Chronos Posté(e) le 4 juin 2020 Share Posté(e) le 4 juin 2020 il y a 1 minute, TarpTent a dit : Je vais faire du mauvais esprit, mais c’est très étonnant de voir combien toutes les polices de beaucoup de pays sont à fond derrière les caméras de surveillance tous azimuts (avec une population inquiète de voir leur prolifération dans le même temps), alors qu’à l’inverse elles « craindraient » toute ces caméras individuelles (dont les particuliers raffolent dans le même temps pour pouvoir (dé)montrer leur point de vue* )... Comme quoi, selon qui contrôle la caméra, ça arrange bien ou ça dérange fortement. *je ne parle pas ici que face aux policiers, d’ailleurs. Dans les contentieux entre particuliers ou autre également, c’est bien utile. La caméra, dans mon intervention, faisait réponse à l'argument de Tancrède et au fait que ce qui est filmé par les passants est généralement très décontextualisé, constitué d'extraits brefs qui ne permettent pas de tirer de vraies conclusions juridiques quant aux événements. Ce n'est par exemple pas le cas dans le cadre du décès de Flyod. L'extrait dure plusieurs minutes et le comportement hautement irrégulier de l'agent, quoi que le suspect ait pu faire, ressort de manière flagrante, et la passivité coupable des autres membres de la patrouille également. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rufus Shinra Posté(e) le 4 juin 2020 Share Posté(e) le 4 juin 2020 (modifié) il y a 6 minutes, Snapcoke a dit : Si les tensions devez partir Crescendo ( note que je ne le pense pas ) les gens en reviendrais pour beaucoup au fondamentaux une couleur de peau cela ne ce change pas... Donc les blancs des campagnes resterais le centre de gravité d'une violence envers les minorités, et d'une autoprotection... Quand a l'armée... Déjà évoqué ici, a certains échelon ils sont beaucoup plus d'un côté que de l'autre.... C'est bizarre comme les manifestations ne sont pas racialisées comme les tenants de la 'guerre raciale' l'espèrent. Si les tensions montent et que des suprémacistes décident de passer en mode insurrection, ils se feront exterminer, point final. Quant à l'armée, justement, insulter Mattis comme Trump le fait est une idée des plus exécrables pour la garder de son côté. Cet homme est vénéré dans les rangs. Essaie d'aller cracher sur le capitaine d'Anjou dans un bar de la Légion, et dis-nous comment ça s'est passé une fois que tu seras sorti de l'hôpital. Je demande, parce que là, Trump est de moins en moins un Républicain et de plus en plus quelqu'un qui insulte le corps des Marines dans son ensemble, et les généraux de chaque arme se désengagent de lui, tout comme les hommes du rang. Modifié le 4 juin 2020 par Rufus Shinra Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hadriel Posté(e) le 4 juin 2020 Share Posté(e) le 4 juin 2020 Le SecDef Esper s'est prononcé contre l'utilisation des troupes fédérales dans les états (qui est possible en utilisant l'Insurrection Act de 1807, mais il faut l'accord des états normalement) et rappelle que la constitution garantit le droit de manifester: Le chef d'état-major des armées à fait un rappel à l'ordre à la Constitution à destination des chefs d'état major d'armées, à cascader à leurs subordonnés: https://pbs.twimg.com/media/EZmw-ZVXkAAxK19.jpg Tout ça ressemble très fort à un hola des militaires qui ont vu l'utilisation abusive (dans le droit US) de troupes pour évacuer des manifestants pacifiques, et voient ça avec beaucoup d'inquiétude. 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rufus Shinra Posté(e) le 4 juin 2020 Share Posté(e) le 4 juin 2020 il y a 1 minute, hadriel a dit : Le SecDef Esper s'est prononcé contre l'utilisation des troupes fédérales dans les états (qui est possible en utilisant l'Insurrection Act de 1807, mais il faut l'accord des états normalement) et rappelle que la constitution garantit le droit de manifester: Le chef d'état-major des armées à fait un rappel à l'ordre à la Constitution à destination des chefs d'état major d'armées, à cascader à leurs subordonnés: https://pbs.twimg.com/media/EZmw-ZVXkAAxK19.jpg Tout ça ressemble très fort à un hola des militaires qui ont vu l'utilisation abusive (dans le droit US) de troupes pour évacuer des manifestants pacifiques, et voient ça avec beaucoup d'inquiétude. Et un rappel manuscrit