'accès à un poste, mais la plupart des gens considéreront justement de tels critères de sélection comme bien plus sains et justes que d'autres aspects qui auraient trait au réseau ou à la promotion automatique.

Entre un candidat diminué dans ses capacités de travail par des éléments de contexte (proche lourdement malade, proche fortement dépendant, implications extérieures chronophages, etc...) et un candidat pouvant plus largement se consacrer à son travail, lequel choisira-t-on pour une promotion ? De quel crédit bénéficiera un jeune cadre masculin, mais qui aura pour tâche annexe de s'occuper de ses parents lourdement dépendants ou de ses frères et sœurs mineurs et devenus subitement orphelins, lorsqu'il sollicitera un poste à lourdes responsabilités ? Si l'on considère que l'éducation des enfants est une raison valable pour obtenir des aménagements d'agenda, il va peut-être falloir commencer à songer à toutes les implications qui ne sont pas forcément liées au statut de mère, mais qui peuvent néanmoins induire des capacités de travail amoindries. En passant, je ne suis pas sûr d'ailleurs que l'on accorderait beaucoup de crédit, socialement parlant, à un homme qui serait placé au même poste et qui chercherait à faire valoir son statut de père.

Autrement dit, l'idée d'égalité entre hommes et femmes au travail doit-elle impliquer une remise en cause des critères de sélection et d'évaluation du travail accompli ? Pourquoi pas, mais cela supposerait alors de revoir dans notre fonctionnement bien d'autres aspects qui n'ont pas forcément trait à la conditions de la femme ou de la mère. Ainsi, j'imagine que l'on peut tenir des slogans féministes, dans l'idée de faire sauter les verrous interdisant par principes l'accès de certains postes à responsabilités aux femmes, sans pour autant considérer que les critères de sélection aux postes soient à revoir. Ce qui me semble être le point de vue Clinton.

Modifié par Skw
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