du serment prêté par les militaires, qui indique les menaces extérieures et intérieures. Ce sont des avertissements très clairs que les militaires se préparent à recevoir des ordres illégaux et que leur devoir sera de refuser. Ces derniers jours ont été un point de rupture dans la crise, et beaucoup de monde est en train de s'attendre à un coup d'arrêt donné par l'armée si Trump ne comprend pas qu'il s'aventure sur un domaine où le Pentagone ne le laissera pas marcher. Aux US, l'armée qui s'empare d'un domaine de politique intérieure, c'est du jamais vu et ça tient d'une frappe pré-stratégique que Mattis a lancé et que le Pentagone a continué. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Snapcoke Posté(e) le 4 juin 2020 Share Posté(e) le 4 juin 2020 il y a 16 minutes, Rufus Shinra a dit : C'est bizarre comme les manifestations ne sont pas racialisées comme les tenants de la 'guerre raciale' l'espèrent. Si les tensions montent et que des suprémacistes décident de passer en mode insurrection, ils se feront exterminer, point final. Quant à l'armée, justement, insulter Mattis comme Trump le fait est une idée des plus exécrables pour la garder de son côté. Cet homme est vénéré dans les rangs. Essaie d'aller cracher sur le capitaine d'Anjou dans un bar de la Légion, et dis-nous comment ça s'est passé une fois que tu seras sorti de l'hôpital. Je demande, parce que là, Trump est de moins en moins un Républicain et de plus en plus quelqu'un qui insulte le corps des Marines dans son ensemble, et les généraux de chaque arme se désengagent de lui, tout comme les hommes du rang. pas racialisés, mais politisé a l'extreme, ne doit pas avoir beaucoup de republicains dans les manif.... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
LBP Posté(e) le 4 juin 2020 Share Posté(e) le 4 juin 2020 (modifié) https://www.lefigaro.fr/international/trump-retire-les-etats-unis-de-l-accord-ciel-ouvert-20200522 En fait les USA se retire de tout ? Modifié le 4 juin 2020 par LBP Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chronos Posté(e) le 4 juin 2020 Share Posté(e) le 4 juin 2020 il y a 34 minutes, LBP a dit : https://www.lefigaro.fr/international/trump-retire-les-etats-unis-de-l-accord-ciel-ouvert-20200522 En fait les USA se retire de tout ? C'est effectivement un mouvement général depuis le début du mandat Trump. Il y a sortie de toutes les organisations ou régimes liant les USA à quoi que ce soit dans le but manifeste de regagner une marge de manœuvre vis-à-vis de la Chine. Cela se fait globalement au détriment de l'Europe, dont l'effectivité du parapluie sous lequel elle vit décroit. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 4 juin 2020 Share Posté(e) le 4 juin 2020 Il y a 10 heures, Rufus Shinra a dit : L'armée ne semble vraiment PAS prête à obéir à des ordres illégaux de Trump d'attaquer les manifestants. Bien sûr qu'elle n'attaquera pas les manifestants ! Ne serait-ce que parce qu'il n'y a aucune chance que Trump ne le lui demande. Quant à utiliser l'armée pour rétablir l'ordre ? Les Américains sont 58% à dire oui (voir page 195 de l'étude) tandis que 30% s'y opposent. Le soutien monte à 75% chez les conservateurs et descend à 40% chez les gens de gauche, et seulement 37% parmi les Américains noirs. Si les violences devaient continuer, sans que les gouverneurs des Etats concernés ne parviennent à y mettre bon ordre, Trump aurait une occasion en or de se mettre dans la situation du chevalier blanc en envoyant l’armée comme George Bush l’a fait en 1992 lors des émeutes de Los Angeles. Quelques haut gradés feraient la grimace. Peut-être même y aurait-il l’une ou l’autre démission fracassante ? Mais l’armée obéirait à la Constitution – et à son commandant en chef. Et la majorité des Américains approuveraient. A ce jour, les émeutes entourant les manifestations totaliseraient 16 morts. Lors des émeutes de Los Angeles en 1992, on compta 63 morts. Je ne sais pas comment Trump choisira le moment d'en appeler à l'armée, je suppose qu'il n'est pas en train de compter les morts pour en décider, mais s'il a l'impression à un moment qu'il le peut - et la majorité est déjà pour lui - je m'attends qu'il l'ordonne. Le mieux serait évidemment que les émeutes s'éteignent d'elles-mêmes, quoi qu'il arrive par ailleurs des manifestations et y compris si elles continuent pendant des mois comme les Gilets jaunes chez nous. Mais je ne suis pas sûr que ce scénario idéal se réalise... Il y a 2 heures, Rufus Shinra a dit : Papa, maman, je... je respecte la vie humaine. Désolé. Ah non. Pas lui Le général à la retraite James Mattis a reçu le surnom de "Mad Dog" pour avoir mené les marines américains au combat à Fallujah, en Irak, en avril 2004. Lors de cet assaut, des membres du corps des Marines, sous le commandement de Mattis, ont tiré sur des ambulances et des travailleurs humanitaires. Ils ont bouclé la ville, empêchant les civils de s'échapper. Ils ont posé pour des photos trophées avec les personnes qu'ils ont tuées. Chacune de ces infractions a mis d'autres commandants militaires et des membres de la base devant les tribunaux internationaux pour les crimes de guerre. La doctrine qui les a fait atterrir dans cette ville remonte à la Seconde Guerre mondiale, lorsqu'un tribunal militaire américain a tenu le général japonais Tomoyuki Yamashita pour responsable de crimes de guerre aux Philippines. Son exécution a ensuite été confirmée par la Cour suprême des États-Unis. il y a 12 minutes, LBP a dit : https://www.lefigaro.fr/international/trump-retire-les-etats-unis-de-l-accord-ciel-ouvert-20200522 En fait les USA se retire de tout ? Ce n'est plus "Je vais et je viens" à la Gainsbourg. C'est le retrait universel :-) il y a 1 minute, Chronos a dit : Il y a sortie de toutes les organisations ou régimes liant les USA à quoi que ce soit dans le but manifeste de regagner une marge de manœuvre vis-à-vis de la Chine. Cela se fait globalement au détriment de l'Europe, dont l'effectivité du parapluie sous lequel elle vit décroit. Je ne suis pas sûr que tous les Européens en soient persuadés. Le gouvernement allemand par exemple, réagissant aux propositions de Macron concernant une politique de défense autonome entre Européens puisque "l'OTAN est en état de mort cérébrale" de manière pour le moins tiède et "en donnant du temps au temps" (notamment pour enterrer la chose), avant de reconduire le système de "partage" (pause pour le rire) de bombes nucléaires américaines B61 en achetant des F-18E/F. Et les autres gouvernements européens n'ont pas l'air tellement inquiets non plus. Soit ils pensent que l'OTAN n'est pas mort du tout en fait et les Etats-Unis les protégeront comme avant, soit ils pensent que ça n'a pas d'importance parce que les Européens ne risquent rien la Russie est amicale, soit ils pensent que tout ça c'est trop compliqué à quelle heure est le feuilleton à la télé. Dans tous les cas, la situation actuelle leur convient très bien :-) Quant aux Français, la situation présente leur convient aussi. La stratégie fondamentale de la France est certes différente, basée sur la protection par soi-même plutôt que par Washington, mais elle lui convient et ne dérange personne. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 4 juin 2020 Share Posté(e) le 4 juin 2020 6 minutes ago, Alexis said: Ah non. Pas lui Le général à la retraite James Mattis a reçu le surnom de "Mad Dog" pour avoir mené les marines américains au combat à Fallujah, en Irak, en avril 2004. Lors de cet assaut, des membres du corps des Marines, sous le commandement de Mattis, ont tiré sur des ambulances et des travailleurs humanitaires. Ils ont bouclé la ville, empêchant les civils de s'échapper. Ils ont posé pour des photos trophées avec les personnes qu'ils ont tuées. Chacune de ces infractions a mis d'autres commandants militaires et des membres de la base devant les tribunaux internationaux pour les crimes de guerre. La doctrine qui les a fait atterrir dans cette ville remonte à la Seconde Guerre mondiale, lorsqu'un tribunal militaire américain a tenu le général japonais Tomoyuki Yamashita pour responsable de crimes de guerre aux Philippines. Son exécution a ensuite été confirmée par la Cour suprême des États-Unis. Oui, faut arrêter de suivre les titres et "analyses" faciles, rédigées en 3 minutes, qui sont balancées: Mattis, il fait comme Brennan et les autres membres de l'appareil de sécurité qui ont vu l'occasion facile de devenir anti-Trump pour se refaire une fausse vertu en entrant dans la nouvelle équipe chérie de l'establishment démocrate, les "never Trumpers" aujourd'hui réunis dans un PAC bien financé, mais qui n'arrive toujours pas à trouver d'écho. C'est un bon moyen de se blanchir et de garder un accès privilégié aux médias et à l'entregens de la "bonne" société, qui garantit la poursuite de sa carrière et des bonnes options de retour à un job officiel: Brennan et Hayden en ont fourni les plus beaux exemples. C'est comme ça qu'on garde accès aux gros éditeurs pour des bios et "essais" foireux mais bien rémunérés, des cycles de conférences lucratives, des boards d'entreprises, des consultances en tout genre, des interviews voire jobs "d'experts" sur les plateaux télés.... 3 ans de conspirationnisme sur la "russian collusion" ont abondamment recouru à de tels comportements où quantité d'ex-barbouzes se sont fait des couilles en or à balancer des absurdités (en même temps, inviter des menteurs professionnels...). C'est juste l'establishment de sécurité américain qui fait savoir qu'il veut ce qu'il veut et qui il ne veut pas. Il veut garder sa ligne de politique extérieure et tout ce qui va avec. Quote Bien sûr qu'elle n'attaquera pas les manifestants ! Ne serait-ce que parce qu'il n'y a aucune chance que Trump ne le lui demande. Quant à utiliser l'armée pour rétablir l'ordre ? Les Américains sont 58% à dire oui (voir page 195 de l'étude) tandis que 30% s'y opposent. Le soutien monte à 75% chez les conservateurs et descend à 40% chez les gens de gauche, et seulement 37% parmi les Américains noirs. Si les violences devaient continuer, sans que les gouverneurs des Etats concernés ne parviennent à y mettre bon ordre, Trump aurait une occasion en or de se mettre dans la situation du chevalier blanc en envoyant l’armée comme George Bush l’a fait en 1992 lors des émeutes de Los Angeles. Quelques haut gradés feraient la grimace. Peut-être même y aurait-il l’une ou l’autre démission fracassante ? Mais l’armée obéirait à la Constitution – et à son commandant en chef. Et la majorité des Américains approuveraient. Pour le taux chez les démocrates, il faut noter (j'ai vu passer 43%) que c'est quand même la MAJORITE des démocrates qui le souhaitent. Il faut aussi noter que, dans certains sondages, la distinction a été faite, pour une politique de ce type, entre la garde nationale (sous entendu: "fédéralisée" par Trump et du coup possiblement renforcées par des éléments d'autres gardes nationales) et l'armée proprement dite (tout le monde ne connaît pas, ou ne pense pas spontanément à, la différence). Bémol: beaucoup approuvent, ou le souhaitent, mais je doute que ce sentiment survive intact aux images de treillis et VCI dans les rues, et surtout des premières éventuelles confrontations. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TarpTent Posté(e) le 4 juin 2020 Share Posté(e) le 4 juin 2020 (modifié) il y a 33 minutes, Alexis a dit : .Je ne suis pas sûr que tous les Européens en soient persuadés. Le gouvernement allemand par exemple, réagissant aux propositions de Macron concernant une politique de défense autonome entre Européens puisque "l'OTAN est en état de mort cérébrale" de manière pour le moins tiède et "en donnant du temps au temps" (notamment pour enterrer la chose), avant de reconduire le système de "partage" (pause pour le rire) de bombes nucléaires américaines B61 en achetant des F-18E/F. Et les autres gouvernements européens n'ont pas l'air tellement inquiets non plus. Soit ils pensent que l'OTAN n'est pas mort du tout en fait et les Etats-Unis les protégeront comme avant, soit ils pensent que ça n'a pas d'importance parce que les Européens ne risquent rien la Russie est amicale, soit ils pensent que tout ça c'est trop compliqué à quelle heure est le feuilleton à la télé. Dans tous les cas, la situation actuelle leur convient très bien :-) Quant aux Français, la situation présente leur convient aussi. La stratégie fondamentale de la France est certes différente, basée sur la protection par soi-même plutôt que par Washington, mais elle lui convient et ne dérange personne. Une bonne partie se dit surtout que Trump ne sera un jour plus Président, et que même s’il faut attendre 4 ans de plus, rien ne sert d’engager dès à présent de telles dépenses (même hors la question sanitaire doublée d’une crise économique actuelle) et entériner une prise d’autonomie qui pourrait être préjudiciable avec son successeur. Modifié le 4 juin 2020 par TarpTent Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rufus Shinra Posté(e) le 4 juin 2020 Share Posté(e) le 4 juin 2020 il y a une heure, Snapcoke a dit : pas racialisés, mais politisé a l'extreme, ne doit pas avoir beaucoup de republicains dans les manif.... Pas forcément, tu as pas mal de commentateurs républicains qui protestent sérieusement les violences policières. Le dessin de Ben Garrison que j'ai posté il y a quelques jours vient d'un gars qui fait des fellations à Trump dans presque tous ses dessins et qui en est un fan inconditionnel. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rufus Shinra Posté(e) le 4 juin 2020 Share Posté(e) le 4 juin 2020 Sinon, très bonne analyse statistique du Monde qui montre comment Zemmour et ses équivalents outre-Atlantique mentent de bout en bout sur le niveau de violence inter-ethnique : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/06/04/aux-etats-unis-les-blancs-sont-majoritairement-tues-par-d-autres-blancs_6041778_4355770.html 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Héliphas Posté(e) le 4 juin 2020 Share Posté(e) le 4 juin 2020 Courrier international Publié le 04/06/2020 - 15:32 https://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/le-mot-du-jour-la-fragilite-blanche-une-notion-qui-fait-reflechir-les-americains?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&Echobox=1591277785&fbclid=IwAR2sXeMrsResKkIcNGD0s8LZDKLe9Ot3gMLZ_zKD9ztJNHHQqePRlPeExms Le mot du jour. La “fragilité blanche”, une notion qui fait réfléchir les Américains Depuis le meurtre de George Floyd le 25 mai et le début des protestations contre les violences policières aux États-Unis, “les ouvrages sur le racisme se vendent comme des petits pains – et bon nombre sont en rupture de stock – sur Amazon et d’autres librairies en ligne”, constate l’édition américaine de Slate. Parmi ceux-là, le livre de Robin DiAngelo White Fragility : Why It’s So Hard for White People to Talk About Racism (“Fragilité blanche : pourquoi il est si difficile pour les Blancs de parler de racisme”, dont traduction française est annoncée pour janvier 2021 aux éditions Les Arènes) retient particulièrement l’attention. Jeudi 4 juin, il se trouvait en tête des ventes toutes catégories sur Amazon. Des œillères systématiques Paru aux États-Unis en 2018, cet essai affine un concept que l’auteure – une sociologue spécialiste des questions de racisme – avait forgé dès 2011 : la “fragilité blanche”, qui décrit “l’attitude défensive et la défiance des Blancs lorsque leurs idées sur les questions de racisme sont mises en cause – notamment lorsqu’ils ont le sentiment d’être associés à l’idéologie des suprémacistes blancs”, expliquait The New Yorker dans sa recension. Comme le souligne le magazine, DiAngelo organise depuis plus de vingt ans des formations et séminaires destinés à lutter contre le racisme et les stéréotypes au sein des entreprises américaines. Or elle a pu constater au cours de ces sessions que les personnes blanches, même celles qui considèrent comme progressistes, se montraient dans l’ensemble “incroyablement, voire dramatiquement, incapables de parler de racisme”. Leurs réactions suivent des schémas désormais bien connus : ils affirment qu’on leur a ‘appris à traiter tout le monde de la même manière’, ils martèlent qu’ils ‘ne font pas attention à la couleur de peau’ et qu’ils se ‘contrefichent que vous soyez rose, mauve ou à pois vert’. Ils vous disent qu’ils ont des amis et des membres de leur famille non blancs. […] Ils tempêtent, ils fulminent. Ils se mettent à pleurer.” Menaces de mort contre l’auteure Pour DiAngelo, cet éventail de réactions défensives s’explique par une société américaine “où la ségrégation est encore profondément ancrée” et “où les Blancs sont tellement protégés de tout inconfort lié aux questions raciales qu’ils s’effondrent au moindre choc. Par exemple quand quelqu’un leur fait remarquer que ‘couleur chair’ n’est peut-être pas un qualificatif approprié pour désigner un crayon beige.” Ainsi, “les hiérarchies raciales font croire aux Blancs qu’ils ont un droit absolu à la paix et au respect”, ce qui les conduit à réagir avec “des sentiments de colère, de peur et de culpabilité” lorsqu’on met en évidence leurs propres comportements ou biais inconscients, écrit DiAngelo dans ce livre resté plusieurs mois après sa parution dans la liste des best-sellers du New York Times. Au moment de sa publication au Royaume-Uni, début 2019, The Observer notait que l’essai avait valu à son auteure (elle-même blanche) “des critiques et des insultes” allant jusqu’à des menaces de mort. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 4 juin 2020 Share Posté(e) le 4 juin 2020 il y a 41 minutes, Alexis a dit : Bien sûr qu'elle n'attaquera pas les manifestants ! Ne serait-ce que parce qu'il n'y a aucune chance que Trump ne le lui demande. Quant à utiliser l'armée pour rétablir l'ordre ? Les Américains sont 58% à dire oui (voir page 195 de l'étude) tandis que 30% s'y opposent. Le soutien monte à 75% chez les conservateurs et descend à 40% chez les gens de gauche, et seulement 37% parmi les Américains noirs. ... ... Je ne me souviens plus qui de Disraeli ou Churchill disait que si on les tortures suffisamment, on peut faire dire n'importe quoi à des chiffres.......Mais ici pas besoin de beaucoup pour qu'ils se mettent à table.................. on peut même dire qu'ils sont très bavards ! il y a 41 minutes, Alexis a dit : ... Si les violences devaient continuer, sans que les gouverneurs des Etats concernés ne parviennent à y mettre bon ordre, Trump aurait une occasion en or de se mettre dans la situation du chevalier blanc en envoyant l’armée comme George Bush l’a fait en 1992 lors des émeutes de Los Angeles. Quelques haut gradés feraient la grimace. Peut-être même y aurait-il l’une ou l’autre démission fracassante ? Mais l’armée obéirait à la Constitution – et à son commandant en chef. Et la majorité des Américains approuveraient. ... Comme dit l'adage, il faut se méfier de ce que l'on désire. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
LBP Posté(e) le 4 juin 2020 Share Posté(e) le 4 juin 2020 Citation Les Etats-Unis d'Amérique forment un pays qui est passé directement de la barbarie à la décadence sans jamais avoir connu la civilisation. Albert Einstein 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chronos Posté(e) le 4 juin 2020 Share Posté(e) le 4 juin 2020 (modifié) il y a 4 minutes, Shorr kan a dit : Comme dit l'adage, il faut se méfier de ce que l'on désire. Franchement à l'heure actuelle le déploiement de force que nous voyons sur nos écrans n'est pas, mutatis mutandis (ce sont les USA, donc plus de hardware et les conurbations sont plus grandes sans parler de la population surarmée ayant accès à des armes de guerre au supermarché), plus imposant que ce que des gendarmes mobiles/CRS/gardes civils espagnols ou Carabinieri pourraient déployer dans des circonstances similaires... ça manque même d'autopompes... Modifié le 4 juin 2020 par Chronos Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rufus Shinra Posté(e) le 4 juin 2020 Share Posté(e) le 4 juin 2020 (modifié) il y a une heure, Alexis a dit : Mais l’armée obéirait à la Constitution – et à son commandant en chef. Et la majorité des Américains approuveraient. Justement, elle obéirait à la Constitution, et refuserait donc un ordre illégal du Président d'attaquer de manifestants qui expriment leurs idées sans violence comme ceux que Trump a fait gazer et violenter pour son opération photo près de l'église. Modifié le 4 juin 2020 par Rufus Shinra Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Snapcoke Posté(e) le 4 juin 2020 Share Posté(e) le 4 juin 2020 il y a 2 minutes, Rufus Shinra a dit : Justement, elle obéirait à la Constitution, et refuserait donc un ordre illégal du Président. mais c'est pas illegal... ils l'on bien fait en 1992... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rufus Shinra Posté(e) le 4 juin 2020 Share Posté(e) le 4 juin 2020 (modifié) il y a 2 minutes, Snapcoke a dit : mais c'est pas illegal... ils l'on bien fait en 1992... Pas attaquer des manifestants pacifiques, ce que Trump a fait faire pour son opération photo près de l'église et qui a provoqué ces réactions de l'armée, justement. Quant à la situation, elle a quelque peu évolué en trente ans, et tant les militaires que la population n'ont plus exactement la même posture - entre autres le fait que ces manifs ne sont pas racialisées comme elles ont pu l'être en 1992, ou même localisées dans une seule ville. Il y a beaucoup de masturbation côté suprémacistes blancs et autres Lost Causers qui font tout leur possible pour ignorer les signaux qui arrivent de tous les côtés pour leur dire que ça ne se passerait pas comme ils en rêvent. Modifié le 4 juin 2020 par Rufus Shinra 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Héliphas Posté(e) le 4 juin 2020 Share Posté(e) le 4 juin 2020 Y a t'il une différence au niveau de la loi entre ce que l'on appel l'armée et la garde nationale ? J'ai personnellement du mal à les distingués. De ce que je vois, l'armée à tout a fait le droit d'intervenir, si le président utilise le "inserrection Act" à partir de ce moment là, il est légal d'intervenir, mais pas avant. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rufus Shinra Posté(e) le 4 juin 2020 Share Posté(e) le 4 juin 2020 Les violences policières, un fléau aussi au Japon : 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chronos Posté(e) le 4 juin 2020 Share Posté(e) le 4 juin 2020 il y a 9 minutes, Héliphas a dit : Y a t'il une différence au niveau de la loi entre ce que l'on appel l'armée et la garde nationale ? J'ai personnellement du mal à les distingués. De ce que je vois, l'armée à tout a fait le droit d'intervenir, si le président utilise le "inserrection Act" à partir de ce moment là, il est légal d'intervenir, mais pas avant. La Garde Nationale est en fait composée des gardes nationales des différents Etats. Aujourd'hui ces unités sont très largement alignées sur l'US Army (la vraie force fédérale) en termes d'organisation et les deux forces (les unités de la GN font régulièrement des tours en OPEX) sont complémentaires. Il n'en demeure pas moins que les gardes sont nominalement sous l'autorité des gouverneurs et n'est fédéralisable que dans des circonstances bien déterminées. À côté de ça, les Etats peuvent aussi lever des State Militas (milices d'Etat) qui elles ne sont pas fédéralisables et sont équipées sur le budget local. La Californie et le Texas sont les seuls Etats à disposer de vraie milices d'Etat cohérentes. Sur le plan des principes, un Gouverneur américain est un quasi chef d'Etat avec des compétences très importantes dans de TRES nombreux domaines. C'est juste que les Etats américains sont en concurrence fiscale permanente et donc qu'ils n'ont pas les moyens de mener de vraies politiques (sans parler du besoin de disposer d'armées intérieures). 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Tancrède Posté(e) le 4 juin 2020 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 4 juin 2020 27 minutes ago, Héliphas said: Courrier international Publié le 04/06/2020 - 15:32 https://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/le-mot-du-jour-la-fragilite-blanche-une-notion-qui-fait-reflechir-les-americains?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&Echobox=1591277785&fbclid=IwAR2sXeMrsResKkIcNGD0s8LZDKLe9Ot3gMLZ_zKD9ztJNHHQqePRlPeExms Le mot du jour. La “fragilité blanche”, une notion qui fait réfléchir les Américains Depuis le meurtre de George Floyd le 25 mai et le début des protestations contre les violences policières aux États-Unis, “les ouvrages sur le racisme se vendent comme des petits pains – et bon nombre sont en rupture de stock – sur Amazon et d’autres librairies en ligne”, constate l’édition américaine de Slate. Parmi ceux-là, le livre de Robin DiAngelo White Fragility : Why It’s So Hard for White People to Talk About Racism (“Fragilité blanche : pourquoi il est si difficile pour les Blancs de parler de racisme”, dont traduction française est annoncée pour janvier 2021 aux éditions Les Arènes) retient particulièrement l’attention. Jeudi 4 juin, il se trouvait en tête des ventes toutes catégories sur Amazon. Des œillères systématiques Paru aux États-Unis en 2018, cet essai affine un concept que l’auteure – une sociologue spécialiste des questions de racisme – avait forgé dès 2011 : la “fragilité blanche”, qui décrit “l’attitude défensive et la défiance des Blancs lorsque leurs idées sur les questions de racisme sont mises en cause – notamment lorsqu’ils ont le sentiment d’être associés à l’idéologie des suprémacistes blancs”, expliquait The New Yorker dans sa recension. Comme le souligne le magazine, DiAngelo organise depuis plus de vingt ans des formations et séminaires destinés à lutter contre le racisme et les stéréotypes au sein des entreprises américaines. Or elle a pu constater au cours de ces sessions que les personnes blanches, même celles qui considèrent comme progressistes, se montraient dans l’ensemble “incroyablement, voire dramatiquement, incapables de parler de racisme”. Leurs réactions suivent des schémas désormais bien connus : ils affirment qu’on leur a ‘appris à traiter tout le monde de la même manière’, ils martèlent qu’ils ‘ne font pas attention à la couleur de peau’ et qu’ils se ‘contrefichent que vous soyez rose, mauve ou à pois vert’. Ils vous disent qu’ils ont des amis et des membres de leur famille non blancs. […] Ils tempêtent, ils fulminent. Ils se mettent à pleurer.” Menaces de mort contre l’auteure Pour DiAngelo, cet éventail de réactions défensives s’explique par une société américaine “où la ségrégation est encore profondément ancrée” et “où les Blancs sont tellement protégés de tout inconfort lié aux questions raciales qu’ils s’effondrent au moindre choc. Par exemple quand quelqu’un leur fait remarquer que ‘couleur chair’ n’est peut-être pas un qualificatif approprié pour désigner un crayon beige.” Ainsi, “les hiérarchies raciales font croire aux Blancs qu’ils ont un droit absolu à la paix et au respect”, ce qui les conduit à réagir avec “des sentiments de colère, de peur et de culpabilité” lorsqu’on met en évidence leurs propres comportements ou biais inconscients, écrit DiAngelo dans ce livre resté plusieurs mois après sa parution dans la liste des best-sellers du New York Times. Au moment de sa publication au Royaume-Uni, début 2019, The Observer notait que l’essai avait valu à son auteure (elle-même blanche) “des critiques et des insultes” allant jusqu’à des menaces de mort. Celui-là, c'est l'un des pinacles de la wokitude, ou comment prétendre démontrer (à base d'affirmations gratuites et de rien de scientifique) qu'on doit encaisser un discours idéologique et tout accepter, sinon on est raciste et la cause du problème, que l'on n'a pas le droit de défendre ses intérêts (surtout si des pratiques, voire des lois, discriminatoires, se mettent en place en prétendant "réparer" les "injustices historiques"), et qu'aucune autre opinion que celle affirmée par l'auteure n'a droit de cité. D'où le concept "white fragility", qui est essentiellement que peu de gens acceptent de se faire insulter, ou attribuer des pensées qu'ils n'ont pas, par des prêcheurs fanatisés et bouchés à l'èmeri. A noter la notion de "biais inconscients" appliquée au sujet, érigée en vérité scientifique absolue, et surtout utilisable en pratique, pour que les prêtres de la nouvelle religion puissent décréter ce qui est raciste, et qui l'est.... La chose se fonde sur un test (aujourd'hui largement utilisé, notamment par des cabinets de consulting très chers censés prétendant former à la "cultural sensitivity" et au "bias training") qui n'a jamais été créé pour mesurer cela, et ne le fait pas, de l'avis même de ses créateurs, et sur un éventail de méthodes de "correction" qui n'ont jamais prouvé qu'elles marchaient, et tendent même à créer l'effet inverse de ce qu'elles prétendent viser. C'est une vaste arnaque qui s'apparente essentiellement à un mix entre la rééducation façon révolution culturelle, et l'église/le rabbinat/des imams, décrétant que le produit testé est désormais chrétient/kasher/halal. 10 milliards de CA par an aux USA pour ce business, sans compter ce qui se fait par les DRH des entreprises en interne, ou d'autres institutions. Et c'est vraiment la chose qui se prétend scientifique dans ce qui fonde cette pensée... C'est essentiellement l'électromètre de la scientologie. Dont on sait qu'elle a bien rapporté à son "clergé" pendant longtemps. Mais le concept même de "fragility", c'est au final surtout une massue rhétorique pour empêcher, délégitimiser, toute critique, et "invalider" la personne et la pensée même d'un contradicteur: c'est un outil d'assujettissement moral. Très commode. 2 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rufus Shinra Posté(e) le 4 juin 2020 Share Posté(e) le 4 juin 2020 Quel gros woke, quand même, Mattis. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 4 juin 2020 Share Posté(e) le 4 juin 2020 Woke ta mère ! La prochaine injure à la mode. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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